Il y a un peu plus de deux ans, Anaïs Godard a eu un déclic. Cette artiste française votait pour la première fois à l’élection présidentielle américaine. “Une élection tellement humiliante pour les femmes… On ne savait pas quoi faire dans le milieu artistique”.
Elle décide alors de participer aux Nasty Women, un mouvement artistique new-yorkais qui proteste contre la misogynie de Donald Trump. Mais l’organisation n’existant pas à LA, elle décide de la lancer avec Amanda Maciel Antunes, une artiste américano brésilienne. “On a toutes grandies dans un monde sexiste sans le savoir. Ces élections ont permis de se rendre compte qu’on faisait partie de ce problème systémique. La maturité fait juste qu’on dit “stop”.”
Au delà d’une exposition d’artistes femmes -qui tourne encore-, de nombreuses discussions ont émergé de cette association, suivie par 2.000 personnes. La parentalité, la représentation du féminisme dans l’art ou encore le fait d’être artiste et homosexuelle sont quelques-uns des sujets évoqués lors des réunions collectives.
Malgré tout, la ferveur et l’engagement ont été décroissants depuis l’élection de Donald Trump. Tout comme la participation à la Marche des femmes, à laquelle Anaïs Godard reste fidèle. “L’activisme est difficile, car il est constant. C’est fatiguant de se battre, même si ce n’est qu’avec des mots.” Pour autant, elle constate des changements positifs, avec un “discours plus libéré“. “Quelque chose est en train de se produire, avec un nombre record de femmes élues au Congrès américain en novembre”, fait-elle remarquer, regrettant qu’il n’en soit pas de même en France.
La Française de 35 ans a commencé à s’intéresser à ce sujet lors de ses études de journalisme et sémiologie, en rédigeant un mémoire sur la représentativité des femmes dans les médias. Elle déplore notamment le sexisme qui règne dans le monde de l’art. Selon le dernier décompte des Guerrilla Girls, en 2012, seulement 4% des artistes exposés au Metropolitan Museum étaient des femmes. “Le sexisme s’exprime également quand des galeristes nous font des propositions indécentes. La femme n’est plus sujet, mais objet”.
Expatriée aux Etats-Unis depuis un peu plus de 10 ans, Anaïs Godard a débuté dans la stratégie visuelle à New York, où elle rencontre son mentor, le décorateur et costumier Tony Walton (Mary Poppins, Chicago, Guys and Dolls). “Il m’a appris à rester connectée à mon imaginaire enfantin, tout en le traduisant pour les adultes”, se souvient-elle. Après un retour en France contraint par un souci de visa, elle réussit à s’installer définitivement aux Etats-Unis, en se mariant avec un Américain.
En parallèle d’expériences professionnels dans les médias et le cinéma, elle développe “sa voix d’artiste“. D’abord, en gribouillant des vignettes. Puis, encouragée par son entourage, elle va plus loin, jusqu’à illustrer le livre Moi, Bidule, sorti en 2016. Ces dernières années, elle s’enfonce dans la peinture, sublimant les courbes féminines et jouant avec les symboles. L’artiste a ainsi exposé à Paris et Los Angeles, et notamment aux côtés de Shepard Fairey pour “We Rise LA” en juin 2018. “A un moment, j’étais prête à délivrer un message, à être entrepreneur”.
Elle vient d’être embauchée comme COO de The Echo Society, une organisation à but non lucratif de compositeurs hollywoodiens qui organise des expériences musicales et artistiques. Elle prépare aussi un roman fantastique qui conte une aventure à travers les yeux d’une jeune fille abusée sexuellement lorsqu’elle était enfant.“Les histoires sont la colonne vertébrale de nos sociétés, elles transmettent les valeurs. Il faut qu’elles passent par la voix des femmes”.
Son combat dans le cadre de Nasty Women LA ne s’arrête pas pour autant. Elle veut donner une seconde vie à la plateforme en développant des activités de conseil aux entreprises et aux personnes “qui ont le pouvoir”. “La journée de la femme (qui a lieu le 8 mars, ndlr), c’est tous les jours, sinon il y aurait une journée de l’homme. Etre féministe, pour moi, c’est au quotidien, quand une femme s’impose et prend la parole dans ce monde dominé par les hommes”. Elle veut se distinguer des Chiennes de garde, refusant d’être agressive et ouvrant les Nasty Women LA aux hommes. “Etre féministe, c’est se battre pour une société où l’égalité entre les hommes et les femmes est accessible. Comme pour le racisme, c’est à l’homme blanc de faire changer les choses”.
Anaïs Godard, l'artiste française derrière les Nasty Women LA
Brassens rencontre La Fontaine à Los Angeles
Si Jean de La Fontaine et Georges Brassens avaient vécu à la même époque, et s’étaient rencontrés pour une discussion, qu’est-ce que cela aurait-il donné ? Le Théâtre Raymond Kabbaz présente le spectacle musical La Fontaine / Brassens, le jeudi 14 mars à 7:30pm. Basée sur les fables de Jean de La Fontaine du XVIIe siècle et les chansons Georges Brassens du XXe siècle, cette performance (en français), créée et interprétée par le musicien Jean-Pierre Arbon avec la complicité de la comédienne Marie-Christine Barrault, explore l’univers des deux artistes français.
Le fabuliste et le chanteur dialoguent dans le temps, s’interpellent et se répondent, par œuvres interposées. Ils échangent sur l’amitié, l’amour, l’argent, la gloire, la mort, le pouvoir, les idées, la bêtise … Jean-Pierre Arbon les a choisis car, selon lui, La Fontaine et Brassens partagent la qualité de la langue, l’indépendance d’esprit et la légèreté. Ça promet une soirée de haut-vol.
Une conférence sur "Paris, capitale de la mode" au Frost Art Museum FIU
La ville lumière est aussi une capitale mondiale de la mode. Tout le monde le sait. Mais on sait moins comment elle l’est devenue. Une conférence explorant trois siècles d’histoire de la mode à Paris aura lieu le samedi 16 mars au Frost Art Museum FIU.
La conférence sera donnée par Valerie Steele, commissaire en chef et directrice du Museum du Fashion Institute of Technology (FIT). Ce musée new-yorkais spécialisé dans la mode fête ses 50 ans cette année. Valerie Steele a organisé 25 expositions depuis 1997 sur des sujets aussi divers que le corset et la couleur rose.
La discussion est organisée dans le cadre des Steven & Dorothea Green Critics’ Lecture Series, qui présente des artistes, critiques, responsables de musées aux amateurs d’art en Floride du Sud.
Gadgets, torture et propagande: bienvenue au Musée du KGB à New York
Non, vous ne rêvez pas : c’est bien la statue de Lénine qui vous épie sur la 14e rue à New York, sur fond de fanfare soviétique.
Ouvert depuis le 17 janvier, le KGB Spy Museum présente 3.500 objets dédiés aux espions du service de renseignement de l’ex-URSS. Le musée, qui expose des pages sombres de l’histoire russe avec une certaine légèreté, a rapidement provoqué un tollé auprès de la critique.
Ses détracteurs, comme la journaliste russo-américaine Masha Gessen du New Yorker, lui reprochent notamment « une présentation divertissante de ce qui fut probablement l’une des organisations de police secrète les plus meurtrières de l’histoire ». Elle assène : « En l’absence de contexte historique et politique, tout est sujet à exposition. » Nous sommes allés vérifier.
Daniil Putov, directeur du musée pour le compte de deux conservateurs ukrainiens et d’un propriétaire américain resté anonyme, nous accueille dans le petit musée. Le tour commence avec la reconstitution d’un bureau soviétique sur lequel traîne une tasse Staline et d’autres objets d’époque, près d’un coffre-fort sécurisé par un sceau unique.
Près d’un mur recouvert d’affiches de propagande, le jeune directeur désigne une chaise d’où pendent des lanières en tissu. « Cette chaise vient d’un hôpital psychiatrique. Les agents du KGB pouvaient immobiliser leurs prisonniers politiques et, par exemple, leur injecter un produit qui les rendait fous », explique-t-il avec un accent russe, avant de souligner que la chaise est authentique.
Passée une petite salle sombre dédiée aux techniques d’interrogatoires du KGB, les visiteurs sont dirigés vers un coin du musée consacré aux prisons du service de renseignement. A travers des portes blindées (elles aussi d’origine, souligne le directeur), des écrans montrent une reconstitution de prisonniers dans leurs cellules, près d’un mannequin en camisole.
La suite de la visite, plus encyclopédique et qui, sans la présentation passionnée du guide, manque parfois de cohérence chronologique ou de remise en contexte historique, met davantage l’accent sur les accessoires d’espion, très bien conservés.
On retient notamment des caméras et appareils photos glissés dans toutes sortes d’objets comme des boucles de ceintures, des paquets de cigarettes, des livres ou encore des boutons de veste. Même ingéniosité pour les micros, cachés au centre d’une assiette, d’un cendrier ou même à l’intérieur d’une branche d’arbre.
Daniil Putov ne manque pas de montrer les pièces d’exception du musée : la réplique d’un « parapluie bulgare » qui cache une seringue chargée de ricine (l’un des poisons les plus dangereux du monde), une fausse dent que l’espion croque pour se suicider lorsqu’il est capturé ou encore un rouge à lèvre cachant un minuscule pistolet.
« Il faut imaginer que ces espions n’étaient pas comme vous et moi. Ils étaient entraînés pour réagir à n’importe quelle situation. Ils savaient exactement, à n’importe quel moment, quelle heure il était ou le temps exact qu’il leur aurait fallu pour s’échapper d’ici. C’est que nous avons voulu montrer dans ce musée”, détaille Daniil Putov.
C’est d’ailleurs la conclusion que l’on tire après la visite de ce musée : la collection est impressionnante et remarquablement bien entretenue mais l’on finit par y voir un agglomérat d’accessoires dignes des meilleurs James Bond sans vraiment en comprendre la portée historique. “C’est davantage un musée sur la technologie que sur l’histoire soviétique”, défend le directeur.
André Manoukian: "Los Angeles, c'est la Mecque des musiciens"
Invité par l’Union des Français de l’Etranger de Los Angeles, André Manoukian a livré son premier concert en solo sur le sol américain. C’était au Globe Theater à Downtown L.A, le mercredi 20 février. “J’ai joué il y a longtemps dans les clubs de Boston pendant que je faisais mes études au Berklee College of Music. Mais pour présenter cette musique, ma musique, c’est une première”, assure l’ancien juré de “La Nouvelle Star”, qui a enregistré plusieurs albums dans les studios d’enregistrement de la cité des anges.
Au piano, il invite le public à découvrir la musique de ses ancêtres arméniens. “Pour une fois qu’ils m’amènent autre chose que des névroses, j’en ai profité”, s’amuse-t-il.
Ce concert outre-Atlantique n’est pas anodin pour “Dédé”. “Los Angeles, c’est la Mecque des musiciens. Les États-Unis, c’est la terre sacrée du jazz”, insiste-t-il, estimant que le public américain est l’un des meilleurs du monde, “tellement expressif et tellement musical”.
Outre l’honneur en temps que musicien, ce concert permet également à André Manoukian de mettre un pied aux Etats-Unis. Il y a d’ailleurs lancé sa start-up Muzeek (à San Francisco plus exactement), avant de la rapatrier en France. Elle permet d’inventer de nouvelles pratiques musicales autour de l’intelligence artificielle et de la collaboration, à travers l’élaboration d’un catalogue regroupant des compositeurs. “Nous envisageons une installation à Los Angeles puisque le plus grand laboratoire musical du monde est là et que cette ville va réunir un petit peu cet esprit à la fois des start-ups et du divertissement.”
Les odalisques de Matisse charment Pasadena
La fascination des peintres français -et notamment de Henri Matisse- pour les odalisques n’aura bientôt plus de secrets pour vous. Une exposition, installée jusqu’au 17 juin au Norton Simon Museum, explore les portraits de ces femmes vierges esclaves sous l’Empire Ottoman dans l’art européen du XIXe et du XXe siècle.
L’exposition “Odalisque/Matisse” rassemble les travaux de plusieurs artistes autour de ces femmes. Outre Henri Matisse, on y trouve des oeuvres de Picasso et de Frédéric Bazille. Elle a été inspirée par un croquis d’une femme dénudée offert par la mécène Carol Moss Spivak au musée de Pasadena. Daté de 1947, ce croquis de Henri Matisse est, à l’origine, un cadeau destiné à l’assistante du fils du peintre, Pierre, un marchand d’art franco-américain.
Spécialiste du XIXe siècle, la commissaire de l’exposition, Emily Talbot, a alors l’idée de se concentrer sur la représentation des odalisques, “un sujet érotique et exotique populaire durant la période coloniale”, précise-t-elle.
Rappelant le luxe et l’indolence fantasmés de l’Orient, l’odalisque se reconnaît à la pose des femmes, leur gestuelle, les décors aux couleurs éblouissantes ou les costumes exotiques. L’exposition met également en exergue le rôle de ses muses dans la carrière d’un peintre. Ainsi, Henri Matisse a reproduit de nombreuses fois Henriette Darricarrère, une violoniste proche de sa famille, “dont le corps sculptural le fascinait”, glisse Emily Talbot.
Le cinéma francophone à l’honneur au Théâtre Raymond Kabbaz
Des films suisses, camerounais, canadiens, belges, québécois et français : le cinéma francophone sera à l’honneur du vendredi 15 au mercredi 20 mars, lors de la dixième édition de Week of French Language Cinema au Théâtre Raymond Kabbaz.
Les films sélectionnés, ovationnés par la critique, seront sous-titrés en anglais. Chaque projection sera précédée d’une réception à 7pm (excepté le dimanche où elle aura lieu à 10:30am).
Cette édition sera inaugurée le vendredi 15 mars par l’actrice Marie-Christine Barrault, nommée en 1975 pour l’Oscar de la meilleure actrice. Suivra le film “La Fête des mères” (“All About Mothers”) de Marie-Castille Mention-Schaar (2017). Cette comédie dramatique offre des portraits croisés de femmes appartenant à différentes catégories socio-professionnelles mais toutes égales face à la maternité.
Parmi les temps forts, le festival présentera, samedi 16 mars, le film suisse “Ceux qui travaillent” (“Those Who Work”). Le réalisateur Antoine Russbach filme le personnage de Franck, un acharné de travail, qui se fait licencier après une faute. Profondément ébranlé, il va essayer de sauver sa relation avec sa fille cadette, Mathilde.
Dimanche 17 mars, “Minga et la cuillère cassée” (“Minga And The Broken Spoon”) de Claye Edou, sera projeté à 11am. Ce dessin animé camerounais suit l’aventure de Minga, une jeune orpheline brimée par sa belle-mère Mami Kaba, qui se retrouve sans toit après avoir cassé une cuillère. Commencent alors les surprises et les rencontres.
Le film “Ni juge, ni soumise” (“So Help Me God”) de Jean Libon & Yves Hinant conclura le festival le mercredi 20 mars à 7:30pm. Premier long-métrage de l’émission culte “Strip Tease”, ce documentaire retrace trois années à suivre la juge Anne Gruwez au cours d’enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime à Bruxelles.
Derrière l'exposition Frida Kahlo à Brooklyn, un groupe français ambitieux
Pour le commun des mortels, les activités de Chargeurs peuvent paraitre bien obscures. Présent dans 45 pays, le groupe français fabrique des films auto-adhésifs pour la protection temporaire de surfaces fragiles pour l’industrie ainsi que différents produits très spécifiques liés au textile (entoilage des habillements, laine peignée…). Bref, le genre de choses qui plombe l’ambiance pendant les dîners en ville. “Les produits de Chargeurs ont une double particularité : tous sont utilisés dans la vie courante, mais sont invisibles pour le client final – et donc assez mystérieux pour le grand public“, admet Laure Henicz.
Cette diplômée de Sciences Po Paris, recrutée à sa sortie de l’école il y a trois ans, à la lourde tâche de donner à ce conglomérat de plus de 2.000 employés un visage plus humain: elle est responsable les activités philanthropiques du groupe, un secteur dans lequel Chargeurs affiche ses ambitions. Pour sa première opération philanthropique aux Etats-Unis, elle a fait un “coup”: un partenariat avec le Brooklyn Museum pour l’exposition-événement sur Frida Kahlo, visible jusqu’en mai. “C’était une évidence d’en être le partenaire, explique Laure Henicz. Anne Pasternak (la directrice du Brooklyn Museum, ndr) veut faire bouger les lignes. L’institution a la volonté de fédérer plutôt que de diviser. L’enjeu de la diversité et du vivre-ensemble est une préoccupation quotidienne pour nous car nous avons 60 nationalités dans le groupe“.
L’effort philanthropique de Chargeurs est récent -le bureau n’a été créé que l’an dernier. Fondé en 1872 sous le nom de Compagnie de Navigation des Chargeurs Réunis, une entreprise de transport maritime, le groupe s’est diversifié au XXème siècle. Il s’est développé notamment dans le transport aérien, l’hôtellerie et même la communication (en s’offrant les cinémas Pathé en 1990). Mais la crise économique de 2008 le pousse au bord de la faillite et le force à lâcher du lest. “De dizaines d’activités dans les années 80, on est passé à quelques activités industrielles et de services de niche concentrées autour de la scénographie – muséale et retail- et de l’univers de la mode et du luxe. Elles demandent une très grande expertise”, résume Laure Henicz.
L’artisan de cette relance s’appelle Michaël Fribourg, un homme d’affaires de 36 ans passé par le cabinet de l’ancien ministre des PME sous Jacques Chirac, Renaud Dutreil. Avec sa holding, il rachète l’entreprise en 2015 à Jerôme Seydoux, qui était aux commandes du groupe depuis 40 ans. Il devient le quatrième dirigeant de l’histoire de Chargeurs.
Désormais leader mondial dans ses différents métiers et conforté par de bons résultats en 2018, le groupe a jugé que c’était “le bon moment de give back, confie la responsable. Les premiers fruits de la nouvelle stratégie arrivant, il fallait redonner à nos communautés selon une idée simple : la compétitivité durable d’une entreprise se nourrit, selon un cercle vertueux, de ses performances économiques mais également de son engagement sociétal vis-à-vis de la Cité… On ne veut pas rester prestataire, souligne-t-elle. On a l’esprit d’une mittelstand allemande: nous sommes une entreprise de petite taille avec une influence internationale“.
Après la France, où Chargeurs a notamment soutenu un spectacle inédit de Fabrice Luchini au Louvre, les Etats-Unis sont dans la ligne de mire du groupe. Ce dernier est présent dans quatre Etats (New York, Californie, Caroline du Nord et le New Jersey). Il y emploie 200 personnes. C’est le premier marché du groupe français.
Ici comme ailleurs dans le monde, il entend soutenir des projets en lien avec l’accès aux biens et à l’éducation, et la promotion du dialogue inter-culturel. Dans la foulée de l’exposition Frida Kahlo, Chargeurs a annoncé le lancement d’un partenariat avec le Fashion Institute of Technology (FIT). Celui-ci permettra à l’école et à l’entreprise de collaborer sur une exposition sur Paris et la mode et à un étudiant de créer une collection-capsule à partir de la laine de Chargeurs.
Sa présence aux Etats-Unis va au-delà de la philanthropie. Le groupe a aussi racheté le magazine France-Amérique, qui s’adresse aux Français des Etats-Unis et aux Américains francophiles. “La philanthropie doit accompagner le développement du groupe, juge Laure Henicz. Les projets que nous soutenons sont peu nombreux, mais se doivent d’être à fort impact et d’une qualité exceptionnelle. Notre budget est modeste et la clef de l’efficacité, dans notre cas, est de demeurer hautement sélectifs et pragmatiques, afin d’éviter le saupoudrage“.
Rires, larmes et culture au DC Francophonie Festival 2019
Mars rime avec francophonie à Washington. Jusqu’au vendredi 29 mars, le D.C Francophonie Cultural Festival célèbre les cultures de la francophonie à travers une série d’évènements et de programmes culturels dans divers lieux de la capitale.
Plusieurs ambassades (Canada, Belgique, Arménie…) ainsi que l’Alliance française de Washington participent aux festivités, destinés à fêter la langue française et faire connaitre les différents pays de la francophonie. Cela fait depuis 2001 que cela dure.
Parmi les évènements qui rythmeront le festival, on trouvera :
-“Tour of the Museum of African art”: visite guidée permettant de découvrir des objets et des œuvres d’art des pays francophones. Le jeudi 7 mars à 12 pm au National Museum of African Art
-La projection du film “Félicité”, film d’Alain Gomis avec Véronique Beya Mputu: l’histoire d’une mère devant trouver un moyen de sauver son fils victime d’un accident de moto. Le mardi 12 mars à 7pm à la Maison Française de l’Ambassade de France
-Concert : “Paris Chanson”, concert reprenant les classiques de la chanson française (Aznavour, Dassin, Piaf, Macias, Adamo…). Le samedi 16 mars à 3pm à la Maison Française de l’Ambassade de France.
–“La Nuit de la Poésie” (Alliance Française), célébration de la poésie francophone avec verres de vin en guise d’accompagnement. Vendredi 22 mars à 7pm à l’Alliance Française de Washington
–“La Grande Fête”, grande soirée de clôture avec musique, nourriture et boisson. Le Vendredi 29 mars à 7pm à La Maison Française de l’Ambassade de France
Le programme comprend également une rencontre avec la peintre malgache Jacqueline Ravelomanana, un spectacle de comédie avec l’humoriste québécois Sugar Sammy, ou encore une discussion avec l’illustrateur français Marc Boutavant… Le programme complet est sur le site du festival.
Une conférence-débat sur l'intelligence artificielle à Washington
Et si l’intelligence artificielle pouvait être mise au service de l’Homme ? Dans le cadre de ses “French Series”, la Maison Française de l’Ambassade de France aux Etats-Unis organise, le jeudi 14 mars, une conférence sur ce sujet chaud.
Seront présents pour en discuter : Dr. Cara LaPointe, professeure associée et chargée de recherches au Beeck Center for Social Impact and Innovation à Georgetown University; Jeffrey Brown (Bertelsmann Foundation), Alan Davidson (Mozilla) et Nicolas Economou (H5, Harvard Kennedy School) prendront également part au débat. Steve LeVine, écrivain et journaliste pour le site d’actualité Axios, où il traite des questions d’intelligence artificielle, animera la discussion.
La conférence est gratuite et ouverte à tous.