Accueil Blog Page 730

Agnès Varda : "Je suis un objet culturel cinématographique"

Elle a enchaîné quelques pas de danse avec Angelina Jolie, été félicitée par Steven Spielberg, discuté de cinéma engagé avec Jessica Chastain qu’elle admire…
Samedi 11 novembre, la réalisatrice française Agnès Varda était la star de la cérémonie des Governors Awards. Et pour cause, elle a reçu un Oscar d’honneur récompensant l’ensemble de sa carrière. “J’étais dans un rêve. Les légendes du cinéma étaient là, mangeaient à nos cotés !”, raconte Agnès Varda, qui a trouvé ça “très bizarre” d’être au centre de cette soirée “très Hollywood”. “J’étais impressionnée que des jeunes et des femmes réalisateurs me disent que je les inspire; mais aussi que des hommes me disent ‘je connais votre travail'”, ajoute-t-elle, faisant rire l’assemblée conquise à la Résidence de France.
Tout le monde était là, ce dimanche : le directeur de Cannes (et ami de l’artiste) Thierry Fremaux, le président de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences John Bailey, le président de la Cinémathèque française Costa-Gravas, son compagnon dans “Faces, places” JR, mais aussi toute sa famille… “Être aussi entourée me fait me sentir vraiment bien”, lâche la réalisatrice de 89 ans, qui n’a eu de cesse de clamer son bonheur.


Comme l’a rappelé le Consul, Christophe Lemoine, “c’est la première fois qu’une femme réalisatrice reçoit cet honneur”. Et pour Agnès Varda, c’est d’autant plus important qu’elle considère “ne pas faire partie d’Hollywood”, n’avoir jamais été un “bankable“. “Pour cette industrie, je suis un objet culturel cinématographique”, lâche-t-elle. “Mon prix n’a rien à voir avec la compétition. Je fais des films qui font du sens, mais pas d’argent.”
Elle défend le fait d’avoir toujours été “à la marge”, l’importance d’enquêter pour réaliser ses documentaires. “Le cinéma existe pour que l’on s’en souvienne, marquer les esprits”, argue la réalisatrice qui regrette, avec humour, d’être au stade où elle ne reçoit que des prix d'”achievement”. “Un film ne doit pas illustrer mais avoir son propre langage.” Et Agnès Varda se sent d’autant plus touchée que les universités américaines étudient encore son documentaire “Daguerréotypes”.
Agnès Varda prend sa retraite

Même si elle n’a pas perdu sa curiosité, son engagement et sa volonté de s’exprimer, cette artiste est lasse des sorties en salles. “On doit faire la promotion, aller de villes en villes, organiser des projections. Ca me fatigue beaucoup”, admet-elle, en pleine tournée pour “Faces, Places”.“Je ne veux plus faire partie du système de la distribution des films et de la compétition dans les festivals.” Mais incapable de raccrocher, elle a décidé de se consacrer à des projets moins grands publics.


Outre la rétrospective et les éloges, la fête de dimanche fut l’occasion de rappeler l’histoire d’amour entre Agnès Varda et Los Angeles, cette dernière y ayant débarqué avec son mari, le défunt Jacques Demy, dans les années 60. Elle a d’ailleurs déclaré sa flamme à la cité des Anges dans le documentaire “Murs, murs”, sur les peintures murales de L.A.
La réalisatrice espère que le public se souviendra d’elle comme “une Française de petite taille”. Plus sérieusement, “j’aimerais qu’on se souvienne de moi comme quelqu’un de déterminé.”

Metronomy va enflammer le Regent Theater de Los Angeles

Le groupe d’electro-pop anglais Metronomy se produira le jeudi 16 novembre à Los Angeles.
Après deux ans d’absence, le groupe est de retour sur scène pour présenter son cinquième album « Summer 08 ». Ecrit, enregistré et produit par le cerveau de Metronomy, Joseph Mount, cet opus personnel offre un mélange d’électro-disco, de funk et de pop électronique et estivale, hors des styles balisés. Inspiré des années 80, « Summer 08 » a fait éclore quelques titres entêtants à l’instar du single « Old Skool » ou de « Miami Logic ».
Avec « Summer 08 », Joseph Mount se remémore sa jeunesse enfuie, son insouciance, ses amours décevants, ses nuits dans les clubs londoniens, son désir de changer de vie, la folie du succès, sa culpabilité… De la musique parfaite pour rêvasser, improviser une fiesta au bord de la piscine ou se déhancher durant l’automne californien.

Bar Fortuna, le speakeasy pour passer l'hiver à New York

Un feu de cheminée, des cocktails vénitiens, une déco raffinée dans une ambiance tamisée… Pas de doute, on a trouvé LE speakeasy pour passer nos looooongues soirées d’hiver, en refaisant le monde, bien au chaud, à la lumière de bougies vacillantes.
Intime, cosy, discret et élégant, délicieusement baroque avec un je-ne-sais-quoi de décadent, le Bar Fortuna nous a tapé dans l’oeil.
On y accède par le restaurant Casa Apicii, dans le Village.
Entrez, saluez l’hôtesse et d’un pas assuré, empruntez directement l’escalier dérobé derrière elle. Poussez la porte rouge et là, tentez votre chance…
Ici, c’est premier arrivé, premier servi. Pas de station debout possible, le bar est minuscule.
Si l’on vous annonce que c’est complet, souvenez-vous que la chance sourit aux audacieux (c’est la devise du bar) et dirigez-vous, deux par deux, vers la grande salle pour prendre place autour de la majestueuse table d’hôte.
Elle est officiellement prévue pour des discussions en mode “one-to-one only”. C’est la règle pour éviter les éclats de voix et préserver l’intimité de chacun. On respecte. Le mixologiste et les serveurs seront aux petits soins et si une place près du feu se libère, vous serez aux premières loges pour la préempter.
Salute!


Expérience New York, c’est un bon plan par semaine. Un seul. S’abonner ici 
 

Des histoires de migrants à l'Ambassade de France à Washington

Dans le cadre de la série “Films Across Borders – Stories of Migration” qui se déroule jusqu’en décembre à Washington, la Maison française de l’Ambassade de France projettera plusieurs films sur l’immigration.
“Hope” sera montré le mardi 14 novembre. Le film de Boris Lojkine raconte l’histoire d’une Nigériane, Hope, sauvée dans le Sahara par un jeune Camerounais alors qu’ils tentent de gagner l’Europe. Une histoire d’amour va naître de cette rencontre improbable.
Le puissant “Welcome” sera projeté le 28 novembre. Dans ce film de Philippe Lioret, un professeur de natation (joué par Vincent Lindon) enseigne la nage à un jeune Kurde qui veut traverser la Manche pour retrouver sa copine.
Enfin, le documentaire “La Cour de Babel” de Julie Bertuccelli, sur une classe de français réunissant des adolescents du monde entier arrivant en France, refermera la marche le mardi 12 décembre. Une séance de questions-réponses suivra.

"Garden Party", des étudiants français dans la course aux Oscars

Bouilles enchantées, anglais approximatif mais assurément “cute”, et surtout une passion chevillée… Débutants dans l’arène hollywoodienne, les jeunes diplômés Victor Claire, Théophile Dufresnes et Gabriel Grapperon étaient en pleine promotion pour leur court-métrage à Los Angeles en octobre.
“Garden Party”, projet de fin d’année qui leur a assuré une mention “très bien” à l’école du film d’animation de l’image de synthèse d’Arles (Mopa), a été pré-sélectionné pour les Oscars. “Un fait rare pour des étudiants français”, fait remarquer Benoît Berthe, un ancien étudiant de l’école et PDG de The animation Showcase (Londres), qui assure leur promotion bénévolement “par conviction dans le projet”.
Avec leurs camarades Florian Babikian, Vincent Bayoux et Lucas Navarro (restés à Paris), les étudiants ont écrit, réalisé et monté ce film muet durant dix mois. “Garden Party” suit les aventures de crapauds et grenouilles qui se baladent dans une maison de luxe abandonnée, poussés par leurs instincts. “Son architecture fait penser à celles de Beverly Hills”, fait remarquer Théophile Dufresnes.
Leurs références se basent davantage sur les documentaires, et surtout le film d’animation “Minuscule” d’Hélène Giraud et Thomas Szabo. “Nous avons tous un affect pour les images hyper réalistes et le monde animalier”, assure Victor Claire. Ils se sont documentés pour atteindre leur objectif, adoptant même des crapauds comme animaux de compagnie.
Comme ils ne voulaient pas d’un film enfantin, ils ont ajouté un “côté sombre”, voire “hitchcockien”, à cette quiétude animale. “On mélange l’univers du polar et celui de l’innocence animale”, défendent les trois garçons.
Leur film d’animation a fait un bout de chemin, les Français ayant déjà décroché 150 nominations et une trentaine de prix, dont celui du GLAS Animation Festival, le Graal de la profession. Mais, c’est la récompense au festival de Nashville qui leur a permis d’obtenir la pré-nomination aux Oscars. “On a mis du temps à réaliser ce qui nous arrivait”, résume Gabriel Grapperon.
Pour assurer leur campagne à Hollywood, les étudiants ont récolté des fonds via une campagne de crowfunding. “Il est important de faire campagne pour la “short list” (dévoilée fin novembre) car il y a 70 films en compétition pour l’animation. D’habitude, seuls les professionnels le font”, raconte Benoit Berthe. Durant plusieurs jours fin octobre, ils ont organisé des projections à New York et Los Angeles, allant à la rencontre des votants de cette catégorie. Ils en ont également profité pour visiter les studios Dreamworks et Pixar, assurant travailler sur leur “reconversion professionnelle”.
Portant à bout de bras “Garden Party”, la jeune équipe planche déjà sur un prochain court-métrage, cette fois avec des pingouins. Mais avant de se rendre au Pôle nord pour se documenter, les amis croisent les doigts pour la nomination, puis les Oscars en février. Et Benoît Berthe de les encourager : “quand je fais des projections de films d’animation en compétition, les gens me parlent toujours des amphibiens. Je crois en leur chance d’être nominés.”

Gagnez des places pour rire avec Gad Elmaleh à New York

Il est de retour. Gad Elmaleh revient sur scène à New York pour jouer son show “Oh my Gad”. Il sera les 17 et 18 novembre sur les planches de Town Hall. Deux représentations sont prévues le 18 (7pm et 9:30pm).
Pour l’occasion, BureauExport New York propose de gagner une paire de tickets pour l’une des représentations. Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir la fiche ci-dessous.
Dans “Oh My Gad”, le comique préféré des Français raconte en anglais ses observations sur les Américains et les Etats-Unis. Il a joué ce spectacle dans tout le pays. Gad Elmaleh va également jouer dans une nouvelle série qu’il a co-écrite pour Netflix.
[gravityform id=”20″ title=”false” description=”false”]
 

Conseils de patron: comment relancer une entreprise à la dérive

C’est un objet qui décore et parfume de nombreux salons depuis plus d’un siècle. En France mais aussi et surtout à l’étranger.
La Lampe Berger a été inventée en 1898 par Maurice Berger, préparateur en pharmacie, afin de purifier l’air des chambres d’hôpital. La lampe à catalyse a connu un succès immédiat, puis elle a quitté le milieu hospitalier pour passer dans les salons des Français grâce à l’ajout de parfums.
La PME de 150 personnes est aujourd’hui installée dans l’Eure et vend plus de 800.000 bouteilles de parfum par an ainsi que 5 millions de litres de recharges dans 56 pays. Aux Etats-Unis, où Lampe Berger est installée depuis 1990, le succès a été au rendez-vous. Puis les ventes se sont essoufflées, au point de songer à la fermeture du bureau américain.
La marque a finalement décidé d’engager Christophe Risterucci comme président de Lampe Berger USA, en 2010. Le quadra dynamique a relancé la machine et les Etats-Unis sont aujourd’hui le premier marché de la marque à l’international. Christophe Risterucci, qui a redressé par le passé plusieurs boîtes françaises en danger aux Etats-Unis, donne ses conseils pour mieux appréhender le marché américain.
Comprendre le marché américain
Ici, c’est le client qui dicte le marché et les tendances, pas l’inverse“. Si pour Christophe Risterucci, comprendre le marché américain est la base quand on installe une entreprise française aux Etats-Unis, cette étape est souvent négligée, selon lui. Ce qui expliquerait en partie les mauvaises expériences. “En Europe, on est habitué à notre clientèle et on a tendance à lui imposer nos modèles. Aux Etats-Unis, ce sont les clients qui décident. Les Américains peuvent adopter un produit avec passion puis passer à autre chose aussi vite“.

Pour comprendre le naufrage de Lampe Berger, le nouveau président a discuté avec les vendeurs et les détaillants. “Il faut aller sur le terrain, rencontrer le consommateur pour comprendre l’origine du désamour, rencontrer aussi les détaillants (2.000 à travers le pays pour Lampe Berger) pour qu’ils expliquent pourquoi ils ont du mal à vendre, pourquoi les clients délaissent la marque alors qu’ils étaient acheteurs auparavant“. C’est en organisant des “focus groups” de consommateurs avec présentation du produit et questionnaire que le nouveau président de Lampe Berger USA s’est rendu compte qu’une concurrence s’était installée, de moins bonne qualité mais aussi moins chère.
Oublier les business plans français
En arrivant aux Etats-Unis: jetez vos tableaux Excel, vos prévisions de ventes, et toutes les formules qui vont avec“. Qu’on se le dise, l’Amérique est un monde à part. “Ça ne sert à rien d’appliquer les mêmes recettes qu’en France, même quand elles ont bien fonctionné, constate Christophe Risterucci. Souvent les sociétés arrivent avec ce discours: On est 66 millions en France, il y a 300 millions d’Américains, on va tout multiplier et ça va marcher! Mais ça ne marche pas comme ça du tout“. En effet, les Etats-Unis sont grands comme 17 fois la France. Différences culturelles, différences de climat et même parfois de langue, on ne peut pas coller une stratégie française sur ce territoire. Il y a plein de sous-marchés à l’intérieur des Etats-Unis. “Sur le papier, quand on s’installe et qu’on fait des projections, les courbes de vente sont toujours très belles. La réalité est différente“.
Savoir se positionner
Notre positionnement était trop über luxury alors qu’il fallait de l’affordable luxury“. Savoir mettre un prix sur son produit est capital, aux Etats-Unis comme ailleurs. “Mes prédécesseurs, face à des ventes en chute, ont fait le choix d’augmenter les prix, et de diminuer les volumes. Mais ça n’a pas marché“. Christophe Risterucci a donc décidé d’écouter son panel de consommateurs et de repositionner la Lampe Berger en créant une offre spécifique au marché américain. “Le coffret était à 40 dollars. J’en ai créé un à 30 avec une plus petite bouteille“. Une stratégie qui a payé puisque ce coffret est aujourd’hui le numéro 1 des ventes dans le monde. “Ce coffret moins cher nous a permis de capter de nouveaux clients, ce qui est capital pour Lampe Berger“. Christophe Risterucci a appliqué le modèle de Nespresso, imaginant qu’un client ayant acheté une bouteille continuera à acheter des recharges et ne remettra pas le même budget dans un produit concurrent.
Adapter l’offre
A son arrivée aux Etats-Unis, Lampe Berger a vendu les mêmes produits qu’en France. Bouteilles mais aussi fragrances. Or pour le parfum comme pour le vin, Américains et Français n’ont pas forcément les mêmes goûts. Le président USA a donc convaincu le siège de développer des fragrances spécifiques. “On a proposé des parfums plus sucrés, plus épicés et on leur a donné des noms américains“. Le résultat: New Orleans, Charleston, Savory Apple Tart…. Aujourd’hui, Lampe Berger compte cinquante parfums, dont dix spécifiques aux Etats-Unis. “Ça n’a pas été facile de le faire accepter au siège, mais nous y sommes parvenus. Je crois que c’est une des raisons des échecs des entreprises françaises ici: elles ne s’adaptent pas assez“.
Etre patient
Une fois qu’on a une stratégie, il faut persévérer“. Selon Christophe Risterucci, une des erreurs de Lampe Berger a été de changer de patron tous les ans à partir du moment où les ventes ont commencé à ne plus marcher. “Il faut de la continuité et de la persévérance“. Les chiffres ne repartent pas à la hausse du jour au lendemain, il faut laisser du temps à une stratégie de s’installer, de s’adapter. “En cinq ans, notre pari est gagné, la marque est de nouveau présente et notre business est solide“. Les Etats-Unis sont devenus le premier marché de la marque en terme de ventes et rapporte 15 millions de dollars par an à la compagnie normande.
 

"Letter to my great-grandfather"

0

“Letter to my great-grandfather” par Sofia Korotstyshevsky (7th Grade – NEST+m)

Instead of writing an essay, I decided to write a letter to my Great Grandpa who moved to New York from Russia and who I never got to meet. In it, I tell him how much it means to me to be bilingual in Russian and English.  He never learned English, but I know that he tried.

Dear Great Grandpa (Dedushka),

I wish I had gotten a chance to meet you.  I found your diary on a dusty shelf a few weeks ago in your old apartment. My babushka let me have it. There are two pages filled with messy and misspelled English words that I think you were trying to learn. I don’t know if you remember, but you were writing about “Jefferson,” “Washington,” and the “White Hous.” I am bilingual and I wish I could have taught you some English.

I am your eleven-year-old great granddaughter. I started learning English in preschool, but back then I mostly spoke Russian. Sometimes kindergarten was challenging, because I had to speak English, strictly English. It felt like I knew a language and a half, and the half was English. I constantly mixed languages and I would say things like, “Can I please have a salfetka (tissue)?” The teacher would look puzzled and put her hand to her forehead and ask what a sal-fat-ka was? I would take that as a yes, and run up and take a tissue anyway. Eventually, in second grade, I became fluent in English. It was finally possible to properly socialize with my classmates, though I still blurted out Russian words when I got mad. Even now when I lose my temper, I mutter Russian phrases under my breath because they are more creative than exclamations in English and make me feel better. For example, did you ever recite a part of the Russian alphabet when you got frustrated? I like to say “o-puh-arr-seh-teh.”

I am so lucky to be able to share the gift of two cultures. Some kids at school suppress their heritage because they are ashamed of their culture. I, on the other hand, am proud of my ability to speak, read, and write in Russian. It means so much to me because I can communicate with my relatives, including the ones in Russia who live in Samara, as well. I hope I can go to Russia one day and see where you and babushka lived in Samara.

I have loved eating all of the traditional Russian foods ever since I was a baby. My other babushka makes really good borscht from a secret family recipe. Maybe you’ve tried it and you liked it, too. I hope I can learn to make it one day. I also like kartophilnye pelmeni (potato dumplings) and chicken soup, which people think is American but it’s actually Russian because Russians ate it first.

I’m glad you got a preview of what my life is like. I wish you also got the chance to be bilingual so you could understand my perspective as a bilingual Russian-American eleven-year-old girl. I am so happy that you got the chance to live in America and that I am both American and Russian and able to communicate with my Russian family who don’t speak English. I plan to preserve our heritage and to continue speaking Russian and to pass on our language, and the stories of our family and our culture.

S lyubovyu (With love),

Sofia

P.S. “Hous” is spelled “House”- it has a silent “e.”

"The Aramaic in Me !"

0

The Aramaic in Me! (par Tabetha Kiraz, 11th Grade à Rutgers Preparatory School)

The dictionary definition of a bilingual is a person who speaks two languages fluently. But being a bilingual is not simply that. It is letting language become a part of who you are. Many people are required to study a second language in high school, say Spanish or French, but very frequently drop it after completing the requirement. I could go on trying to convince you that I am a bilingual because I have taken French for three years. But this is not my story… I am Tabetha Kiraz… a speaker of Aramaic, one of the most ancient languages now in danger of extinction.

When I was little, I spoke four languages never mixing them together: Arabic with my grandma, Turkish with my mom, Aramaic with my dad, and English outside the house. But when my grandma passed, I no longer had anyone to speak Arabic with.  And when I started school, the teacher was concerned that I would fall behind with four languages. My mom complied and stopped talking to me in Turkish. I lost that language too. But my dad was stubborn. He would not give up on Aramaic. He believed that, as an endangered language, it deserved to be preserved. Thus, I was reshaped from a quadralingual into a bilingual.

Aramaic, once a world language for centuries, has a few hundred thousand speakers today scattered worldwide because of genocide, chaos and wars. But for me, Aramaic is about my family history, about who I am.  I remember that when I was a child, my dad taught me and another girl from our cultural background, who would become my best friend, private lessons in Aramaic. My favorite part was when we talked about the history of the language. This kindled in me a passion for history which I may pursue as a major.

People who grew up speaking Aramaic are either dead or scattered. This began with a genocide in Ottoman Turkey during WWI. Subsequent wars, as the most recent ones in Iraq and Syria, drove away Aramaic speakers. They had to abandon everything to escape war as my family did. My grandparents and parents lived through many wars. On my dad’s side, no father and child were born in the same country for five generations! The only thing there is to hang onto is the language: Aramaic and its history as it was once spoken by Jesus. For this reason, Aramaic has shaped my view of the world. I can now see how language connects people to their history and the hope for a better future.

Knowing Aramaic, and once Arabic and Turkish, has showed me the value of tiny communities and to appreciate belonging to one. It may seem that I have lost Arabic and Turkish, but I know that they are somewhere in me, in my internal being. I am currently working hard relearning both Arabic and Turkish, and am hopeful that I can go back to being a quadralingual.

Heureux comme un investisseur français à Detroit

(Article Partenaire) Detroit renaît de ses cendres. Hôtels branchés, restaurants à la mode et boutiques pour hipsters fleurissent. La presse internationale s’extasie. Mais il y a une histoire méconnue: comment Detroit est devenue une aubaine pour des centaines d’investisseurs français.
A l’origine de cette drôle de ruée tricolore vers l’immobilier de Detroit, on trouve Antoine Gendre. Ce Français, ancien banquier, reconverti en promoteur immobilier en Floride d’abord, avant d’arriver à Detroit, est devenu un des spécialistes d’un produit financier qui garantit des rendements à 10 ou 11%.
Le principe est simple: Antoine Gendre, via sa société Ameristar, achète des maisons, les rénove puis les revend à des investisseurs, en se chargeant de la gestion locative. C’est là qu’est le “secret”: les locataires bénéficient tous des aides fédérales au logement, connue ici sous le nom de “Section 8”. “C’est assez proche du système de la CAF en France, explique Antoine Gendre. Le gouvernement nous paie directement (tout ou partie du loyer selon les cas), ce qui permet de bénéficier de revenus garantis”.
Parce qu’il est Français, Antoine Gendre s’est adressé principalement à des investisseurs français, habitant aux Etats-Unis, en France ou ailleurs. En un an et demi, il a déjà acheté et revendu plus de 1000 maisons à Detroit et prévoit “d’en acheter et rénover 50 par mois en 2017”.
Les maisons sont revendues aux investisseurs entre 45 et 60.000 euros. “La plupart en achète un lot, l’investissement moyen est de 3 à 400.000 dollars, mais ça peut être beaucoup plus. J’ai un client qui nous a acheté 65 maisons”.
Venu étudier en Floride, avant d’y rester travailler chez Bank of America, Antoine Gendre s’est converti à l’immobilier à l’occasion de la crise de 2008. “J’ai vu l’opportunité: les prix de vente s’effondraient, alors que les loyers restaient stables. En outre, à l’époque, l’euro fort rendait les choses encore plus intéressantes pour les Français”. Petit à petit, sans aucun marketing, il développe son entreprise et gère quelque 400 maisons. Mais le marché est reparti à la hausse en Floride et il est beaucoup plus difficile de trouver des produits intéressants. Antoine Gendre s’est donc tourné vers la capitale américaine de l’automobile. Malgré l’amélioration du climat économique de ces dernières années, l’inventaire immobilier disponible est encore immense, garantissant de belles opportunités.
Antoine Gendre et ses investisseurs français ne sont évidemment pas les seuls à avoir découvert l’aubaine. Depuis plusieurs années, Detroit attire des investisseurs du monde entier. Et, inévitablement, quelques escrocs et une litanie d’investisseurs spoliés. “D’où l’importance de la gestion du bien, après l’achat”, souligne le patron d’Ameristar, qui en a justement fait sa spécialité: “on s’occupe de tout, y-compris trouver un locataire et assurer le suivi mois après mois”. Le choix des maisons individuelles plutôt que de “condos” permet aussi de limiter le risque, tout en améliorant le rendement, en éliminant les charges de co-propriétés souvent très élevées.
L’entreprise d’Antoine Gendre compte désormais une trentaine d’employés. Et des centaines de clients heureux: “honnêtement, dit-il, c’est le produit idéal, un investissement qui produit un revenu significatif dès le premier mois!”. Et pour répandre la bonne parole, il en a même fait un livre: Cash Flow From Day 1, publié aux Etats-Unis. Parce qu’il n’y a pas de raison que seuls les Français profitent de l’aubaine.

————————
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Participez à la lutte contre les "fake news" au consulat de France à New York

C’est une “Conférence 934” un peu spéciale qui va se dérouler mardi 14 novembre au consulat de France à New York.
Plutôt qu’une conférence traditionnelle, le consulat proposera au public de s’impliquer. Objectif: réfléchir à des moyens novateurs de lutter contre les “fake news”, ces fausses informations qui ont pullulé lors de la présidentielle américaine.
Pendant cette conférence collaborative, les participants seront invités à une séance de brainstorming organisée par Stormz, un service spécialisé dans l’optimisation de sessions de travail en groupe. Un jury, composé notamment de la consule Anne-Claire Legendre, évaluera les propositions. French Morning est partenaire de l’événement et filmera la session.
 

"Taking Shape" : Edgar Degas le sculpteur s'expose à Pasadena

Retrouver une exposition d’Edgar Degas au Norton Simon Museum à Los Angeles n’a rien d’étonnant. «Le musée l’admire», affirme l’assistante curatrice, Emily Talbot. Dans l’exposition permanente, le visiteur peut notamment admirer de nombreuses peintures du naturaliste et impressionniste français. «Une de nos plus larges collections est celle d’Edgar Degas.»
Du vendredi 10 novembre au lundi 9 avril, le musée de Pasadena présente une autre facette de l’artiste, avec l’exposition « Taking Shape : Degas as Sculptor ». Elle explore la nature instinctive de la pratique artistique de Degas via la sculpture. Un aspect méconnu de son travail.
A la mort de l’artiste, en 1917, 150 sculptures en cire ou en terre ont été retrouvées dans son atelier. Ses héritiers avaient alors décidé de couler en bronze 74 de ses meilleures oeuvres entre 1919 et 1921, afin de les reproduire en série. Le mécène du musée de Los Angeles, Norton Simon, a acquis 72 des modèles originaux en bronze.

L'assistante curatrice Emily Talbot met en exergue les affinités entre les peintures et les sculptures de l'artiste.
L’assistante curatrice Emily Talbot met en exergue les affinités entre les peintures et les sculptures de l’artiste.

Une partie du sous-sol du musée a été entièrement ré-aménagée pour mettre en lumière ces oeuvres auxquelles s’ajoutent des sculptures en bronze issues d’autres collections (102 sculptures au total). «Edgar Degas les considérait comme des ‘essais’, des oeuvres à part entière», raconte l’assistante curatrice, qui a scénographié de manière chronologique cette exposition en l’honneur du centenaire de la mort d’Edgar Degas.

« La majorité des modèles originaux -en cire- sont conservés à la National Gallery of Art de Washington »
, précise Emily Talbot, en se déplaçant entre les petites sculptures de danseuses et de chevaux qui parsèment la pièce. Chaque pièce atteste de l’intérêt de l’artiste pour le «mouvement des corps», pour les formes et le détail du geste. Le visiteur pourra notamment s’arrêter sur plusieurs variantes d’une même pose, celle de la danseuse qui se rechausse ou de la femme qui prend son bain.
Les danseuses, sujet de prédilection du Français.
Les danseuses, sujet de prédilection du Français.

«Nous proposons un prisme de lecture de l’exposition qui montre les affinités entre les sculptures et les peintures ou dessins de l’artiste (issus de la collection du musée). Ces oeuvres se répondent, se sont influencées et inspirées”.
Du vivant de l’artiste, l’ensemble est resté inconnu du public, à l’exception de la controversée «Danseuse de 14 ans» («Little dancer, aged fourteen»), qu’Edgar Degas présenta lors de l’exposition impressionniste de 1881. Elle avait alors choqué par sa physionomie imparfaite et l’utilisation de cheveux humains. Le bronze de cette œuvre, rare représentation féminine habillée, trône dans l’une des salles.
"Little Dancer, Aged Fourteen" a été créée entre 1978 et 1981.
“Little Dancer, Aged Fourteen” a été créée entre 1878 et 1881.

«Beaucoup pensaient que ces sculptures étaient hideuses. Pour Edgar Degas, elles constituaient un exercice d’échauffement, quelque chose de personnel.» Le visiteur remarquera notamment que certaines d’entre elles sont restées inachevées, les visages n’étant pas travaillés. Au travers de “Taking Shape”, le visiteur est invité à une véritable introspection dans l’esprit d’Edgar Degas.