Le Liban panse encore ses plaies, plusieurs jours après qu’une double-explosion dans le port de sa capitale, Beyrouth, a détruit une partie de la ville et fait des plus de 200 morts (bilan provisoire). Voici plusieurs manières d’aider les milliers de blessés et les personnes affectées sur place.
Principale source de soutien médical sur place, la Croix-Rouge libanaise indique sur son site qu’elle ne pouvait pas répondre ou répondait en retard à un appel d’urgence sur cinq avant l’explosion faute de moyens financiers. Il est possible de faire une donation directement sur son site.
Plusieurs agences des Nations Unies (UNICEF, OMS, …) sont à pied d’œuvre pour venir en aide à la population, déjà frappée par la crise économique et la COVID-19. Sur une page dédiée, l’ONU répertorie tous les organismes internationaux actifs sur le terrain et comment vous pouvez les aider.
Avec des prix de l’alimentaire en forte hausse à cause de la crise économique qui frappait le pays bien avant le drame, l’accès à la nourriture est une préoccupation majeure aujourd’hui. La Lebanese Food Bank, qui gère plusieurs banques alimentaires, cherche aussi à recueillir des aides financières.
Beit el Baraka, une association basée à Beyrouth, opère un supermarché pour favoriser l’accès à la nourriture, mais est aussi impliquée dans l’effort de reconstruction des logements détruits par l’explosion.
Présente au Liban depuis 2012, l’International Rescue Committee (IRC) lève des fonds pour venir en aide aux populations les plus vulnérables, dont les réfugiés syriens.
Les initiatives de particuliers se sont multipliées en ligne ces derniers jours. Une collecte de fonds est notamment co-organisée par Simone Sfeir, une Française de New York, sur la plateforme GoFundMe. Elle vise à recueillir 10 000 dollars au moins. L’Alliance française de Washington indique que des dons en nature seront recueillis à Our Lady of Lebanon (7142 Alaska Avenue NW) du jeudi 13 au samedi 15 août, et recommande d’écrire à la directrice de l’Alliance à [email protected]pour savoir comment et quoi donner.
Nicolas Denjoy, l’invité de ce 25ème épisode de French Boss, est un mélange de tradition et de modernité. Et cet ecclectisme l’amène à se passionner avec une égale intensité pour des domaines aussi différents que l’agriculture, les nouvelles technologies et l’investissement financier, trois passions qui ont donc présidé à la naissance du fonds d’investissement Agro Capital dont il est le patron et le fondateur. La mission de ce fonds est à la fois simple et terriblement novatrice : aider l’agriculture à se développer grâce à des outils issus des nouvelles technologies. De cette crise du Covid 19, Nicolas sort à la fois confiant sur l’avenir de l’agriculture, vigilant sur la nature des sociétés dans lesquelles il investit, et globalement inquiet sur l’évolution de l’environnement économique. Et chacun de ses états d’esprit trouve une justification dans le récit qu’il fait de son parcours. Listen to “Episode 25: Nicolas Denjoy” on Spreaker.
Face à l’obligation de présenter un test virologique négatif au coronavirus datant de moins de 72 heures avant de pouvoir embarquer à destination de Paris, le consulat général de France à New York a conclu un partenariat avec un laboratoire basé dans le New Jersey qui garantit des résultats dans ces délais.
Nous avons testé la procédure qui est très simple. Nous avons d’abord contacté la médecin française Nicole Moulin le jeudi 6 août dans l’après-midi, dont le cabinet est situé à deux pas de la gare de Grand Central à Midtown (210 E 47th St). Nicole Moulin fait partie des quatre médecins partenaires de l’opération dans la région de New York (liste des médecins en encadré). Le rendez-vous nous est donné dès le lendemain à 11h30. Dans l’optique du rendez-vous, nous devons appeler le laboratoire Excell (732 287 5115) pour procéder au pré-paiement du test par carte bancaire, pour un montant de 100$. Ces tests sont généralement couverts par les assurances, mais il est conseillé de vérifier préalablement auprès de votre organisme sinon vous aurez à payer l’intégralité de cette somme. Le laboratoire nous envoie ensuite par e-mail le reçu à présenter au médecin.
Nous nous présentons donc le vendredi 7 août à 11h30 (avec 15 minutes de retard) au cabinet du Dr. Nicole Moulin. Sur place, seule une autre personne est dans l’attente de passer son test qui doit durer une quinzaine de minutes. Le Dr. Moulin commence par nous prendre la température, en nous expliquant recevoir entre quinze et vingt futurs voyageurs par jour. Il nous est ensuite demandé de remplir un formulaire avec nos informations personnelles, de présenter une pièce d’identité ou un passeport, notre reçu de pré-paiement du test, et l’original de notre billet d’avion ou sa copie. Il faut régler la somme de 60$ au médecin, dont la consultation peut également être remboursée par votre assurance si vous en avez une.
Nous sommes maintenant prêt pour le test PCR. Dr. Nicole Moulin nous explique d’emblée que ce test est le seul et unique valable pour prendre l’avion. « Il s’agit du VRAI test moléculaire qui sera positif ou négatif. Ce test est ensuite envoyé au laboratoire pour analyse et réponse sous 48 heures », détaille-t-elle. « Le “rapid test” n’a aucune valeur, il s’agit d’un test salivaire beaucoup moins fiable qui s’effectue en quelques minutes sans passer par un laboratoire. » Après nous avoir installé dans une petite pièce adjacente à l’accueil, la médecin française sort une tige d’environ vingt centimètres avec un tampon à son extrémité. Le prélèvement de sécrétions au fond du nez est assez désagréable mais ne dure que quelques secondes. L’objectif du test PCR est de « vérifier si le patient a des virus au fond de ses voies respiratoires », explique Dr. Moulin. Le tampon est ensuite baigné dans une solution pendant trente secondes où le virus – s’il est présent – va se déposer.
Le test est déjà fini. Nous avons donc attendu 48 heures avant de contacter le laboratoire, soit le dimanche 9 août à 2pm. Si Excell est fermé le weekend, le laboratoire assure une permanence téléphonique pour les résultats des tests PCR, et nous confirme s’engager à délivrer les résultats sous 48 heures. Nous avons attendu une dizaine de minutes avant qu’une personne nous communique notre résultat (négatif) par téléphone, avant de nous envoyer une preuve par e-mail. Attention, vous avez 72 heures pour prendre l’avion à la date de la prise de l’échantillon – dans notre exemple vendredi 7 août (date indiquée sur la feuille de résultats), et non pas à la date de la réception des résultats. Dans le cas où le test serait positif, vous ne pourriez pas prendre l’avion.
Nous avons contacté le samedi 8 août Hedvig Zsingor, qui est la chef d’escale d’Air France à l’aéroport JFK. Elle nous a confirmé que SEULE la présentation d’un test PCR négatif permettait aux passagers d’embarquer. « Les personnes qui présentent un “rapid test” seront refusées à l’embarquement. Idem pour celles qui viendraient sans test à l’exception des enfants de moins de 11 ans qui en sont exonérés. Pour les personnes refusées, nous pourrons échanger leurs billets sans frais à une date ultérieure. »
Pour les personnes qui n’arriveraient pas à passer ce test moins de 72 heures avant leur vol, l’ambassade de France aux Etats-Unis explique sur son site que des dérogations provisoires pourraient être délivrées au cas par cas jusqu’au lundi 17 août. Mais ce dispositif concerne principalement les Français installés dans des régions où il est impossible d’obtenir les résultats des tests de dépistage en trois jours. Ce qui n’est pas le cas à New York. « Les dérogations ne seront accordées que dans les cas exceptionnels et documentés d’impossibilité d’obtenir un test dans le délai imparti et de motif impérieux de voyager ». Hedvig Zsingor explique que les passagers dans cette situation « seront autorisés à embarquer mais devront être testés à leur arrivée à Paris-Charles-de-Gaulle ».
[Article partenaire] Les États-Unis constituent une destination privilégiée pour les investisseurs étrangers en quête de diversification de leur patrimoine. Avec une croissance économique supérieure à celle des pays européens et des prix de logements attractifs, un investissement immobilier locatif aux USA est une réelle aubaine à saisir. Les opportunités n’étant pas les mêmes dans les 50 États, le choix de la ville est essentiel. Que ce soit en termes de fiscalité ou encore de coût des biens immobiliers, certaines métropoles américaines comme Cleveland ou Birmingham sont plus avantageuses. Dans cet article, nous allons nous intéresser à la ville de Cleveland, qui connaît en ce moment un boom immobilier important.
Cleveland, une destination de choix pour un investissement immobilier locatif aux USA
Surnommée The Forest City, Cleveland est incontestablement LA ville à privilégier pour profiter d’une rentabilité élevée à 2 chiffres avec un faible capital d’entrée. Réputée pour son renouveau économique, ses lieux culturels d’exception et son paysage verdoyant, la seconde ville de l’Ohio permet en tant qu’investisseur d’accéder à l’un des marchés immobiliers en achat locatif les plus lucratifs aux États-Unis.
Cleveland attire autant les familles, les étudiants, les travailleurs que les touristes car la ville répond à tous les critères en matière d’investissement immobilier locatif prometteur aux USA :
– l’économie (des milliards de dollars investis chaque année, 11 entreprises de Fortune 500) – la culture (nombreux musées, théâtres…) – le sport (NBA, NFL, MBL) – l’éducation (dans le top 50 des meilleures universités du pays) – la santé (Cleveland Clinic fait partie des meilleurs hôpitaux au monde)
En optant pour un investissement locatif à Cleveland, vous mettez toutes les chances de votre côté pour un retour sur investissement très rapide (moins de 5 ans) et pour réaliser une plus-value en cas de revente.
Un investissement locatif à Cleveland vous permet de concrétiser votre achat de maison aux États-Unis avec un ticket d’entrée compris entre $55.000 et $65.000. En plus de ce prix très accessible, les investisseurs qui décident d’investir à Cleveland peuvent se réjouir de bénéficier d’un rendement allant de 10,2% à 13%, voire plus. Peuplée de deux millions d’habitants, cette ville située au bord du lac Érié se caractérise par une croissance démographique de l’ordre de 1,2% et une croissance de l’emploi de 1%. Il faut ajouter à cela un taux d’augmentation de la valeur des biens immobiliers de 7,5% par an. Cleveland réunit l’essentiel des critères pour une rentabilité locative élevée. Une aubaine qu’il faut saisir si vous souhaitez investir aux USA.
Son économie est portée par un marché de la santé en plein essor et connu comme le plus important aux États-Unis avec Cleveland Clinic. En termes de dynamisme économique, cette ville de l’Ohio compte sur son territoire une dizaine d’entreprises du Fortune 500 qui y ont leur siège social. On peut notamment citer des sociétés comme Amazon, Eaton Corporation, Sherwin Williams, First energy et Goodyear Tire. De plus, Cleveland est une métropole tournée vers le sport. Elle abrite trois grandes équipes sportives avec les célèbres Cleveland Cavaliers. À eux seuls, ces clubs constituent une source non négligeable de revenus qui se chiffrent en milliards de dollars pour l’ensemble de la région. En choisissant votre achat immobilier à Cleveland aux États-Unis, vous pouvez compter sur un bassin fiable de locataires solvables (97% des maisons sont occupées par des locataires).
Cleveland, une ville jeune et dynamique
Cleveland. Crédits Sean Pavone, Shutterstock.
Un investissement immobilier à Cleveland est une vraie aubaine pour les investisseurs internationaux grâce à son statut de ville jeune. Occupant le huitième rang aux États-Unis en matière d’emplois de la jeune génération, cette destination de l’Ohio a œuvré ces dernières années à la création de plus de 85.000 emplois. Dans le même temps, le nombre de ses résidents qui disposent d’un bachelor degree a connu une hausse de 91%. Pour un investissement locatif à Cleveland, les locataires sont généralement des familles qui travaillent dans le secteur de la biotechnologie, de la santé ou dans le secteur manufacturier.
Cleveland est une ville jeune avec près de 63% de la population dont l’âge est compris entre 18 et 34 ans. Des jeunes diplômés s’y installent massivement après y avoir réalisé leurs études (dans le Top 50 des meilleures universités du pays).
Les biens immobiliers sont en augmentation constante de 12% ces dernières années, avec des locataires qui demeurent dans le logement loué sur une durée de quatre à huit ans. C’est donc l’ensemble de ces indicateurs favorables qui permettent à la 12ème plus importante région économique des USA de se démarquer des autres métropoles américaines avec un exceptionnel taux de rentabilité de plus de 16 % (la moyenne nationale étant de 4% à 7%).
Acquérir un bien immobilier à Cleveland pour profiter de sa fiscalité attractive
L’attractivité fiscale est l’un des principaux facteurs qui permettent à Cleveland de se classer parmi les meilleures villes pour un investissement immobilier intéressant aux États-Unis. Les personnes qui optent pour un investissement immobilier locatif aux USA dans cette métropole du Midwest apprécieront à sa juste valeur sa générosité en matière de politique fiscale. En effet, le marché immobilier à Cleveland se caractérise par une imposition particulièrement avantageuse pour les investisseurs.
À l’instar de nombreuses villes de l’Ohio, Cleveland a entamé depuis 2005 une politique de baisse progressive de son taux d’imposition sur le revenu. C’est sur la période allant de 2004 à 2008 que cette ville a connu l’une des réductions les plus importantes en matière d’imposition des revenus, avoisinant les 16,8%. Cette diminution s’est poursuivie les années suivantes, et même de façon plus soutenue pour le plus grand bonheur des investisseurs particuliers. Ainsi, ces derniers ont été totalement exonérés d’impôt sur le revenu pour ceux d’entre eux avec moins de 10.850 dollars de revenus.
Investir à Cleveland est donc un choix très avantageux sur le plan fiscal, pour plusieurs raisons :
– la ville occupe la 28ème place sur les 35.946 métropoles américaines les plus attractives en matière de taxes immobilières
– les taxes d’habitation sont en moyenne de $1.271 – le taux des impôts fonciers est de 1,60% de la valeur du logement (9ème rang le plus faible aux États-Unis)
De plus, en optant pour un achat de maison aux USA via le biais d’une société américaine (LLC), il est possible de diminuer significativement la fiscalité applicable à l’immobilier aux États-Unis. Cet avantage fiscal, comparable à celui-ci du statut de LMNP en France par exemple, s’obtient par le jeu des amortissements et des charges.
Les meilleurs endroits où investir à Cleveland
Pour réussir son investissement, l’emplacement du bien au sein de la ville fait partie des facteurs à ne pas négliger. Dans cette ville située à 250km de Detroit et 550km de Chicago, certains secteurs offrent plus de potentiel que d’autres, de par la qualité de leurs infrastructures.
C’est le cas pour le quartier de Slavic Village. Localisé au sud-est de Cleveland, celui-ci bénéficie d’une situation privilégiée, notamment à proximité des principaux axes de la ville.
Véritable poumon artistique de la ville, Collinwood est incontestablement l’un des meilleurs endroits pour investir dans l’immobilier à Cleveland. Très prisé par les musiciens et les artistes, ce quartier abrite de nombreux équipements culturels. Avec Buckeye Shaker et Mount Pleasant, Collinwood figure au nombre des secteurs de la ville ayant connu une augmentation exponentielle de leur valeur ces dernières années, principalement auprès de millenials. Cet intérêt pour ces différents quartiers est assurément dû à leur proximité avec les restaurants, les musées, les institutions et établissements publics ainsi que divers autres lieux de loisirs de la ville de Cleveland.
Situé au bord du lac Erié, St-Clair est connu pour être l’un des quartiers les plus verdoyants de Cleveland. Proche de la zone de l’université, il est en plein développement et demeure l’un des secteurs particulièrement appréciés des jeunes. Plusieurs commerces y sont installés en plus de la présence de commodités.
Une variété de biens dans lesquels investir
La diversité de son offre demeure une autre raison pour laquelle un investissement locatif à Cleveland représente une bonne opportunité. Avec des emplois très bien rémunérés, les maisons familiales sont prisées par les personnes résidant dans cette ville. Une excellente nouvelle pour les investisseurs qui sont assurés de trouver dans les 15 jours un locataire en faisant appel à l’agence immobilièreINVEST US.
Le recours à un professionnel est une nécessité absolue pour investir à Cleveland en toute sécurité.
Des professionnels basés sur place comme INVEST US vous garantissent un investissement réalisé en toute sécurité grâce à un service clé en main.
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Pour des raisons professionnelles, j’ai dû rentrer en France en août. Par chance, j’avais choisi la date du mardi 4 août pour revenir dans l’Hexagone. Comme beaucoup d’aoûtiens français, j’ai été surprise du décret du 27 juillet 2020 qui annonçait l’obligation de présenter un test virologique à l’embarquement, mais j’ai été vite soulagée d’apprendre que le gouvernement avait finalement prolongé ce délai de cinq jours.
Comme beaucoup de mes compatriotes expatriés, j’avais lu les commentaires sur les réseaux sociaux des voyageurs de juin et juillet qui n’avaient eu aucun souci et peu de contrôles à l’arrivée. Il en a été tout autre chose pour les voyageurs qui ont décollé à partir du samedi 1er août. Rapidement, je me renseigne sur les groupes Facebook locaux et nationaux pour trouver des centres de tests qui pourraient me procurer des résultats en moins de 72 heures. A Washington DC, Medstar m’est conseillé pour faire le test PCR, mais par peur de ne pas avoir les résultats à temps, je le programme un peu trop tôt, dès le samedi 1er août, sachant que le test aura donc plus de 72 heures d’ancienneté au moment de mon décollage prévu le mardi 4 août.
Malgré le délai accordé, je préfère ne pas prendre de risque, et double mon test négatif de Medstar, reçu trois jours après, avec un test rapide virologique à l’Urgent Care of Arlington, dans le cabinet d’un médecin en libéral. En une heure, depuis le siège de ma voiture, une tige m’est passée dans les narines et mon justificatif m’est donné en main propre. Me voilà donc détentrice de deux tests, l’un PCR et l’autre dit « rapid test » sans que l’on puisse faire la différence car aucun des documents n’indique le type de test effectué.
Les deux résultats négatifs en poche, et un ouragan esquivé de justesse, je me rends à l’aéroport de Washington DC (DCA) pour m’envoler avec Delta vers Détroit, puis vers Paris. Pour cette première jambe, l’hôtesse de l’air ne me demande que mon passeport, et me laisse filer à l’embarquement. A Détroit en revanche, les voyageurs détenteurs de tests négatifs avaient le droit à une jolie pastille orange sur le passeport. « C’est le dernier jour où vous pouvez embarquer sans test », rappelle un steward de Delta. Autour de moi, de nombreux passagers ont tout de même leur test en main.
Dans l’avion, les distances sont bien respectées, et un siège ou plus nous sépare. Après sept heures de vol, l’arrivée à Paris-Charles-de-Gaulle se fait par l’accueil de plusieurs policiers à la sortie de l’avion. Pour les passagers venant de Détroit et ayant les tests en main, nous sommes dirigés vers une file sans attente. Sur mon passeport, on m’appose une pastille verte, vérifiée une nouvelle fois avant le passage en douane. Cette fois, la policière décortique ma fiche de résultats de test rapide, et me laisse passer. Ma pastille verte est vérifiée une dernière fois avant de pouvoir accéder à la salle des bagages.
A côte de la file où l’on m’a dirigée, je suis surprise de voir une énorme file d’attente de plusieurs centaines de personnes. A l’inverse des Etats-Unis, du Panama, du Bahreïn et des Emirats, tous les passagers arrivant des douze autres pays classés « rouge » par la France doivent faire les tests à l’arrivée. Il est facile de deviner que cette file d’attente-ci ressemblait plutôt à plusieurs heures d’immobilisation jusqu’au centre de test organisé dans les douanes.
Le voyage s’est donc bien passé, à coup de solutions hydro-alcooliques sur les mains et d’un masque porté pendant plus de 19 heures sur le visage.
Où faire les tests dans votre secteur ?
Les consulats se sont mobilisés et ont créé une page en ligne où différentes adresses sont répertoriées pour se faire tester, dont certains centres garantissant des résultats en 48 heures, notamment à Los Angeles, Houston, New York, Miami, San Francisco, Boston et Washington DC.
Après la publication du décret du 27 juillet 2020 obligeant les Français des Etats-Unis à présenter un test virologique négatif afin d’embarquer pour la France, puis le report de son entrée en vigueur du samedi 1er au mercredi 5 août, il vient d’être décidé que des dérogations pourraient être délivrées au cas par cas.
Roland Lescure, député des Français d’Amérique Nord, a annoncé aujourd’hui dans un communiqué de presse que « de nombreux échanges avec le gouvernement » avaient conduit à la possibilité nouvelle pour certains individus d’obtenir une dérogation consulaire afin de voyager sans les résultats dudit test, « quand la situation locale empêche de disposer d’un test dans les 72 heures précédant le vol ». Il précise que le dispositif doit « permettre d’équilibrer la liberté de voyager pour les Français résidant aux Etats-Unis et la sécurité sanitaire, en limitant au maximum la circulation du virus ».
Les Français installés dans des régions où il est impossible d’obtenir les résultats des tests de dépistage au coronavirus en trois jours doivent s’adresser directement à leur consulat pour obtenir leur dérogation. Ils seront obligatoirement testés à l’aéroport à leur arrivée en France.
Mise à jour du 7 août 2020 : L’ambassade de France aux Etats-Unis précise sur son site que « ce dispositif dérogatoire est provisoire (jusqu’au 17 août) », et rappelle aux voyageurs « l’obligation de rechercher activement un test PCR avant [leur] départ ». Les dérogations ne seront accordées que « dans les cas exceptionnels et documentés d’impossibilité d’obtenir un test dans le délai imparti et de motif impérieux de voyager ».
[Article partenaire] Fondée en 2010, la New York French American Charter School (NYFACS) a été la première école publique à charte franco-américaine bilingue aux États-Unis. Depuis une décennie, les professeurs de la NYFACS ont passionnément enseigné aux élèves bilingues de la Petite Section maternelle au collège. Cette école publique sans frais de scolarité est devenue si populaire qu’elle a maintenant deux emplacements à Harlem.
La NYFACS met l’accent sur l’expérience de l’école d’immersion, car elle prépare les élèves à être des citoyens du monde. Si l’alphabétisation est la langue et la langue est l’alphabétisation, les élèves deviennent vraiment bilingues. Cette bilitéracie ouvre d’innombrables possibilités d’apprentissage secondaire et au-delà.
Être “bilettré” (de l’anglais biliterate) signifie que les étudiants lisent, écrivent et comprennent en deux langues – et toutes les nuances qui y sont. La bilitéracie crée des opportunités interculturelles et prépare les élèves à des universités prestigieuses et à des carrières dynamiques dans leur pays d’origine. Elle ouvre des portes à des opportunités professionnelles intéressantes, de meilleures prestations d’emploi et un niveau supérieur de sensibilisation culturelle.
Le collège de New York French American Charter School, qui englobe la sixième à la huitième année, est l’école idéale pour construire un véritable multilinguisme à vie. L’efficacité de la lecture et de l’écriture bilingues, en plus des compétences linguistiques parlées, donnent de solides résultats scolaires dans les deux langues.
En apprenant en français et en anglais, les élèves acquièrent une appréciation et une affection pour le monde multiculturel. La vie en deux langues ouvre des perspectives qu’aucune langue unique ne peut offrir.
En apprenant et en s’engageant avec les enseignants des pays francophones du monde entier, NYFACS propose à ses élèves un paysage mondial d’autant plus riche. À NYFACS, les professeurs de français sont tous francophones. Ils partagent des histoires et une sagesse unique et suscitent chaque jour une véritable révérence pour différentes cultures dans leurs salles de classe.
Un autre avantage intéressant d’une expérience scolaire immersive comme NYFACS, et en particulier au collège, est la compétence socioculturelle qu’elle crée. Sans cette capacité, comment les élèves peuvent-ils vraiment apprendre à communiquer correctement dans une autre langue et culture ?
La nuance de la compréhension interculturelle mutuelle ne doit jamais être sous-estimée. Les efforts de l’école pour apprécier et représenter les autres cultures francophones aux côtés des cultures anglophones renforcent la connaissance des croyances, des coutumes, de l’étiquette et des systèmes de valeurs des élèves, y compris au niveau des entreprises. En comprenant les normes verbales et non verbales d’une myriade de situations et de comportements culturels, ils peuvent débloquer une compétence réelle que peu d’autres peuvent partager !
Cette conduite bilingue et bilettrée ne fait que personnaliser le monde. Les élèves du collège embrassent la diversité tout en reconnaissant une autonomie qui leur est propre. Ils peuvent coexister entre les cultures. Même en huitième, ils sont citoyens du monde.
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Le dilemme est inédit. Alors que le gouverneur de Floride Ron DeSantis pousse pour la réouverture des écoles, certains districts scolaires de l’État, comme celui de Miami-Dade, indiquent ne pas vouloir rouvrir leurs établissements tant que la situation actuelle liée à la pandémie de la Covid-19 ne se sera pas améliorée. La rentrée scolaire se fera donc le lundi 31 août à distance, au moins jusqu’à fin septembre, pour les écoles publiques de Miami. Concernant les établissements privés, les plans de réouverture sont parfois différents et des formules hybrides pourraient voir le jour.
« C’est une nouvelle rassurante car je n’avais vraiment pas envie que mon fils de cinq ans retourne à l’école dans de telles conditions », raconte Héloïse Colin qui scolarise son enfant dans un établissement public du quartier de Brickell. Comme tous les élèves inscrits dans une école publique du district scolaire de Miami-Dade, son fils aura accès à My School Online, une nouvelle plateforme centralisant tous les outils scolaires. « J’ai hâte de découvrir comment elle fonctionne, mais cela ne pourra être que mieux que ce que nous avons expérimenté durant la fin de l’année scolaire car il fallait alors utiliser un logiciel pour assister au cours et se rendre sur trois ou quatre sites afin de faire les exercices », explique la Française qui, malgré tout, estime que la formule 100% virtuelle contient son lot de contraintes. « À cet âge, il faut que je sois disponible en permanence pour pouvoir aider mon fils, il est donc impossible que je puisse reprendre le travail, même un mi-temps semble inenvisageable ».
« J’ai l’impression d’être prise en otage », indique de son côté Anna Alexis Michel dont la fille de 18 ans est scolarisée dans un lycée public de Miami Beach. « Quand elle travaille dans sa chambre, il n’y a ni ses camarades pour l’aider ni ses professeurs pour lui expliquer la méthode, je me retrouve parfois contrainte à faire de la trigonométrie alors que j’ai un profil littéraire », plaisante-t-elle. Cette mère de famille estime par ailleurs que les cours virtuels montrent rapidement leurs limites. « Contrairement à une journée passée dans son lycée, ma fille n’a pas vraiment d’interactions avec ses amis et ses enseignants, elle pratique donc très peu son anglais et j’ai peur que son niveau en langue finisse par baisser ».
Pour certains étudiants de l’enseignement supérieur, la mise en place des cours virtuels s’avère également parfois problématique. « Il est plus facile de suivre un cours dispensé en classe car actuellement pour me connecter j’utilise mon téléphone et lorsque je reçois un message ou un email je suis tentée de le regarder, donc forcément je perds plus vite l’attention », indique Rachel Santos. Diplômée d’une école d’infirmière en France, la trentenaire suit une formation spécialisée en chirurgie dans une université publique afin de pouvoir exercer en bloc opératoire. « Pour l’instant, seule la théorie est proposée sous forme de cours en ligne. La pratique, qui est bien évidemment essentielle, a été reportée jusqu’à une date inconnue, ce qui va forcément retarder ma recherche d’emploi ».
Les écoles privées, quant à elles, font parfois languir les parents car leur format de rentrée scolaire n’a pas encore été officiellement annoncée. « Au sein de mon établissement, on s’orienterait vers un jour par semaine de classe en présentiel et le reste en virtuel pour les enfants en maternelle, et ce serait des cours totalement en lignepour les autres élèves », indique Camille Bleuet qui scolarise ses deux enfants âgés de cinq et sept ans dans une école privée homologuée par le ministère de l’Éducation nationale au sud de Miami. « Cela signifie que je devrais accompagner l’un de mes fils à l’école pendant que le second aurait à suivre ses cours virtuels à la maison, une situation qui semble impossible à gérer, insiste-t-elle. Je ne vois pas non plus pourquoi les établissements privés disposeraient de meilleures conditions sanitaires pour accueillir les élèves alors que les écoles publiques préfèrent rester fermées par précaution. Il faudrait que les établissements finissent par s’aligner car la situation est vraiment incompréhensible ».
A partir du mercredi 5 août 2020, face à l’obligation d’effectuer un test virologique de moins de 72 heures (et la possibilité de le faire aux Etats-Unis), les Français des Etats-Unis se questionnent sur le type de tests disponibles pour être autorisés à monter dans l’avion. French Morning a creusé la question et vous apporte quelques réponses.
Quels tests sont autorisés pour voyager?
Après de nombreuses questions des voyageurs, l’ambassade a mis son site d’informations à jour pour préciser que “à partir du samedi 1er août, le résultat d’un examen biologique de dépistage virologique (test PCR impératif) réalisé moins de 72 heures” doit être montré pour embarquer. Aux Etats-Unis, il existe deux sortes de tests virologiques, comme l’explique la FDA sur son site.
Le premier, le test communément appelé PCR, est un test moléculaire. Il est en général disponible entre trois et cinq jours selon les hôpitaux et la capacité des trois laboratoires principaux qui s’occupent de la gestion des procédures.
Le deuxième, le test antigène, communément appelé « rapid test » est effectué par les hôpitaux équipés pour faire les tests sur place. Ceux-ci, contrairement au PCR, donnent des résultats plus rapidement, en à peine une heure. Sur le site de l’ambassade, on peut lire que « certains laboratoires offrent la possibilité d’obtenir des résultats dans des délais réduits, fréquemment appelés “Rapid Tests”. Il vous est conseillé de vérifier avant de vous faire tester que le protocole appliqué par le laboratoire sera conforme au standard indiqué (“examen biologique de dépistage virologique”). »
En revanche, le test qui détecte les anticorps, appelé « antibody test », ne permet pas de voyager.
Quelle est la différence entre un test moléculaire et antigène ?
Premièrement, les deux tests sont effectués de la même manière, et vous devez forcément passer par une tige dans le nez. La différence, c’est que le test moléculaire est fait en laboratoire, tandis que le test antigène est fait directement sur place à l’aide d’un équipement spécial, et c’est pour cela qu’il n’est pas disponible partout.
Où peut-on faire des tests PCR ?
Les consulats se sont mobilisés et ont créé une page en ligne où différentes adresses sont répertoriées pour se faire tester, dont certains centres garantissant des résultats en 48 heures, notamment à Los Angeles, Houston, New York, Miami, San Francisco, Boston et Washington DC. Pour les personnes qui n’arriveraient pas à passer ce test moins de 72 heures avant leur vol, l’ambassade de France aux Etats-Unis explique sur son site que des dérogations provisoires pourraient être délivrées au cas par cas jusqu’au lundi 17 août.
Le décollage n’est pas imminent pour French bee. La compagnie low cost long-courrier a annoncé que ses vols entre Paris (Orly) et Newark-Liberty (New Jersey) ne seront pas lancés avant le 17 septembre inclus « compte-tenu des nombreuses incertitudes liées à la réouverture des frontières américaines ». Ses vols entre Orly et San Francisco sont annulés, eux, jusqu’au 31 août.
La ligne Orly-Newark devait être inaugurée en juin, mais son ouverture a été retardée à plusieurs reprises en raison de la fermeture des frontières décrétée en mars par le président Donald Trump pour presque tous les voyageurs provenant de l’espace Schengen (qui comprend la France). L’aéroport d’Orly a également été fermé en raison de la forte baisse du trafic aérien.
Nouvelle-venue sur le créneau compétitif du low cost transatlantique, la compagnie, filiale du groupe Dubreuil, présente également dans l’automobile et la distribution, doit assurer un vol quotidien depuis Newark pour un tarif minimum de 139$ l’aller.
L’entrepreneuriat ce sont -parfois- des réussites fulgurantes. Mais c’ets plus souvent une histoire de chance, de rencontres et surtout de beaucoup (beaucoup) de travail, et de passion. C’est à cet amour de la technologie que Sylvain Ardiet, qui vient de vendre son entreprise Alphaserve Technologies, attribue son parcours et cette belle réussite d’entrepreneur tech. Ce n’était pas gagné : après un lycée difficile, il s’épanouit enfin en IUT marketing et commercialisation, ce qui l’incite à envisager une école de commerce. Ce sera HEC Montréal. « Un grand concours de circonstance : un ami m’a invité à aller le voir un mauvais jour au salon de l’Etudiant et je suis tombé sur le stand de l’école. J’ai dit à mes parents ‘si je suis pris, vous venez avec moi à Montréal’. Quelques mois plus tard, nous étions dans l’avion ».
Étudiant, il continue à se laisser guider par ses intuitions. Après une visite à un ami à Los Angeles, il décide d’aller passer un an sur la côte Ouest pour améliorer son anglais. Mi-1999, il postule à des emplois dans la tech à New York, mais ne pense pas à aller regarder à San Francisco, épicentre d’un secteur à son apogée. « C’est quelque chose que j’ai appris plus tard : réfléchir au sens de ses actes au niveau stratégique, et pas seulement au niveau tactique ». Il entre alors dans la vie active à New York au rythme de la ville : 300 heures par mois, un maigre salaire, mais une vraie passion et une « première famille de travail ». Et surtout une rencontre déterminante : le VP de la société part lancer sa propre entreprise, et Sylvain Ardiet le suit rapidement, en 2003.
Ce n’est pourtant pas sa première aventure professionnelle : dès 16 ans, il avait fait des premiers jobs dans l’hôtellerie, une notion de service qu’il apprécie et retrouvera en tant que consultant. Puis à son compte, à réparer des ordinateurs et faire divers travaux informatiques. Cette fois, Sylvain Ardiet doit vider ses comptes en banque pour s’associer et fonder COMGroup. L’entreprise offre des services d’infrastructure, pour lesquels elle doit faire de gros investissements pour des serveurs et autres équipements, mais aussi des services informatiques et des développements d’applications : « nous n’avions pas de vision stratégique précise, mais une passion sans fond, une grande force de travail et surtout des employés qui croyaient en notre mission », confie celui qui travaillait encore jusqu’à récemment 18 heures par jour. Le succès est au rendez-vous : l’entreprise est vendue en 2006 à Exenet.
Sylvain Ardiet reste néanmoins actionnaire minoritaire, et continue l’aventure. L’entreprise pivote vers des services auprès de cabinets d’avocats et sociétés financières, et elle est renommée Alphaserve Technologies. Un pari réussi : dix ans plus tard, l’entreprise a doublé d’effectif à 700 employés, multiplié par trois ses revenus et vient de se vendre à Eze Castle Integration, malgré les vents contraires de la crise Covid-19. Pour Sylvain Ardiet, qui est resté très investi au plan opérationnel, cette sortie est aussi l’occasion de réfléchir aux années passées, et d’en tirer des leçons. Des histoires de leadership et de rapports humains : « j’essaie de recruter des personnes qui en savent plus que moi, des experts techniques car l’équipe grandit organiquement de tous ces échanges. Mais je fais aussi en sorte que mes équipes se sentent écoutées, soutenues, entendues et intelligentes tout en gardant nos objectifs stratégiques en tête».
Les samedis et dimanches, dès que le jour se couche sur Joshua Tree, une parcelle du désert se transforme en salle de concert insolite. Et les voitures défilent pour une soirée inoubliable. Car, en pleine pandémie, alors que les salles de concert sont fermées et les festivals annulés, un violoniste français et sa femme américaine ont trouvé une solution pour faire retentir la musique et s’exprimer les artistes. Jérémie et Jacqueline Levi Samson ont créé Mon Petit Mojave, un drive-in musical à Yucca Valley, au sud de Los Angeles.
Ce drive-in fonctionne sur le même principe que le cinéma en plein air. La musique est transmise par le poste radio de votre véhicule, et l’auditeur peut profiter de la vue sur la scène et le ciel étoilé lors de concerts live les samedis et dimanches soir.
Cette idée a suivi la soudaineté des mesures de confinement, quand « tout s’est arrêté d’un coup », et notamment pour les artistes du désert de Joshua Tree et de Palm Springs. « Nous disposons d’un terrain de quinze acres, sur lequel nous prévoyons de construire une maison et éventuellement de proposer du glamping dans une ambiance western. Avec la crise, on a eu envie de l’utiliser pour créer un drive-in », explique Jérémie Levi Samson. Ainsi, un premier concert du violoniste a eu lieu le dimanche 22 mars, avec pour seule mise en scène, un tapis.
Une carrière diversifiée
Le Français n’avait pas imaginé l’engouement. Et pourtant, cette option très « covid-friendly » – qui offre quarante places de parking, respectant la limite de 200 personnes par rassemblement – fait le plein tous les week-ends. Et les artistes se bousculent pour proposer leur performance. Au point que le violoniste réfléchit même à proposer des concerts le vendredi soir.
Jérémie Lévi Samson au violon (Julie Laflamme)
Au fur et à mesure des prestations, le lieu a été perfectionné, Jérémie Levi Samson ayant construit une scène en bois et investi dans la sonorisation. Une optimisation qui se ressent également dans la programmation. Rap, mariachis, musique brésilienne, blue-grass, jazz manouche ou encore le cabaret versatile de Lola Ohlala : les groupes qui défilent proposent des univers éclectiques à l’image de la carrière de Jérémie Levi Samson.
Issu de la musique classique (Conservatoire de Lille, puis études supérieures de violon en Suisse), il a fait carrière dans le jazz en France avec le groupe Swingin’ Partout, avant de jouer sur différents morceaux, allant du tango de Stéphane Chapuis à la variété de Pauline ou de Kendji Girac. Depuis son arrivée à Los Angeles, il y a cinq ans, il construit une partie du Festival of Holidays pour Disney California Adventure, et multiplie les représentations dans les clubs alentours, allant de Sunnylands à Pappy & Harriet’s. « Cette polyvalence est une spécificité de la France », plaide celui qui joue du violon depuis ses sept ans.
Une expérience différente et intime
Mon Petit Mojave se présente comme tout l’inverse d’un business, émanant d’une initiative bénévole. « C’est davantage un état d’esprit, une expérience différente et intime, les gens viennent dans mon jardin. » Ainsi, les concerts sont gratuits, et les dons pour soutenir les musiciens recommandés. « Notre philosophie est que les personnes qui ont plus de moyens, une belle voiture, participent plus que les autres, sur un principe de solidarité. C’est comme le café en Italie », défend Jérémie Levi Samson.
Sa réussite réside notamment dans l’hétérogénéité de son audience. « Des gens très conservateurs comme très libéraux se déplacent et se mélangent, c’est la magie du concert. » Voué à être temporaire, ce projet bénévole est amené à s’éterniser, de par son engouement. Mais en évoluant pour pouvoir devenir pérenne. L’artiste poursuit, en parallèle, un projet lui permettant de se produire en solo, mais « en faisant autre chose que du Bach ». Ainsi, tel un homme-orchestre, il joue via un looper, lui permettant d’enregistrer en live et de passer en boucle les sons émis par sa guitare, son tambour, son violon ou son piano. « Cela permet de répondre à la demande, quand il y a peu de place », argumente le Français. Durant le confinement, il a aussi créé et animé une radio de proximité dans un bus, pour laquelle il jouait tous les jours pendant une heure en live.
Pour lui, le futur des artistes ne réside pas dans les réseaux sociaux, mais dans l’interaction avec le public. Et il aime à dire : « Quand la guerre dure, les gens ressortent et dansent. On ne peut pas vivre avec la peur. » Preuve en est qu’il garde espoir de revenir sur une scène moins insolite.