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Indigo Blood Project: une expo immersive de l'artiste de rue française Koralie

A la fois peintre, sculptrice, dessinatrice et graffeuse, Koralie est une artiste complète qui aime mélanger les styles et les supports. Un art dans tous ses états présenté à la galerie Jonathan LeVine Projects à Jersey City jusqu’au 29 avril. Dans son “Indigo Blood Project”, Koralie s’interroge sur les liens entre la nature et l’art à travers un univers géométrique et haut en couleur.


Une exposition également immersive grâce au support de la vidéo. “On a essayé de traduire visuellement ses idées. Le court-métrage en motion design et 3D permet de raconter l’exposition et le parcours de Koralie d’une autre manière”, explique Pierre Greilsamer, créateur de l’agence de communication WRKS Agency. Le Biarrot de 33 ans s’est associé à deux autres Français pour ce projet, le réalisateur Sébastien Abes et le motion designer Yves Fraweel.
C’est la première fois que Koralie vient exposer en solo dans le Tri-State. Elle a habité quatre ans à New York avec son mari, l’artiste SupaKitch. L’artiste de 40 ans vit désormais dans un atelier d’artiste à Biarritz. L’exposition “Indigo Blood Project” est gratuite.

Les Alsaciens de New York ont un nouveau président

Etre alsacien, c’est une identité forte. On ne l’est pas à moitié“. Quand il a contacté l’Union Alsacienne (UA) à son arrivée à New York pour l’aider à trouver un logement, Benoît Meister ne se doutait pas qu’il se retrouverait un jour à la tête de l’association. C’est pourtant le cas depuis mars.
Le Colmarien en a été élu le président en remplacement de Thierry Kranzer, qui a occupé le poste pendant six ans avant de rentrer en France. “De l’excitation, répond-il quand on lui demande son ressenti. Il y a des gens très motivés qui arrivent tout le temps au sein de l’association. Une asso, c’est rien d’autre que des gens. Elle était mourante pendant plusieurs décennies. Thierry a amené beaucoup de nouveaux talents. Maintenant, il s’agit de les garder“, dit-il.
Fondée en 1871, l’Union Alsacienne est l’une des plus vieilles associations françaises de New York. Depuis sa création, l’UA exige dans ses statuts que ses membres soient des Alsaciens ou des descendants d’Alsaciens. Ce groupe représente 260 personnes aujourd’hui, selon Benoît Meister. Récemment, l’association a créé une formule de membership pour les non-Alsaciens pour s’ouvrir aux amis de la région. Celle-ci rassemble environ 80 individus.
Benoît Meister n’a pas toujours eu New York dans son collimateur. Diplômé de physique et d’informatique à l’Université de Strasbourg, “je cherchais plutôt un travail en Europe“, avoue-t-il. Repéré grâce à sa thèse sur l’optimisation informatique de programmes traitant de grands volumes de données, une entreprise new-yorkaise nommée Reservoir Labs, spécialisée dans ce domaine, le fait venir. Il y travaille aujourd’hui comme responsable de la recherche.
Chaque président de l’association est élu pour deux ans renouvelables. Pendant ce premier mandat, il souhaite accroitre le nombre de membres. Il estime que 10% des Alsaciens ou personnes de descendance alsacienne vivant dans le Tri-State font partie de l’association. “Il y a encore plein d’Alsaciens à recruter“.
Le nouveau président souhaite aussi mettre davantage en valeur les profils de ses membres actuels, des chefs renommés, des artistes, des diplomates et des chefs d’entreprises notamment. Pour “redonner du lustre à l’association” et faire en sorte que tout ce beau monde se retrouve, il entend relancer la “garden party” réservée aux membres de l’UA. “Mon but est que les membres se rendent compte de la qualité de notre réseau. Je veux impliquer plus nos membres dormants qui cotisent, lisent les e-mails mais ne viennent pas forcement à nos événements“, dit-il.
Epaulé par son bureau de “grands professionnels“, Benoît Meister veut organiser des levées de fonds au bénéfice d’autres acteurs de la “communauté francophone” et faire connaître l’Alsace auprès des New-Yorkais. “L’Alsace est assez méconnue. La plupart des visiteurs vont à Marseille, Paris, Aix-en-Provence. C’est pourtant un super coin à visiter. On y mange bien, on a du super vin et des maisons en pain d’épice entre autres, plaisante-t-il. L’Alsace a déjà une bonne image pour ceux qui la connaissent. Ca vaut le coup de la préserver, surtout dans le contexte du Grand Est (la nouvelle région qui remplace l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, ndr)”. 

"Un bon début" pour Decathlon à San Francisco

Cela n’a échappé à aucun Français expatrié dans la Baie : Decathlon est de retour ! Après une ouverture en toute discrétion un beau matin de décembre, le distributeur français d’articles de sport a officiellement inauguré son premier magasin américain, jeudi 29 mars, avec DJ, cabines photo et ballons de baudruche bleus et blancs.
Au micro, face à une assemblée franco-américaine, Michel d’Humières, PDG de Decathlon US, est revenu sur l’ADN de l’enseigne : “Pour mieux connaître Decathlon, il faut comprendre notre mission : rendre le sport accessible au plus grand nombre, avec des produits de qualité à des prix abordables”. C’est en cela que Decathlon entend “se frayer un chemin à San Francisco et aux Etats-Unis” et ainsi se démarquer des autres équipementiers sportifs, tels que Sports Basement.
Le consul général de San Francisco, Emmanuel Lebrun-Damiens, s’est dit “très fier de voir Decathlon sur Market Street”, racontant aux non-initiés qu’un Français a certainement “acheté son premier vélo, son premier backpack ou sa première tente à Decathlon”. Sans oublier de faire un clin d’oeil à la polaire Quechua, pièce incontournable d’une penderie française : “Si vous croisez un randonneur portant une polaire Quechua, il est forcément Français !”, a-t-il plaisanté avant d’émettre le voeux de voir, bientôt, les Américains s’habiller aussi en Quechua.
Une fois le ruban coupé, Michel d’Humières a évoqué “un bon début, très encourageant”, après quatre mois d’ouverture. Avec 2.000 références en magasin et 7 000 sur le site web,  le magasin est avant-tout “un lieu de rendez-vous pour toutes les communautés sportives puis l’expérience se poursuit en ligne”, a-t-il rappelé.
De son côté, Marc Desmettre, responsable du point de vente de 800 m2, s’est dit “super content des premiers pas” de Decathlon à San Francisco. “Pour le moment, notre objectif est de faire découvrir aux américains qui on est et l’innovation qu’il y a derrière nos produits, tout en leur transmettant notre passion du sport.”  

The new Decathlon store opened in San Francisco on March 29, 2018
Le masque de snorkeling “Easybreath” est un des best-sellers du magasin. (Crédit : Frederic Neema)

Pourquoi avoir attendu quatre mois avant la grande inauguration ? “On voulait être sur d’être prêt. On apprend tous les jours en étant au plus près de nos utilisateurs afin d’adapter notre offre en magasin en fonction de leur feedback”, confie Marc Desmettre. Outre le masque de snorkeling avec tuba intégré qui est déjà l’un des best-seller du concept store, les articles vendus en magasin tournent énormément. Désormais, il est par exemple possible d’acheter des selles de cheval, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques semaines. Bonne nouvelle pour les voyageurs : un gros arrivage de backpack est prévu pour début mai.

New York, la ville qui ne dort jamais. Sauf à Nap York

Votre rendez-vous de 3pm vient de s’annuler ? Vous enchaînez une folle journée avec un trou de 45mn au beau milieu de votre agenda minuté ? Bien sûr, un entrepreneur inspiré a trouvé la manière d’en faire un business : Nap York !
C’est un bar à sieste sur la 7th Avenue, où tout a été minutieusement étudié pour optimiser votre temps de détente.
On entre par le café au milieu d’une jungle luxuriante. On peut sélectionner une boisson healthy sur un iPad, la commande est livrée dans la minute, sur un tapis roulant façon resto japonais. Super efficace!
Ou passer direct côté sieste à l’étage.
Une dizaine de Pods s’enchaîne dans la pénombre pour vous accueillir le temps d’une pause bien méritée.
Chaque alcôve est dotée d’un bon matelas, d’un plafond étoilé à intensité réglable, de chargeurs – c’est le moment idéal pour recharger toutes ses batteries – et d’un diffuseur d’huiles essentielles pour vous aider à vous relaxer.
Tirez le rideau, fermez les paupières et dormez, je le veux!
Lorsque votre temps de sieste est écoulé, un buzzeur vibre pour vous signaler qu’il est temps de reprendre votre vie trépidante.

Et sinon, dans le coin ?

Ce coin de Midtown n’est pas l’endroit le plus agréable, reconnaissons-le. On vous propose donc de marcher quelques blocs vers l’Est et d’aller poser votre ordinateur dans l’immense hall de la Morgan Library. Au passage, l’exposition “Power and Grace” jusqu’au 29 avril est sublime. Succombez à la tentation!

Lancement du dispositif de soutien aux associations des Français à l’étranger

Le STAFE (Soutien au Tissu Associatif des Français à l’étranger) est officiellement lancé. Les associations qui souhaitent bénéficier de ce nouveau dispositif d’aide ont jusqu’au 11 mai pour retirer leur dossier auprès de leur consulat. Elles devront les remettre avant le 23 mai.
Doté de 2 millions d’euros, ce dispositif a été créé en remplacement de la réserve parlementaire, dont l’interruption l’an dernier avait suscité une vive inquiétude parmi les associations françaises à l’étranger. Certaines touchaient une partie de leurs fonds directement de cette réserve controversée gérée par les sénateurs et les députés.
Le STAFE, qui sera attribué par une commission en France sur recommandation des élus consulaires, s’adresse aux associations locales de plus d’un an “portant des projets de nature caritative, culturelle, éducative ou socio-économique et/ou contribuant au rayonnement de la France en complément des programmes existants d’aide aux Français gérés par nos Ambassades“, précise le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Trois critères d’éligibilité ont été fixés par le ministère:

  • La subvention ne doit pas être la seule source de financement du projet. Le maximum est fixé à 50% ;
  • Le montant sollicité devra être compris entre 1000 et 20 000€.
  • Le projet doit être de nature caritative, culturelle, éducative ou économique et contribuer au rayonnement de la France ou compléter les programmes existants d’aide aux Français gérés par nos Ambassades et consulats.

"Revenge" au Festival International du Film de San Francisco

C’est le moment de préparer du pop corn car le Festival International du Film de San Francisco est de retour. Du mercredi 4 au mardi 17 avril, il met à l’honneur plusieurs films français, dont des oeuvres récentes ayant reçu les meilleures critiques. Les projections auront lieu dans plusieurs cinémas de la ville.
Parmi la sélection, signalons « Godard Mon Amour / Le Redoutable » (le samedi 14 avril à 5 pm et le dimanche 15 avril à 8:15 pm), de Michel Hazanavicius. Ce film raconte l’introspection du cinéaste français Jean-Luc Godard lors de Mai 1968 et l’impact que ces événements ont eu sur lui.

« Revenge » (le samedi 7 avril à 10 pm et le lundi 9 avril à 9 pm), le premier long métrage de la réalisatrice Coralie Fargeat, conte la vengeance déchaînée d’une jeune femme violée, agressée et laissée pour morte dans le désert. Le film est une véritable chasse à l’homme ultra-violente, gore et passionnante.

Côté documentaire, « Makala » du réalisateur Emmanuel Gras sera projeté le jeudi 5 avril à 6:15 pm et le samedi 7 avril à 1 pm. Premier documentaire sélectionné pour la Semaine de la Critique de Cannes et lauréat du Grand Prix, “Makala” détaille l’aventure d’un jeune congolais à la poursuite de ses rêves. Il est prêt à parcourir les routes les plus dangereuses et épuisantes pour accéder à sa propre conception du bonheur.

Treize autres films français seront aussi à l’affiche. Parmi eux figure “Ma vie avec James Dean”, troisième long métrage de Dominique Choisy, “Je ne suis pas une sorcière”, réalisée par Rungano Nyoni sur la petite Shula, 9 ans, accusée par une villageoise de lui avoir jeté un sort…

La danse torturée de Guillaume Hulot au Dance Salad de Houston

C’est le voyage d’une âme perdue“, explique le chorégraphe française Guillaume Hulot dans la promo. Il parle du spectacle “BEANS”, qu’il viendra présenter pour la première fois aux Etats-Unis du 29 au 31 mars, lors du festival de danse Dance Salad à Houston.
Dans cette chorégraphie, le Corse, responsable de la compagnie de danse Gauthier au Theaterhaus Stuttgart et diplômé du Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris, raconte l’histoire d’une “âme” à laquelle on “nie l’amour” et qui “cherche un chemin pour revenir à son propriétaire“, explique-t-il mystérieusement dans la présentation de la pièce. Le tout sur fond musical de Kurt Cobain et Camille Saint-Saëns, ce qui encore plus intriguant.
Il présentera aussi une autre pièce, “Tuning another being”, en première américaine. Il se plonge ici dans un monde imaginaire où deux touches d’un même clavier tentent de s’accorder.
Dance Salad rassemble tous les ans des compagnies de danse du monde entier. Retrouvez le programme complet ici.

Un week-end de pétanque à Austin

Dix ans, ça se fête. Et quand on s’appelle le Heart of Texas Petanque Club, ça signifie sortir les boules et le cochonnet.
Le club de pétanque d’Austin organise deux tournois les samedi 7 et dimanche 8 avril. Les compétitions, qui se feront en double, sont ouvertes à tous, quel que soit le niveau. Elles auront lieu au Historic Browning Hangar (4950 Mueller Blvd) le samedi et à Eastwoods Park (3001 Harris Park Avenue) le dimanche.
Pour s’inscrire, il ne faut pas réfléchir trop longtemps. La deadline est le samedi 31 mars. Café et rolls offerts.

"J'ouvre ma boulangerie à New York": Episode 3

French Morning suit semaine après semaine le parcours de Noellie Hug, 35 ans, qui a décidé d’ouvrir une boulangerie en plein coeur de New York.
Après avoir dû augmenter son budget pour les travaux, Noellie a fait la rencontre de Kamel Saci. Mais le consultant en boulangerie a remis en question l’intégralité de son projet. Dans ce troisième épisode intitulé “Le boulanger”, l’Alsacienne réagit aux critiques du consultant et fait un tour au Health Department de New York. Elle recrute aussi un boulanger qui lui annonce une mauvaise nouvelle.
Retrouvez tous les épisodes de “J’ouvre ma boulangerie à New York” ici.
Et pour recevoir une notification dès la sortie d’un nouvel épisode, laissez votre e-mail ici:
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Plutôt que de vous plaindre du café américain, allez à Sey Coffee

Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent chaque semaine leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning
#16 Sey Coffee (18 Grattan St, Brooklyn)
Repéré par Andrea Nuñez du collectif Pathport.

“Sey”, c’est “yes” à l’envers. C’est aussi le nouveau nom de Lofted Coffee, une marque créée par Tobin Polk and Lance Schnorenberg, deux amis qui commencent en 2011 par torréfier leur propre café en petites quantités au quatrième étage d’un loft à Brooklyn, à l’est de l’arrêt Morgan sur la ligne L du subway.
Mais c’est grâce à un passage chez l’influente Joanna Alm, fondatrice de Drop Coffee à Stockholm, que les deux passionnés trouvent leur propre style, et leurs premiers fans. Lofted Coffee devient culte. Ils ouvrent en août 2017 leur toute première enseigne, réalisant ainsi un rêve de longue date.
Le lieu est à l’image du café que l’on y sert: pur et artisanal. Ici, pas de mélange. Tout est acheté en petite quantité, en privilégiant la qualité avant tout. Le banc en érable fabriqué par Tobin lui-même, la lumière naturelle qui inonde la pièce et les nombreuses plantes donnent une petite touche organique qui contrebalance le blanc immaculé des murs. Et pour accompagner le café, on craque pour les délicieuses viennoiseries en provenance de l’Imprimerie, boulangerie également située à Bushwick tenue par un Français.
Le must-have: un café et un croissant.
 

Bullion, la nouvelle pépite du chef étoilé Bruno Davaillon à Dallas

Lorsqu’il a quitté la cuisine du palace Rosewood Mansion on Turtle Creek, il y a deux ans, les interrogations allaient bon train sur l’avenir du chef étoilé Bruno Davaillon. Allait-il rester à Dallas ? Partir ? La scène gastronomique de la ville peut être rassurée: le revoilà aujourd’hui à la tête de son propre établissement, Bullion, qu’il a peaufiné dans les moindres détails pendant près de deux ans afin qu’il exprime exactement sa philosophie.
« J’ai voulu créer une brasserie contemporaine française » explique-t-il. Avec son expérience de chef gastronomique, il a « voulu revenir à quelque chose de plus abordable tout en gardant une recherche et une exigence en termes de goûts. » Un type de cuisine qui s’inscrit dans la mouvance bistronomie et qui, selon lui, n’existe pas à Dallas. « Personne ne le fait bien. » Son ambition : « que les convives puissent déguster la cuisine française comme je l’aime, c’est-à-dire, une cuisine de goût. »
Ouvert le 17 novembre, le restaurant se situe en bas du nouvellement rénové 400 Record Building de downtown. Enfin en bas, pas tout à fait…
Bullion 2 mCar ce qui frappe de prime abord est l’architecture du lieu. Construit sur pilotis en forme d’un lingot d’or inversé (d’où le nom) et faisant la part belle aux œuvres d’art, l’endroit attire l’attention. « On a fait beaucoup de recherches sur le design d’intérieur. On a souhaité un côté compact pour recréer l’énergie de la brasserie, tout en gardant un esprit décontracté en incorporant les codes du chic parisien avec du laiton, des banquettes en cuir et en velours pour un confort feutré. »
Bullion 3Le postulat de la carte est fort aussi avec une volonté affirmée de proposer une cuisine typiquement française. Au menu, des plats traditionnels « plus fun avec une présentation moderne » : quenelle de homard, pot au feu de bison, cassoulet et sa variante au homard pour l’été.
Arrivé à New York il y a 20 ans en tant que chef privé, Bruno Davaillon est passé par Los Angeles, et chez Alain Ducasse à Las Vegas pour lequel il a reçu une étoile. Il se dit à présent ravi de s’être installé à Dallas et de profiter du boom économique du Texas – « tous les voyants sont au vert ». Et contribuer au retour de la cuisine française au premier plan aux Etats-Unis. « Les Américains sont bien plus gastronomes qu’avant. Après la mode des cuisines espagnoles et asiatiques, on sent une résurgence du goût pour notre gastronomie aux Etats-Unis. C’est le début d’un nouveau cycle. » 

Thea Bautista veut décloisonner la danse contemporaine

Hier, elle étudiait l’économie. Aujourd’hui, Thea Bautista lance sa propre compagnie de danse, Althea Dance Company. Son ambition: rendre la danse contemporaine plus accessible en la mariant avec d’autres formes d’expression artistique comme la photographie, la littérature ou encore la mode.
La jeune compagnie organise sa première collecte de fonds le vendredi 30 mars à Baza Studio. «Notre mission est d’atteindre un nouveau public car la danse est un art qui reste assez peu connu. Tout le monde est déjà allé au musée, voir un spectacle de musique classique mais un spectacle de danse, c’est plus rare. Encore plus la danse contemporaine que la danse classique. On me demande souvent ce que c’est », explique la Franco-Mexicaine qui a grandi à Paris.
L’artiste de 26 ans se découvre une passion pour la danse quand elle n’en a que 7. Durant 10 ans, elle étudie la musique et la danse au conservatoire Maurice Ravel à Paris, mais décide de suivre un cursus économique à l’université. « J’ai étudié l’économie parce que je n’étais pas très sûre de ce que je voulais faire », avoue-t-elle.
Tiraillée entre la raison et la passion, elle choisit d’écouter son cœur et décide de faire de la danse son métier. « La danse est un travail du corps, c’est un travail très particulier qui se fait peu dans la société d’aujourd’hui. C’est aussi avoir une conscience musculaire de ce qui nous entoure et c’est une forme d’expression qui n’utilise pas les mots ».
Elle se forme pendant un an au Centre international de danse jazz Rick Odums, institut fondé par le célèbre danseur américain, et collabore avec différentes compagnies. Puis, en 2014, elle prend la direction de New York dans l’espoir de renforcer son expérience dans le domaine de la danse et de la chorégraphie. Elle rejoint le centre Peridance Capezio, une école de danse renommée, pour deux ans. “C’était très intense. C’était danse, danse, danse de lundi à dimanche, du matin au soir”. 
A l’issue de sa formation, elle multiplie les projets et les collaborations avec des chorégraphes internationaux. Mais le désir de lancer sa propre compagnie la turlupine. “J’ai toujours eu un côté entrepreneur. On m’a enseigné que si je voulais du boulot, il ne fallait pas attendre qu’on m’en donne“, dit-elle.
L’idée de lancer la compagnie Althea se concrétise en 2017 quand elle reçoit une aide de Prelude Project. L’association spécialisée dans le soutien aux artistes ayant une démarche pluridisciplinaire lui commissionne une chorégraphie dans une galerie, où les danseuses se mêlent aux travaux visuels exposés (peintures, sculptures…).
Dans la même veine, elle imagine dans un autre spectacle, “Lazar” des mouvements inspirés du chapitre d’un livre et des interrogations du personnage, qui vient de tuer quelqu’un. Avec son amie, la danseuse française Sarah LeGuenno, qui l’épaule dans l’aventure, elle planche déjà sur de futurs projets au croisement de plusieurs arts, dont un projet de show interactif autour de la mode. “Le public dépense de l’argent pour aller voir un musical à Broadway. Mais on peut aussi leur offrir quelque chose en danse contemporaine“.