Un festival de film pour plonger dans les réalités du monde arabe. “Arabian Sights” fait son retour pour sa 22ème année du 20 au 29 octobre au AMC Mazza Gallerie Theatres.
Tous les films montrés pendant le rendez-vous sont des premières à Washington. Le festival a pour ambition de mettre en lumière des sujets peu visibles dans les cinémas grands publics américains. Trois co-productions françaises font partie de la programmation cette année: “Satin Rouge” sur les premiers mois en France de Samia, une jeune sans-papiers qui a fui la révolution de Jasmin en Tunisie; “À mon âge, je me cache encore pour fumer” sur une masseuse à Alger en 1995; “Insyriated” sur une mère qui tente de protéger sa famille à Damas en Syrie. Les films sont sous-titrés en anglais.
"Arabian Sights", le monde arabe sur grand écran à Washington
"La confiance règne" sur TV5 Monde US
C’est une comédie française comme on les aime avec des acteurs comme on les aime aussi. “La confiance règne” sera diffusé sur TV5 Monde le jeudi 26 octobre à 8:30pm (EDT).
Le pitch: Christophe (Vincent Lindon) est bête et Chrystèle (Cécile de France) le trompe à tout va. Ils se retrouvent au moins sur une chose: ils sont recrutés par de riches propriétaires comme domestiques et s’arrangent pour voler leurs biens dès qu’ils le peuvent. On doit ce film de 2004 au réalisateur Étienne Chatiliez. Il a fait près de 500.000 entrées en France.
Agnès Varda et JR, un couple improbable derrière la caméra
Ils ont plus de 50 ans d’écart. Elle a les cheveux blancs et violets. Il porte un chapeau et des lunettes noires.
Agnès Varda et JR, c’est d’abord un couple improbable, mais très vite on surprend les clins d’oeil et les sourires complices. La réalisatrice et le photographe sont aux Etats-Unis pour présenter leur documentaire “Faces, Places”, qui a fait sensation au dernier festival de Cannes. Une balade en camionnette à travers la France, d’un village des Alpes avec son usine chimique à un coron du Nord, en passant par la plage de Sainte-Marguerite-sur-Mer en Normandie. A chaque fois, JR photographie des personnages, des anonymes croisés sur leur route, et il placarde leur portrait en impression XXL sur la façade d’une maison, sur des camions, sur des wagons de marchandise. Agnès Varda interroge et commente.
“Notre film parle d’ouvriers, de fermiers, d’un facteur, d’un carillonneur. De villages voués à la démolition ou de métiers qui vont disparaître. Nous avons joué le rôle de témoin, explique Agnès Varda. Ce n’est pas de la curiosité mais de l’empathie“. La cinéaste se remémore avec émotion chacune des personnes croisées sur leur route et évoque à plusieurs reprises Janine, habitante d’un coron de Bruay-la-Buissière dans le Pas-de-Calais, menacée d’expulsion. “Grâce au film, elle a pu trouver un endroit où se loger. On aura au moins servi à ça!” se félicite Agnès Varda, l’oeil brillant. Sur le ton de la confidence, JR ajoute que la réalisatrice continue d’écrire et d’envoyer des chocolats à “sa” Janine. “On a présenté le documentaire à toutes les personnes qu’on a rencontrées, dans leurs villages, raconte JR. Certains étaient étonnés d’apparaître autant, d’autres un peu gênés aussi, mais il y avait une satisfaction et de la fierté. C’était très émouvant“.
Agnès Varda, petite bonne femme de 89 ans partage avec JR, artiste de rue de 34 ans, la même passion pour l’image et la même passion pour les autres. “Faire des films c’est aimer les gens, aimer l’humanité. J’aimerais que beaucoup de monde aille voir “Faces Places” pour que les producteurs soient contents (sourire), mais ce qui m’intéresse surtout c’est que Janine, le postier, le docker, ne soient pas oubliés. Je veux que ces personnes restent et vivent à travers ce film“, déclare Agnès Varda.
Le documentaire est d’ailleurs rythmé par les archives d’anciens films de la réalisatrice, des interviews, des rencontres, notamment avec son grand ami Jean-Luc Godard, qui comme JR, “n’enlevait jamais ses lunettes noires“, rigole Agnès Varda.
Dans le documentaire, tourné en pleine campagne présidentielle en France, il n’est jamais question de politique. Un choix assumé par le couple Varda-JR: “On voulait parler de la vie! Le monde va tellement mal partout”, explique la réalisatrice en évoquant notamment le sort des Rohingyas en Birmanie qui l’émeut beaucoup. “Face à ce constat, le cinéma doit rassembler. On ne va pas changer le monde, mais je crois que si on se rencontre, les choses peuvent bouger“. Présenter ce film “vrai, sans suspense, sans effets spéciaux“, aux Etats-Unis, est aussi important pour les deux amis, qui entretiennent chacun un lien très fort avec le pays. Agnès Varda est très respectée dans le milieu du cinéma américain. Elle recevra d’ailleurs le 2 novembre, un Oscar d’honneur lors des Governors Awards. JR, lui, retrouve New York dès qu’il le peut pour travailler.
Agnès Varda salue d’ailleurs l’installation de JR à la frontière avec le Mexique. Le portrait géant de Kikito, un petit garçon de 2 ans qui regarde, curieux, de l’autre côté de la clôture métallique. “Ce qu’il a fait au Mexique est plus fort que la politique“, selon la réalisatrice, fan absolue de l’audace de son jeune complice.
Nouvelles dates pour la loterie de la carte verte 2019
La loterie de la carte verte sera rouverte le mercredi 18 octobre à midi (EDT) et fermera le mercredi 22 novembre à midi (EDT), et non le 7. C’est le résultat de problèmes techniques qui affectent l’outil depuis plus d’une semaine maintenant.
En outre, les candidats qui ont participé à la loterie entre le 3 et le 10 octobre devront soumettre une nouvelle candidature. Le Département d’Etat précise que vous ne serez pas disqualifié pour avoir soumis plus d’une candidature.
Des millions de personnes participent chaque année à DV-Lottery. Plus de 50.000 personnes seront sélectionnées au terme du processus et obtiendront une carte de résidence permanente. Les résultats de la DV-Lottery 2019 seront connus le 15 mai 2018.
Margot Varret ressuscite Prévert et Vian à Albertine
Chaque jeudi au Bistro Saju – un restaurant français situé sur Broadway – les clients se prêtent au jeu. Alors qu’ils dînent, Margot Varret se balade entre les tables, interprète des chansons, s’installe près d’eux pour leur raconter des histoires. Avec le So French Cabaret, un ensemble pour jazz et harpe, l’artiste propose un répertoire de chansons franco-américaines issues des cabarets des années 30.
Lundi 16 octobre à 7pm, lors d’un évènement de la librairie Albertine, la chanteuse invitera le public à prendre part à un spectacle consacré cette fois-ci aux poèmes et chansons de Jacques Prévert et Boris Vian.
Sa passion pour la musique naît à l’âge de 4 ans. Alors qu’elle assiste à un concerto de Mozart, la jeune fille se fascine d’emblée pour la harpe. “Aux premiers accords, j’ai tout de suite su que c’était l’instrument qui me correspondait”, raconte-t-elle. Un an plus tard, Margot Varret intègre le Conservatoire de Châteauroux puis de Boulogne Billancourt, avant de poursuivre des études à l’Ecole Normale de Musique de Paris, dont elle sort diplômée.
(Vidéo clip réalisé par Tom-Ambroise Fenaille:)
Après dix ans d’expérience, alors que tout la dispose à poursuivre sa carrière en musique classique, sa rencontre avec Monica Passos marque un tournant. À la recherche d’une harpiste classique, la célèbre chanteuse de jazz brésilienne lui propose une collaboration. “À ce moment là, j’ai essayé de résister de manière logique en me disant qu’il serait fou d’abandonner ma carrière pour intégrer le monde du jazz, que je ne connaissais pas du tout, explique-t-elle. Et puis j’ai fini par me lancer”. A peine immergée dans ce nouvel univers musical, c’est au tour de la chanteuse française Nolwenn Leroy de solliciter Margot Varret pour l’accompagner dans la tournée de son album “Le Cheshire Cat et moi”.
Convaincue que ces rencontres lui ont montré la direction à prendre, l’artiste se décide à passer le concours du Berklee College of Music, la prestigieuse école de musique de Boston, qu’elle intègre en 2013. Là-bas, elle rencontre les membres du So French Cabaret ainsi que le label qui sponsorise le groupe depuis trois ans à New York.
Outre les cafés-cabaret qu’ils animent au Bistro Saju depuis leur arrivée, l’ensemble de jazz s’est aussi produit dans divers établissements de la ville, comme le Cornelia Street Cafe ou le Bonafide Club.
Pour Margot Varret, qui ne se reconnaît “pas plus dans la culture française qu’américaine”, le So French Cabaret est la possibilité d’allier les deux. “Dans notre performance, on retrouve cette attitude du “show” à l’américaine, et de l’autre, cet aspect froissé, pas blushé à la française, décrit-elle. Le tout donne une petite boîte à musique remplie d’histoires où l’on inclue le public, assis au bar du bistro.”
Deux Français font Cocu à New York
C’est l’histoire de Christian Ternoir et d’Ismael Belkacem. Et ensemble, ils ont fait Cocu.
Non, ce n’est pas ce que vous croyez. C’est le nom de cette rôtisserie que ce souriant tandem parisiano-lyonnais vient d’ouvrir sur Carmine Street dans le West Village. “J’ai un ami qui travaille dans la com’ pour les voitures électriques. On a balancé tous les noms possibles. Celui-ci est venu. C’est un peu arrogant et provocateur, et il m’a dit que c’était ça qu’il fallait rechercher“, explique Christian Ternoir.
Les deux amis se sont rencontrés en 2010 dans une école d’anglais à New York. Ils ont tout deux travaillé dans la restauration avant de lancer leur affaire, Ismael Belkacem comme manager chez Serafina et Christian Ternoir comme serveur et manager dans plusieurs établissements de luxe du groupe de restaurants Quality Branded.
Le duo a envisagé d’ouvrir un restaurant traditionnel, mais “il y en a tellement. On s’est dit qu’on avait plus de chance d’échouer qu’avec un concept de poulet-rôtisserie“, se souvient Ismael Belkacem. “Il y a énormément d’achats de poulets à Whole Foods et dans les structures plus petites, mais ils sont secs, pas bons. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire pour vendre un bon poulet, bien juteux avec un bon accompagnement, poursuit son compère. Comme celui qu’on mange le dimanche en France“.
Cocu se positionne sur le marché en plein boom du “fast casual”, un concept de restauration rapide haut-de-gamme révolutionné par des chaînes comme Shake Shack dans le burger ou Chipotle dans les burritos et tacos. Le poulet servi rôti, en soupe, en sandwich ou en salade chez Cocu provient d’Upstate New York. “Il a été élevé à l’air libre, au grain, sans antibiotiques ni hormones, précise Ismael Belkacem. Le poulet est comme le pain. Il plait à tout le monde, adultes comme enfants. On ne s’en lasse pas. On s’est dit qu’on pouvait faire un poulet de qualité, pas trop cher, avec de bonnes portions“.
Au menu, on trouve une sélection de poulets rôtis, disponibles en style provençal, cajun ou moutarde. Comptez entre 6,75 dollars pour un quart de poulet et 18,99 le poulet entier. Les clients pourront aussi choisir des sauces et des accompagnements, dont de la purée et des pommes de terre rôties. Un croque-monsieur et croque-madame, au poulet bien sûr, sont aussi en vente. “Il y aura des options vegan et végétariennes“, précise Christian Ternoir. Du vin et de la bière feront leur apparition prochainement quand la licence d’alcool sera arrivée. L’espace, tout en longueur, a quinze places assises en intérieur et douze en extérieur.
Pour l’ouvrir, les deux associés ont bénéficié de l’investissement du dirigeant américain d’une marque de sacs de luxe, rencontré par Christian Ternoir lors de ses années à Quality Branded. Et ils ne veulent pas s’arrêter-là. “Si le premier marche, on a déjà un accord opérationnel qui permettra d’en faire un autre derrière“. Rien n’arrête les Cocus.
Replika Software veut rentabiliser les temps morts des vendeurs en magasins
Quand il passe la porte d’un magasin de luxe, plus qu’ailleurs encore, le client est roi. Le vendeur maîtrise plusieurs langues, connaît les produits sur le bout des doigts et s’occupe de son hôte dans une ambiance feutrée et rassurante. C’est vrai. Sauf que le client des boutiques de luxe est aussi précieux que rare. Et les vendeurs, aussi bons soient-ils, finissent souvent par tourner en rond.
Et si pendant ces temps creux ces super-vendeurs pouvaient utiliser leurs compétences sur internet ? C’est l’idée qu’a eu Karine Mallet et qui est à l’origine de Replika Software, une solution de clienteling. “L’idée est de proposer aux vendeurs une solution mobile qui leur permette de vendre les produits disponibles sur le site internet de la marque“.
La plateforme, disponible sur ordinateur et en application mobile, permet à tous les vendeurs d’entrer leur données clients: anniversaire, tailles, goûts, achats en solde ou non. “Nous leur créons aussi leur propre page Facebook où il peuvent mettre en avant des produits et entrer leurs contacts. Ils ont aussi la possibilité d’envoyer des sms ou des mails avec des suggestions personnalisées“.
Concrètement, le vendeur envoie une sélection à un client régulier en fonction des données dont il dispose. Si celui-ci achète l’article après avoir reçu un mail ou un sms, le vendeur touche une commission. Si le client ne prend pas l’article, mais va sur le site de la marque pour acheter autre chose dans les sept jours après l’envoi de la sélection, il sera aussi crédité pour avoir initié l’achat.
Les vendeurs touchent entre 4 et 8 % pour chaque achat qu’ils auront généré. “Pour eux, l’avantage est double, estime la co-fondatrice de Replika Software, ils gagnent de l’argent et occupent comme ils veulent les creux dans la fréquentation du magasin“.
La Française, arrivée dans les années 90 aux Etats-Unis, est une référence dans le milieu de la mode. Pendant 15 ans, elle a occupé le poste de directrice de la mode et du prêt-à-porter, tour à tour chez Neiman Marcus et Bergdorf Goodman. En 2012, elle a commencé à travailler avec des “influenceurs” dans le domaine de la mode, des individus avec un gros réseau et parfaitement conscients du pouvoir d’internet dans la vente.
“Replika Software c’est le meilleur de ces deux mondes: des vendeurs qualifiés et la force du web“, souligne Kareen Mallet. Un projet pour lequel Rorey Gottlieb s’est passionné. L’entrepreneur, connu pour avoir installé des écrans télé dans les taxis new-yorkais s’est associé avec la Française pour développer le logiciel.
Replika Software, qui compte 6 salariés à New York et 14 développeurs en Inde, se rémunère à la commission sur chaque vente, en plus de la location de la licence d’utilisation tous les mois. La start-up a effectué une première levée de fonds en seed round avec une dizaine d’investisseurs dont Ed Goodman, petit-fils du fondateur de Bergdorf Goodman.
Lancé il y a quelques semaines, Replika Software compte déjà plusieurs market place parmi ses clients, comme MissFanatic ou MineMineKids. La start-up est également en contact avec plusieurs enseignes de luxe (vêtements et bijouterie) aux Etats-Unis, et avec Harrods à Londres.
“Nous avons beaucoup parlé avec les vendeurs avant de lancer Replika Software pour être sûrs de ne pas nous tromper, explique Kareen Mallet. On s’est aperçu qu’ils sont très enthousiastes, parce qu’ils aiment leur métier et qu’ils veulent vendre!“. Des professionnels frustrés aussi par le petit assortiment disponible en boutique. “Leur principal concurrent c’est finalement le site internet de la marque. Or, avec notre système, ils ont accès à tout, ce qui ouvre beaucoup de possibilités. C’est une petite armée de vendeurs qui débarque sur internet!“
À Washington, Bruno Le Maire vend la France de Macron aux entreprises US
A l’occasion des réunions du Fonds Monétaire Internationale et de la Banque mondiale, le ministre français de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a fait un détour jeudi par la Chambre de commerce américaine pour une conférence devant un parterre de journalistes et de responsables de la Chambre.
Au programme : relation bilatérale, eurozone, fiscalité, échanges commerciaux… Et au final peu de points de divergence, comme l’annonçait le discours introductif du vice-président de la Chambre, Myron Brilliant : « On apprécie de vous avoir ici car nous savons que vous essayez de rationaliser le marché du travail, d’équilibrer le budget et de moderniser la fiscalité ».
« Le changement est en cours”, confirmait Bruno Le Maire quelques minutes plus tard, avant d’énumérer : « le président Macron a signé une loi rendant le droit du travail plus flexible, nous réduisons les dépenses publiques, l’impôt sur les entreprises va progressivement baisser de 33 à 25%, nous allons nous débarrasser de l’ISF, une spécialité française… »
Fiscalité et géants de l’internet
Au cours de son très libéral plaidoyer, le ministre français a tout de même abordé la question de la fiscalité des géants de l’internet –un sujet de discorde chronique opposant l’UE à Google et autres Amazon. « Ces entreprises, où qu’elles soient, doivent payer leur part d’impôts dans les pays où elles opèrent, a insisté le locataire de Bercy, c’est une question d’équité et de justice. »
Satisfait du « message fort » envoyé par le ministre français aux entrepreneurs américains, Garrett Workman, directeur des affaires européennes à la Chambre américaine de commerce, se réjouit de « la mise en place des fondamentaux de l’économie en France ». « Cela va permettre une poursuite de la croissance des investissements des deux côtés de l’Atlantique, explique-t-il, c’est une des raisons pour lesquelles nous soutenons les réformes du président Macron ».
« Ce que je retiens du discours du ministre, c’est que “France is back !” », se félicitait à l’issue de l’événement le député LREM des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure. On sent ici beaucoup d’espoirs et d’attente autour de la transformation qui est en train de se faire en France. »
Quatre soirées pour danser avec Yelle à Los Angeles
Votre jeudi est déjà réservé, vous avez un anniversaire le samedi… Ne vous inquiétez pas, vous ne pourrez pas louper Yelle, qui vient chanter pour quatre dates à Los Angeles. Dans le cadre du “Club party tour”, le duo composé de la chanteuse française Julie Budet et de Jean-François Perrier va enflammer la salle de concert du Resident, du jeudi 2 au dimanche 5 novembre. Après avoir savouré quelques pressions dans le biergarten des lieux, vous pourrez aller vous déhancher sur “Safari”, “A cause des garçons” ou “Ici et maintenant”.
Révélée en 2006 avec le tube “Je veux te voir”, Yelle a réalisé plusieurs tournées internationales et s’est produit dans les plus grands festivals électro du monde, dont Coachella en Californie. Après trois albums, le groupe frenchy, dont les Américains raffolent, vient de sortir “Ici et maintenant”, co-écrit par Adrien Gallot de BB Brunes, de l’électro-pop réjouissante et légère, dans la lignée des chansons précédentes.
Le groupe a déjà fait un détour par la cité des anges, plus tôt en 2017, répondant à l’invitation du duo électro américain Oliver. Il a participé à l’enregistrement d’un premier album baptisé “Full Circle” et posé sa touche candide au single “Heterotopia”.
Comment aider les victimes des incendies en Californie du nord ?
Les initiatives se multiplient au sein de la communauté française et en dehors pour aider les personnes touchées par les incendies en Californie du nord. Voici quelques ressources.
Sécurité, logement, entraide, progression des feux… Le Consulat de San Francisco a condensé de nombreuses informations sur une page dédiée. « Nous sommes joignables 24 h sur 24 pour aider au mieux les Français touchés », soulignent les équipes du consulat. En cas d’urgence, composez le 415 515 3600.
Le réseau main dans la main met en contact des familles cherchant des solutions d’hébergement avec des Français qui peuvent en fournir. Contact : 650 720 7636 ou [email protected]
Si vous avez besoin d’un bureau, l’espace de coworking Parisoma, situé dans le centre de San Francisco, ouvre ses portes aux start-ups touchées par les incendies. Contact : +1 (415) 626-6406 / [email protected]
La Santa Rosa French-American Charter School (SRFACS) a créé une page où il est possible de faire un don et de proposer un hébergement.
L’association San Francisco Bay Accueil a organisé des distributions des vêtements et d’articles de première nécessité. Différents points de collecte ont été mis en place dans la Baie. « Nous avons reçu beaucoup de choses. Nous suspendons la collecte en attendant d’acheminer les affaires aux sinistrés, indique Sixtine Gontier, présidente de SFBA. Nous invitons les donateurs à garder les affaires chez eux. Suivant les besoins, une autre collecte sera lancée la semaine prochaine. » Contact : [email protected]
La Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco (FACCSF) souhaite aider les sinistrés de la région viticole sur le long terme. « Nous avons décidé de reverser la moitié des fonds récoltés lors de la soirée de fundraising de la FACCSF, soit à une association, soit à un fonds dédié à la reconstruction de la Napa et Sonoma Valley », annonce la présidente Eve Chaurand. « La soirée sera placée sous le signe de la solidarité envers les acteurs économiques de la région ».
La solidarité s’organise aussi sur les réseaux sociaux. Plusieurs propositions d’hébergement ont été postées dans les groupes Facebook de Français aux États-Unis comme Froggy in Foggy Land , Réseau français à San Francisco ou encore Français d’Amérique du Nord.
Comme pour toute catastrophe naturelle, les besoins de volontaires sont importants. Les volontaires peuvent s’inscrire sur le site de la Croix-Rouge américaine pour donner un coup de main dans les zones dévastées et soutenir les sinistrés. En passant par le site de la Red Cross, il est aussi possible de faire un don mais aussi de trouver un abris.
Le site Airbnb a également mis en ligne une page spéciale pour l’hébergement d’urgence. Elle est dédiée aux personnes qui cherchent un logement et à celles qui sont en mesure d’offrir un toit gratuitement dans les comtés de Californie du nord mais aussi à San Francisco et dans la East Bay.
Le "date" new-yorkais d'Emilien: "Ce soir, je te fais à manger, pas l'amour"
*Le prénom de la personne présentée a été modifié pour préserver son anonymat
Journaliste français en stage à New York, Emilien est un fervent utilisateur des apps de rencontres. Ironie du sort, c’est en levant le nez de son téléphone qu’il va rencontrer le prince charmant. Mais le conte de fées va t-il durer ?
Le premier contact :
A 23 ans, J’utilise Grindr depuis déjà six ou sept ans. J’adore car ça te permet de localiser les mecs autour de toi et d’entamer la discussion sans avoir à “matcher” comme sur Tinder. On va pas se mentir: c’est surtout sexuel, mais j’ai quand même rencontré mon ex avec qui je suis resté deux ans par ce biais.
Je suis arrivé à New York en juillet. J’ai eu pas mal de “dates” avec des Américains, mais rien d’emballant. Il y a trois semaines*, je rentre du travail en métro sur la ligne G et m’arrête à la station Broadway. Je sors dans la rue comme d’habitude pour récupérer la ligne J qui se trouve en extérieur. Je suis en train de marcher la musique dans les oreilles quand je croise un grand black séduisant, ballon de basket sous un bras, vinyles dans l’autre. Je suis aussi gêné qu’intimidé par son sourire et le regard qu’il me lance. Nous nous retournons tous les deux et nous regardons encore intensément. Je ne sais pas comment réagir et c’est là-dessus que l’histoire s’arrête en général…
“Hey there“, me lance t-il en m’attrapant le bras, et en me serrant la main. Il engage la conversation, m’explique qu’il s’appelle Wayne, qu’il est prof de vélo et qu’il aime cuisiner. Je ne peux m’empêcher de mater ses bras musclés et tatoués. Il me demande mon plat préféré. Moi, petit stagiaire fauché, je lui réponds sans hésiter : “Le saumon !“. Il enchaine en me demandant où j’habite. “Je connais un poissonnier pas loin, je vais t’en cuisiner un chez toi ce soir“. Il m’a tellement mis en confiance que j’accepte. J’en profite pour annuler discrètement mon date Grindr du soir, et nous voilà partis pour la poissonnerie. Pendant le trajet il m’embrasse très langoureusement, en étant très explicite avec ses mains. Ça m’aurait dérangé en France mais cette rencontre est tellement improbable que je me surprends à me laisser faire à la vue de tous. Il baragouine en plus quelques mots de français, ce qui est plutôt sexy.
On prend ensuite le métro, saumon en main, pour aller chez moi. Il continue à m’embrasser, à passer sa main sous mon t-shirt, tout en essayant de cacher son érection avec son ballon (rires). Puis il me lance : «Ce soir je te fais à manger, pas l’amour. Cette soirée est trop exceptionnelle ».
Le premier date :
Arrivés chez moi, il fait chaud. Wayne est en sueur et décide d’enlever son t-shirt, ce qui me permet d’admirer sa plastique. Chose promise chose dûe, il se met aux fourneaux et m’apprend par la même occasion à cuisiner le saumon. Le repas prêt, nous décidons de dîner dans mon lit. Il me fait manger à la cuillère, je trouve ça “too much”. On commence les préliminaires puis à faire l’amour, et mes craintes se renforcent. Il n’arrête pas de me demander si ça va, si j’ai mal. J’ai envie de lui répondre, “tais-toi et laisse toi aller !”.
On discute ensuite de son âge, 35 ans. Je lui demande quel est son secret pour paraitre si jeune et il me répond “les fraises“, avant d’en sortir de son sac. Malgré ce côté fleur bleue et romantique, je le trouve sympa. Il me dit qu’il est aussi DJ et me fait écouter sa musique. On se met à danser tous les deux sur le lit, je sors même un fond de bouteille de vodka pour l’occasion. On passera la nuit ensemble avant de se quitter le lendemain matin.
La suite :
Le surlendemain, je reçois un message excessif dont il a le secret : « It was the best moment of my life ». Il m’avait prévenu qu’il partait voir sa famille en Californie pendant deux semaines. Alors on s’est envoyé plusieurs messages, du traditionnel “what’s up?” au sexto coquin. Il rentre ces jours-ci à New York. Nous allons nous revoir.
Bilan :
Il s’avère qu’on n’a pas forcément les mêmes goûts, car il est beaucoup plus âgé. Je veux malgré tout que ça fonctionne, mais quelle que ce soit l’intensité de la relation, je sais qu’elle s’arrêtera. Je vais rentrer en France en janvier. New York est une parenthèse dans ma vie. Même si je suis un amoureux de la ville, et que je veux évidemment revenir, je ne sais pas quand et comment ça arrivera.
Le dating à New York :
Ce genre d’histoire ne pourrait jamais arriver en France. A Paris, il y a une culture de la peur d’autrui, de la peur du viol. A New York, qu’on soit hétéro ou gay, j’ai l’impression qu’il n’y a pas de harcèlement de rue, ou en tout cas moins d’animosité. Je me sens bien ici car l’homophobie a l’air inexistante et du coup, les couples homo sont beaucoup plus démonstratifs. J’en viens à les jalouser un peu…
Je garderai aussi en souvenir le patriotisme américain, jusque dans le sexe. J’ai entendu plusieurs fois en faisant l’amour, « Eat my American dick » (rires).
*A la date de publication de l’article