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Après les incendies de Napa Valley, les vignerons français font le bilan

Un parasol et une table de jardin installés sur un parking. C’est tout ce qu’il reste des bureaux du domaine Signorello, un des prestigieux domaines vinicoles de la Napa Valley. « Ici se trouvaient notre salon de dégustation, nos bureaux ainsi que l’appartement du patron », dit le vigneron Pierre Birebent en pointant du doigt le bâtiment complètement ravagé par les flammes. Seuls la terrasse de la piscine à débordement, un pan de mur aux pierres noircies et deux colonnes couleur ocre subsistent. Le reste est réduit à l’état de cendres.
Situé au sud de l’Atlas Peak, Signorello fait partie de la vingtaine d’exploitations ravagées par les incendies de Californie du Nord qui sévissent depuis le 8 octobre. « J’ai reçu un coup de téléphone à 23 h me disant qu’il y avait un feu dans le sud de la vallée. J’ai sauté dans ma voiture. Quand je suis arrivé, le jardin était en feu. Avec deux de mes employés, on a essayé d’arroser, mais le feu et la fumée étaient trop forts. On a été obligé de reculer. Puis le bâtiment s’est enflammé ». En vingt années passées à prendre soin de ce domaine, le vigneron n’a « jamais vu ça ».

Les decombres de la salle de degustation de Signorello. (Credit : Frederic Neema)
Les décombres de la salle de dégustation de Signorello. (Credit : Frederic Neema)

Pierre Birebent commence tout juste à encaisser le coup. « Jeudi, quand on a pu accéder au domaine et constater les dégâts, les larmes coulaient. Une semaine après, il faut se faire à l’idée. Les assurances sont là pour ça ». Par chance, les 15 hectares de vignes n’ont pas été touchés. « Le feu s’est arrêté pile au niveau des cuves. Allez savoir pourquoi… », dit-il, en montrant, sans trop y croire, un crucifix accroché en haut d’une cuve par ses employés « très croyants ».
Les cuves abritent 19.000 litres de cépage Cabernet Sauvignon, récoltés fin septembre, tout juste une semaine avant le début des feux. « 95 % de la récolte ont déjà été effectués », indique Pierre Birebent. Les cuvées des années antérieures sont, elles, hors de danger. « Nos stocks se trouvent dans un entrepôt au sud de Napa ».


Habituellement, la bouteille de Signorello se vend environ 150 dollars mais le vigneron craint que le jus en fermentation soit altéré par le « smoke taint » (l’odeur de fumée). Pour le savoir, il faut qu’il goûte et analyse chacune des cuves. « Si c’est le cas, on fera une cuvée spéciale appelée le vin miraculé », ironise-t-il.
Jean-Noël Fourmeaux n’a pas la chance d’avoir la majorité de sa récolte déjà vendangée. « Mes trois vignobles sont sur Mount Veeder, la montagne qui brûle toujours », soupire le propriétaire de VGS Château Potelle qui attend toujours un coup de fil du sherif lui donnant le feu vert pour accéder à ses vignes. « Jeudi dernier, à partir des images de la carte infrarouge, j’ai pu voir que 50 % de mes vignes avaient brûlé, pour le reste je ne sais toujours pas ».

Mardi 16 octobre, les pompiers etaient toujours a l'oeuvre a Mount Veeder. (Credit : Klervi Drouglazet)
Mardi 16 octobre, les pompiers étaient toujours à l’oeuvre à Mount Veeder. (Credit : Klervi Drouglazet)

Les vendanges de ses différents cépages bordelais – près de 60 hectares – se font plus tardivement, car l’exploitation se situe à 2.300 pieds d’altitude (700 mètres). Dans la vallée, la récolte débute mi-septembre tandis qu’en montagne, elle commence généralement mi-octobre. « Nous étions en train de récolter quand le feu s’est déclaré dimanche (8 octobre, Ndlr). Lorsque nous avons fini à 6h du matin, les routes étaient bloquées. Nous avons dû faire un détour pour arriver à notre winery », raconte Jean-Noël Fourmeaux.
Mais en arrivant à son établissement de production de Napa, le vigneron n’avait plus d’électricité. « Nous avons mis les raisins dans une cave froide et nous avons dû attendre deux jours avant de pouvoir lancer la transformation ». Il s’agit de la seule récolte que Jean-Noël Fourmeaux a pu sauver. « C’est à peine 10 % de nos vignobles, c’est rien du tout ! »
Sans savoir si certaines de ses parcelles ont survécu aux flammes, le vigneron ne se fait pas d’illusion. « Cela fait des jours que les vignes baignent dans cette odeur de fumée. Il y a des traitements pour enlever le goût de fumée mais ils diminuent la qualité du vin », déplore-t-il en concédant que « les vins n’auront certainement pas le même caractère que les années précédentes ».
Concernant les parcelles parties en fumée, il faudra attendre cinq ans pour replanter et pour que les vignes fleurissent à nouveau. « Il faut compter entre 100.000 et 125.000 dollars pour replanter un acre de vignoble (soit 0,4 hectare, Ndlr) », estime Jean-Noël Fourmeaux depuis son salon de dégustation situé à Saint Helena, à 20 miles au nord de Napa.
« Nous attendons les visiteurs avec un grand sourire mais c’est mort ici, il n’y a plus de touristes. Nous allons faire un mois catastrophique », s’exclame-t-il, en envisageant une perte de 240.000 dollars de chiffre d’affaires sur le mois d’octobre, pour son activité dégustation. Sans parler du fait que cette année, il ne fera « pas beaucoup de rouge ».

Ils débarquent pour la Toussaint: que faire à New York avec vos visiteurs de France ?

La patinoire du Rockefeller Center

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Ils arrivent et ils sont très chauds, avides de choses à faire et à voir. “Ils”, ce sont bien évidemment vos visiteurs de France qui prennent d’assault New York pour la Toussaint, équipés de toute la gamme de produits Quechua. Voici dix bons plans pour les occuper.
Elle a rouvert ses portes le 11 octobre pour le plus grand bonheur des gens qui aiment faire la queue. Malgré tout, la patinoire du Rockefeller est mythique et vaut le détour. Il n’est pas possible de réserver à l’avance pour l’entrée générale, à moins de choisir une formule spéciale. On vous conseille donc d’y aller tôt le matin ou tard de le soir. Ouvert de 8:30am à 10:30pm. 5th Ave entre 49th et 50th Streets. Site 

Boire un verre sur le rooftop de Whole Foods


Ce n’est pas le rooftop le plus connu de New York, ni le plus élevé. Mais le rooftop du magasin Whole Foods sur 3rd Street, appelé simplement The Roof, a l’avantage de ne pas être très connu, même dans le quartier. Depuis ce bar-restaurant situé au premier étage, vous verrez (de loin) la skyline de Manhattan et le canal de Gowanus, qui serpente entre les bâtiments désaffectés et les entrepôts. Au menu: une sélection de seize bières et des vins, une carte de plats à apprécier en intérieur ou sur la terrasse extérieure. C’est le parfait endroit pour terminer une journée de balade dans Brooklyn. Third Avenue et Third St. Site

Pâtisserie chez Omonia


Omonia, c’est l’une des institutions d’Astoria (Queens). Ce restaurant, qui a pignon sur rue depuis 1977, est une valeur sûre pour dénicher de bonnes pâtisseries grecques et italiennes (cannoli, cheesecakes, tiramisu, biscuits en tout genre…), qui régalent les nombreux Grecs du quartier. La maison sert aussi des cocktails et une carte complète de plats pour le déjeuner, le brunch et le dîner. 32-20 Broadway. Infos ici

Voir la Halloween Paradeparade

Les enfants vont adorer. La Halloween Parade du West Village est une tradition du 31 octobre. Des milliers de New-Yorkais déguisés y participent, et vous êtes invités à rejoindre le cortège tant que vous avez un déguisement, si possible créatif, sur le dos. Vous pouvez aussi regarder tranquillement le défilé en faisant des commentaires, en bons Français. La parade remonte 6th Avenue, de Spring Street à 16th St de 7pm à 11pm. Informations ici

Expo au MoMA sur la mode

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Le MoMA mouille la chemise. Le musée d’art moderne a rassemblé pour son exposition “Items: is Fashion Modern ?”, visible jusqu’en janvier 2018, pas moins de 111 accessoires et vêtements qui ont eu un impact sur le monde de la mode au XXe et XXIe siècle, comme les jeans Levi’s, la petite robe noire de Coco Chanel ou le keffieh. Jusqu’au 28 janvier. 11 W 53rd St. Site 

Une belle vue sur Manhattan à Gantry Plaza State Park


Pour le coucher du soleil, vous avez plusieurs options pour en mettre plein la vue à vos invités. On le répète souvent dans French Morning: allez à Gantry Plaza State Park, un superbe point vert situé en bordure d’East River à Long Island City avec des bancs et une aire de jeux. Une fois le soleil disparu derrière les gratte-ciel de Midtown, retournez sur Vernon Boulevard où vous attendent plusieurs restaurants pour dîner. 4-09 47th Rd, Long Island City. Site

Sport au Barclays Center

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Plutôt que d’aller au Madison Square Garden, direction Brooklyn où le trouve le Barclays Center, l’antre de l’équipe de basket des Brooklyn Nets. Les Nets, comme les Islanders (hockey sur glace) jouent à domicile fin octobre-début novembre. Le 4 novembre, il y aura même un combat en boxe. Voir le calendrier ici

Jane’s Carousel avec les enfants

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Il y a beaucoup de manèges à New York, mais avec vue de la skyline de Manhattan, il n’y a que Jane’s Carousel. Cette structure située dans un caisson de verre au bord de l’East River et entre les ponts de Brooklyn et Manhattan, fera le plaisir des petits. Ce manège restauré date de 1922 et dispose de 48 chevaux. 2 dollars l’entrée. Site

Le plein d’art et d’air à Storm King

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New York, c’est bien, mais de loin, c’est bien aussi. Envie de respirer l’air frais ? Direction Storm King, un centre d’art à ciel ouvert au nord de New York où l’on se promène entre les dunes vertes et les oeuvres d’art géantes depuis 1960. Bonus: vous pouvez vous rouler dans l’herbe. Octobre est le mois le plus populaire de l’année. Il est conseillé de vous y rendre en semaine si possible. Accessible en bus au départ de Port Authority avec une formule spéciale pour l’entrée. Site

Shopping au marché de Noël de Bryant Park

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Le grand “village d’hiver” de Bryant Park ouvre ses portes le samedi 28 octobre. Juste à temps pour permettre à vos visiteurs de trouver un beau petit souvenir de leur passage à New York. Le marché de Noël rassemble des artisans de New York et du monde entier. Vos invités y trouveront des tableaux pour re-décorer le salon, de la céramique, des bijoux et plein d’accessoires fabriqués localement et avec amour. 42nd St et 5th Avenue. Infos ici

La culture générale en question au Lycée français de New York

Quel avenir pour la culture générale à l’heure du tout digital ? Y-a-t-il un équivalent américain au concept de “culture gé” française ? C’est, en substance, les questions qui chaufferont les neurones des participants de “La culture oui, but why ?” au Lycée français de New York le samedi 28 octobre.
Plusieurs intervenants de renom sont attendus lors de cette journée ponctuée par deux conférences gratuites (programme complet ci-dessous). La première portera sur la citoyenneté et la culture dans l’environnement digital actuel. Seront présents: Christian Monjou, expert des questions managériales et spécialiste du monde anglo-saxon, et Juliet Barbara, directrice de la communication à la fondation Wikimedia, l’entité qui opère Wikipedia et d’autres projets de partage de la connaissance. La seconde s’interrogera sur la place de la culture générale dans l’enseignement supérieur.
Une foire d’associations culturelles françaises et francophones et des ateliers créatifs gratuits pour les enfants se dérouleront en marge des conférences. Les associations qui veulent participer à la foire doivent contacter [email protected].

Programme complet:

  • 10am – 10:30am: café
  • 10:30am – 12:30pm: La culture générale à l’heure du numérique. Ateliers gratuits pour les enfants. Intervenants: Juliet Barbara (Wikimedia Foundation), David Kennedy (Montclair State University), Christian Monjou (expert en management), Caroline Murgue (anthropologue)
  • 12.30pm – 1.30pm: déjeuner gratuit
  • 1.30pm – 3pm: Culture générale : quel atout pour les études supérieures ?Ateliers gratuits pour les enfants. Intervenants: Fabrice Jaumont (Ambassade de France), Emmanuel Kattan (direction du programme Alliance), Katharine King (fondatrice d’Invisible Culture)
  • 10:30am-3pm: Foire culturelle gratuite

Un gala en musique pour soutenir les Français dans le besoin à New York

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Dans une ville comme New York, on oublie facilement que certains Français vivent dans la détresse ou le besoin. L’association Entraide française et ses volontaires leur viennent en aide tout au long de l’année.
Le groupe organise son gala annuel le vendredi 17 novembre au Consulat de France à New York. Au programme: un dîner gourmet, des enchères et un concert de deux jeunes perles du violon, Irène Duval et Virgil Boutellis-Taft (ci-dessus). En 2016, l’Entraide a soutenu par ses différentes actions plus de 200 personnes, dont des seniors isolés, des enfants, des prisonniers, mais aussi de “jeunes talents” issus du monde des arts.
Contacter [email protected] pour être placé sur la liste d’attente.

Prenez vos places pour l'exposition "Made in France" à Miami Beach

Les artistes français de Miami ont du talent et ils le montrent. L’exposition “Made in France” fait son retour pour la troisième année le 1er novembre dans le cadre des French Weeks Miami. Les tickets (gratuits) sont disponibles.
L’événement, qui aura lieu à l’hôtel Blanc Kara (en clin d’oeil au premier Art basel qui avait eu lieu dans un hôtel) à South Beach, rassemblera une vingtaine d’artistes français de Miami. Les oeuvres présentées mettront en valeur la beauté et l’élégance à la française. Plusieurs prix seront à gagner pendant la soirée (dîner pour deux à Villa Azur, séance photo, concert de musique classique…). L’exposition est organisée en soutien à l’association Street Art for Mankind (SAM) qui lutte contre l’esclavage des enfants dans le monde à travers l’art de rue.

"L'Etat de siège": le Théâtre de la Ville s'aventure au pays de Trump

Jouer du Albert Camus en français aux Etats-Unis, c’est ambitieux. Et d’autant plus quand il s’agit d’une pièce méconnue du grand public comme “L’Etat de siège”. Mais cela n’effraie pas Emmanuel Demarcy-Mota, le metteur en scène du Théâtre de la Ville, qui présente cette pièce du vendredi 20 octobre au samedi 11 novembre à Berkeley, Los Angeles, New York et Boston.
Après avoir exporté aux Etats-Unis “Rhinocéros” d’Ionesco en 2012 et “Six personnages en quête d’auteur” de Luigi Pirandello en 2014, Emmanuel Demarcy-Mota est heureux de véhiculer la “parole de Camus“. Écrite en 1948, cette pièce dénonce le fascisme, et plus généralement les totalitarismes, mais cible particulièrement la dictature de Franco. Une ville d’Andalousie est plongée dans la terreur avec l’arrivée d’une maladie, la peste. Incarnée par un homme ambitieux, cette peste oblige à instaurer l’état de siège, ce qui apporte l’ordre et la surveillance. La terreur s’installe jusqu’à ce que la révolte, incarnée par Diego, s’organise.
Décrite comme “une prière de rage“, cette pièce révèle la jeunesse face à un monde en changement, et rappelle “qu’il faut lutter contre la peur“. “Dans les moments d’espoir, souvent la peste revient. Il faut rester vigilant“, assure le metteur en scène franco-portugais, sa phrase sonnant comme une métaphore de l’élection américaine. “Dans “L’Etat de siège”, Camus dit qu’il ne suffit pas de connaître la maladie, mais aussi la guérir. Il faut croire en l’homme, en ses passions, en ses rêves et se méfier d’un siècle où nous sommes restés dans la polémique, qui a remplacé le dialogue“.
Au-delà du message, très actuel, il lui paraissait urgent de rappeler les liens forts entre Camus et les Etats-Unis, dont son discours aux Nations Unies pour réclamer l’abolition de la peine de mort.
Créer des ponts culturels

Jouée par 16 acteurs en français une centaine de fois, “L’Etat de siège” est surtitrée en anglais (sur des écrans), pour être adaptée à un public américain. “J’aime que les pièces circulent, cette dimension internationale fait partie de ce qu’est le théâtre.” Cette performance offre une riche dimension sonore et visuelle, avec un décor d’arène, une atmosphère lumineuse et des vidéos intégrées (images de vidéo surveillance et de paysages poétiques).
Grâce à d’excellentes relations avec la direction du Brooklyn Academy of Music (BAM) à New York, Emmanuel Demarcy-Mota a su tisser des partenariats précieux avec de nombreux théâtres américains. “Les spectacles ont du succès, les directeurs de théâtre ont réuni les moyens financiers pour nous inviter“.
Et, pour “construire des autoroutes culturelles et artistiques de ville à ville”, il a mis en place des partenariats, comme le programme The Brooklyn/Paris Exchange qui permet d’accueillir des artistes français à New York, et inversement. Et, après l’avoir expérimenté avec Chicago, il planche sur une collaboration avec Detroit. “Je veux travailler à l’effacement des frontières alors que certains présidents rêvent de les rallonger, dit-il. Je fais des ponts contre les murs, c’est ce qui me fait vivre.”

À Miami, le français Acticall veut redorer l'image des centres d'appels

C’est l’un des fleurons français des centres d’appels et depuis quelques mois, il se fait une place sous le soleil de Miami. Acticall Sitel Group, devenu troisième mondial du secteur, vient de s’implanter en Floride. « C’est un centre de gravité économique stratégique, un pont entre l’Europe et l’Asie, ce qui est intéressant car nous cherchons également à nous développer en Chine », explique Laurent Uberti, co-fondateur d’Acticall Sitel Group.
Cette success-story entrepreneuriale est née aux débuts des années 1990 en France grâce à trois amis diplômés d’une école de commerce niçoise. « C’était les débuts d’Internet, nous avions alors une vingtaine d’années et un véritable esprit start-up, celui de construire son entreprise de zéro sans même imaginer ce que cela pourrait donner, se remémore le Palois de 46 ans. Nous avons rapidement senti le besoin de développer à l’international ce que nous avions bâti en France, ajoute-t-il. Nous nous sommes alors déployés en Afrique puis au Brésil ».
En 2015, afin d’accélérer davantage son internationalisation, le groupe Acticall, qui pèse alors 180 millions d’euros, rachète, grâce à l’investissement de son actionnaire majoritaire Créadev, son concurrent Sitel, leader américain du secteur. « Cette société était sept fois plus grosse que nous, mais comme les acquisitions sont généralement complexes et longues, il valait mieux cibler nos efforts sur une seule plutôt que d’en racheter dix plus petites », précise Laurent Uberti.
Aujourd’hui, Acticall Sitel Group, qui compte plus de 75.000 collaborateurs répartis dans une vingtaine de pays et sur près de 150 sites, souhaite par ailleurs dépoussiérer l’image un peu ternie des centres d’appels. « Notre métier n’est pas simplement de décrocher le téléphone », souligne Laurent Uberti qui propose à ses 400 clients une expertise dans des domaines connexes tels que le conseil, la formation ou encore le digital. « Nous sommes une boîte à outils permettant aux entreprises de mieux gérer leurs relations clients car elles se complexifient avec l’apparition des nouvelles technologies et la multiplication des supports de communication ».
Acticall Sitel Group mise également sur la révolution du numérique et de l’intelligence artificielle. « Cela devrait permettre à nos collaborateurs d’être encore plus réactifs et de multiplier les tâches, précise Laurent Uberti. Malgré tout, ce ne sera qu’un support car même si l’intelligence artificielle est capable de faire une grande partie du travail, nous devons garder une certaine qualité humaine qui permet d’apporter de l’émotion aux relations clients ».

Étoiles Michelin 2018 à Washington: les résultats

C’est une petite pluie d’étoiles qui est tombée sur Washington ce mardi 17 octobre. Michelin a rendu son verdict: il n’y aura toujours pas de restaurants trois étoiles dans la capitale américaine.
Pour sa deuxième édition washingtonienne, le fameux guide rouge prime cette année 14 restaurants. Aucun établissement ne perd d’étoile. Il n’y a pas de promotion  d’une étoile à deux étoiles non plus… Bref, on prend les mêmes et en recommence. On parlait d’une étoile pour Frank Ruta avec Mirabelle ou peut être pour Mike Isabella avec Arroz mais, au final, deux nouveaux restaurants seulement s’ajoutent aux 12 recensés lors du premier guide: l’excellent Komi, qui semblait un peu avoir été oublié l’année dernière, et Métier, du chef Eric Ziebold. Cela fait en réalité deux étoiles pour ce dernier car il régale aussi le restaurant étoilé Kinship, qui se trouve dans le même bâtiment que Métier. Chef Johnny Monis de Komi est donc le seul nouveau chef étoilé pour 2018. Aucun chef français ou femme n’a été primé cette année.
Deux étoiles:

Une étoile:

Ces quatorze restaurants s’ajoutent aux vingt-deux établissements figurant sur la liste des Bib Gourmands, annoncée la semaine dernière. Parmi eux, on retrouve aussi les mêmes que l’année dernière, avec trois petits nouveaux seulement: Sfoglina de Fabio and Maria Trabocchi (déja étoilés pour Fiola), Hazel et Ivy City Smokehouse.
Le Inn at Little Washington reste le seul restaurant du palmarès (il y a 109 restaurants inclus dans ce nouveau guide rouge) situé en dehors de Washington. Les inspecteurs Michelin ne semblent donc pas encore prêts à explorer les routes d’Old Town Alexandria et autres banlieues proches de Washington. L’ensemble de la liste des restaurants étoilés de Washington, D.C. est disponible ici. Le guide sera en vente à partir du 20 octobre.

La Française de New York derrière l'appel #BalanceTonPorc

Depuis vendredi ça n’arrête pas. Le téléphone qui sonne, les messages, les demandes d’interviews. Je ne dors plus…“. Sandra Muller était loin d’imaginer que son tweet allait enflammer la toile française.
Cette journaliste française, installée depuis quatre ans à New York d’où elle dirige La Lettre de l’Audiovisuel, a été profondément choquée par l’affaire Weinstein et les témoignages d’actrices agressées. “Il y a eu cette Une du Parisien où quelqu’un disait: ‘à Cannes, tout le monde savait’, ça m’a dégouté“. Quelques heures plus tard, quand une de ses amies lui raconte au téléphone qu’elle aussi a été agressée au travail, Sandra Muller décide de lancer un appel sur twitter, vendredi 13 octobre. Le résultat: “#balancetonporc. toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends“.
A New York, il est 8am. Mais en France, les médias sont en conférence de rédaction et le tweet de Sandra Muller s’affiche sur les téléphones de nombreuses consœurs. En deux jours, les témoignages affluent et plus de 160.000 tweets dénoncent une agression ou une menace à caractère sexuel. France Inter, France Télévisions, presse écrite… Ce sont d’abord beaucoup de journalistes femmes qui brisent la loi du silence. “On pense que c’est un milieu cool, mais c’est loin d’être le cas“, explique Sandra Muller qui elle aussi a désigné quelqu’un: un ancien dirigeant de France 2 et ancien président de la chaîne Equidia qui lui avait déclaré lors du festival de Cannes  «Tu as de gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit».
Après les journalistes, #balancetonporc a été repris par des femmes d’autres secteurs, qu’elles travaillent dans la banque, dans la vente, la restauration ou les travaux publics. “Je suis contente parce que ça a permis à beaucoup de femmes de dénoncer ce qu’elles ont subi. Ça a brisé l’omerta“.


#Balancetonporc est une formule choc un peu vulgaire“, reconnaît Sandra Muller, tout en assumant complètement. “Il s’agit de personnes qui ne respectent rien ni personne“. Si de très nombreuses femmes ont trouvé une forme de libération à raconter des agressions sur twitter, les critiques ont fleuri, dénonçant la délation. “Je crois que c’est un faux procès, se défend avec véhémence Sandra Muller. Twitter n’est pas une cour de justice mais c’est un outil qui peut servir à révéler des choses. On parle de dénoncer des agressions. Critiquer ces femmes qui osent parler, c’est une nouvelle fois les culpabiliser et faire passer les agresseurs pour des victimes. Je ne pense pas qu’il y ait vraiment des cas de vengeances personnelles“.
Sandra Muller, dépassée par l’ampleur du phénomène, essaie de répondre à celles et ceux qui lui envoient des messages et des témoignages. “C’est dur à porter quand quelqu’un vous raconte un viol ou une agression, je cherche comment les aider, des organisations vers lesquelles les aiguiller“. Parmi les témoignages qu’elle a reçus, Sandra Muller évoque celui d’un homme, agressé par une femme, haut-fonctionnaire.
D’autres hashtag sont apparus sur la toile: #metoo, #moiaussi, qui pointent les “agressions du quotidien” dont les femmes font l’objet: mains baladeuses, frottements dans le métro et commentaires à caractère sexuel dans la rue…
A New York, Sandra Muller a le sourire. Brigitte Macron a suivi la tempête médiatique suscitée par son tweet et s’en est félicitée hier: “La libération de la parole, c’est ce qui peut arriver de mieux. Elles sont très courageuses de le faire et je pousse vraiment à rompre le silence, c’est formidable. Il y a quelque chose qui est en train de se passer, vraiment“.

French Inventory en concert au Delancey

Avouez-le: une jolie ballade de Renaud, un bon tube de Téléphone ou de Goldman, de temps en temps, ça fait du bien. Si vous êtes en manque de bonne musique pop française, courrez le jeudi 26 octobre au concert de French Inventory, au Delancey, dans le Lower East side.
French Inventory a démarré à deux il y a quelques années à Lille puis s’est étoffé à New York. Aujourd’hui, le groupe est composé de six francophiles expatriés, issus d’horizons professionnels divers, communiant autour d’un même amour de la variété française. French Inventory se produit régulièrement à Pianos, Bowery Electric et au Delancey, devant des Français ravis et des Américains surpris par la diversité de la musique frenchy. Vous avez aussi pu les applaudir pendant “la journée à la ferme” des 10 ans de French Morning. Si ce n’est pas gage de qualité…


 
 

Prochaine destination de la "révolution bilingue" ? Washington DC

À Washington DC comme dans le reste du pays, l’éducation bilingue a le vent en poupe. Mais si la demande des parents est en hausse, l’offre est souvent encore à la traîne. Pour tenter d’y remédier, l’organisation à but non-lucratif DC Language Immersion Project milite depuis trois ans pour l’ouverture de programmes bilingues dans les écoles publiques de Washington.
Dans ce cadre, DC Immersion organise les 20, 21 et 22 octobre l’événement Bilingual Revolution In DC, une série de rencontres dans différents lieux de la capitale fédérale (voir programme ci-dessous). Un seul thème: comment monter son programme bilingue. « Nous voulons donner aux parents des outils pour qu’ils obtiennent de la municipalité qu’une éducation bilingue soit disponible dans leur communauté », explique Vanessa Bertelli, co-fondatrice de DC Immersion.
Dans une démarche « grassroot » très américaine, DC Immersion espère généraliser l’enseignement bilingue dans les dix ans à venir.
Pour l’instant 14 écoles primaires, quatre collèges et trois lycées washingtoniens proposent des enseignements bilingues. Parmi ces établissements, seulement deux sont en français – l’école Elsie Whitlow Stokes dans le quartier de Brookland et la DC International School. Avec moins de 8% des élèves de la ville engagés dans des programmes bilingues et des listes d’attente longues comme le bras, il reste du pain sur la planche.
« Révolution bilingue »
Mais les spécificités de Washington jouent en faveur de DC Immersion, estime Vanessa Bertelli. « C’est une ville internationale, 110.000 des 630.000 habitants de la ville parlent une autre langue, détaille-t-elle. Et une étude montre que la demande de compétences linguistiques dans les offres d’emploi est en forte hausse, spécifiquement sur DC. »
Loin derrière l’espagnol, en termes de langue parlée dans la ville mais solide deuxième, le français est déjà relativement bien ancré, et de plus en plus recherché par les employeurs. « On voit qu’à DC, il y a une plus forte demande d’enseignement en français et en arabe que dans le reste du pays ».
Apôtre de la « révolution bilingue » à New York, Fabrice Jaumont, attaché éducatif et linguistique aux services culturels de l’ambassade de France, sera présent lors des rencontres organisées par DC Immersion. Il parlera du développement des programmes français-anglais dans la Grosse pomme, un exemple qui pourrait servir de modèle à suivre pour DC. Un “kit” de DC Immersion destiné à aider les parents qui veulent monter leur programme sera distribué lors des événements aussi.
« On sous-estime l’impact des parents motivés, explique-t-il. Les initiatives pourraient se démultiplier si les parents comprenaient qu’ils sont capables de monter des programmes et si on leur donnait la recette pour le faire. »
Liste des rencontres:

  • 20 octobre, 6pm: Walls Of Books, 3325 Georgia Avenue Northwest
  • 21 octobre, 10am: The Playground at Takoma Community Center, 300 Van Buren Street Northwest
  • 21 octobre, 2pm: The Playground at Barry Farm Recreation Center, 1230 Sumner Road SE
  • 21 octobre, 4pm: Beers Elementary School, 3600 Alabama Avenue Southeast
  • 21 octobre, 6pm: Sara’s House, 4017 22nd St. NE
  • 22 octobre, 10am: Suzanne’s House, 1339 East Capitol Street SE
  • 22 octobre, 1pm: The Hall at Mass Place, 1111 Massachusetts Avenue Northwest
  • 22 octobre, 3pm: BloomBars, 3222 11th St NW
  • 22 octobre, 5pm: Matt’s House, 4709 Albemarle St NW

4 fermes où cueillir des citrouilles autour de New York

Les avantages du pumpkin picking sont nombreux: on voit du pays, les enfants se défoulent et c’est surtout beaucoup plus rigolo que d’acheter ses citrouilles au supermarché du coin. Autour de New York, les adresses sont nombreuses. French Morning vous propose une sélection des fermes les plus authentiques.
4. Schmitt Family Farm
Chez les Schmitt, on est fermier de génération en génération depuis 1853. C’est aujourd’hui Albert et sa femme Dotie qui gèrent l’entreprise familiale de Long Island. Ici, de 10am à 6pm, les petits pourront jouer dans les labyrinthes, sauter dans les châteaux gonflables et bien entendu choisir leur futur Jack O’Lantern. Les citrouilles sont disposées par centaines dans le champ mais l’espace est suffisamment grand pour qu’on ne se marche pas dessus. Les Schmitt proposent aussi des produits de la ferme: tartes maison, confitures et cidre. L’entrée est gratuite, certaines activités sont payantes. La ferme se trouve à environ 1h30 de Manhattan. 6 Bagatelle Road, Dix Hills, Long Island. Site
3. Historic Decker Farm
A Staten Island, à quelques encablures de la ville historique de Richmond, où le temps s’est arrêté, venez découvrir une ferme familiale datant de 1810. Vous y trouverez le corps de ferme et les hangars de l’époque. “Pumpkin picking”, “apple picking”, labyrinthe de maïs, maquillage d’Halloween, il y a tout ici pour que les enfants gardent un très bon souvenir. Dimanche 22 octobre, la ferme organise des procès pour sorcellerie (12pm, 2pm et 4pm) comme ils se tenaient au XVIIe siècle dans le Massachussetts. L’entrée de la ferme est payante. La cueillette est ouverte de 11 am à 4 pm. Pour y aller : une heure de voiture depuis Manhattan. En métro prendre la ligne 1 South Ferry/Staten Island, St George Terminal. Puis le bus S74. Site
2. Elwood Pumpkin Farm
Située sur Long Island, la ferme se targue d’être la seule de la région à vraiment cultiver les citrouilles (comprenez: ne pas juste récupérer des cargaisons venues de beaucoup plus loin). La ferme est dans son jus, et même si on trouve l’incontournable labyrinthe de maïs et les promenades en charrette dans les champs, on sent qu’ici on ne rigole pas avec les traditions. A noter qu’en novembre, quand les citrouilles ne seront plus de mode, vous pourrez venir choisir le parfait sapin de Noël. En semaine, de 3pm à 5pm, le week-end de 10am à 5pm. L’entrée est gratuite. Il faut compter 1h30 de voiture depuis Manhattan. Elwood Pumpkin Farm, 1500 E Jericho Turnpike, Huntington. Site
1. Wilkens Fruit & Fir Farm
La spécialité locale: le beignet de pomme à la cannelle. Si la pluie est au rendez-vous de votre journée cueillette, vous pourrez vous réchauffer avec un cidre chaud et un beignet. La ferme avec sa grange est typique. Comme ailleurs, on y trouve des citrouilles, des jeux, des labyrinthes. Le petit plus pour les parents: les week-ends, on peut goûter le vin maison. La récolte de citrouilles est ouverte entre 10 am et 4:30 pm. Pour y aller : Wilkens Fruit & Fir Farm, 1335 White Hill Rd. Yorktown Heights. La ferme est accessible en transports en commun avec la ligne Metro North (Hudson line) avec arrêt à Croton-Harmon ou Peekskill, puis 15 minutes de taxi. En voiture, c’est à une heure de Manhattan. Site