Le réseau de cadres dirigeants et d’entrepreneurs français FrenchFounders organise sa troisième “Retail Party” le 15 janvier à Spring Studio, en marge du grand rendez-vous des professionnels du retail, le salon Retail Big Show.
“Quel futur pour ce secteur ? Quelles sont les dernières innovations ? Quelle expérience client dans un monde connecté ?”: Lee Mccabe, Vice President North America d’Alibaba, livrera sa perspective. Une conférence avec quatre intervenants suivra (leurs noms et la thématique seront annoncés prochainement). Un cocktail dînatoire et des démonstrations d’innovations concluront le rendez-vous, auquel assisteront plus de 300 cadres du secteur.
Thomas Blanchard et Anton Oilhack, les deux Français à l’origine du fond d’écran et du spot de l’Iphone X, projèteront leurs créations immersives pendant l’événement.
Une "retail party" à New York avec FrenchFounders
FACC CareerConnect : l'outil pour trouver un stage ou un travail aux Etats-Unis
(Article Partenaire) Vous vivez en France et cherchez un stage aux Etats-Unis ? Vous résidez déjà légalement sur le territoire américain et souhaitez trouver un emploi valorisant votre aptitude à parler français ? Avec son centre de talent FACC CareerConnect, la Chambre de Commerce Franco-Américaine présente quelques conseils et ressources pour vous aider dans votre démarche.
Les stagiaires : Confirmez votre éligibilité à effectuer un stage sur le territoire américain et trouvez votre stage avec CareerConnect
Le gouvernement américain oblige les Français à obtenir un visa J-1 pour faire un stage aux Etats-Unis. Il y a deux catégories de visa J-1 : le visa J-1 “Intern” et le visa J-1 “Trainee”. (Pour vérifier que vous êtes éligible au visa J-1, consultez la page CareerConnect).
Le visa J-1 est le visa officiel de formation et d’échange culturel. Seuls les sponsors accrédités par le Département d’État américain peuvent traiter votre demande de visa J-1. Notez bien que tous les sponsors n’offrent pas la même qualité de service et ne parlent pas forcément français. En cas de doute, vous pouvez contacter la Chambre de Commerce franco-américaine de New-York (FACC-NY) qui est l’un des sponsors le plus reconnus sur le territoire, comprenant une équipe bilingue qui saura vous aider dans votre démarche.
La FACC-NY saura également vous guider dans vos recherches via son réseau national de plus de 3.000 entreprises. Avec un bon sponsor, la procédure administrative du visa J-1 devient beaucoup plus facile et nettement moins stressante.
Vous pouvez consulter gratuitement la liste des offres de stages rémunérés sur le site de la FACC-NY. En effet, l’outil CareerConnect mis à disposition par la FACC-NY consiste en une plateforme de recrutement réservée aux étudiants français et étrangers à la recherche d’un stage rémunéré sur le territoire américain. Les étudiants peuvent à la fois consulter des offres de stages et mettre en ligne leur CV américain pour être contacté directement par des entreprises.
Par ailleurs, la FACC-NY demande toujours aux entreprises de payer les frais de service de visa pour que les étudiants puissent se concentrer entièrement sur leur nouvelle opportunité à l’étranger.
Les Américains et les Français en possession d’une autorisation de travail : Trouvez un emploi où vous pouvez utiliser la langue français au quotidien
Si vous êtes Américain ou en possession d’une autorisation de travail aux Etats-Unis, vous pouvez directement postuler à des offres d’emploi sur le service CareerConnect de la FACC-NY. Notez bien que les annonces sont destinées à un emploi dans les Etats de New York, du New Jersey et du Connecticut. La FACC-NY travaille avec 700 entreprises affiliées à son réseau local et assure une représentativité maximale des entreprises dans tous les secteurs d’activité. Le service CareerConnect est gratuit pour ces candidats qui peuvent à la fois consulter des offres d’emploi et mettre en ligne leurs profils.
Ce n’est pas toujours facile de trouver le stage ou le travail idéal aux Etats-Unis. La chance et le timing jouent un rôle important aussi. Mais avec ces conseils concrets et des ressources comme CareerConnect, votre motivation et persévérance vous donneront toutes les chances pour y arriver. N’oubliez pas que la persistance fait partie du rêve américain !
—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Air France lance des tarifs low cost pour ses vols France-USA
Air France et KLM proposent depuis le 6 décembre des tarifs low cost sur ses vols transatlantiques qui auront lieu à partir du 10 avril 2018. Le groupe a annoncé la lancement d’une nouvelle gamme tarifaire en cabine éco entre l’Europe, les Etats-Unis et le Canada. Les nouveaux prix rentreront en vigueur progressivement.
Les passagers pourront choisir entre trois formules, précise Air France-KLM dans un communiqué: “Light”, des tarifs bas qui ne comprennent le bagage en soute (50 euros); “Standard” pour ceux qui souhaitent plus de flexibilité pour changer de billet/dates de voyage (avec frais) incluant un bagage en soute; et “Standard plus”, une gamme de tarifs qui permet de changer son billet ou de se faire rembourser (avec ou sans frais, selon la formule choisie) avec un bagage en soute inclus. Une recherche pour un Paris-New York sans escale en mai fait apparaître des tarifs entre 266 dollars l’aller (tarif “light”) et 716 dollars (“Standard plus”) avec un retour à 265 dollars, entre 274 dollars et 692 pour un Paris-Washington (retour à 447 dollars en “light”, seul option proposée).
Toutes les destinations américaines et canadiennes au départ de l’Europe sont concernées par cette nouvelle tarification. Pour les vols au départ des Etats-Unis et du Canada, ces tarifs sont valables: au départ d’Atlanta, Cincinnati, Detroit, Minneapolis, Seattle, Salt Lake City, pour les vols vers toutes les destinations européennes; au départ des autres destinations américaines, pour les vols vers toutes les destinations en France, aux Pays-Bas, en Italie, en Grèce, en Irlande et en Islande; au départ de Calgary et d’Edmonton, pour les vols vers toutes les destinations néerlandaises.
Cette annonce est une réponse au développement de l’offre low cost transatlantique, un marché en plein essor que se disputent Wow, XL Airways et Norwegian et bientôt LEVEL.
"Make our Planet Great Again": les Américains ont-ils répondu à l'appel de Macron ?
Mis à jour avec la liste des chercheurs sélectionnés (en-dessous de l’article)
“On fonctionne un peu à flux tendus“, reconnaît Minh-Hà Pham, responsable du Service pour la Science et la Technologie de l’Ambassade de France aux Etats-Unis. Son bureau fait partie des entités qui participent au traitement des dossiers de chercheurs et d’étudiants qui ont répondu au médiatique appel d’Emmanuel Macron “Make The Planet Great Again”, lancé le 1er juin pour faire venir en France les scientifiques travaillant sur l’environnement et le climat.
Aux Etats-Unis, premier pays visé par l’appel présidentiel, l’administration française a dû se retrousser les manches pour examiner les dossiers, recontacter les candidats pour demander des précisions et les orienter. “On a redistribué les tâches, mobilisé un volontaire international sur la question. Avec les forces que nous avons, 5-6 personnes ont pris sur leur temps pour travailler sur cette question“, souligne Minh-Hà Pham, qui précise que son service a traité 400 dossiers à lui-seul.
Le Service scientifique de l’Ambassade n’est qu’un des acteurs impliqués dans le processus de traitement des candidatures. Alors qu’il s’est chargé des projets de “séjours courts” (un an maximum) comme les doctorants ou les post-doc, les équipes des Services culturels de l’Ambassade de France, basés à New York, se sont occupés, elles, des candidatures d’étudiants en premier cycle.
En France, le CNRS s’est chargé lui des dossiers de chercheurs intéressés par un “séjour long”, soit plus de trois ans. Au total, “on a reçu 1.020 candidatures formelles” de chercheurs et d’étudiants aux Etats-Unis, précise Bénédicte de Montlaur, la conseillère culturelle de l’Ambassade de France.
L’appel d’Emmanuel Macron est intervenu après l’annonce du retrait américain de l’Accord de Paris sur le climat par le président Donald Trump, dont c’était une promesse de campagne. Il a généré un “buzz” important, mais a été vu avec un certain scepticisme par plusieurs scientifiques qui jugeaient qu’il attirerait surtout des chercheurs “junior”, plus flexibles et moins regardants sur les conditions salariales. L’appel a été accompagné de la création d’une enveloppe de 60 millions d’euros provenant à parts égales de l’Etat et des institutions de recherche accueillant ces chercheurs.
Les chercheurs désireux de mener un séjour de recherche de long terme forment le coeur de cible de l’appel d’Emmanuel Macron. Au total, le CNRS a reçu 255 candidatures éligibles. 45% sont venues d’Américains, et 55% de personnes travaillant aux Etats-Unis. Une première sélection a permis de retenir 90 chercheurs, dont 62% travaillent actuellement aux Etats-Unis (15% sont des Français travaillant aux Etats-Unis). Quarante candidats ont une expérience “junior” inférieure à 12 ans après la thèse, cinquante ont une expérience supérieure à 12 ans et 19% sont des femmes.
Ces sélectionnés ont été invités à participer à une nouvelle phase de sélection basée sur une proposition de projet à monter dans un laboratoire français. Les 18 premiers lauréats des bourses, annoncés lundi 11 décembre à Paris avant le sommet sur le climat rassemblant les Etats signataires de l’Accord de Paris, sont issus de cette sélection. Treize d’entre eux travaillent aux Etats-Unis. « Nous avons été surpris du fort taux de citoyens américains et de résidents américains qui ont candidaté, indique Anne Peyroche, présidente du CNRS. Le seul critère retenu pour la sélection des 90 retenus par le CNRS était l’excellence scientifique du parcours académique», et non leur résidence ou nationalité, poursuit-elle.
Quant aux Services culturels, ils ont traité “près de 500 candidatures” émanant notamment de lycéens et d’étudiants voulant venir en France, ajoute Bénédicte de Montlaur. Les candidatures les plus solides ont été orientées vers Campus France USA, organisme chargé de la promotion de l’enseignement supérieur français.
Renforcement des programmes existants
Aux Etats-Unis, l’appel du pied pour attirer les scientifiques en France ne s’arrête pas à “Make Our Planet Great Again”. Plus d’un million d’euros supplémentaires ont été alloués par Paris pour étoffer les nombreux programmes de coopération scientifique existants entre la France et les Etats-Unis, notamment en matière de climat et d’environnement.
L’une des initiatives à profiter de ce coup de pouce est le Thomas Jefferson Fund, qui permet de financer des collaborations entre jeunes chercheurs français et américains, notamment dans le domaine environnemental. “L’an dernier, nous avions attribué neuf bourses sur 170 demandes, précise Bénédicte de Montlaur. Nous allons pouvoir attribuer plus de bourses maintenant”.
Minh-Hà Pham, responsable du Service pour la Science et la Technologie, indique par ailleurs que davantage de bourses Chateaubriand seront mises à disposition de postulants dans les domaines de la transition énergétique, des sciences de la terre et du changement climatique. Ces bourses s’adressent à des doctorants inscrits dans une université américaine qui s’engagent dans un projet de recherche avec un laboratoire français.
La liste des 18 chercheurs :
– Pr Venkatramani Balaji, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, Princeton
Projet : Amélioration de la prise en compte des nuages dans la modélisation climatique
Laboratoires français : Saclay, CEA/CNRS/UVSQ, Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement
– Dr Frédéric Bouchard, Junior Researcher
Laboratoire d’origine : Canada, Institut national de la recherche scientifique
Projet : Dynamique du permafrost et des gaz à effets de serre en Sibérie
Laboratoires français : Saclay, Université Paris-Sud/CNRS, Laboratoire géosciences Paris-Sud
– Pr Julien Boucharel, Junior Researcher
Université d’origine : États-Unis, University of Hawaii
Projet : Lien entre activité des cyclones et dynamique océanique
Laboratoires français : Toulouse, Cnes/CNRS/IRD/Université Paul-Sabatier, Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales
– Dr Virginie Guemas, Junior Researcher
Laboratoire d’origine : Espagne, Barcelona supercomputing center
Projet : Développement d’un modèle de paramétrisation des flux de chaleur pour l’interface glace-atmosphère aux pôles
Laboratoire français : Toulouse, MétéoFrance/CNRS, Centre national de recherches météorologiques
– Dr Nuria Teixido, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, Stanford University
Projet : Compréhension des évolutions des écosystèmes marins
Laboratoires français : Villefranche-sur-Mer, Université Pierre-et-Marie-Curie/CNRS, Laboratoire d’océanographie de Villefranche
– Pr Louis Derry, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, Cornell University
Projet : Compréhension de la zone critique face au changement climatique
Laboratoire français : Paris, Institut de physique du globe de Paris
– Dr Barbara Ervens, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, NOAA Boulder
Projet : Modélisation des processus biologiques dans les nuages
Laboratoires français : Clermont-Ferrand, CNRS/Université Clermont-Auvergne, Institut de chimie de Clermont-Ferrand
– Pr Joost de Gouw, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, University of Colorado Boulder
Projet : Analyse des composés volatils organiques et de leurs effets sur le climat
Laboratoire français : Lyon, Université de Lyon/CNRS IrceLyon
– Dr Delphine Renard, Junior Researcher
Université d’origine : États-Unis, University of California Santa Barbara
Projet : Utiliser l’agrobiodiversité pour sécuriser une fourniture stable de nourriture en contexte de variabilité climatique
Laboratoire français : Montpellier, CNRS/Université Montpellier/Université Paul-Valéry/EPHE/SupAgro/Inra/IRD, Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive
– Pr Alessandra Giannini, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, Columbia University
Projet : Amélioration de la prévision des pluies en zone tropicale
Laboratoire français : Paris, CNRS/ENS/École polytechnique/Université Pierre-et-Marie-Curie, Laboratoire de météorologie dynamique
– Pr Thomas Lauvaux, Junior Researcher
Université d’origine : États-Unis, PennState
Projet : Quantification des gaz à effet de serre d’origine urbaine
Laboratoires français : Saclay, CEA/CNRS/UVSQ, Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement
– Dr Vincent Vadez, Senior Researcher
Laboratoire d’origine : Inde, CGIAR
Projet : Amélioration de semences pour les régions arides et les climats du futur
Laboratoire français : Montpellier, IRD/Université de Montpellier/Cirad/CNRS, Laboratoire Diversité – adaptation – développement
– Pr Christopher Cantrell, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, University of Colorado Boulder
Projet : Impacts climatique et sanitaire à grande échelle de la pollution urbaine
Laboratoire français : Créteil, Université Paris-Est Créteil/CNRS, Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques
– Pr Camille Parmesan, Senior Researcher
Université d’origine : États-Unis, University of Texas at Austin
Projet : Impact du changement climatique sur les espèces
Laboratoire français : Moulis, CNRS/Université Paul-Sabatier, Station d’écologie théorique et expérimentale
– Dr Benjamin Sanderson, Junior Researcher
Université d’origine : États-Unis, NCAR Boulder
Projet : Risques et incertitudes liés au changement climatique
Laboratoire français : Toulouse, Cerfacs/CNRS, Laboratoire Climat, environnement, couplage et incertitudes
– Dr Philip Schulz, Junior Researcher
Laboratoire d’origine : États-Unis, National Renewable Energy Laboratory
Projet : Matériaux et interfaces hybrides pour le photovoltaïque
Laboratoire français : Paris, EDF/CNRS/Chimie-ParisTech, Institut de recherche et développement sur l’énergie photovoltaïque
– Dr Lorie Hamelin, Junior Researcher
Laboratoire d’origine : Pologne, Institute of Soil Science and Plant Cultivation
Projet : Développement de la biomasse et gestion circulaire du carbone associé
Laboratoire français : Toulouse, Insa/Inra/CNRS, Laboratoire d’ingénierie des systèmes biologiques et des procédés
– Dr Giuliano Giambastiani, Senior Researcher
Laboratoire d’origine : Italie, INRS
Projet : Développement de catalyseurs durables pour les énergies renouvelables
Laboratoire français : Strasbourg, CNRS/Université de Strasbourg, Institut de chimie et procédés pour l’énergie, l’environnement et la santé
Vanessa Wagner: "Je ne pourrais pas jouer du Chopin toute la vie"
Il y a deux citations que la pianiste Vanessa Wagner affectionne. Une de Saint-Augustin: “Avance sur ta route car elle n’existe que par ta marche“. Et une autre, du poète Henri Michaux: “Faute de soleil, sache mûrir dans la glace“.
La musicienne, avec vingt ans de carrière au compteur, a érigé ces maximes en philosophie de vie. Star incontestée du piano en France, elle ne veut “pas faire 250 concerts par an, voyager de New York à Paris à Tokyo” en permanence. “Je veux pouvoir passer du temps avec mes enfants, aller dans la nature m’occuper de mes animaux, m’engager en politique, dit-elle. On n’existe pas que sous les feux de la rampe, il faut savoir continuer à être dense et riche intérieurement pour supporter les moments moins bons. Il faut exister par autre chose que le succès“.
Vanessa Wagner est l’une des pianistes les plus reconnues de sa génération. Les amateurs de musique classique en France et en Europe se souviennent probablement de son sacre de « révélation soliste instrumental de l’année » aux Victoires de la musique classique de 1999, première grande distinction de sa carrière.
Le grand public, lui, la connaît sans doute à travers les notes de Mozart qu’elles a prêtées à la publicité d’Air France, “L’Envol”, où l’on voit la danseuse Virginie Caussin virevolter accrochée au cou de Benjamin Millepied. À 44 ans, les Américains s’apprêtent à la découvrir. Elle participera à un concert avec le jeune violoniste Virgil Boutellis-Taft le 14 décembre au Lycée français de New York. Pourquoi avoir attendu si tard pour traverser l’Atlantique ? “Ma carrière s’est installée principalement en Europe et en Asie. Il y a peu d’artistes qui sillonnent tous les continents, mais moi j’ai fait le choix d’une carrière atypique, qui me ressemble. Je ne vais pas partout“.
Dans sa carrière fulgurante – premier piano à 7 ans, entrée au Conservatoire national supérieur de musique et de danse à 14, premier prix à 17, premier CD à 22 -, un Américain l’a influencée. Un certain Leon Fleisher, pianiste et chef d’orchestre de renom. Le virtuose, qui jouait avec le New York Philharmonic à 16 ans, faisait partie des mentors de la Rennaise. Au-delà d’avoir participé à sa formation en Italie après le conservatoire de Paris, il lui a conseillé de ne pas rentrer dans le jeu des compétitions de piano. “Je n’ai pas eu une carrière de compétitions. J’ai été invitée, ré-invitée à jouer. Ma carrière s’est faite comme cela. J’ai une carrière patiente, à l’ancienne, sourit-elle. J’ai compris il y a quelques années que je ne voulais pas suivre des voies déjà tracées pour moi. Je voulais inventer mon propre chemin“.
Ce chemin est fait de visites de territoires où ne s’aventurent pas souvent les pianistes classiques. Certes, elle adore Mozart et surtout Schubert, musicien “de l’intime“, mais elle a aussi collaboré avec l’artiste électro Murcof et donné dans la musique minimaliste, entre autres transgressions artistiques. Végétalienne, elle a aussi fait une brève incursion en politique, se présentant aux législatives de 2017 sous les couleurs du Parti animaliste dans le 14ème arrondissement de Paris. “L’environnement, les migrants” sont aussi des causes qui lui tiennent à coeur. “Je suis d’un tempérament militant. Je suis quelqu’un de public en France. Je prends la parole et on me la donne“.
Et le harcèlement sexuel, qui a fait irruption dans le débat public en France et aux Etats-Unis ? “Je n’ai pas été victime. Mais j’ai été mise dans des positions embarrassantes par des gens qui ont du pouvoir. Je m’en suis très bien tirée et je n’ai pas de traumatisme. C’est un métier où il y a une omerta assez forte, et où la parité, chez les chefs d’orchestres notamment, n’est pas obtenue”.
À New York, l’anti-conformiste sera de retour dans le classique. Schumann, Brahms, Debussy, Janácek et Bartok: un voyage en musique dans les grandes sonates européennes de la fin du XIXème-début XXème attend son public. “J’ai une personnalité multiple. Mon répertoire colle à des moments de ma vie. Aujourd’hui, je les assume. Je ne pourrais pas jouer du Chopin toute la vie“.
Un "tour d'adieu" organisé pour Johnny à LA
Plusieurs centaines de motards accompagneront, samedi, la procession funéraire de Johnny Hallyday, entre l’Arc de Triomphe et l’église de la Madeleine à Paris. Le Français Olivier Roumy a spontanément décidé d’organiser un “farewell ride ” (tour d’adieu) pour la légende du rock’n roll à Los Angeles, sa ville d’adoption.
Cet hommage démarrera devant le Consulat de Los Angeles, samedi 9 décembre, dès 8 am. Pour communier avec la légende, l’organisateur incite les participants à enfourcher leur mobylette ou moto pour partir dès 9 am vers Mulholland Drive à travers les Canyons, la Pacific Coast Highway, avec des arrêts au Mugu Rock puis à Neptune’s Net à Malibu.
“Si vous n’avez pas de motocyclette, vous pouvez toujours nous rencontrer devant le consulat français ou à Neptune’s Net. En hommage, nous vous invitons à porter un brassard noir attaché autour de votre bras”, indique Olivier Roumy.
Tictail Market, la boutique d'une success story de l'e-commerce
@Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent chaque semaine leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning
Que faire avec les enfants à New York en attendant Noël ?
Aller admirer les décorations de Noël à Dyker Heights
Qu’on y soit déjà allé ou pas, les illuminations de Noël de Dyker Heights valent le détour. Tous les ans, depuis les années 80, ce quartier de Brooklyn se pare de dizaines de milliers de guirlandes lumineuses, et les pelouses et porches sont envahis de Santas et de bonhommes de neige gonflables. Attention: tout s’éteint vers 9pm, prenez donc vos précautions pour y aller. Les maisons décorées occupent plusieurs blocks mais les plus impressionnantes se trouvent entre la 11e et la 13e avenue, et la 83e et la 86e rue. Prévoyez aussi des vêtements chauds car on marche longtemps. Infos ici
Un spectacle de Noël à Broadway
Il existe de nombreux shows accessibles aux enfants. Mais c’est Elf qui retient cette année notre attention. Elf où l’histoire d’un jeune orphelin “Buddy” arrivé par erreur dans le cas de cadeaux du Père Noël et qui se retrouve embarqué au Pôle nord. Le Père Noël décide alors d’en faire l’un de ses fidèles. Quand “Buddy” se rend compte des années plus tard qu’il est humain, il part pour New York à la recherche de son père biologique. Ça chante, ça danse, ça met de bonne humeur, et bonus, certaines places sont à 39 $. Elf, au Madison Square Garden. Infos ici
Des acrobaties et de la magie au Big Apple Circus
Pour son 40ème anniversaire, le Big Apple Circus promet encore plus de surprises que d’habitude. Installé tous les hivers depuis les années 80 au Lincoln Center, Big Apple Circus marque un retour aux essentiels du spectacle de cirque: l’acrobatie où le corps humain semble n’avoir aucune limite, les numéros d’équilibre, de trapèze, de jonglerie, les danses et les clowns drôles. Big Apple Circus, Lincoln Center, jusqu’au 7 janvier. Tickets à partir de 37.50 $. Infos ici
Un circuit au coeur des vitrines des grands magasins
C’est une sortie qui fera plus plaisir aux enfants qu’aux parents: plus on approche de Noël, plus les trottoirs devant les vitrines de Noël sont bondés et il faut se faufiler pour admirer les animations. Mais à la nuit tombée, le spectacle est assez impressionnant. La façade de Saks est entièrement recouverte de guirlandes lumineuses en mode palais des glaces. Cette année le grand magasin célèbre les 80 ans de la sortie de “Blanche Neige et les Sept Nains” et consacre une partie de ses vitrines au dessin animé de Disney. Macy’s, qui a été le premier à proposer des vitrines de Noël en 1899, propose des tableaux romantiques autour d’ours, de ballerines et de patinoires. Les vitrines sont également habillées pour les fêtes de fin d’année chez Bloomingdale’s, Barney’s, et Bergdorf Goodman. Sacks, 611 Fifth Ave. 49th St. Macy’s, 34th Street, Herald Square.
Embarquez dans un petit train
En partenariat avec le New York Transit Museum, la gare de Grand Central présente un circuit en miniature grandiose. Un train part d’une réplique de Grand Central et traverse des paysages connus des New-Yorkais jusqu’à atteindre le Pôle nord. Infos ici
Le New York Botanical Garden propose lui aussi un petit train dans un décor miniature. NYBG, 2900 Southern Boulevard, Bronx. Entrée: 25 $ par adulte et 10 $ pour les enfants de plus de 2 ans. Infos et tickets ici
Ecouter des chants de Noël
Plusieurs chorales à New York proposent des chants de Noël, sur les marches des églises, dans la rue et même dans des magasins. La chorale de Greenwich Village propose elle, le dimanche 17 décembre à partir de 3:30pm, une balade dans le quartier et ses recoins les plus “Dickensiens”. Il y en a pour tous les goûts avec les hymnes chrétiens traditionnels mais aussi “Frosty the Snowman” ou “Rudolph The Red-Nosed Reindeer”. Rendez-vous: Judson Memorial Church, 55 Washington Square South (Thompson Street). Infos ici
Fabriquer sa propre Gingerbread House
Plusieurs établissements proposent des cours pour fabriquer en famille une véritable maison en pain d’épice, agrémentée de bonbons et autre sucreries. Le GingerBread Lane du New York Hall of Science (NYSCI) est de loin l’atelier le moins onéreux. Il vous en coûtera 15 $ par kit, plus l’entrée du musée. A noter que le GingerBread Lane figure depuis 2013 dans le Guiness des Records pour son village en pain d’épice. New York Hall of Science, 47-01 111th Street-Corona. Infos et réservations ici
Breizh Amerika San Francisco fait son premier dîner
Les Bretons sont de partout, y compris à San Francisco. Mais jusqu’à présent, ils n’avaient pas d’association pour se regrouper. C’est désormais chose faîte. Breizh Amerika San Francisco organise son premier dîner le mercredi 13 décembre au bistro Garçon, dans le quartier de Mission à San Francisco. Bretons et amis de la Bretagne sont conviés.
Pendant le repas, les fondateurs présenteront les futures activités de l’association et les temps forts à venir, comme la fête de la Bretagne du samedi 19 mai au dimanche 27 mai 2018. Outre sa mission de promotion culturelle, Breizh Amerika veut également favoriser les échanges économiques entre San Francisco et la Bretagne.
Sur réservations (nombre de places limité).
Une collecte pour le Téléthon à Houston
Houston se mobilise pour la bonne cause. Les Français de la ville sont invités à participer à une course familiale pour lever des fonds pour le Téléthon, qui se déroule en France les 8 et 9 décembre.
Pour participer à la course, qui aura lieu le 9 décembre à Memorial Park, il faut faire une donation de 10 euros minimum sur la page de l’événement, et se présenter à 9:30am devant le playground à côté de l’église St.Theresa (6622 Haskell Street). Marcher ou courir: choisissez ce que vous voulez. L’essentiel est de participer. Si vous n’habitez pas à Houston, vous pouvez faire un don et indiquer sur la page la distance parcourue pour que celle-ci vienne s’ajouter aux kilomètres engrangés par d’autres sportifs dans le monde entier mobilisés pour la collecte de fonds.
L’an dernier, les coureurs de Houston avaient parcouru 1.080 km et collecté 1.330 euros. Le Téléthon lève des fonds pour soutenir la recherche contre les maladies rares.
6 adresses pour faire le plein de fromage à raclette à New York
Murray’s
C’est la référence en matière de fromage à Manhattan. Murray’s vend du fromage à raclette de Suisse et de France pour 15 dollars la livre. Direction son adresse dans le Village (254 Bleecker Street, 212 243 3289) ou le Grand Central Market (89 E 42nd St), le marché de la gare où la marque est présente. Dans sa boutique du Village, vous trouverez aussi de quoi faire le plein de charcuterie. Vous avez besoin d’une machine à raclette ? Murray’s en vend en ligne.
Le District
Le marché français de Lower Manhattan se devait de vendre du fromage à raclette. Il n’en sert pas moins de trois: raclette de Savoie (16 dollars la livre), de Heidiland en Suisse (27 dollars) et de Reading dans le Vermont (17 dollars la livre). Le District utilise aussi du fromage fondu dans plusieurs plats vendus sur place, dont les frites, le sandwich et dans la fondue servie au bar à vins. Brookfield Place. 225 Liberty St. (212) 981-8588. Site
Zabar’s
On sait faire les choses à Zabar’s, le repaire des foodies de l’Upper West Side: des fromages du monde entier vous tendent les bras dès l’entrée. Le fromage à raclette pointe le bout de son nez au milieu d’autres fromages venus d’Europe. Il est bon marché: le français est à 10,98 dollars la livre et le suisse à 15,84. 2245 Broadway. 202 787 2000 Site
Bedford Cheese Shop
Cette adresse très hipster prisée des amoureux de fromages à Williamsburg propose trois types de fromages à raclette: du Vermont (pour 21 dollars la livre), d’Angleterre (30 dollars) et de Suisse (33 dollars). La marque dispose d’une boutique à Manhattan où seuls les fromages suisse et vermontais sont vendus. Brooklyn: 265 Bedford Ave. (718) 599-7588. Manhattan: 67 Irving Pl (718) 599-7588. Site
Stinky Brooklyn
Autre fromager chouchouté des Brooklynites: Stinky Brooklyn, qui dit offrir “le meilleur fromage de la terre”, se trouve à Cobble Hill. Il n’a pas une grande sélection en terme de fromage à raclette, proposant seulement un produit domestique à 20 dollars la livre. Mais il est très coulant, promet le vendeur. Jambons, saucissons et autres pièces de charcuterie sont en vente aussi. 215 Smith St, Brooklyn. (718) 596-2873. Site
Cheese+Wine
On n’a pas oublié Hoboken, nouvelle terre d’accueil de la communauté française dans le New Jersey. À Cheese+Wine, on trouve donc… du fromage et du vin. De quoi passer une bonne soirée. Deux types de fromages à raclette sont en vente: un français et un vermontais pour 21,99 dollars la livre. 720 Monroe Street, Hoboken NJ 07030. 201-683-8162 . Site
Les Français de Los Angeles pleurent Johnny aussi
La France pleure “l’Idole des jeunes”. Mais sa ville d’adoption, Los Angeles, aussi.
Avec sa femme Laeticia et ses filles Joy et Jade, ils multipliaient les aller-retours à la Cité des Anges depuis 2010, et s’étaient installés de manière permanente dans le quartier de Pacific Palisades en 2013. Même si le chanteur y menait une vie discrète, loin des projecteurs, les médias français ont su capter ses habitudes, comme ses virées en « hot rod » ou décapotables, la fréquentation du salon de tatouage Shamrock Social Club sur Sunset Boulevard, ainsi que ses dîners au Nobu à Malibu et chez The Little Door à Santa Monica.
La passion de la rock star pour les deux-roues l’avait naturellement orienté vers le garage du Français Serge Bueno, le propriétaire de Heroes Motorcycles à Los Angeles. Les deux hommes se connaissaient déjà, puisqu’ils s’étaient rencontrés lors du rallye “Optic 2000” en 2001, en Tunisie. « Il aimait bien venir me voir pour parler moto, même s’il me disait toujours que le garage était trop loin (de Pacific Palisades), se souvient-il. Il en profitait pour boire du vin et fumer en cachette de Laetitia».
Craquant pour des bolides ou des tee-shirts vendus par Serge Bueno, Johnny Hallyday avait émis une ultime requête, juste avant son retour en France : que le spécialiste de la restauration de cylindrées construise « la moto de sa vie », une « custom sur une base de Triumph, un modèle très particulier ». Son propriétaire étant parti, Serge Bueno a choisi d’exposer l’engin dans sa boutique sur Melrose avenue.
Pour Clara-Lisa Kabbaz, un autre intérêt l’unissait à la star. « C’est une histoire d’amitié entre lui et le Lycée Français qui dure depuis plus de 40 ans », explique la présidente de l’école, encore sous le choc de la nouvelle de sa mort. En effet, le rockeur avait passé dix ans à Los Angeles au milieu des années 70, s’y installant avec Sylvie Vartan et leur fils David Hallyday (avec qui Clara-Lisa Kabbaz était en classe) pour se rapprocher des studios d’enregistrement (et s’éloigner de ses ennuis fiscaux).
Alors qu’elle doit gérer l’impact des incendies sur son école, la présidente au cœur brisé prend le temps de rendre hommage à « un homme remarquable par son talent et très humain, un ami loyal pour le Lycée Français ». Ce qui l’a frappée, c’est sa générosité : « il invitait en VIP la direction et le corps enseignant à tous ses concerts (sur le sol américain) ». Il avait également fait don d’une veste dédicacée et de sa guitare préférée lors d’une vente aux enchères pour l’école. Mais, un moment particulier restera gravé dans la mémoire de Clara-Lisa Kabbaz : « Nous avions des séances où les parents partageaient leur métier, il était venu avec sa guitare et avait chanté devant les enfants ».
Elle confirme les informations de la presse people qui le présentait comme un père bienveillant, impliqué dans la vie scolaire de ses filles. En plus de les conduire à l’école, Johnny Hallyday était fidèle aux galas de l’établissement, et se rendait volontiers aux anniversaires des amis de Joy et Jade. « Ce matin (mercredi), les élèves de cinquième pleuraient. Ils préparent des cartes pour sa famille, ils se sont attachés à lui. » Pourtant, amoindri par la maladie, il s’était fait plus absent cette dernière année scolaire. Mais cela n’entachera pas sa mémoire. « On ne va jamais l’oublier », assure Clara-Lisa Kabbaz, qui avoue « je n’imaginais pas à quel point je l’aimais ».
A l’instar de son grand cœur, sa simplicité est glorifiée.“Il était même un peu timide dans la vie de tous les jours », poursuit-elle. « En France, on ne s’imagine pas manger avec Johnny, qui a marqué plusieurs générations. Ici, c’était simple », ajoute Serge Bueno, qui a partagé des dîners avec lui et ses amis (Patrick Bruel, Dany Boon ).« Il n’était pas comme d’autres célébrités, il était très à l’écoute ».
Son humilité a également happé François Truffart, le directeur du festival de cinéma français Colcoa (City of Lights, City of Angels). « Avec Laeticia, ils étaient des habitués du festival depuis 2004. Il était venu pour les avant-premières de deux films de Claude Lelouch dans lesquels il jouait, et par amitié pour Omar Sy, à la première de « Chocolat » l’an passé», se souvient François Truffart, qui « garde le souvenir d’un couple simple et abordable, d’une extrême gentillesse ». « Il était tellement en retrait que j’ai cru, au début, que c’était un sosie ». Pour le directeur, l’histoire de Johnny avec les Etats-Unis était liée à la musique et au cinéma. « Il m’avait parlé de son rêve, tourner avec des réalisateurs de westerns modernes, comme Quentin Tarantino ».