Vous rêvez de grands espaces et souhaitez passer votre été au cœur d’un paysage de rêve ? Aux Etats-Unis, il est tout à fait possible de combler le désir d’aventures qui sommeille en vous. Chaque année, de nombreux passionnés de nature se rendent dans l’un des 59 parcs nationaux répartis dans les 27 Etats du pays. Mais il existe également les parcs régionaux, parfois plus accessibles. En tout, il existe 408 parcs régionaux et nationaux sur l’ensemble du territoire.
Les parcs nationaux américains sont sous la tutelle du National Park Service. Chaque année, les parcs nationaux embauchent des milliers de saisonniers pour l’été. Pour postuler, il faut être détenteur d’un permis de travail ou d’un visa J-1 Work and Travel (appelé aussi J1 Exchange Visitors). Ce dernier est dédié aux étudiants étrangers qui souhaitent venir sur le sol américain pour occuper un emploi saisonnier.
Cuisinier, serveur, guide touristique… Voici quelques idées pour visiter les parcs nationaux américains avec un petit boulot en poche.
Travailler dans un restaurant
Les parcs nationaux possèdent souvent des restaurants et des lodges. Il est ainsi possible de trouver un job d’été en tant que serveur. Situé dans le Maine, au cœur d’Acadia National Park, le restaurant historique Jordan Bond House recherche des saisonniers au sein de plusieurs restaurants. Il est possible de postuler en ligne. Pour ceux qui ont déjà eu une expérience dans le management, certains restaurants offrent des postes de manager, c’est le cas de Evergreen Lodge, à Yosemite National Park. Enfin, sachez que les parcs nationaux recherchent souvent des cuisiniers pour aider dans les hôtels et les lodges. Les logements et la nourriture sont souvent pris en charge. Plus d’informations ici.
Devenir guide ou accompagnateur
Vous êtes sportif ? Le Grand Canyon embauche chaque année des guides à vélos pour Bright Angel Bicycle and Cafe. Unique expérience demandée : être sociable, savoir faire du vélo et se renseigner sur le Grand Canyon pour présenter plusieurs randonnées aux touristes. Si vous avez de l’expérience dans l’équitation, sachez que de nombreux parcs recherchent des guides équestres. Zion National Park embauche des cavaliers pour aider lors de la saison touristique au sein de Zion Mountain Ranch. Pour les amoureux de la montagne, Snow Mountain Ranch, situé dans les Rocky Mountains dans le Colorado, recherche des instructeurs pour encadrer les groupes de rafting et de canyoning. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de jobs saisonniers des Rocky Mountains. Enfin, pour ceux qui rêvent de visiter l’Alaska, la compagnie Princess Cruises recherche des saisonniers pour travailler sur les nombreux bateaux de croisière qui voguent le Yukon.
Travailler dans un ranch dans le Wyoming ou le Colorado
Vous rêvez de passer un été au milieu d’un ranch ? De nombreux parcs nationaux recherchent des saisonniers intéressés par des travaux de la ferme. Il existe des centaines d’offres d’emploi, sur l’ensemble du pays. Si vous souhaitez vivre la vraie vie de cow-boy, le Wyoming ou encore le Colorado possèdent de nombreux ranchs : au cœur de Yellowstone, dans le Wyoming, Heart Six Ranch propose de nombreux jobs d’été en lien avec le ranching. Il est également possible de passer trois mois au sein de C Lazy U ranch dans le Colorado.
Passer l’été en Alaska
L’Alaska est l’Etat le plus grand et concentre 5 des plus grands parcs nationaux du pays. Pour les aventuriers, les opportunités ne manquent pas. Situé près de Denali National Park The Wolf’s Den Kennel recherche des personnes pour s’occuper des chiens de traîneau pour leurs activités touristiques, toute l’année. Aucune expérience n’est exigée. À proximité de Katmai National Park and Preserve, Red Salmon Cannery embauche toute l’année des volontaires motivés pour travailler dans l’une des nombreuses poissonneries de saumons. L’expérience est unique et permet de découvrir la baie de Bristol, surnommée la capitale mondiale du saumon. De nombreuses compagnies recherchent également des guides touristiques.
Job d'été : comment trouver un travail dans un parc national ?
L'auteur Hervé Tullet transporte son "exposition idéale" à Los Angeles
Les Angelinos frétillent d’impatience à l’idée de découvrir l'”Ideal Exhibition” de Hervé Tullet. L’artiste français présentera cette exposition collaborative, organique, tentaculaire du dimanche 14 juillet au dimanche 8 septembre à l’Institute of Contemporary Art de Los Angeles.
Auteur et illustrateur de livres jeunesse – tels que J’ai une idée et Un livre -, Hervé Tullet invite le public à participer à son exposition colorée. En plus de ses oeuvres, une série de vidéos pédagogiques, dans lesquelles l’artiste partage son processus de création, sera projetée. Il invite les visiteurs à réaliser leurs propres œuvres en utilisant du papier, de la peinture, des marqueurs de couleur, du ruban adhésif notamment. Ils deviennent ainsi des contributeurs de cette “exposition idéale”, qui évoluera au gré des semaines.
Blues on the green, la musique les pieds dans l'herbe à Houston
La saison des concerts gratuits est de retour et Blues on the green d’Austin City Limits Radio aussi. L’emblématique festival texan, qui effectuera sa 29ème saison, revient pour son troisième concert de l’été, mercredi 17 juillet à 8pm. Il accueillera le chanteur de rock indépendant Ben Kweller, un habitué des concerts de l’Austin City Limits Radio. Le groupe originaire d’Austin, Como Las Movies se produira aussi : il jouera des airs de cumbia, un style de musique et une danse originaire de Colombie. Lors des concerts précédents, Blues on the green a notamment accueilli Max Frost, Sun June, Jamestown Revival et Sir Woman.
Les spectateurs sont attendus au Zilker Park. Fumer et boire de l’alcool est bien sûr interdit mais de nombreux stands vendront de quoi se restaurer. Le public est invité à emmener des couvertures, leurs amis et leurs animaux pour apprécier le concert dans une ambiance détendue. La prochaine et dernière représentation de la saison aura lieu le mercredi 7 août.
Où célébrer Bastille Day au Texas
La fête nationale française est l’occasion pour tous les Français de se rassembler pour un moment convivial où petits et grands danseront sous les lampions. Voici tous les bons plans au Texas pour célébrer le 14 Juillet joyeusement.
HOUSTON
Pour cet événement, le Consulat vous invite le samedi 13 juillet au Houston Polo Club de 7pm à 12am (8552 Memorial Drive) dans une ambiance des plus champêtres et festives. Après le traditionnel discours du Consul général, vous pourrez regarder une démonstration de polo et jouer à la pétanque avant le début officiel de la fête qui se déroulera autour de food trucks et d’un bal populaire. La musique offerte par le DJ Julien Nolan vous entraînera sur la piste de danse. N’oubliez pas d’apporter votre vin préféré à partager avec vos amis (BYOB, seuls la bière et le vin sont autorisés sur le site). Le billet d’entrée comprend l’accès à la soirée et un verre de bienvenue. À noter que cette fête est gratuite pour les moins de 15 ans.
Le Museum of Fine Arts (MFA) organise une journée spéciale le dimanche 14 juillet à la villa Rienzi, offrant aux clients une visite du manoir en français. Vous pourrez y admirer les dernières assiettes du service à dîner Arabesque commandé par la famille royale française. Le musée propose également des activités artisanales pour tous les âges comme la construction d’une Tour Eiffel. L’écrivain Susan Jacques donnera une conférence sur Napoléon et ses collections d’art, suivie d’une séance de dédicaces.
Plusieurs restaurants français ont mis les petits plats dans les grands pour célébrer le 14 juillet. L’Etoile (1101-11 Uptown Park Boulevard) vous propose un menu de 4 plats dégustation pour 78$ au son d’un orchestre français. Le chef Bédard du Bistro (7070 Allenby Street) a concocté un menu tout en couleurs pour 39$, réservation à partir de 5:30pm jusqu’a 8pm. La Brasserie du Parc offre un dîner savoureux pour un prix fixe de 45$, accompagnement musical inclus. Le restaurant Artisan (3201 Louisiana Street) affiche également un menu spécial pour 90$ par personne. La Maison Pucha Bistro (1001 Studwood Street) célébrera la fête nationale autour d’un brunch de 10am à 3pm. Chez Brasserie 19 (1962 West Gray Street), le Bastille Day sera « rouge, blanc, brut », de 12pm à 3pm avec orchestre et champagne!
AUSTIN
L’Alliance Française d’Austin vous propose de se retrouver, le samedi 13 juillet au Triangle Park (4660 Triangle Avenue) de 6pm à 10pm pour un pique-nique familial sous les étoiles. L’événement de cette année célèbre la culture française du monde entier, du Vietnam et de la Belgique au Texas et à la Louisiane. Jongleurs, maquillages, ballons et splash pad seront là pour distraire les enfants. Plusieurs groupes de musique française, comme le duo pop Skoll & Hati, et de musique cajun par Cory Mc Cauley & The Evangeline Aces rythmeront votre soirée. Le prix d’entrée est de 10$, les enfants de 12 ans et moins sont gratuits.
Pour le dimanche 14 juillet, l’Alliance Française d’Austin organise un tournoi de pétanque au Mueller Hangar ( 4550 Mueller Boulevard) de 3pm à 5pm. Tous les participants (membres et non membres) sont les bienvenus à ce passe-temps préféré des Français, le matériel est fourni et aucune expérience préalable n’est requise. La participation est gratuite mais vous êtes invités à apporter du pain, du fromage ou une recette préférée à partager. Entrée libre.
Gardez vos couleurs bleu, blanc, rouge du 4 juillet pour venir fêter le Bastille Day au fameux restaurant Le Politique. Le chef vous propose un brunch de 11am à 3:30pm, incluant des activités pour toute la famille. Il y aura aussi un tournoi Champong et une course de serveurs « champagne », de la musique française en direct et des macarons rouges, blancs et bleus à déguster jusqu’à 4pm.
Vive la France ! Comme les Français sont fiers de leurs fromages, l’artisan fromager Antonelli (4220 Duval Street) a sélectionné les meilleurs fromages et vous invite à une dégustation. Un véritable voyage culinaire vous attend à partir de 10:30am: camembert, roquefort, époisses et bien d’autres encore. C’est un véritable voyage à travers les régions de France, le tout accompagné de petits condiments. Réservation obligatoire!
PLANO
Célébration du 14 juillet au Legacy Hall de Plan de 11am à 11pm. Un dimanche en bleu blanc rouge tout en dégustant des crêpes parfumées et en écoutant des mélodies françaises séduisantes. Des danseurs de French can-can vous entraîneront sur la piste et le champagne coulera à flots. Ce voyage parisien incluera tout : démonstration de cuisine française, cocktails au champagne, accordéonistes, mimes errants et bien d’autres surprises! Entrée gratuite.
SAN ANTONIO
L’Alliance Française de San Antonio vous convie le dimanche 14 juillet à célébrer le Bastille Day à The Véranda (1746 Lockhill Selma Road) de 6pm à 9pm. Une soirée pour célébrer la France et la culture française avec des membres de l’Alliance et d’autres amis de la villa d’Alamo. Le chef Mike Bomberg déclinera une cuisine du terroir, des hors-d’oeuvre accompagnés d’une sélection de vins français. La chanteuse et compositrice Christine Robert accompagnera cette soirée avec ses musiciens. Inscription : 50$ pour les membres, 65$ pour les non-membres.
DALLAS
Cette année la Chambre de commerce franco-américaine de Dallas/Fort Worth en association avec l’Alliance Française de Dallas vous invite à célébrer le Bastille Day le jeudi 11 juillet au Lavendou Bistro de 6:30pm à 10pm. Un menu tricolore agrémenté de grands vins du terroir. Inscription obligatoire : 95$ pour les non-membres et 85$ pour les membres.
Le dimanche 14 juillet, Haute Sweet et Whisk & Eggs, ainsi que l’Alliance française de Dallas et Moët & Chandon, vous invitent à une expérience lounge française exclusive au Blush Wine Bar organisé par Legacy Hall. Cet événement payant vous donnera accès à des démonstrations de crêpes uniques de la part du propriétaire, Julien Eelsen, de Whisk & Eggs, et à des desserts français classiques triés sur le volet de Haute Sweet. Tous ces mets seront assortis de vins et de champagne choisis pour chaque délice. Inscription: 40$.
C’est un festival annuel au cœur du quartier des arts Bishop, qui célébrera pour la 10e année consécutive les racines françaises d’Oak Cliff. Le 14 juillet est l’occasion unique pour vous de revêtir votre béret et de rejoindre votre amis pour une coupe de champagne et de danser dans les rues! Ce festival qui aura lieu à 5pm est gratuit pour tous. En revanche, il vous faudra acheter des billets pour consommer des boissons alcoolisées, des cocktails, de la bière, du vin ou de la nourriture. Admission : jetons et verre à vin entre 18$ et 40$.
L'art électronique en fête sur Governors Island
Le New York Electronic Art Festival, dont c’est la 7e édition cette année, s’installe à Governors Island jusqu’au 11 août. L’événement est un mélange d’expositions, de concerts, de conférences et d’ateliers, avec un thème commun: les questionnements autour de la technologie. Parmi les temps forts, le Building 10a à Nolan Park accueillera l’exposition “Physical and Digital: multifaceted visions in electronic art”, qui comprend notamment les artistes Julia Sinelnikova, Amy Youngs, Amanda Gutiérrez et Zahra Poonawala.
Cette dernière présente une oeuvre intitulée “Manifesto from Lorraine”, une “sculpture sonore” dont le nom est un hommage à la région de France ayant le plus souffert de la sortie de l’ère industrielle. L’oeuvre consiste en une enceinte de verre motorisée qui diffuse des extraits d’oeuvres et manifestes de différents auteurs ayant vécu à différentes époques en réalisant des mouvements de balanciers synchronisés avec les textes. Zahra Poonawala est une musicienne et artiste franco-suisse installée à New York, diplômée de la Haute Ecole des Arts du Rhin et du Studio National des Arts Contemporains.
Le festival est gratuit et ouvert à tous.
Deux chorales françaises et américaines réunies pour "Together en chansons"
La France et les États-Unis réunis pour un après-midi musical. C’est le programme de Together en chansons prévu à la Valley Presbyterian Church le dimanche 21 juillet de 4 à 6pm, dans le sud de San Francisco. La chorale française Assou Lezert, originaire d’Albi dans le Tarn, fera le voyage jusqu’en Californie pour rencontrer The Aurora Singers, une chorale venue de Palo Alto. Ensemble ils interpréteront notamment l’aigle noir de Barbara, L’hymne à l’amour d’Édith Piaf et des chansons basques.
Les chanteurs d’Assou Lezert se sont déjà produits en dehors de la France, comme au Gabon par exemple. Leurs homologues américains sont une soixantaine de chanteurs. La chorale donne régulièrement des concerts pour des gens n’ayant pas l’occasion d’y assister (personnes âgées en maison de retraite, personnes hospitalisées…). Le concert Together en Chansons est gratuit.
Business Etiquette: la pause-déj aux US, comment ça marche ?
Arriver aux États-Unis et devoir s’habituer aux coutumes locales est une chose. Réussir à s’intégrer dans une entreprise américaine en est une autre. Dans ce premier “Business Etiquette”, notre rubrique consacrée aux codes du monde professionnel aux Etats-Unis, on s’intéresse au sujet épineux de la pause-déjeuner.
En France, la plupart des travailleurs prennent entre 30 minutes et une heure de pause pour se restaurer. Ils mangent à la cafétéria de leur entreprise, emmènent leur tupperware ou sortent manger à l’extérieur. Ce n’est pas forcément le cas aux États-Unis comme le relate cette étude de 2018 de l’agence de recrutement Robert Half, plus de la moitié des Américains (56%) prennent une pause de 30 minutes ou moins pour déjeuner et 29% travaillent en même temps. La durée moyenne du repas serait de 39 minutes (contre 43 en 2014).
Mathieu Bigand est consultant chez Goldman Sachs à New York et travaillait auparavant pour la même banque dans l’Hexagone. « Il n’y a pas de pause déjeuner aux États-Unis alors qu’on en prenait en France. Les gens descendent entre collègues s’acheter une salade à la cafétéria et ils la mangent à leur bureau pour la grande majorité ». Les seuls moments pendant lesquels le jeune homme sort de son bureau pour manger sont à l’occasion de repas d’affaire.
Le Français regrette l’époque pendant laquelle il s’asseyait autour d’une table avec ses collègues : « Je trouvais que c’était le bon moment pour créer un lien social. On se nourrit aussi mieux en prenant le temps de manger un plat avec une entrée ou un dessert », explique-t-il. Le consultant a aussi remarqué que, contrairement à la France, les employés n’hésitent pas à programmer des rendez-vous ou des réunions entre 12:30pm et 1:30pm.
« En France, quand c’est l’heure de manger, la boutique ferme et tout le monde prend son temps », ironise Florian Marciniak, stagiaire en analyse financière chez OTCFin. Le Niçois s’est complètement habitué aux habitudes de travail américaines. Il s’autorise comme ses collègues une pause d’une trentaine de minutes, ou mange à son bureau. « Si une fois dans la semaine, on prend une heure de pause pour aller manger ailleurs, personne ne dira rien. Si on le fait tous les jours, ce sera un peu mal vu. Ils ne vont pas forcément faire une remarque, mais ils vont le faire comprendre de manière insidieuse », affirme-t-il.
Même s’il a moins le temps de discuter avec ses collègues lors des pauses repas, le stagiaire apprécie la relation, plus détendue, qu’il entretient avec ses managers. « On va boire des bières ensemble, on va au restaurant, on parle de sport. Il y a une ambiance d’équipe amicale, c’est beaucoup plus horizontal et flexible qu’en France et je préfère ça », conclut le jeune homme, qui espère faire carrière aux États-Unis.
Même si la plupart des Américains prennent des pauses très courtes ou mangent à leur bureau, Mathieu Xuereb, en VIE à Lisi Aerospace près de Los Angeles, n’a pas vu de changement. « Au niveau des repas, je ne remarque pas de différences concrètes entre la France et les États-Unis, la pause dure entre 30 minutes et une heure. Par contre, les Américains emmènent énormément de nourriture sur le lieu de travail : des donuts, des cookies à faire partager… », rigole le Français. Une étude en 2018 a établi une corrélation entre le fait de prendre régulièrement des pauses pour manger et une meilleure productivité. Peut-être de quoi faire évoluer les mentalités dans un pays où le dur labeur est valorisé.
Véronique Dupont: "Élever nos enfants un peu plus à l'américaine"
On se souvient des livres américains faisant, il y a quelques années, l’apologie de l’éducation et du “parenting” à la française. Aujourd’hui, Véronique Dupont leur rend la pareille.
Dans son nouveau livre, Super Kids ! (Ed. Les Arènes), cette journaliste à l’AFP (Agence France-Presse), qui a scolarisé ses deux filles dans une maternelle américaine à New York puis au Lycée international de Los Angeles (LILA), met en avant les bienfaits de l’éducation à l’américaine, souvent caricaturée et mal-comprise en France. Son espoir: que cette dernière s’inspire des nombreuses bonnes pratiques développées au pays de l’Oncle Sam en la matière. “Aux Etats-Unis, on célèbre l’enfant. L’accueil est plus bienveillant. Le rapport avec les enseignants est beaucoup plus égalitaire et la discipline, douce”, énumère-t-elle.
Pour nourrir son livre, la journaliste, quinze ans d’Etats-Unis au compteur, s’est appuyée sur son expérience de parent et sur des entretiens avec des experts en éducation, des enseignants et des enfants notamment. Il en ressort un ouvrage de plus de 200 pages, où l’auteure aborde des sujets comme la construction de la confiance en soi chez l’enfant, les rapports entre les élèves et les enseignants, les innovations pédagogiques dans le système américain décentralisé et l’exercice de la discipline dans les salles de classe et en dehors. Elle s’attaque également à plusieurs clichés, comme celui de l’enfant-roi capricieux auxquels les parents ne diraient jamais non. “Toute crise de larmes, toute colère, tout refus obstiné de dire bonjour n’est pas automatiquement catalogué comme caprice. Les Américains considèrent que le cerveau de leurs petits anges est, après tout, ce qu’il est: immature“, écrit-elle notamment.
Le livre est parsemé de recommandations à destination des parents et enseignants français, de “les faire rire aussi souvent que possible, pour mieux les garder concentrés” à l’adoption d’un ton plus positif au sein de la salle de classe – “tutoiement“, “utiliser l’erreur comme un outil d’apprentissage“…
Retournée en France avec ses filles aujourd’hui âgées de 8 et 10 ans, Véronique Dupont reconnait que l’adaptation n’a pas été facile. “Elles ont trouvé l’environnement très strict. Il y a beaucoup plus de règles, de réprimandes, moins de participation… Elles s’y sont faites“, dit-elle. Elle aussi a subi un contre-choc culturel. “Entre parents, il n’y avait pas de communication. C’était la croix et la bannière pour avoir l’e-mail des autres parents d’élèves. J’ai voulu faire une liste de classe et je n’ai eu aucune réponse. Les enseignants n’ont pas aidé. Personne ne voulait avoir de rapport avec les autres gens de la classe, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis“.
Pour autant, hors de question de “tout jeter” en France. “Je ne veux pas convertir les enfants français en petits américains“, glisse-t-elle, égrainant ce qui fait selon elle la force de l’éducation à la française – “l’initiation des enfants à la culture, ne pas être toujours dans le divertissement, leur apprendre à goûter à des choses différentes…“. “Il ne faut pas élever les enfants à l’américaine, conclut-elle. Il faut les élever un peu plus à l’américaine“.
Sew Francisco, l'American dream d'une passionnée de créations pour enfants
Bavoirs, tapis à langer, bandanas, coussins nuages, barboteuses, … La collection Sew Francisco est entièrement consacrée à l’univers de bébé. Sa créatrice, Emeline Moutarde, a lancé sa marque en avril dernier, pour répondre à un manque: “En arrivant aux Etats-Unis, je me suis mise à la couture pour faire la décoration de la chambre de ma fille: je ne trouvais pas grand-chose à mon goût ici, en particulier les motifs des tissus ne me paraissaient pas très enfantins.”
Entièrement autodidacte, Emeline Moutarde a appris à coudre en prenant quelques cours et grâce à des tutoriels en ligne. “J’ai commencé il y a environ cinq ans. En 2017, j’ai déménagé de Paris à Sunnyvale pour suivre mon mari. J’étais enseignante en maternelle en France, et avec le déménagement et la naissance de ma fille, j’ai saisi l’opportunité de vivre mon American dream et de créer ma marque.”
Chaque fois qu’elle retourne en France, la créatrice de Sew Francisco revient avec une valise pleine de tissus pour ses nouvelles confections: “Je fais du repérage sur Internet à l’avance, puis je me rends dans trois-quatre enseignes pour acheter des tissus dont les motifs me plaisent, comme des tipis et des plumes par example, ou des couleurs qui se marient bien. Je choisis en priorité du coton Oeko-Tex, un label qui garantit des tissus sans produits toxiques pour l’homme et pour l’environnement.”
Les collections de Sew Francisco se déclinent en exemplaires limités, que l’on peut personnaliser avec une broderie: “Chaque modèle est disponible en deux ou trois exemplaires, et quand je n’ai plus de tissu, je ne fais pas de réassort“, explique Emeline Moutarde. “Je fais aussi des commandes spéciales: on m’a récemment demandé des écureuils par exemple, ou des t-shirts dans un coloris et une taille précise.”
Grâce à sa participation à deux “French fairs” depuis son lancement, la marque commence à se faire connaître, et Sew Francisco devrait voir son activité s’élargir prochainement, avec une collection spéciale en partenariat avec la boutique pour enfants Mini-Chic. Emeline Moutarde garde cependant la tête froide: “Je n’ai pas des envies de grandeur, ni de fortune. On me dit qu’en étant dans la région de San Francisco, je pourrais vendre mes créations beaucoup plus cher, mais cette mentalité me dérange: je sais ce que mon travail coûte, et je n’ai pas envie de le réserver à une élite. La création reste mon unique motivation.“
Vino, Vidi, Vici, ép.4: Bertrand Cristau, un vigneron français en Chine
Dans l’épisode 4 de Vino Vidi Vici, on grimpe au-dessus des nuages sur le toit du monde. Décollage pour la Chine et ses contreforts himalayens pas très loin du Tibet. Au micro de Stéphanie Cabre, Bertrand Cristau propriétaire du domaine Xiaoling dans les hautes vallées de la province du Yunnan.
Le Français et son équipe y produisent un grand vin rouge de l’Himalaya. Bertrand nous parle de ce vignoble de l’extrême au bout du monde, de son parcours, de l’essor de la viticulture et de la place du vin en Chine et de son nectar si particulier fait avec des cépages bordelais.
La Chine (6ème producteur mondial de vin ) nouvel eldorado du vin ?
http://xiaoling-estate.com
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