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Que faire à New York en novembre 2019 ?

L’équipe de New York Off Road sélectionne tous les mois les activités à ne pas manquer dans la Grosse Pomme : festivals, spectacles, expositions, parades et événements… Prenez de quoi noter et faites votre programme car le meilleur est à découvrir dans l’agenda du mois de novembre.

Le Winter Village à Bryant Park 


L’esprit hivernal est vivant à New York. Le très attendu Bank of America Winter Village à Bryant Park est revenu depuis le 31 octobre à Midtown Manhattan. Il mettra en vedette sa patinoire bien-aimée, la seule à accès gratuit de New York! Plus de 170 vendeurs seront présents au marché de Noël du parc.

Du 8 au 17 novembre : NYC Cider Week 


Glynwood, c’est la région historique de la grande pomme ! La valeur la plus élevée au sein de cette région soutient la durabilité de l’agriculture. C’est pourquoi ils ont décidé de lancer la semaine du cidre car ils estiment que cela évoque une culture alimentaire locale et donc un sentiment d’appartenance étroitement lié à l’agriculture !  La première semaine du cidre en 2010 fut lancée à l’issue d’un voyage d’échanges entre producteurs de cidre français et américains. Les premiers festivals de la semaine du cidre ont permis aux producteurs de cidre de la vallée de l’Hudson, à New York, d’attirer les acheteurs des plus grands restaurants, bars et magasins de la région de Hudson Valley et de New York grâce aux formations et de dégustations. Des semaines du cidre sont maintenant organisées et ont pour but de faire connaître le cidre de verger basé à New York en mettant en valeur sa diversité, sa convivialité et son excellente qualité. Au programme, dégustation avec des invités spéciaux, comme Marc Meyer mais aussi happy hours, festival et marchés ! Et cela partout dans New York.

Le 10 et 11 novembre : The Band of Pride et Veterans day


Le 10 novembre, des orchestres ou des groupes de musiciens, composés d’étudiants de grandes écoles, viennent des quatre coins des États-Unis pour se produire à Times Square à partir de 19h30 : c’est la Band of Pride.
Le lendemain c’est le 11 novembre, tous participent à la Veterans Day Parade, la plus grande et la plus ancienne parade du genre aux USA. Rendez-vous sur 5e Avenue, entre la 26e et la 56e Rue. Départ à 11h.

Le 28 novembre : La parade de Thanksgiving


La Macy’s Thanksgiving Day Parade est un évènement à ne pas manquer. C’est le défilé annuel : des ballons géants, des chars, des clowns, du théâtre et des spectacles de Broadway. Au total 3 millions de visiteurs se rendent sur la 6ème avenue chaque année pour voir la parade. C’est l’un des meilleurs événements de New York en novembre.

Le 29 novembre : Black Friday


Le lendemain de Thanksgiving a lieu la plus grande opération commerciale de l’année au cours de laquelle magasins physiques et e-commerce multiplient les promotions et réductions allant jusqu’à plus de 80%!
Certains magasins commencent même dès le jeudi soir entre 22h et minuit et cela dure en général tout le week-end.
Ainsi si vous avez la chance d’y être à ce moment là, ne loupez pas ce jour de folie !

Charlotte Gainsbourg au gala du FIAF: “À New York, je peux m’exprimer autrement”

“Il y a quelques années, jamais je n’aurais accepté de recevoir ce trophée; je n’aurais pas compris pourquoi… Ce soir, je ne comprends toujours pas pourquoi, mais j’accepte de jouer le jeu”. New York a changé Charlotte Gainsbourg, au point d’accepter les règles du monde très doré des charity galas new-yorkais.

L’actrice et chanteuse était l’invitée d’honneur lundi soir du gala du French Institute Alliance Française (FIAF), venue y recevoir le Trophée des Arts, devant un parterre de rich and beautiful, au côté de Dominique Sénéquier, discrète mais puissante patronne de la société d’investissement Ardian.

Au fil des années, le gala du FIAF s’est installé parmi les évènements glamours de la communauté française et francophile. Les règles sont immuables et la participation de la timide Charlotte Gainsbourg n’y a rien changé. On vient sous les ors de l’hôtel Plaza dépenser de l’argent pour financer les programmes éducatifs et culturels de l’institution. En quelques dizaines de minutes d’enchères menées au pas de course, le commissaire-priseur Rachel Orkin-Ramey fait voler les dollars. Une semaine à St-Barth part pour 28.000 dollars, un voyage à Paris pour 12.000 dollars, des boucles d’oreille d’une marque de luxe française pour 16.000… “C’est devenu vulgaire cette marque”, me souffle à l’oreille ma voisine de table… avant de se rendre compte qu’elle a accroché au dossier de son siège un sac de la même marque. Eclats de rire, on peut faire le bien et garder le sens de l’humour.

Mais il y avait bien une nouveauté cette année: seules des femmes ont été invitées à monter sur scène -à l’exception du président du conseil d’administration du FIAF, le milliardaire, promoteur immobilier et producteur de cinéma Charles Cohen. Après lui, la soirée fut entièrement féminine et “il était temps qu’on reconnaisse enfin des femmes fortes et talentueuses” lançait Marie-Monique Steckel, la présidente de l’institution. Car si le FIAF est dirigé depuis 15 ans par une femme, et compte plus de 60% de femmes parmi ses membres, jamais le gala n’avait honoré deux femmes en même temps.

Dominique Sénéquier reçoit le Pilier d’Or des mains de Betty Eveillard. Photo: Brittany Buongiorno

Il était temps, donc, de reconnaître notamment le talent de Dominique Sénéquier, inconnue du grand public mais star du monde de la finance. Elle fut parmi les 7 femmes admises pour la première fois à l’école Polytechnique en 1972 puis a fait une brillante carrière en France. En 2013, elle orchestre le rachat par les salariés d’Ardian, qu’elle avait fondé et dirigeait jusqu’alors pour le compte d’Axa. Elle en a fait depuis un des poids lourds d’un secteur qui encore aujourd’hui laisse à peine plus de place aux femmes que Polytechnique il y a 40 ans: seulement 2,6% des firmes américaines de “private equity” sont dirigées par des femmes.

Basée à New York, ce pur produit de l’élite à la française a, en recevant son trophée, fait l’éloge de l’esprit d’entreprise anglo-saxon, dont elle a fait la découverte dans les années 1970 à New York, alors stagiaire pour le compte du ministère de l’Economie, avant de s’y installer des années plus tard pour y développer son entreprise. “Chez Ardian aussi, nous voulons allier le meilleur de New York et le meilleur de la France, a-t-elle déclaré en recevant son trophée, insistant notamment sur “l’intéressement gaulliste versé à chaque employé d’Ardian partout dans le monde”.

L’autre héroïne du jour est au moins aussi discrète, mais certainement pas inconnue. En lui remettant le Trophée des Arts, la Consule Générale de France à New York Anne-Claire Legendre a noté qu’elle avait comme tant d’autres Français du même âge, “grandi avec Charlotte Gainsbourg, copiant jusqu’à sa frange”. Sans qu’on sache vraiment si c’est New York qui l’a changée, ou simplement le fait de s’exprimer en anglais qui donne à sa voix une assurance qu’on ne lui connaît pas, l’actrice est allée jusqu’à -presque- se confier devant les quelque 500 invités du gala. “Je suis arrivée à New York il y a 5 ans fuyant une tragédie familiale (le décès de sa soeur Kate Barry en 2013, NDLR), a-t-elle dit pour expliquer son plaisir de recevoir cet honneur à New York où dit-elle, “elle peut s’exprimer autrement”.

Ces derniers mois, elle a souvent raconté dans la presse cet effet libérateur de sa vie new-yorkaise, sans lequel elle assure qu’elle n’aurait jamais osé écrire elle-même son dernier album, sorti en 2017. Ici, si on la reconnait dans la rue, c’est comme Charlotte, pas fille de… et c’est cette force tirée de l’exil qui ce soir a propulsé sur scène une rayonnante artiste.

À Pasadena, une vidéothèque très francophile

Il héberge la Bouquinerie solidaire de l’association de Bruno Paing quatre fois par an, organise des projections en plein air de films français, dispose d’une rare collection de disques de l’hexagone, anime les Decadanse soirées… Derrière ces événements bleu-blanc-rouge, se trouve un Californien: Mark Wright. Propriétaire de La Vidéothèque à Pasadena, ce quadragénaire se présente comme “un amoureux de la culture française”, une passion qu’il essaie de partager avec le plus grand nombre.
Les liens de cet Irlando-américain avec l’hexagone datent de son enfance, des vacances qu’il passait dans le sud de la France avec ses parents. “Ma mère, francophile et gourmande, m’a également fait suivre des cours particuliers de français quand j’étais enfant”, raconte-t-il. Un avant-goût qui l’a poussé à s’installer à Paris durant deux ans, en 1993 et 1994. “La France a nombre de trésors, comme des quartiers charmants, des monuments à tous les coins de rue. C’est spécial.”
Au pair et employé pour le service Erasmus de l’université Paris IV, il s’y familiarise avec le septième art local, sa seconde passion. Admirateur des cinéastes de la Nouvelle Vague, comme Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Agnès Varda, il les met en valeur dans les rayons de la Vidéothèque, un vidéo-club qu’il a ouvert en 2003. “C’est une bibliothèque où on achète ou loue des films, inspirée du Forum des images à Paris”, décrit Mark Wright.
Dans les étagères, rangées par pays et par genre, on trouve tout type de réalisateurs français, tels qu’Olivier Assayas, Jacques Audiard, Marcel Pagnol, Alain Resnais, Agnès Jaoui ; et même des affiches et des cartes postales de films cultes. Et quand viennent les beaux jours, il installe un cinéma éphémère sur le parking de Hotbox Vintage à South Pasadena.
Durant ses escales parisiennes, Mark Wright se prend aussi d’affection pour la musique des années 60, avec France Gall, Indochine, Gainsbourg, Françoise Hardy. “Chaque fois que je vais en France, je passe du temps à traîner chez les disquaires.” Des vinyles qu’il propose ainsi à la Vidéothèque.
Et il décide d’aller plus loin. Après avoir été DJ à la radio universitaire de Claremont, il décide de créer des soirées dédiées à la musique française des années 60, en 2011. Depuis, Decadanse s’est mensualisée et sédentarisée au Grand Star Jazz Club à Chinatown, tout en devenant plus éclectique –“même si j’ai une fascination pour Jane Birkin”, raconte celui qui apprécie toujours d’être aux platines. “On a même eu des invités de prestige, comme des membres du groupe La Femme.”

The Good Mood Class débarque à Malibu

The Good Mood Class continue de s’exporter aux Etats-Unis. Sophie Trem, créatrice en 2013 du blog The Other Art of Living, et son équipe débarquent à Los Angeles. Pour cette première californienne, en collaboration avec Maxfield, l’événement aura lieu le samedi 23 novembre dès 10 am au Malibu Lumber Yard.
L’équipe de The Good Mood a développé une méthode en cinq points (posture, respiration, instant présent, pensée positive et acceptation) afin de réactiver la bonne humeur par le biais du corps et de l’esprit. Des événements sont organisés afin de rassembler les lectrices autour de la thématique du bien-être et de la pensée positive.
En plus d’exercices de relaxation, des intervenants d’horizons divers viennent raconter leurs parcours et leurs expériences de vie. Seront ainsi présents Diane Winston, directrice de “mindfulness education” à UCLA, Véronique Benchimol, sophrologue à San Diego et l’auteure et blogueuse Aurélie Hagen.

Au Salon de l'Education Bilingue 2019: du rap, des trophées et des débats

Désormais solidement installé dans la paysage éducatif new-yorkais, le Salon de l’Education Bilingue 2019, organisé par French Morning, muscle encore son offre pour sa sixième édition, qui se tient le samedi 23 novembre à Fordham University (prenez vos billets à tarif réduit ici dès maintenant).
Ecoles, activités péri-scolaires, libraires, éditeurs et autres exposants, une soixantaine en tout, seront là pour vous aider à comprendre l’offre disponible en matière d’éducation bilingue (liste des exposants ici). Une dizaine de langues sont représentées. Côté français, toutes les écoles de la région de New York seront là, publiques ou privées. L’occasion de poser toutes ses questions en un seul lieu.
Atelier Hip hop
Cette année, le programme d’activités et de conférences est enrichi. Pour les enfants et adolescents, outre une multitude d’activités avec nos partenaires (gratuites), nous accueillons le rappeur français Hippocampe Fou. L’inventivité et créativité des textes de cet auteur-compositeur-interprète lui valent en France une audience fidèle, accro à sa musique entre rap et slam. Vingt enfants et ados chanceux pourront participer à une session de deux heures menées par “Hippo” lui-même, couronnée par l’écriture d’une chanson en groupe, qui sera interprétée ensuite devant le public du Salon. Premier atelier de 10:30am à 12:30pm pour enfants francophones de 8 à 11 ans; deuxième atelier de  1:30pm à 3:30pm pour adolescents francophones de 12 à 15 ans. Inscriptions gratuites obligatoires ici.
Conférences et débats
Comme chaque année, le programme de conférences permettra aux parents et éducateurs de s’informer, mais aussi de débattre, y-compris des sujets qui font polémique comme la première: “Bilingualism and multiculturalism in Public schools” (à 10:30am) où nous inviterons élus et représentants du Département de l’éducation de la ville de New York à discuter les défis auxquels l’école publique est confrontée.
Plus tard dans la journée (1:30pm),  Mariam Ottimofiore Navaid, spécialiste de ceux qu’on appelle les “Third Culture Kids”, auxquels elle vient de consacrer un livre (‘This Messy Mobile Life”) mènera une table ronde (“Raising Happy Kids Between Cultures and Languages”), où on parlera stratégies et conseils pour les familles.
Les autres conférences: Navigating Special Education in New York City and the Bilingual Child with Special Needs (11:30am); Trials and Tribulations of maintaining minority languages alive. The example of Sardinian, Catalan, Alsatian and Breton languages (11:30am); Singing and speaking: reciprocal influences of music and language in early childhood development and learning (2:30pm). Inscriptions aux conférences ici.
Trophées de l’éducation bilingue
Pour la première fois, la Bilingual Fair récompensera 6 personnes dont l’action a servi l’essor de l’éducation bilingue à New York. Les nominations sont ouvertes jusqu’au 30 octobre dans les catégories suivantes: Leader, Trailblazer, Visionary, Student, Parent et Patron. Un jury d’experts choisira le vainqueur de chaque catégorie. Les trophées seront remis au cours du Salon lors d’une cérémonie (1pm) présidée par Gale Brewer, Manhattan Borough President.
Le Salon de l’Education bilingue de New York est soutenu par le Lycée Français de New York (lead sponsor), et  USA France FinancialsFASNYThe Ecole, le Lyceum Kennedy, la Délégation Générale du Québec, In Italiano, les services culturels de l’Ambassade de France et le département de français de Fordham University.

Lead Sponsor

Gold Sponsors

  The Ecole  

Pourquoi les supermarchés Wegmans passionnent-ils tant ?

Cele ne vous viendrait pas à l’esprit d’aller faire vos courses en t-shirt “I Love Carrefour” ou “Monoprix Forever”. À Wegmans, c’est une autre histoire.
Derrière ce nom, que vous n’avez jamais entendu sauf si vous habitez Upstate New York ou en Pennsylvanie, se cache un supermarché auquel les clients vouent une passion sans borne. La presse new-yorkaise a pu le mesurer lors de l’ouverture du premier Wegmans new-yorkais fin octobre, au sein du Brooklyn Navy Yard, quartier dépourvu de grandes surfaces malgré sa renaissance ces dernières années.
Le New York Times l’assure: Wegmans est “un objet de culte“. La journaliste du New Yorker qui a fait la queue sous la pluie à l’aube de l’ouverture avec des milliers d’autres “Wegmaniacs”, surnom donné aux fans de l’enseigne, évoque “une passion peu commune”. “Certaines personnes vont au Super Bowl, d’autres au Tour de France. Moi, je vais à l’ouverture de Wegmans“, a confié pour sa part une fan au site d’information Business Insider.
L’aventure Wegmans a commencé en 1916 à Rochester, ville perchée dans le nord de l’Etat de New York. Toujours dirigée et possédée par la famille qui l’a créée, la marque a rapidement fait tache d’huile dans le nord-est américain, se développant en banlieue des grandes villes. Son secret: des surfaces énormes remplies de produits organiques, un service clientèle chaleureux et efficace, une promesse de prix bas et une très bonne image corporate. Wegmans donne près de 7 millions de kilos de nourriture à des banques alimentaires et des associations chaque année et dépense environ 50 millions de dollars tous les ans pour la formation et le perfectionnement de son personnel. Cerise sur le gateau: elle est l’un des seuls acteurs de la grande distribution à prendre en charge les frais de scolarité engagés par ses employés. En 2019, le magazine Fortune l’a nommé troisième “meilleur endroit où travailler” aux Etats-Unis. D’autres classements et enquêtes d’opinion la placent parmi les marques les plus appréciées des Etats-Unis.
Mais ce qui a séduit les “suburbs” marchera-t-il à New York, où la concurrence de Trader Joe’s, Whole Foods et autre Fairways est féroce ? Wegmans arrive avec un fort capital sympathie, et la promesse de créer 500 emplois dans un coin de Brooklyn où les bureaux côtoient les logements sociaux. Le supermarché en lui-même n’a rien d’extraordinaire de prime abord. Wegmans se targue d’offrir 2 000 produits organiques en magasin, mais beaucoup ressemblent à ce que l’on trouverait chez la concurrence, avec des discounts en plus.
À la différence de sa boucherie-charcuterie minuscule, sa poissonnerie et son espace boulangerie sont assez importants (comptez 3,50 dollars la baguette au passage). La fromagerie propose plusieurs produits européens, dont du fromage à raclette suisse vendu à 7 dollars en tranches. Un bar à salades et plusieurs points de restauration (pizza, sushis…) se trouvent au rez-de-chaussée, juste en dessous d’une salle de restauration et d’un bar à l’ambiance tamisée qu’on appellerait “romantique” si l’on n’était pas dans un supermarché. Comme dans les autres magasins, un train électrique miniature circule au-dessus du rayon des produits laitiers.
Les fans de Wegmans auront noté l’absence d’un stand pour ses fameux sandwiches, réputés pour être très généreux et faits sur place, mais ils ont tout naturellement lancé une pétition sur Change.org pour corriger cette faute grave.
Lors de notre visite, lundi en fin de journée, il y avait plus de clients paumés que de “Wegmaniacs”. “J’étais en train de texter un ami pour savoir ce qu’on pouvait trouver de bien ici“, raconte Gregory Smith, qui n’avait jamais entendu parler de Wegmans avant l’ouverture. Pour le moment, la magie n’opère pas sur cet ancien employé du Navy Yard. “J’ai l’impression de faire mes courses dans une ambiance de banlieue pavillonnaire, dit-il en référence aux longues allées et au parking de 700 places à l’extérieur. Je ne sais pas si c’est une bonne chose pour le quartier. Je ne suis pas fan de ce genre d’endroits dans une grande ville“.
Paul, qui habite aux abords du Navy Yard depuis vingt ans, est venu voir de lui-même “pourquoi tout le monde parle de cet endroit“. “Des amis d’Upstate m’ont encouragé à y aller en me disant que c’était une institution, mais je ne comprends pas pourquoi tout le monde s’excite”, avoue-t-il. Le New-Yorkais ne se laisse pas impressionner facilement, même par Wegmans.

Madeon amène son électro colorée à Los Angeles

Après plusieurs années de silence, le DJ français Madeon signe son grand retour. Et notamment lors de la tournée The Good Faith Live Tour aux Etats-Unis. Il se produira au Shrine Auditorium de Los Angeles les 15 et 16 novembre.
Ce concert permettra aux fans du producteur français d’électro de 25 ans de découvrir des titres de son futur album “Good Faith”, dont le single “Be Fine”, sorti en octobre.
Madeon, de son vrai nom Hugo Leclerq, s’est fait connaître en 2011, via son mashup “Pop Culture”, une vidéo qui a récolté plus de 50 millions de vues. Dès lors, il tourne à travers le monde tout en collaborant avec de nombreux artistes, dont Lady Gaga. En 2015, il était venu présenter l’album “Adventure” sur le sol américain.

Préparez la fin de votre année fiscale aux États-Unis

(Article partenaire) En tant que Français·e aux États-Unis, préparer la fin de son année fiscale ne s’improvise pas : les systèmes français et américains ne pourraient pas être plus différents. Alexandre Leturgez-Coianiz a bien connu cette épreuve parfois angoissante : aujourd’hui, grâce à son cabinet d’avocats Roche Legal spécialisé en conseil fiscal, il aide les expatriés à y voir plus clair. Il nous liste ici les 7 points auxquels penser en préparant la fin de son année fiscale. 

1/ Bien préparer les paiements en cours d’année pour éviter les surprises

C’est le b.a.-ba, mais c’est bien trop important pour ne pas le rappeler : il est primordial d’anticiper les paiements de fin d’année. Conseil précieux de notre expert : faites calculer votre imposition estimée vers la rentrée scolaire pour avoir le temps de faire des ajustements au sein de votre patrimoine en novembre ou décembre si nécessaire.

2/ Repenser son statut de déclarant avant la fin d’année

Selon votre statut de déclarant, votre taux d’imposition peut varier de manière importante. La différence la plus évidente est celle ayant lieu entre le statut de marié·e ou de célibataire, c’est pourquoi beaucoup de couples expatriés se marient à l’approche de la clôture de l’année fiscale. Une présentation à la mairie suffit et permet de changer de statut fiscal pour toute l’année passée.
Pour les couples mariés, notre expert souligne qu’il est parfois plus avantageux de faire deux déclarations distinctes : une analyse de votre patrimoine est recommandée avant de prendre cette décision.

3/ Penser aux donations

Pour des raisons d’exemptions fiscales, il est recommandé aux résidents de penser aux donations en vue de la fin d’année.

4/ Réaliser une demande de SSN (Social Security Number) ou ITIN (Individual Taxpayer Identification Number)

Si vous n’avez pas encore de SSN ou de ITIN en fin d’année fiscale, c’est le bon moment pour sauter le pas et faire une demande. Le plus tôt sera le mieux : les délais administratifs sont importants.

5/ Faire l’inventaire de son patrimoine français

L’occasion est idéale pour faire l’inventaire de son patrimoine et réaliser des ajustements si nécessaire afin d’en optimiser le rendement.

6/ Comprendre le Foreign Tax Credit

L’impôt mondial est très injuste et difficile à comprendre pour les internationaux : pourquoi devrions-nous payer des impôts sur notre patrimoine en France et tout de même déclarer ce même patrimoine aux États-Unis ? Or, il existe un mécanisme pour bénéficier d’un crédit d’impôt payé à l’étranger sur les impôts américains : le Foreign Tax Credit, qui permet de déduire de votre impôt américain tout ou partie de ce que vous payez en France ou à l’étranger. Il est donc important de comprendre ce système pour pouvoir en profiter, en faisant recours par exemple à un cabinet spécialisé.

7/ Déclarer ses comptes français

Le FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act) est une réglementation existant aux États-Unis et qui s’applique aux résidents fiscaux ayant des comptes à l’étranger. Elle impose à ces résidents de déclarer tous les comptes bancaires qu’ils possèdent hors des États-Unis. Si vous ne déclarez pas un compte français par exemple, et que ceci est découvert par l’administration fiscale américaine, vous aurez une pénalité de $10.000 par compte à payer. Le conseil de notre expert est donc de bien déclarer tous ces comptes : la démarche est assez simple et peut vous épargner une amende salée. Si vous vous rendez compte après coup que vous n’avez pas déclaré vos comptes français, un système existe pour modifier vos anciennes déclarations : consulter un expert fiscal vous aidera à faire les procédures nécessaires.

À propos d’Alexandre Leturgez-Coianiz

Natif de Vendée, Alexandre Leturgez-Coianiz est avocat français et américain, installé aux États-Unis depuis 4 ans. Après une formation à la faculté de droit de l’université Fordham à New York, il remarque rapidement un besoin des expatriés français d’être accompagnés par une personne qui partage la même langue et la même culture qu’eux et possédant également une connaissance approfondie de la façon de faire américaine.
En février 2019 il ouvre son cabinet d’avocats, Roche Legal, dans le but d’offrir à la communauté internationale de New York un service unique et d’aider les expatriés Français dans toutes leurs démarches.
Contactez Roche Legal pour tous vos besoins en conseil fiscal.
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Virginie Marine, une chanteuse française à la conquête de l’Amérique

Auteure, mélodiste et interprète, Virginie Marine donne de la voix depuis la Baie de San Francisco, où elle s’est installée il y a cinq ans. Chaque dimanche, la Nîmoise chante en direct sur Facebook et Instagram. Des sessions qui réunissent depuis cet été des centaines de personnes. « Je ne savais pas au départ où ces live mèneraient, mais c’est une belle surprise. Je reçois de très nombreux messages et ressens l’engouement du public » explique l’artiste.
Son mari, Charles Holive, est au piano. Elle, au micro. Ensemble, ils reprennent des morceaux choisis par les fans. Du cabaret aux chansons d’amour. « Il y a une telle chimie entre nous que l’on crée des choses merveilleuses musicalement » précise-t-elle. Et c’est en duo qu’ils ont donc écrit et composé des titres plus personnels. Résultat : un EP intitulé « My One », disponible à partir du 14 novembre. Elle organise un concert de lancement au Back Room. « Je me suis consacrée aux textes et mon mari, aux arrangements. J’ai hâte de voir comment nos propres chansons vont être accueillies. C’est excitant et émouvant », confie la chanteuse.
Le style ? Du piano-voix intimiste pour une pop toute en émotions. Comme « Don’t Want to Say Goodbye », titre déjà diffusé sur You Tube et totalisant plus de 100.000 vues. « Je suis romantique et mes chansons expriment des sentiments. Je me suis inspirée des gens et de la vie autour de moi, des amitiés ou des fusillades de masse ». L’atout principal de Virginie Marine ? Son amplitude vocale. Elle dispose de trois octaves, comme Céline Dion, et s’inspire de chanteuses à la voix puissante comme Whitney Houston, Barbara Streisand ou Hélène Ségara.
Après la sortie de son premier album, auto-produit en 2014, le journal le Point avait d’ailleurs comparé sa voix à cette dernière. Un attribut dont Virginie Marine s’est servi pour faire de sa passion un métier. Elle chante depuis l’âge de 7 ans et n’a jamais arrêté. Concours, pianos-bars, orchestres, jingles radio, voix témoin pour des maisons de disque, castings de comédies musicales et émissions télé : « personne ne fait de musique dans ma famille alors il faut de l’audace et de la persévérance. J’ai participé à de nombreuses émissions comme “Pop Star” lors de la 1ère édition en 2011 ou “Vous avez du talent” sur IdF1 que j’ai remporté quatre fois. Ces shows m’ont permis de me faire entendre et de rencontrer des personnes du métier. »
C’est ainsi que certains noms de la variété française – auteurs, compositeurs ou producteurs – la découvrent et la soutiennent (Richard Sanderson ou Rick Allison par exemple). Pour ce nouvel EP, elle se met à nue avec des textes en anglais : « c’est un challenge de chanter en anglais, mais j’ai beaucoup travaillé et les Américains m’affirment que je n’ai pas l’accent français. La différence ici : on est davantage dans la performance vocale, alors je chante un peu autrement… » explique Virginie Marine.
Ce qui l’anime : l’amour des mots, des notes et l’envie de « créer du souvenir ». « Quand je chante, je me sens vivante et je donne tout ce que j’ai ».
 

Portes-ouvertes au Rochambeau The French International School

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(Article partenaire) Rochambeau French International School ouvrira ses portes au public les 11 (campus du CP-CM1 à Rollingwood) et 15 novembre (campus de maternelle à Bradley). Les inscriptions ont lieu sur le site de l’école.
Ce rendez-vous permettra aux parents de découvrir les avantages d’une éducation multilingue et multiculturelle, de poser leurs questions aux différents intervenants présents, de faire une visite guidée des campus et de rencontrer l’équipe des inscriptions qui les accompagnera dans leurs démarches.
A Rochambeau French International School, les élèves de la maternelle à la terminale sont immergés dans un programme d’études français allié à un solide programme en anglais.
Vous n’êtes pas disponible à ces dates ? Retrouvez la liste complète des portes ouvertes de l’école.


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Infographie: les entreprises françaises créent des emplois partout aux Etats-Unis

La publication tombe à pic. L’Ambassade de France aux Etats-Unis a mis en ligne son rapport annuel “The French Economic Footprint in the U.S.” (L’empreinte économique française aux Etats-Unis) sur fond de tensions commerciales entre les Etats-Unis et l’Europe.
Le rapport portant sur l’année 2018, il ne permet pas d’évaluer l’impact de la récente annonce américaine de taxes sur plusieurs produits européens, dont certains vins français. À l’heure actuelle, “les conséquences sont excessivement compliquées à déterminer”, précise Jérémy Lauer-Stumm, conseiller économique à l’Ambassade de France aux Etats-Unis.
Le rapport est riche en indicateurs et en enseignements. On y apprend notamment que la France et les Etats-Unis ont échangé plus de 129 milliards de dollars de biens et services en 2018, soit 7,5% de plus que l’année précédente, selon les chiffres du Bureau of Economic Analysis (BEA). Après avoir investi 299 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2017, la France y a investi 326 milliards de dollars en 2018, faisant de la France le sixième investisseur étranger aux U.S.
Dans le sens inverse, les entreprises américaines ont investi près de 87 milliards de dollars en France. “Ce n’est pas une surprise. On savait que les relations économiques bilatérales étaient fortes, explique Jérémy Lauer-Stumm. Au delà des tensions au sein du commerce international, de fait, les échanges se portent bien“.
Les entreprises françaises emploient 730 000 employés répartis dans tous les Etats américains (chiffres de 2016), ce qui fait de la France le troisième employeur étranger aux Etats-Unis. Au niveau local, c’est la Californie qui accueille le plus d’emplois créés par des entreprises françaises avec 87 500 postes. Le Texas est deuxième avec 62 800 emplois créés, devant New York et le New Jersey avec 56 700 et 45 500 postes. La Floride accueille quant à elle 31 100 emplois, la Virginie 14 900 et le District de Columbia 1 500.
En 2018, le rapport, s’appuyant sur les chiffres du BEA, estime que 13 500 emplois ont été créés par des entreprises françaises en 2018 sur le sol américain, tandis que les américaines ont créé 6 000 nouveaux emplois en France selon Business France. Les Etats-Unis représentent 21% des emplois créés par des entreprises internationales dans l’Hexagone.
Il y a de plus en plus d’entreprises françaises qui s’implantent aux Etats-Unis. C’est un marché évident parce qu’il y a de l’investissement. Il se porte bien sur les fronts de l’emploi et du PIB“, note Jérémy Lauer-Stumm.
Autres informations issues du rapport:
-l’échange de biens entre les deux pays a atteint 89,6 milliards de dollars en 2018 (+7,9% par rapport à 2017). L’échange de services représente $39,6 milliards (+ 5,2%). La France est le 9e partenaire économique des US au niveau mondial et le 3e au niveau européen. Les Etats-Unis sont le premier partenaire français (hors Europe).
-52% du montant total des biens exportés vers les US par la France sont des biens manufacturiers
-Le Texas est le premier exportateur de Texas de biens vers la France ($3.6 milliards), surtout dans le domaine énergétique
-L’Occitanie a exporté 3,1 milliards de biens vers les US l’an dernier
-L’aérospatiale constitue près de 30% des échanges franco-américains. 130 entreprises françaises du secteur sont implantées aux Etats-Unis.
-50% des investissements français aux Etats-Unis concernent le secteur manufacturier
Maxime Aubin et Alexis Buisson

Bruno Goussault, le scientifique préféré des chefs

Depuis Sous-Vide Lane à Sterling, Bruno Goussault travaille d’arrache-pied dans sa cuisine faite sur mesure. Au fond de la pièce, il montre avec fierté les herbes qu’il fait pousser avec amour et technique. L’homme aux cheveux blancs et à la blague facile a trouvé sa place il y a plus de 30 ans au sein de Cuisine Solutions en tant que “chief scientist“, d’où il a lancé les aliments cuits et conservés sous-vide.
Fondée en France en 1987, Cuisine Solutions s’est installée à Alexandria (Virginie) en 1989 pour développer la technique du sous-vide à grande échelle. Depuis, l’entreprise française a fait fleurir des bureaux et des centres de fabrication à Sterling à partir de 2014, et même en Thaïlande depuis 2017. En 2019, le fondateur Stanislas Vilgrain a posé la première pelle d’une usine à San Antonio (Texas), qui accueillera sa plus grande fabrique dans le monde.
Du haut de ses 77 ans, Bruno Goussault est écouté par de nombreux chefs, passés et présents, à travers les Etats-Unis et en France, en commençant par Joël Robuchon, qu’il a connu sur un projet de la SNCF en 1983. “On est devenu très copains”, se souvient le technicien agro-alimentaire, diplômé de l’Ecole nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (AgroParisTech). C’est à ce moment là qu’il élabore les premières techniques qui mèneront à l’invention de la cuisson sous-vide.
La SNCF avait lancé la restauration à bord du TGV en 1980 avec l’aide de Bruno Goussault. Après la réussite de ce lancement, deux ans plus tard, il cherche un chef qui pourrait l’aider à améliorer les recettes à bord des trains à grande vitesse. “Nous avons fait le tour des trois étoiles Michelin, et nous avons demandé Joël Robuchon, qui accepta difficilement, explique-t-il. J’ai analysé scientifiquement ce qu’il faisait et j’ai ensuite développé le sous-vide pour arriver à créer la qualité qu’il voulait”.
Le talent des deux hommes se croise pour allier la créativité de l’un et le savoir scientifique de l’autre. Alors qu’en 1987, la SNCF arrête son expérience de cuisine gastronomique à bord du TGV, le futur créateur de Cuisine Solutions, Stanislas Vilgrain, fait appel à lui pour regarder de plus près la technique de sous-vide qu’il a développée.
Nous avons pris l’équipe de la SNCF, qui avait bossé sur la technique du sous-vide, pour travailler à Cuisine Solutions en Virginie”, se rappelle-t-il. “Il y a eu une continuité intéressante”. En parallèle, Bruno Goussault lance Crea, qui forme les chefs à utiliser la fameuse technique.
Si Joël Robuchon a été l’une des plus belles rencontres de sa vie, il n’en oublie pas moins son travail avec Jean-Louis Etienne, le célèbre explorateur et médecin. “J’ai passé beaucoup de temps avec lui car quand je fais quelque chose, je ne m’investis jamais à moitié, raconte-t-il avec passion. Quand il m’a dit: ‘je vais tester mes aliments en plein hiver dans le Vercors’, j’y suis allé”.
Le médecin nutritionniste attendait de Bruno Goussault la création d’une technique pour manger “bon” sans avoir à porter trop d’ustensiles, ni des plats lourds. “Tout était le plus léger possible, on avait donc adopté la cuisson sous-vide de plats qu’il aimait, car un aventurier, ce qu’il veut, c’est se faire plaisir une fois par jour”, souligne le technicien culinaire.
Près de sa cuisine, un prix est encadré. “Ah oui, on m’a aussi donné cela“, rit-il, comme s’il ne comprenait pas pourquoi. Le 31 septembre 2018, Bruno Goussault a reçu à Paris le Prix de la fondation Einstein attribué à l'”Un des 100 plus grands visionnaires”. Une belle lumière sur le technicien de l’ombre.