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Semaine décisive pour les visas H1B et les OPT

Lancée à grand renfort de trompettes -sur Twitter- par Donald Trump, la “suspension de l’immigration” entrée en vigueur le 23 avril n’avait en réalité pas changé grand chose tant elle était limitée dans son champ d’application. Mais le décret prévoyait un possible élargissement après 30 jours, donc le 23 mai. Et cette fois, beaucoup plus de “visas de travail” sont dans le viseur.

L’explosion du chômage (36,5 millions de chômeurs en plus depuis le début de la crise) a poussé Donald Trump et ses partisans à renforcer encore leur message anti-immigration. Le 7 mai, arguant de la nécessité de “limiter l’importation de travailleurs non nécessaires pendant que les familles et entreprises américaines puissent se remettre sur pied”, quatre sénateurs républicains (Tom Cotton, Ted Cruz, Charles Grassley et John Hawley) ont écrit à Donald Trump pour lui demander de suspendre certains visas pour 60  jours et d’autres pour “au moins un an”. Parmi ces visas que ces sénateurs voudraient voir suspendus pour un an on trouve les H-1B (hautement qualifiés, souvent dans le technologie) , H-2B (saisonniers hors immigration) et les “Optional Practical Training Program” (OPT) qui permettent aux étrangers venus pour étudier dans une université américaine de prolonger leur séjour en travaillant jusqu’à 24 mois.

La publication de cette lettre par un groupe de sénateurs très écoutés de la Maison Blanche sur ces questions, a créé l’inquiétude de nombre d’avocats spécialisés, et d’entreprises qui ont besoin de ces visas pour fonctionner. Plusieurs cabinets spécialisés dans l’accompagnement d’entreprises étrangères aux Etats-Unis ont déjà averti leurs clients d’un possible report des dossiers de H-1B en ce moment à l’étude. “Même si ce n’est pas encore décidé, au vu de la situation politique -et du fait que des sénateurs comme Ted Cruz sont en général bien informés sur les intentions de l’administration en matière d’immigration-, il nous a semblé utile d’alerter nos clients”, confirme un de ces avocats, souhaitant rester anonyme s’agissant de mesures pas encore adoptées.

Dès le début de la crise, les groupes de pression ont assailli la Maison Blanche, soutenus de l’intérieur par l’influent conseiller présidentiel Stephane Miller, farouche partisan de l’utilisation de la crise sanitaire pour réduire l’immigration. Mais, dans le camp opposé, les grandes entreprises -représentées notamment par l’US Chamber of Commerce- savent aussi se faire entendre de Donald Trump. C’est leur lobbying qui avait, en avril, largement vidé de sa substance la “suspension de l’immigration”. Ils ont même obtenu certains assouplissements, par exemple concernant les visas H2B, qui, bien loin de réduire l’immigration, ont en réalité eu pour effet de la rendre plus aisée pour certains secteurs! Fondé par les grands groupes de technologie, notamment Microsoft et Facebook, FWD.US fait campagne pour dénoncer “l’hypocrisie” de l’utilisation de la Covid-19 dans ce débat sur l’immigration. “Les mêmes qui demandaient la diminution de l’immigration de 50% quand nous avions moins de 4% de chômages reviennent aujourd’hui à la charge sous ce prétexte, constate Todd Schulte, le président de FWD.US. Ca n’a en réalité rien à voir avec l’économie -qui souffrira encore plus si l’on restreint l’immigration – et tout avec l’idéologie”. 

Les jeunes diplômés dans le collimateur

Si le sort des H-1B et H-2B, mais aussi des visas EB-5 (investisseurs, conduisant à la carte verte) est encore âprement discuté, ce sont les OPT qui semblent le plus menacés. Il y a deux semaines, le Homeland Security Secretary, Chad Wolf, a indiqué lors d’une interview, que son département “était sur le sujet depuis longtemps”. Face à cette menace, les présidents d’universités ont commencé à se mobiliser, et à contacter les élus, pour défendre des étudiants qui, payant le plus souvent les frais de scolarités les plus élevés, sont devenus une source de revenus majeurs pour ces établissements. La suppression de ce programme -qui concernait l’an dernier quelque 220.000 jeunes diplômés- leur fait craindre une baisse d’intérêt de la part de ces recrues, qui seraient moins prêtes à payer ces sommes exorbitantes si elles ne peuvent dans la foulée rester travailler aux Etats-Unis.

Mais pour un président qui cherche à envoyer des signaux à une base très massivement anti-immigration, ce programme OPT -qui concerne notamment de nombreux étudiants chinois- est tentant. Contrairement au H1B, prévu par la loi, l’OPT relève entièrement du pouvoir de l’exécutif. “Alors que des millions d’Américains diplômés arrivent sur un marché du travail sinistré, avec des opportunités plus que limitées, cela n’aurait aucun sens de continuer un programme qu’elle a le pouvoir de supprimer”, a par exemple déclaré NumbersUSA, une association anti-immigration.

Réponse attendue dans les tous prochains jours, probablement par tweet présidentiel.

Vols annulés: Air France accepte de rembourser

En lutte pour leur survie, la plupart des compagnies aériennes refusent de rembourser les billets pris sur des vols annulés, proposant simplement un avoir. Bonne nouvelle pour les consommateurs: Air France a annoncé un changement de politique vendredi dernier, et accepte désormais de rembourser.

La loi, elle, n’avait pourtant pas changé. Et des deux côtés de l’Atlantique, les autorités européennes comme américaines, ont rappelé que les compagnies ayant annulé un vol, qu’elle qu’en soit la cause, devaient proposer aux passagers de les rembourser. Mais confrontées à une crise de liquidité sans précédent, toutes les compagnies avaient tenté de faire de la resistance, se contentant de proposer un “voucher”. 

Aux Etats-Unis, les American et autre United, bénéficiaires d’un plan d’aide géant, ont été rappelées à l’ordre dès début avril. En Europe, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir avait adressé fin avril une “mise en demeure” à 57 compagnies aériennes qui refusaient le remboursement, malgré la loi. Air France, qui a reçu en avril un prêt garanti par l’Etat de 7 milliards d’euros, a fini par s’incliner.

“L’évolution récente de la situation sanitaire mondiale et la levée progressive des confinements donne une meilleure visibilité sur l’évolution du programme de vols pour les prochains mois”, a indiqué le groupe dans un communiqué.

L’avoir toujours encouragé

“Air France et KLM ont donc décidé d’ajuster leur politique de remboursement pour les annulations de vols effectives à partir du 15 mai : les clients concernés auront le choix entre un avoir ou un remboursement”, précise le communiqué.

Le groupe prévient toutefois que “le traitement de ces demandes pourrait prendre plus de temps”, en raison “de l’ampleur de la crise et du nombre d’annulations”.

Et les clients sont encouragés à continuer d’opter pour un avoir, avec la promesse d’une bonification de 15% sur la valeur du billet initial si cet avoir est reporté sur une réservation ultérieure.

Cette mesure ne s’applique qu’aux vols annulés. Si ce sont les passagers qui ont décidé d’annuler leur voyage, ils sont soumis aux conditions prévues lors de l’achat du billet.

LIRE AUSSI: Pourquoi les compagnies sont obligées de rembourser les vols annulés -et pourquoi elles ne le font pas.

[Webinaire] Le kit pour réussir son investissement locatif en France, depuis l’étranger

Retrouvez le replay du webinaire ici

Rendez-vous mercredi 20 mai à 12pm EDT, 11am CDT, 9am PDT pour un webinaire dédié à l’investissement locatif en France avec Manuel Ravier, fondateur et directeur général de la société Investissement Locatif.

Au programme notamment :

– Pourquoi investir dans l’immobilier en France ?
– Le financement : Les 3 astuces
– La fiscalité : le choix du régime fiscal
– Les pièges à éviter pour un investissement rentable
– La méthode pour optimiser votre investissement

Vous aurez l’occasion de poser vos questions en direct.

[Inscription ici]

 

Notre expert : Manuel Ravier

Fondateur et directeur général d’Investissement Locatif

Diplômé en droit des affaires et de l’IAE de Paris, Manuel Ravier est un entrepreneur et investisseur français. Il a débuté sa carrière dans l’immobilier en 2012. À titre personnel, il est investisseur et propriétaire de + de 60 lots – bureaux, immeubles, appartements (valeur estimée à + de 12M€).

Il est conférencier, et intervient régulièrement pour partager son expérience du marché immobilier français et transmettre les bonnes pratiques à appliquer notamment dans les domaines du financement et à la fiscalité.

En 2014, il crée avec Mickael Zonta, la société Investissement Locatif. La société qui a fait investir plus de 100M€ dans l’immobilier en France, est aujourd’hui leader pour le conseil en investissement locatif dans l’ancien. Elle compte une centaine de collaborateurs. Grâce à une prestation clé en main, chaque investisseur immobilier peut réaliser un placement locatif rentable tout en déléguant la totalité de l’opération.

Sondage: expatriation et immobilier

Tout change en ce moment, et les projets immobiliers ne sont pas épargnés. Pour tenter d’en savoir plus sur l’état d’esprit et les projets des Français de l’étranger, My Expat lance un sondage.
Cette enquête a pour vocation de :
– Connaître votre ressenti vis-à-vis de la crise sanitaire et de son impact sur l’économie et le marché immobilier français ;
– D’en savoir plus sur votre relation avec l’immobilier et vos projets en cours ;
– D’en savoir plus sur votre situation à l’étranger.
Les résultats feront l’objet d’une analyse approfondie à laquelle nous vous donnerons accès d’ici quelques semaines.
Répondre à l’enquête ici (en moins de deux minutes).

Face au coronavirus, les associations françaises des US sont à l’écoute

Actif pendant les feux qui ont touché la Californie, le réseau Main dans la Main s’emploie désormais à éteindre un autre incendie: la Covid-19. Cette association d’écoute et de solidarité, présente à San Francisco, Salt Lake City, Seattle et Los Angeles, est à pied d’oeuvre pour venir en aide aux Français en détresse.

Aide psychologique, accompagnement des personnes isolées, conseils pour rentrer en France, mise en relation avec le consulat ou d’autres associations: le réseau tourne à plein régime. Trois volontaires l’ont rejoint à San Francisco. “On a toujours besoin de personnes pour faire ce travail d’écoute, explique Sophie Lartilleux-Suberville, l’une des fondatrices de l’association et conseillère consulaire à San Francisco. Nous venons en complément du consulat, qui se concentre sur les démarches administratives. Pour notre part, nous avons les compétences pour accompagner nos interlocuteurs dans leurs démarches émotionnelles“.

Associations d’entraide, Accueils, groupes de solidarité divers: le tissu associatif franco-américain est mis à l’épreuve avec la Covid-19. Ces associations indépendantes, qui travaillent en lien avec les consulats, doivent accompagner soudainement un grand nombre de familles séparées, des personnes angoissées ou en détresse psychologique, ou des seniors qui se retrouvent subitement isolés de leur cercle familial ou de leurs amis. “On a  à faire à des individus qui se retrouvent en situation précaire après une perte d’emploi. À d’autres, nous donnons des tuyaux pour réserver leur billet d’avion. Nous faisons aussi des appels aux personnes âgées. Ces derniers ne connaissent pas Zoom“, explique Sophie Lartilleux-Suberville. Au début de la pandémie, nous avons vu beaucoup de demandes. Cela s’est stabilisé maintenant. Cependant, si cette situation se prolonge, elle va voir un impact sur le bien-être des gens et leur moral.

“Le moral est bon”

À Washington, l’association des anciens combattants Association of French War Veteran of Washington est aussi sur le qui-vive. Son président Alain Leca et d’autres responsables du groupe appellent régulièrement leurs membres pour s’enquérir de leur santé.

L’association en compte 53, dont deux vétérans de la Seconde Guerre Mondiale âgés de 95 et 96 ans. Les autres membres actifs sont pour l’essentiel septuagénaires et octogénaires et figurent donc dans la catégorie des populations à risque. “Le moral est bon, précise Alain Leca. Aucun ne panique. Ils ont l’habitude des difficultés compte-tenu de leur parcours. Ils en ont vu d’autres. On fait ce qu’on sait faire“.

Le Français, vétéran de la Guerre du Golfe, est aux petits soins: il leur envoie régulièrement des messages de soutien et a partagé avec eux les numéros de tous autres membres pour favoriser les échanges. Il travaille aussi à la mise en place d’un Zoom. “J’ai un gros avantage: je suis ingénieur en informatique. Je les forme à comment mettre en place un système de discussion, un e-mail, attacher des documents… Ils s’y mettent !” Son groupe est membre du Comité Tricolore, un regroupement d’associations franco-américaines à Washington dont la mission est de venir en aide aux personnes dans le besoin.

Population non-connectée

Dans la circonscription consulaire de New York (Etats de New York, New Jersey, Connecticut, Bermudes), Yann Coatanlem a identifié près de 1 500 personnes de plus de 75 ans et 3 200 de plus de 65 ans. Ce financier connu dans la communauté française de New York a mis en place un projet pilote pour venir en aide à cette population. Depuis son lancement, avec le soutien de l’Ambassadeur de France aux États-Unis et d’autres personnalités de la communauté, l’ASCV (Association d’aide aux seniors face au coronavirus – téléphone: 888-313-5542 et e-mail: contact.ascv@gmail.com) a été en contact avec 450 seniors joints par téléphone par des volontaires.

En cas de difficultés administratives ou psychologiques, ces derniers les mettent en relation avec d’autres acteurs, comme l’Entraide française, une association de soutien reconnue qui existe depuis 1961, le consulat ou encore le club de seniors L’Âge d’or au sein d’Accueil New York.  

Je voyais beaucoup d’initiatives des pouvoirs publics, du député Roland Lescure et des Sénateurs. Je me suis dit: c’est bien, mais les personnes qui ne regardent pas leur e-mail ou ne sont pas suffisamment connectées n’ont pas accès à ces informations”, explique Yann Coatanlem. Il estime que la moitié des Français de 75-80 ans n’ont pas d’adresse e-mail. “Il y a toute une catégorie de la population française qui n’est pas connue de l’administration. Les seniors, comme ils votent, sont souvent joignables par le consulat, mais parfois leurs coordonnées ne sont pas à jour. À l’avenir, il faudra travailler avec les pouvoir publics pour pouvoir toucher la communauté de manière exhaustive, y compris les non-connectés, car il y aura d’autres crises, médicales ou autres“.

[REPLAY] La Bande FM reçoit Roland Lescure

Pour ce 5ème épisode de la Bande FM, l’équipe de French Morning et Maudits Français a reçu Roland Lescure. Le député des Français des Etats-Unis et du Canada a répondu à vos questions. On a parlé -beaucoup- de voyage en France, de quarantaine, mais aussi des aides mises en place pour les Français de l’étranger, et notamment des bourses scolaires.

Réécoutez sur YouTube:

A retrouver aussi en podcast:
Listen to “La Bande FM” on Spreaker.

Vie de couple en confinement, entre réinvention et reconnexion : retrouvez l’intégralité de notre webinaire en replay

Ce mercredi 13 mai, French Morning invitait Viviane Jacobs, psychologue familiale et de couple pour les expatriés, à vous conseiller sur les différentes manières de vivre le confinement en couple.

Retrouvez ci-dessus l’intégralité du webinaire.

Contactez Viviane Jacobs

Par email : vfdjg5@gmail.com

Par téléphone : +1-914-725-6473

Se reconvertir professionnellement après la crise : retrouvez l’intégralité de notre webinaire en replay

Ce mercredi 13 mai, French Morning invitait deux experts à apporter leur regard sur les grands mouvements que cette crise va provoquer et à donner des outils concrets aux personnes qui souhaitent changer de carrière et transformer cette crise en opportunité.

Retrouvez ci-dessus l’intégralité du webinaire en replay, ou visionnez-le directement sur Facebook ici.

Retrouvez le support de la présentation ici.

Contactez nos experts

Emmanuel Cargill

Fondateur et Managing Directeur – HR Partner US
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Marie Barbezieux Rousselle

Career & Leadership coach, fondatrice de Rainbow Life Coaching.
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Eric Ripert: repas 3 étoiles pour le personnel médical de New York

Comme tous les autres restaurants new-yorkais, le prestigieux Bernardin est fermé depuis deux mois. Mais Eric Ripert, le chef et co-propriétaire, est resté en cuisine.

“Depuis la semaine dernière, nous servons 400 repas à du personnel soignant venu en renfort de la crise sanitaire à New York” explique-t-il. Ils sont infirmiers ou médecins et sont venus d’autres Etats du pays pour prêter main forte à la Big Appel. “Afin d’apporter notre soutien à ce corps médical expatrié, nous leur préparons un repas différent pour chaque soir, qui leur est livré directement à leur hôtel” raconte le chef français.

Le restaurant, et bien d’autres à New York, est supporté dans son initiative par les organisations World Central Kitchen et City Harvest. Eric Ripert connaît bien cette dernière, qui lutte contre la faim à New York. Il en est vice-président. “Chaque année, on fournit à peu près 31 millions de kgs de nourriture dans la ville de New York avec 22 camions” raconte-t-il. World Central Kitchen est implantée plus largement dans le monde et a développé une opération de secours alimentaire pour servir des repas au personnel médical, aux personnes âgées et aux enfants, entre autres. 

Chef Eric Ripert ©Lori Cannava

“Nous continuerons tant qu’il y aura de la demande”

Le restaurant a dû licencier la quasi totalité de son personnel et la cuisine a une allure bien différente. Il ne sont plus que 4 contre 70 auparavant. Tous équipés de masques, de gants et respectant les règles de distanciation, les cuisiniers préparent 400 repas par semaine. Chaque jour, les repas varient et se composent d’une viande ou d’un poisson, d’un légume vert et d’un aliment plus consistant comme la pomme de terre ou la semoule. La semaine dernière, les destinataires ont pu déguster un boeuf bourguignon.

Pour le chef français, déjà très engagé d’ordinaire, l’opération est aussi une manière de passer une période particulièrement difficile pour le monde de la restauration, tout en aidant la communauté. Eric Ripert le sait, une réouverture de son restaurant est encore une perspective lointaine. “Pour le moment nous attendons les recommandations du gouvernement de New York”. En attendant, il va continuer à servir à manger à ceux qui servent les autres. 

Cinés indépendants et drive-in: se faire une toile pendant le confinement

Il faut bien le reconnaître, “Trolls World Tour” visionné sur un portable un samedi soir de confinement, ça rend vraiment nostalgique des vraies sorties ciné pour voir des films étrangers dans des petites salles indépendantes, ou simplement faire l’expérience du grand écran, des autres spectateurs et de l’odeur entêtante du pop corn et du beurre fondu. Pour vous éviter une autre déconvenue culturelle, et économiser les vingt dollars que “Trolls” ne justifiait pas, nous avons cherché comment se faire une toile en période de confinement, pour combler ce vide de culture et de foule qui nous hante depuis deux mois.

Grand écran et spectateurs au drive in

On n’a pas vraiment vécu l’aventure américaine si on n’a jamais mis les pieds au drive in. Dans la Bay Area, on en trouve deux, à Concord et à San Jose. Le concept est simple: on gare sa voiture dans un parking, face à un écran géant, et on écoute les dialogues et la b.o du film grâce à sa radio. Les gestes barrières restent de rigueur, avec une distance minimale de 10 pieds entre les voitures, et l’impossibilité d’acheter des snacks sur place, il faut donc faire le plein avant de venir. Chaque ticket donne droit à deux films par soir ($8 par personne), et les mardis soirs offrent une programmation spéciale familles à tarif spécial ($5.50 pour les adultes, $1.75. pour les enfants de 5 à 11 ans).

Films français et perles indépendantes

Pour les amateurs de films soigneusement sélectionnés et de projections confidentielles, plusieurs cinémas indépendants proposent de visionner leur programmation en ligne. C’est le cas notamment du Roxie Theatre, situé dans la Mission à San Francisco: avec de nombreux documentaires et films à l’affiche, y compris des productions françaises comme “Le daim”, réalisé par Quentin Dupieux et interprété par Jean Dujardin, ou “Chambre 212” de Christophe Honoré, ou encore “Rifif”, un classique de Jules Dassin, le Roxie espère attirer un public de cinéphiles malgré le confinement. La moitié du prix des tickets est reversée directement au cinéma pour l’aider à survivre.

D’autres petits cinémas de quartier comme le Balboa theatre et le Vogue, situés à San Francisco, ou le BAMFPA de Berkeley ont adopté la même approche, offrant plus de dix films et documentaires par semaine à visionner pour un coût modeste (entre 5 et 10 dollars selon le film). Le Alamo Drafthouse, connu pour servir un menu complet accompagné d’une bonne bière pendant ses projections, partage, en outre d’une liste alléchante de films à louer, sa célèbre recette du “buffalo cauliflower“. On s’y croirait presque…

[Webinaire] Successions franco-américaines : comment mieux les appréhender

Nombreux sont les Français qui vivent à l’étranger. Les Etats-Unis sont la septième destination privilégiée par les Français qui souhaitent s’établir en dehors du territoire national. Ces situations transfrontalières soulèvent en droit beaucoup de questions. On dit qu’elles présentent un élément d’extranéité. En cas décès par exemple, il s’agira de déterminer la loi applicable au règlement de la succession.

Les successions de Maurice Jarre en 2009, et plus récemment de Johnny Hallyday en 2017, ont mis en évidence les particularités et les difficultés de ces successions aux prises entre deux systèmes juridiques, entre la France, pays de droit latin, et les Etats-Unis, pays de common law. 

Ces difficultés peuvent naturellement, en grande partie, être levées à condition de les avoir identifiées dans le cadre d’une anticipation successorale ou estate planning. 

Richard ORTOLI interviendra sur les successions sous l’angle américain, qu’elles soient légales (intestate), testamentaires ou par voie de trust. Ce sera également l’occasion d’aborder leur administration avec le probate et l’exécuteur testamentaire, ainsi que leur taxation (estate taxes). 

François BURNEAU s’intéressera aux nouveaux dispositifs règlementaires européens qui impactent les successions franco-américaines et aux règles de droit international.

Nos experts

François Burneau
Notaire

François dirige le département « droit patrimonial de la famille » de GMH NOTAIRES depuis 2012. Il intervient auprès d’une clientèle internationale, principalement aux Etats-Unis.

Titulaire d’un master en gestion de patrimoine, il aborde régulièrement des thèmes de droit international dont très récemment au Consulat de France à New York, à l’Université de Miami (Floride) et à l’Université de Kyoto (Japon). 

Richard Ortoli
Associé fondateur du cabinet d’avocats Ortoli Rosenstadt LLP à New York

Richard est associé fondateur du cabinet Ortoli Rosenstadt LLP à New York. Membre des barreaux de Californie et New York, il est avocat spécialisé en successions internationales, droit commercial international, droit immobilier, et fiscalité internationale.

Il est diplômé d’une licence de Lettres modernes de l’université de Leeds (Angleterre) et d’un doctorat en droit (Juris Doctor) de la faculté de droit de l’université de Cornell (Etats-Unis).

Richard vit aux Etats-Unis depuis 47 ans. Il est conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger pour les Etats-Unis depuis 2009 et conseiller des Français de l’étranger pour la circonscription consulaire de New York depuis 2014. 

Fils d’un père diplomate français, Richard est Français de l’étranger depuis sa naissance en Australie. Il a également vécu en Nouvelle-Zélande, en Angleterre, en Afrique du Sud, en Espagne, au Brésil et en France.

Il est chevalier de l’ordre national du Mérite.

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Vous aurez l’occasion de leur poser vos questions en direct.
Vous pouvez également les envoyer à l’avance à : [email protected]

French Boss spécial coronavirus. ” Rebondir “, épisode n° 3

Demain sera un autre jour… Pour le monde entier et peut-être plus encore pour ces entrepreneurs-voyageurs français, dont la société, créée à l’étranger, est le plus souvent encore en phase de croissance. Dans ce numéro 3 de « Rebondir », le podcast spécial coronavirus, nous donnons la parole pour la deuxième fois à quelques-uns des French Boss rencontrés au cours des dix-huit derniers mois, avant la pandémie de Covid 19. Ceux-ci évoquent la manière dont ils espèrent rebondir au terme d’une crise qui a laissé les moins costauds d’entre eux pratiquement exsangues… Ce qui n’est le cas d’aucun de nos invités de la semaine.

Autour du micro de « Rebondir » aujourd’hui : Fabrice Grinda, businessman, investisseur, entrepreneur, qui partage son temps entre New York et les Caraïbes. Emilie Corel fondatrice de l’agence immobilière Keys to London. Et Philippe Cahuzac dont les meubles modernes – Gaia Design – s’arrachent, à Mexico où il est établi, mais aussi sur tout le continent sud-américain. Et chacun d’eux a de bonnes raisons d’espérer.

Listen to “French Boss spécial coronavirus. ” Rebondir, épisode n° 3″ on Spreaker.