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Dalida reprend vie à New York

C’est une star en France, née en Egypte, qui a vendu entre 100 et 200 millions d’albums dans le monde entier. C’est, c’est… ? Dalida bien entendu. Une troupe d’acteurs français et américains rendra hommage à la chanteuse du jeudi 2 au dimanche 5 mai avec le spectacle “Fragments of a star”, joué à l’Ideal Glass Studio en français et en anglais.

Mis en scène par Olivier Henzler et chorégraphiée par l’ancienne patineuse olympique Line Haddad, cette pièce musicale retrace la vie tumultueuse de l’artiste et ses 30 ans de carrière, marqués par une série de tubes comme “Gigi l’amoroso”, “Il venait d’avoir 18 ans”, “Laissez-moi danser” ou encore “Bambino”, qui l’a révélée au grand public. Elle se suicidera en 1987 en France. La pièce mélange musique live, vidéo et danse. Sur scène, les acteurs Hélène Godec, Leah Lawrence, Adélaïde de Lesquen, Anne-Sophie Wallut et Eric Dahan se donneront la réplique. Les spectateurs sont invités à venir habillés en noir et blanc.

Européennes 2019: n'attendez pas pour faire votre procuration

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Le 25 mai (et non le 26 comme en France), les électeurs français d’Amérique du Nord ont rendez-vous avec les urnes pour élire les députés européens. Si vous ne pouvez pas vous rendre en personne dans l’isoloir, il est possible de voter par procuration. N’attendez pas la dernière minute pour l’établir: il est conseillé d’entamer les démarches avant le 17 mai pour toute procuration sur la même liste électorale (le 10 mai pour une liste en France).
Pour établir une procuration, il faut se rendre en personne au consulat muni de votre passeport ou carte d’identité française. Il est également possible de l’établir auprès d’un consul honoraire. Il est obligatoire, pour des raisons pratiques, que le mandataire soit inscrit sur la même liste consulaire que le mandant. Le mandataire peut avoir au maximum trois procurations (une ou deux ou trois procurations établies à l’étranger ; une procuration établie en France et une ou deux procurations établies à l’étranger). Le vote par correspondance n’est pas possible pour cette élection.
 

La Brant Foundation débarque à New York

Pendant les travaux de rénovation de la Brant Foundation de Greenwich CT, la visite continue… à Manhattan!
En effet, la fondation vient de se doter d’un tout nouvel espace, sublime, dans l’East Village, pour présenter sa collection d’art contemporain.
Le majestueux bâtiment qu’elle occupe désormais a longtemps appartenu à la firme Consolidated Edison plus connue sous le nom de ConEd.
Mais le building est surtout célèbre pour avoir servi d’atelier et accessoirement de domicile au regretté artiste new-yorkais Walter De Maria de 1980 à 2013.
Racheté par Peter Brant en 2014 pour 27 millions de dollars, il vient d’être complètement et magnifiquement restauré par le cabinet Gluckman Tang Architects qui avait déjà oeuvré pour la maison-mère de Greenwich.
La fondation, administrée par Allison Brant (fille de), abrite sur quatre étages, deux jardins latéraux et un rooftop absolument exceptionnel (surprise, vous verrez!), une partie de la collection Brant, ainsi qu’un centre d’études artistiques.
Une exposition inaugurale, gratuite, organisée en collaboration avec la Fondation Louis Vuitton et le Dr. Dieter Buchhart, réunit en ce moment 70 des plus importants chefs-d’œuvre de Jean-Michel Basquiat.
Fan ou pas fan de l’artiste, cette visite est un MUST SEE absolu.

Un petit creux

On a déjà parlé du resto secret Bohemian mais c’est l’occasion de rappeler que ce speakeasy aux saveurs japonaises est situé dans l’ancien atelier de Basquiat au 57 Great Jones Street. (212) 388 – 1070.
Une autre occasion de rendre hommage à son oeuvre radicalement déjantée mais tellement visionnaire.

Gérard Araud, sa vie après l'Ambassade

Ce vendredi 19 avril, l’ambassadeur de France aux Etats-Unis déménage à New York pour prendre un nouveau départ. Gérard Araud a déjà mis toute sa vie washingtonienne dans des boîtes en carton, direction son nouvel appartement dans le très chic Upper East Side de la Grosse Pomme. Il laisse derrière lui une ambassade pour le moment vide, puisque son successeur n’a pas encore été nommé. D’après nos informations, ce devrait être Philippe Etienne, actuel conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron à l’Elysée.
Avant de partir, il s’est confié à French Morning en exclusivité sur sa nouvelle vie, ses défis et ses regrets lors de sa longue carrière. Après 40 ans au service du Quai d’Orsay, un poste à l’ambassade de Tel Aviv, de directeur général des affaires politiques et de sécurité au ministère des Affaires étrangères et de représentant permanent de la France auprès des Nations-Unies, cet ambassadeur pas comme les autres envisage avec sérénité cette retraite diplomatique.
Il se sent “jeune“, plaisante-t-il. “Quand vous avez 66 ans en France, vous êtes supposé écrire vos mémoires et jouer à la pétanque“, explique-t-il, confiant notamment qu’il devrait débuter une chronique dans un journal mensuel français et poursuivre sa collaboration avec le think-tank Atlantic Council. 
S’il ne prévoit pas de partie de pétanque, il a néanmoins déjà écrit ses mémoires, qu’il publiera à l’automne prochain. N’y attendez pas d’anecdotes croustillantes. Il confie qu’il a abordé cet écrit “de manière totalement technocratique”, ne parlant que très peu de lui, mais se focalisant surtout sur “des grands sujets de politique étrangère” et l’élection de Donald Trump. “Son élection est aussi importante que l’élection de Ronald Reagan, car c’est la fin d’une ère néo-libérale, de libre-échange, de confiance dans les marchés”, poursuit-il. Pour lui, c’est un instant historique marqué par “le retour des frontières, le rôle de l’État protectionniste, le retour du nationalisme”. 
N’allez pas dire à Gérard Araud, adepte de twitter, qu’il a un style “peu diplomatique”. “Evidemment, on n’est pas ambassadeur en 2019 aux Etats-Unis, comme en Chine au XIIIe siècle”, lance-t-il. Depuis plus de cinq ans, il utilise son compte Twitter comme une arme diplomatique, une méthode qui l’a mené vers des fiertés, mais aussi des regrets. J’ai commis des erreurs et j’ai voulu expérimenter, il y a des moments où on marche un peu sur la ligne rouge”, explique-t-il, comme son célèbre tweet envoyé  le 9 novembre à 2 heures du matin après l’élection de Trump. Il avait écrit: “Après Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s’effondre devant nos yeux. Un vertige.” Il l’efface deux minutes après. “C’est l’exemple d’un tweet que j’aurais pu m’épargner, dit-il. J’avais raison sur le fond, mais j’avais tord dans l’expression”.
Twitter lui a aussi permis de défendre son pays de manière médiatique, pour interpeller l’animateur Trevor Noah après la victoire de l’équipe de France en coupe du monde, par exemple. Lors de son émission de divertissement “The Daily Show”, ce dernier s’est demandé: “Est-ce que l’Afrique vient de remporter la Coupe du monde ?” en se référant à la couleur de peau des joueurs. A travers un communiqué de presse publié sur Twitter en juillet, l’ambassadeur explique à l’animateur que “contrairement aux États-Unis, la France ne se réfère pas à ses citoyens en fonction de leur race, de leur religion ou de leur origine”.
Je suis fier d’avoir défendu les joueurs de l’équipe de France”, confie-t-il aujourd’hui. Il a refusé l’invitation à se rendre sur le plateau pour un face-à-face. “Je me suis dit que je ne ferai pas le poids face à un comique de son talent et j’ai préféré en rester là”.
Ces deux tweets ne peuvent pas résumer 40 années au service du Quai d’Orsay, dont 14 ans passée sur le sol américain. Pendant cette période, il a connu deux gouvernements très différents. Nommé ambassadeur de France aux Etats-Unis en 2014, il commence son mandat sous l’administration Obama. Un président “méticuleux” qui “faisait fonctionner son administration de manière traditionnelle et relativement facile”, se souvient-il. Les événements ont aussi rapproché les deux hommes. Ils s’entretiendront à l’occasion des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher (quand l’ex-président est venu signer le livre de condoléances de l’Ambassade), puis après les attentats du 13 novembre.
Les relations avec l’administration Trump ont été plus compliquées. C’est “une situation difficile”, estime l’ambassadeur, qui souligne que “deux ans après son élection, une bonne partie des bureaux sont vides, c’est-à-dire que les hauts fonctionnaires n’ont pas été nommés ou s’ils l’ont été, sont partis assez rapidement”.
Quand il réfléchit au moment fort de sa carrière, il n’a aucune hésitation. “La résolution 1973 en 2011”. Il est alors l’ambassadeur de la France auprès des Nations-Unies et vote pour une intervention en Libye. “C’est un moment qui est à la fois est un moment riche, mais c’est un moment aussi d’interrogations”, se rappelle-t-il. “C’est un souvenir excitant, il a fallu que je prenne des décisions personnelles et seul”, confie-t-il, expliquant qu’une fois la décision prise, l’intervention militaire est “toujours un débat ouvert aujourd’hui”. Bonne ou mauvaise décision avec le recul ? L’ambassadeur admet “je ne connais pas la réponse”.

Un camp d'été en français à l’Alliance Française de Los Angeles

(Agenda partenaire) Conçus pour les jeunes de 6 à 16 ans, les programmes d’été de l’Alliance Française de Los Angeles sont le meilleur moyen de s’amuser dans un environnement totalement francophone. Les professeurs de l’Alliance seront heureux de prendre en charge vos petits et grands pendant des sessions hebdomadaires.
L’Alliance Française de Los Angeles n’est pas seulement connue et appréciée pour son investissement dans la promotion de la culture française, c’est aussi une école de langue très réputée. Chaque année, ses programmes d’été accueillent enfants et adolescents, encadrés par des enseignants de langue maternelle française.
Lors de ces Summer Camps, deux programmes différents sont proposés :

Les Kids (de 6 à 11 ans)

Pour les enfants entre 6 et 11 ans, un programme hebdomadaire complet (9:00am-1:00pm) d’immersion en français est proposé du 17 juin au 9 août, par sessions d’une semaine.
Les sessions s’organisent autour d’activités créatives, connectées aux grandes thématiques de la planète,  et se déclinent en activités linguistiques, artistiques (projets manuels, cuisine, théâtre…) et ludiques (jeux de cartes et de société, jeux de rôle..). L’objectif des classes est de proposer aux enfants une entrée dans la langue par des activités manuelles et ludiques tout en abordant une partie du programme annuel proposé dans les classes enfants de l’Alliance Française de Los Angeles. Il est basé sur le Cadre européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer (CECR). Quoi de mieux que d’apprendre en s’amusant ! Les cours sont dirigés par des professeurs qualifiés de l’Alliance Française et spécialistes des enfants.

Les Teens (de 12 à 16 ans)

Ce programme intensif (quatre heures par jour du lundi au vendredi) permet aux élèves de 12 à 16 ans de considérablement améliorer, par la pratique, leur niveau de français. Le tout sous la tutelle d’enseignants francophones expérimentés : idéal pour les débutants ou ceux qui souhaitent accélérer leur apprentissage. L’objectif est de permettre aux étudiants d’appréhender la langue française par des mises en situation et le développement de « social skills » dans l’action par des jeux de rôle, du théâtre, des comédies musicales…

Pour plus d’informations
Alliance française de Los Angeles
10390 Santa Monica Blvd, suite 120
Los Angeles, CA 90025
Tel: 310 652 0306
www.afdela.org

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Note: les “agendas partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Une réunion d'information sur le futur programme bilingue de PS 5 à Brooklyn

C’est le nouveau-venu des programmes bilingues new-yorkais. L’école publique PS 5 Dr Ronald Mcnair, dans le quartier de Bedford-Stuyvesant, invite les parents intéressés à une réunion d’information, mercredi 1er mai, sur les classes d’immersion en français-anglais qui verront le jour à la rentrée de septembre.
La première année, le programme concernera le niveau pre-K, mais les ressources pour le Kindergarten et 1st Grade sont disponibles aussi en cas de nombre suffisant d’enfants francophones. Dans les programmes d’immersion, les cours sont donnés en français et en anglais à des élèves francophones et anglophones.
La directrice de PS 5, Lena Gates, ainsi que des représentants du Département de l’Education new-yorkais, participeront à la réunion.

Les Etats-Unis menacent le fromage, l’Europe attaque le ketchup

Le vin et le fromage français pourraient devenir des produits de luxe aux Etats-Unis d’ici un an. L’USTR (pour United States Trade Representative, le bras armé du président américain sur les questions de commerce) a publié lundi 8 avril une liste préliminaire de près de 330 produits européens menacés de surtaxes douanières à hauteur de 11 milliards de dollars.
Dans cette liste longue de neuf pages, 40 types de fromages (dont le Roquefort, le Stilton, le Pecorino…) et de nombreux vins sont dans le viseur du gouvernement américain, sans compter les huiles d’olive, un grand nombre de fruits de mer, de textiles et d’objets plus surprenants comme des horloges murales ou des pinceaux d’artistes.
Mercredi 17 avril, la Commission européenne a riposté avec sa propre liste de près de 390 produits américains menacés de pénalités commerciales à hauteur de 20 milliards de dollars, dont le ketchup, le café, de nombreux produits surgelés, jus de fruits et autres variétés de tabac et pièces automobiles.
Pour comprendre cette escalade, il faut se replonger dans le conflit vieux de 14 ans entre Airbus et Boeing, explique Charles R. Hankla, professeur associé de politique comparative dans les relations internationales spécialisé dans le commerce à l’Université d’Etat de Géorgie.
Tout commence en 2004, lorsque les Etats-Unis déposent une plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), arguant que les aides publiques européennes accordées à son concurrent outre-Atlantique sont source de concurrence déloyale. Un an plus tard, l’Union européenne dépose une plainte contre les Etats-Unis, agitant les mêmes chefs d’accusation. Depuis, Washington et Bruxelles ont toutes deux été pointées du doigt par l’organisation internationale.
Cependant, les efforts de l’Europe pour faire respecter les conclusions de l’OMC ne sont pas du goût de l’USTR, qui estime encore à 11 milliards de dollars par an les préjudices causées par les subventions européennes.

Les Etats-Unis peuvent-ils réellement faire tomber un tel couperet sur le commerce transatlantique ? En attendant le rapport de l’OMC qui paraîtra cet été et tranchera sur la légitimité des 11 milliards de dollars, le gouvernement de Donald Trump cherche à faire pression sur l’Europe en menaçant, non seulement les produits aéronautiques, mais aussi des produits à forte portée culturelle, comme le sacro-saint fromage français. « Ces surtaxes peuvent facilement faire la Une : “Les Américains n’achèteront plus de brie” », observe Charles R. Hankla, qui soupçonne également le gouvernement américain de punir la France pour sa tiédeur dans les négociations internationales sur l’agriculture.
Un autre paramètre, et non des moindres, s’ajoute à l’équation : Donald Trump, qui « s’est toujours montré sceptique vis-à-vis de l’OMC », constate l’économiste. « Il a tendance à recourir plus librement que ses prédécesseurs à la notion de “sécurité nationale”, qu’il utilise un peu comme un mot magique pour contourner les recommandations de l’OMC », poursuit-il, citant les relations commerciales tendues avec la Chine et la Russie notamment.
« L’OMC ne punit pas elle-même les pays. Elle autorise les pays à se punir entre eux », précise l’expert. En somme, Donald Trump pourrait décréter que les 11 milliards de dollars de manque à gagner pour l’économie américaine sont légitimes, malgré les conclusions de l’OMC.
Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du commerce a quant à elle déclaré dans un communiqué du mercredi 17 avril : « Soyons clairs, il ne s’agit pas de rendre coup pour coup. Même si nous devons préparer des contre-mesures dans l’éventualité où il n’y aurait pas d’autre issue, je continue de penser que le dialogue est la solution qui devrait s’imposer. » Charles R. Hankla reste cependant dubitatif face à ce scénario : cette querelle Airbus-Boeing dure depuis 14 ans « et rien n’indique que cela s’arrangera de si tôt. »

Thierry Henry ne sera pas le nouvel entraîneur des New York Red Bulls

Pressenti par la chaîne britannique Sky Sports au poste d’entraîneur des Red Bulls mercredi 17 avril, Thierry Henry ne reviendra finalement pas à New York.
C’est ce que nous ont confirmé plusieurs sources familières du dossier jeudi 18 avril. L’une d’entre elles nous a précisé que l’ancien champion du monde français et ancien entraîneur de Monaco a bien rencontré les dirigeants des Red Bulls, mais que “la réunion s’est mal passée”, sans nous préciser le contenu de leur échange. Contacté, le club n’a pas souhaité de faire de commentaires.
Très apprécié à New York, Thierry Henry a joué pour les Red Bulls de 2010 à 2014, inscrivant la bagatelle de 51 buts en 118 matches. Il a ensuite rejoint l’encadrement de l’équipe de la Belgique en 2016 avant de prendre le poste d’entraîneur-adjoint en août 2018. Il obtient son premier poste d’entraîneur numéro un à Monaco en octobre 2018. Mais l’ancienne gloire d’Arsenal et de l’Equipe de France a été licencié après seulement trois mois et demi à la tête de l’équipe de Ligue 1, avec un bilan de 4 victoires pour 5 nuls et 11 défaites en 20 matches de championnat.

Le "Julius Caesar" d'Arthur Nauzyciel, de Kennedy à Trump

« “Julius Caesar” est une pièce très connue aux Etats-Unis. Il y a des morceaux de bravoure que les Américains apprennent à l’école. C’est toute la difficulté de le présenter à un public qui croit la connaître », observe Arthur Nauzyciel, directeur du Théâtre National de Bretagne.
Comme beaucoup de ses compatriotes, le comédien et metteur en scène français reconnaît qu’il a découvert le chef d’œuvre de Shakespeare lorsqu’il l’a monté pour la première fois en 2008 à Boston, à la demande de l’American Repertory Theater. Onze ans et plusieurs tournées plus tard, il ramène son « Julius Caesar » sur les planches américaines. Le spectacle sera joué en anglais du vendredi 26 au dimanche 28 avril à l’Université de Californie à Berkeley, après un passage à Ann Arbor dans le Michigan début avril, en partenariat avec les services culturels de l’ambassade de France.
« Rien n’a changé, atteste-t-il. Les acteurs et les décors sont les mêmes. Ce qui change, c’est la perception du public, poursuit-il. En 2008, on l’avait jouée en pleine élection présidentielle, il y avait cet espoir un peu fou d’avoir un président démocrate noir au pouvoir après Bush, dont la présidence avait été marquée par la guerre du Golfe », se souvient le metteur en scène.
Mais pour ce dernier, « avec la crise politique que traversent les Etats-Unis, le spectacle raisonne encore plus aujourd’hui qu’à sa création ». Car si cette pièce, qui raconte la conspiration contre Jules César et son assassinat sur fond de guerre civile, est née en 1599 à Londres, elle a tout pour faire écho à l’actualité politique américaine de 2019.
« Elle parle de république et de tyrannie. Avec l’élection de Donald Trump, elle devient beaucoup plus politique qu’avant », note l’homme de théâtre, qui a présenté ce spectacle « très emblématique de [son] travail » en France en octobre 2017 à l’ouverture de la saison du Théâtre Nationale de Bretagne, peu après son arrivée.
Tandis que ses homologues américains mettent souvent en lumière « l’héroïsme de la pièce », Arthur Nauzyciel décrit sa version comme « très mélancolique, basée sur le langage pour montrer comment les mots peuvent transformer le monde ».
Plantée dans les « années Kennedy » avec des acteurs en costumes-cravates, cigarettes à la bouche et lunettes de soleil sur le nez au rythme d’un trio de jazz, la pièce a cependant suscité quelques réticences auprès de la critique américaine, qui la jugeait, comme le Boston Globe, parfois « fatigante à suivre et trop floue sur le discours politique qu’elle cherche à raconter ».
« Les gens du public qui s’attendent à un Shakespeare très conventionnel vont être peut-être déçus », prévient le metteur en scène, qui constate que la presse a mis « en avant le côté français pour expliquer la dimension plus esthétique du spectacle ». Car pour lui qui a monté quatre pièces aux Etats-Unis et les « trois quarts de ses spectacles à l’étranger », le théâtre français qui bénéficie de subventions publiques est « un théâtre de recherches, d’art, peut-être plus audacieux parfois » comparé au théâtre américain « qui dépend uniquement du privé et où il y a une plus grande obligation de résultats ».
Dans cet art où la concurrence est impitoyable aux Etats-Unis, il salue cependant le professionnalisme et l’investissement des acteurs américains avec lesquels il travaille. « On est un peu à chaque fois comme une famille qui se retrouve ».
 

Shopping de printemps au French Spring Market de Saratoga

C’est pour ça qu’on aime le printemps. Le French Spring Market, organisé par Flavors of France (les organisateurs de French Fair) en partenariat avec French Morning, aura lieu du 4 mai de 10am à 6pm à Saratoga. Les tickets sont en vente.
Participent à cet événement, dont French Morning est le partenaire, une quarantaine de vendeurs et d’artistes. Vous pourrez y trouver des cadeaux originaux pour la fête des mères (12 mai aux Etats-Unis) et la fin de l’année scolaire, mais aussi déguster sur place et/ou acheter des spécialités françaises sur les 11 stands de spécialités culinaires : crêpes, gaufres, tartes flambées, barbecue, sandwiches chauds, saucisses et charcuterie, pâtisseries et viennoiseries.
De nombreuses activités sont prévues pour les enfants : château gonflable, tours en poney et contes en français. Côté musique, la Française Gaelle Boudier chantera des chansons françaises et américaines populaires. Pour les amateurs de mode, un fashion show sera proposé par la marque de vêtements éco-responsables RicochetLes tickets sont au prix de $3 pour les adultes, gratuits pour les enfants.
 

Agnès Bourély expose son "oubli agité" à Houston

L’artiste française Agnès Bourély revient avec une nouvelle exposition intitulée « L’oubli agité de ce qui nous exile » à la galerie d’art Barbara Davis. Dans cette rétrospective qui se tiendra jusqu’au 27 avril, l’artiste évoque comment elle vit la distance avec la France sur des tableaux grand format: des diptyques et triptyques où la technique de la couleur est ce qui guide la construction du tableau.
« C’est un oubli qui n’est pas tranquille, on peut le voir dans le mouvement qui relate d’une certaine agitation ». L’artiste cherche, raconte et dépeint ses sentiments dans la toile, par les contrastes et par le jeu de l’encre grasse et de l’eau. L’ensemble évolue au gré de son inspiration. Son procédé de création est toujours dû au hasard indiquant que l’abstrait est continuellement narratif. « Mon interprétation est proche de celle de l’interprétation musicale. C’est un thème avec des variations, un processus que je retrouve dans la construction de mes œuvres», explique cette diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers.

Dominique Rocher, entre "film d'horreur et film d'auteur" à Austin

Lendemain de fête dans un appartement du 6ème arrondissement. Sam, musicien de 36 ans, se réveille dans un monde qui n’est plus le même. Les murs sont couverts de sang, l’humanité a disparu, les morts vivants ont envahi Paris.
Pour son premier long-métrage, “La Nuit a Dévoré le Monde”, qu’il présentera dans le cadre de la New French Cinema Week d’Austin le 19 avril, Dominique Rocher filme l’invasion de la capitale française par les zombies. Une adaptation du roman éponyme de Martin Page, publié en 2012 sous le pseudonyme de Pit Agarmen et découvert par le réalisateur lors de sa nomination au Prix de Flore. « Dans son livre, Martin Page fait le journal de bord d’un naufragé : cet immeuble parisien, c’est son île. Il évoque des thématiques qui me parlent, comme la solitude et le rejet de l’autre. »
Le jeune cinéaste originaire d’Angers, qui a réalisé plusieurs courts métrages auto-produits avant ce premier long, situe “La Nuit a Dévoré le Monde” entre le cinéma d’auteur et cinéma fantastique. « Je suis pas dans le premier degré : c’est un film de zombies, mais c’est surtout un film psychologique avec une tension permanente », explique le jeune réalisateur. C’est d’ailleurs ce sentiment de “collapsologie” qui a séduit les acteurs confirmés, comme Golshifteh Farahani et Denis Lavant, à l’affiche du film.
« Je suis pas un grand spécialiste du cinéma d’horreur, même si j’ai grandi avec. C’est vraiment le sujet qui m’a amené à faire ce film. J’ai souhaité m’interroger sur la peur de l’autre et l’isolement que l’on peut subir dans les grandes villes, cette sensation d’être oppressé par les autres. » Ici, les autres sont des zombies, des morts-vivants interprétés par des danseurs. « J’ai fait appelle à une chorégraphe et à une troupe de danseurs pour jouer les zombies, je voulais qu’il y ait une énergie commune. »
“La Nuit a Dévoré le Monde” a été réalisé avec de petits moyens – 2,5 millions d’euros. Il a été tourné en français et en anglais (c’est la version française qui sera montrée à Austin). Est-ce difficile de financer un film de genre produit en France ? « Les mentalités changent, et c’est plus facile de produire des films de genre depuis quelques années. Nous avons eu la chance de tout de suite bénéficier du soutien de Canal+. Le frein, ce sont plutôt les exploitants de salle qui hésitent à programmer ce genre de films : nous avons lancé le film avec 37 copies en salle, alors que les films américains sortent avec 200 à 300 copies. Que voulez-vous, on n’a pas la meilleure réputation, pourtant le public adore le fantastique américain! ».