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Romain Cannone, un médaillé d’or olympique “made in Coney Island”

Le petit groupe de jeunes escrimeurs n’en peut plus. Ce 25 juillet, au petit matin, dans un bus quelque part près de Storm King (NY), où ils sont en camp d’été, ils explosent de joie en voyant Romain Cannone devenir médaillé d’or olympique à Tokyo. “Depuis la veille, ils étaient debout jusqu’à tard pour suivre Romain. Peu importe s’il fallait se lever tôt le lendemain ! Romain, pour nous, c’est une légende“, sourit le coach Misha Mokretsov, qui dirige le club d’escrime auquel appartient ce joyeux contingent de 70 sportifs en herbe, et dont le champion a fait partie quand il était adolescent.

Cet escrimeur ukrainien est particulièrement fier de la performance improbable du Français, passé de la 47e place mondiale au firmament du monde de l’épée: c’est lui qui lui a donné le goût de l’escrime il y a un peu plus de dix ans. À l’époque, Romain Canonne n’a que 12 ans et habite à New York, où ses parents sont installés pour ouvrir Macaron Café, une boutique de macarons. Il s’entraîne alors avec Misha Mokretsov au Brooklyn Fencing Center, où le maître donne des cours. Il le suit en 2010 quand il lance sa propre école, la New York Fencing Academy, près de Coney Island, où la plupart de ses élèves vivent. “Au début, Romain n’était qu’un élève parmi d’autres. Il était plutôt faible et maigre. Il avait du mal à tenir les lames sur la durée et à rester en position de garde sur la longueur, mais il était très élastique et créatif. Il ne faisait pas uniquement ce qu’on lui disait de faire. Il était capable de faire des combinations lui-même sur la base de la direction générale que je lui donnais“.

Rapidement, une relation d’amitié s’installe entre le coach et son jeune disciple, décidé à s’améliorer. Leurs familles se rapprochent, et la femme du “coach Misha” apporte un “soutien moral” au jeune homme perfectionniste et “sensible” quand celui-ci accuse un contre-coup. “Il voulait tellement bien faire et vivait pour l’escrime, se souvient l’épéiste. Nous avons fait avec Romain le travail que tout athlète doit faire pour se préparer: footing sur le Boardwalk de Coney Island, préparation physique à travers du rafting, du ski. Nous avons fait de la pêche aussi. J’essayais de lui montrer le respect et comment être une bonne personne. Ce qu’il était déjà car, ayant reçu une éducation à la française, il a toujours été très poli !

C’est aussi Misha Mokretsov qui l’encourage à rentrer en France quand, pris à l’université aux États-Unis, le futur champion se sent “misérable” de ne pas pouvoir faire de l’escrime à haut-niveau. “Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il devait rentrer en France pour aller jusqu’au bout, reprend l’entraîneur. Il aurait pu rester aux États-Unis et trouver un travail, mais il aurait été malheureux. Il était passionné d’escrime. La France et sa culture lui conviennent mieux. Aux États-Unis, nous n’avons pas un système de soutien très important pour les escrimeurs adultes. Certes, il aurait pu intégrer l’équipe nationale américaine, mais il n’aurait pas atteint le niveau qu’il a aujourd’hui. Je suis très fier de lui. Il a tant sacrifié. Et en plus d’être un escrimeur hors pair, c’est un gars génial !

La consécration du Français, c’est aussi celle de Misha Mokretsov, un ancien vice-champion d’Ukraine et membre de l’équipe nationale junior. Inspiré par un ami, il a commencé l’escrime à 12 ans et est parti faire ses études à l’université Saint John’s (Queens) après avoir décroché une bourse. En plus de se hisser à la tête de l’équipe universitaire, il commence des cours particuliers pour financer ses études. “J’ai commencé à avoir des résultats, même si je ne savais pas coacher. Mais comme j’étais jeune, j’arrivais à communiquer mon énergie à mes élèves, qui me voyaient comme un ami, explique-t-il. Aussi, je n’étais pas super talentueux. L’escrime, pour moi, c’est plus une science qu’un instinct. Cela me permet de disséquer mes mouvements et les expliquer facilement aux autres“.

À la tête aujourd’hui de deux écoles, à Coney Island et Port Washington (Long Island), pour les 6-20 ans et les “vétérans” de l’escrime, Misha Mokretsov peut se targuer d’avoir formé beaucoup de champions en herbe. Mais la médaille olympique de Romain Cannone est sa plus belle récompense. Il a pu parler brièvement au champion mardi 27 juillet, interrompu en permanence par les “félicitations” lancés par ses élèves en arrière-plan. Certains d’entre eux ont rencontré le Français, qui aimait prêter main forte à son ancien club lors de compétitions en Europe, mais la plupart ne l’ont jamais vu. “Pour nous, la plus belle récompense est de montrer à nos cadets et aux juniors qu’ils peuvent rêver encore plus grand. Il n’y a pas d’Américain médaillé d’or olympique en épée. Ce titre est en quelque sorte tenu par Romain. Même s’il a concouru sous les couleurs françaises, il est notre escrimeur !

5 nouveaux lieux et activités à tester à New York cet été

Montagnes russes, grand restaurant ou soirée électro. Il y en a pour tous les goûts!

Le Pavillon

C’est un petit bijou que nous offre Daniel Boulud. Au Pavillon, le nouveau restaurant du chef étoilé français, les clients mangent dans la nature en plein Midtown. Les tables s’entremêlent aux plantes et aux arbres dans un décor très agréable, offrant une belle vue sur le Chrysler. Le menu ? Des produits de “la terre et de la mer” transformés dans des plats savoureux pour l’estomac et les yeux. Laissez vous tenter par le foie gras avec son velouté de maïs ou la sole avec de la sauce choron et des tomates provençales. Le nom de l’endroit, Le Pavillon, évoque le restaurant français légendaire de 1939 qui régala les grandes familles américaines. One Vanderbilt, 42eme rue et Vanderbilt. Site

Margaritaville Resort

Célèbre chanson de la star de la country Jimmy Buffett, “Margaritaville” est également devenue une grande chaîne hôtelière aux Etats-Unis, dont la nouvelle adresse vient d’ouvrir à Times Square. L’établissement dispose de 234 chambres d’hôtel, deux restaurants, deux bars, une piscine et un rooftop avec une belle vue sur Hudson Yards. Temple du kitch, vous y trouverez une réplique de la Statue de la liberté de dix mètres de haut avec une margarita à la main, une tongue géante de trois mètres, le tout dans un décor de plage sur fond de musique country. De quoi passer un moment amusant entre ami(e)s. Le LandShark Bar & Grill, bar/restaurant situé au bord de la piscine, organise des concerts live cet été. 560 Seventh Avenue, +1 212-221-3007.

The Phoenix

Ah, Coney Island, ses hot dogs, son boardwalk, son Cyclone… et son Phoenix. C’est la dernière attraction en date au célèbre parc du sud de Brooklyn. Ces montagnes russes d’une hauteur de 20 mètres sont conçues pour toute la famille (ou pour les peureux): point de looping ni de chute trop précipitée ici. Vous l’aurez compris, The Phoenix est une excuse de plus pour visiter Luna Park, qui sera centenaire dans deux ans. Il est conseillé de réserver vos billets en ligne (si vous ne voulez pas tester les attractions, vous pouvez prendre l’option “spectateur”). Les billets, ou bracelets pour être exact, sont valables pour 4 heures et offrent un accès illimité à tout Luna Park.

Little Island

On ne vous en voudra pas de n’avoir toujours pas visité ce parc sur l’eau, tant il est difficile de trouver un créneau de libre dans les options de réservation en ligne. Ce n’est pas une raison pour se décourager: si vous vous y rendez entre 6am et midi, l’accès est libre. Dressé sur 132 colonnes de bétons au dessus de l’Hudson, Little Island accueille du 11 août au 5 septembre une série de performances (concerts, lectures, danse, stand up…) dans son amphithéâtre en extérieur. Infos ici

The Brooklyn Monarch

Vous aimez la musique électro? Alors rendez-vous au Brooklyn Monarch à Bushwick, un grand entrepôt reconverti en boîte de nuit qui a ouvert en début d’année 2020 avant de devoir fermer provisoirement à cause du Covid. Parmi les prochains artistes à se produire là-bas, le DJ new-yorkais Layton Giordani le 31 juillet, et le collectif Visionquest le 8 août. L’établissement dispose également d’un grand jardin pour des concerts en plein air. Infos et tickets ici23 Meadow St(347) 599-2943

L’électro lyonnaise de Trinix vient faire danser les États-Unis

Ils cumulent des millions de vues et d’écoutes sur Spotify, SoundCloud et Tik-Tok avec leurs créations et remix électro bien sentis. Josh Chergui et Loïs Serre, les deux Lyonnais derrière le groupe Trinix, seront en tournée aux États-Unis du 2 septembre au 13 octobre.

“On devait venir en mai 2020, mais la tournée a été annulée à cause du Covid. Les États-Unis, c’est une grande première pour nous et un grand défi”, explique Josh Chergui, 28 ans. Le groupe commencera par un concert à Austin le 2 septembre, avant de jouer à New York le 6 septembre, à Worcester (MA) le 10, à Los Angeles le 24, à Seattle le 7 octobre et le 13 octobre à Philadelphie. Places disponibles ici.

Trinix a vu le jour en 2012 à Lyon, après des années d’amitié entre Loïs et Josh. Le premier possède un bagage classique avec une formation à la Maîtrise de l’Opéra de Lyon. Le deuxième a fait une école de sons et lumière et s’est perfectionné à la MAO (musique assistée par ordinateur). “Tout est parti de là, en postant nos musiques sur SoundCloud. On a touché à tout, de la future bass, au hip hop en allant jusqu’au dub step”, se souvient Loïs Serre, 23 ans. “Nous faisons principalement de l’électro aujourd’hui, même si on ne se cantonne pas à un seul type. On aime casser les codes”.

La carrière de Trinix a vraiment démarré en 2016 avec des premières apparitions sur scène comme au festival du Printemps de Bourges et celui de Garorock (Lot-et-Garonne). En 2018, le groupe signe un premier album avec Sony intitulé “Mayday”. Josh et Loïs ont également réalisé de nombreux remix pour des artistes internationaux comme Fergie, Armin van Buuren et le groupe Lost Frequencies. “Nos inspirations? Elles viennent de Daft Punk et d’artistes plus récents comme Flume, Kaytranada et le chanteur de hip-hop d’Atlanta Russ. On l’aime beaucoup lui car il fait tout tout seul, comme nous : la musique, la production, la programmation, jusqu’à la pochette”, lâche Josh Chergui.

Avec cette première tournée américaine, les deux membres de Trinix espèrent séduire un nouveau public de l’autre côté de l’Atlantique. “On se sent un peu bloqués en France, car le milieu de l’industrie musicale est assez fermé et complexe, et il est dur de trouver beaucoup de dates pour jouer”, confie Loïs Serre. “On a déjà noué pas mal de contacts aux US. On sent que tout peut aller plus vite pour nous là-bas et qu’on accueille plus facilement notre musique”, ajoute Josh Chergui. Les deux Lyonnais promettent une série de concerts “good vibes only”, avec des prestations réalisées à 100% en live. “Aucun remix ni enregistrement. Ce sera du 100% Trinix en direct”, garantie Josh.

Le dernier album de Trinix, “Altitude”, est sorti en avril 2021 en auto-production. La plupart des morceaux nous emmènent dans le cosmos comme “From the Sky” ou “Superpower”. Le groupe a également réalisé un titre pour le moins original, “Little Bit”, avec l’acteur anglais reconverti en rappeur Tom Felton (qui joue le rôle de Draco Malfoy dans la saga Harry Potter). “C’est très improbable (rires). Il nous a contactés sur Instagram en nous disant qu’il écoutait nos sons. On est devenus amis depuis”, raconte Josh Chergui. L’album “Altitude” est disponible en CD ou vinyl sur le site internet du groupe.

Vous êtes entrepreneur(e) aux US? Inscrivez-vous pour le prix FAEA 2021

Le Club 600, association de dirigeants d’entreprises et entrepreneurs new-yorkais, revient cette année pour la 12ème édition du French American Entrepreneurship
Award (FAEA).

Fondé en 2008, ce prix récompense et soutient les entrepreneurs français s’implantant aux États-Unis. Le FAEA est ouvert aux créateurs d’entreprises en activité depuis cinq ans maximum parlant anglais et français. Les sociétés participantes doivent offrir un produit ou service commercialement viable, rentable et générant des revenus sur le marché américain. Cette année le jury prendra en considération l’approche responsable ainsi que l’innovation pour les réductions d’émission carbone.

Deux startups seront récompensées avec un prix en cash de $10.000 pour le premier et $5.000 pour le second. À ce prix s’ajoute du coaching, des bureaux, des memberships et de nombreux autres avantages. Annonce des gagnants lors d’une cérémonie le 25 octobre 2021 à New York. L’inscription au concours doit être faite avant le 4 septembre 2021 ici.

Annulé l’année dernière à cause de la Covid-19, le prix FAEA avait couronné pour la première fois une femme en 2019, Elsa Jungman, fondatrice d’Elsi, une start-up qui réinvente les produits dermatologiques.

Pass sanitaire et QR Code pour les Français des États-Unis: où en est-on ?

Roland Lescure l’assure: une solution pour convertir le certificat vaccinal américain en QR Code pourrait être annoncée au début du mois d’août, avant la promulgation de la loi sur l’extension du pass sanitaire. Adoptée dans la nuit de dimanche à lundi par le Parlement, la loi doit maintenant être examinée par le Conseil constitutionnel, à la demande du premier ministre Jean Castex et de la gauche. Une décision sera rendue le 5 août et la loi promulguée dans la foulée s’il n’y a pas de retoquages de la part des Sages. “Nous voulons être prêts pour la promulgation”, indique le député LREM des Français d’Amérique du Nord.

Une “cellule” du Quai d’Orsay travaille actuellement à la mise en place d’un dispositif pour générer ce fameux QR Code, sésame pour pénétrer dans les bars, restaurants et d’autres lieux publics une fois que la loi entrera en vigueur. Des “recrutements d’agents” qui seront chargés du contrôle des certificats vaccinaux et de l’identité des utilisateurs, de même que des “développements informatiques” sont en cours pour créer une solution sécurisée. Roland Lescure espère que le “dispositif sera clair d’ici la semaine prochaine“.

En attendant, les Français des États-Unis qui sont rentrés en France pour l’été s’en remettent au “système D”. Un journaliste de French Morning a obtenu son QR Code dans un centre de vaccination tenu par les pompiers à Paris. Une autre, dans un centre établi au sein d’un hôpital militaire. Les numéros de lots rentrés par les professionnels de santé sur place étaient faux, de même que le lieu de vaccination, mais cela a permis de générer le QR Code. Pour sa part, la section new-yorkaise de l’association Français du Monde ADFE a posté un message sur Facebook invitant les Français des États-Unis vaccinés à présenter leur certificat “dans un centre de vaccination, chez un médecin ou dans une pharmacie” et orienter le professionnel de santé sur la plateforme dédiée “AMELIPRO Vaccin Covid, Guide des fonctionnalités du service” pour remplir un formulaire.

Des options loin d’être idéales pour Olivier Piton, conseiller des Français de l’étranger dans la circonscription de Washington et auteur d’une pétition sur la reconnaissance vaccinale. “Ce n’est pas vraiment illégal, mais c’est une zone grise. Il faut tomber sur un médecin ou pharmacien complaisant. Mais si on ne connait personne, que se passe-t-il ? On ne peut pas marcher à la débrouille. On n’est pas la 7e compagnie au clair de lune !”. 

L’élu de droite redoute par ailleurs que le flou ne se poursuive si la date de promulgation du texte de loi sur le pass sanitaire est repoussée à cause d’éventuelles censures par les Sages. “Je veux bien qu’on règle les problèmes après le 15 août, mais les vacances seront presque terminées !, s’exclame-t-il. Concrètement, que se passe-t-il quand j’arrive en France ? Comment transformer mon certificat en QR Code ? Les pharmaciens auront-ils toutes les informations nécessaires ? Et quels sont mes moyens de recours s’ils refusent de faire un QR Code ? Je veux voir un texte cohérent”. 

Roland Lescure met en avant la nécessité de créer un dispositif informatique sécurisé. “J’entends bien l’impatience et la frustration, mais il ne s’agit pas simplement de télécharger une copie d’écran, dit-il. On veut éviter de pouvoir télécharger tout et n’importe quoi. Les États-Unis n’appliquent pas un tel dispositif. Les Français sont plus exigeants avec leur pays natal qu’avec leur pays de résidence. C’est de bonne guerre”.

COVID-19 : les frontières des Etats-Unis restent fermées aux Européens

Les Français espéraient la semaine dernière une annonce du président Joe Biden concernant la levée du travel ban pour les voyageurs en provenance de l’Union Européenne. Mais après un échange avec la Maison Blanche, l’agence de presse Reuters rapporte aujourd’hui le maintien des restrictions d’accès au territoire américain jusqu’à nouvel ordre.

En dépit du lobbying des compagnies aériennes locales et de la pression étrangère (la récente visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Washington, D.C. n’a visiblement pas changé la donne), le gouvernement américain ne plie pas. En cause : la hausse des cas de COVID-19 liés au variant Delta. « Les cas augmentent ici, en particulier parmi les personnes non vaccinées, et semblent susceptibles de continuer à augmenter dans les semaines à venir », a déclaré un responsable de la Maison Blanche.

Roland Lescure, député des Français d’Amérique du Nord, précise que l’information n’a pas encore été confirmée de manière officielle. S’il avait lui-même espoir qu’une solution d’ouverture – même partielle – soit trouvée, notamment « quand Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, indiquait que l’ouverture des frontières n’était plus qu’une question de semaines », il explique également pouvoir « comprendre que les Etats-Unis lèvent le crayon compte-tenu de la forte hausse du nombre de contaminations au variant Delta de part et d’autre de l’Atlantique ». Il estime que les négociations avec l’administration Biden seront difficiles tant que la courbe ne retombera pas. « La hausse vertigineuse des cas a rebattu les cartes », ajoute-t-il.

Les Etats-Unis n’accueilleront donc probablement pas de touristes européens cet été (à moins que ceux-ci n’aient effectué une quatorzaine en dehors de l’espace Schengen au préalable – par exemple au Mexique). Les frontières demeurent également fermées aux titulaires de visa non-immigrants (E, H, L, …) en provenance de l’Union Européenne. Aujourd’hui, seuls les citoyens américains, les détenteurs de carte verte et de certains visas bénéficiant d’une exemption (NIE) peuvent entrer sur le territoire américain. A l’inverse, les voyageurs en provenance des Etats-Unis, qu’ils soient vaccinés ou non, peuvent se rendre en France depuis le mois de juin. La non-réciprocité des conditions d’entrée demeure extrêmement frustrante pour les Français bloqués en France ou aux Etats-Unis.

On a testé : piloter un bolide à Las Vegas

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Tout le monde a déjà rêvé de conduire une voiture surpuissante d’une marque prestigieuse telle que Ferrari, Lamborghini, McLaren ou Porsche. Mais vu le coût exorbitant de ces bolides, ce rêve semble inaccessible pour beaucoup.

Mais aujourd’hui, il existe aux États-Unis de nombreuses entreprises qui proposent de vivre cette expérience  en toute sécurité, sur des circuits privés. C’est le cas d’Exotics Racing à Las Vegas, une société créée en 2009 par l’ancien pilote et cascadeur français Romain Thievin, en association avec David Perriset. Implanté au nord de la ville, à quinze minutes du Strip, Exotics Racing a développé un concept qui permet à tout un chacun de la jouer “Fast and Furious” sur un circuit long de deux kilomètres avec, au choix, une trentaine de véhicules à disposition. “Au départ, j’ai créé une école de pilotage en France. J’ai ensuite voulu me développer à l’étranger. J’ai regardé un peu partout dans le monde et j’ai vite compris qu’il fallait aller aux États-Unis, notamment Las Vegas. Je suis arrivé en 2008 et j’ai proposé à David Perriset de devenir mon associé. Au départ, nous avons démarré notre activité sur un autre circuit puis nous sommes venus ici. Concernant la partie voiture, nous accueillons 80 personnes en semaine et 200 le week-end. Pour l’activité kart, on peut monter jusqu’à 400 personnes durant le week-end”, explique Romain Thievin. Aujourd’hui reconnu au niveau national, le site a déjà vu passer de nombreuses stars du monde automobile (Rubens Barrichello, Charles Leclerc), mais aussi du cinéma (Omar Sy) et du sport (LeBron James, Karim Benzema).

Des sensations garanties

French Morning a testé ce concept à bord d’une Porsche 911 GT3 RS, dont la vitesse maximale dépasse les 300 km/h. Pour que cette expérience se déroule dans les meilleures conditions, Exotics Racing a mis en place toute une procédure afin de former les clients à la conduite de ces engins. La première étape consiste simplement à s’enregistrer à l’accueil, avec pour obligation d’avoir plus de 18 ans et d’être titulaire d’un permis de conduire. Après la signature de documents, dont l’assurance indispensable, les pilotes débutants (ou pas) sont dirigés vers une grande salle pour y assister à un briefing technique d’une demi-heure. Un temps consacré aux explications pour appréhender ces machines, qui réagissent au quart de tour à la première accélération ou au freinage. Vidéos et slides à l’appui, un instructeur livre tous les secrets pour bien prendre un virage, accélérer au bon moment… Le briefing est suivi d’un tour de piste, voire deux, pour découvrir le circuit et prendre ses repères. Et après ? Eh bien, c’est au client de jouer pour une session de cinq tours en compagnie d’un instructeur (le Britannique Barry Ambrose, pour French Morning) qui s’assurera que cette expérience soit le plus fun possible.

Karting et “drift”

À la fin de la session de pilotage, les clients peuvent récupérer un film retraçant leurs exploits, moyennant 79 dollars. En parlant de tarifs, la conduite de tels engins a bien entendu un prix. Il faut compter 199 dollars les cinq tours et jusqu’à 550 dollars pour conduire une Porsche 911 GT2 RS ou une Lamborghini Aventador S. Pour rendre l’expérience encore plus ludique, les fondateurs ont même mis en place un classement en ligne qui permet de mesurer son temps avec les autres participants sur le jour, la semaine, le mois ou l’année. Exotics Racing ne s’adresse pas seulement aux particuliers. Le circuit peut aussi accueillir des séminaires d’entreprises jusqu’à 400 personnes. Depuis l’ouverture, plus de 1 000 évènements y ont été organisés. Afin d’offrir encore d’autres prestations, Exotics Racing propose des options comme la possibilité de faire du kart sur une piste annexe, à partir de 35 dollars la course. Pour les amateurs de sensations fortes, il est aussi possible de réaliser un baptême de “drift” (dérapages, en français) avec un pilote-cascadeur professionnel qui vous en fera voir de toutes les couleurs. Sensations garanties ! Plus d’informations en suivant ce lien.

French Boss, Rémy Raisner : « La ténacité est le dénominateur commun à tous les entrepreneurs ».

Rémy Raisner, invité de French Boss cette semaine, n’a plus peur de grand-chose.  Car, à trente-neuf ans, il a déjà connu le pire de ce que peut connaître un jeune entrepreneur. Dès l’âge de vingt-sept ans, il s’est trouvé, à son corps défendant, confronté à la crise. Et quelle crise ! Une des plus importantes qu’ait connue le monde financier. Rémy a lancé sa société d’investissement immobilier en 2009, au lendemain du krach boursier de l’automne 2008. Le pari était risqué et les premiers résultats alarmants. « Les trois premières années ont été une traversée du désert ». Douze ans plus tard, sans être complètement gagné, ce pari est en passe de l’être.

Rémy, fils du très célèbre animateur-producteur de télévision des années soixante Albert Raisner, a toujours voulu et toujours su qu’il serait entrepreneur. Et ses études américaines l’ont convaincu de faire sa vie professionnelle dans ce pays, dans l’immobilier. Il a rapidement posé ses valises à New-York et n’en est jamais véritablement reparti. L’essentiel de son activité d’investisseur dans l’immobilier a pour cadre le quartier de Brooklyn, « celui qui a le plus profité du Covid ».

Combativité et ingéniosité transpirent de chacun des propos de Rémy. Ces qualités lui ont permis de vaincre deux crises et d’imposer peu à peu Raisner Group comme un acteur important de l’immobilier de Brooklyn, dans des volumes d’affaires qui peuvent aller de 1 à 100.

Mais au fil de la conversation, on découvre aussi que le personnage est beaucoup plus éclectique qu’il n’y paraît. Car Rémy est aussi journaliste à sa manière, chroniqueur sur des sujets qui, parfois, débordent de sa compétence première. Et dans des médias dont les noms font rêver bon nombre de pigistes: Huffington Post, Forbes, Le Monde… Ces expériences certes lui « aèrent l’esprit », mais contribuent aussi et surtout à faire de lui un homme multicarte. Ce qu’il voulait être quand il a débuté… Pour le cas où les crises seraient plus fortes que lui.

Listen to “Episode 49: Rémy Raisner” on Spreaker.

Expatriés : préparez votre retraite dès le début de votre vie active

[Article sponsorisé] Vous travaillez à l’étranger ou vous envisagez de le faire ?
Voici des conseils pour optimiser le montant de votre future retraite.

Je pars travailler à l’étranger : ai-je intérêt à adhérer à la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) ?

Tant que vous continuez à percevoir des bulletins de salaires français et que vous cotisez en France, cela n’aura aucune incidence sur votre future retraite, quel que soit le pays dans lequel vous allez travailler.

À l’inverse, la situation diffère si vous êtes expatrié avec un contrat de travail local. Dans ce cas, vous ne cotiserez plus en France mais dans votre pays d’expatriation. S’il s’agit d’un pays de l’espace économique européen ou d’un pays qui a signé une convention bilatérale de Sécurité Sociale avec la France, vos périodes à l’étranger seront alors prises en compte pour déterminer votre durée d’assurance “tous régimes confondus” en tant que trimestres validés.

Cela signifie que ces périodes à l’étranger seront retenues pour calculer la durée d’assurance qui sert à déterminer si vous avez le droit au taux plein ou non. En revanche, cela ne sera pris en compte ni pour le calcul de votre salaire annuel moyen, ni pour apprécier votre durée d’assurance dans le régime général français.

Si vous partez dans un pays qui n’a pas signé de convention de sécurité sociale avec la France, vos périodes d’expatriation ne seront pas retenues, sauf si vous adhérez à la CFE, auquel cas vos trimestres seront décomptés en tant que trimestres cotisés avec report de salaire sur votre compte.

Si votre employeur a prévu de cotiser pour vous, là encore, la question ne se pose pas. Peu importe si l’opération est rentable ou pas, dès lors que cela ne vous coûte rien !

Préparer sa retraite grâce à l’investissement

Investir dans l’immobilier dès le début de la vie active permet de préparer sa retraite en créant un patrimoine solide sur le long terme.

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* Dans le cadre de la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP), revenus nets d’impôts à due proportion du montant des investissements. Source Nathalie Cheysson-Kaplan, 28/04/ 2021, www.capital.fr

Qu’est-ce que l’investissement locatif géré ?

L’investissement en LMNP (Location Meublée Non Professionnelle) vous permet de devenir facilement propriétaire d’un bien immobilier meublé tout en le mettant en location. Vous bénéficiez alors de revenus locatifs et vous vous constituez un capital sur le long terme. Ce statut vous permet en outre de générer des revenus complémentaires rapidement et de bénéficier d’avantages fiscaux très intéressants.

Le LMNP géré vous aide également à investir sans avoir à vous occuper de la gestion de votre bien. Réside Études, expert de l’investissement locatif meublé, vous décharge en effet de toutes les contraintes liées au statut de propriétaire telles que la recherche du locataire, mais aussi toutes les démarches administratives.

Pour aller plus loin : webinaires sur l’investissement locatif

Visionnez en rediffusion les webinaires organisés par Réside Études et l’Union des Français de L’Étranger, qui vous expliquent en détails les spécificités du statut LMNP, le bail commercial et comment optimiser votre épargne en vous donnant des solutions concrètes.

Les webinaires sont animés par les retours d’expériences de Léa Calhan et Marion Fougeret, conseillères en immobilier d’investissement Expat’Invest.

Replays

Le Webinaire du 4 février 2021 – L’immobilier géré
Le Webinaire du 10 juin 2021 – Optimiser son épargne 

Pour plus d’informations, contactez les conseillers Expat’Invest :
Sur le site : www.expat-invest-reside-etudes.com
Par téléphone : 01 88 88 10 69.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Où déguster une bonne glace cet été à New York ?

L’article préféré des gourmand(e)s. Voici nos adresses favorites dans la Big Apple.

Sugar Hill Creamery

Manger une glace à Sugar Hill Creamery, c’est un peu savourer un morceau de Harlem. Cette enseigne créée en 2017 par un couple d’entrepreneurs vivant dans le nord de Manhattan depuis quinze ans fait le bonheur des petits et grands enfants. Ses glaces aux noms amusants (“Sweet Socialism”, “Right thing to say”…) sont inspirées des racines caribéennes et “mid-western” de ses fondateurs, Nick et Petrushka Bazin Larsen. On vous recommande le “Harlem Sweeties” (brownie, caramel et miel). Le menu comporte également des glaces proposées en rotation et quelques spécialités (sandwich de glace, brownie sundae…). Sugar Hill Creamery, c’est deux magasins: l’un à Harlem (184 Lenox, entre 119 et 120th St) et, depuis 2020, à Hamilton Heights (3629 Broadway entre 149 et 150th St)

Tipsy Scoop

Bourbon, rhum, sangria, margarita… Histoire de faire gagner du temps et de titiller notre palais, Tipsy Scoop propose des glaces aromatisées à la liqueur à Kips Bay à Manhattan. Vous êtes plutôt mangue-margarita ou fraise-sangria? N’allez pas croire en tout cas que l’alcool s’est évaporé au cours de la préparation, chaque boule contient l’équivalent d’une bière légère. Vous aurez compris: l’abus de glace est dangereux pour la santé! Tipsy Scoop, 217 E 26th St. Deuxième adresse à Williamsburg, 270 Metropolitan Ave.

Leo

Un vrai trésor caché. Il faut passer la porte de la pizzeria Leo à Williamsburg et demander la seule glace servie ici, la “soft serve” (8$). Elle contient un sorbet fraise et melon, sur lequel sont versées quelques gouttes d’huile d’olive italienne qui font toute la différence. L’ensemble est délicieux tout en restant léger. Les parfums changent régulièrement. Les pizzas sont également très bonnes. Ouvert tous les jours de midi à 19h. 123 Havemeyer St.

Van Leeuwen

Parti d’un food truck à Brooklyn, ce glacier artisanal fête cette année ses 13 ans et compte la bagatelle de 17 adresses à New York et est également présent à Los Angeles. Parmi les parfums classiques, on vous recommande le très délectable Earl Grey. La marque propose une gamme vegan, parfaite pour ceux qui sont intolérants au lactose. Vous pouvez également retrouver leurs pots de glace dans de nombreux supermarchés gourmets. Multiples adresses à travers New York.

16 Handles

Une autre chaîne qui fait dans la glace pour le moins calorique. Ici on se sert soi-même et la spécialité du lieu est le “frozen yogurt”. Une fois ses parfums choisis, on ajoute des “toppings” sur le dessus, tout aussi coquins (ourson gélifié, morceaux de cookies, d’Oreo, etc). Cinq choix de taille de pots, le “medium” de 9oz (26cl) est bien assez gros. Une dizaine d’adresses à travers New York dont Manhattan et Brooklyn. Options vegan.

Découvrez trois superbes maisons situées à Larchmont, dans le Westchester

[Article partenaire] Le Lower Westchester continue d’attirer les acheteurs désireux de quitter la ville pour avoir plus d’espace, mais qui souhaitent néanmoins un trajet court pour retourner au bureau à temps plein ou partiel.

Il n’est pas trop tard pour acheter et profiter de l’été.

France Tucker, agente immobilière franco-américaine, connaît la région comme sa poche : elle vit dans le Westchester depuis que ses parents français expatriés y ont emménagé, en 1966. Elle nous présente trois joyaux actuellement sur le marché.

Une superbe maison coloniale en briques de 1947

Cette maison est située à Larchmont Woods, à quelques pas de la gare de Larchmont, et siège sur une magnifique propriété de plus d’un hectare, donnant sur une rue tranquille en cul-de-sac. La cuisine gastronomique est parfaite pour recevoir et s’ouvre sur une terrasse privée en bois et sur le jardin. La cinquième chambre et la salle de bain sont accessibles par un escalier séparé, idéal pour les invités ou une nounou. Un escalier complet mène au grenier, qui est considéré comme un espace de rangement aménagé mais qui n’est pas comptabilisé dans la superficie en mètres carrés, au même titre que le sous-sol, aménagé en salle de jeux. La maison a été magnifiquement entretenue au fil des ans, avec de nombreuses mises à jour récentes, y compris deux chargeurs de voiture électrique dans le garage pour une Mercedes et une Tesla.

Chambres : 5
Adresse : 184 Barnard Road, New Rochelle, NY 10804
Prix de vente : $1,345,000

Une magnifique maison familiale, en face d’un parc

Découvrez ce que cette maison située à Larchmont a à vous offrir : située à trois pâtés de maisons de l’école Chatsworth, en face du parc de l’école Hommocks, de la patinoire, de la piscine. Profitez de l’été à la plage Manor ; marchez, faites du vélo ou conduisez jusqu’à la gare de Larchmont. La maison occupe un emplacement de choix !

Chambres : 5
Adresse : 11 Birch Lane, Larchmont, NY 10538
Prix de vente : $1,135,000

Une maison coloniale chic et moderne 

Il s’agit d’une construction ultramoderne, au cœur de Larchmont Village, à un pâté de maisons de l’école Chatsworth et à quatre pâtés de maisons de la gare. Cette maison coloniale chic et moderne est le mélange parfait entre le traditionnel et le contemporain. Construite sur le site d’une maison plus ancienne, à l’exception des fondations d’origine qui ont été refaites, la maison est entièrement neuve. La porte d’entrée en acajou faite sur mesure s’ouvre sur une maison remplie de lumière, avec des plafonds de 12 pieds dans la cuisine/salle familiale et l’escalier flottant en acajou à tous les étages.

Chambres : 5
Adresse : 28 Wendt Avenue, Larchmont, NY 10538
Prix de vente : $2,499,000

Pour vos besoins immobiliers à Larchmont, n’hésitez pas à contacter France Tucker.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Au Succulent, les mets sénégalais rencontrent la cuisine française à Park Slope

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’aventure new-yorkaise de Mélanie et Xavier Delcourt a connu des rebondissements.

Originaire du Cameroun, Mélanie s’est formée à la cuisine en France, en passant par de nombreux établissements prestigieux comme le Ritz et le restaurant du Palais de Tokyo à Paris. “J’ai eu la chance de travailler avec les meilleurs comme Thierry Marx et Jean-François Piège”, précise-t-elle. C’est lors de vacances en famille aux États-Unis il y a quelques années que l’idée d’ouvrir un restaurant au pays de l’Oncle Sam émerge dans la tête du couple. “Xavier était plutôt partant pour San Francisco. Moi je ne rêvais que de New York”. 

Les deux amoureux tentent un premier projet à Manhattan en 2018 qui tourne rapidement au cauchemar. Ils dépensent des dizaines de milliers de dollars dans un local qui n’ouvrira jamais, s’estimant “volés par l’agent immobilier“. Le couple jette alors son dévolu sur Brooklyn et Park Slope, où ils ouvrent leur restaurant Le Succulent en janvier 2019, “un établissement semi-gastronomique avec des plats français et camerounais très travaillés”, présente Mélanie Delcourt. Leur première année est consacrée par un bel article publié par le New York Times en décembre.

Le couple est alors convaincu que son business va enfin décoller, mais c’est sans compter sur la pandémie qui force le restaurant a fermé ses portes en mars 2020. Depuis, Mélanie et Xavier Delcourt accumulent les retards de loyer face à un propriétaire non conciliant. Pire, ce dernier les poursuit aujourd’hui en justice pour le règlement des sommes impayées, ce qui met en péril la survie du Succulent. “On a l’impression de naviguer à vue au milieu de la tempête en ce moment”, résume Xavier, qui s’occupe du service. “On s’est encore une fois mal entourés car ne nous connaissons pas assez bien l’aspect légal aux États-Unis. Notre agent immobilier a mal négocié notre bail”, ajoute Mélanie.

Très inquiet, le couple met les bouchers doubles en cuisine pour espérer retrouver une activité plus normale. Mélanie a fait évoluer sa carte et propose désormais deux plats traditionnels sénégalais revisités, le Yassa (base de riz et d’oignons accompagnés de poulet ou poisson avec une sauce moutarde et citron), et le Chebu Jen (poisson faisandé avec ses légumes cuits dans un bouillon de tomate). “Le brunch est plus français avec notamment une salade niçoise, une césar et des crêpes parisiennes jambon fromage”, ajoute Mélanie. “Il y a peu de restaurants dignes de ce nom à New York qui proposent une cuisine française avec une vraie identité africaine”.

Le local situé à quatre blocs de Prospect Park dispose d’une trentaine de chaises. L’intérieur est sobre mais cosy. “On cible une clientèle qui apprécie manger des mets raffinés et qui veut passer un moment au calme, loin de l’agitation”, explique Xavier. La terrasse sur la rue peut également accueillir une dizaine de personnes. “On a mis des mois à obtenir une licence d’alcool. Ça nous permet enfin de proposer des bonnes bouteilles de vin et de la bière”, complète Mélanie.

Le couple espère relever la tête rapidement et vous attend nombreux dans son restaurant.