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Dadju et Tayc en concert à l’Echostage de Washington

Le duo qui cumule à eux deux plus de 3 milliards de streams, se produira le dimanche 29 septembre 2024 à 9pm sur la scène de l’Echostage à Washington.

Le chanteur franco-congolais Dadju, petit frère de Gim’s, et le Marseillais Tayc ont décidé d’unir leur voix pour célébrer leur amour de la musique. Fruits de cette collaboration, l’album Heritage et une tournée débutée à l’Accor Arena Paris Bercy le 15 février dernier. Sur cet album 16 titres comme « Épouse-moi », « Avant l’hiver», « TOUT essayer ? » et bien sûr, le tube « I love you » certifié diamant, qui compte plus de 64 millions de vues sur YouTube.

Ils ont choisi la ville de Washington pour présenter au public américain cet album collaboratif et leur univers musical aux teintes de RnB, Afrolove et Zouk. Les places sont en vente via TicketMaster ici.

Passer une soirée dans un musée de Washington, après l’heure habituelle de fermeture

À Washington, les soirées culturelles ne s’arrêtent pas à la fermeture des musées. En automne, plusieurs institutions jouent les prolongations et ouvrent leurs portes après les heures habituelles, offrant des programmes variés mêlant expositions, musique, ateliers, parfois un verre à la main. Par exemple, le National Museum for Women in the Arts organise des soirées thématiques : un atelier de broderie le mercredi 16 octobre et la visite de l’exposition Samantha Box le mercredi 20 novembre. Comptez 25 dollars, boissons incluses.

La Bibliothèque du Congrès propose chaque jeudi des événements Live! at the Library, combinant musique et découvertes architecturales. Le Smithsonian National Museum of African Art fête ses 60 ans avec des concerts mensuels gratuits célébrant la musique africaine. Les événements auront lieu le jeudi 28 septembre, le jeudi 26 octobre et le jeudi 16 novembre.

La National Gallery of Art prolonge ses soirées chaque deuxième jeudi du mois avec des thèmes variés. C’était Une nuit à Paris le 12 septembre dernier et ce sera Día de los Muertos le jeudi 10 octobre. Les billets sont gratuits via une loterie. D’autres institutions comme Planet Word et la Phillips Collection proposent également des événements réguliers avec karaoké, puzzles, musique et art.

À Georgetown, la villa Tudor Place propose une soirée historique, mêlant cocktails et découvertes le vendredi 3 octobre. Dans le même ordre d’idée, le jeudi 10 octobre, le National Museum of African American History and Culture organise une soirée speakeasy, un événement gratuit mais sur réservation.

NBA : C’est déjà la rentrée pour Victor Wembanyama à San Antonio

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Il est réapparu au Boomtown Sports Cards and Collectibles de San Antonio le 14 septembre, un magasin de cartes de sport à collectionner situé au nord-ouest de la ville. Un évènement organisé avec son sponsor Fanatics, mais aussi une passion personnelle pour celui qui s’est mis à collectionner les cartes de Star Wars récemment. « C’est le plus grand athlète au monde. Et de l’avoir là dans notre boutique, c’est un rêve qui devient réalité », commente le patron des lieux Victor Nava, au milieu d’une jeune foule ravie de rencontrer sa nouvelle idole.

© Facebook Boomtown Sports Cards & Pokeshop

Des entraînements quotidiens et intensifs

Victor Wembanyama a fait son retour à San Antonio fin août, après plusieurs jours de vacances bien mérités au Costa Rica sur les rives de l’océan Pacifique. « Il n’a pas quitté la salle d’entraînement un seul jour depuis son retour. Il s’impose jusqu’à plusieurs séances quotidiennes. On le sent déterminé à réussir sa deuxième saison », explique-t-on au sein des San Antonio Spurs ces derniers jours, alors que la reprise officielle de l’entraînement n’est fixée qu’au 1er octobre.

L’été du jeune prodige français (20 ans) a été marqué par une médaille d’argent décroché avec l’équipe de France aux Jeux Olympiques de Paris le 10 août dernier. Les Bleus ont réalisé un très beau parcours avant de s’incliner en finale face à Team USA (score final 97-88), un match dominé par « Wemby » (meilleur marqueur avec 26 points) mais qu’il avait fini en larmes, inconsolable. « Il n’y a pas de regrets mais de la tristesse, un petit déchirement (…) Ce n’était pas pour cette fois. Ce sera pour la prochaine », avait-t-il commenté après coup.

Se rapprocher des play-offs

Nul doute que son échec en finale des JO le motive à l’aube de sa deuxième saison en NBA qui débutera le 24 octobre face à Dallas. La saison passée, l’intérieur de 2,24 m n’avait mis que deux petits mois à trouver ses marques, avant d’exploser les compteurs dans la ligue américaine. Il avait terminé l’année en étant élu meilleur débutant (rookie en anglais), meilleur contreur, et premier joueur à cumuler au moins 1500 points, 250 passes et 250 contres sur sa première saison. La frustration avait été collective, en revanche, au sein d’une équipe en reconstruction qui avait perdu 60 de ses 82 matches, terminant avant dernière au classement dans la conférence Ouest.

Le meneur Chris Paul au Victory Capital Performance Center à San Antonio. © Reginald Thomas II/San Antonio Spurs)

« On se doit d’être compétitifs cette saison, en gagnant le maximum de matches possible », explique-t-on désormais au sein des Spurs, qui se sont renforcés cet été avec l’arrivée de deux vétérans potentiellement titulaires, le meneur Chris Paul (39 ans) et l’ailier Harrison Barnes (32). Le premier est réputé pour sa qualité de passes hors-normes, un duo qui devrait faire des étincelles avec Victor Wembanyama sous le panier. Cette nouvelle équipe associée à la progression du Français devraient permettre aux Spurs de se rapprocher des 35 à 40 victoires cette saison, voire même d’une qualification en play-offs. Un objectif atteignable pour « Wemby », pressé de découvrir la phase finale de la NBA. En mars dernier, il promettait même que les Spurs feraient tout pour « gagner un premier titre d’ici cinq ans ».

La librairie La Joie de Vivre ferme ses portes à Chelsea

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« We are sad to announce the closing of La Joie de Vivre, due to economic reasons ». C’est avec ces mots que la communauté française et francophile a brusquement appris la fermeture de la librairie de Cyril Dewavrin à Chelsea. Quelle déception !

French Morning s’y était rendu dès décembre 2023, quand l’établissement n’était encore qu’un pop up. À l’époque, le libraire avait déjà prévenu : « C’est impossible à New York d’amortir ses frais en ne vendant que des livres ». D’où l’idée d’adosser la librairie à un café où la marge sur les lattes et les matchas est bien plus confortable.

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Quelques mois plus tard, la librairie et son café ouvraient enfin après un an et demi de travaux, de contretemps et de contrariétés. Cyril Dewavrin s’était dit soulagé : il pouvait enfin commencer son métier de libraire. Le plus dur restait cependant à faire, qui consistait à attirer et fidéliser les lecteurs francophiles, francophones, mais aussi américains puisque la moitié de la librairie proposait des livres en anglais. On y trouvait d’improbables pépites, reflets des goûts du libraire, mais aussi des classiques et des nouveautés.

Très rapidement, la librairie avait organisé des rencontres, diversifié son offre en proposant des cadeaux et de la papèterie. Ses murs pouvaient également servir de cimaises pour des accrochages improvisés. Et puis il y avait le café où l’on dégustait de délicieuses pâtisseries (nous avions un faible pour les tartes au citron) en lisant le livre que l’on venait d’acheter. « Je n’avais pas mesuré à quel point cette diversification demandait du travail, explique Cyril Dewavrin. Il aurait fallu que je sois partout et je n’ai pas accordé toute l’attention nécessaire aux détails. »

Des fidèles mais une forte pression économique

Par ailleurs, l’emplacement était difficile, à quelques blocs de Penn Station, hub pour millions de voyageurs pressés, sur la 27e rue, entre les 6e et 7e avenues. Un quartier que personne n’aurait identifié comme « culturel », très éloigné d’un Greenwich Village par exemple. Et c’est ce qui plut aux riverains qui accueillirent l’ouverture d’un lieu culturel avec beaucoup d’enthousiasme. « L’emplacement n’était pas le vrai problème, explique le libraire. Nos clients venaient d’un peu partout, Brooklyn, New Jersey ».

La Joie de Vivre eut vite ses habitués : des amoureux – souvent des amoureuses d’ailleurs – de la langue française qui venaient tous les jours s’asseoir devant une boisson et un livre. D’autres ne faisaient que passer pour un latte to go. « Mais pas assez, reconnaît Cyril Dewavrin. Un an après l’ouverture, le chiffre d’affaires n’avait pas augmenté et je n’étais qu’à la moitié de mes objectifs ».

Dans cette ville de superlatifs, la taxe foncière atteint des sommets. « Je pensais pouvoir l’amortir en revendant le pop up store du début. Mais onze mois après sa mise sur le marché, nous n’avons reçu aucune proposition ». La fatigue a commencé à peser sur les épaules du libraire qui avait le sentiment de devoir « tout faire seul, dans un pays que je découvrais, avec un visa de deux ans seulement ». Le chiffre n’augmente pas, et « les marges restent en deçà de ce que j’avais prévu ». De son propre aveux, Cyril Dewavrin est dans le déni. Lorsqu’il prend conscience de la situation, il est trop tard. « La librairie est parvenue à faire ses premiers pas, à grandir, mais pas assez pour faire face à la pression économique ». Très entouré par sa famille venue l’aider à fermer boutique, Cyril Dewavrin retourne en France.

Mais au matin d’un 19 septembre, les clients eux, ont trouvé un rideau baissé au lieu d’une ouverture sur le monde.

Bien Vivre aux États-Unis : retrouvez toutes les conférences de l’édition 2024 en rediffusion

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Du 16 au 20 septembre 2024, nous vous donnions rendez-vous en ligne pour un salon dédié aux Français et francophones expatriés – ou préparant une expatriation – aux États-Unis.

Au programme : de nombreuses conférences d’experts sur les thèmes de l’immigration, de la santé, du patrimoine, mais aussi de la vie quotidienne de l’expatrié, le but étant de vous donner les clés pour vivre votre expatriation de la meilleure manière possible.

Retrouvez la liste de tous les replays ici :

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

Julie Chapon de Yuka invitée chez She for S.H.E

Après un an passé à New York, Julie Chapon, cofondatrice de l’application Yuka pour scanner ses produits alimentaires et cosmétiques, sera l’invitée de la communauté de femmes francophones She for S.H.E jeudi 26 septembre.

Ce n’est pas la première fois que l’entrepreneure est l’invitée de She for S.H.E. Elle était venue raconter son projet de développement sur le marché américain à son arrivée à Big Apple avec ses deux associés. À l’origine, Julie Chapon envisageait de ne rester qu’un an à New York pour accélérer aux États-Unis. Ses cofondateurs viennent de repartir mais elle a décidé de prolonger son séjour pour donner tous les moyens à Yuka de s’imposer dans ce pays immense et complexe.

Julie Chapon fera le bilan de sa première année en tant qu’entrepreneure française aux États-Unis. Elle partagera avec She for S.H.E les moments marquants aussi bien au niveau professionnel que personnel, les surprises et l’adaptation à cette nouvelle culture, les réussites et les challenges, et ce qu’il reste à faire selon elle pour que Yuka devienne la référence des consommateurs éclairés américains.

L’interview aura lieu jeudi à 9:30 am dans les bureaux de WeWard, application qui incite le maximum de personnes à marcher à travers des challenges et récompenses. Elle sera interviewée par Anne-Laure Peytavin, journaliste.

Brèves new-yorkaises : à Brooklyn, achetez votre latte ou votre matcha sans laisser de pourboire

Eh oui, ils existe à New York des cafés qui vous interdisent de laisser des tips. Vous trouverez leur adresse dans ces news. Bonne semaine !

? À partir de novembre prochain, tous les immeubles résidentiels comptant jusqu’à neuf logements devront déposer leurs déchets dans des conteneurs fermés. 

? L’État de New York s’est doté de son premier « cyber chien », un chien bien réel capable de détecter une clef USB ou un téléphone portable cachés dans une valise. L’animal a été appelé « Remy » en hommage à Welles Remy Crowther décédé le 11 septembre 2001 après avoir aidé plus d’une douzaine de personnes à s’échapper de la tour sud. 

? 85% des parents de l’État de NY soutiennent les lois limitant les médias sociaux pour les mineurs.

? Le temps moyen de réponse aux appels 911 liés à un crime en cours était de presque 11 minutes en 2020. Il dépasse désormais les 15 minutes. 

? Comment vous inscrire au concert gratuit de Cold Play à Williamsburg le 7 octobre ? Toutes les informations sont ici. 

? L’assureur American Transit Insurance Company qui couvre environ 74.000 véhicules de location, soit plus de 60% des véhicules disponibles, dont la plupart des taxis et des Uber, l’assureur, donc, est au bord d’un effondrement financier qui pourrait empêcher des milliers de voitures de circuler. 

? Faut-il toujours piétiner les lanternes tachetées qui ont envahi New York depuis plusieurs années ? La réponse est oui. Mais les insectes arrivés en 2020 semblent beaucoup moins nombreux cette année. Grâce à nos talons ? L’explication est plus nuancée

? Le prix médian d’une maison pour une famille avec deux enfants dans l’État de New York est de 725.000$. Les prix ont brusquement augmenté de 8,4% en août, à cause des taux d’emprunts fluctuants et de la pénurie de maisons disponibles. 

? Le programme de surveillance des plages par drones sera déployé l’été prochain, promet la mairie. 

Ⓜ️ La MTA a présenté son projet d’investissement sur quatre ans à hauteur de 68,4 milliards de dollars qui comprend, entre autres, le remplacement de 1.500 voitures, la mise en place de nouveaux tourniquets censés réduire la fraude (qui coûte 300 millions par an), mais aussi de nouveaux ascenseurs. 

❌ Encore un enfant de 11 ans qui se tue en pratiquant le « surf » sur les toits du métro. Glorifiée sur les réseaux sociaux, cette pratique a déjà coûté la vie à 173 personnes cette année. 

? On ne compte qu’une cabine de toilettes publics pour 7.800 New-Yorkais. À Paris, la proportion est de 1 pour 3.000 (mais 1 pour 16.500 à Strasbourg en 2023…).

? Yelp a publié le top 20 des « Most Popular Businesses of All Time » et, devinez quoi ? New York arrive en première position, avec… 

? Ces cafés de Brooklyn recommandent à leurs clients de ne pas laisser de pourboire. Pourquoi ? Parce que tous leurs employés sont suffisamment bien payés (entre 22$ et 33$ de l’heure contre 10,65$ en moyenne). 

? Jusqu’alors, si vous dénonciez un particulier laissant son moteur allumé le long d’un trottoir plus de trois minutes, ou une entreprise trop bruyante, vous partagiez le bénéfice de l’amende que le fautif devait payer. Mais devant les abus – certains en ont fait un job à part entière et gagnent plusieurs dizaines de milliers de dollars par an – la ville a plafonné ces amendes à 50$ – contre plusieurs centaines auparavant. 

✈️ JetBlue ouvrira son premier lounge à JFK en 2025. 

?‍? Les inspections sanitaires des restaurants ont diminué de 17% par rapport à l’année précédente, ce qui signifie que moins de restaurants sont contrôlés pour vérifier leur propreté, ou la présence d’animaux. 

❌ Dans une vidéo en caméra cachée, le Dr Jay K. Varma se vante d’avoir bafoué les directives de santé publique pendant la pandémie : le « tsar du Covid » faisait la fête tout en prêchant la distance sociale. 

? Un Rainforest Cafe (un café dans un décor de jungle) en mode « pop up » ouvrira ses portes au 86e étage de l’Empire State Building du 3 au 6 octobre. 

? La liste des rues rendues aux piétons pendant Halloween. 

? Les fans de Game of Thrones sont invités à découvrir plus de 2.000 costumes, accessoires et décorations de décors de la série, exposés chez Heritage Auctions.

? Les poissons rouges dans le bassin de Brooklyn formé par une borne à incendie en fuite sont toujours en vie. 

? Enfin, évitez de prendre votre voiture, ou le bus en dessous de la 60e à l’Est de New York cette semaine. La venue des dirigeants du monde entier à la 79e session de Assemblée générale des Nations unies risque de créer de sacrés embouteillages. 

La Réunion, le projet inachevé d’une société fouriériste à Dallas

Vous êtes-vous déjà interrogé sur l’origine du nom « Reunion Tower » à Dallas, ou encore sur le choix d’Oak Cliff pour l’organisation des festivités du 14 juillet dans la ville texane ? Il faut remonter au milieu du XIXe siècle et au passage d’une communauté francophone baptisée « la Réunion » pour comprendre la référence historique, un héritage qu’Emeline Colson, directrice de l’Alliance Française de Dallas, souhaite mettre en lumière à l’occasion d’un Symposium qu’elle organisera le samedi 5 octobre. Un projet qui lui tenait à cœur depuis son arrivée à Dallas, il y a un tout juste un an, tant l’histoire de cette colonie est fascinante.

Laboratoire à ciel ouvert

Au milieu du XIXe siècle, la révolution industrielle bat son plein en Europe. Face aux profondes mutations économique et sociale qui s’opèrent, un groupe d’utopistes d’origine belge, suisse et française décide de partir pour le nouveau monde, des rêves plein la tête. Leur projet ? Acquérir des terres bon marché sur lesquelles ils développeront une société basée sur les théories du mouvement fouriériste – idées développées par François Charles Fourier -, un véritable laboratoire à ciel ouvert.

Ce sont quelque 200 personnes qui débarqueront à Galveston en 1855 et rejoindront Dallas à pied pour s’établir sur le site du quartier aujourd’hui connu sous le nom d’Oak Cliff. Parmi eux, le Belge Jean-Baptiste Goetsels dont l’une de ses descendantes, Jane Griffith, retrace aujourd’hui l’histoire avec émotion. « Mon ancêtre était originaire de Louvain, et a fait partie des premiers groupes de colons à s’installer sur le site de la Reunion, accompagné de son père et de son fils. Il occupait un poste clé puisqu’il était responsable de la construction de maisons, commente-t-elle. Ils sont venus avec leur culture européenne du XIXe siècle, donnaient des cours de musique, composaient, chantaient, étudiaient les sciences, la vie à la Reunion était très en décalage avec la vie à Dallas de l’époque, ce qui ne plaisait pas à tout le monde. »  

Photo d’une partie de la colonie La Réunion. © Oak Cliff Society

Le rêve sera de courte durée puisque le projet prendra fin en 1856, dix-huit mois à peine après l’installation des premiers colons. Le climat impitoyable de Dallas, le manque de compétences manuelles au sein des membres de la communauté et une mauvaise gestion financière expliquent en grande partie l’échec de La Réunion.

Une expérience brève mais un impact vivace

Certains colons décident alors de rentrer sur leur terre d’origine, d’autres de se réinventer sur place. Ce fut le cas de Jean-Baptiste Goetsels qui retenta l’expérience en créant la colonie New Louvain. Quand on demande à Jane Griffith quel héritage culturel lui ont transmis ses ancêtres, elle évoque immédiatement l’esprit entrepreneurial de sa famille : « Ma sœur, mon frère, mon père et moi avons tous notre propre entreprise. Je crois que nous avons tous ce gène qui nous donne envie de sortir des sentiers battus et de défendre la cause sociale comme l’ont fait nos ancêtres. »

Même si l’expérience sociale fut de courte durée, l’installation de ce groupe de colons francophones aura eu un réel impact sur Dallas, alors en plein développement. Parmi ceux restés dans la ville, le Français Jean Monduel créa la première brasserie – l’hôtel Hyatt lui a rendu hommage en nommant son bar d’après son patronyme, le « Monduel’s » -, Benjamin Long fut le premier immigrant à devenir maire de Dallas ou encore John Louckx a mis en place le premier système d’écoles publiques. Un héritage riche à découvrir lors du symposium du 5 octobre.

C’est ça l’Amérique, ép.2 : l’avortement fera-t-il perdre les républicains ?

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Kamala Harris, investie candidate suite au retrait inattendu de Joe Biden, place la défense de l’avortement au cœur de sa campagne. Le sujet sera-t-il assez mobilisateur pour la gauche et déterminant pour l’issue du scrutin ? 

Alors que la révocation de « Roe v. Wade » en 2022 a permis à plusieurs États républicains de restreindre, voire d’interdire complètement, l’accès à l’avortement chirurgical, les démocrates espèrent que leur engagement sur cette question saura rallier une large part de l’électorat féminin et jeune, particulièrement touché par ces décisions. Pour les républicains, les voyants sont au rouge. Donald Trump a longtemps tergiversé sur ce sujet. Et à chaque fois que la question de la protection de l’IVG (interruption volontaire de grossesse) a été soumise à référendum, le camp pro-avortement s’est imposé, y compris dans des États dominés par le parti républicain.

Elisa Chelle, professeure de sciences politiques à l’université Paris Nanterre, chercheuse invitée à Georgetown University, spécialiste des politiques de santé et de la vie politique aux États-Unis, est l’invitée de ce deuxième épisode de C’est ça l’Amérique, le podcast du journal La Croix dédié aux élections de 2024, en partenariat avec French Morning et le programme Alliance-Columbia. Au micro d’Alexis Buisson, elle raconte comment la révocation de « Roe » il y a deux ans peut peser sur le scrutin.

C’est ça l’Amérique vous propose chaque semaine de décrypter les enjeux des élections américaines de 2024 en compagnie d’un expert francophone basé aux États-Unis. C’est un podcast de La Croix, réalisé en partenariat avec French Morning et le programme Alliance-Columbia.

Sophie Primas, nouvelle ministre des Français de l’étranger

Sénatrice des Yvelines depuis 2011, Sophie Primas, 62 ans, élue Les Républicains, qui avait récemment quitté la parti, devient ministre déléguée chargée du commerce extérieur et des Français de l’étranger.

Son nom circulait depuis quelques jours, notamment pour le ministère du tourisme, ou encore le commerce extérieur. C’est finalement ce dernier domaine, auquel on a ajouté les Français de l’étranger, qui constitue son premier portefeuille ministériel.

Dans un gouvernement marqué à droite mais surtout à très forte saveur sénatoriale, Sophie Primas bénéficie probablement de sa proximité avec Gérard Larcher, président LR du Sénat, qui a pesé dans la constitution du nouveau cabinet. Entrée en politique en 2001 à la mairie d’Aubergenville, comme adjointe, elle devient suppléante du député Henri Cuq en 2007, et entre au Palais Bourbon en 2010 après le décès du titulaire. Elle entre au Sénat en 2011.

Relativement inconnue du grand public, elle a fait parler d’elle en juin dernier, en claquant la porte des Républicains après l’annonce par Eric Ciotti de son accord avec le Rassemblement National.

Critique du libre-échange

Cette ingénieure en agriculture et diplômée de l’ESSEC s’est spécialisée dans les dossiers économiques, présidant notamment la commissions des affaires économiques du Sénat, de 2017 à 2023, avant de devenir vice-présidente de la Chambre haute.

Au Sénat, elle s’est notamment intéressée aux questions de compétitivité des entreprises françaises, manifestant un certain scepticisme vis-à-vis du libre échange débridé. Elle s’était opposée, avec la majorité du Sénat, au volet commercial du CETA, accord UE-Canada, rejeté en mars dernier. En juillet 2023, elle avait rédigé un rapport intitulé « Cinq plans pour reconstruire la souveraineté économique  », qui alerte sur la dépendance de l’économie française envers les importations.

Elle remplace donc Franck Riester, titulaire du portefeuille depuis seulement février dernier. Outre le commerce extérieur et les Français de l’étranger, il était aussi en charge de la francophonie, domaine qui est attribué cette fois à un secrétaire d’Etat, Thani Mohamed Soilihi, sénateur de Mayotte. C’est la première fois de l’histoire qu’un mahorais siège dans un gouvernement français.

Au quai d’Orsay, Sophie Primas côtoiera un autre ministre délégué, Benjamin Haddad. Il est chargé de l’Europe, mais connaît bien l’univers des Français de l’étranger. Il a en effet vécu à Washington de 2014 à 2022, date de son élection comme député à Paris. Il y était chercheur en sciences politiques, notamment à l’Hudson Institute puis à l’Atlantic Council, deux think tanks américains.

Un chef français représentera les Amériques au Championnat du monde du chou farci

« Et le gagnant de la sélection Amériques de la première édition du championnat du monde du chou farci est … » L’assistance, verre de champagne dans une main, smartphone dans l’autre, suspend son souffle et ses déglutitions mondaines pour le verdict. Face au président du jury, Daniel Boulud, sept cuisiniers professionnels, six hommes et une femme, le fixent, fébriles, intimidés par l’enjeu et le charisme du chef français. « Guillaume Ginther » ! Aux termes d’un processus de sélection par dossier et d’une épreuve de 3 heures et demie dans les cuisines de l’ICE (Institute of Culinary Education) à Manhattan, le cuisinier alsacien, chef du restaurant Bacchus à Brooklyn, remporte les qualifications Amériques pour le Championnat du monde du chou farci qui se déroulera à Limoges le 18 novembre prochain.

De gauche à droite : Michel Bernardaud, Guillaume Ginther et Daniel Boulud. © Christina Holmes

Fier de son exploit et un peu ému, le chouchou (elle était facile… ) du jury s’est vu remettre une assiette Bernardaud spécialement créée pour l’occasion ainsi qu’un vase de la manufacture limousine. Mais l’heureux gagnant se voit surtout convié à la finale internationale en novembre prochain. Un honneur pour le jeune homme et une reconnaissance de ses pairs encore plus précieuse. « Ça me donne confiance en moi et en ma cuisine. Je suis super fier, je remercie ma femme qui a été ma première juge ».

La découpe du chou farci gagnant. © Christina Holmes

Cette finale en novembre sera la première du genre. En effet, le Championnat de chou farci ne se cantonnait jusqu’ici qu’à l’Hexagone. Mais voyant l’engouement autour des plats rustiques se renforcer, Bernardaud, la célèbre entreprise familiale fondée en 1863, y a vu son intérêt (au-delà de la simple promotion de sa marque) et décidé de se greffer au groupement des Artcutiers qui organise la compétition en France depuis 2022, pour l’élargir au monde entier. En tout, cinq régions éliront leur champion cet automne : France, EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), Amériques, Japon et Asie.

La présentation de l’un des choux au jury. © Géraldine Bordère

« J’ai fait partie du jury du concours de pâté en croûte il y a quelques années et j’avais trouvé ça formidable, raconte Michel Bernardaud, cinquième génération à la tête de l’entreprise. J’avais envie de faire connaître Limoges. Et le chou farci est un plat emblématique de cette région. Voilà comment est partie l’idée ».

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Pré-requis du concours : être cuisinier professionnel, avoir plus de 23 ans et… maîtriser l’art délicat de farcir un chou (tous les candidats avaient soumis leur recette et une photo au préalable). Et si certains marqueurs devaient être respectés – servir une pièce entière pesant entre 1,2 kg et 1,6 kg, un minimum de 2% de viande de porc ou de veau à l’intérieur et 0 exhausteur de goût -, pour le reste, les candidats avaient carte blanche.

Daniel Boulud et Amy Thielen, journaliste et auteure. © Géraldine Bordère

D’où la variété des choux proposés. Une version épicée avec une sauce Mole pour l’un des chefs d’origine mexicaine, un chou provençal ou « Lou Fassum » pour la candidate originaire du sud de la France ou encore un ajout de pommes de terre fumées du côté du candidat originaire de Serbie. Mais Cocorico, c’est un cuisinier français qui remporte les qualifications régionales des Amériques avec un chou opulent plutôt traditionnel (foie gras, magret de canard, volaille, lard et pancetta), très bien exécuté et twisté avec un condiment d’inspiration d’Afrique du Nord à base de citron confit, coriandre et cardamome.

Les candidats et le président du jury, Daniel Boulud. © Christina Holmes

Après 15 minutes de délibérations basées sur le calcul de points attribués selon la créativité, la technique, la justesse de la cuisson et le goût, le jury (10 personnalités du monde de la gastronomie) n’a pas eu de mal à trancher. « Les points forts de celui de Guillaume : une harmonie subtile entre les goûts très divers : les viandes, l’assaisonnement poussé, le chou bien présent et une pointe d’originalité », justifie Daniel Boulud, le président du jury. « Ça goûtait le chou farci, et la purée de céleri qui l’accompagnait apportait la sapidité végétale nécessaire à l’équilibre du plat ».

Prochaine étape donc pour Guillaume Ginther : la grande finale le lundi 18 novembre à Limoges. D’ici là, le chef va pouvoir peaufiner sa recette et la tester sur ses clients. « La saison du chou arrive et je pense qu’on va vite mettre cette recette à la carte, j’espère que ça va faire parler de nous ». Rendez-vous donc chez Bacchus à Brooklyn dès la semaine prochaine pour déguster le crucifère primé !

L’attaquant français André-Pierre Gignac va disputer une rencontre brûlante à San Antonio

André-Pierre Gignac à San Antonio ! Non, l’attaquant français du club de foot des Tigres de Monterrey (Mexique) n’a pas signé dans l’équipe du Texas. Mais il va venir y disputer une rencontre, le samedi 19 octobre. Les Tigres affronteront… le CF Monterrey, l’autre formation de la ville, dans un des derbys les plus chauds d’Amérique centrale !

La rencontre aura lieu dans l’immense enceinte de l’Alamodome (73.000 places), en lisière du centre ville de San Antonio, et il reste des places (billets ici). L’an dernier, les deux équipes s’étaient affrontées à Houston, au Shell Energy Stadium devant 22.000 personnes. Monterrey n’est situé qu’à quelques heures de route de la ville texane. Les deux cités sont d’ailleurs jumelles et c’est un beau cadeau que font les deux clubs du championnat mexicain à la ville de Victor Wembanyama, à l’occasion de Fiesta, la grande fête annuelle. C’est aussi l’opportunité pour les deux clubs mexicains d’élargir leurs audiences au-delà de leur base habituelle.

Une occasion en or pour les fans français de foot du Texas d’apercevoir de près l’international français qui avait surpris tout son monde en partant jouer au Mexique, en 2015. Neuf ans plus tard, l’attaquant aux 36 sélections en équipe de France n’a pas bougé et s’éclate dans l’ambiance très passionnée des stades d’Amérique centrale. On ne sait pas, en revanche, si André-Pierre Gignac a prévu de rencontrer Wemby, le Français qui règne sur la ville du Texas…