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Comment les parquets français Chêne de l’est ont trouvé la route du succès américain à Atlanta

Chêne de l’est qui exporte ses parquets haut-de-gamme depuis bientôt 15 ans aux Etats-Unis, avait besoin de « franchir un palier », selon l’expression de Jean-Michel Bach, l’un des deux frères aux commandes de l’entreprise familiale. La vente de ses produits à New-York, en Californie, en Géorgie, déjà, et en Floride, à travers son réseau de cinq distributeurs spécialisés, rapportait à l’entreprise 1,5 M€ par an, soit seulement 5% de son chiffre d’affaires. Les frères et soeurs étaient persuadés qu’ils pouvaient faire beaucoup mieux.

La famille Bach, propriétaire du fabricant français de parquets Chêne de l’est, a déjà réservé ses billets d’avion pour Atlanta en mai. La dernière fois que Raymond Bach, qui dirige l’entreprise avec ses trois frères et sœurs, et son neveu Sébastien, le directeur financier, ont posé le pied en Géorgie, c’était en février 2020. Depuis 13 mois, l’histoire s’est accélérée. Le virus de la Covid-19 a fait le tour du monde, mais surtout le spécialiste français des parquets en chêne, installé à Hambach en Moselle depuis plus de 50 ans, a racheté son homologue américain Authentic Reclaimed Flooring, implanté, lui, à Atlanta depuis près de 40 ans. Une opération de croissance externe qui arrive au bon moment.

Chêne de l’est qui exporte ses parquets haut-de-gamme depuis bientôt 15 ans aux Etats-Unis, avait besoin de « franchir un palier », selon l’expression de Jean-Michel Bach, l’un des deux autres frères aux commandes de l’entreprise familiale. La vente de ses produits à New-York, en Californie, en Géorgie, déjà, et en Floride, à travers son réseau de cinq distributeurs spécialisés, rapportait à l’entreprise 1,5 M€ par an, soit seulement 5% de son chiffre d’affaires. Les frères et soeurs étaient persuadés qu’ils pouvaient faire beaucoup mieux.

8 à 10 semaines pour fabriquer et livrer un parquet aux Etats-Unis

Ces exportations ne demandaient qu’à être débridées, car outre-Atlantique la demande ne faiblit pas pour les parquets de la PME française (30 M€ de CA, dont XX% à l’export et 180 salariés). « Les décorateurs, les architectes d’intérieur américains et leurs riches clients sont fascinés par les produits européens « à histoire ». Et dès qu’on leur parle de parquets, ils imaginent Versailles et Le Louvre », s’amuse Jean-Michel Bach. Or sur le sujet, l’entreprise possède au moins deux atouts. Les lames de ses parquets sont faites dans des bois aux essences recherchées. Un peu de technique. Si l’Amérique du Nord est couverte de forêts magnifiques, les chênes roses et blancs qui y poussent sont dépourvus de tanin. A la différence des arbres de nos contrées. Or, cette substance végétale donne au bois une coloration naturelle, toute en nuances, qui lui évite l’étape de la teinture et ses tons uniformes. A cette richesse des matières premières s’ajoute le savoir-faire de la PME. Sur les salons professionnels comme Surfaces ou HD Expo à Las Vegas où il lui arrive d’exposer, le fabricant français a du succès auprès des décorateurs et des distributeurs de parquets qui s’arrêtent à son stand. Tous sont séduits par son catalogue où l’on recense plus de 200 finitions applicables aux lattes de bois (huilées, vernies, vieillies, fumées, oxydées, coupées en points de Hongrie ou à bâtons rompus…). D’autant qu’à ces traitements standards, les équipes de production en ajoutent d’autres à la demande du client.

« Le professionnel américain a du mal à avoir confiance dans un fournisseur qui ne met pas les moyens pour s’installer aux Etats-Unis »

Le seul inconvénient -de taille- pour Chêne de l’est restait le délai de livraison. Un client américain qui passe commande doit patienter 8 à 10 semaines avant de recevoir son parquet, le temps de le fabriquer en France et de l’acheminer par bateau. « La distance nous posait des problèmes de réactivité car nos distributeurs américains n’ont pas de stock. Ils nous passent commande chantier par chantier », explique Jean-Michel Bach. L’expédition par bateau de quelques mètres carrés de parquet pour terminer un chantier ou l’envoi d’un simple échantillon par avion deviennent vite de véritables barrages commerciaux. L’absence d’une représentation physique outre Atlantique pose d’autres problèmes à Chêne de l’est : ses clients ne sont pas visités aussi souvent qu’il le faudrait et leurs échanges sont conditionnés par le décalage horaire. « Le professionnel américain a du mal à avoir confiance dans un fournisseur qui ne met pas les moyens pour s’installer aux Etats-Unis », analyse Sébastien Bach, le directeur financier.

Chêne de l’est découvre sa société soeur à Atlanta

Ces freins au développement expliquent que la famille Bach ait tendu l’oreille quand l’un de ses distributeurs américains lui glisse en 2019, le nom du fabricant de parquets Authentic Reclaimed Flooring, une entreprise d’Atlanta d’une trentaine de personnes qui réalise 4,2 M$ de chiffre d’affaires par an. Pendant quelques mois, le distributeur américain joue les relais entre la France et les Etats-Unis. Puis, à partir du début 2020 les choses vont aller très vite. En janvier, Zak Mc Murry le patron d’Authentic Reclaimed Flooring se rend sur le salon Domotex à Hanovre, en Allemagne, où Chêne de l’est est exposant. C’est la première rencontre avec la famille Bach qui l’invite à venir visiter ses usines en Moselle. Le mois suivant, c’est au tour de Joseph et Sébastien Bach de se rendre à Atlanta et de vérifier que leurs entreprises sont bien compatibles. La société installée dans la capitale de Géorgie possède une structure familiale elle aussi, dirigée par le fils du fondateur et son épouse ; elle fabrique des produits de qualité en petites séries et possède un showroom ; ses équipes ont une solide connaissance du bois et des parquets mais sa notoriété ne dépasse pas le sud-est des Etats-Unis. On commence à discuter de la forme à donner au rapprochement : accord de distribution ou prise de participation ? Assez rapidement, c’est la seconde option qui l’emporte : Chêne de l’est entrera au capital de son homologue américaine.

Des conseillers francophones nécessaires

Entre-temps, survient la pandémie de Covid-19 qui va compliquer les échanges. « Pendant presque un an, nous avons eu rendez-vous en visio presque une fois par semaine », se souvient Sébastien Bach. Les sujets ne manquent pas : produits, marques, structure juridique et bien sûr valorisation de la société des Mc Murry…Fiscalistes et juristes entrent en scène ; tous sont conseillés par le distributeur américain à l’origine de la rencontre entre les deux entreprises. Les juristes du cabinet Lemoine & Lefebvre LLP, sis à Atlanta, sont tous francophones. Une nécessité. « Il fallait comprendre nos demandes et les traduire en anglais avec justesse. Il fallait aussi nous aider à comprendre les subtilités juridiques locales », précise Sébastien Bach. En parallèle, la famille Bach monte son financement. Bpifrance leur donne un petit coup de pouce : Chêne de l’est est éligible à son « assurance prospection » à hauteur de 200K€. Il ne reste plus qu’à signer avec les Mc Murry. C’est chose faite en février 2021.

Trouver le bon dirigeant

Cela fait plus d’un mois maintenant que Chêne de l’est a pris la majorité du capital d’Authentic Surfaces, le nouveau nom donné à la société Authentic Reclaimed Flooring. Zak Mc Murry conserve la direction de la nouvelle entité. « Le plus difficile dans une telle opération, ce n’est pas de trouver la bonne société à racheter. C’est de trouver la bonne personne pour la diriger », glisse Sébastien Bach. L’ancien patron est l’homme idéal ; il connait parfaitement la société et le marché américain. Grâce à ses nouveaux associés, il peut désormais proposer des parquets en chêne français, avec tanin s’il vous plait !, et s’appuyer sur le très large catalogue de finitions de Chêne de l’est pour gagner de nouveaux clients. La PME française, quant à elle, dispose maintenant de l’implantation qui lui manquait aux Etats-Unis. Bientôt, ses produits arriveront bruts ou en partie transformés à Atlanta. Dans tous les cas, Authentic Surfaces effectuera la dernière finition sur place, avant de les expédier aux quatre coins du pays. Une opération win-win comme aiment dire les Français.

Entreprendre aux États-Unis : les pièges du rêve américain qu’il vous faudra éviter

En termes d’entrepreneuriat, le marché américain est l’objet de nombreux fantasmes. Les success story existent, les attraits sont bien réels, mais de nombreux écueils vous attendent si vous ne préparez pas consciencieusement votre projet, en vous posant toutes les bonnes questions.

Démêlons ensemble le vrai du faux sur le rêve américain lors d’une conférence en ligne organisée le 26 mai à 12pm ET, dans le cadre d’un Business Camp en ligne dédié à l’entrepreneuriat aux États-Unis.

Au programme :

– Business Plan, feuille de route, réglementations : la checklist des choses à préparer en amont de toute démarche entrepreneuriale aux États-Unis, avec Vanina Joulin-Batejat, Managing Director USAFRANCE, LLC

– Les produits français aux US : le graal du marketing ? L’aura de la culture française outre-Atlantique est-elle vraiment à prendre en compte dans ma stratégie et mon positionnement ? Focus sur l’importance d’adapter son marketing au marché américain.

Quel visa pour mon projet ? Esta, B, E-2… nous aborderons les différentes options avec Maître Francis M. Boyer, qui vous aidera à faire le bon choix en fonction de votre situation.

– Puis-je commencer par vendre à partir de la France, ou commencer avec une succursale ?  

Financement : prêt, levée de fonds, quelles sont les options ? Quel impact sur mon “Credit Score” ?

– Le droit et moi aux USA : plus de liberté contractuelle, moins de règles d’ordre public. Et le droit du travail dans tout ça ? Maître Laurent Vonderweidt nous aidera à y voir plus clair.

– L’État d’implantation de mon entreprise : un choix crucial à méditer

La réservation d’un billet pour le Business Camp est obligatoire pour pouvoir assister à cette présentation. Bénéficiez de 20% de réduction en tant que lecteur/ice de French Morning, avec le code Frenchmorning20.

En cas de questions, contactez-nous à : [email protected]

MyLibook, une méthode de lecture alternative dont l’enfant est le héros

Une histoire courte et amusante, des mots simples, et un personnage qui ressemble beaucoup à son lecteur ou sa lectrice…Voici la formule gagnante de MyLibook, une nouvelle méthode d’apprentissage de la lecture lancée fin 2020 par Estelle Bardon, une Française installée dans la Silicon Valley depuis 2016, et maman de deux enfants. Chef de project pour une grande compagnie aéronautique, rien ou presque ne prédestinait Estelle Bardon à se lancer dans la création d’une méthode de lecture, jusqu’à ce que sa vie personnelle s’en charge: “A l’âge de 3 ans, ma fille aînée a été identifiée comme “slow learner”, parce qu’elle ne connaissait pas toutes les lettres ou les couleurs. Ayant moi-même rencontré des difficultés avec l’apprentissage de la lecture parce que je suis dyslexique, je ne voulais pas que ma fille connaisse la même situation.

L’école Montessori dans laquelle sa fille est inscrite lui recommande la série des BOB books, des petits livres courts avec des mots simples, mais ceux-ci suscitent peu d’intérêt chez la fille d’Estelle Bardon : “J’ai continué à chercher des jeux et des activités pour aider ma fille, et j’ai remarqué qu’elle était très réceptive quand j’utilisais son nom dans les activités et si ces activités comportaient un aspect artistique. Des recherches ont par ailleurs prouvé que les enfants retiennent 40% mieux quand leur nom est utilisé dans des exercices. MyLibook est né de ces constats, et je me suis lancée dans la création de livres que l’on peut personnaliser en choisissant le nom et l’avatar de l’enfant.

Une première série de sept livres est publiée en octobre 2020. Estelle Bardon a réalisé les prototypes et le manuscrit, et s’est adjoint les services d’une éditrice et d’un illustrateur. En douze pages, chaque livre raconte une histoire courte qui utilise des mots simples, facilement identifiables par l’enfant. “Bien que francophone, j’ai choisi de faire ces livres en anglais car cette langue offre une grande richesse de mots de deux ou trois lettres, ce qui tout à fait adapté aux enfants de quatre à six ans.” Chaque livre comporte en outre des questions de compréhension et des sujets de discussion pour prolonger l’apprentissage et les enfants peuvent colorier les pages de l’histoire.

Le bouche à oreille sur les réseaux sociaux a bien marché et les livres MyLibook rencontrent un certain succès pour des clients en quête d’un cadeau unique : “Beaucoup de mamans ont acheté la série pour Noël, ainsi que des oncles, des tantes, des grands-parents qui cherchaient un cadeau personnalisé. Depuis février, je reçois régulièrement des messages me demandant quand sortira la deuxième série…” C’est désormais chose faite, depuis le 7 avril.

Eté 2021 : où aller voir un concert à Los Angeles

Alors que l’Europe expérimente les concert-tests, les Angelinos vont pouvoir retrouver l’effervescence des performances en live – à condition d’acheter les billets en avance.

Les salles de concert doivent toutefois suivre des règles californiennes quant à l’accueil du public : le taux d’occupation est ainsi limité à 25 % (avec trois personnes de groupes différents ou six personnes s’ils vivent sous le même foyer) pour les salles en extérieur ou inférieures à 1.500 places en intérieur, et 10 % pour les salles en intérieur proposant plus de 1.500 places. Si tous les invités présentent un test Covid-19 négatif de moins de 72 heures ou une preuve de vaccination complète (deux semaines après la seconde dose), la limite est de 50 % d’occupation (peu de lieu ont pour l’instant requis cette condition).

Des salles en plein air

Ouvert depuis 1922, le Hollywood Bowl a l’avantage d’avoir pléthore de gradins dans son amphithéâtre en plein air (et une vue à couper le souffle). Pour la saison estivale, le lieu accueille un public limité à 4.000 personnes (sur les 17.500 places, soit près de 25 %), une jauge qui pourrait augmenter d’ici cet été. A l’affiche de cette reprise, quatorze semaines de concerts avec des artistes tels que Kool & the Gang les 3 et 4 juillet, Christina Aguilera les 16 et 17 juillet, HER les 13 et 14 août ou encore la bande originale du film Black Panther les 10 et 11 septembre. Pour y assister, il faudra respecter la distanciation sociale et porter un masque. Les règles devraient être affinées dans les semaines à venir. 2301 N. Highland Ave., Hollywood.

La Los Angeles Philharmonic Association, qui prend ses quartiers au Bowl, a également confirmé que son autre site en extérieur, l’amphithéâtre John Anson Ford, qui dispose habituellement de 1.200 places, rouvrira fin juillet pour une saison de 15 semaines. Le programme sera annoncé le 25 mai, comme les mesures sanitaires adoptées. 2580 Cahuenga Blvd E, Los Angeles.

Au pied du Griffith Park, le Greek Theatre, qui dispose d’une configuration en extérieur similaire, a également relancé sa saison. Sur les estrades extérieures, les places assises (un petit millier au lieu des 5.900 habituelles) permettent aisément de maintenir la distanciation sociale. La programmation, composée notamment de concerts prévus en 2020 et reportés, prévoit Joe Bonamassa le 1er août, Local Natives le 14 août, Alicia Keys les 7 et 8 septembre ou encore les Gipsy Kings le 6 novembre. 2700 N. Vermont Ave., Griffith Park.

Des concerts seront également organisés en plein air dans le cimetière le plus célèbre de Los Angeles : le Hollywood Forever, fondé en 1899 et plus connu pour ses projections de films. Glass animal se produira ainsi au milieu des pierres tombales les 18 et 19 septembre, avant Lord Huron le 29 septembre. Les groupes sont limités à 4 personnes, qui peuvent amener leurs couvertures, coussins et pique-nique pour prolonger l’expérience. 5970 Santa Monica Blvd, Los Angeles.

FivePoint, auparavant connu comme le Irvine Meadows Amphitheater, va accueillir une série de concerts estivaux dès le 17 juillet. Le public pourra se déhancher sur les sons de Rise Against le 21 août, Megadeath and Lamb of God le 1er septembre et Chain Fest: Jimmy Eat World, Taking Back Sunday, Circa Survive, Saves the Day, et al.le 23 octobre. 14800 Chinon, Irvine.

Vous pourrez également écouter vos groupes préférés dans l’enceinte du Banc of California Stadium, qui pouvait accueillir jusqu’à 22.000 personnes (ce qui représenterait un peu plus de 5.000 places avec les règles Covid). Tout a été prévu pour respecter les règles sanitaires, comme l’installation d’une centaine de stations de désinfection et un sens de circulation. Y sont programmés les Guns N’ Roses le 19 août, Kygo le 10 septembre, ainsi que RÜFÜS DU SOL les 12 et 13 novembre. 3939 S. Figueroa St., Exposition Park.

On pourra s’enjailler en intérieur

Autre salle d’envergure à rouvrir, mais en intérieur : The Forum à Inglewood, qui fut un temps un vaccinodrome. La capacité sera aussi limitée sur les 17.505 places assises. Vous pourrez y voir Harry Styles du 27 au 30 août, Maluma le 3 septembre ou The Strokes le 27 octobre. 3900 W Manchester Blvd, Inglewood.

A Downtown, The Novo a également concocté une programmation pointue pour son retour fin août : Sech le 29 août, Marc Rebillet les 28 et 29 septembre ou encore Trixie Mattel le 4 décembre. Pouvant traditionnellement accueillir 2.300 personnes, seuls 575 personnes pourront s’enjailler sur les places assises prévues. 800 W Olympic Blvd, Los Angeles.

Pour pénétrer dans le Staples Center, qui a déjà rouvert ses portes au match des Lakers et Clippers, il faudra montrer son carnet de vaccination (deux semaines après la seconde dose) ou un test négatif de Covid-19 de moins de 72 heures. Les commandes de nourriture/boissons devront se faire via une app, quand les visages seront masqués. Sur scène, se relaieront Céline Dion (les 10 et 11 septembre), Luke Bryan le 8 octobre, Enrique Iglesias et Ricky Martin les 18 et 19 novembre et Bad Bunny le 24 février. 1111 S Figueroa St, Los Angeles.

Plus intime, la salle de 600 personnes The Teregram Ballroom aura des airs de concert privé avec les nouvelles règles. Soulive y jouera le 29 juillet, Ty Segall les 5, 6, 13 et 14 septembre quand Monophonics se produira le 3 octobre. 1234 W 7th St, Los Angeles.

Le Wiltern à Koreatown a déjà l’avantage d’offrir des places assises de tout temps. De là et en respectant la distanciation sociale, le public pourra écouter The Flaming Lips le 20 août, Cold Cave le 28 août, Julian Baker le 4 novembre ou encore Milky Chance le 14 décembre. A noter : plusieurs concerts initialement prévus au Hollywood Palladium ont été déplacés au Wiltern. 3790 Wilshire Blvd., Koreatown.

Les amateurs de petites salles vont également se réjouir de la réouverture de The Regent à Downtown, initialement ouvert en 1914. S’y produiront Coeur de Pirate le 16 septembre, Japanese Breakfast les 2 et 3 octobre, Conway The Machine le 14 octobre et Dan Deacon le 22 octobre. 448 S Main St., Los Angeles.

Enfin, le Fonda Theatre (1.200 places traditionnellement, donc vraisemblablement 300 cet été, les tests ou vaccins n’étant pas exigés) ouvrira ses portes en septembre et accueillera sur sa scène Tennis les 11 et 12 octobre, Soccer Mommy le 28 octobre et Dawes les 26 et 27 octobre. 6126 Hollywood Blvd., Hollywood.

Que faire durant le week-end de Memorial Day à Miami ?

Si vous restez à Miami pour ce long week-end de Memorial day (du 29 au 31 mai), ou si vous y venez, French Morning vous a sélectionné quelques activités à ne pas manquer. 

Air & Sea Show

Tous les regards seront tournés vers le ciel à Miami Beach. Les pilotes d’élite des forces armées des États-Unis montreront tout leur savoir-faire et assureront une nouvelle fois le spectacle lors du traditionnel meeting aérien Air & Sea Show (samedi 29 et dimanche 30 mai de 10am à 6pm). Au programme : quelques manoeuvres complexes donnant lieu à des voltiges aériennes spectaculaires, des démonstrations d’hélitreuillage ou encore des acrobaties aériennes réalisées par les Golden Knights, une équipe de parachutistes de l’armée américaine. Ocean Drive, entre 11th et 14th Street, Miami Beach – Infos ici

Stiltsville Guided Historic Tour

Ceux qui ont le pied marin s’offriront une excursion en bateau jusqu’à Stiltsville, un petit village flottant composé d’une demi-douzaine de cabanes en bois sur pilotis implantées à plusieurs miles nautiques au large de Key Biscayne (samedi 29 et dimanche 30 mai à 3:15pm). Le temps d’une visite commentée, vous en apprendrez davantage sur l’histoire fascinante de ce site abrité au sein du Biscayne National Park, un parc national composé à 95% de fonds sous-marins. 16701 SW 72nd Ave, Miami – Infos ici

Nite Owl

Les cinéphiles pourront visionner un film sous les étoiles tout en étant confortablement assis sur la banquette arrière de leur voiture. « Les Misérables » du britannique Tom Hooper est notamment à l’affiche du cinéma « drive-in » Nite Owl (dimanche 30 mai à 8pm). L’occasion de voir ou revoir ce long-métrage adapté de la comédie musicale éponyme qui s’inspirait elle-même du célèbre roman du dramaturge français Victor Hugo. 1400 NE 1st Ave, Miami – Infos ici

Pink Floyd Drive In Laser Light Show

Les mélomanes, quand à eux, en prendront plein les yeux et les oreilles lors du Pink Floyd Drive In Laser Light Show, un spectacle son et lumière qui rend hommage au célèbre quatuor britannique (vendredi 28 mai à 11pm). Là encore, installé dans l’habitacle de votre véhicule, vous profiterez d’un show laser nocturne innovant. Expérience sensorielle garantie. 21001 NW 27th Ave, Miami Gardens – Infos ici

Lasting Impressions

Avec son exposition immersive intitulée « Lasting Impressions », l’Adrienne Arsht Center for the Performing Arts plonge ses visiteurs au coeur d’une centaine de tableaux iconiques d’illustres peintres européens (jusqu’au mercredi 16 juin). Grâce à un savant mélange d’art et de nouvelles technologies, les chefs-d’oeuvre de Claude Monet, Vincent Van Gogh ou encore Edgar Degas prennent ainsi vie sur les murs, le sol et le plafond de l’établissement, le tout agrémenté de musiques signées par des compositeurs français tels Claude Debussy et Maurice Ravel. 1300 Biscayne Blvd, Miami – Infos ici

Consulaires 2021 : à la recherche du mot de passe perdu pour voter par internet

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L’élection des conseillers des Français de l’étranger et des délégués consulaires approche. Si vous vous êtes inscrits sur les listes électorales à temps, vous pourrez voter par internet (du vendredi 21 au mercredi 26 mai). Voici comment ça marche.

Pour voter en ligne, il vous faut 2 éléments: votre identifiant et votre mot de passe. L’identifiant vous a été envoyé -ou le sera d’ici à l’ouverture du scrutin- par email, à l’adresse que vous aviez laissée en vous inscrivant au consulat. Le mot de passe, lui, est envoyé par sms sur le numéro de téléphone mobile enregistré à votre inscription.

 

Attention: comme rien n’indique l’émetteur du texto ni à quoi correspond le mot de passe, certains l’ont ignoré ou même effacé en pensant que c’était du spam… Si vous en faites partie, rien n’est perdu !

Vous pouvez faire une demande pour obtenir un autre mot de passe. Il suffira de se connecter sur le portail de vote de votre circonscription et de renseigner son numéro d’identification consulaire (NUMIC) pour le recevoir à nouveau. Même chose pour l’identifiant qui lui a été, ou sera, envoyé par email. Votre NUMIC figure sur votre carte consulaire ainsi que sur le relevé qui vous a été remis lors de votre inscription au consulat.

France Diplomatie vient de publier une Foire aux Questions détaillée pour que tous les inscrits puissent voter.

REPLAY: le débat de l’élection consulaire à Washington

A quoi servent les conseillers des Français de l’étranger? Où va l’éducation française en Amérique? Les Français expatriés doivent-ils avoir droit à la carte Vital? Ces questions et bien d’autres, les 5 têtes de liste de l’élection consulaire pour la circonscription de Washington y ont répondu lundi pendant près de deux heures de débat.

Retrouvez ci-dessus (ou sur YouTube ou Facebook) le débat en replay, avec:

Stéphanie Kamarruzzaman, liste Français d’Ici.

Monique Curioni, liste Rassemblement ecologiste et social.

Olivier Piton, liste Olivier PITON et l’Union des Français d’Amérique Washington DC, Delaware, Maryland, Pennsylvanie, Virginie, Virginie Occidentale.

-Béatrice Leydier, liste En marche avec les Françaises et les Français de l’étranger

Alexandre Cournol, Union de la droite et du centre pour les Français(e)s d’Amérique.

Les élections consulaires ont lieu par internet à partir du 21 mai (et le 29 mai en personne au consulat à Washington).

[Vidéo] Déclarations de vos actifs étrangers aux États-Unis : êtes-vous en règle ?

Que ce soit vos comptes bancaires, produits d’épargne, parts sociales ou bien vos assurances vie, ils font tous l’objet d’obligations déclaratives spécifiques.

Lors d’un webinaire dédié organisé par French Morning le 18 mai 2021, Olivier Sureau, C.P.A, a fait la synthèse de vos obligations déclaratives en lien avec les actifs financiers détenus en dehors des Etats-Unis. Il a également abordé les risques existants en cas d’oubli et/ou de manquement à vos obligations, et les options qui s’offrent à vous pour corriger votre situation.

Visionnez le replay ci-dessus ou directement sur notre page YouTube.

Pour aller plus loin
?  Contactez Jade Fiducial : usa@jade-fiducial.com

Vous pouvez également visionner les vidéos de Jade Fiducial sur l’introduction à la fiscalité franco-américaine, ou encore vous inscrire à leur newsletter.

Un Français de la Baie se prépare à une traversée du Pacifique en kayak et en solo

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Dimanche 30 mai 2021, 5-5:30am, sous le pont du Golden Gate. Cyril Derreumaux, entrepreneur et aventurier de 44 ans, va démarrer sa traversée du Pacifique en kayak et en solo. « L’idée c’est de partir avec la marée sortante, très tôt. Pour pouvoir ramer toute la journée et terminer suffisamment loin des côtes la première nuit. Parce que si le vent est défavorable et qu’il me repousse vers les rochers, ça peut être dangereux. » Le Français de Larkspur (dans la Baie de San Francisco), n’en est pas tout à fait à sa première expédition en direction d’Honolulu (Hawaï). « En 2016, j’ai fait cette traversée depuis Monterey en Californie, dans un bateau à 4 rameurs. On avait battu le record Guinness en 39 jours », raconte-t-il. 

Cette fois, non seulement il sera seul face à l’océan, mais l’embarcation, et donc les conditions, seront complètement différentes. Son kayak à rames océaniques de 23 pieds (nommé Valentine comme sa sœur) sera beaucoup plus bas que le bateau à rames océaniques utilisé précédemment. « Je serai à 25 cm au-dessus de l’eau, donc s’il y a de grosses vagues et il y en aura, je serai mouillé tout de suite », précise le Lillois d’origine qui s’apprête à ramer 10 à 15 heures par jour. Et ce, pendant près de 70 jours d’après ses estimations. « S’il le faut, je peux rationner la nourriture et ajouter 10 ou 15 jours de traversée. » Difficile de prédire ce qui n’a jamais été fait. 

« Trouver son confort dans l’inconfort »

La seule personne à avoir mené à bien une aventure similaire sur le même parcours, c’était Ed Gillet, en 1987. Il avait utilisé une sorte de voile. « Je vais bénéficier des équipements modernes et d’une cabine, mais compter uniquement sur ma force physique pour avancer », explique Cyril Derreumaux, qui a ajouté un système de pédalo à son bateau.

Ce goût de la pagaie date de son arrivée en Californie, il y a 12 ans. « Avant, mon sport c’était le football. Puis j’ai découvert les pirogues polynésiennes à Sausalito. Et au fur et à mesure, j’ai fait des courses de plus en plus longues. J’aimais bien et j’étais bon en ultra-endurance. Alors j’ai continué avec une course de 450 miles (plus de 800 km) en 50 heures et c’est ce qui m’a conduit à la traversée d’il y a 5 ans. » Après quelques lectures à son retour, l’entrepreneur en e-commerce se surprend à rêver de repartir en haute-mer.

Ce qui le motive ? « L’aventure, la vie, repousser mes limites », sourit-il. « Bien sûr que parfois je doute mais après il y a la passion, le souvenir que j’ai d’être dans le bateau au milieu de l’océan. Je sais que pendant la traversée je vais finir par me demander ce qui m’a pris. Mais c’est comme ça qu’on se surpasse. »

Trois ans de préparation

Cette odyssée nécessite en effet une préparation minutieuse. Logistique, mais aussi mentale et physique. « Le secret c’est d’essayer de tout anticiper », confirme-t-il. « Il faut faire des tests. » Comme lorsqu’il décide de dormir dans le kayak à l’eau un soir de grand vent. « Je voulais m’habituer aux bruits, aux mouvements du bateau et chercher mon confort dans l’inconfort. » Il s’est finalement réveillé en hyper-ventilation 3 heures après parce qu’il avait consommé tout l’oxygène de la cabine. « Les ouvertures étaient trop petites, je n’y avais pas pensé. »

Cela fait « bientôt trois ans » que cet habitant du comté de Marin se met en condition. « Je devais partir en mai 2020, mais en raison du confinement, le kayak est resté bloqué en Angleterre où il a été construit ». Il a dû repousser son départ pour éviter la saison des ouragans qui commence en août. « Finalement ça a été une bénédiction, ça m’a permis de me familiariser avec le bateau pendant 8 mois au lieu de 15 jours. »

Une barbe énorme et un sourire jusqu’aux oreilles

Pour réussir sa traversée, Cyril Derreumaux a fait appel à un préparateur mental professionnel. « La solitude, le fait d’être confiné dans une cabine, la durée, la difficulté physique qui peut user, les hallucinations possibles, les doutes… » sont autant d’épreuves. Mais il en faut plus pour décourager ce père de deux enfants habitués à le voir « partir à l’aventure et revenir avec une barbe énorme et un sourire jusqu’aux oreilles ». Le kayakiste visualise déjà son arrivée. Ses garçons, sa compagne et ses parents venus de France, feront, s’ils le peuvent, le voyage. Tous pourront suivre sa progression au quotidien. Ils seront aussi probablement au départ de son prochain défi, auquel le Français, en bon aventurier, pense avant même d’être parti… 

Vendre des produits aux USA : préparez votre projet lors d’une conférence en ligne dédiée

Vous souhaitez entreprendre aux États-Unis, y importer des produits, y implanter votre plateforme de e-commerce ?

L’import de produits sur le sol américain, que ce soit pour alimenter votre boutique ou via votre plateforme e-commerce, implique de se renseigner sur les règles à connaître et respecter, mais aussi sur les différentes opportunités à explorer (partenariats commerciaux, choix du canal idéal, etc.)

C’est pour vous aider dans la mise en place de votre projet que French Morning organise une conférence en ligne le 25 mai 2021 à 12pm ET, dans le cadre d’un Business Camp en ligne dédié à l’entrepreneuriat aux États-Unis.

Au programme :

3 experts

Sébastien Villon, dirigeant de Brand & Business Incubator LLC.
Avec plus de 20 ans d’expérience aux USA, Sébastien a travaillé à Hong Kong et dans différentes régions des États-Unis. Cette expérience de terrain peut aider votre entreprise dans sa stratégie américaine.

Olivier Havette, président-directeur général chez Lenet Technology.
Guru de l’informatique et expert en sécurité des réseaux, Olivier et son équipe Lenet mettent en place des solutions sur mesure pour répondre aux besoins informatiques de ses clients — des solutions qui sont centrées sur la cybersécurité, la protection des données, l’informatique dématérialisée et la transformation numérique.

Andrew Massat, partenaire chez Massat Consulting Group.
Après un double diplôme d’ingénieur à McGill University (Canada) et d’ingénieur aéronautique à SUPAERO (France), et plusieurs années au sein du groupe Airbus en France, Andrew a rejoint Massat Consulting Group en 2013 et a pris la direction du bureau de New York en 2016.

3 thèmes

1/ L’impact du e-commerce sur la vente multicanale aux États-Unis

Que votre projet soit de lancer une plateforme de e-commerce ou d’ouvrir une boutique, il est important de prendre en compte l’impact de la vente en ligne sur le marché américain dans sa globalité. Délais de livraison de plus en plus courts, entrée du secteur BtoB dans le e-commerce : ses transformations en cours ont des conséquences à prendre en compte pour votre projet. Sébastien Villon vous aide à mettre en place une stratégie locale et efficace.

2/ La technologie au service de votre entreprise

Quels sont les principaux canaux disponibles pour vendre vos produits aux États-Unis ? Partenaires commerciaux, boutique, e-commerce, partenaires BtoB, call centers… Olivier Havette vous aidera à y voir plus clair et à choisir le meilleur canal pour votre projet. Nous parlerons également des différents types d’organisation pour votre chaîne d’approvisionnement, et des manières de l’automatiser au maximum.

3/ Fiscalité : la Sales Tax et vous

Pour tout projet d’entreprise impliquant l’importation de produits aux États-Unis, il convient de se poser la question de la Sales Tax et de ses répercussions. Mais qu’est-ce que la Sales Tax ? À qui est-elle due ? Comment le taux en est-il déterminé ? Andrew Massat répondra à ces questions et vous aidera à construire votre projet en prenant en compte cet élément crucial. Nous parlerons également plus en détails de la collecte de la Sales Tax, de la notion de “nexus” physique ou économique, des procédures administratives à lancer dans les États concernés, ainsi que des risques en cas d’infraction.

La réservation d’un billet pour le Business Camp est obligatoire pour pouvoir assister à cette présentation. Bénéficiez de 20% de réduction en tant que lecteur/ice de French Morning, avec le code Frenchmorning20.

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À quoi ça sert un “conseiller des Français de l’étranger” ?

En mai, les Français de l’étranger sont appelés à élire des conseillers des Français de l’étranger au sein de chaque circonscription consulaire. Mais à quoi servent-ils au juste ?

Créés par une réforme de 2013 sur la représentation des Français de l’étranger, ils ont deux fonctions principales: servir d’élus de proximité pour la communauté française de la circonscription consulaire et agir comme grands électeurs pour les douze sénateurs des Français de l’étranger (six de ces sièges seront en jeu lors des sénatoriales de septembre). Avec la réforme de 2013, le gouvernement voulait notamment élargir le collège électoral de ces sénateurs afin d’éviter les risques de clientélisme. Les premières élections consulaires ont eu lieu en 2014. À l’époque, ces élus, 442 dans le monde, choisis par scrutin de liste, portaient le nom de “conseillers consulaires“, mais celui-ci a été abandonné au profit de “conseillers des Français de l’étranger” pour marquer leur indépendance par rapport aux consulats.

Gérard Epelbaum, conseiller sortant qui brigue un nouveau mandat en 2021 dans la circonscription de New York (États de New York, du New Jersey, Connecticut et les Bermudes), a pris l’habitude de comparer son rôle à celui d’un conseiller municipal en France. « Ça serait bien d’avoir nous aussi une écharpe tricolore pour rappeler le fait que nous sommes des élus de la République, dit-il. Comme ce n’est pas une fonction que les Français de l’étranger connaissent, la comparaison avec les conseillers municipaux est une bonne manière de faire un rapprochement. Comme les conseillers municipaux, nous sommes des élus de proximité. Eux se réunissent à la mairie, nous au consulat. Comme eux, nous sommes les grands électeurs de sénateurs, mais il est vrai que nous n’avons pas tout à fait les mêmes compétences », reconnait-il tout de même.

En effet, alors que les conseillers municipaux adoptent le budget de la municipalité et votent sur divers aspects de la gestion de la commune (services publics, patrimoine, travaux publics…), les conseillers des Français de l’étranger ne déterminent pas les finances du consulat et encore mois la politique du Quai d’Orsay. Ils participent cependant à plusieurs “conseils consulaires” (sur l’attribution des bourses, sécurité, de financements pour les associations..), mais leur rôle est avant tout consultatif. Un rapport de 2018 de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), organe consultatif qui se réunit à Paris, les décrits comme des « élus de simple témoignage (car) la loi (les) a maintenu(s) dans un rôle purement consultatif ». « À la différence des élus à l’AFE, les conseillers des Français de l’étranger n’ont même pas d’e-mail », regrette Richard Ortoli, conseiller consulaire sortant qui se représente à New York.

Il n’empêche que les conseillers, avec leurs longs mandats (six ans renouvelables), remplissent des missions d’information et de relais non-négligeables au moment où les moyens des consulats se réduisent. Selon Richard Ortoli, ils servent de “mémoire de la communauté française” auprès des autorités consulaires. “Quand un nouveau consul arrive, il ne connaît parfois rien à la circonscription. Peut-être n’a-t-il jamais été aux États-Unis auparavant. Le personnel consulaire aussi change. Les conseillers ont la connaissance du terrain. Mais pour le reste, c’est l’auberge espagnole. On nous donne un titre, une fonction, c’est à nous de l’inventer avec le peu de moyens qu’on nous donne”, raconte-t-il.

Selon lui, le principal atout de la fonction est l’accès que donne le titre d’élu local au sein d’une administration parfois opaque ou injoignable. « Le titre donne un poids, poursuit-il. Cela me permet d’avoir de l’influence dans les ministères, aux services culturels et auprès d’élus locaux américains pour démêler des situations compliquées », dit-il. « Quand les gens ont besoin d’aide, ils viennent nous voir car nous sommes des élus. Ils savent que nous aurons une oreille attentive », ajoute Gérard Epelbaum. Pendant son mandat, ce dernier a été interpellé pèle-mêle sur des problèmes d’obtention de la carte vitale, d’accès à la retraite, de fiscalité… « On essaie de trouver des solutions de secours à des situations parfois dramatiques en intervenant à tous les niveaux: administratifs, consulaires et politiques… Nous touchons toutes les problématiques ».

Selon Annie Michel, élue sortante à la tête d’une liste de gauche à New York, ce rôle de dépanneur tout terrain est particulièrement important en temps de crise, que ce soit lors d’une catastrophe naturelle ou une pandémie. Pendant la crise sanitaire, elle et les quatre autres conseillers de la circonscription ont reçu une avalanche de messages de la part de Français inquiets. Son travail a alors consisté à leur trouver des réponses ou à les mettre en relation avec les bons interlocuteurs. « J’ai déjà reçu 1 400 e-mails cette année, raconte-t-elle. Pendant la pandémie, nous recevions beaucoup d’appels de la part de gens qui n’arrivaient pas à joindre le consulat, des personnes coincées ou qui ne parvenaient pas à trouver de médecin pour un test PCR, des étudiants qui n’avaient plus d’argent…, dit-elle. Nous travaillons en sous-marin pour résoudre des dossiers très différents. Ce sont autant de puzzles à solutionner ».

Pour elle, un conseiller des Français de l’étranger est efficace quand il a un carnet d’adresses bien fourni au sein de la galaxie administrative, utile pour débloquer un dossier de retraite perdu dans les méandres du système ou faire avancer une demande urgente de carte vitale. Ces élus de terrain font aussi remonter les éventuels problèmes d’application d’un texte voté à Paris. Parmi eux, certains sont en outre élus (par leurs pairs) pour siéger au sein de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE). Ils ont ainsi la possibilité d’interpeller publiquement le Secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger et d’autres représentants du gouvernement lors des réunions de cette assemblée à Paris.

Pouvoir politique

L’accès au pouvoir, c’est l’un des arguments mis en avant par Pascale Richard. Tête-de-liste de la République en Marche dans la circonscription de New York, elle est aussi la suppléante de Roland Lescure, député des Français d’Amérique du Nord, et entretient une “relation privilégiée avec la majorité présidentielle“. C’est la première fois que le parti, qui n’existait pas en 2014, présente des candidats aux élections consulaires. En ligne de mire: les sénatoriales de septembre. En plus des six sièges de députés des Français de l’étranger qu’elle occupe aujourd’hui, LREM espère accroitre sa présence au sénat, où le parti d’Emmanuel Macron ne dispose que d’un élu parmi les douze représentants des Français hors de France à la chambre haute: le sénateur Richard Yung. “Le sénat est pour nous un enjeu très fort pour continuer à avoir une force politique capable de faire des propositions dans le jeu démocratique“, a souligné, fin mars, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal lors du lancement de la campagne sur Zoom en présence des têtes-de-listes du parti aux États-Unis.

Pascale Richard ne trouve “pas honnête” que certaines listes, qui se présentent comme indépendantes, n’affichent pas leur couleur politique en vue de ces sénatoriales, un “enjeu énorme pour la France“. Les deux candidats visés, Richard Ortoli et Gérard Epelbaum, qui ont organisé des conférences virtuelles avec des sénateurs Les Républicains (LR) des Français de l’étranger, défendent leur positionnement. Le premier indique que ses “affinités politiques” le pousseraient “à voter pour un sénateur de droite“, mais qu’il n’excluait pas non plus de voter pour un candidat LREM si ses idées correspondaient aux siennes. “Je ne suis pas inféodé !“, lance-t-il. Pour sa part, Gérard Epelbaum précise que les “problématiques des Français de la circonscription vont au-delà des clivages politiques. Nous avons tous les mêmes préoccupations, mais il est de notre responsabilité d’élus d’être efficaces. Et si on veut être efficace auprès des politiques, on veut disposer de relais aussi larges que possible et aller au-delà des étiquettes“.

Au-delà des enjeux politiques, Pascale Richard espère “valoriser” cette fonction méconnue. Elle met en avant la loi “Engagement et proximité” de décembre 2019 qui prévoit, entre autres nouvelles prérogatives, que les conseils consulaires soient désormais présidés par l’un des élus, et non plus par l’ambassadeur ou le consul. Une mesure purement symbolique qui rappelle toutefois l’indépendance de ces élus par rapport au consulat. Le programme en “sept ambitions” de sa liste comprend des mesures comme la reconnaissance mutuelle du permis de conduire entre la France et les États de la circonscription, l’instauration d’un indicateur annuel sur l’égalité hommes-femmes dans les entreprises françaises locales ou encore le suivi du projet de création d’une “forêt des Français d’Amérique du Nord en France afin de créer des puits de carbone pour compenser” les voyages transatlantiques. “En plus du rôle très important d’assistance aux personnes dans le besoin, confrontées à des problèmes de retraite notamment, il faut aussi s’adresser aux autres Français, comme les entrepreneurs, les parents, les jeunes…“, souligne Pascale Richard.

Le parti macroniste n’est pas le seul petit nouveau de ces élections consulaires: la France Insoumise dispose également d’une liste à New York. Pour sa cheffe-de-file, Christine Tuaillon, ce ne sont pas les sénatoriales qui motivent sa liste. “La France Insoumise est un parti important en France. Il nous paraissait dommage de ne pas avoir de présence dans cette élection consulaire“, justifie-t-elle. Elle veut utiliser la fonction pour toucher des populations “qui ne se sont pas proches du consulat“. “Pour certains Français qui habitent ici depuis longtemps, le consulat parait très éloigné. Beaucoup n’y vont que pour renouveler leur passeport. Il faut davantage de liens administratifs, faire connaitre les aides, comme les bourses scolaires ou les subventions STAFE pour les associations“, explique cette Française qui travaille dans une université située dans le comté républicain de Nassau (Long Island). Elle veut aussi que les conseillers des Français de l’étranger travaillent davantage avec des élus américains locaux ou des administrations et associations locales, comme le département des parcs new-yorkais, autour de projets citoyens.

Tous les candidats s’accordent sur un point: la peur d’une élection “entre amis”. Lors du scrutin de 2014, la participation avait atteint 16% seulement dans le monde entier. Les listes comptent sur le vote par Internet pour augmenter ces chiffres. “C’est une fonction qui est de plus en plus appréciée, assure Gérard Epelbaum. Y a-t-il un gros travail de communication à faire ? Oui. Plus la participation sera forte, plus nous aurons de poids quand il faudra contacter l’administration française ou un parlementaire pour résoudre les problèmes“.

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