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6 idées d'activités pour la fête des mères à Washington

Cette année, “Mothers day” a lieu le dimanche 12 mai aux Etats-Unis. French Morning a sélectionné plusieurs idées pour que les mamans puissent profiter de leur journée.
Faire une croisière sur la rivière Potomac
Comme le mois de mai est souvent propice aux journées ensoleillées, pourquoi ne pas réserver une croisière à la journée sur la rivière Potomac ? De nombreuses compagnies proposent des formules brunch ou dîner pour la fête des mères. La compagnie Odyssey Cruises propose une croisière de deux heures autour de Washington, avec une formule brunch et un concert de musique. Il est également possible de réserver pour le dîner. Compter environ 85 dollars pour le brunch et 115 dollars pour le dîner/personne. Dimanche 12 mai à 9.15 am, 2.15pm ou 7pm. Rendez-vous pour l’embarquement au 580 Water Street SW. 
Célébrer au Mount Vernon avec la “mère de la patrie”

Chaque année, le Mount Vernon organise “Mother’s day weekend” pour rendre hommage à  la femme qui est considérée comme la mère des Etats-Unis : Martha Washington. L’épouse du premier président Américain ressuscite le temps de la fête des mères et sera présente toute la journée dans la plantation familiale. L’occasion de (re)découvrir l’un des lieux les plus visités des Etats-Unis. Pour les amoureux des plantes, le Mount Vernon organise sa vente historique de plantes et de fleurs jusqu’au 27 mai. Mother’s day weekend at Mount Vernon, samedi 11 et dimanche 12 mai entre 9am et 5pm. Compter 20 dollars par adulte, 11 dollars par enfant. Gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. 3200 Mount Vernon Memorial Highway, Virginie.

Siroter du rosé en créant son propre bouquet de fleurs
La fête des mères est avant tout synonyme de fleurs. Au lieu d’offrir le traditionnel bouquet de roses, pourquoi ne pas emmener sa mère à l’atelier “Bouquets and Rosé for Mother’s day”? Situé sur plusieurs rooftop au cœur de Washington DC, Up top Acres est composé de plusieurs membres qui ont mis en place plusieurs jardins sur les toits de la capitale. Les légumes et fruits qui y sont cultivés sont ensuite vendus ou utilisés au sein du quartier. Pour la fête des mères, Up to Acres organise une journée dans l’une des fermes rooftop, essentiellement composée de fleurs. L’idée est de composer son propre bouquet floral avec un verre de rosé offert par la maison. Compter 60 dollars par personne (100 pour deux). Pour ce prix, vous repartirez avec deux bouquets par personne et rosé et nourriture en illimité. Dimanche 12 mai entre 1pm et 3pm. The Farm at 55 M Street Southeast.
Faire un brunch au Hamilton 
Brasserie emblématique de Washington et située à deux pas de la Maison Blanche, The Hamilton propose un Gospel Brunch en l’honneur de la fête des mères. The Howard Gospel Choir se produit à trois reprises au sein du restaurant, qui organise par ailleurs un buffet avec nourriture et boisson à volonté. Compter 45 dollars par personne, réservations ici pour le dimanche 12 mai à 10am, 12.30pm ou 3pm. 600 14th St NW. 
Offrir une séance de spa à The Red Door 
Offrir une séance de spa est un cadeau qui plaît à chaque fois. The Red Door Spa propose plusieurs offres pour la fête des mères pour une séance de spa facial, un soin du corps ou encore un massage. Compter entre 75 et 240 dollars en fonction de la longueur du soin. 5225 Wisconsin Ave NW et 1401 Pennsylvania Avenue NW. 
Acheter un bouquet de fleurs au restaurant Le Diplomate 
Le magasin de fleurs She Loves Me organise un marché extérieur dans le patio du célèbre restaurant français Le Diplomate. Inspirée de la mode parisienne, le “Mother’s Day Flower Market” propose des bouquets de fleurs déjà confectionnés. Un atelier sera également organisé pour réaliser son propre bouquet. Des fleuristes seront présents pour assister les invités, qui pourront également en profiter pour boire un verre de champagne ou prendre un brunch. “Mother’s Day Flower Market”, au Diplomate. Dimanche 12 mai, entre 10am et 4pm. Gratuit. 

Vino, Vidi, Vici, 2ème épisode: Pascaline Lepeltier, meilleure sommelière de France… à New York

Dans l’épisode 2 de Vino Vidi Vici, direction New York à la rencontre de Pascaline Lepeltier, 38 ans sacrée meilleure sommelière de France en 2018 (enfin une femme!). Originaire de la Loire, Pascaline est New-Yorkaise depuis une dizaine d’années.
Elle règne brillamment sur la carte des vins du restaurant Racines à Tribeca. Au programme de cette conversation, son amour fou pour le vin, pour les jus nature, son engagement de sommelière, les secrets de son palais, son parcours atypique (elle a troqué la philo pour le vin), la place de femmes dans un univers encore trop masculin, et bien sûr New York… Cheers !
“Quand je savoure un vin c’est la même expérience que lorsque quelqu’un va écouter un opéra, un concert, admirer une peinture… pour moi ça transcende l’analyse conceptuelle.”
Listen to “Vino Vidi Vici épisode 2: Pascaline Lepeltier” on Spreaker.

Européennes 2019: où voter dans la circonscription de Washington

Les élections européennes auront lieu le 25 mai en Amérique du Nord (et non le 26 comme en métropole). Pour les électeurs de la circonscription consulaire de Washington (District de Columbia, Maryland, Virginie, Virginie Occidentale, Delaware, Pennsylvanie), il n’y a pas 10.000 choix possibles pour voter à l’urne.
En fonction de votre lieu de résidence, rendez-vous soit à l’Ambassade de France (4101 Reservoir Road NW, Washington) ou à l’Ecole Française Internationale de Philadelphie (23W City Avenue, Bala Cynwyd). En cas de doute, le consulat a mis en ligne un document complet avec chaque code postal et le bureau d’attribution.
Pour voter, il faudra se munir d’un document d’identité (passeport français ou européen ou tout autre document délivré par l’administration). Les bureaux de vote seront ouverts de 8am à 6pm. Si vous ne pouvez pas voter à l’urne, il est possible d’établir une procuration, à condition de ne pas attendre la dernière minute.

Miami fête l’Europe en musique

Entre la montée de l’eurosceptisime et les échecs consécutifs des accords sur le Brexit, l’Europe n’a pas la vie facile. À l’occasion de sa journée internationale le 9 mai, elle sera mise à l’honneur aux quatre coins du monde.
A Miami, les Services culturels de l’Ambassade de France, le Centre Culturel Espagnol, la Societá Danthe Alighieri et le Consulat Général d’Allemagne s’unissent le temps d’un évènement. Au programme, une soirée de concerts animée par quatre artistes européens : le guitariste et trompettiste français Vincent Raffard de The French Horn Collective, la chanteuse italienne María del Carmen Siciliano, le guitariste de flamenco espagnol Jose Luis de la Paz, ainsi que les chanteurs de jazz allemands Vindhya Khare et Russ Spiegel.
L’évènement qui aura lieu au Centre Culturel Espagnol, est gratuit est ouvert à tous. Un bon verre de vin et de quelques amuses-bouches seront servis.

Gagnez des places pour "Nabucco" à New York

French Morning offre dix paires de tickets pour trois représentations de “Nabucco” au Center for Jewish History à New York, les 17, 22 et 29 mai. Dans le rôle titre: le baryton français David Serero. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
L’opéra de Verdi, qui raconte l’exil des juifs de Babylone sous le joug du roi Nabucco, a permis au compositeur italien de se faire connaitre. Les amateurs reconnaitront notamment le fameux “Va, pensiero” du choeur des esclaves hébreux. Artiste touche-à-tout qui chante, fait rire, joue au théâtre ou à la télévision, David Serero a campé plusieurs rôles sur les planches, de Cyrano de Bergerac à Romeo en passant par Napoléon. Il a également enregistré un duo avec Jermaine Jackson, membre des Jackson Five composé de Michael Jackson et ses frères.
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Tenorrrissimo: les cinq ténors débarquent à New York

On connaissait les trois ténors, mais que dire des cinq ? New York s’apprête à les découvrir sur la scène de l’Actor’s Temple, où ils se produiront dans la comédie-musicale-opératique “Tenorrrissimo” le mercredi 8 mai.
L’histoire: la soprano assoluta Griselda Carrara de la Mancha-Tequilla, en quête d’idées pour relancer sa compagnie d’opéra, tombe sur un article du New York Times sur les trois ténors (Luciano Pavarotti, Plácido Domingo et José Carreras). Reniflant le bon filon, elle décide d’organiser un casting dans sa petite commune de Southold (Long Island) pour recruter non pas trois, mais cinq ténors. Le show, imaginé par la cantatrice française et fondatrice de la Southold Opera House Anne-Julia Audray, fera plaisir aux amateurs d’opéra. Au programme: des airs de Puccini, Verdi, Bizet, Offenbach, Saint-Saëns et Gounod notamment.
La French American Choir of New York, ensemble de choristes amateurs auquel appartient l’auteur de ces lignes, participera au spectacle mis en scène par Stéphane Senechal.

Loterie de la carte verte : les arnaqueurs sont de sortie

Ceci est une notification officielle pour vous informer que vous avez été sélectionné pour recevoir la carte verte”, explique l’e-mail que Jean-Luc Didier lit attentivement. Comme lui, plusieurs candidats à la loterie à la carte verte ont reçu ce message en anglais mercredi. Seul bémol : c’est une arnaque. 
Votre processus de candidature n’est pas terminé”, annonce-t-on. Evidemment, l’e-mail explique que sans paiement, l’obtention du fameux document vert est impossible. “Pour obtenir votre carte verte, vous devez d’abord payer 330 $ US de frais d’immigration avant le 7 mai 2019, heure de la côte Est”, explique l’e-mail signé un certain Steve Miller, des affaires consulaires. Les connaisseurs auront noté la similarité du nom à celui de Stephen Miller, conseiller du président Donald Trump, notamment en politique d’immigration.
Quand Jean-Luc Didier commence à analyser son e-mail, il suspecte une arnaque. “Celle-ci est définitivement plus aboutie que les précédentes”, confie le sexagénaire parisien, habitué à recevoir des e-mails qui lui promettent monts et merveilles pour réaliser son rêve américain. Par exemple, l’adresse en bas de l’e-mail correspond bien aux bureaux du Département d’Etat, mais “quand j’ai vu que le virement devait être fait à Wells Fargo à San Francisco, ça m’a arrêté de suite : je sais que la plupart des administrations sont sur la côte Est”.
Comme French Morning l’a signalé, il est commun de tomber sur un site demandant de payer pour s’inscrire à la loterie alors que l’inscription est gratuite. L’accès aux résultats est parfaitement gratuit aussi. Ces derniers ne seront pas donnés avant le mardi 7 mai à midi heure de la côte Est/ 9am heure de la côte Ouest. “Ce qu’il faut rappeler”, conclut Jean-Luc Didier, candidat à la loterie chaque année depuis 2013, “c’est que personne n’est contacté par e-mail : il faut aller voir les résultats de la carte verte sur son espace créé lors de l’inscription”. 
Contacté par French Morning, le Département de Homeland Security (DHS) s’est contenté de d’affirmer que “l’USCIS a pour mission de préserver l’intégrité du système d’immigration légale”. L’agence de l’immigration rappelle qu’elle a une politique en place “pour lutter contre la fraude, détecter les menaces à la sécurité nationale et à la sécurité publique et optimiser les partenariats en matière de détection et de répression”.
Le Département d’Etat, en charge du programme de la loterie, avertit sur sa page internet des différentes arnaques et comment les signaler aux agences publiques, dont le FBI et le Département américain de la Justice. Il indique aussi comment identifier les messages ou sites frauduleux. Malgré la présence d’éléments officiels (drapeau américain, Maison-Blanche…), il manque aux adresses de ces sites le suffixe “.gov”. “Souvenez-vous que toute chose ne se terminant pas par .gov doit être considéré comme suspect“, écrit le ministère.
Exemple de message frauduleux:

Philippe Treuille présente deux nouvelles compositions à New York

En mai, on fait le plein de musique classique. Le compositeur français Philippe Treuille présentera ses nouvelles oeuvres le samedi 18 mai à la Church of the Incarnation.
Au programme: deux nouvelles messes pour chœur et orchestre (“Nuptialis” et “Baptismus”). La première est une messe de mariage, la seconde est une messe de baptême. Elles durent 30 minutes chacune.
Compositeur depuis son plus jeune âge (et grand amateur de natation), Philippe Treuille a présenté son travail dans le monde entier (consulat de France à New York, le Birmingham Museum of Art, le Plaza at Lincoln Center, le  Chateau de Fontainebleau, l’American Institute of Architects).

Après 15 ans en Amérique du Nord, l'ambassadeur François Delattre rentre à Paris

C’est une longévité des plus inhabituelles parmi les diplomates français. L’ambassadeur François Delattre, actuellement représentant permanent de la France auprès des Nations Unies à New York, sera resté en poste en Amérique du Nord pendant 15 ans.
D’abord Consul Général de France (2004-2008) à New York puis ambassadeur au Canada (2008-2011), il était devenu ambassadeur à Washington avant d’être transféré à New York auprès de l’ONU en 2014. Après ce très long passage américain, il vient d’être nommé au plus haut poste de fonctionnaire du ministère des affaires étrangères à Paris, celui de secrétaire général, qu’il occupera à partir du 1er juillet.
Il sera remplacé à son siège auprès de l’ONU par Nicolas de Rivière. Actuellement Directeur général des affaire politiques et de sécurité au Quai d’Orsay, celui-ci est également un habitué de New York où il a notamment été numéro deux de la mission française. Il est par ailleurs le mari de l’actuelle ambassadrice de France au Canada, Kareen Rispal, qui est en poste à Ottawa depuis deux ans.

Dorothée Pierrard, une Française dans le zéro déchet à New York

Dorothée Pierrard brandit un petit récipient de verre rempli de détritus. C’est l’ensemble des déchets qu’elle a produits en “trois semaines-un mois“. “Sur un an, ça nous fait un gros sachet noir“, indique cette Versaillaise qui habite à Harlem avec son mari et son chat (qui n’a pas de nom).
Cette adepte du zéro déchet participera, jeudi 9 mai, à une discussion à Harlem sur comment agir au niveau local contre le changement climatique. Elle sera accompagnée du sénateur d’Etat Robert Jackson, d’un responsable de l’association de justice environnementale WE ACT et d’un chercheur de l’université Columbia. La conversation suivra la projection du documentaire à succès “Demain”, qui met en avant des initiatives dans le monde pour limiter le bouleversement climatique. L’événement est organisé par Uptown Flicks en partenariat avec French Morning.
En France, Dorothée Pierrard l’admet: “je n’étais pas écologiste”. Elle l’est devenue en s’installant à New York en 2006. “L’utilisation des doubles sacs plastiques au supermarché m’a choquée. Je me battais avec les baggers aux caisses. Je venais avec mon sac à dos en essayant d’aller plus vite qu’eux“.
Elle profite d’une période sans visa de travail pour voir comment elle peut réaliser des économies. Elle découvre le zéro déchet à travers la Française Béa Johnson, apôtre de ce mouvement et auteure du livre à succès Zero Waste Home. En 2015, elle s’investit dans la coalition Bag it NYC, qui milite pour l’interdiction de sacs plastiques à usage unique (finalement ratifiée par le gouverneur démocrate de New York Andrew Cuomo fin avril). Son arme: son compte instagram, I spy a bag, où elle poste des photos de sacs plastiques prises dans toute la ville. Ce n’est pas la matière qui manque. “J’en ai fait 1.500 en quatre-cinq mois, dit-elle. Instagram me bloquait car j’en mettais trop“.
Chez elle aussi, elle se convertit. Exit le gel douche et son emballage plastique au profit du savon. Adieu les serviettes en papier et bonjour le tissu. Côté nourriture, elle se rend au marché ou à Whole Foods, où elle peut remplir ses bocaux en verre d’aliments en vrac. Aujourd’hui, dans son appartement de Harlem, il n’y a guère que les conserves pour son chat qui sont sources de déchets. Les seuls sacs plastique qu’on y trouve ont été réutilisés pour faire une lampe de chevet. “On dit que le zéro déchet est plus cher, mais au final ce n’est pas le cas“, souligne la Française, qui égrène volontiers les avantages de la pratique – “moins de tensions dans le couple liées au rangement, moins de temps à faire du ménage… Et il y a beaucoup de choses jetables que l’on achète sans réfléchir: le liquide vaisselle, les rouleaux d’essuie-tout, les produits hygiéniques pour les femmes. Ça coûte des sous“.
Dorothée Pierrard a une autre motivation: aider les habitants des quartiers pauvres de Queens et du Bronx où elle se rend pour son travail d’instructrice de locomotion pour non-voyants. Les populations les plus défavorisées sont celles qui paient le plus lourd tribut sanitaire à la pollution, que ce soit parce qu’elle se trouvent à proximité de centres de traitement de déchets ou le long d’axes empruntés par les camions qui transportent les ordures. “On peut penser que je suis une écologiste radicale. Je le suis pour le social. Ça me tue de me dire que les déchets que je produis vont dans les quartiers défavorisés où je travaille“.
Dans sa quête du zéro déchet, la Française a fait des convertis. Mais elle ne veut pas s’arrêter là. Son objectif: faire de l’activisme à travers l’art (photographie, dessin, sculpture…) pour “faire de ce qui m’attriste, comme les déchets, des choses positives“. Elle a notamment réalisé l’an dernier un arbre à base de sacs plastiques à Washington Square Park. “Par rapport à la réalité du changement climatique aujourd’hui, je ne considère pas avoir fait un changement de vie radical. Ce n’est pas qu’en utilisant des bocaux qu’on va y arriver. Il faut changer notre conception de vouloir toujours plus”.

Notre-Dame de Paris: "L'enjeu est de faire durer la passion pour la cathédrale"

C’était bien avant le 15 avril 2019; bien avant l’émotion planétaire et Notre-Dame de Paris qui brûle en streaming… Depuis plus de trois ans, Michel Picaud, président de la fondation Friends of Notre-Dame de Paris, consacrait l’essentiel de son temps à tenter de lever de l’argent pour restaurer la cathédrale “qui était très dégradée par endroit”.
“J’ai entendu toutes sortes d’excuses, notamment de la part de grandes entreprises et fondations françaises qui me disaient “on ne peut pas donner pour une église; la France est un pays laïque, ça nous sera reproché”. Aujourd’hui, les mêmes annoncent qu’ils vont donner des dizaines de millions de dollars!”. Mais Michel Picaud n’est pourtant pas amer: “même s’il a fallu l’incendie, c’est formidable de voir cette passion des gens pour la cathédrale. On aura besoin de toutes ces nouvelles bonnes volontés pour reconstruire et notamment de ce côté-ci de l’Atlantique, où les Américains comprennent sans doute mieux que les Français qu’il faudra durer au-delà de cette flambée d’emotion”.
C’est avec les donateurs américains en tête que la fondation Friends of Notre Dame a été créée, il y a deux ans. L’idée est venue d’un professeur d’histoire de l’art américain, Andrew Talon, qui a suggéré au Cardinal Vingt-Trois, alors archevêque de Paris, de faire appel aux dons pour restaurer la cathédrale alors que la participation de l’Etat, propriétaire de la cathédrale, était largement insuffisante. Michel Picaud devient alors président bénévole de la nouvelle fondation et, fort de son expérience d’ex-dirigeant d’entreprises internationales, part à la conquête des philanthropes américains. “Dès la première année pleine, en 2018, nous avons collecté 3,2 millions d’euros en tout, dont la moitié aux Etats-Unis, auprès de 700 donateurs”. 
Cette somme avait permis de lancer le plan de rénovation, qui devait s’étaler sur dix ans et, en cumulant dons privés et dotation de l’Etat, permettre d’investir 150 millions de dollars. “Depuis le 15 avril, l’ordre de grandeur a totalement changé”, note Michel Picaud. Rien qu’aux Etats-Unis, les 700 donateurs sont devenus 10.000 en deux semaines. Avec les méga-dons annoncés en France, le presque milliard de dollars déjà promis devrait permettre de reconstruire la cathédrale sans difficulté, “mais l’enjeu, maintenant, c’est de faire durer cette passion retrouvée pour l’édifice, car au-delà de la reconstruction il faudra ensuite assurer l’entretien et les rénovations qui doivent être faites en permanence. Idéalement, c’est un milliard de dollars supplémentaire qu’il faudrait lever pour créer un capital (“endowment”)”.
C’est la raison pour laquelle Michel Picaud est venu début mai aux Etats-Unis, et qu’il rencontre tous les potentiels donateurs. Certains, impressionnés par l’ampleur des dons des milliardaires et grandes entreprises françaises, se demandent si la cathédrale a encore besoin de leurs dollars. “Mais ils comprennent très bien quand je leur explique l’enjeu de long terme, l’entretien”. Et puis, grâce à cette émotion provoquée par l’incendie, “les portes s’ouvrent plus facilement, on est reçu partout. Mon rôle, en ce moment, c’est d’entretenir cette flamme, d’expliquer le rôle de la fondation à ces Américains qui sont sensibles à la cause, mais veulent aussi des garanties sur l’efficacité et l’usage des fonds”. Et là, ajoute le président bénévole, la Fondation a des atouts: “nous n’avons pratiquement pas de coûts de fonctionnementL’équipe de fundraising de Notre-Dame, vous l’avez devant vous au grand complet”, dit-il parlant de lui et d’André Finot, chargé de la communication de Notre-Dame, qui l’accompagne dans son voyage américain.
Pour ne pas perdre de temps, la fondation va multiplier dans les prochains mois les évènements de fundraising aux Etats-Unis, par exemple à Boston début juin et à New York, chez Christie’s les 4 et 5 juin où les riches clients de la maison d’enchères vont être mis à contribution. Viendront ensuite Washington et Chicago. “Et partout, le fait que nous ayons maintenant 10.000 donneurs actifs, et plus seulement 700, va être un atout formidable à long terme”. Tout comme le volontarisme affiché en France pour le lancement du chantier. “Il y a déjà 130 ouvriers qui travaillent 7 jours sur 7, et il y en aura 300 à partir de juillet”.

5 jobs aux Etats-Unis que les Français ne comprennent pas

En 2018, l’anthropologue David Graeber avait publié Bullshit Jobs: A Theory sur ces d’emplois sans signification. Et comme il le montre, les Etats-Unis sont les spécialistes du “bullshit job”, le boulot à la c**. En voici quelques-uns.
Le busboy dans la restauration
Lors d’un passage dans un restaurant, on a souvent l’impression de parler à 3 ou 4 personnes différentes. Entre les hôtes et les hôtesses, le serveur ou la serveuse et les fameux busboys, une armée de bras se forme autour des clients. Le busboy, c’est celui qui vient remplir vos verres d’eau ou vos tasses de café, alors qu’en France, on aurait davantage l’habitude d’avoir le serveur ou la serveuse faire ce travail. Souvent, il doit aussi débarrasser les couverts et emmène la vaisselle au plongeur.
Le “bagger” dans les supermarchés
Quand on a vécu en France, on a des années d’entrainement quand il s’agit de mettre les courses dans nos sacs (recyclables évidemment). Déception donc, aux Etats-Unis, quand il est impossible de montrer notre talent d’emballeur. Souvent, ces emplois sont tenus par des jeunes lycéens ou des retraités cherchant à arrondir leurs fins de mois. Tous les supermarchés n’ont plus forcément de “baggers”, un travail qui se retrouve souvent sur les épaules de la caissière, sauf si on lui dit que l’on peut le faire pour la dépanner. 
Le “gas jockey” aux stations-services
On les retrouve surtout dans le New Jersey, le dernier État qui interdit que l’on fasse le plein soi-même. Jusqu’en janvier 2018, l’Oregon faisait aussi partie de ce club qui date des années 70. Dorénavant, les stations-services dans les comtés de moins de 40.000 habitants n’ont pas l’obligation d’avoir un employé pour faire son plein. La bienséance veut que l’on laisse à “tip” à la fin de ce service indispensable…
Les “greeters” de Walmart
Un employé du supermarché Walmart dont le rôle est d’attendre devant la porte d’un magasin et de dire “bonjour” chaleureusement à tous les clients qui entrent. Le fondateur de la marque, Sam Walton, a mis en place cet emploi au niveau national dans les années 1980. En février dernier, Walmart a annoncé la fin des “greeters” dans leur magasin pour être remplacés, depuis avril, par des “hôtes de clients” dans 1.000 magasins. Pour ce poste, les employés devront aider les clients à trouver des produits.
Le “restroom attendant” dans les toilettes
Vous vous rendez aux toilettes du restaurant et, surprise, vous n’êtes pas seul. Certains restaurants ou boites de nuit emploient des “restroom attendants”, un employé chargé de s’assurer que les toilettes sont propres et qu’il y a assez de papier ou de savon pour les usagers. Parfois, ils activent le robinet pour vous ou donnent du savon. Pensez à leur laisser un pourboire avant de partir.