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Comment célébrer Thanksgiving à la française au Texas

La  fête de Thanksgiving arrive à grands pas et les restaurants français de Houston vous ont concocté un menu spécial pour cette occasion. La plupart d’entre eux vous proposent de venir le déguster en terrasse ou alors de le commander pour l’emporter.

L’Étoile propose un menu à 56 dollars pour les adultes et 25 dollars pour les enfants. Il offre un menu fixe comprenant plusieurs spécialités comme la dinde rôtie, un risotto aux légumes d’automne ou la tarte aux noix de pécan. Il faut impérativement réserver sa table pour un être servi entre midi et 7.30 pm. Pour ceux qui n’ont pas le temps de cuisiner, le restaurant offre aussi la possibilité de commander son repas pour sa famille et ses amis. Vous aurez le choix entre deux entrée, suivi du traditionnel diner comprenant la dinde, les légumes, la sauce aux airelles et la sauce  au brandy. Mais vous pouvez aussi commander uniquement la dinde et la sauce au brandy ou alors la dinde farcie par elle-même. Plusieurs combinaisons de dîners sont possibles mais attention votre commande doit être placée avant le 23 novembre.

Le restaurant Artisans met à l’honneur cette année un dîner de Thanksgiving cajun. Le chef vous propose un assortiment d’amuses bouche comme les huîtres frits suivi d’un gâteau de crabe créole, d’une soupe à base d’andouille  de faisan et de canard puis d’un porc rôti façon cajun et d’une dinde frite à la louisianaise accompagnée de patates douces et d’huîtres. Cette soirée aux accents du sud aura lieu le 19 novembre à 6.30 pm. Ne tardez pas à réserver.

Le Café des Poètes  a décidé pour sa part de servir un « friendsgiving menu ». Une idée originale pour fêter l’automne qui  présente plusieurs plats comme une soupe de maïs, un éclair salé à la dinde ou encore une crème brûlée au potiron. Vous pouvez aussi commander pour emporter ces délicieux mets.

La Brasserie du Parc propose un menu à 42 dollars par adulte et de 20 dollars par enfant. Il est composé de 3 plats de saison dont une soupe de courge musquée et de la fameuse dinde rôtie sauce au cognac. Pour ceux qui préfèrent la vente à emporter, l’établissement peut vous préparer une dinde et ses divers légumes de saison. Le tout peut être accompagné d’une soupe de carottes à l’orange ou de courges. Ne perdez pas de temps, les commandes sont prises jusqu’au 23 novembre.

La Maison Pucha  célèbre Thanksgiving avec un délicieux menu de 4 plats classiques comme la tarte au potiron. Il vous faut compter 69 dollars par personne pour ce repas uniquement servi sur place entre 11am et 8pm.

Le Bistro 555 (anciennement Bistro de Provence) a concocté un déjeuner pour Thanksgiving, servi sur place entre 11am et 2pm. Le chef vous propose 3 plats originaux (45 dollars par personne), dont la salade d’automne aux marrons, une roulade de poitrine de dinde bio fermière avec sa farce à la sauge et au maïs, le tout accompagné de patates douces. Les réservations sont obligatoires avec un dépôt de 20 dollars. Un menu enfant est proposé pour les moins de 12 ans pour 18$.

Dans la métropole de Dallas, plusieurs restaurants français restent ouverts notamment le Bistro Saint Martins. Si vous recherchez une atmosphère romantique et calme, ce bistrot d’inspiration française avec un éclairage tamisé et un intérieur sombre ne vous décevra pas. Depuis 42 ans, Saint Martin propose un repas spécial de Thanksgiving! Parmi les points forts du menu de cette année, citons la soupe au brie au champagne, une assiette de dinde traditionnelle, un filet de sole au citron et une terrine au chocolat pour les amateurs de chocolat ou une tarte aux pécans pour un dessert traditionnel du Texas! Réservation obligatoire pour ce repas servi entre 5pm et 10pm. Prix: 49,95 $ par adulte, 30,00 $ par enfant de moins de 12 ans.

Le restaurant The Mansion promet d’honorer l’habituel festin avec un menu haut en couleurs. Les manteaux et les cravates ne sont peut-être plus nécessaires ici, mais l’ambiance élégante et la riche histoire du manoir de Turtle Creek sont restées depuis 94 ans. Le chef exécutif Sébastien Archambault apportera une touche au traditionnel repas de Thanksgiving en embrassant ses influences françaises. Le jour de Thanksgiving, le restaurant Mansion présentera un menu de trois plats proposant des versions innovantes de tous les plats traditionnels des fêtes. Le menu proposera une soupe à la citrouille Hubbard bleue, une longe de chevreuil frottée au genièvre, une dinde du patrimoine biologique rôtie et votre choix de dessert. Disponible pour les réservations entre 11.30am et 8pm, au prix de 130 $ par personne et 60 $ par enfant.

Le célèbre restaurant français Cadot a mis sur pied un festin automnal incluant une soupe aux champignons sauvages, suivi d’une dinde rôtie aux airelles arrosée d’une sauce au vin blanc et d’un dessert original en la matière ; une panna cotta au potiron. Les réservations sont obligatoires pour ce menu dont le prix est fixé à 60$ par adulte et 25$ par enfant, servi entre 11am et 3.30pm.

A Austin, Pour Thanksgiving, le restaurant français Le Vacher de Dripping Springs sera fermé pour le service du dîner le lundi, mardi, mercredi, jeudi et rouvrira aux heures régulières le vendredi 27 novembre. Le Vacher propose des articles en précommande pour Thanksgiving, y compris du pain de maïs, Croissants d’escargots, cocotte de patates douces, tartes et plus. Voir le menu complet lié ici. Les commandes peuvent être envoyées par e-mail, la prise en charge aura lieu le mercredi 25 novembre, entre 11am et 5pm

A San Antonio, Frederick’s Bistro s’est aussi organisé pour être présent auprès de sa clientèle en proposant un menu pour le déjeuner et pour le dîner. Le premier service, de 11.30am à 5pm vous propose une soupe mixte de courge et de potiron, suivie de la dinde traditionnelle avec tous ses accompagnements. Ce menu est à la carte et ne comprend pas de desserts spécifiques. A noter que le prix est de 16$ pour les enfants. Le dîner du soir est servi entre 5.00pm et 8.30pm, également à la carte, réservations obligatoires.

Suzanne Lindon : « J’avais envie d’être actrice mais je n’osais pas me l’avouer »

Suzanne Lindon fait ses premiers pas prometteurs au cinéma. Fille de Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon, la jeune cinéaste âgée de 20 ans vient de réaliser « Seize Printemps », son premier long-métrage dans lequel elle tient le rôle principal, celui d’une adolescente désenchantée. Un film qui sera projeté au Fort Lauderdale International Film Festival (FLIFF) le mercredi 18 novembre.

« J’avais envie d’être actrice et de réaliser un film depuis longtemps mais je n’osais pas me l’avouer car je voulais d’abord poursuivre mes études », raconte Suzanne Lindon qui, après avoir obtenu avec brio son baccalauréat, a cumulé les casquettes de scénariste, actrice et réalisatrice pour son premier long-métrage. « En touchant au métier de mes parents, j’avais besoin de me sentir totalement légitime et je ne voulais surtout pas avoir l’étiquette « fille de », souligne-t-elle. Je me suis donc choisie et je me suis écrit ce rôle avant de prendre en main la réalisation car je tenais à tout contrôler, non pas pour une question d’égo, mais je me disais que si je me plante, je me plante seule, et si je réussis, je réussis seule ».

Dans ce long-métrage à la fois imaginaire et largement autobiographique, Suzanne Lindon campe une adolescente qui s’ennuie avec les gens de son âge et qui tombe amoureuse d’un homme beaucoup plus âgé qu’elle. « C’est inspiré de ce que j’ai ressenti à la même période car ce que je vivais était moins palpitant que ce que je fantasmais », explique la jeune cinéaste qui a écrit son scénario en un mois alors qu’elle n’avait que 15 ans. « C’était comme si je rédigeais le journal intime d’une jeune fille que j’inventais, indique-t-elle. Je n’écrivais que quand j’en avais envie et même si ce n’était qu’un mot ou deux par jour ce n’était pas grave, je ne me suis imposée aucune contrainte ».

Un scénario touchant long d’une cinquantaine de pages dans lequel les silences supplantent les dialogues. « J’aime les non-dits et les choses que l’on doit deviner, c’est pourquoi j’ai préféré miser sur le jeu d’acteur car les émotions les plus fortes sont celles que nous vivons et que nous ressentons et non pas celles dont nous parlons, détaille Suzanne Lindon. Autant avec la parole nous pouvons dire tout et son contraire alors que le corps, lui, ne ment jamais ».

Longtemps tenu secret, le premier long-métrage de Suzanne Lindon a été tourné en un peu moins de trois semaines avec peu de moyens et sans l’aide de ses parents. « Je les ai boycottés à tous les niveaux, plaisante la jeune réalisatrice. Ils n’ont pas eu le droit de lire le scénario et encore moins d’être présents sur le plateau ou d’assister au montage », précise Suzanne Lindon qui a même préféré déménager du domicile familial plusieurs mois avant le début du tournage. « J’ai voulu m’émanciper car je ne souhaitais pas dîner avec eux et leur parler de ma journée. C’était vraiment important pour moi de faire ce film seule ».

Semblant d’ores et déjà convaincre la critique, son premier long-métrage a par ailleurs été sélectionné au Festival de Cannes, qui n’a finalement pas eu lieu à cause de la crise sanitaire. « Quand Thierry Frémaux (directeur général du Festival de Cannes, ndlr) m’a appelée, je pensais qu’il s’agissait d’un canular, sourit Suzanne Lindon. C’est un moment de ma vie que je n’oublierai jamais ». 

Fière de cette première réalisation, la jeune cinéaste espère aujourd’hui pouvoir jouer des rôles pour différents réalisateurs ou même écrire des scénarios pour les autres. « Je vais devoir continuer de faire mes preuves et cela se fera progressivement car il ne faut surtout pas vouloir aller plus vite que la musique ».

Mariage à Las Vegas : les Français ne sont plus à la fête

Dans le Nevada, Las Vegas a construit sa renommée mondiale autour du jeu et des casinos. Mais Sin City est aussi la ville où, suivant les traces d’Elvis Presley et Priscilla Beaulieu (en 1967), quelque 120.000 couples viennent se dire I do chaque année.

Parmi eux, de nombreux couples Français, séduits par la perspective de convoler à Vegas, d’autant plus que ces mariages sont reconnus par la France, comme l’explique Alicia Souilly, fondatrice de 1 Day in Las Vegas. “Il faut publier les bans deux mois avant, puis acheter la licence (77 dollars) sur place. Ensuite, le certificat de mariage est enregistré par les autorités américaines, et le consulat français de Los Angeles se charge de la retranscription. Enfin, les documents sont envoyés à la mairie de Nantes, qui gère les actes effectués à l’étranger. Au bout de trois mois, les mariés reçoivent leur livret de famille”, détaille-t-elle. “En 2019, nos services consulaires ont retranscrit environ 1 500 actes de mariage pour la zone que nous couvrons (Californie du Sud, Nevada du Sud, Arizona, Nouveau-Mexique, Colorado), dont une large part à Las Vegas”, précise Matthias Carette, responsable presse et communication du consulat français à Los Angeles. Mais cela, c’était avant la Covid-19 et la fermeture des frontières pour les ressortissants de l’espace Schengen.

Suite à cette décision, les entreprises spécialisées dans les mariages de Français ont vu leur activité s’arrêter du jour au lendemain. “En avril, nous avons dû tout annuler ou reporter. Certains ont décalé à 2021 et nous avons aussi remboursé une partie de nos clients. Nous espérions que les frontières rouvriraient rapidement, mais cela n’a malheureusement pas été le cas”, raconte Alicia Souilly. Une mauvaise nouvelle, sachant que le mois d’avril (avec celui d’octobre) est l’une des périodes les plus intenses de la saison.

Face à ce défi, les nombreux “wedding planners” ont dû se réinventer, voire mettre leur activité en stand-by, en attendant des jours meilleurs. Pour Alicia Souilly, cette pause forcée a été l’occasion de revoir et d’améliorer ses offres, de continuer d’être présente sur les réseaux sociaux et de se diversifier en s’intéressant aux couples américains, qui apprécient sa “french touch”. “Mon ancienne photographe est devenue wedding planneuse, et j’ai pu participer à des mariages de couples américains avec elle. J’ai même développé une offre à New York. À Las Vegas, j’ai aussi effectué quelques prestations de chef à domicile”, indique-t-elle. Dans l’attente d’une reprise de l’activité, Alicia Souilly reste confiante, car de nombreux couples souhaitent encore s’unir à Las Vegas. “Les gens qui veulent se marier aux États-Unis, sont déterminés, ce n’est pas une lubie d’un jour. D’ailleurs, un couple français est venu en septembre pour un renouvellement de vœux. Après avoir passé 15 jours en Polynésie française, ils ont pu entrer sur le territoire américain”, remarque-t-elle. Une vraie bouffée d’oxygène pour cette passionnée.

Cartier-Bresson, Depardon et Capa s’exposent à New York pour les 70 ans de Picto

Qu’est-ce qui relie Henri Cartier-Bresson, Robert Capa et Raymond Depardon ? Le talent, bien-sûr, mais aussi les agences Magnum et Picto. La première est une coopérative de photographes fondée en 1947 entre les Etats-Unis et la France, la seconde est un laboratoire de tirage créé trois ans plus tard à Paris. Picto fête cette année ses 70 ans d’existence et autant d’années de collaboration avec Magnum, avec une exposition exceptionnelle à la Richard Taittinger Gallery située dans le Lower East Side.

“Picto et Magnum, ce sont 70 ans de partenariat entre deux institutions du monde de la photographie”, résume Julien Alamo, manager de la filiale new-yorkaise de Picto depuis son ouverture en 2015. “L’objectif est de célébrer cette collaboration et également de miser sur la notoriété de Magnum à New York pour nous faire connaître d’avantage”.

L’exposition est visible jusqu’au 20 décembre à la Taittinger Gallery.

À sa création, Picto était le premier et unique laboratoire professionnel en Europe et a su adapter ses services aux évolutions techniques: la couleur qui arriva en 1963, puis la retouche au milieu des années 1970, pour finalement parier sur le numérique et le service en ligne au début des années 2000. L’exposition, visible jusqu’au 20 décembre, reflète ces différentes époques et styles. “Nous avons divisé l’exposition en trois parties. “Yesterday” d’abord, qui regroupe une collection de tirages de photographes qui ont travaillé avec Picto des années 1950 aux années 1970. La section “Today” qui est consacrée aux photographes contemporains collaborant avec Picto, et “Tomorrow” qui présente le travail de trois jeunes femmes photographes qui travaillent en couleur et avec qui nous collaborons pour la première fois”, détaille Julien Alamo.

Parmi les clichés les plus saisissants de la section “Yesterday”, on retrouve des photos uniques en noir et blanc d’Ernesto “Che” Guevara cigare et sourire aux lèvres, prises par le Suisse René Burri à Cuba en 1963. En longeant ce mur de photos jusqu’au fond de la galerie, on arrive à la section “Today”, où une fresque géante de nus très sombres recouvre tout le mur. Elle est l’oeuvre du photographe français Antoine d’Agata, 58 ans, qui documente le côté le plus sombre sombre des hommes en photographiant des prostitués, des drogué(e)s et d’autres obsessions personnelles. Il faut descendre au sous-sol pour admirer les photos grand format et en couleur de la rubrique “Tomorrow”. Parmi celles-ci, la série “California on Fire” de l’Américaine Carolyn Drake traite des récentes catastrophes californiennes et dépeint les paysages quelques semaines après les incendies.

Photo de nus d’Antoine d’Agata

Initialement prévue en début d’année, l’exposition a été reportée au quatrième trimestre 2020 en raison de l’épidémie de la Covid-19. Elle présente en tout le travail de 21 photographes sur plus de 120 tirages anciens et modernes. Les “walk-ins” sont possibles mais les organisateurs vous invitent à réserver votre place gratuitement en ligne avant de venir. “Ça nous permet de pouvoir encore mieux accueillir le public, et même de leur faire une petite visite guidée personnelle, si possible”, explique Julien Alamo, qui connaît tous les photographes et leur travail sur le bout des doigts. De nombreux clichés présentés dans l’exposition sont également en vente. Prix et renseignements sur place ou sur le site de la Richard Taittinger Gallery. Ouverture du mardi au dimanche de 11am à 7pm, lundi sur rendez-vous.

A New York, Maison Kayser devient… Le Pain Quotidien

Un dénouement ironique… Les boulangeries françaises Maison Kayser vont être transformées en enseignes Le Pain Quotidien, son principal concurrent à New York. La semaine dernière, le groupe Aurify Brands a annoncé avoir finalisé la reprise de Maison Kayser USA et de ses 16 boulangeries, principalement à New York, qui étaient tombées sous protection du Chapitre 11 des faillites en septembre dernier. Il prévoit d’en convertir au moins 10 sous la marque Le Pain Quotidien. « Nous croyons beaucoup à New York City et sommes ravis d’ajouter ces adresses fortes dans ce marché clé à notre portefeuille Le Pain Quotidien », a déclaré le co-CEO d’Aurify Brands, John Rigos.

Maison Kayser USA a, comme nombre de restaurateurs à New York, beaucoup souffert de la fermeture des commerces pendant la pandémie, et a choisi de ne pas rouvrir ses terrasses à l’été dernier. Le groupe fondé en 1996 par Eric Kayser a alors cherché à faire le dos rond et à resserrer ses coûts, notamment en négociant des réductions de loyers, et même des fins anticipées de baux, avec ses bailleurs. Comme French Morning l’avait rapporté, il espérait encore rouvrir ses points de vente en septembre, mais la crise du coronavirus aura été plus forte. “Les obstacles dont le calendrier indéfini pour la réouverture totale de la restauration en salle à New York se sont avérés trop importants pour être surmontés”, avait alors déclaré le directeur général de Maison Kayser USA, Jose Alcalay. Le 10 septembre dernier, il s’est déclaré en faillite, signalant le début d’un processus de vente.

Aurify Brands, qui exploite des restaurants de burgers Five Guys et Melt Shop, mais aussi les restaurants végétariens The Little Beet, ou encore de poulet, Fields Good Chicken, n’est autre que le nouveau propriétaire du Pain Quotidien. Le groupe belge, qui détenait 98 restaurants, n’a quant à lui pas résisté longtemps à la pandémie: il s’est déclaré en banqueroute dès le 28 mai dernier, et a été racheté par le groupe américain fin juin. En combinant ces adresses et celles de Maison Kayser, Aurify Brands a indiqué qu’il allait ouvrir ou rouvrir 60 points de vente à New York, mais aussi en Californie, dans le Connecticut, en Floride, dans le Maryland, en Virginie et à Washington DC. Il a également déclaré que dès que les restrictions liées à la Covid-19 seraient levées, ces restaurants pourraient créer au moins 1.200 emplois.

C’est donc le clap de fin pour Maison Kayser USA, qui a été créée en 2012 à New York et a ouvert rapidement une vingtaine de boutiques, principalement à Manhattan, avant de devoir en fermer quelques-unes. Créée par deux entrepreneurs français, l’entreprise américaine, qui détenait la franchise Kayser pour les Etats-Unis, était financée notamment par le fonds d’investissement de Charles Heilbronn, de la famille actionnaire de Chanel. Les boulangeries Kayser sont devenues des adresses incontournables pour les expatriés français, mais aussi les new-yorkais et les touristes, qui venaient chercher une baguette croustillante, un croissant feuilleté, ou encore de moelleux financiers.

Pour les fêtes, “Les Trois Petits Cochons” s’occupent de la charcuterie !

[Article partenaire] Ce n’est pas compliqué de créer une planche de charcuterie instagrammable : il suffit d’un peu de créativité et d’avoir les bons produits ! L’offre “Spéciale fêtes” des Trois Petits Cochons est l’assortiment de charcuterie idéal pour cela ! Incluant leurs produits saisonniers (en série limitée) comme le pâté de sanglier et la terrine des Trois Rois, tout ce que vous aurez besoin d’ajouter est votre planche ou votre assiette. Attrapez-la donc, et c’est parti!

Comment composer une planche de charcuterie ?

Considérez votre assiette comme un tableau : limitez-vous a 3 couleurs prédominantes pour que votre planche soit aussi esthétique que délicieuse. Comme la charcuterie est généralement d’une seule couleur, utilisez des accompagnements pour ajouter des touches de couleur ici et la : cornichons, câpres, fruits rouges, fruits jaunes (abricots secs, fraises fraîches…), ou des verrines colorées où vous pourrez mettre de la mousse ou des confitures acidulées comme celles d’airelle ou de cerise. Avec ces conseils, vous ferez des planches de charcuterie comme un chef et en un rien de temps!

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le Golden Gate Park fête ses 150 ans

Destination incontournable pour les résidents ou visiteurs de San Francisco, le Golden Gate Park fête cette année ses 150 ans. De nombreuses manifestations étaient prévues pour l’occasion, mais la pandémie de COVID a malmené ces plans. Le 21 octobre dernier a toutefois été inaugurée la grande roue installée entre le De Young Museum et la California Academy of Sciences. D’une hauteur de 46 mètres, elle permet de prendre de la hauteur, et de profiter d’un panorama inédit de San Francisco, du Pacifique au Financial District, à condition que le brouillard ne soit pas de la partie…Covid oblige, les réservations sont obligatoires, et les cabines sont nettoyées entre chaque tour.

Début décembre, une forêt de sculptures lumineuses en forme d’arbres illuminera Peacock meadow, à l’extrémité est du parc. Baptisée “Entwined”, cette oeuvre de l’artiste local Charles Gadeken permettra aux visiteurs de flâner entre les arbres aux couleurs changeantes.

Plus grand que Central Park

Ces 150 ans sont aussi l’occasion de se replonger dans quelques faits marquants et parfois peu connus de l’histoire du parc. Saviez-vous par exemple que le Golden Gate Park est bien plus étendu que Central Park? Il s’étend sur 412 hectares, contre seulement 341 pour le parc new-yorkais. La création de Central Park en 1858 a d’ailleurs donné envie aux San Franciscains d’avoir un large espace vert dans la ville. Imaginé par les architectes Frederick Law Olmsted et John McLaren, le Golden Gate Park remplace une large étendue de dunes de sable baptisé les Outside Lands, et située au delà des limites de la ville à l’époque. 60 000 arbres y sont plantés, en particulier de nombreux eucalyptus, pour stabiliser le sol sablonneux.

Le Conservatory of flowers

Le premier bâtiment érigé dans le Golden Gate Park est le Conservatory of Flowers, qui date de 1878. Dernier exemple d’architecture victorienne pour ce type de bâtiment aux Etats-Unis, il abrite plus de 1700 espèces de plantes tropicales dans une serre composée de près de 17000 vitres. Phil en est le résident le plus connu : ce philodendron centenaire continue à grandir sous le dôme central.

Après le tremblement de terre de 1906 qui détruisit plus de 80% de San Francisco, le Golden Gate Park accueillit plus de 200 000 sinistrés sans abri dans des tentes puis dans des baraques en bois dispersées dans le parc.

Premier terrain de jeux et premier tweet

Le premier terrain de jeux américain fut créé dans le Golden Gate Park, en 1888. Il s’agit du Koret playground, adoré des enfants pour ses toboggans en ciment descendus à toute allure sur des morceaux de carton, et pour son manège ancien.

Le Golden Gate Park peut également de vanter d’avoir vu la naissance de Twitter : en effet, en 2000, Jack Dorsey, créateur de l’entreprise, y envoya son premier tweet, “Je suis devant l’enclos des bisons“, un message destiné à faire savoir à ses amis ce qu’il faisait et à quel endroit. Personne ne prêta vraiment attention à cette première tentative, et Twitter ne fut officiellement fondé que six ans plus tard.

Les incontournables

Peu de personnes font d’ailleurs le détour jusqu’à ce fameux enclos à bisons, situé dans la partie ouest du Golden Gate Park. Les bisons résident dans le parc depuis les années 1890, symboles du Wild West d’antan. Cinq bébés sont venus s’ajouter au troupeau en mars dernier. Si l’on pousse un peu plus loin vers le Pacifique, on ne peut manquer les deux moulins à vent, construits au debut du 20ème siècle pour pomper l’eau du sol.

Le coeur du parc abrite le De Young Museum et son impressionnante collection d’art américain du 17ème siècle à nos jours et l’Academy of Sciences où l’on peut visiter une serre tropicale, un aquarium et un planétarium. Une promenade dans le Japanese Tea Garden transporte ses visiteurs dans une ambiance tellement zen et dépaysante qu’on en oublierait presque qu’il se situe en plein coeur de San Francisco.

Crédit: Luc Labriet

En se dirigeant vers l’est et le Conservatory of Flowers, on verra sans doute les patineurs qui tournent en rythme au niveau de Fulton et 6th avenue: ils se rassemblent sans faute chaque samedi et dimanche après-midi, et enchaîne les rotations et les chorégraphies.

Stow Lake. Crédit: Hélène Labriet-Gross

Enfin, le Golden Gate Park est le rendez-vous incontournables des cyclistes et joggeurs, qui peuvent profiter des routes fermées à la circulation le week-end pour s’adonner à leur exercice préféré. Stow Lake est aussi une destination de choix pour admirer le parc depuis un pédalo. Les amateurs de promenades plus bucoliques se retrouvent dans le Botanical Garden, ou dans le Garden of Shakespeare’s Flowers qui recense près de 200 plantes et fleurs mentionnés dans les oeuvres de l’écrivain.

Comment organiser son Thanksgiving à DC cette année?

2020 aura eu raison des parades de Thanksgiving, ou des fameuses courses dans la ville. Mais les restaurants et les épiceries se préparent tout de même à cuisiner une bonne dinde à partager entre amoureux ou en famille.

Tous au restaurant à la maison

Pour mélanger la tradition française et américaine, le chef français Cédric Maupillier, propriétaire de Convivial (Shaw), a concocté un menu de Thanksgiving qui met l’eau à la bouche. Entre la soupe à l’oignon ou une salade en entrée, puis une dinde accompagnée de purée et gratin, le restaurant offre une multitude d’options qui devraient faire le bonheur d’une famille ou même de ceux qui veulent fêter en solo. Comptez 58 dollars par personne, à commander avant le 24 novembre.

Le chef français acclamé David Deshaies se met aussi à l’heure de Thanksgiving. Unconventional Diner (Shaw) propose des plats à emporter: outre une dinde rôtie à l’ail, à l’orange et au romarin, le restaurant a également à son menu un velouté de châtaigne, une purée de pommes de terre et une tarte à la citrouille et au mascarpone. Comptez 60 dollars pour deux, 110 dollars pour quatre et 160 dollars pour six. A commander avant le 23 novembre.

Le marché italien et restaurant Officina (Warf et Georgetown) propose des pièces de dinde et de côtes de bœuf à emporter. Le menu “à la carte” pour Thanksgiving est composé d’accompagnements et des desserts traditionnels, avec des portions assez conséquentes pour quatre à six convives. Comptez 85 dollars pour une dinde de 5 kilos, 36 dollars pour des gnudis aux patates douces, 59 dollars de focaccia et farce à la truffe noire ou encore 24 dollars pour un tiramisu au café. A commander avant le 19 novembre.

Si vous cherchez quelque chose d’un peu différent, le dîner de Thanksgiving de trois plats du restaurant israélien Sababa (Cleveland Park) est composé de brochettes de kofta à la dinde et une casserole de tahini aux haricots verts, du malabi à la citrouille et aux épices (pudding au lait israélien). Le repas à emporter est à 70 dollars pour deux. A commander jusqu’au 25 novembre inclus.

Tail Up Goat, le célèbre restaurant étoilé d’Adams Morgan propose un joli menu complet à emporter, des petits pains au beurre faits maison à 10 dollars à la tarte aux pommes au caramel à 46 dollars. On propose une dinde sous deux formes: une pièce de poitrine de dinde rôtie en croûte de sel (30 dollars) ou une cuisse de dinde fumée au bois de pommier (25 dollars). A commander avant le 13 novembre.

Cuisiner sa propre dinde

Le chef Nick Stefanelli d’Officina propose des dindes de 12 à 14 livres dans son épicerie. Pour 85 dollars, elles sont farcies aux herbes et prêtes à cuire. Commandez en ligne avant 8pm le 19 novembre, et aller cherche votre commande au Wharf ou à Georgetown les 24 et 25 novembre entre 1pm et 3pm.

O’Donnell’s Market, le marché de fruits de mer, boucherie et boulangerie de la ville de Potomac (Maryland), propose des dindes fermières de 10 à 12 livres pour 4,99 dollars la livre ainsi que des poitrines de dinde de 8 à 10 livres pour 7,99 dollars la livre. De nombreuses tartes sont également disponibles. Appelez le 301-251-6355 pour passer votre commande avant le 20 novembre.

Neighborhood Provisions (DC, Virginie et Maryland) vend des dindes élevées en plein air, nourries au bio dans la ferme de Pennsylvanie Earth N Eats. Une dinde de 13 à 15 livres vous en coûtera 115 dollars tandis qu’une dinde de 16 à 18 livres coûte 140 dollars. Commandez en ligne pour aller chercher la commande ou se faire livrer entre le 23 et 25 novembre.

Où commander sa dinde pour Thanksgiving à Miami ?

Cette année, pour célébrer Thanksgiving, on a une idée pour vous: assurez-vous d’avoir une dinde à la hauteur de l’évènement, et soutenez vos restaurants préférés du même coup. Voici une sélection non-exhaustive d’adresses françaises à Miami et sa région pour commander votre volaille.

Parmi les petits nouveaux, le chef français Fabrice Di Rienzo et sa femme Stéphanie, qui ont récemment ouvert leur restaurant M&V Cafe à North Miami, proposent un menu à emporter pour six convives (60 dollars par personne) comprenant un velouté de chou-fleur, fenouil et poires ainsi qu’un toast de foie gras, sans oublier la traditionnelle dinde farcie aux champignons, châtaignes et cubes de foie gras accompagnée de haricots verts et d’un gratin dauphinois de patates douces, le tout nappé d’une sauce aux canneberges. En dessert, vous dégusterez une tarte à la citrouille ainsi que des pommes rôties à la cannelle. 12953 Biscayne Blvd, North Miami – (305) 456-0002 – Infos ici

Pour Thanksgiving, le Ligérien Christian Ville, qui est à la tête du Bouchon du Grove en plein coeur de Coconut Grove, met aussi les petits plats dans les grands en proposant une dinde aux marrons et sa farce aux champignons arrosée d’un jus de canneberges. Salade et pommes de terre sautées figurent également au menu à déguster sur place ou à emporter. À réserver avant le jeudi 19 novembre – 3430 Main Hwy, Miami – (305) 448-6060 – Infos ici

À Miami Beach, Frédéric Joulin qui dirige l’établissement Semilla French Bistro & Wine Bar implanté sur Alton Road propose un roulé de dinde certifiée bio aux abricots secs, pignons de pin et épinards accompagné de haricots verts, champignons sautés, purée de pommes de terre, patates douces rôties au miel et maïs grillés à l’huile de truffe. Comptez 288 dollars pour 6 à 8 convives. Au menu s’ajoutent une salade aux pommes, noix et bacon croustillant, un brie en croûte, une soupe poireaux pommes de terres ainsi qu’une tarte au chocolat, guimauve et noisettes. Le tout à commander et à venir récupérer sur place. 1330 Alton Rd, Miami Beach – (305) 674-6522 – Infos ici

À North Miami, Corentin Finot et Claude Postel, les co-fondateurs de Café Crème offrent également un menu de Thanksgiving à emporter. Il faudra débourser 160 dollars pour nourrir 8 à 10 personnes avec l’incontournable dinde farcie, de la purée de pommes de terre et des haricots verts. Si vous pensez avoir encore un peu de place, vous pouvez également commander une tarte aux pommes, à la citrouille ou aux noix de pécan. À réserver avant le samedi 21 novembre – 750 NE 125th St, North Miami – (786) 409-3961 – Infos ici

Afin de célébrer comme il se doit cette tradition américaine, Corine Lefebvre et son mari Joël vont s’affairer derrière les fourneaux de leur établissement Buena Vista Deli, qui a fait son retour dans le quartier de Design District, afin de concocter un menu pouvant servir de 10 à 12 personnes (160 dollars) comprenant une dinde farcie et sa sauce aux canneberges, des haricots verts, un gratin de patates douces ainsi qu’une purée de pommes de terre. À commander avant le samedi 21 novembre – 4590 NE 2nd Ave, Miami – (305) 576-3945 – Infos ici 

Les fines bouches apprécieront également le menu élaboré par le chef lyonnais Jérôme Fayolle qui fait déjà saliver (72,50 dollars par personne) : salade croquante d’endives aux noix et au bleu, saumon en Bellevue et sa sauce tartare, dinde rôtie certifiée bio nappée d’une sauce aux canneberges et accompagnée d’une purée de céleri aux truffes noires ainsi que de légumes vapeurs. Le prix inclut également un flan au caramel, l’une des signatures du chef français. À commander avant le samedi 21 novembre pour une livraison gratuite le mercredi 25 ou jeudi 26 novembre – (786) 439-7898 – Infos ici

Une soirée nostalgique dédiée aux publicités rétro françaises au Théâtre Raymond Kabbaz

La Covid-19 n’aura pas raison de la culture française à Los Angeles. Le Théâtre Raymond Kabbaz (TRK), l’espace culturel du Lycée Français de Los Angeles, a lancé sa saison virtuelle 2020-2021. Il organise une soirée dédiée à la publicité française rétro le jeudi 19 novembre à 8pm (et accessible pendant 24 heures sur le territoire américain).

En collaboration avec la Maison de la Pub à Paris, le TRK a dépoussiéré des publicités françaises des années 50 aux années 80, reléguées aux archives, de quoi ravir les nostalgiques. Lors de cette soirée, vous redécouvrirez les anciennes normes sociétales et culturelles au travers de thèmes tels que le sexisme, les produits miracles, la publicité au service des grandes causes et l’utilisation de célébrités pour crédibiliser les produits.

“Je pense que cette sélection, non seulement, nous divertira, mais peut-être nous incitera à réfléchir aux publicités actuelles et à la manière dont elles pourraient être perçues à l’avenir”, plaide Pierre Leloup, le directeur artistique du TRK. De quoi faire évoluer les futures discussions dans les repas des familles.

French Boss, Odile Roujol : « Je ne me voyais pas passer les 15 dernières années de ma vie dans un Comex du Cac 40 »

Notre invitée de French Boss n’a plus, la cinquantaine atteinte, d’autre rêve professionnel, que celui de contribuer – depuis Los Angeles où elle vit actuellement -à faire émerger un nombre croissant de licornes françaises. Et, si possible, dans le domaine du luxe et de la beauté. Car durant 20 ans de vie professionnelle, Odile Roujol a occupé de très hautes fonctions dans des maisons dont le seul nom fait rêver tout amateur de luxe, Chanel, Saint-Laurent… Avant de ressentir le besoin impératif de changer d’horizon et donc de maison. Au luxe va succéder la data. A Lancôme va succéder Orange. Et cette révélation pour Odile que ces deux univers, en se rapprochant, peuvent s’apporter beaucoup.

Cette observation va faire office de tremplin pour la seconde partie de sa carrière. Début 2020, Odile crée Fab Ventures, fonds d’investissement destiné à aider le secteur du luxe à grandir grâce aux nouvelles technologies. Quelques mois plus tard, près d’une quinzaine de start-up ont déjà bénéficié de cette aide. Fab Ventures et Odile Roujol, l’histoire toute simple d’une femme “business angel”.

Listen to “Episode 31: Odile Roujol” on Spreaker.

Une présidence Joe Biden promet-elle le réchauffement des relations franco-américaines ?

Le soupir de soulagement est presque perceptible dans toutes les chancelleries occidentales -et en tout cas au Quai d’Orsay. Samedi, Emmanuel Macron n’a d’ailleurs pas attendu pour féliciter Joe Biden et Kamala Harris pour leur victoire, et souhaiter des jours meilleurs : “Nous avons beaucoup à faire pour surmonter les défis d’aujourd’hui. Travaillons ensemble!”  L’élection de Joe Biden à la tête des Etats-Unis devrait annoncer un changement de style que beaucoup appellent de leurs voeux. Mais les relations transatlantiques, dégradées ces quatre dernières années, vont-elle réellement s’améliorer?

Du point de vue des relations humaines, oui, assure Benjamin Haddad, directeur au sein du think tank Atlantic Council. « Joe Biden va vouloir remettre les alliances au premier plan de la relation étrangère, car elles sont selon lui une principale force des États-Unis. C’est aussi sa personnalité, celle d’un homme chaleureux, qui considère qu’en politique, il faut avoir des amis », analyse-t-il.

America first était America alone

Or, la rhétorique, ça compte en politique étrangère. Le futur président jouera un jeu bien différent du rapport de force et la provocation sur la scène internationale. « La politique étrangère de Joe Biden devrait être plus professionnelle et basée sur les institutions multilatérales comme l’ONU. L’engagement diplomatique d’une administration Biden sera plus fort que l’ ‘America First’ de Donald Trump, qui était surtout une ‘America alone’ », juge Gérard Araud ambassadeur de France aux Etats-Unis de 2014 à 2019. Les États-Unis vont donc réintégrer les accords de Paris, et relancer les discussions sur l’accord nucléaire iranien, dont les États-Unis ont claqué la porte et l’Iran à sa suite.

Mais, paradoxalement, ce qui était la priorité de Donald Trump -les relations commerciales internationales- devrait voir nettement moins de changement. Que la France et l’Europe ne se fassent pas d’illusions, prévient Gérard Araud. « Le libre-échange ne sera plus une priorité, elle était l’apanage des républicains mais c’est le protectionnisme qui domine désormais aux Etats-Unis », estime l’ancien ambassadeur.

Le désengagement américain va continuer

Il ne faut donc pas voir dans la bonhomie de Joe Biden un changement stratégique complet au plan international. « Les Américains vont poursuivre un chemin de désengagement du terrain, et vouloir que l’Europe prenne en charge sa propre sécurité. Par ailleurs, ils vont faire pression sur le Vieux Continent pour qu’il soit leur allié dans les négociations avec la Chine », estime Benjamin Haddad. Néanmoins, le contexte européen est aussi une chance pour la France : alors que la Grande-Bretagne parachève son Brexit et qu’Angela Merkel entre dans sa dernière année de mandat, Emmanuel Macron pourrait être un allié de choix en Europe pour Joe Biden.

Enfin, reste la question de la taxe GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui doit entrer en vigueur en France en décembre prochain. Les États-Unis ont répliqué en menaçant l’Hexagone de taxes douanières, sur ses produits cosmétiques et sa maroquinerie, au 1er janvier 2021. L’administration Biden pourrait chercher à trouver un accord multilatéral sur le sujet, dans le cadre des discussions en cours à l’OCDE, afin de donner des gages à l’influente aile gauche du parti démocrate, celle d’Elizabeth Warren. Reste qu’il ne faut pas sous-estimer l’influence de ces mastodontes américains au Congrès et au sein de l’exécutif, en particulier auprès de la vice-Présidente Kamala Harris, qui est une élue de Californie.