Johnny Hallyday aurait certainement allumé le feu au Standard East Village s’il avait pu. C’est ce qui va se passer le mardi 27 mars dans le penthouse du fameux hôtel.
Six chanteurs se partageront la scène, accompagnés d’un groupe de musique, pour rendre hommage en musique à l’Elvis français. La soirée est organisée dans le cadre de l’Annie O. Music Series, lancée par Annie Ohayon, agente de plusieurs stars de la chanson.
Le programme va faire chavirer les fans de Johnny: “Ma Gueule”, “La Musique que j’aime”, “Tennessee”, “Noir c’est noir” ou encore “Marie” seront joués pendant l’événement qui se déroulera de 7 à 9pm. RSVP: [email protected]
Un hommage en musique à Johnny au Standard East Village
La Fondation Judd à New York, c'est du grand art
Donald Judd est un artiste plasticien touche-à-tout, icône des 70’s.
Ultra célèbre pour ses sculptures minimalismes, ce philosophe de formation, collectionneur passionné d’architecture, s’est distingué par ses critiques d’art et ses écrits visionnaires.
Il laisse un héritage artistique immense que ses enfants, Rainer et Flavin (en hommage à Dan Flavin son complice) s’attachent désormais à promouvoir au sein de la Judd Foundation, entre New York et Marfa au Texas.
La fondation trône à l’angle de Spring & Mercer Street dans un impressionnant “cast iron building”, acquis en 1968 par Judd (pour 50.000$, imaginez la culbute) dans le but d’y installer son atelier et sa famille.
Cette ancienne manufacture de textile sur cinq niveaux, conçue en 1870 par Nicolas Whyte, est une pièce maîtresse du quartier.
Récemment rénové en respectant les volontés et le style de vie ascétique de l’artiste, le bâtiment est un joyau architectural, doté d’une collection d’art contemporain à couper le souffle. La déco est composée d’oeuvres de Frank Stella, Ad Reinhardt, Alvar Aalto, David Novros, Lary Bell, Dan Flavin, John Chamberlain ou encore récemment Yayoi Kusama, exposées en toute simplicité.
La visite guidée en tout petit comité offre une immersion dans l’intimité de Judd, au travers de ses oeuvres, de ses engagements et de ses nombreuses collaborations!
On peut même prendre des cours de dessin dans son studio, un mercredi par mois. Quoi de mieux pour trouver l’inspiration que de s’asseoir à même le sol, sur ce plancher d’époque foulé encore aujourd’hui par les plus grands !
Et sinon ?
Comment? Vous ne connaissez pas encore The Selects Gallery? Pour vous faire pardonner, foncez admirer leurs tirages de photos de mode, en grands et très grands formats au show-room de Ligne Roset, 155 Wooster Street. À 2 pas. Jusqu’au 25 avril.
Un petit creux ?
Échappez-vous de SoHo et filez déjeuner ou dîner au St Tropez Wine Bar dans le Village. L’attention donnée aux plats provençaux nous donne des frissons de joie! Un bon verre de rosé et hop, voilà l’été!
Et de quatre pour Choc O Pain
“Ça commence à être une grosse machine”, reconnaît Clémence Danko. La Française derrière les très populaires boulangeries-cafés Choc O Pain est assise dans l’arrière-salle de son quatrième magasin, qui a ouvert en février dans le Tea Building, une résidence de luxe à Hoboken.
C’est le quatrième Choc O Pain ouvert par l’entrepreneuse, et le deuxième dans cette ville du New Jersey en plein essor depuis quelques années. Les deux autres se trouvent à Jersey City Heights et Jersey City. Au total, sa mini-chaine emploie plus de soixante personnes.
Cette quatrième adresse est arrivée sur son radar il y a un an, au moment de l’ouverture du troisième site. En février, une résidente du Tea Building l’a approchée pour lui faire part du départ de Ganache, un café logé au rez-de-chaussée de la résidence située dans le nord de la ville. “Je pensais qu’elle était un agent immobilier, alors qu’elle ne l’était pas, sourit Clémence Danko. Je lui ai demandé le prix, la superficie et comment le visiter. Elle ne s’est pas démontée et m’a dit qu’elle allait se renseigner“.
Cette ouverture est une nouvelle étape dans la carrière improbable de Clémence Danko dans la boulangerie. Issue d’une famille de “bons vivants“, elle ne parvient pas à trouver de travail dans le marketing agro-alimentaire à sa sortie d’école de commerce. Elle rejoint Novartis, le géant de la pharmaceutique, où elle s’occupe de logistique. Au cours de ses sept ans dans l’univers de la pharma, elle rencontre son mari, qu’elle suit dans son expatriation aux Etats-Unis. “J’ai commencé à réfléchir: what’s next ? Je savais que je voulais quelque chose de différent. Il m’a dit: tu as toujours voulu lancer ton affaire. Pourquoi pas maintenant ?”
Non satisfaite de l’offre de boulangeries à Hoboken, où ils sont installés, elle prend des cours de management à l’école culinaire ICE (Institute of Culinary Education), de confection du pain à FCI (maintenant International Culinary Center), et travaille derrière le comptoir au Pain Quotidien. “J’avais tout à apprendre, je ne savais pas ce qu’était un latte ou un cappuccino“. Elle ouvre son premier Choc O Pain en 2011.
Son quatrième est relativement spacieux. Il est doté d’une salle principale lumineuse avec une trentaine de places assises. Une salle plus petite avec une grande table et des jeux pour enfants la jouxte. La boulangerie, située dans l’entrée, sert les grands classiques qui ont fait la réputation de Choc O Pain, lauréat du prix du public aux concours de la meilleure baguette et du meilleur croissant de French Morning en 2016 et 2018 respectivement. Les croissants et pains au chocolat faits sur place côtoient des kouign-amann, des chouquettes, des pains et d’autres petits délices. Des sandwiches à la demande sont aussi en vente – une manière de “booster le déjeuner“.
“J’ai mes oreilles ouvertes pour la cinquième boulangerie”, prévient Clémence Danko. Mais il est toujours hors de question pour elle de traverser l’Hudson pour tenter sa chance. “New York reste unique. Il y a beaucoup de passage. C’est intense, trop intense pour moi. Ici, tous mes magasins sont à cinq minutes l’un de l’autre. On est dans une zone très dense en terme de population. Et il y a moins de compétition qu’à New York. Les loyers sont moins chers, dit-elle. Je suis bien ici“.
Risque de contamination à la rougeole à l'aéroport Newark
Si vous étiez à Newark lundi 12 mars, vous êtes peut-être repartis avec la rougeole.
Selon le Département de la Santé de l’Etat du New Jersey, où se trouve l’aéroport international, un enfant voyageant de Bruxelles et arrivé à l’aéroport (terminal B) ce jour-là était porteur de ce virus très contagieux. Il a ensuite pris un avion pour Memphis (Tennessee) depuis le Terminal C. Selon les autorités, toute personne présente à l’aéroport ce lundi-là entre 12:45pm et 9pm pourrait être contaminée. Les symptômes – fièvre violente, toux, yeux rouges et humides, nez qui coule, irritations de la peau – peuvent se déclarer tardivement, jusqu’au 2 avril. Un autre cas de rougeole avait été confirmé à Newark en janvier.
Si les symptômes apparaissent, les autorités recommandent de contacter un médecin avant d’aller dans une salle d’urgence. Les patients pourront bénéficier d’une prise en charge spécifique.
La rougeole ne présente pas de danger pour les individus vaccinés à double-reprise. Les personnes qui ne l’ont été qu’une seule fois ou pas du tout sont à risque de contamination. Le virus peut être mortel.
Un autre cas a été détecté à l’aéroport de Detroit, ont indiqué les autorités sanitaires du Michigan mercredi 14 mars. Les passagers présents dans le terminal nord l’après-midi du 6 mars ont pu être exposés.
DoubleOone, la start-up qui ouvre les portes des studios d'enregistrement
Cyril Guiraud et Boris Frochen, les deux co-fondateurs de DoubleOone, une start-up qui donne au public la possibilité d’assister à un enregistrement en studio, ont deux points communs : la musique et une expatriation à San Francisco il y a douze ans.
Cyril Guiraud était saxophoniste professionnel en Europe où il a tourné « avec Alpha Blondy (reggae), Eric Nolan (soul), Juan Rozoff (funk)… ». Il a décidé de traverser l’Atlantique pour « goûter aux joies de l’entrepreneuriat dans la Silicon Valley ». Boris Frochen, lui, pratique le violon depuis l’âge de 5 ans mais c’est son « profil de business development » qui l’a amené dans la Baie « pour bosser pour des start-up ».
Ce n’est qu’en juin 2016 que les chemins de ces deux mélomanes se croisent grâce « à un bon pote en commun ». Boris Frochen est alors responsable régional d’un opérateur de vente en ligne de voyages de luxe et Cyril Guiraud est directeur marketing de Flyr, une start-up de prédiction de prix des billets d’avion qu’il a co-fondée. Les deux Français sont tout de suite sur la même longueur d’onde. Ensemble, ils montent DoubleOone à l’été 2016 – « parce que Double0seven est déjà pris », s’amuse Boris Frochen. À l’automne, les deux entrepreneurs intègrent la première promotion de l’accélérateur The Refiners.
La start-up ne vend pas un produit ou une plateforme numérique, mais une expérience. « Le public se retrouve dans un studio d’enregistrement avec un casque sur la tête au milieu des instruments, des consoles de mixage et des câbles, c’est Star Treak…, décrit Cyril Guiraud. On fait entrer les gens dans un endroit où ils ne vont jamais avec une qualité sonore comme ils n’auront nulle part ailleurs ».
Les sessions d’enregistrement, qui ont déjà séduit près de 400 membres, se déroulent au Fantasy Studios de Berkeley ou au 25th Street Recording d’Oakland. Le prix d’une session live de 4 heures (25 personnes maximum) oscille entre 99 $ et 199 $. Il y a également un système d’adhésion, entre 49 $ et 159 $ par mois. « On loue les studios et on rémunère les artistes », souligne Cyril Guiraud qui précise que les séances sont aussi bien ouvertes aux groupes d’entreprises qu’aux fans du groupe de musique ou bien « à ceux qui veulent une idée date originale ».
Quant à la sélection des artistes : « Jazz, funk, soul, rock, electro, hip-hop… L’importance c’est la qualité, la capacité du groupe à raconter leur histoire », poursuit Cyril Guiraud. « On veut que les gens rencontrent les artistes au moment où ils sont le plus créatif afin de provoquer un échange et un partage d’émotions. Ce que ressent l’audience au moment de l’enregistrement rejaillit sur la musique produite, c’est une boucle vertueuse ».
DoubleOone fait office de label de musique et s’apprête à produire des contenus vidéo. « Studio Stories sera une série avec plusieurs épisodes où on va à la rencontre d’artistes locaux qui nous font découvrir leur culture, leur pays à travers sa musique », détaille Boris Frochen. Les deux passionnés imaginent filmer à 360°, un choix esthétique immersif afin, disent-ils, de « proposer un voyage dans le procédé créatif de l’artiste ».
À San Francisco, After Tomorrow fait dialoguer art, science et tech
« Dans un monde qui se caractérise par l’accélération du temps, l’innovation réinvente nos usages du quotidien. Aujourd’hui c’est déjà demain, l’urgence est donc de penser l’après-demain et de réfléchir au conséquence de ces innovations », raconte Juliette Donadieu, attachée culturelle du Consulat Général de France à San Francisco. En partant de ce constat, l’ensemble des services français de San Francisco lancent, ce mercredi 14 mars, la première saison d’After Tomorrow.
À travers des expositions, des conférences ou encore des résidences d’artistes, l’objectif est de « confronter les imaginaires artistiques, les recherches scientifiques avec la réalité technologique pour comprendre le monde d’après-demain », explique l’attachée culturelle. En préambule de cette programmation : une exposition organisée par la galerie re.riddle, à la Résidence de France du 14 mars au 31 août. Cinq artistes, dont l’artiste français Boris Labbé, y explorent les intersections entre art, science et technologie. After Tomorrow a également noué un partenariat avec le festival canadien dédié à la créativité numérique Mutek dont la première édition san franciscaine aura lieu du 3 au 6 mai prochain.
D’autres événements se voudront plus intimistes et auront pour but de « créer des liens entre les professionnels ». La résidence d’écrivains A Room with a View, accueillera fin avril, Sylvie Denis, célèbre écrivaine française de science fiction. « Elle passera cinq semaines à San Francisco pour écrire une nouvelle intitulée “San but, ni fin” qui traitera de l’impact des technologies sur le climat », détaille Juliette Donadieu. À l’occasion de la venue de l’auteure, des partenariats ont été scellés avec le Bay Area Book Festival (28 et 29 avril 2018) et l’université de Californie à Berkeley.
La saison d’After Tomorrow sera également l’occasion de « promouvoir l’innovation à la française qui se veut créative, ouverte, raisonnée et solidaire », poursuit Juliette Donadieu. Au-delà de l’approche transdisciplinaire, l’objectif est de « créer des points de dialogue et fédérer la communauté française et américaine sur toute la côte ouest, avec l’organisation d’évènements à San Francisco mais aussi à Portland et Seattle. »
Fusillade à Parkland: les élèves du Lycée Français de New York se mobilisent
Un mois après la tuerie de Parkland en Floride, le mouvement baptisé « National School WalkOut » encourageait les élèves à manifester à travers tous les Etats-Unis mercredi 14 mars.
Plus de 600 élèves du Lycée Français de New York ont répondu à cet appel en sortant de leur école à 10 heures pour manifester et rendre hommage aux victimes du massacre survenu dans le lycée floridien, où 17 personnes ont perdu la vie. Une initiative prise par trois lycéennes engagées: Tess Brogard, Lorenza Wolska de la Torre, et Blair Taller.
Fondatrices du groupe de discussion et d’action politique “Young Progressive Leaders”, les trois amies ont donné de la voix pour “une meilleure réglementation sur les armes“.
Visitez Vaux-le-Vicomte en restant à Dallas
Ça sera moins cher que de prendre un billet d’avion pour la France. L’organisme French Affaires et le Dallas Institute of Humanities and Culture organisent, le jeudi 22 mars, une visite – à distance – du célèbre château français en compagnie du meilleur guide possible: Alexandre de Vogüe.
Fils des propriétaires de ce monument datant de la moitié du XVIIème siècle, il parlera de l’histoire de ce château construit sur un site acquis par le ministre des finances de Louis XIV Nicolas Fouquet. Sa beauté rendit le souverain tellement jaloux qu’il décida de transformer Versailles dans la bâtisse luxueuse que l’on connaît aujourd’hui. Alexandre de Vogüe parlera aussi du livre Un jour à Vaux-le-Vicomte, qu’il a co-écrit. Il participera aussi à une réception et un dîner organisés le mercredi 21 mars par l’antenne de la French Heritage Society à Dallas.
"J'ouvre ma boulangerie à New York": épisode 2
French Morning suit semaine après semaine le parcours de Noellie Hug, 35 ans, qui a décidé d’ouvrir une boulangerie en plein coeur de New York.
Dans ce deuxième épisode intitulé “Le consultant”, Noellie Hug et le contractor Pascal Wiscour Conter vont devoir s’expliquer et trouver un accord sur le montant du devis, qui dépassse de 30.000 dollars le budget initial, pour que les travaux puissent enfin démarrer. Noellie va faire la rencontre d’un consultant en boulangerie, Kamel Saci, qui a de mauvaises nouvelles pour elle.
Retrouvez tous les épisodes de “J’ouvre ma boulangerie à New York” ici.
Et pour recevoir une notification dès la sortie d’un nouvel épisode, laissez votre e-mail ici:
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À Carthage Must Be Destroyed, on mange et on ne prend pas de photos
Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning
Carthage Must Be Destroyed (222 Bogart St, Brooklyn)
Repéré par Davina Tan du collectif Pathport
Situé dans un entrepôt à l’est du très branché Williamsburg à Brooklyn, ce restaurant est un véritable paradoxe. La vaisselle et les murs couleur “rose millennial”, les grandes tables en bois, l’ambiance industrielle baignée de lumière, les toasts à l’avocat au menu…
Carthage Must Be Destroyed est un pur produit instagramable. Et pourtant, les photos y sont strictement interdites. Du moins, les prises de photos jugées “excessives” des cuisines et de l’intérieur du restaurant – on est tout de même autorisé à prendre son assiette, considérée comme un “espace personnel”.
Cette règle plus ou moins respectée (pour preuve: les nombreux clichés du restaurant sur Instagram) divise: elle agace les influenceurs mais ravit une autre clientèle, fatiguée des photo-shoots d’instagrameurs dans les cafés à la mode. Ouvert par un couple d’Australiens, la nourriture est saine, bonne et bio. Ouvert tous les jours de 9am à 4pm, on y va pour le petit-déjeuner ou le déjeuner. En fin d’après-midi, on peut même y prendre des cours de yoga par “Like a prayer yoga”.
Le must-have: “summer on a toast”
Trois jours à la Nouvelle-Orléans (sans passer par Café du Monde)
«La Nouvelle-Orléans est une ville où l’on s’ennuie. La loi interdit d’aller dans les quartiers noirs. Il y a pas la moindre ambiance dans les bars», écrivait Jack Kerouac dans Sur la route. Nous sommes au regret de contredire ses écrits, après un séjour de trois jours dans cette ville mythique de la Louisiane.
Tout le monde vous l’accordera: la “Big Easy”, qui fête ses trois siècle d’existence cette année, n’est pas une destination touristique classique. Il n’y a pas des tonnes de monuments à visiter, mais tellement de choses à vivre. Beaucoup choisiront de s’y rendre pour Mardi Gras ou Halloween, quand la ville est prise d’assaut par les touristes costumés et oublie de dormir.
La Nouvelle-Orléans est connue pour ses beignets, le jazz, ses échoppes de sorcier et le fait qu’on puisse y boire nuit et jour, une permissivité issue de son histoire au croisement de plusieurs cultures (française, espagnole, créole, irlandaise…). La ville a un lien particulier avec la France, ce qui explique le nom des rues (Toulouse Street, Iberville St, Chartres St, Dauphine St…). Fondée en 1718 par Jean Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, la Nouvelle-Orléans était une colonie française et reçut comme nom celui du régent de France, le Duc d’Orléans.
Jour 1
Pour bien s’imprégner de la ville, il faut prendre le temps de marcher, de s’arrêter, ne pas chronométrer ses visites (ça fait du bien). On commence la première journée par un petit déjeuner sur Magazine Street (au n°1418), au Surrey’s plus exactement. Il faudra sûrement s’armer de patience, mais leur «Banana Foster French Toast» en vaut la peine. La panse pleine, vous pourrez remonter Magazine Street, à la découverte de ses antiquaires, et vous égarer dans le Garden District.
Les imposantes villas de ce quartier datent de la libération de la ville de la domination anglaise en 1815, quand la Nouvelle-Orleans connut un essor économique dû à sa situation privilégiée sur le Mississippi et à la fertilité des environs. Ces immenses maisons coloniales rivalisent d’inventivité, et sont reliées par des rues bordées de chênes massifs. Nous vous recommandons un arrêt devant la Buckner Mansion (1410 Jackson Ave) où se déroule l’intrigue de la troisième saison de la série « American Horror Story ». Vous pourrez poursuivre votre marche à Colonel Short’s Villa (1448 Fourth St), Toby’s Corner construite en 1838 (2340 Prytania Street), la maison de l’auteur Anne Rice (3000 St Charles Ave) ou simplement remonter Chesnut Street. Parmi les personnalités qui habitent ici, notons Drew Brees, Sandra Bullock et Nicolas Cage.
Puis, faites une halte par le Lafayette Cemetery (1416-1498 Washington Ave, ouvert de 7 am à 2:30 pm en semaine, et jusqu’à 4 pm le week-end, gratuit). En passant l’entrée de ce cimetière de 1850, vous remonterez dans le temps, traversant les rangées de tombes et les cryptes. Ayant la réputation (touristique) d’être hanté, il a servi de décor pour les films «Entretien avec un vampire» et «Double jeu».
La marche creuse. Si vous voulez goûter le célèbre sandwich local, le « Po’ Boy », courez à Parasol’s (2533 Constance St). Les plus gourmets opteront pour le Red Dog Diner (3122 Magazine St) ou Maya’s (2027 Magazine St).
Vous êtes alors prêts pour repartir à la conquête de la ville. Prenez le tramway sur Charles Street, qui vous déposera dans le mythique French Quarter, vestige de la colonisation française. Pour apprendre plus sur le sujet, faites un tour à The Historic New Orleans Collection (533 Royal St, gratuit, ouvert jusqu’à 4:30 pm et fermé le lundi). Vous pourrez traverser Jackson Square et sa statue d’Andrew Jackson (700 Decatur St), allant à la rencontre de ses diseuses de bonne aventure ; faire un crochet par the French Market, et errer dans les rues aux noms français en écoutant les groupes de jazz omni-présents en soirée. Nous vous recommandons de ne faire qu’un bref détour par la rue Bourbon, qui porte bien son nom. La musique et l’alcool lui donnent des airs de Las Vegas.
Un peu plus loin, un bar à l’aspect détonnant (il ressemble à une maison) vaut le détour : Lafitte’s Blacksmith Shop Bar (941 Bourbon St). Si vous avez besoin de reprendre des forces, dînez chez Meauxbar (942 Rampart St), Galatoire’s (209 Bourbon St) pour des classiques créoles ou l’italien Irene’s (539 St Philip St). Pour terminer en beauté, allez vous déhancher du côté de Frenchmen Street où les clubs de jazz sont légion (The Maison, The Spotted Cat, Three Muses…).
Jour 2
En cette deuxième journée, on vous recommande de louer un vélo pour explorer la ville, en long, en large et en travers. Pour cela, rendez-vous chez Arts District Bike Rental (1121 Margaret Pl, 20 dollars les 24 heures). La propriétaire des lieux vous prêtera des fixies parfaits pour cela.
Pour commencer la balade, vous pourrez longer le Mississipi ou la rue du tramway, Charles Street. Pédalez jusqu’à Audubon Park, qui doit son nom au célèbre ornithologue et peintre d’origine française Jean-Jacques Audubon. Vous pourrez errer au milieu de ses chênes majestueux, observer les poissons ou les canards.
Poursuivez la balade en direction du Bayou Beer Garden (326 N Jefferson Davis Pkwy). Ce sera l’occasion de traverser les quartiers moins touristiques, et de découvrir la vraie Nouvelle-Orléans. Dans cet immense bar, vous pourrez déguster des bières en mangeant du poulet frit. Il illustre parfaitement la manière de vivre locale.
S’il vous reste des forces (et que vous n’avez pas trop levé le coude), poussez jusqu’au City Park (1 Palm Dr), le sixième plus grand parc urbain des États-Unis. Ancien marécage asséché par les colons français, vous y trouverez la plus grande plantation de “Quercus virginiana” (une espèce de chênes à feuilles persistantes), âgés pour certains de plus de 600 ans. Il faudra évidemment y faire un crochet si vous êtes dans la ville à l’occasion d’Halloween : chaque année, le festival Voodoo Experience accueille une scène musicale riche.
Pour compléter la visite, redescendez vers le Vieux carré en prenant Esplanade Avenue : faîtes un arrêt par le cimetière immaculé de St Louis (3421 Esplanade ave), puis traversez le quartier de Treme qui a inspiré la série éponyme. Si vous avez le temps, laissez vous séduire par le BackStreet Cultural Museum (1116 St Claude St), situé dans la maison funéraire de Blandin. Ce lieu abrite la plus grande collection de costumes de Mardi Gras de la ville, brillamment colorés et fabriqués à la main par des artisans locaux. En face du musée, se trouve l’église Saint Augustine (où vous pourrez entendre du gospel le dimanche à 10 am).
Puis, il sera temps de rendre votre bolide. La soirée tombée, direction le quartier moins touristique de Bywater. Le bar Bacchanal Fine Wine & Spirits offre de déguster vins et fromages en écoutant des groupes locaux de jazz dans leur sublime cours. Un conseil : allez y tôt, le lieu est un spot apprécié des locaux.
Jour 3
Avant de quitter la Nouvelle-Orléans, il faut vous immerger dans la culture des Bayous. Suivant les budgets, plusieurs options s’offrent à vous. Vous pourrez découvrir le Jean Lafitte National Park Baratavia, et ses bayous sur pilotis (gratuit, 30 min en voiture environ). Sur les sentiers, vous pourrez guetter serpents, tortues et alligators qui nagent dans les cours d’eau. Les rangers proposent des activités pédagogiques.
Les plus gros budgets opteront pour la visite combinant la plantation de Oak Valley et une promenade dans le Bayou (à partir de 100 dollars, transport compris). Un mini-bus vous amènera à la plantation Oak Alley. Vêtu en costume d’époque, le personnel parle du propriétaire des lieux, Jacques Roman, et de sa famille, qui gérait cette immense plantation de canne à sucre au XIXe siècle, jusqu’à ce que la Guerre de Sécession mette fin à l’esclavage.
Puis, direction le Bayou pour un tour en “airboat”(peut se faire seul, à partir de 29 dollars, sans bus). Voguant sur les marécages, le guide vous fera prendre de la vitesse, montrant les coins préférés des alligators et les attirant avec des guimauves. Le temps de faire une photographie avec un bébé alligator, et le tour est joué. Le temps de quelques heures, on se sent comme “Crocodile Dundee”.
Après ces émotions, il faudra encore aller écouter du jazz. Alerte bon plan : d’avril à juin , le Louis Armstrong Park (dans le quartier français, encore) accueille « Jazz in the park » les jeudis. Sinon, pour terminer le voyage sur un festin, allez manger chez Jacques Imo’s (8324 Oak St). C’est loin du centre, mais les crevettes créoles ou le jambalaya vont vous marquer.