Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi impat”, French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Au micro du 30ème épisode de “Moi Impat”, Lisa Marie Marques, qui revient tout juste d’une expatriation de près de 5 ans à Hong Kong. A 30 ans, la Française est partie vivre en Asie pacifique juste après son école de commerce. Si au départ elle pensait rester trois mois, elle ne repartira qu’après 4 ans et demi.
Très rapidement, elle trouve un travail, obtient son visa. Si la vie lui plaît, Lisa Marie Marques décidera néanmoins un soir sur son balcon du 16ème étage d’un building de Hong Kong de rentrer en France. Un mélange de peur mais aussi de soulagement l’envahit alors, confie-t-elle.
Le retour en France sera “difficile”, avoue-t-elle, surtout lors de sa recherche d’emploi. “Parfois mon expérience à l’étranger n’était pas comprise”. Il lui est arrivé qu’on lui demande pourquoi elle était rentrée au pays, si elle pensait pouvoir s’adapter au marché français… “J’avais l’impression d’être une extra-terrestre par moment”, raconte la jeune femme, qui n’a cependant aucun regret d’être revenue “malgré ces six mois en dents de scie”.
Listen to “Episode 30 : Lisa Marie Marques” on Spreaker.
Podcast: une impatriation choisie, un retour difficile mais aucun regret
Pourquoi l'avortement est-il devenu si controversé aux États-Unis ?
Les nouvelles restrictions apportées à l’accès à l’avortement par plusieurs Etats (Alabama, Géorgie, Louisiane…) ont remis le sujet sur le devant de la scène politique -et au coeur de la prochaine campagne présidentielle.
L’avortement est en réalité un sujet éminemment partisan depuis plus de trente ans. Pourtant, ce n’était pas nécessairement le cas avant la décision de la Cour suprême « Roe V. Wade », qui a légalisé l’avortement en 1973. La population américaine était majoritairement en faveur d’un changement des lois sur l’interruption volontaire de grossesse, qui était considérée comme un crime dans de nombreux États. Linda Greenhouse, qui a couvert la Cour suprême des États-Unis pour le New York Times pendant une trentaine d’années, ce qui lui a valu un prix Pulitzer, raconte comment l’accès à l’avortement est devenu une question politique : « À la fin des années 1970, le parti Républicain a fait une alliance avec les groupes religieux conservateurs (les catholiques et les évangélistes) pour gagner du soutien politique. Ça a été mené à bien quand Ronald Reagan s’est présenté aux élections présidentielles. Il a basé sa campagne sur un discours anti-avortement et a eu beaucoup de soutien de la part des groupes conservateurs religieux. C’est à partir de ce moment que le mouvement “pro-life” a gagné en importance, soit une dizaine d’année après Roe V. Wade ».
La politisation de la question de l’avortement a alors contribué à solidifier le camp des “pro-life”. Le vote catholique a par exemple évolué explique Linda Greenhouse. Alors que les électeurs catholiques étaient auparavant plutôt favorables à légalisation, “l‘Eglise étant devenue active sur le sujet, être un bon catholique voulait dire être contre l’avortement”, détaillait la journaliste. Les Républicains, en devenant le parti anti-avortement, ont réussi à attirer un électorat catholique, qui votait auparavant majoritairement pour le parti démocrate.
Directrice de Healthy and Free Tennessee, une organisation “pro choice”, Anna Carella, estime que, plus récemment, la montée en puissance du Tea Party en 2010 explique le retour en force de la question de l’avortement. Ce mouvement, qui critiquait notamment les dépenses gouvernementales qui s’accroissaient sous l’administration Obama, a permis à la droite évangélique de se renforcer considérablement au sein du parti républicain.
Aujourd’hui, ces élus, principalement en fonction dans les Etats du sud, sont en campagne pour renverser la décision « Roe V. Wade » afin de rendre l’avortement illégal. Si les États ont le droit de restreindre son accès, la jurisprudence de la Cour suprême exige qu’ils le fassent «sans instituer un fardeau excessif sur les femmes » (arrêt “Planned Parenthood V. Casey”. Comme l’explique Linda Greenhouse, les récentes lois votées courant 2019 ne sont pas conformes à la constitution : « Elles seront déclarées inconstitutionnelles par les juridictions inférieures. Mais ce que les militants anti-avortement espèrent est que la Cour Suprême s’empare d’un des recours et annule Roe V. Wade ».
Même si la Cour suprême a désormais une majorité de juges conservateurs, Linda Greenhouse estime peu probable qu’ils décident de se saisir de l’avortement. Une hypothèse peu probable selon Linda Greenhouse, d’autant qu’elle n’est pas souhaitée par l’aile plus modérée du Parti républicain, “car le droit à l’avortement reste défendu par la majorité des électeurs et s’il venait à être aboli, cela pourrait fragiliser le Parti républicain pour les élections présidentielles 2020”.
Le "couturier du futur" Pierre Cardin au Brooklyn Museum
Seul créateur de mode admis à l’Académie des Beaux-Arts, Pierre Cardin fait maintenant son entrée au musée, avec l’exposition qui lui est consacrée au Brooklyn Museum du 20 juillet au 5 janvier 2020.
Né en 1922, Pierre Cardin est pourtant “un homme du XXIème siècle”, affirme Matthew Yokobosky, le programmateur de l’exposition. “Il n’a cessé de donner à la société une vision neuve et saisissante de ce à quoi pourrait ressembler le futur”. L’exposition coïncide en effet avec les 50 ans du premier pas sur la Lune; une conjonction des astres pleine de sens puisque la ruée vers l’espace des années 60 était l’une des inspirations majeures du couturier, visible dans sa collection “Cosmocorps”, véritable sensation lors de sa sortie dans les années 60.
“C’est l’un des designers les plus influents de sa génération”, dit Anne Pasternak, directrice du Brooklyn Museum. De la création de son propre tissu en trois dimensions, baptisé “Cardine”, à sa visite des locaux de la NASA dans le but de trouver l’inspiration pour ses costumes, Pierre Cardin n’était pas un homme de la demi-mesure.
Mais s’il a côtoyé les plus grandes stars et bâti un empire commercial grâce à sa marque distribuée à l’international, le couturier français avait aussi à coeur d’habiller le reste des mortels. Il fut le premier créateur à lancer une collection de prêt-à-porter en 1958, ce qui lui valut une exclusion temporaire de la Chambre Syndicale de la Haute Couture.
Les visiteurs peuvent admirer plus de 170 modèles issus du musée Pierre Cardin de Paris et de sa maison de couture. L’exposition est organisée à la fois chronologiquement et thématiquement, suivant les grandes préoccupations du designer et du reste de la société : la mode unisexe, les débuts de la mini-jupe… Toutes les pièces-phares du couturier sont remises dans leur contexte social et artistique grâce à des textes, photos et vidéos intelligemment dispersés tout au long du parcours.
Nos plages préférées à New York et autour
Il est facile de l’oublier dans les “canyons” de Manhattan, mais New York est une ville de bord de mer. Nos meilleures adresses pour une journée -ou un week-end- à la plage.
Les Rockaways
Voir cette publication sur Instagram
Ce n’est pas une plage à proprement parler mais une succession de différentes plages sur la presqu’île Rockaway à Queens, impossible de s’y ennuyer donc puisqu’on peut en changer à tout moment. Jacob Riis Park est l’une des plus connues et appréciées. Elle regorge d’activités : terrains de volley-ball, bars, restaurants, stands de nourriture… La plage est très grande donc chacun pourra y déposer sa serviette. Pour s’y rendre : empruntez la ligne 2 vers Flatbush Avenue, puis prenez le bus Q35 vers Jacob Riis Park. Les week-ends, un moyen plus sympa de s’y rendre est d’emprunter le New York Beach Ferry depuis le sud de Manhattan jusqu’à la plage.
Fire Island
Voir cette publication sur Instagram
La plage de sable blanc attenante au village d’Ocean Beach à Fire Island est parfaite puisqu’elle permet, après sa baignade, d’explorer cette petite ville au réel charme. Beaucoup de visiteurs s’y pressent chaque année pour s’y balader en vélo (les voitures y sont interdites). L’été, vous y trouverez des enfants vendant des coquillages qu’ils ont peints, des concerts gratuits sur les quais et bien-sûr des dizaines de bars et restaurants. Pour visiter Ocean Beach depuis Manhattan, il faudra prendre le Long Island Rail Road (LIRR) pendant une heure environ puis monter à bord du ferry pendant une quarantaine de minutes une fois arrivé à Bay Shore. L’aller-retour en ferry coûte $21 par personne. Attention, le Fire Island Ferry n’accepte que l’argent liquide.
Coney Island
Voir cette publication sur Instagram
C’est de loin le lieu le plus emblématique de New York pour aller se baigner, mais pas que ! Coney Island réserve de nombreuses surprises à ses visiteurs grâce à son parc d’attraction, la musée retraçant son histoire, son musée de street-art en plein air, ses matchs de base-ball avec vue sur l’Océan Atlantique, son aquarium ou encore son quartier russe où il vaut la peine de s’arrêter pour déguster quelques spécialités locales. C’est aussi la plage la plus pratique puisqu’on peut s’y rendre en une heure de métro depuis Manhattan avec les lignes N, F, Q ou D.
Sandy Hook
Voir cette publication sur Instagram
Située dans le New Jersey, Sandy Hook compte plusieurs plages paradisiaques, dont les principales sont : North Beach, South Beach et Gunnison Beach (cette dernière étant naturiste). Sable blanc, eau transparente, difficile de croire qu’on est en face de New York. Et pourtant le côté sauvage de ces plages s’explique sûrement par le fait qu’elles sont situées sur une presqu’île, elle-même accessible en ferry depuis Manhattan en 30 minutes. Il faudra tout de même y mettre le prix puisque l’aller-retour coûte 45 dollars par adulte mais le trajet en lui-même en vaut la peine : vue sur la skyline new-yorkaise, passage sous le pont Verrazano entre Brooklyn et Staten Island. L’embarquement se fait au sud de Manhattan au niveau de la 35ème rue et de l’East River avec la compagnie Seastreak.
Main Beach Hamptons
Voir cette publication sur Instagram
Si vous souhaitez vous offrir une virée aux Hamptons le temps d’un week-end, ne ratez pas Main Beach. La plage est très propre, des sauveteurs surveillent en permanence la baignade et une superbe beach house surplombe la plage. Il est possible d’y déjeuner grâce aux snacks bars situés sur la promenade de bois. Nous vous conseillons de vous y rendre en vélo ou en transports en commun pour éviter les $30 à payer pour le parking à la journée et de prévoir de l’argent en liquide si vous souhaitez y manger. En transports en commun, il est possible de se rendre à Main Beach grâce aux bus Jitney en s’arrêtant à East Hampton Station puis en prenant un taxi jusqu’à Main Beach, ou une des navettes gratuites mises à disposition. La ligne allant jusqu’à Montauk du Long Island Rail Road dessert aussi East Hampton Station.
Un nouveau Decathlon à San Francisco en novembre
Decathlon continue son offensive à San Francisco. Après l’ouverture d’un magasin à Emeryville en avril dernier, la chaîne d’équipements sportifs française s’apprête à ouvrir à Potrero Hill en novembre 2019.
Le magasin de 3.500 mètres carrés ressemblera beaucoup à celui d’Emeryville, avec une sélection de produits couvrant quelque 80 disciplines et les mêmes scanners disposés dans tout le magasin, qui permettent de payer instantanément et d’éliminer l’attente aux caisses. “Mais nous irons encore plus loin dans l’innovation au service de l’expérience clients, assure Bertrand Tison, directeur du développement de Decathlon USA. C’était d’ailleurs une des raisons de s’installer à San Francisco, pour s’inspirer de la culture tech locale et inspirer au sein de Decathlon, et ça marche: de nombreux autres Decathlon à travers le monde nous emboîtent le pas, par exemple avec les robots assurant l’inventaire en magasin”.
En s’installant dans le centre commercial du Potrero Center (à l’angle de 16th Street et Bryant Street), à deux pas du Mission District, l’enseigne choisit un lieu chargé d’histoire sportive. C’est dans le quartier que se dressait originellement le Seals Stadium, qui hébergeait alors les San Francisco Giants. Mais c’est surtout “un quartier très ancré dans l’histoire de la ville, où les gens ont l’habitude de venir faire les courses, et en même temps très bien desservi par deux autoroutes”.
Avec ce troisième magasin dans la baie (le premier, petit et “expérimental” avait ouvert sur Market Street en 2018), Decathlon confirme son ambition californienne. “Notre plan est d’être présents partout dans la baie d’ici à 5 ans explique Bertrand Tison. C’est un marché colossal, équivalent à celui de l’Espagne, et nous voulons aller très vite, dès que ces premiers magasins auront confirmé nos intuitions”.
S’il est encore trop tôt pour livrer un bilan chiffré du magasin d’Emeryville, “les retours qualitatifs des clients sont très positifs” assure Bertrand Tison. L’attachement américain aux grandes marques sportives qu’on ne trouve pas chez Decathlon, qui ne vend que les marques “maison”, ne semble pas être un obstacle. “Une fois la surprise passée, ils reviennent même plus que dans n’importe quel autre pays en phase d’ouverture” dit celui qui avant d’arriver aux Etats-Unis a supervisé le développement de l marque en Chine où elle dispose désormais de plus de 300 magasins. “Le public local est friand de nouveautés, et une fois qu’ils ont compris l’histoire qu’il y a derrière Quechua ou Kalenji (la marque maison de “running”, NDLR), ils adorent”.
Dîner en blanc 2019 à New York : la fête et puis l'orage
La tempête annoncée en milieu de soirée ne les a pas freinés. Mercredi 17 juillet, 5500 personnes toutes vêtues de blanc se sont retrouvées pour la neuvième édition du Dîner en blanc de New York. Cette année, le rendez-vous était donné au Nelson Rockefeller Park, à Battery Park City, un endroit que les organisateurs apprécient particulièrement puisqu’ils y avaient déjà élu domicile en 2015.
Les festivités ont commencé à 7.15pm, lorsque les participants ont agité leurs serviettes en l’air. Un chanteur d’opéra s’est ensuite produit sur la scène, divertissant les convives pendant leur repas. Des sushis, du champagne, du homard, mais aussi des plats moins sophistiqués étaient disposés sur les tables décorées par les invités eux-mêmes.
“L’événement est très simple, il regroupe les gens pour passer un bon moment ensemble”, explique Sandy Safi, co-fondatrice du Dîner en blanc international. “On retrouve ses amis et on rencontre les amis de ses amis qui ont un peu les mêmes plaisirs : le plein air, partager un repas, utiliser l’espace public…”.
La pluie a commencé à tomber à 8.30pm, alors que des artistes de Broadway chantaient des classiques de comédies musicales. Les participants ont déplié leurs parapluies et chanté en chœur « New York, New York » de Frank Sinatra dans un réel moment de communion. Ce fût la dernière chanson de la soirée, le parc a ensuite du être évacué à cause de l’orage et des risques d’inondation. Les milliers de participants en vêtements blancs, trempés de la tête aux pieds, ont rejoint le métro en courant devant les mines ahuries des New-Yorkais.
"En Guerre" avec Vincent Lindon sort à New York
Vincent Lindon crève l’écran dans un de ces rôles de “monsieur tout-le-monde” transcendé par les circonstances qu’il affecte. Dans “En Guerre”, présenté au festival de Cannes 2018 et qui sort cette semaine à New York, Lindon est Laurent Amédéo, le leader d’un mouvement de grève pour sauver son usine, menacée de fermeture malgré ses bons résultats économiques.
Le réalisateur Stéphane Brizé, cinéaste militant, filme intégralement à l’épaule, en style documentaire, et fait jouer de nombreux acteurs non-professionnels, dont les réels employés de l’usine de Fumel où est tourné le film. Un parti pris qui renforce la prestation de Vincent Lindon, tout en vérité.
Le film sort à New York le 19 juillet au Village East Cinema, 181-189 2nd Ave. @ 12th St.
Anthologie Robert Bresson à New York
Réalisateur, artiste, philosophe: Robert Bresson était un cinéaste singulier. Ses oeuvres minimalistes sont oubliées depuis longtemps du grand public, mais il est considéré par les cinéphiles comme l’un des plus grands cinéastes de l’histoire, et fréquemment cité comme modèle par les grands d’aujourd’hui, de Martin Scorcese à Michael Haneke, en passant par les frères Dardenne.
Anthology Film Archives présente une rétrospective de six des ses oeuvres du 19 au 28 juillet.
Séances:
Les Dames du Bois de Boulogne
(1944) 19 juillet, 6:30pm; 27 juillet, 9:00pm; 28 juillet, 7:00pm
Diary of A Country Priest
(1950) 19 juillet, 8:45pm; 21 juillet, 4:00pm; 23 juillet, 6:45pm
A Man Escaped, Or The Wind Blows Where It Listeth
(1956) 20 juillet, 4:30pm; 21 juillet, 8:30pm
Pickpocket
(1959) 20 juillet, 6:45pm
Au hazard Balthazar
(1966) 20 juillet, 8:45pm; 22 juillet, 7:00pm; 23 juillet, 9:15
Mouchette
(1966) 21 juillet, 6:30pm; 22 juillet, 9:15; 27 juillet, 7:00pm
5 visites (vraiment) insolites de San Francisco
Vous saturez des traditionnelles balades dans le quartier hippie de Haight-Ashbury ? Marre des maisons victoriennes d’Alamo Square ou du Cable Car ? Voici des idées originales pour découvrir la ville autrement.
À vélo… sur l’eau !
Découvrir San Francisco depuis la Baie en pédalant sur les flots, entre bateaux, otaries et pélicans, c’est possible. Il suffit d’enfourcher un water bike, mariage surprenant entre un vélo et un paddle, pour une déambulation nautique d’1h30. L’itinéraire, au départ des quais, suit le front de mer, offrant des vues imprenables sur la skyline de la ville. Le point d’orgue : passer sous le pont du Bay Bridge. Plus qu’une visite, c’est une expérience. Sensations, frissons et courbatures garantis. Les curieux peuvent tenter toute l’année à partir de 99$. Infos et réservations ici.
Dans les pas d’Alfred Hitchcock
Le maître du suspense aimait l’ambiance de San Francisco, son mystère et son élégance. Il y a tourné plusieurs films dont Sueurs Froides (1958) et Les Oiseaux (1963). De Nob Hill à Union Square, cette expédition retrace l’histoire d’amour d’Hitchcock pour la ville. Immeubles, monuments, avenues, boutiques… les guides racontent pourquoi le réalisateur a choisi ces lieux, comment il les a filmés, leur histoire et leur architecture. Une immersion dans le San Francisco d’après-guerre. Visite gratuite (donations appréciées), infos et réservations ici.
À dos d’un side-car
Il est Français et vient de lancer un concept unique : des tours dans un side-car authentique. Jérôme Ribeiro s’est inspiré de balades testées en Europe. Son idée ? Faire découvrir sa ville d’adoption depuis 21 ans de manière décalée. Son credo ? Aller où les touristes ne sont pas. Sa monture lui permet de passer dans de petites ruelles et de grimper sur les hauteurs avec des trajets hors des sentiers battus : traversée d’un pont à l’autre avec arrivée sur Treasure Island, île en face de San Francisco, ou circuit des 12 collines. Infos et réservations ici.
Sur des escaliers en mosaïque
Ça monte, ça descend, c’est coloré, voilà une randonnée urbaine à travers les quartiers moins courus de Golden Gate Heights et Forest Hill. On y découvre des maisons charmantes dans un paysage bucolique, des vues à 360 degrés sur la ville et des escaliers en mosaïque typiques. À la fin des trois heures, vous aurez monté quelque 10.000 marches et trouvé un San Francisco ravissant et plus secret. Infos et réservations ici.
Entre les maisons flottantes de Sausalito
On s’arrête souvent aux pieds du pont du Golden Gate pour déguster une glace et repartir en ferry. Si l’on pousse dans Sausalito, on y découvre de nombreuses péniches et maisons flottantes. La visite proposée par Victoria Colella, guide et artiste locale, explore cette enclave singulière : son histoire, ses curieux habitants ou les chantiers navals de la Seconde Guerre mondiale. Elle termine dans des ateliers d’art puis dans la cabane de Victoria, au cœur de cet univers. Notes de flûte, gâteaux et excentricité au programme. Infos et réservations ici.
Magnol Bakery, un rêve franco-salvadorien à Houston
C’est un pari entre trois chefs qui ont décidé d’élever l’art du pain et de la pâtisserie française dans leur ville d’adoption, Houston. C’est chose faite : l’ouverture de leur boutique/atelier, Magnol French Baking, située au 1500 North Post Oak Road, suite #160 représente la réalisation de ce rêve de longue date.
Le magasin de vente en gros et au détail propose une sélection de baguettes classiques, aux céréales, des épis, des bâtards, des pains aux pécans, des boules et des pain de mie, tous préparés avec des farines biologiques soigneusement sélectionnées. Les viennoiseries ne sont proposées pour le moment que le week-end. La boutique propose une livraison en gros disponible deux fois par jour, du lundi au samedi, tandis que la devanture du magasin est ouverte sans rendez-vous du lundi au vendredi de 9am à 4pm, le samedi de 8am à 2pm et le dimanche de 8am à 12pm.
Lancé par Otto Sanchez, chef pâtissier du restaurant 17 de l’hôtel Alden et ses copropriétaires et amis, Matthieu Cabon et Tim Panis, Magnol rassemble leur expérience collective sous un même toit. « Je me considère comme une personne incroyablement chanceuse. J’ai déménagé à Houston, ville qui m’a tout de suite adopté et donné un métier, explique Otto Sanchez. La passion et la profession m’ont permis de voyager partout dans le monde, de travailler avec des personnes talentueuses, de gagner en technique et en inspiration dans les cuisines des plus grands chefs.” Parti de San Salvador, il a tout appris aux côtés des plus grands, notamment en étant le sous-chef pâtissier d’Alain Ducasse au Mix à Las Vegas. Fort de son expérience, il saisit le moment en ouvrant à Yountville, Californie, le désormais légendaire Leed en tant que chef pâtissier exécutif. En 2009, sa détermination à maîtriser son art le ramène à Las Vegas au restaurant The Mansion de Joël Robuchon. Il dirige par la suite l’équipe pâtissière de l’hôtel le plus luxueux du monde, le Burj Al Arab à Dubaï.
“Tout au long de ce parcours d’apprentissage autodirigé, de cet exil auto-imposé, je me suis battu pour obtenir le droit de retourner à Houston. Pour moi, il était clair que je devais revenir seulement en atteignant mon objectif, celui d’être le meilleur chef pâtissier possible”, assure Otto Sanchez.
“Le meilleur équipement, les meilleures techniques et les meilleurs ingrédients – c’est ce que veulent mes collègues chefs et les Houstoniens », souligne cet amoureux de la pâtisserie qui a confié le rôle principale de chef boulanger à Matthieu Cabon, rencontré dans les cuisines de Joël Robuchon. Originaire de Bretagne, ce dernier s’est perfectionné pendant un temps aux côtés de Jérôme Bocuse à Orlando. Tim Panis, qui a également fait ses classes chez Joël Robuchon et Alain Ducasse vient renforcer l’équipe. Ce trio de chefs ajoute ces jours-ci à leur offre les tartes sucrées, des tartes aux fruits et des ganaches au chocolat. Plus que jamais, Houston a un petit goût de France.
Distributeurs automatiques et nourriture fraîche: Chloe Vichot lance ses bocaux dans le métro
Comment proposer de la cuisine fraîche et pratique à un grand nombre de personnes, tout en limitant ses coûts et en utilisant des emballages recyclables ? Chloé Vichot s’est creusée la tête et a trouvé une solution qu’elle a nommée Fresh Bowl. L’idée: vendre de la nourriture dans des bocaux en verre via des distributeurs automatiques situés dans plusieurs endroits de New York. Les premiers viennent d’être installés chez JP Morgan Mid-Town, à la station de métro Fulton Street et dans une entreprise de marketing.
L’idée peut surprendre mais l’entrepreneure ne se lance pas au hasard. En 2016, elle a ouvert son restaurant « Ancolie » dans le West Village, qui servait déjà des plats en bocaux. Les coûts engendrés par le restaurant étant trop importants, Chloé Vichot a décidé de le fermer et de se consacrer à l’installation de ses distributeurs, toujours dans l’esprit de limiter les déchets. Cette ancienne employée dans la finance raconte : « Au bout de 10 ans dans un bureau à manger dans des emballages en plastique et à les jeter tous les jours, j’en ai eu assez. J’ai voyagé en France et découvert ce concept de bocaux, j’ai trouvé que c’était génial et très joli pour les salades. »
Dans ses distributeurs, tout est réutilisable et recyclable. Les bocaux en verre, les bouteilles pour les boissons, les canettes, les couverts et le papier dans lequel sont vendus les sandwichs. Particularité de ces distributeurs automatiques, il est possible et même vivement conseillé de ramener les bocaux une fois utilisés, peu importe l’endroit où il a été acheté. Pour inciter les clients à le faire, $2 sont offerts sur l’achat suivant à chaque bocal rendu.
« Ce que j’ai appris pendant 3 ans [au restaurant Ancolie] c’est à communiquer avec les clients sur le côté durable », admet la restauratrice française, qui s’est associée avec Paul Christophe et Zach Lawless. Ils n’ont pas toujours été réceptifs à ce message-là et Chloé Vichot l’explique par les spécificités de la culture américaine et plus particulièrement new-yorkaise : « Je pense que les Américains ont une culture du pratique qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer en Europe. S’ils ont besoin de se nourrir ou de boire un café, ils vont le faire en marchant pour gagner du temps », ce qui n’est évidemment ni conseillé ni pratique avec des bocaux en verre… La fondatrice de Fresh Bowl a dû réajuster son propos : « J’ai dit que c’était super sain, frais et préparé avec des ingrédients locaux, ils étaient plus réceptifs à ce discours », assure-t-elle.
La Française, qui attend un heureux événement, se sent aujourd’hui portée par les différentes initiatives en faveur de la sauvegarde de l’environnement. « Les gens se rendent comptent que chaque action individuelle à un impact », se réjouit Chloé Vichot, qui est persuadée du potentiel de développement de Fresh Bowl, « notre objectif serait d’avoir une centaine de machines d’ici la fin 2020, dans un premier temps à New York car on estime qu’on peut en mettre jusqu’à 300 dans la ville. »