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La France fait la fête à Central Park pour Bastille Day

Les chamboulements de la Covid-19 ont parfois du bon. « Jusqu’en juin, nous n’étions pas sûrs que nous pourrions cette année organiser de vraies festivités du 14 juillet », raconte Jeremie Robert, consul général de New York. Du coup, lorsqu’il est devenu clair que le règles sanitaires permettraient de nouveau les grands rassemblements, il était trop tard pour relancer les évènements habituels telle la street fair du Fiaf, sur la 60ème rue. « Nous avons donc décidé d’organiser un grand évènement pour rassembler Français et Américains et envoyer à tout le monde un message positif ». 

Ouverte à tous (“first come, first served”) et gratuite, la soirée co-organisée par le consulat, le Fiaf et le Comité des associations françaises et de langue française, accueillera jusqu’à 2000 personnes.

Le programme culturel a été confié à Joachim Garraud, DJ et producteur réputé de musique électro. « J’avais envie de faire quelque chose autour de la “French touch”, tous ces artistes de l’electro française qui ont eu une influence majeure aux Etats-Unis fin des années 1990 et début des années 2000, de Laurent Garnier à Bob Sinclar. « J’ai eu la chance de composer et produire pour beaucoup d’entre eux dans mon studio parisien à l’époque et j’avais envie de mettre à l’honneur ce courant musical, mais en faisant plus que jouer leurs morceaux, grâce aux technologies qui permettent aujourd’hui de mixer des images en direct ». Le “set” de Joachim Garraud sera donc composé non seulement de musique mais aussi de courts extraits de films français, des classiques, qui eux aussi ont construit l’image de la France au fil des années. « On va voir Gabin en rap et les meilleures punch lines  du cinéma français mixés à la meilleure techno ».

Avant cette dance party d’une heure, c’est la chanson française qui montera sur scène. Autour de la chanteuse américaine Kavita Shah, Joachim Garraud a assemblé un groupe de musiciens notamment le violoniste Olivier Manchon et Matt Munisteri (guitare), Matt Penman (basse), Ferenc Nemeth (batterie). Ensemble, ils reprendront les grands classiques de la chanson française, arrangées “jazz” par Olivier Manchon.

La soirée se terminera par la projection d’Antoinette dans les Cévennes, film de Caroline Vignal avec Laure Calamy.

 

Avec French Bee, Jean-Paul Dubreuil, « l’épicier » devenu transporteur aérien, débarque à New York

Si le monde de l’aérien compte sa part de personnages hors norme, souvent attirés par le « glamour » d’un secteur qui continue de faire rêver, on y trouve peu d’épiciers vendéens… C’est pourtant comme ça que persiste à se décrire Jean-Paul Dubreuil, le fondateur du groupe éponyme et propriétaire de la petite compagnie aérienne French Bee. Ce 14 juillet, il lance une nouvelle liaison Paris-New York, à prix cassés. French Morning l’a rencontré à l’occasion de cette ouverture.

La passion des avions

Si vous n’êtes pas vendéen, il est probable que vous ne connaissiez guère le Groupe Dubreuil. Toujours basé à côté de la Roche-sur-Yon (Vendée), ce conglomérat de PME, regroupant des concessions automobiles, des distributeurs de matériel agricole ou de travaux publics ou encore des hôtels, pour l’essentiel dans le grand ouest français, pèse pourtant quelque 2,2 milliards d’euros et est devenu, discrètement, le premier transporteur aérien privé français, avec Air Caraïbes et, plus récemment, French Bee. 

L’incursion aérienne de Dubreuil est pourtant tout sauf le fruit du hasard, celui de la passion d’abord. Devenu patron à 24 ans, succédant à son père, décédé brutalement, à la tête d’une petite entreprise de distribution alimentaire et de carburants, Jean-Paul Dubreuil entreprend alors de diversifier l’entreprise. Et comme il est passionné de pilotage d’avion -il a son brevet depuis l’âge de 17 ans-, il créé dans les années 1970 une petite compagnie -Air Vendée- qui a d’abord pour objectif de faciliter ses déplacements professionnels et ceux de ses amis entrepreneurs de la région. De là naîtra Regional Airlines, qui sera revendue en 2000 à Air France. Il se redéploie alors vers les Antilles, rachetant Air Caraïbes et deux autres petites compagnies pour devenir rapidement le premier transporteur entre Paris et les Antilles françaises. Rare compagnie rentable dans un univers peuplé de faillites et de sauvetages en série, Air Caraïbes se distingue rapidement, au point d’envisager le rachat de Corsair en 2015 pour devenir première compagnie indépendante face au mastodonte Air France. Mais le deal échoue, faute notamment d’accord des syndicats de Corsair. 

Des Caraïbes à New York

« Avec le recul, l’échec du rapprochement avec Corsair a été une bonne chose, assure aujourd’hui Jean-Paul Dubreuil. Cela nous a ouvert des horizons ». En 2016, nait French Bee (d’abord French Blue, rebaptisée sous la menace judiciaire de Jet Blue), qui commence en venant tailler des croupières à Corsair sur une de ses principales destinations, La Réunion. « Forts de notre réussite avec Air Caraïbes, nous avions le sentiment de pouvoir apporter quelque chose au transport aérien, avec une approche différente ». Cette approche c’est, peu ou prou, celle des méthodes du low cost (il préfère dire « smart cost ») importées dans le secteur du long courrier. Et là aussi, ça marche: sur la Réunion d’abord, puis Tahiti, via San Francisco, French Bee devient elle également une compagnie rentable. « Dès lors, nous avons regardé où nous pouvions grossir. Les Dom-Tom, notre niche de départ, étant désormais couverts, New York est vite devenue une évidence: pour notre modèle, avec de gros avions qu’il faut remplir, il faut des liaisons à forte demande ». Avec Marc Rochet, le président opérationnel de la compagnie, qui connait très bien la liaison pour y avoir notamment ouvert l’Avion, une compagnie tout-business, ils préparent l’ouverture de New York en… juin 2020. La Covid-19 oblige donc la compagnie à revoir ses plans, mais pas à y renoncer. De report en report, au gré des décisions gouvernementales de fermeture des frontières, les dirigeants décident finalement de lancer ce 14 juillet, même si la fin du travel ban américain, tant attendue, n’a toujours pas été annoncée. « Il était important de se positionner avant les autres et si la demande est faible de la France vers New York, les réservations sont déjà très dynamiques dans l’autre sens », confie-t-il.

Jean-Paul Dubreuil est optimiste pour cette nouvelle ligne, comme pour French Bee, même si l’année 2020 a été évidemment douloureuse, marquant la première année déficitaire pour le groupe. L’aérien qui représentait 35% du chiffre d’affaire du Groupe Dubreuil en 2019, est tombé à 20% en 2020. Mais la compagnie n’a pas renoncé à ses plans de croissance qui devraient l’amener à passer de 400 à 700 personnes d’ici à 2023, avec notamment l’ouverture d’autres liaisons en Amérique du Nord. 

Gestion d’épicier

Une ambition et des plans qui tranchent singulièrement avec l’ambiance qui règne chez la totalité des transporteurs low cost longs courriers qui ont soit fait faillite, soit largement réduit la voilure. Le secret? « Nous restons des entrepreneurs vendéens, prudents ». Une âme de « centimier », distributeurs habitués aux marges réduites, qui gagnent leur argent sur le volume mais aussi la rigueur de gestion. « En appliquant ces méthodes d’épiciers à l’aérien, on a montré qu’on pouvait être rentables et ce depuis des années -à l’exception évidemment de 2020 ». Et l’entrepreneur de pointer du doigt la « folie des grandeurs » d’un Norwegian par exemple… « L’aérien est certes une passion pour moi, mais la raison passe avant la passion. On n’achète pas un A350 qui coûte 150 à 200 millions de dollars pour se faire plaisir… C’est en étant à la fois ambitieux et raisonnable que le groupe est passé de 50 personnes en 1966 à plus de 5000 personnes aujourd’hui! »

A 78 ans, Jean-Paul Dubreuil est toujours président de Dubreuil Aéro. Dans le reste du groupe, la transmission familiale est engagée depuis bien longtemps: son fils Paul-Henry est aux commandes du groupe depuis plus de dix ans, au côté de ses deux filles Sophie et Valérie. Mais l’aérien reste le domaine du patriarche. « J’aurais dû décrocher depuis un moment, dit-il, mais je suis resté un peu plus à cause de la crise. J’arrêterai en 2022, il faut savoir régénérer les équipes ». Mais avant ça, le pilote amateur savourera sa réussite avec le départ d’Orly de son A350 ce 14 juillet. A distance: faute d’avoir pu obtenir une dérogation des autorités américaines, le « travel ban » toujours en vigueur pour les voyageurs en provenance d’Europe, lui interdit d’embarquer.

French Boss, Béatrice Cointreau : « La renaissance à 50 ans».

Son nom ne laisse pas planer le doute sur une partie de son ascendance, Béatrice Cointreau est l’arrière petite fille de Rémy Cointreau, fondateur de la marque éponyme. Mais ce que ce nom ne dit pas est que l’invitée de French Boss est aussi la petite fille de Rémy Martin, fondateur des cognacs du même nom, et que dans son arbre généalogique figure un des plus fameux écrivains français du seizième siècle, ambassadeur du bien-vivre, François Rabelais. Les atavismes de Béatrice sont donc multiples et diversifiés. Ils ont façonné à la fois la femme et l’entrepreneuse.

Sa première entreprise naît il y a trente-sept ans, d’autres suivront. Et toutes vont prospérer sur cette qualité qu’a Béatrice de « sentir » les arômes et de les valoriser. Dans le vin, le champagne, mais aussi dans le thé ou le parfum : « J’ai toujours été menée par le bout du nez ». Après trente ans de business en France, Béatrice change de vie. Au sortir d’une longue maladie, elle quitte Paris et part retrouver ses enfants en Californie. Pour être près d’eux certes, mais aussi pour y créer son ultime société. En aidant financièrement d’autres entreprises à survivre, « byBC » s’efforce aussi de les rendre plus vertueuses.

Cette nouvelle étape professionnelle, et sa philosophie, vont lui permettre de perpétuer une tradition Rabelaisienne vieille de cinq siècles. Quand elle évoque son aïeul, Béatrice prend en effet du plaisir à rappeler, ce que beaucoup ignorent, que l’écrivain était aussi un prêtre et un médecin.

Listen to “Episode 48: Béatrice Cointreau” on Spreaker.

Cyril Hanouna, l’animateur de “Touche pas à mon poste”, s’offre une villa à Los Angeles

Une nouvelle “célébrité” française vient d’investir dans l’immobilier à Los Angeles. L’animateur de “Touche pas à mon poste”, Cyril Hanouna, a fin juin acquis une villa de 400 m2 pour la somme de 5,6 millions de dollars, sur les hauteurs de Hollywood Hills, selon le site américain Dirt. Comme Gad Elmaleh ou Omar Sy, il pourrait profiter de cette résidence secondaire pour retrouver son anonymat.

Située au-dessus du Sunset Strip, cette villa contemporaine en béton et verre dispose de tout le confort nécessaire avec ses quatre chambres, une salle de cinéma, une salle de sport, une piscine à débordement et son salon meublé de fournitures signées Fendi et Ralph Lauren (héritées des précédents propriétaires).

Cette demeure appartenait auparavant aux galeristes français, Julie et Jean-Jacques Darmon (le fils de l’homme d’affaires Jean-Claude Darmon, qui a fait fortune dans la commercialisation de panneaux publicitaires dans les stades), qui sont les propriétaires de 5 Art Gallery à West Hollywood depuis 2018.

Artur’In, l’intelligence artificielle pour les agents immobiliers aux US, lève 42 millions d’euros

La période est décidément très porteuse pour les startups de la French tech qui ont de grandes ambitions aux États-Unis. Cette fois, c’est Artur’In, un outil de gestion marketing pour les TPE et les PME, qui a bouclé une levée de fonds de série B de 42 millions d’euros, auprès du fonds américain Providence Strategic Growth. « Nous avons lancé notre activité aux États-Unis fin 2019, et je me suis installé à Washington comme cofondateur. Ces fonds vont nous permettre de poursuivre notre croissance », explique Eric Lauer, CEO US d’Artur’In.

Artur’In compte de grands noms de l’entrepreneuriat français parmi ses fondateurs : Dan Serfaty et Thierry Lunatti, les deux cofondateurs de Viadeo, mais aussi des anciens de Groupon et de Rocket Internet. Eric Lauer a de son côté été un des dirigeants de Jumia, une marketplace qui est devenue la première licorne africaine, avant de rejoindre l’aventure Artur’In. La jeune pousse a développé un outil d’intelligence artificielle, appelé Artur, pour automatiser et optimiser la communication en ligne des TPE et PME. De petites structures locales qui n’ont pas le temps ni le budget pour investir dans leurs réseaux sociaux. Fondée en 2016, la jeune pousse a rapidement adressé plusieurs secteurs en France puis dans plusieurs pays en Europe : assurance, fitness, comptabilité, automobile, immobilier etc. Mais pour attaquer le marché américain, elle a dû adapter son approche. « Contrairement à la France, le marché d’automatisation marketing pour les TPE existait déjà aux US. Nous avons cherché à nous différencier avec une personnalisation plus poussée », raconte Eric Lauer.

L’équipe dirigeante a également modifié son mode opératoire pour s’adapter à ses clients américains. Tout d’abord, elle a décidé de se focaliser sur le marché des « brokers » immobiliers indépendants qui sont plus de 2 millions aux États-Unis, et des agences immobilières. Elle facture entre 199 et 399 dollars par mois pour des agents individuels, et a des prix sur mesure pour les équipes. Ensuite, la réaction des prospects a été différente de l’Europe. « Nous avons eu beaucoup plus de demande entrante sur Google aux États-Unis, ce qui montre la maturité de ce marché. Côté commercial, l’expérience est plutôt terrain en France alors qu’ici, les démos comme les contrats peuvent se faire à distance, sur Zoom ».

Artur’In s’est lancé aux US juste avant la crise Covid, mais elle s’est avéré être un accélérateur de croissance, car les agents immobiliers ont eu plus besoin que jamais de présence en ligne pour se faire connaître, et mieux communiquer avec son audience. « En l’absence d’événement pour entretenir son réseau, nos clients ont plus que jamais besoin de visibilité et de services d’automatisation de leur présence en ligne ». Dans ce contexte pourtant difficile, Eric Lauer a été impressionné par la réaction et la résilience des américains. « Le positivisme américain est très porteur et contagieux. Ils ont un grand appétit pour tester un nouveau service : si on leur montre que cela apporte un bon retour sur investissement, ils laissent leur place à ses startups qui ont des services innovants ».

La croissance du marché américain a aussi été corrélée à la levée des restrictions sanitaires, qui a permis la reprise des transactions immobilières. Pour l’accompagner, Artur’In a prévu de recruter localement, comme il l’a déjà fait avec son directeur commercial, débauché chez Yelp. Il va désormais muscler son département commercial et de services clients sur place.

Des farines aux caractéristiques françaises, conçues dans le souci du respect de l’environnement

[Article partenaire] Une farine aux caractéristiques françaises, conçue au Canada ? Oui, c’est possible ! Dans cette vidéo, découvrez le fondement de cette notoriété française au Québec, aux Moulins De Soulanges ; là où des farines de spécialité aux influences françaises sont créées.

Développer et produire des farines innovantes de haute qualité

Artisans meuniers de passion, le concept des Moulins De Soulanges a émergé d’un partenariat entre agriculteurs, un meunier et des boulangers, ayant pour but de développer et produire des farines innovantes de haute qualité. Découvrez également comment les Moulins De Soulanges sont devenus un précurseur au Québec en production de blé panifiable et écologique, par l’instauration du programme d’Agriculture Raisonnée.

Ne manquez pas la fin de la vidéo : découvrez la farine Signature T65 ainsi qu’une recette de pain baguette, faite par le boulanger analytique des Moulins De Soulanges dans leur laboratoire d’essais !

Pour commander votre farine, rendez-vous sur le site internet des Moulins De Soulanges.—————-
Note: le contenu “partenaire” n’est pas écrit par la rédaction de French Morning. Il est fourni par ou écrit sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

“Les Sorcières de l’Orient”: les reines du volley-ball au Film Forum à New York

On avait quitté Julien Faraut sur les courts de tennis. On le retrouve en 2021 sur les terrains de volley-ball.

Après “L’Empire de la perfection”, plongée visuelle dans la technique de John McEnroe, le Français signe “Les Sorcières de l’Orient”, un documentaire surprenant sur l’équipe japonaise de volley médaillée d’or des Jeux Olympiques de 1964 et toujours détentrice du record du nombre de victoires consécutives (258).

Il sort vendredi 9 juillet au Film Forum. “Au Japon, même les plus jeunes connaissent les joueuses sous leur surnom des Sorcières de l’Orient, à défaut de connaitre leurs noms individuellement. Même lointaine, c’est une référence culturelle assez présente”, souligne Julien Faraut, historien du cinéma et responsable des archives audiovisuelles de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). 

Cette équipe hautement performante était composée d’ouvrières du textile, employées  dans une grande usine au sud d’Osaka dans les années 50 et 60. Un modèle courant au Japon, où les entreprises investissent dans la formation des sportifs de demain à la manière des universités aux États-Unis ou du gouvernement en France. “Le volley était pratiqué dans l’entre-deux-guerres dans les entreprises japonaises, mais, après la seconde guerre mondiale, il y avait la volonté de bâtir une filière de haut niveau, explique Julien Faraut. C’est comme si chaque entreprise voulait déplacer leur concurrence industrielle au niveau sportif”.

Après une journée de travail, vers 16 heures, les joueuses participaient donc à plusieurs heures d’entrainement sous la baguette intraitable du coach Hirobumi Daimatsu, un ancien commandant militaire qui ne les laissaient pas repartir tant qu’elles n’avaient pas rempli les exercices demandés. Tant pis si cela devait durer jusqu’à l’aube. Des méthodes extrêmes qui pourraient facilement passer pour abusives aujourd’hui, mais qui ont permis à cette équipe déterminée d’accumuler les titres nationaux et internationaux, jusqu’à battre les éternelles rivales soviétiques aux JO de 1964. “Ce sont des athlètes de haut niveau qui n’ont pas le même sens de l’effort que nous, justifie Julien Faraut. Et il faut ajouter à cela le filtre japonais. Il y a une tradition de dureté dans les entrainements là-bas. Le rapport à l’effort et au travail est différent. Quand les sportifs s’engagent, ils savent qu’ils vont devoir souffrir pour réussir. Ce n’est pas propre au volley: les entrainements de baseball, par exemple, sont également très durs“.

Julien Faraut a découvert l’univers des “sorcières” après qu’un entraineur français à la retraite lui a apporté deux films 16 mm sur l’entrainement des joueuses. Le documentariste a été surpris par ce qu’il a vu: des sessions très intenses avec “beaucoup de mobilité“, révolutionnaire pour les années 1960. En se penchant sur l’histoire de l’équipe, il s’est aperçu que leur épopée avait inspiré de nombreux mangas et films d’animation centrés sur des volleyeuses, dont “Les Attaquantes” et un certain “Jeanne et Serge”, qui a fait le bonheur des téléspectateurs français en herbe dans les années 1980 et 1990.

Pour réaliser les “Sorcières de l’Orient”, un an de préparation a été nécessaire au Français, qui ne parle pas japonais. Le réalisateur s’est reposé sur Catherine Cadou, une interprète française basée au Japon qui traduit de nombreux films. Elle s’est occupée de faire le travail essentiel de mise en confiance et de pont culturel sans lequel le projet aurait capoté. “Au Japon, il est de coutume que la personne ayant fait une mise en relation continue à faire l’intermédiaire au delà du premier contact. Ainsi, tous nos échanges avec les joueuses ont transité pendant un an par la personne – un ancienne volleyeuse d’une génération différente – qui nous a mis en contact. Ce n’était pas très pratique, mais Catherine m’a dit que c’était nécessaire“. Lors de sa rencontre avec les joueuses en 2019, Julien Faraut n’a pas sorti sa caméra pour les filmer, se contentant d’enregistrer l’audio de leurs conversations pour éviter de les brusquer, et a pris le soin d’apporter des cadeaux, comme il est de coutume.

Le résultat est un petit bijou: un documentaire qui mêle archives, interviews et images animées. Le public est plongé dans la vie de l’usine Nichibo, les petites histoires de l’équipe, et l’ambiance des entrainements, avec notamment les lancers de balles interminables et mécaniques du coach Daimatsu, par ailleurs contremaitre au sein de l’usine. On y voit notamment le coach continuer à lancer des ballons sur une joueuse à terre, visiblement épuisée par l’effort. “Le Japon était certainement une société beaucoup plus misogyne et patriarcale que la nôtre à l’époque. En même temps, ils étaient les premiers à dire que les femmes étaient capables de faire des entrainements aussi intenses. D’ailleurs, Daimatsu avait dit à la presse qu’il les entrainait comme des hommes, explique le Français. Cela aurait été affreux de faire un film sur un coach auteur de maltraitances, mais en écoutant les joueuses, on se rend compte que cela s’est bien passé avec lui. Le fait que la plupart d’entre elles jouent encore au volley montre que cela n’a pas été une expérience traumatique“.

Le clou du documentaire est sans conteste la finale de 1964, l’année où le volley est devenu discipline olympique, et la victoire des “sorcières”, que Julien Faraut nous fait revivre en images d’archives. L’événement aurait dépassé 80% de part d’audience, selon le diffuseur national nippon. “Au début, les joueuses étaient surprises que leur histoire soit connue d’un Français“, raconte Julien Faraut. Grâce a lui, les New-Yorkais vont pouvoir la découvrir ou re-découvrir.

Fêter Bastille Day à San Francisco

Le rythme des célébrations de la fête nationale française n’a pas encore retrouvé son niveau habituel à San Francisco, mais vous pourrez néanmoins fêter dignement Bastille Day dans la Baie. Nos adresses.

Organisé par le Comité Officiel, le Bastille Day Festival est annulé pour la deuxième année consécutive. Mais rassurez-vous: en lieu et place, le même Comité officiel organise pour cette édition 2021 la Bastille Week, une semaine entière avec des dizaines de restaurants, commerces, associations dans la Baie. Pour mieux les découvrir, et très souvent bénéficier de remises et offres spéciales, vous êtes invités à participer à la grande chasse au trésor organisée du 11 an 18 juillet. Vous pourrez, à partir du 10 juillet au soir, aller sur l’application  Mapstr pour retrouver tous les businesses et organisations participants. Un concours photo est également organisé: les meilleures photos prises des différents participants de l’opération permettront au vainqueur de gagner un séjour d’une semaine au Club Med, voyage compris, offert par l’agence Calparrio. Plus d’info sur la marche à suivre pour participer au concours photo ici.

C’est un grand classique: depuis 23 ans, la soirée Bardot à Go Go fête le 14 juillet en musique, avec les incontournables de la pop française des années 60: Dutronc, Hardy, Gainsbourg, Polnareff et bien sûr BB! Costumes yéyé et pattes d’eph’ de rigueur. Mercredi 14 juillet, 8pm-2am, Rickshaw Stop, 155 Fell street, San Francisco. Plus d’info.

Les restaurants Left Bank offrent menus spéciaux et musique live pour faire la fête en bleu-blanc-rouge. Dans les 3 restaurants: Menlo Park, San Jose et et Larkspur. Plus d’info ici.

Pour les gourmets et les amateurs de bons vins, on commence dès ce samedi 10 juillet avec une après-midi sur Treasure Island à partir de 1 pm. Venez déguster les vins, manger les grillades et écouter la musique du groupe Bistro Moustache. Tickets et infos ici.

Où célébrer le 14 juillet au Texas ? 

Le bar terrasse Powder Keg accueillera cette année la célébration du 14 juillet 2021 à Houston La fête nationale française est  organisée par le consulat de France à Houston en collaboration avec la FACC (French American Chamber of Commerce) du Texas. L’endroit désigné qui sera pour l’occasion drapé aux couleurs de la France, a l’avantage d’offrir un espace extérieur étendu, rappelant un peu celui des ginguettes avec ses lampions, sa terrasse dansante et son terrain de jeu de pétanque. Les amoureux du volley-ball pourront exercer leurs talents tandis que les enfants auront la possibilité de s’adonner à différentes activités de plein air.

A cette occasion, le DJ français Julien Nolan vous fera danser jusque tard dans la nuit. « C’est une grande joie de pouvoir bientôt accueillir nos compatriotes et nos amis américains et étrangers, d’autant plus que beaucoup de Français restent encore bloqués aux États-Unis en raison des restrictions de voyage »,  explique Alexis Andres Consul Général de France à Houston. Pour l’occasion, le Powder Keg a sélectionné plusieurs vins français et des bières artisanales. Des food trucks feront aussi partie de l’événement, proposant des plats français populaires ! L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Les tickets sont à retirer auprès de la FACC.

A Dallas, le 14 juillet sera célébré sous la forme d’un dîner dénommé « Bastille Day »qui aura lieu au Lavendou Bistro. Cette initiative est organisée par l’Alliance française en coopération avec l’EACC (European American Chamber of Commerce). Un menu spécial « bleu blanc rouge », réalisé  à partir de plats traditionnels vous sera proposé pour le prix de 90$ pour les membres et de 100$ pour les non membres. Pour tous ceux réticents encore à se mêler à la foule, un service à emporter a été créé à cet effet aux prix identiques (vin non inclus). Le Bishop Arts Districts fêtera le 14 juillet sous les allures d’un festival qui se déroulera de 5pm à 10 pm. Vous pourrez déambuler dans les rues, écouter de la musique, danser et vous restaurer de crêpes et autres délices français. Ne tardez pas à prendre vos tickets d’entrée (un verre de vin inclus et 2 jetons). La «House of Dirt » vous propose des tickets incluant l’entrée mais aussi la participation au concours de cocktails organisée par la maison, une collation et un spectacle de variétés de style cabaret.

Dans la capitale du Texas, Austin, plusieurs manifestations sont prévues. La Légation française ouvre ses portes le samedi 10 juillet de 11am à 3pm et vous invite à une visite guidée de cette demeure totalement rénovée. Chacun est incité à apporter son pique-nique et à se joindre au plaisir de la pétanque. Pour ceux qui ne savent pas jouer, un cours gratuit leur sera généreusement offert. Pour célébrer la fête nationale, la Chambre franco-américaine du Commerce pour le Texas (FACC) invite tous les français d’Austin à se retrouver au fameux bar à vins “The Austin Winery”, le mercredi 14 juillet à 6 pm. Au programme, vous pourrez déguster une sélection de vins et de cidres accompagnés d’assiettes de charcuteries et de fromages, au son de la musique française. La chanteuse française Gaëlle Boudier sera là aussi pour vous faire danser une partie de la nuit. Le chef Kevin D’Andrea (finaliste de top chef France) et le pâtissier FoliePop’s vous réservent également quelques surprises durant la soirée! Cet événement est gratuit pour les enfants de moins de 12 ans, les tickets sont à retirer sur le site de la FACC.

Enfin, à San Antonio, le chef français Damien Watel, du bistro 09 vous invite à un Pot du 14 juillet de 5 pm à 7 pm. Des hors d’œuvres, des brochettes et du Rosé sont au menu de cette soirée spéciale.

 

Une nouvelle maternelle bilingue dit “bonjour” à Brooklyn

Miley Diarrassouba n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Sept ans après avoir monté un “day care” français à Park Slope, Les Bijoux de Miley, elle se lance dans l’ouverture d’une maternelle (preschool) dans le même quartier: Les Petits Bilingues de New York verront le jour à la rentrée dans un local accueillant et coloré sur la 6eme Avenue. “On a voulu l’ouvrir pour s’ancrer à Brooklyn. Il y a beaucoup de familles qui parlent français ici. Notre liste d’attente continuait à s’allonger. On s’est dit: pourquoi ne pas ouvrir une autre école ?“, raconte la fondatrice.

Depuis 2019, cette ex-nanny d’une star de la musique et assistante à la preschool Le Jardin de Louise cultivait l’idée de monter sa maternelle bilingue. Problème: elle a acquis le local, situé à côté d’autres écoles pour petits, avant la crise sanitaire. “La Covid a ralenti nos démarches car tout le monde travaillait à distance. Obtenir les documents nécessaires était difficile, raconte-t-elle. Je me suis dit que je mettrais le projet en suspens si je ne parvenais pas à obtenir la licence avant une certaine date“. Heureusement pour les parents et leurs enfants, elle n’a pas jeté l’éponge.

Aux Petits Bilingues de New York, 80% du temps d’enseignement se fera en français. Au programme: coloriages, jeux, musique, arts plastiques et activités en plein air. Les élèves (2-5 ans) seront répartis en deux classes de dix et douze enfants en fonction de leur âge. La preschool proposera aussi un after school. Deux tapis de jeux et des tables sont disposés de part et d’autre d’une partition au milieu de la salle, délimitée par un mûr de briques apparentes. Un toboggan est installé dans l’arrière-cour.

En plus des enfants des Bijoux de Miley assez âgés pour entrer en preschool, la fondatrice veut attirer les familles francophones et non-francophones du coin. “Pendant la crise, on a eu peur car beaucoup de familles sont parties ou ont trouvé d’autres écoles. Mais avec la vaccination, tout le monde est plus serein“, note-t-elle. (Elle est aussi la partenaire d’une autre preschool bilingue du quartier, La Maternelle de Park Slope).

Les Petits Bilingues de New York pourraient grandir rapidement, si l’on en croit la fondatrice. Celle-ci pourrait récupérer un local voisin, aujourd’hui vide, pour ouvrir un autre “day care”. La demande est au rendez-vous.

Immigration : les exceptions d’intérêt national (NIE) désormais valables 12 mois

C’est une bonne nouvelle pour certain(e)s Français(e)s qui ont déjà été autorisés à voyager en ESTA ou VISA entre les États-Unis et la France depuis le début de la pandémie. Le NIE, l’exception d’intérêt national mis en place par le gouvernement Trump puis clarifiée sous Joe Biden, est désormais valable pour une durée de 12 mois depuis le 29 juin, indique le Bureau des affaires consulaires au département d’Etat américain. Cette mesure est rétro-active.

“Cela signifie que tous les NIE qui ont été émis depuis le 6 Juillet 2020 sont désormais réutilisables sans limite”, explique Florian Dauny, avocat d’immigration basé en Floride. “Attention, il convient en revanche d’utiliser uniquement ce NIE dans le but présenté lors de la première demande”. 

Le régime d’exception d’intérêt national (NIE) a été mis en place sous Trump pour plusieurs catégories et sous-catégories de visas “non-immigrants”, autorisées à entrer sur le territoire américain malgré la fermeture des frontières américaines. Ces catégories ont depuis été clarifiées sous Joe Biden et comprennent désormais les titulaires de visas I (médias), certains visas J et les fiancé.e.s de citoyens américains, entre autres.

Le “travel ban” instaurant les restrictions d’entrée de passagers venant de l’espace Schengen, y compris la France, demeure en revanche toujours effectif. Mais la pression s’accroît de plus en plus sur Joe Biden pour rouvrir les frontières américaines.

Bastille Day 2021 : où fêter à New York

Après une année blanche en 2020 à cause du Covid, les célébrations de Bastille Day sont de retour à New York dès le 10 juillet et pendant la semaine suivante. Tour d’horizon des événement organisés dans la grosse pomme.

Samedi 10 juillet 

Le Cafe du Soleil, restaurant français de l’Upper West Side, organise son Bastille Day dès ce weekend avec une journée de célébration prévue samedi à partir de 12pm. L’établissement préparera des boissons et menus spéciaux pour l’occasion, et a également prévu un tournoi de pétanque sous fond de musique live (Appelez le restaurant et demandez Max pour inscrire une équipe).

Lundi 12 au dimanche 18 juillet

Célèbre lieu de rencontre pour le Bastille Day de Brooklyn, Bar Tabac n’a cette année pas eu l’autorisation de piétonniser le bloc de rue entre Dean St et Smith St à Boreum Hill. Qu’à cela ne tienne, le bar/restaurant de George Forgeois organise des concerts live toute la semaine, entre le 12 et le 18 juillet (Rock ‘n’ roll, musique gitane, caribéenne), à apprécier avec un bon plat français et un verre de rosé ou de ricard.

Mardi 13 juillet

Le Paris American Club a décidé de prendre la mer la veille de Bastille Day, avec une sortie en voilier dans les eaux de New York assortie d’un concert de jazz et d’une dégustation de bons vins prévue de 7:30 à 9pm. Rendez-vous fixé à la North Cove Marina-Brookfield Place à 7pm. Comptez 120$ pour les membres du club, 130$ non membres (le ticket inclut la balade, le concert, trois verres de vin, fromage et snacks). La soirée se poursuivra par un dîner au Liberty Bistro du District à 9pm, avec un menu composé d’hors d’oeuvres, d’un plat, d’un dessert et de vin. (140$ pour les membres, 160$ non membres).

Mercredi 14 juillet

Habitué à organiser une fête de rue géante pour Bastille Day, annulée pour cause de Covid-19, le FIAF s’associe cette année au Consulat général de France à New York et au Comité des Associations françaises et de langues françaises de New York pour une soirée concert et projection de film. Rendez-vous le 14 juillet à partir de 6:30pm au SummerStage de Central Park pour un concert de jazz avec la vocaliste Kavita Shah, suivi à 7:30pm par une “French House Party” avec le DJ français Joachim Garraud. La soirée se terminera par la projection du film de Caroline Vignal “Antoinette dans les Cévennes” à 8:20pm. Evénement gratuit, premier arrivé, premier servi.

Du côté de Jersey City, l’école bilingue The French American Academy organise un “street event” le 14 juillet de 2:30 à 6:30pm (209, 3rd street). Au programme : danse, jeux, nourriture et boissons dans les rues suivi pour ceux qui le souhaitent de portes ouvertes à l’école de 4 à 6pm. La compagnie aérienne française French Bee, qui lance des vols d’Orly à Newark le 15 juillet, offrira également deux billets d’avions allers-retour en tirage au sort. Événement gratuit, réservation ici.

Samedi 17 juillet

L’école de langue française Coucou French Classes organise une journée porte ouverte avec musique live, cocktails et amuse bouches (fournie par Michel et Augustin et Maman) dans son établissement de Nolita le 17 juillet de 3 à 7pm. Après des mois de fermeture, cet événement sera l’occasion pour les élèves actuels ou futurs de l’école de se rassembler, de rencontrer leur professeur et leurs camarades de classe. Gratuit, réservation encouragée sur Facebook.

La soirée préférée des Français et Francophiles de New York est de retour. Le Bal Français fêtera Bastille Day le samedi 17 juillet à partir de 9pm au Kings Hall, une très belle salle avec verrière et boule disco située à East Williamsburg. Venez trinquer et danser bras dessus, bras dessous jusqu’au petit matin sur nos bons vieux tubes français. Une soirée “comme à la maison”, avec Ricard en prime. Ticket à 38,4$ ici.

Dimanche 18 juillet

Le Carreau Club, nouveau bar/club de pétanque situé à Industry City, organisera la première édition de “La Brooklynaise” dimanche 18 juillet à 12pm, un tournoi géant de pétanque avec la bagatelle de 80 équipes. Des cadeaux pour tous les participants ainsi que des trophées et prix pour les trois meilleures équipes sont prévus. Comptez 75$ par équipe. L’événement aura lieu en extérieur toute l’après-midi avec des stands de pastis, de nourriture (notamment huîtres et sandwiches jambon beurre fournis par le restaurant Mr.Wells), ainsi qu’un DJ set de musique française. Infos et réservations ici.