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Marseille en "opération commando" à SxSW

Une brise provençale souffle sur le Texas au festival SXSW (pour South by Southwest), grand-messe de la tech et de l’art jusqu’au 17 mars à Austin. Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille délégué à l’économie, a fait le voyage pour promouvoir la ville de Marseille avec une délégation d’une dizaine de personnalités de la cité phocéenne. L’élu parle même d’une « opération commando ».
Sur place, il recense le vice-président d’Aix-Marseille French Tech, des représentants de la Chambre de commerce, du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) – fleuron marseillais ouvert en 2013 – ou encore les entrepreneurs de la start-up provençale Unistellar, qui conçoit un télescope connecté.
Le but de cette mission marseillaise : convaincre les Américains de venir investir dans « l’Athènes des Gaules », avec l’objectif ambitieux d’attirer 50 milliards d’euros sur son sol d’ici 2050. Et même « d’ici une dizaine d’années », renchérit Didier Parakian.
« Comme toutes les grandes villes, on est condamné à s’internationaliser ou à mourir », résume l’adjoint au maire, entre une conférence et un rendez-vous avec le maire d’Austin. « Et nous, on n’est pas des suiveurs, on est des leaders », martèle-t-il.
La métropole peut déjà se targuer d’avoir séduit quelque 700 entreprises étrangères. « Sur 75 qui se sont installées l’an dernier, 20 sont des entreprises américaines », souligne Didier Parakian, avant de préciser que les Etats-Unis sont le premier investisseur sur le territoire marseillais. Il observe : « Le nouveau patron de l’OM, Frank McCourt, qui est américain, a sans doute aussi amené des entrepreneurs dans son sillage. »
Les Marseillais n’hésitent pas non plus à se déplacer pour se faire connaître. Avant Austin, ces missionnaires du sud-est français étaient présents au CES de Las Vegas, à Los Angeles et à Miami, ville avec laquelle la métropole Aix-Marseille-Provence a signé un accord de coopération.
« Avec Austin, nous avons plein de points communs. Ils ont le barbecue, on a la bouillabaisse », sourit-il. Plus sérieusement, « Marseille est à une porte vers l’Afrique et Austin est une porte vers l’Amérique du Sud, ce que j’appelle des “hubs mirroirs” », ajoute l’édile.
Pour l’heure, « nous cherchons un partenariat économique, pas un jumelage », précise-t-il. Prochaine étape de cette relation naissante avec la capitale texane : inviter la délégation américaine à Marseille, à l’occasion d’un déplacement prévu en France au moins de juin. « On fait les matches allers, mais on fait aussi les matches retours », glisse Didier Parakian.

Projection à New York de "Fluctuat Nec Mergitur", sur les attentats de 2015 à Paris

La discussion s’annonce passionnante. Le French Institute Alliance Française (FIAF) accueille, lundi 18 mars, une conversation sur la lutte anti-terroriste à Paris et New York, ainsi que la projection d’un épisode du documentaire “Fluctuat Nec Mergitur”, sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
En donnant la parole à des dizaines de victimes ainsi que plusieurs responsables politiques (dont François Hollande) de l’époque, ce film poignant des frères Naudet raconte minute-par-minute les attaques contre le Bataclan, le Stade de France et de multiples restaurants et cafés de la capitale. L’épisode montré sera le troisième de ce documentaire en trois volets: il porte sur la prise d’otages au Bataclan. On peut le voir actuellement sur Netflix.
La conversation rassemblera plusieurs acteurs de la lutte contre le terrorisme à Paris et New York. Ils s’interrogeront sur la meilleure manière de prévenir la menace. En plus de Jules Naudet, l’ancien responsable de la lutte anti-terroriste chez les pompiers de New York, Joseph Pfeifer, partagera son expérience. Il fut le premier chef des pompiers à pénétrer dans les tours jumelles le 11-Septembre. Des représentants de la police new-yorkaise et de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de Paris seront également présents, de même qu’un ancien otage du Bataclan. Gédéon Naudet, le frère de Jules, présentera l’épisode du documentaire avant la projection.

5 nouveaux immeubles de rêve arrivent à Manhattan

(Article partenaire) On a parfois l’impression que New York est une ville éternellement en travaux… mais c’est pour la bonne cause ! Cette année par exemple, une dizaine de nouveaux “condos” vont voir le jour à Manhattan. Cinq d’entre eux ont retenu notre attention. Ils font tout simplement rêver.
Patrick Ben Hayoun, agent immobilier français établi à New York depuis plus de 25 ans, nous les présente :

15 East 30th Street

Cette immense tour étincelante viendra bientôt honorer Murray Hill de son éclat. Haute de 47 étages, elle abritera 188 appartements luxueux. Ses futurs habitants profiteront d’un concierge et d’un portier, ainsi que d’une salle de sport privée.

301 East 81st Street

Sorti tout droit d’un film romantique, le 301 East 81st Street est un des plus beaux projets immobiliers en cours à Manhattan. Cette tour de 14 étages abritera 28 appartements full floor de 325 mètres carré chacun. Du grand luxe.

The Centrale (138 East 50th Street)

Haut de 71 étages, ce gratte-ciel viendra ajouter une touche d’élégance à la skyline de Midtown avec son design épuré et contemporain. Sa façade en verre lumineuse ne manquera pas de faire tourner les têtes. 124 résidences y seront vendues.

The Maverick (215 West 28th Street)

Ce projet comprenant deux buildings “jumeaux” viendra ajouter un élégant complexe de résidences dans le quartier de Midtown. Ces immeubles de 20 étages seront alors voisins du Fashion Institute of Technology, entre la 7ème et la 8ème avenue. Ses habitants profiteront de grandes terrasses, d’un childcare center, d’une salle de sport et d’une piscine.

100 Franklin Street


Cette nouvelle résidence chaleureuse accueillera abritera bientôt 10 appartements luxueux dans le quartier de Tribeca à Manhattan. Son rooftop aménagé et ses terrasses en feront un lieu de vie idéal pendant les beaux jours !
 
Ces biens vous intéressent ?
Pour avoir plus d’infos sur les prix, les tailles d’appartement, ou toute autre caractéristique de ces propriétés, contactez Patrick Ben Hayoun : [email protected]
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Ces Français pionniers de Hudson Yards

Sylvie Ganter, fondatrice de la maison de parfums Atelier Cologne, se souvient avoir lu il y a deux ans un article du magazine Le Point sur la construction du quartier de Hudson Yards.
À l’époque, elle était loin de se douter que sa petite entreprise ouvrirait un magasin dans cet immense complexe immobilier qui promet de transformer l’ouest de Manhattan. Cela sera pourtant le cas. L’entrepreneure inaugurera le troisième Atelier Cologne new-yorkais lors de l’ouverture officielle du quartier au public le vendredi 15 mars. “On a toujours raisonné par quartiers pour nos ouvertures, dit-elle. Hudson Yards, c’est la possibilité de faire partie d’un nouveau quartier. En voir un se construire, c’est magique“, dit-elle.
Atelier Cologne s’est retrouvée dans l’aventure grâce à sa compagnie-mère, L’Oréal, dont le quartier général se situe dans l’une des tours de Hudson Yards ouverte en 2016. Ce quartier, sorte de “ville dans la ville” posée entre la 30e rue et 34e rue et la 10e et 12e avenue, s’étendra sur une surface de 1,7 million de mètres carrés. Présenté comme le plus grand développement immobilier à New York depuis la construction du Rockefeller Center dans les années 80, il abritera à terme des tours à usages commercial et résidentiel, un centre culturel appelé The Shed, une école et des espaces verts.
Au coeur de ce “nouveau West Side”, comme la promo le surnomme, s’élève d’ores-et-déjà The Vessel, une structure d’escaliers enchevêtrés tournée vers le fleuve Hudson. Elle se situe en face d’un centre commercial baptisé sobrement “The Shops and Restaurants”, où une dizaine de boutiques françaises ouvriront leurs portes dès vendredi. Outre Atelier Cologne, les clients y trouveront le bijoutier Cartier, la marque de prêt-à-porter pour hommes Cremieux, Dior, Kenzo, Louis Vuitton, Van Cleef & Arpels et Vilebrequin. Le luxe suisse sera bien représenté aussi, avec quelques noms illustres comme Piaget, Patek Philippe et Rolex. Rudsak, marque montréalaise de manteaux, sera aussi de la partie.
Côté restauration, Bouchon Bakery, du chef américain Thomas Keller, accueillera ses clients dès le vendredi 15 mars. Maison Kayser, du boulanger français Eric Kayser, ouvrira cet été au 55 Hudson Yards, une tour de bureaux située à proximité de la High Line.
Au total, plus de 100 magasins et restaurants occuperont le centre commercial de sept niveaux. “Ca sera le seul centre commercial aux Etats-Unis où tous les magasins vont mettre en avant leurs nouveaux concepts”, résume Stéphane Cremieux, PDG de Cremieux.

Le plan de Hudson Yards / Hudson Yards New York

Pourtant, le patron français n’était pas un converti de la première heure. Quand on lui a proposé de rejoindre l’aventure il y a cinq ans, il a commencé par dire “non”. “J’avais l’impression que cela allait être un deuxième Brookfield Place (centre commercial du sud de Manhattan, ndr). Cela ne m’a pas plu, se souvient-il. Puis j’ai compris qu’ouvrir à Hudson Yards était une manière de se dissocier du reste. Surtout, le retail souffre en ce moment, y compris à SoHo et dans l’Upper East Side, où les espaces vacants se multiplient“. Il a signé le contrat l’an dernier.
L’entrepreneur, dont la seule boutique new-yorkaise se situera à Hudson Yards, n’a pas souhaité indiquer si des rabais ou d’autres incitations avaient été offertes aux commerçants – “un document de confidentialité a été signé sur les prix“. Même discrétion chez Bouchon Bakery. L’enseigne de boulangeries françaises a été associée à Hudson Yards en raison de l’amitié entre le chef Keller et Kenneth Himmel, le PDG de Related Companies. Cette société immobilière chargée de développer l’offre de retail de Hudson Yards a participé à la création du Time Warner Center à Columbus Circle, où Bouchon possède un point de vente.
À Hudson Yards, Bouchon aura une boulangerie-pâtisserie de quarante places assises, dotée d’une baie vitrée pour voir les boulangers préparer le pain et les viennoiseries. “Je pense que Hudson Yards va déplacer le centre de Manhattan vers l’ouest, avance Guillaume Chamot-Rooke, directeur des opérations retail au sein du Thomas Keller Restaurant Group. Ça va être une destination culinaire, culturelle et commerciale avec des marques qu’on ne trouve nulle part ailleurs à New York”.
Pour lui, une interrogation demeure: qui viendra utiliser sa nouvelle boulangerie. “Il y aura beaucoup de monde dès le départ. Ça sera un mélange de tout: une clientèle attirée par des marques de luxe, des touristes, des employés de bureaux“, observe-t-il.
Si je le savais, je le dirais”, glisse pour sa part Stéphane Cremieux quant au profil de ses futurs clients. On va le découvrir au fur-et-à-mesure. Le développement va évoluer avec la construction de tours autour. On a hâte de voir le premier traffic ce week-end“.

Le Hudson Yards que découvrira le public dès le vendredi 15 mars n’est qu’à moitié fait. Le nouveau quartier doit s’étendre dans les années qui viennent de la 11eme avenue – frontière actuelle à l’ouest – jusqu’à la 12eme, au-dessus du garage ferroviaire où dorment actuellement les trains du Long Island Railroad (LIRR).

Sylvie Ganter compte, elle, sur les résidents du quartier et les touristes acheminés par la High Line voisine. “Cela va les amener à marcher plus loin que jusqu’à présent, dit-elle. Est-ce que Hudson Yards va devenir une nouvelle destination du luxe à New York ? Je suis curieuse de le voir“.

Participez en VIP à la vente privée IRO à New York

(Agenda partenaire) French Morning chouchoute ses lectrices et ses lecteurs. La marque française de prêt-à-porter IRO vous offre un accès VIP à sa vente privée à New York le lundi 18 mars.

Vous y trouverez une large sélection de produits homme et femme – chaussures, sacs et accessoires – jusqu’à -80%.

Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous pour y participer. Cette vente VIP aura lieu de midi à 8pm au Meatpacking (Eclipse Sample Sales, 427 W 14th Street).

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Si vous ne pouvez pas y aller lundi, la vente privée IRO ouvre au public du mardi 19 au dimanche 25 mars (Mardi : 9am – 8pm, Mercredi – dimanche : 10am – 7pm). Il est recommandé de s’inscrire à l’avance.

Suivez Eclipse sur Instagram pour plus d’informations sur la vente : eclipse_official_ny
Pour recevoir en avant-première les informations sur les prochaines ventes privées et exclusives, inscrivez vous sur le site d’Eclipse.
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Note: les “agendas partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Saint-Patrick: défilez avec les Bretons de BZH sur la 5ème Avenue

La parade de la Saint-Patrick aura une saveur particulière cette année pour BZH New York. Pour la première fois, l’association des Bretons de New York est partenaire de l’événement, ce qui signifie qu’elle est invitée à participer au légendaire défilé, samedi 16 mars, sur la 5ème Avenue.
Jusqu’à présent, on défilait avec un groupe de musique qui, lui, était invité. C’était compliqué de se positionner. On a travaillé assez étroitement avec les organisateurs de la parade. Grâce à ce partenariat, on pourra défiler tous les ans, avec ou sans groupe de musique“, explique Laurent Corbel, responsable des partenariats.
Pour cette année spéciale, l’association a décidé d’inviter les non-Bretons à la rejoindre pour vivre la parade de l’intérieur. A l’heure actuelle, le contingent de BZH compte “30-40 personnes“.“On peut être 50-100“, précise Laurent Corbel. Pour participer, il suffit de s’inscrire. Il est conseillé de venir en “business casual” (pas de jeans ni baskets). Les poussettes sont les bienvenues.
La parade débute à la 44ème rue et remonte la 5ème Avenue jusqu’à la 79eme rue, passant devant la cathédrale Saint-Patrick notamment (et le consulat de France accessoirement). “Tout est millimétré. Il faut attendre jusqu’au moment où l’on nous dit de rentrer sur la 5ème Avenue. C’est un moment cérémonial. Aussi, il y a énormément de monde, raconte Laurent Corbel. C’est toujours un moment très impressionnant“.

Retour du Michelin à LA: les chefs sont prêts, mais la ville l'est-elle ?

“Quand j’ai appris que le Michelin revenait, j’en ai eu la boule au ventre. Mais maintenant je pense qu’on est tous excités, ça va amener une nouvelle énergie.” La joie comme la pression, évoquées par le chef Ludo Lefebvre (Trois Mec à Hollywood), ont envahi nombre de restaurateurs de la cité des anges à l’annonce du retour du célèbre guide.
Référence en matière d’excellence gastronomique, la version 2019 sera dédiée à toute la Californie, de San Francisco à San Diego en passant par Los Angeles. “Ca fait tourner les têtes”, avoue le Chef Christophe Emé, derrière le restaurant Kass (La Brea).
Et pour cause, le célèbre guide était absent durant dix ans de la cité des anges – l’édition LA a été suspendue en 2009 sur fond de crise économique. “C’était une aberration. Aux dernières nouvelles, Los Angeles est l’une des trois villes américaines -avec Chicago et New York- les plus importantes en terme de création culinaire. C’est un retour à la normale”, argue Lionel Pigeard, chef de Palikao à Downtown, qui déplore les “raisons arbitraires” du départ du guide. A l’époque, le directeur Jean-Luc Naret estimait alors que les Angelinos n’étaient “pas de vrais foodies”.
Aux fourneaux, comme dans la presse, les appréhensions fusent. Car dans la précédente édition, les adresses conseillées étaient jugées élitistes et non représentatives de ce qui se faisait en ville. Le LA Times, dans la continuité de la sélection du feu Jonathan Gold, regrette ainsi que les restaurants sur le pouce ont été laissés pour compte, au détriment des restaurants français aux prix excessifs. Lionel Pigeard, qui ne se sent pas concerné par les macarons, estime qu’il y a “une méconnaissance de la culture de la ville”. “Ici, les espaces dédiés à la restauration sont hors-normes. Le vrai Angelino pense qu’on mange mieux dans un boui-boui qui ne paye pas de mine.”
En effet, tous s’accordent à défendre que Los Angeles possède une culture du restaurant dans le strip mall, comme de la nourriture “casual” ou fusion en raison de sa démographie. “C’est une plateforme de créativité”, juge Lionel Pigard.
Un contre-pied aux critiques
Même si ses collègues français conviennent que la migration de jeunes chefs talentueux a transformé la scène culinaire, ils restent plus mitigés sur son évolution, plus critiques. Ainsi, Christophe Emé regrette que nombre de restaurants privilégient le volume à la qualité quand Vincent Samarco (Belle Vie à Brentwood) se désole de voir aux menus “des choses très simples et pourtant très onéreuses”. “Ce n’est pas encore une ville de gastronomes, il n’y a pas le même niveau qu’à Chicago ou New York”, concède Ludo Lefebvre.
Certains chefs français pensent que le retour de Michelin peut créer une saine émulation. C’est notamment le cas de Christophe Emé. “C’est une bonne chose que l’édition comporte les établissements de San Francisco. Cela peut niveler la qualité vers le haut, ça ne peut faire que du bien à L.A”, assure celui qui avait reçu un macaron pour son précédent restaurant L’Ortolan. Cette “bonne nouvelle” va notamment permettre aux chefs “de proposer des choses plus personnelles, de ne plus faire uniquement ce que le client veut”, estime Vincent Samarco, qui revendique une cuisine de terroir.
Pour augmenter le niveau, Christophe Emé et Ludo Lefebvre pointent du doigt le service et l’hospitalité. “On ne trouve pas de service à la française, de serveurs avec des chaussures cirées et des chemises repassées”, fait remarquer le chef du Kass, qui pense qu’un effort devrait être réalisé pour former le personnel. “Quand le salaire aux pourboires disparaîtra, il y aura plus de professionnels et moins d’acteurs pour faire ce métier.” Pour lui, le changement devra également s’opérer côté clientèle. “Les gens ne pourront pas manger en 5 minutes, en jeans et tee-shirt dans un restaurant Michelin. Ca peut changer ces mentalités, mais dans les dix prochaines années”, argue Christophe Emé.
Des Français croient en leur étoile
Toujours selon le Los Angeles Times, des tables telles que Vespertine, n/naka, Trois Mec et Taco María, devraient figurer dans la nouvelle édition régionale du guide à paraître en juin. “J’espère avoir une étoile. Le Michelin, c’est l’Oscar de la gastronomie, d’autant que j’ai grandi avec”, raconte Ludo Lefebvre, qui pense ne pas décrocher un deuxième macaron en raison de la localisation de Trois Mec, dans un strip mall. A 47 ans, ce sera la première fois qu’il sera jugé en tant que chef à Los Angeles. C’est pour cela qu’il va appliquer une attention plus grande aux détails, et a d’ores-et-déjà mis la pression à son équipe. “Je leur ai même montré “Le Grand Restaurant” avec Louis De Funès”.
Le célèbre chef pense même aller plus loin, et racheter un restaurant avant ses 50 ans pour en faire un trois étoiles. “Ca me trotte dans la tête depuis l’annonce du retour du Michelin”, confie-t-il.
Alors qu’il a déjà été récompensé par le guide, Christophe Emé ne croit pas décrocher de macaron cette année. “Si j’en veux, il faudrait que je change de concept”, estime-t-il. Très déçu de ne pas avoir eu deux étoiles pour son précédent restaurant L’Ortolan, il n’écarte toutefois pas l’idée de proposer un menu dégustation, premier pas vers le guide.
Malgré l’émulation autour de ce retour, nul ne sait quelles en seront les conséquences. “Je ne suis pas convaincu que les Angelinos y soient sensibles. Beaucoup de gens jugent le Michelin franco-français”, plaide Lionel Pigeard. Pour son confère Ludo Lefebvre, décrocher une étoile devrait attirer davantage une clientèle internationale, de passage. “Mais ça n’aura pas les mêmes effets financiers qu’en France”, estime Vincent Samarco.
La sélection sera d’autant plus complexe que la scène gastronomique est instable à Los Angeles, la durée de vie de la majorité des restaurants étant de seulement quelques années.

Pour fêter la francophonie, "Oasis dreams" projeté à l'Alliance française de L.A.

Promouvoir la langue française dans toute sa diversité : c’est l’objectif du mois de la Francophonie, en mars. A cette occasion, l’Alliance française de Los Angeles organise une projection du film “Oasis Dreams” (“Rêves d’une oasis”, en français avec sous-titres en français) d’Aziz Khouadir, le 21 mars à 7pm. Elle sera suivie d’une séance de Q&A avec l’acteur français d’origine marocaine Kamal Moummad, qui joue le rôle principal dans ce long-métrage.
Le film suit une famille, composée d’un père et ses deux filles, contrainte d’accueillir chez eux un réfugié de Tombouctou, au Mali. Blessé, Amidou se perd dans le désert du Sahara alors que lui et son jeune frère se rendent illégalement au Maroc. Cette rencontre fortuite ne sera pas sans conséquences…
Une réception, avec vin et fromage, clôturera la soirée.

À Houston, un hommage sur scène aux fusillés français de 14-18

Durant le mois de mars, mois de la Francophonie, la compagnie Et Voilà Théâtre mettra en scène une pièce du célèbre dramaturge Jean-Paul Alègre intitulée “Blanche Maupas, l’amour fusillé”. La troupe – composée de douze acteurs jouant souvent plusieurs rôles – sera en scène les 15, 16, 22 et 23 mars au Talento Bilingüe de Houston.
Le choix de cette pièce est lié à la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Une histoire vraie qui offre une vision différente sur ce conflit. Elle aborde le sujet des fusillés pour l’exemple, des soldats qui ont commis des délits (rébellion, désobéissance, révolte, abandon de poste…) et condamnés à mort sur le champ par un conseil de guerre expéditif. « Les historiens estiment aujourd’hui à 650 soldats fusillés pour des crimes militaires, explique Florence Vitel, écrivaine, co-responsable de cette initiative et responsable du comité de lecture. Les conséquences furent terrible : pas de reconnaissance, ni de dédommagement pour les familles. Les orphelins n’ont pas obtenu le statut de pupille de la nation. Le glas ne sonnait pas pour eux et leurs noms ne furent jamais inscrits sur les monuments aux morts », ajoute cette dernière qui a créé un site dédié aux oubliés de cette guerre.
En parallèle de cette pièce de théâtre, l’association d’acteurs bénévoles présente, dans les locaux de Talento Bilingüe, une exposition sur ces héros inconnus du public. Cette exposition a reçu le label “Mission Centenaire” du gouvernement français. Elle décrit la vie des femmes à l’arrière des tranchées, l’engagement des troupes coloniales et des tirailleurs indigènes (102 bataillons au total) et celle des animaux de guerre qui payèrent un lourd tribut : 14 millions furent sacrifiés.
« L’armée française a fait un travail de censure extraordinaire pendant 70 ans. Cette guerre devait rester honorable », déclare Valérie Thomas-Collignon, Vice-Présidente et Trésorière de la troupe Et Voilà Théâtre. « C’est un point de vue de ceux qui l’ont vécue, différent de ceux qui l’orchestrait », souligne-t-elle.
Cette rétrospective rassemble une multitude de documents officiels, des articles, des lettres, des journaux intimes, des photos, des documents officiels, de la BNF ou d’autres musées (Vienne, Berlin entre autre). «Nous avons mis deux ans pour monter ce projet. Nous avons bénéficié du financement du STAFE, un soutien gouvernemental au tissu associatif des Français à l’étranger » explique Florence Vitel , lauréate du Prix international David Burland pour son poème « 20 ans en 14 ».
L’objectif de cette exposition, qui fait partie du French Cultures Festival, est de mettre l’accent sur un évènement qui parle aux francophones. Pour elle, cela a permis de présenter la Première Guerre Mondiale dans son ensemble avec tous les changements sociétaux engendrés par le conflit. Après ces quelques jours de représentation théâtrale, l’exposition deviendra itinérante pendant plusieurs mois sous l’égide d’un organisme privé. L’association indépendante Et Voilà Théâtre s’active déjà à préparer ses 20 ans d’existence en 2020, avec un projet particulier encore non-défini.

Best Baguette Miami 2019: les finalistes sont…

Les résultats sont tombés. Vous allez enfin connaître les finalistes du concours 2019 de la meilleure baguette de Miami.
Les lecteurs de French Morning ont sélectionné plusieurs boulangeries qui s’affronteront à coups de baguettes et d’autres pains lors d’une grande finale le dimanche 17 mars à 12pm au National Hotel. Les tickets sont en vente.
Pendant l’événement organisé par French Morning Miami, un jury de professionnels décernera le Grand Prix Best Baguette et un Prix du pain spécial à l’issue d’une dégustation à l’aveugle. Cette année, le panel sera composé du chef privé Yann Rio, Clark Bowen, chef exécutif au restaurant Boulud Sud à Miami, Michael Beltran, qui est aux commandes du très populaire Ariete, Matthew McDonald, le chef exécutif du National Hotel
et Xavier Noël, président de Paris Gourmet. Les visiteurs pourront, eux, voter pour choisir leur pain favori et élire le “Prix du public” en déambulant de stand en stand. De la confiture, du café, du vin et du fromage seront à disposition. Pour les plus gourmands, une formule “brunch” est en vente. Deux billets aller-retour Paris-Miami sont à gagner avec la compagnie Corsair.
Les boulangeries qualifiées pour la finale sont répertoriées par ordre alphabétique :
Buon Pane Italiano
Située sur 5th Street à Miami Beach, la boulangerie italienne tenue par Dario Cestaro est connu pour son pain italien “pane pugliese”, fabriqué de manière artisanale par le chef boulanger italien Alberto Lionetti et ses équipes. L’offre de pains comprend la baguette, de la Focaccia et de la Ciabatta. L’enseigne, qui ouvrira prochainement une nouvelle boulangerie à South Beach, avait remporté en 2017 le “Prix du pain spécial” du concours Best Baguette de French Morning. Site
Casa Tua Cucina
C’est une adresse connue à Miami pour les amateurs de cuisine italienne raffinée. Outre une pizzeria, un stand de grillades ou encore un rayon pâtisserie, ce “food court” possède aussi un espace boulangerie servant des pains faits à la main et sur place. Page Facebook.
Euro Bread & Café
Dans cette boulangerie artisanale de Davie, on prépare le pain et les viennoiseries tôt le matin pour aider les clients à bien commencer leur journée. L’établissement, un petit morceau de France au nord de Miami, propose des produits bien de chez nous, dont des croissants et du bon pain confectionnés sur place. Site
Les Délices de France
Récompensé par le “Prix du public” en 2016, Patrick Baboun et sa “French Bakery” sont de nouveau en lice. Installé depuis presque vingt ans à côté de Palmetto Bay, le boulanger français a réussi son pari de mêler tradition française et américaine dans la fabrication de son pain. Page Facebook.
Madruga
Son nom signifie “l’acte de se lever tôt” en espagnol. Madruga est une boulangerie spécialisée dans les pains rustiques. Avec ses différentes variétés de produits telles que le pain aux noix et aux fruits, le pain aux oignons et au pavot ou encore le célèbre pain italien Ciabatta, l’entreprise familiale est attachée à la fabrication traditionnelle et artisanale du pain a tout pour séduire les amateurs de pain. Site

Devant Marlène Schiappa, la classe politique critiquée à New York

La voix des Français de l’étranger doit être entendue“. Par ces propos, Marlène Schiappa a ouvert le Grand Débat National organisé à New York, mardi 12 mars, sous le lustre du consulat de France. C’était le quatrième et dernier débat de ce genre dans la Grosse Pomme.
La Secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, présente pour participer à l’ouverture de la session de la Commission sur la condition de la femme à l’ONU, n’était pas la seule à venir écouter les 150 personnes ayant fait le déplacement ce soir-là. Elle était accompagnée de trois députés: Fiona Lazaar (Val d’Oise), Guillaume Gouffier-Cha (Val-de-Marne) et Mickaël Nogal (Haute-Garonne).
Au menu de la discussion: “démocratie et citoyenneté”, un des quatre thèmes fixés par le gouvernement pour cette grande discussion nationale décrétée en réponse à la crise des Gilets jaunes. Un premier intervenant se lance: “il faut trouver des moyens pour faire sortir les politiques de la profession“, avance-t-il regrettant que la politique soit devenue un métier. Un autre déplore “la corruption des gens au pouvoir” et “une classe politique trop éloignée du citoyen moyen“. “Les politiques n’ont jamais vu venir les conséquences de la mondialisation heureuse: les dégâts sur l’industrie, les laissés-pour-compte, la dégradation de l’état économique de la France“, se plaint-on.
Au premier rang, les élus et la Secrétaire d’Etat s’échangent quelques mots. La scène parait paradoxale. D’un côté, une partie de la salle déplore l’absence de renouvellement des visages et des pratiques politiques. De l’autre, les responsables politiques présents n’ont jamais exercé de mandat avant d’entrer en fonction en juin 2017, lors de la vague de renouvellement qui a suivi l’élection d’Emmanuel Macron.
Quand j’entends parler des élites telles qu’on en parle dans le débat public, je les déteste aussi“, lance Marlène Schiappa, estimant qu’il y a eu “un renouvellement. On a caricaturé cette nouvelle génération de députés. Il y a beaucoup d’idées reçues. Aucun de nous n’a vécu dans les beaux quartiers parisiens. On a tous et toutes des parcours qui représentent la mixité sociale”. Rappelant qu’elle a “grandi dans un HLM“, elle tient à souligner que les macronistes ne sont pas “tous des startupers qui se déplacent en trottinette électrique“.
Le jeune député Mickaël Nogal, 28 ans, prend la parole depuis le tableau blanc où il s’est porté volontaire pour écrire les défis et les solutions émargeant des discussions. “Regardons les parcours. On a réussi professionnellement avant d’être député“, plaide-t-il.
Guillaume Gouffier-Cha, l’élu du Val-de-Marne de 33 ans, renverse le problème et appelle les Français à s’engager davantage. “Ça prend du temps, le samedi, le dimanche. Personne ne vous remercie. On le fait pour les autres. Comment fait-on pour renforcer l’engagement de tous les Français ? Dans la vie associative et syndicale ?“, s’interroge-t-il.
Pour résoudre la crise de confiance, certains suggèrent de s’inspirer des Etats-Unis. L’un d’eux propose d’instaurer des “retours plus fréquents des représentants politiques vers leurs électeurs“, à la manière des “congressmen” américains qui rentrent en circonscription pendant les périodes de vacances parlementaires (“recess”). Un autre propose de réduire le nombre d’élus en France (ce que prévoit la réforme constitutionnelle d’Emmanuel Macron). “Il y a un peu de plus de 500 parlementaires américains pour 325 millions d’habitants. Il y en a plus de 900 en France. Ça fait de la marge!“.
La question du retour du service militaire pour rétablir du lien social en France surgit un peu plus tard dans la discussion, au moment où la conversation bascule sur l’engagement civique. Marlène Schiappa n’est pas contre. “C’était une manière d’avoir de la mixité“, reconnait-elle. Elle évoque la création du Service National Universel (SNU), promesse du candidat Macron sur laquelle le gouvernement est en train de plancher. Ce programme obligatoire permettrait aux jeunes de s’engager dans différentes missions militaires ou civiles (engagement dans la police ou l’armée, aides à la personne, action de préservation du patrimoine et de l’environnement, enseignement) sur plusieurs mois.
La Secrétaire d’Etat ne sera pas présente pour la fin de la discussion, qui porte sur les questions d’intégration et d’immigration. Les thèmes de la bi-nationalité, la maitrise des langues et la laïcité s’enchainent. Une intervenante suggère de mettre en place une loterie pour permettre à des personnes à faibles revenus de décrocher des logements dans les quartiers riches, sur le modèle de l’outil qui existe à New York. Une autre, de valoriser la langue arabe à l’école pour satisfaire “un besoin de reconnaissance de la diversité” et de “la valeur de l’immigrant“.
On retrouve ici des interrogations qu’on a en France métropolitaine et dans les DOM-TOM. Ce sont des points de questionnement qui touchent toutes les démocraties. On aurait invité des Américains ce soir, on aurait eu les mêmes échanges“, confie Guillaume Gouffier-Cha après la discussion. Le Grand Débat National sera fermé le 15 mars.

Gloria Gaynor en concert gratuit au Design District

Fan de la chanson « I Will Survive » ?  Vous aurez l’occasion de fredonner l’air culte, devenu l’hymne de la Coupe du monde 1998 (et de celle de 2018).
Le vendredi 12 avril, la « Disco Queen » Gloria Gaynor donnera une représentation gratuite à Palm Court, inaugurant la reprise des shows du Miami Design District Performance Series, ces concerts hebdomadaires ayant lieu tous les vendredis et présenté par le producteur de musique multi-récompensé Emilio Estefan en collaboration avec le Miami Symphony Orchestra. Un happy hour attend les fêtards dès 5pm au restaurant Estefan Kitchen.
Pour pouvoir assister à cette représentation gratuite, il faut réserver votre place. Cette réservation donne accès au concert, mais ne garantit pas un siège (premier arrivé, premier servi). Vous survivrez ?