Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi impat”, French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Au micro d’Eric Gendry pour ce 36ème épisode sur l’impatriation, Marie Guyon qui a passé 11 ans en Angleterre. Partie à Londres en 2008 pour travailler chez L’Oréal, elle vient juste de rentrer en France après de multiples virages professionnels, qui ont fait d’elle une écrivaine. “On ne redevient jamais celle qu’on était quand on est partie”, résume la Française, qui estime que l’expatriation lui a permis de repartir sur une page blanche. “Personne ne vous connaît et personne ne vous attend”, analyse-t-elle.
Cependant, Marie Guyon reconnaît qu’“une impatriation, c’est un deuil”, alors qu’on quitte quelque chose qu’on a construit.
Listen to “Episode 36 : Marie Guyon” on Spreaker.
Moi Impat : "Une impatriation, c'est un deuil"
7 lieux pour vivre la musique country à Nashville
Bienvenue à “Music City” dans l’Etat du Tennessee. C’est ici que l’industrie musicale américaine a vu le jour au début du XIXème siècle, et que les principales stars de la country ont lancé leur carrière. Aujourd’hui, Nashville ressemble à Las Vegas avec une artère principale très animée (Broadway Avenue), où des dizaines de bars diffusent de la musique live tous les jours. Mais la ville possède également des musées, des commerces et d’autres adresses plus secrètes en lien avec la musique. Voici 7 lieux à découvrir absolument.
Country Music Hall of Fame & Museum
Fondé en 1961, le musée de la country a déménagé en 2011 dans un bâtiment immense en centre-ville. Plus d’un million de visiteurs se pressent chaque année pour découvrir l’une des plus grosses collections d’oeuvres et d’objets dédiés à la musique. Parmi les expositions permanentes intéressantes, “We Could: The Songwriting Artistry of Boudleaux and Felice Bryant” retrace l’histoire du couple Bryant, qui furent parmi les premiers compositeurs de musique country, pop et rock. Les époux ont notamment participé au succès d’artistes comme The Everly Brothers, Jimmy Dickens, Jim Reeves ou Roy Orbison. D’autres expositions et objets ayant appartenu à des stars plus récentes comme Taylor Swift ou Shania Twain sont également visibles, ainsi qu’un Hall of Fame où figurent plusieurs centaines d’artistes. Mais la partie la plus drôle se trouve en fin de musée où il est possible d’enregistrer son propre titre et sa propre musique, où même de créer sa propre pochette de disque avec sa photo. 222 5th Ave S, (615) 416-2001.
The Johnny Cash Museum
A deux pas du musée de la country et de Broadway Avenue se trouve le Johnny Cash Museum. On ne présente plus cette super star de la country à la voix grave qui a vendu plus de 90 millions de disques dans sa carrière. Le musée retrace sa vie en ordre chronologique de ses débuts sur scène jusqu’à sa mort, grâce notamment à de nombreux enregistrements de performances live. L’histoire de Johnny Cash et de Nashville sont liées puisque le chanteur a vécu à Hendersonville en banlieue de la ville, de l’âge de 36 ans jusqu’à sa mort. La plupart de ses meilleurs titres ont été enregistrés dans des studios à Nashville, et la star a joué à de nombreuses reprises au Grand Ole Opry, une salle mythique de Nashville qui accueille des concerts chaque semaine et également une radio ouverte depuis 1892. 119 3rd Ave S, (615) 256-1777.
Redneck Riviera
Vous avez fait le plein de connaissances, il est temps désormais de se détendre dans l’un des nombreux bars de la ville. On vous conseille le Redneck Riviera, sur Broadway Avenue, qui est plus petit que la plupart de ses voisins. Lors de notre visite les 5 et 6 octobre, le Redneck Rivieira programmait principalement des artistes et groupes féminins sur sa scène principale située au rez-de-chaussée. Au programme : country, folk et rock. Au deuxième étage, un autre bar plus calme donnant sur un rooftop propose des concerts plus intimistes où on l’on peut demander aux artistes de jouer les chansons qu’on veut. Le Redneck Riviera est l’endroit idéal pour une fin d’après-midi. 208 Broadway, (615) 436-4070.
Luke Bryan’s 32 Bridge
A la nuit tombée, direction le Luke Bryan’s 32 Bridge si vous voulez passer aux choses sérieuses. Cet établissement de près de 3 000m2, détenu par l’artiste Luke Bryan, dispose de huit bars et de trois scènes de concert sur six étages. Les meilleurs groupes du pays viennent y jouer dans une ambiance festive où tout le monde se retrouve sur la piste de danse. Pour un peu plus de calme, vous pouvez terminer la soirée sur leur rooftop “Nut House”. 301 Broadway, (740) 341-6205.
The Station Inn
C’est notre coup de coeur du voyage. A l’écart de la cohue de Broadway, cette salle de concert dédiée au bluegrass a été ouverte en 1974 dans le quartier désormais chic du Gulch. Mais tout à l’intérieur rappelle cette époque avec seulement quelques tables et chaises à disposition, des vieilles affiches de concert au mur et des serveuses sexagénaires. Lors de notre visite, un groupe composé d’une dizaine de musiciens jouait au milieu du public, comme à la maison. 402 12th Ave S, (615) 255-3307.
Hatch Show Print
Fondé en 1875, ce magasin historique désormais situé dans le bâtiment du musée de la country est spécialisé dans le design et l’impression de posters. C’est ici que les grands noms de la country faisaient fabriquer leurs affiches de concerts pendant l’âge d’or de la boutique, entre 1920 et 1950. On peut aujourd’hui visiter l’atelier et voir comment les vieilles presses typographiques fonctionnaient et fonctionnent encore. La boutique propose également un très large choix de posters et de tableaux à la vente. 224 5th Ave S, (615) 256-2805.
Betty Boots
Ne repartez pas de Nashville sans vos bottes de cow-boy. Vous trouverez votre bonheur chez Betty Boots, sur Broadway Avenue. Ce magasin tout en longueur reconnaissable à son enseigne lumineuse propose des centaines de modèles pour tous les goûts et tous les budgets. 2005, 321 Broadway, (615) 736-7698.
Kincade Fire: Isabelle Adams "en deuil" à Sonoma Valley
Les incendies en Californie sont devenus les ouragans de Floride. Un drame annuel. En une semaine, le “Kincade Fire” a dévoré plus de 31 000 hectares dans la région viticole du comté de Sonoma, au nord de San Francisco. Toute la Californie a été placée, dimanche dernier, en état d’urgence par son gouverneur Gavin Newsom. Mercredi 30 octobre, le feu était contenu à 30%. Sur son passage, il a détruit 206 bâtiments, quand quelque 90 000 sont encore menacés par les flammes, selon Cal Fire.
Une image a particulièrement tourné sur les télévisions du monde : celle de la propriété de Soda Rock Winery, sur la route 128 (Wine road), en feu. Epargnée par les incendies de 2017, la salle de dégustation, construite en 1869 et qui accueillait nombre de réceptions (du mariage à la dégustation de vin), était notamment un des lieux les plus emblématiques de la région. Un drame qui a directement affecté la Normande Isabelle Adams, directrice des événements et de la salle de dégustation de la propriété viticole depuis 10 ans. Après le rachat de la structure réouverture en 2010, elle a contribué à la remodeler et la décorer.
“C’est le choc. Depuis que j’ai appris, j’ai le coeur en vrac, du mal à respirer. C’était ma seconde maison. Ma fille s’y est mariée, avec beaucoup de souvenirs”, avoue la femme de 59 ans, qui a appris la mauvaise nouvelle via son mari dimanche 27 octobre, avant de voir les photographies dans la presse. “C’est un deuil, même s’il reste matériel.” Le coeur lourd, et les larmes abondantes, elle se raccroche à la reconstruction qui va prendre du temps. “Il faut faire l’inventaire des pièces pour les assurances, modifier les réservations pour des événements, replacer certains employés dans des vignobles”, liste-t-elle. Elle n’a pas encore eu l’occasion de retourner sur les lieux (seule la grange a pu être sauvée). “Une collègue s’y est rendue, et a ramassé pour moi la poignée de la porte d’entrée”, lâche Isabelle Adams entre deux sanglots. Seul lot de consolation : les vignes ayant été récoltées en amont, le vin est déjà en train de fermenter. Et la Soda Rock Winery connaîtra une cuvée 2019.
Depuis quelques jours, la Française se remémore tout ce qui a été perdu : le décor construit durant ses presque 10 ans de travail au sein de Soda Rock, avec des barriques anciennes, les presse-à-vin transformées en table de dégustation, une partie de la cave partie en fumée. Avec ses collègues (quelques-uns des 280 employés que comptait la structure), ils ont prévu de se rendre ensemble sur les lieux, la semaine prochaine, avec du champagne, “histoire de commémorer”.
Tous tiennent le coup grâce à la solidarité qu’ils reçoivent. Des messages de soutien pleuvent et pansent le coeur d’Isabelle Adams. “J’ai du mal à répondre à tous”, assure-t-elle, émue. Et la solidarité s’exprime notamment dans le milieu viticole. Alors que Soda Rock Winery était venue en aide à Paradise Ridge Winery, touchée par les feux il y a deux ans, accueillant des réceptions pour elle, le vignoble de Santa Rosa veut lui rendre la pareille.
Cet incendie est un drame pour la Française, qui était entièrement dévouée au lieu. Fort heureusement, elle s’en sort mieux d’un point de vue personnel. Après avoir passé trois jours sans électricité dans sa résidence de Healdsburg, “en mode camping et sans eau”, Isabelle Adams et son mari ont évacué à temps, samedi 26 octobre. “On savait que les feux étaient dangereux, la route 128 était fermée. On a pris des valises, les papiers -et les costumes d’Halloween pour mes petits enfants- et on est partis vers le nord, comme tout le monde”, rappelle-elle. Finalement, ils se mettront à l’abri dans un “timeshare” du côté de Lake Tahoe. Cela fait près de 5 jours. Désormais, les villes ont été rouvertes, accessibles en prouvant son identité. Mais Isabelle Adams ne prévoit pas de rentrer chez elle tout de suite : “la maison est seulement recouverte de cendres. Mais on est toujours privés d’électricité.” Elle préfère alors profiter de l’air pur, et se reposer chez une amie à Reno.
A l’instar d’Isabelle Adams, peu de Français du nord de la Californie ont fait appel aux associations ( San Francisco Bay Accueil et Main dans la Main), qui sont venus en aide aux sinistrés, en collaboration avec le Consulat de France à San Francisco. Pour la deuxième année consécutive, le réseau Main dans la Main a ainsi mis en place une “cellule de crise téléphonique”. “Depuis dimanche, nous avons reçu 40 propositions d’hébergements”, détaille Sophie Suberville, l’une des co-fondatrices du réseau. “En revanche, nous n’avons reçu aucune demande d’aide, aucun Français n’a eu son domicile directement touché, selon les chefs d’îlot.” Mais, anticipant les désastres de l’an passé, l’association a pris les devants, organisant notamment une récolte de vêtements.
Les Etats-Unis vont raccourcir la durée de plusieurs visas, selon le député Lescure
Mis à jour avec la réponse du Département d’Etat
Les Etats-Unis vont raccourcir la durée des visas E, mais aussi d’une série d’autres, selon un communiqué publié jeudi 31 octobre par le député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure. Contacté, le Département d’Etat n’a pas confirmé ces changements et renvoie vers le site du bureau des affaires consulaires pour suivre d’éventuelles modifications des modalités de visas. “La procédure est toujours en cours de révision“, précise une porte-parole.
Selon l’élu, qui s’est entretenu avec le consul des Etats-Unis à Paris, le visa E passe à 25 mois (contre 60 jusqu’à présent) pour les futures demandes. Comme il l’avait laissé entendre lors d’une réunion publique à New York en octobre, les autorités américaines s’engagent à simplifier les procédures de renouvellement “dans les prochains mois“.
D’autres visas sont concernés par les changements: les visas F (formations universitaires) passent de 60 à 25 mois aussi; les visas H (travailleurs qualifiés) de 60 à 20 mois et coûteront désormais 480 dollars; les L (employés transférés dans une filiale américaine) de 60 à 17 mois; et les R (voyages à vocation religieuse), de 60 à 16 mois. Les visas I (membre des médias) s’en tirent bien: la durée du visa reste inchangée à 60 mois et son coût passe de 160 dollars à zéro.
Le député précise que des conditions de renouvellement “améliorées“, par courrier, seront mises en place pour ces visas.
Les changements prendront effet à partir du 12 novembre pour ces visas, sauf le H, qui sera modifié à partir du 31 janvier 2020, d’après le communiqué de Roland Lescure.
David Deshaies prévoit l'ouverture d'un nouveau restaurant en 2020 à Washington
The Ardent, le nouveau restaurant du chef français David Deshaies ne manquera pas de “feu”. Après le succès de son Unconventional Diner, devenu l’un des brunches préférés des Washingtonians couronné par un Rammy Award en 2019, l’héritier de Michel Richard prépare de nouvelles recettes, et un concept tout neuf axé sur la cuisine méditerranéenne.
“The Ardent, c’est pour le feu vif, la passion, ce sont des souvenirs de ma grand-mère et de sa cuisine, confie David Deshaies. On y trouvera un feu ouvert au milieu du restaurant avec un four à pizzas et un grill“, décrit-il, dessinant sur une feuille de papier le plan du restaurant de près de 1 000 mètres carré. Tout est dans sa tête, et il est fin prêt à tout mettre en place au 200 Massachusetts Avenue, dans le quartier branché de Shaw.
“On peut dire que je me suis lancé un défi”, explique le chef formé par Michel Richard, chef français légendaire de Washington DC décédé en 2016. Après le lancement d’Unconventional Diner en 2017, un diner franco-américano-libanais, le chef passé par les restaurants étoilés français s’est durablement installé dans le paysage culinaire à Washington.
Cet été, il a parcouru les cuisines d’Italie, d’Espagne et de France pendant trois semaines pour apprendre à cuisiner des pizzas et étendre ses connaissances sur la cuisine du bassin méditerranéen. “J’aime les pizzas napolitaines, avec une pâte fine, plutôt comme on les fait en France“, explique-t-il. Au menu, entre les pizzas et les pâtes, on trouvera des côtes de boeuf et d’autres grillades. Les plats seront d’inspirations italienne, espagnole et du sud de la France, un reflet de son séjour et de ses recherches culinaires.
Son partenaire à Unconventional Diner, Eric Eden, accompagnera le chef dans cette nouvelle aventure. L’ouverture du restaurant est prévue pour décembre 2020, qui deviendra une belle adresse pour se réchauffer pendant les périodes de Noël!
Jean Dujardin sur les écrans de l’AFI Fest à Hollywood
Le mois de novembre sera cinématographique à Los Angeles (comme le reste de l’année d’ailleurs). Du 14 au 21 novembre, l’AFI Fest, un festival organisé par l’American Film Institute à Los Angeles, prendra d’assaut Hollywood avec ses projections (tickets disponibles le 30 octobre). Il permet au public de voir des films internationaux diffusés dans les plus grands festivals comme la Mostra de Venise et la Berlinale. Pour la première fois, l’entrée est payante (de 12 à 20 dollars la séance).
Parmi les films sélectionnés, figurent des productions françaises, telles que “”Le daim” (“Deerskin”), le dernier film de Quentin Dupieux où on suit Georges (interprété par Jean Dujardin), 44 ans, dont l’achat d’un blouson en 100% daim le rend fou ; le documentaire “Varda by Agnès” dans lequel la défunte Agnès Varda décrypte la structure de ses films ainsi que ses choix de tournage et de montage ; la production franco-allemande “Proxima” d’Alice Winocour où une astronaute française se prépare à une mission d’un an et à la séparation avec sa fille de 8 ans ; ainsi que “Liberté” (film franco-espagnol-portugais) d’Albert Serra où Madame de Dumeval, le Duc de Tesis et le Duc de Wand, libertins expulsés de la cour puritaine de Louis XVI, vont exporter le libertinage en Allemagne.
Le festival débutera au TCL Chinese Theater, le jeudi 14 novembre, avec la projection de “Queen & Slim” réalisé par Melina Matsoukas. Le film raconte l’histoire d’un couple noir, dont l’arrestation pour une infraction mineure va dégénérer. L’AFI Fest se clôturera le jeudi 21 novembre avec la projection en avant-première de “The Banker” de George Nolfi, où deux entrepreneurs afro-américain défient les lois raciales en vigueur dans les années 50 aux Etats-Unis en recrutant un ouvrier blanc.
Le bilinguisme français-anglais a le vent en poupe au Texas
Les programmes bilingues en français se développent rapidement au sein du système éducatif public américain. Ce réseau totalise près de 30 000 élèves dans 88 villes de 27 États. C’est plus de 150 écoles répertoriées à travers le pays et cela semble s’accélérer, notamment au Texas.
Cet automne, l’école publique à Arlington Wimbish World Language Academy, a lancé un programme d’immersion en français pour ses petites classes. Elle devrait être bientôt imitée par Austin où des discussions en cours devraient aboutir à la création d’un programme dans une école publique à la rentrée 2020/21. À San Antonio, l’école privée The International School of San Antonio (ISSA) doit ouvrir en janvier 2020. « Nous comptons pour l’instant une dizaine d’établissements répartis sur l’Oklahoma et majoritairement le Texas. Le français est la deuxième langue la plus enseignée et notre population est la deuxième communauté la plus importante dans l’État. Enfin, il ne faut pas oublier que c’est un langage prédominant en littérature, dans l’art, la musique, la danse, mode, cuisine et le cinéma », explique Virginie Le Tallec, attachée culturelle adjointe, chargée de coopération éducative et linguistique pour le Texas, l’Oklahoma et l’Arkansas.
L’offre au Texas s’est élargi ces dernières années avec trois écoles privées à Houston (La Maternelle French Academy, Eagles on the Rock Academy et Language Immersion Private Preschool). Deux autres programmes, à la Petite Ecole Internationale et à la French School of Austin-Ecole Jean Jacques Rousseau, ont déjà fait leur apparition. Sans compter l’offre extra-scolaire proposée par les associations comme Education française Austin, EFGH à Houston et Education française Dallas Metroplex. En Oklahoma, qui dépend du consulat de Houston, trois programmes d’immersion bilingue ont vu le jour dans des écoles publiques.
La raison derrière cette poussée: l’avantage économique de parler deux langues, notamment au Texas. En effet, Austin et Dallas s’internationalisent sous l’effet de l’implantation de startups et de populations immigrées. Houston est le plus grand centre d’affaires de l’Etat. Là, les entreprises françaises sont reconnues comme des leaders dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’énergie, de la pharmacie et des télécommunications. « Être reconnu comme bilingue est un atout de nos jours. Entre 2010 et 2015, le nombre d’offres d’emplois exigeant une seconde langue a doublé aux États-Unis. Les Américains sont passés d’une monoculture à une pluralité culturelle et sociale. Le français est la langue officielle de 32 pays dans le monde. Avec l’anglais, ce sont les seules langues parlées sur les cinq continents », commente Alexis Andres, consul Général de France à Houston.
Selon les derniers rapports du Conseil américain pour l’enseignement des langues étrangères, le français se hisserait à la troisième place du podium des langues les plus en vue auprès des compagnies américaines. Les salaires ont même tendance à s’envoler (plus de 25% plus élevé) pour les candidats bilingues et améliore les opportunités de carrière. «Il y a aussi un intérêt de la part de l’Independent School District de développer des filières plus attractives », renchérit Alexis Andres.
Le bilinguisme permet aussi d’améliorer les compétences cognitives et les performances scolaires. Récemment, l’école élémentaire Mark White, école publique à programme bilingue de Houston, a ouvert un nouveau niveau de classe et compte 184 élèves au total dans son programme d’immersion. « Le français est une langue du futur et sera parlée par 750 millions de personnes d’ici 2050. C’est une langue de travail officielle des Nations Unies, de l’OTAN, de l’UNESCO, de l’Union Européenne, du comité international olympique, de la Croix Rouge et des tribunaux internationaux », commente Lisa Hernandez, directrice de cet établissement.
Les parents en redemandent. Ils recherchent des programmes qui se démarquent du cursus traditionnel. «C’est une nouvelle façon d’apprendre. Elle promet plus de progrès et d’aisance. Ma fille utilise le français, très naturellement, comme un moyen d’expression, de dialogue et de communication classique au même titre que sa langue maternelle », confie Sarah Beasley, qui vient d’inscrire son quatrième et dernier enfant à Mark White pour la rentrée 2019/2020.
Le Marathon de New York, c'est le dimanche 3 novembre
Les feuilles tombent, les arbres jaunissent ou rougissent… et le Marathon de New York reprend ses droits. Il aura lieu dimanche 3 novembre.
Ce grand événement sportif, qui rassemble des dizaines de milliers de coureurs du monde entier, s’élancera tôt dans la matinée de l’île de Staten Island au sud de Manhattan pour se terminer à Central Park. L’an dernier, les participants ont terminé la course mythique en 4h40 en moyenne. Le tracé emmènera les vaillants coureurs par Bay Ridge dans le sud de Brooklyn, Carroll Gardens, Clinton Hill, Williamsburg, Long Island City, l’Upper East Side et le sud du Bronx avant de terminer dans le grand parc de Manhattan.
Les marathoniens amateurs, anonymes ou célèbres, courent pour soutenir des causes diverses. Il est possible de suivre leur évolution en utilisant un “tracker” sur l’app du marathon. N’hésitez pas à les encourager en criant leur nom sur leur dossard. Il n’y a pas de petits encouragements.
Ginette NY s’offre une deuxième boutique à New York
« Je ne m’arrête jamais. Si je ne crée pas, je m’ennuie », confie Frédérique Dessemond, la créatrice et directrice artistique de Ginette NY.
Douze ans après l’ouverture d’une première boutique de bijoux dans le quartier du West Village à Manhattan, quatre en France, dont deux dans le Sud (Cannes et St-Tropez) et deux à Paris, Ginette NY inaugure une deuxième boutique new-yorkaise, dans l’Upper East Side. « A la base, il y avait surtout une grosse demande de boutiques en France. Les Américains vont moins en boutique, mais cela tend à changer », analyse la créatrice de Ginette NY.
Pour la chef d’entreprise, l’ouverture d’une boutique a encore du sens à l’heure de l’e-commerce. « Economiquement parlant, ce n’est pas une évidence d’ouvrir une boutique. Mais pour perdurer, il faut pouvoir offrir quelque chose qu’on n’a pas sur internet. Les gens vont finir par se lasser de ce fast shopping en ligne », prédit Frédérique Dessemond.
Depuis l’ouverture de la première boutique à New York, la native de Marseille met un point d’honneur à recevoir. « Depuis 2007, on est comme ça, on passe des films, on peut passer chez Ginette boire un café, un verre de vin avant la fermeture. La boutique est une vraie expérience, un endroit de partage et d’échange, un moment différent qu’être devant un écran. »
Quand on évoque sa clientèle, et le choix du quartier de l’Upper East Side, la créatrice est catégorique : « La cliente Ginette NY est partout. De Downtown à Uptown, c’est vrai que ce sont deux mondes différents, mais notre clientèle n’a pas de profil spécifique. On séduit aussi bien les plus jeunes que les plus âgés, et on fait en sorte qu’il y en ait pour tous les budgets, à chaque collection. »
L’ouverture de cette deuxième boutique à New York constitue une nouvelle étape dans le développement de la marque, « une vraie satisfaction » confie Frédérique Dessemond, qui avoue ne pas avoir vu le temps passer.
Après avoir obtenu la carte verte à la loterie en 1999, la Marseillaise a quitté son Sud natal et Paris, où elle étudiait l’histoire de l’art, pour s’accomplir de l’autre côté de l’Atlantique. Elle commence par recycler du vintage sous le nom de Ginette. Elle crée son premier bijou par hasard, à la demande d’une amie : une médaille percée, gravée et personnalisable. Cette première création sera le début d’une longue série. Ginette, clin d’oeil au sud de la France et ses prénoms “rétro”, se voit accoler l’extension “NY” et voit le jour trois ans plus tard. En 2007, elle ouvre la première boutique.
« On a ouvert un nouveau créneau de joaillerie qui n’existait pas à l’époque » raconte Frédérique Dessemond,« Ginette NY, ce n’est ni de la fantaisie, ni de la haute joaillerie. Ce sont des bijoux de tous les jours ».
Traverser les Etats-Unis en courant, le pari fou d'André Belibi Eloumou
« Je vais découvrir du pays. On va traverser plein d’endroits, l’Amérique profonde », s’impatiente André Belibi Eloumou.
Pour rendre hommage à son père, parti du Cameroun vers la France en 1971 « avec les moyens du bord », et aux migrants du monde entier, le jeune coureur a fait le pari un peu fou de courir l’équivalent de 137 marathons (5794 km) lors de cette course baptisée “André Run USA“. Il partira du Brooklyn Bridge vendredi 1er novembre à 9am pour rejoindre Santa Monica en Californie. Le départ officiel de la course sera précédé d’une rencontre avec le sportif, d’une collation et d’un discours à partir de 7am, au Brooklyn Bridge Park, Pier 1.
Le jeune coach sportif de 33 ans a la bougeotte. Après avoir passé son enfance à Cherbourg et deux ans au Cameroun de ses 13 à 15 ans, il s’installe une dizaine d’années au Canada, avant de passer par Londres, Manchester, et le Koweït.
Tous les matins, sauf le dimanche, il partira à 8:30am pour parcourir environ 55 kilomètres sur les routes américaines, pendant plus de cinq mois. Et ce, quelles que soient les conditions météo. « Il va très faire froid, ça peut descendre jusqu’à -20°C et -30°C dans certains Etats ».
Le jeune Français n’en est pas à son coup d’essai. En 2017, il organise La Migrante, une course de 3 000 km reliant Cherbourg, sa ville natale, à Rabat, au Maroc. La création de cette performance de 3 mois et 13 jours, a une origine politique. André Belibi Eloumou est un sportif, mais il court pour rendre hommage aux immigrés et réfugiés du monde entier.
« Au départ, je ne suis pas du tout un marathonien, je suis un sprinter. J’ai commencé en 2017 pour me préparer pour Cherbourg-Rabat. Quand j’ai fini la course La Migrante, je savais qu’il allait se passer quelque chose, mais je ne l’ai dit à personne. Je savais que ça n’allait pas s’arrêter là.»
Sa course américaine a une signification particulière. « En Amérique, il y a eu beaucoup de flux migratoires. C’est un pays construit sur l’immigration. Je cours pour interpeller, pour augmenter la tolérance entre les différentes communautés qui ont bâti les Etats-Unis. »
Il n’a pas dessiné le tracé de sa course au hasard: « Brooklyn, c’est un gros port d’immigration ». Les étapes clés seront « des villes et des Etats marqués par l’immigration », « Pittsburg, Columbus, la Virginie Occidentale, l’Indiana, l’Illinois, Saint-Louis, Denver, Salt Lake City, l’Arizona et Los Angeles. » Il prévoit de faire un détour de 80 kilomètres à son arrivée en Californie, pour courir le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, là où le fameux mur impulsé par l’actuel Président Donald Trump doit être construit.
Si le coureur a déjà trouvé des soutiens dans plusieurs Etats, comme à Lake Ville, une petite ville de Pennsylvanie où une famille a promis de l’accueillir, il espère trouver « de nombreux soutiens sur la route », et que la course « prendra de l’ampleur », notamment pour l’aider à supporter les températures glaciales. « On commence à se faire connaitre, mais ce n’est que le commencement, il faut qu’on y arrive ». Sur 108 étapes, le jeune Français a déjà trouvé du soutien dans 21 d’entre elles.
Son objectif: récolter des dons pour permettre la scolarisation d’enfants réfugiés. Il utilisera la plateforme qu’il a créée en partenariat avec la Haute Commission des Réfugiés des Nations Unis. « L’éducation élève. Tout part de là. C’est trop important », confie le coureur.
La course est par ailleurs participative. André Belibi Eloumou invite le plus grand nombre à se joindre à lui, même sur une petite portion, à n’importe quel moment de la course. « On pourrait courir tous ensemble sur le pont de Brooklyn, ça serait un beau message.» En attendant le départ, il profite de ces quelques jours à New York pour se détendre. « Ça fait dix jours que j’ai arrêté de m’entraîner. Le corps va subir un traumatisme, ça va être intense. »
Gagnez 2 billets pour le concert de Gims à Dallas
Gims (ex-Maître Gims) s’offre une tournée américaine cet automne. Celle-ci l’emmènera notamment à Dallas le 9 novembre. French Morning et les organisateurs font gagner une paire de tickets aux lecteurs qui veulent assister à son concert. Pour participer, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous. Le tirage au sort aura lieu le 30 octobre.
Artiste français originaire de Kinshasa ayant connu le succès dans les années 2000 avec le groupe de rap Sexion d’Assaut, Gims a su très vite rebondir en solo avec les albums « Subliminal », « Mon cœur avait raison » et « Ceinture noire » pour confirmer son statut de cador de la scène urbaine française. À l’aise autant dans le rap que dans la chanson, l’interprète de “Bella” a su allier des mélodies pop désarmantes avec des influences musicales africaines et caribéennes pour créer son style musical unique.
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La French Fair revient à Palo Alto le 16 novembre
(Agenda partenaire) Notez la date : la 14ème French Fair, l’évènement français le plus important de la Baie consacré aux produits français, à la culture, la nourriture et la mode française aura lieu le samedi 16 novembre à Palo Alto au Lucie Stern Community Center (1305 Middlefield Road) de 10am à 6pm.
Participent à cet évènement plus de 60 vendeurs : l’occasion idéale de commencer à remplir la hotte du Père Noël !
Côté nourriture, on trouvera des crêpes, de la charcuterie, des sandwiches chauds, des cannelés, des tartes flambées, des gaufres, et bien plus encore.
Des activités diverses seront proposées pour les enfants, ainsi que de la musique live avec les chanteurs français Gaelle Boudier et Greg Gontier.
L’événement est organisé en partenariat avec French Morning et l’agence de voyage Calparrio Travel Services, qui vous offrira sur place la possibilité de gagner une semaine dans un Club Med !
Plus d’informations dans les semaines à venir sur le programme et tous les exposants.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.