Elle a été oubliée pendant des décennies dans les locaux des Services culturels de l’Ambassade de France à New York. “Elle”, c’est une robe rouge et noire, type flamenco, portée par Marilyn Monroe. Elle sera visible samedi 14 octobre dans le cadre d’Open House New York, un week-end de portes-ouvertes auquel participe l’institution.
“Cette robe était dans un carton et personne n’en faisait rien”, explique Bénédicte de Montlaur, conseillère culturelle de l’Ambassade de France aux Etats-Unis. Les employés des services culturels l’ont découverte il y a quelques années, se doutant qu’elle appartenait à l’actrice, mais ça n’est que l’an dernier qu’ils ont pu l’authentifier. “Quand un spécialiste de Marilyn est passé par le service, on lui a montré et il a retrouvé des photos d’elle portant cette robe en 1952, à deux reprises, ce qui nous fait dire que ce vêtement lui appartenait”.
Personne ne sait comment elle est arrivée dans ce carton, trouvé dans les bureaux du premier conseiller culturel au 2ème étage. La robe à taille de guêpe est signée I. Magnin & Co, une maison de couture californienne très réputée dans les années 50 et 60. C’est Magnin & Co qui a dessiné la tenue de mariage de Marilyn Monroe avec Joe DiMaggio en 1954. Le carton dans laquelle la robe reposait depuis 65 ans portait la mention “Services culturels de l’Ambassade de France”. Peut-être était-elle destinée à une exposition à New York ou en France ? L’inscription Milton Greene était également visible. Ce dernier, un ami de la star, était connu pour ses photographies de “Marilyn”.
La robe est telle qu’elle a été trouvée, impeccable mais avec deux petites tâches d’encre bleue sur le jupon. Dans sa boîte, elle était accompagnée d’une paire de chaussures noires taille 34 et de deux écharpes en soie avec l’inscription “Clark Gable”. Pour le moment, les services culturels de l’Ambassade de France ignorent encore ce qu’ils feront de la robe, mais profitent de l’avoir pour la faire admirer à tous.
Longtemps oubliée, une robe de Marilyn Monroe reprend vie aux Services culturels
MaDe in Houston: cinq ans de "Mr. D" au River Oaks Shopping Center
Le plus français des artistes de rue de Houston inaugure une nouvelle exposition. “MaDe in Houston”, qui ouvre ses portes au public le vendredi 13 octobre au River Oaks Shopping Center, présente cinq ans de travaux de Sébastien Boileau, alias “Mr. D”.
L’artiste, connu pour ses fresques monumentales, en profitera aussi pour présenter de nouvelles oeuvres, jamais montrées à Houston. Après Harvey, “Mr. D” et ses sponsors ont décidé de reverser les recettes des ventes de produits “Houston Strong”, dévoilés à l’occasion de l’exposition, à des associations locales venant en aide aux sinistrés d’Harvey jusqu’à la fin de l’exposition en mars 2018.
Trois dates pour voir Yelle à San Francisco
Pas une, ni deux, mais trois… C’est le nombre de chances que vous aurez de voir Yelle sur scène à San Francisco. Le duo composé de la chanteuse française Julie Budet et de Jean-François Perrier se produit au Rickshaw Stop les 27, 28 et 29 octobre. Cette escale fait partie du “Club Party Tour”.
Depuis son premier album « Pop-Up », classé en 2007 dans le Top 10 du classement Billboard des meilleures ventes d’albums de musique électronique, Yelle a réalisé plusieurs tournées internationales et s’est produit dans les plus grands festivals électro du monde, dont Coachella en Californie. Le groupe frenchy, dont les Américains raffolent, vient de sortir un nouvel EP, “Ici et maintenant”, qui encourage le public à s’échapper de la routine et de la technologie.
La Nuit Banche parisienne s’exporte à Houston
Déjà présente dans 35 villes dans le monde, c’est au tour de Houston d’ouvrir grand ses bras à la Nuit Blanche.
Baptisée Art Night Houston, la première édition est prévue pour octobre 2018. Comme sa soeur parisienne, « son but est d’inciter les habitants de la ville à vivre une expérience inédite avec l’art contemporain, dans des endroits publics inattendus, et ainsi de soutenir la scène artistique locale », explique Victoria Balaban, chef de projet pour Voila Lab, l’agence évènementielle organisatrice de l’évènement.
«Même si rien n’est signé pour le moment », le programme de cette première édition devrait présenter en têtes d’affiches l’artiste conceptuel argentin Leandro Erlich, ainsi que le célèbre architecte français Yona Friedman. En plus, quatre artistes issus de la scène locale seront sélectionnés. « Il y a un besoin pour ce genre de manifestations à Houston. Avec plus d’une centaine de galeries d’art et un art district à part entière, la scène artistique de Houston est particulièrement novatrice, dynamique et diverse.»
La manifestation prévoit d’investir six sites à downtown Houston, dont City Hall, The Houston Public Library, Bayou Place et Sam Houston Park. Cette initiative, qui veut devenir un rendez-vous annuel et toujours gratuit, est organisée en partenariat avec l’association à but non lucratif Fresh Arts qui s’occupe de la récolte des dons pour boucler un budget estimé à $500.000. « La priorité pour le moment est de récolter des fonds. Et c’est pour cela que nous nous sommes associés à Fresh Arts. Ils ont une notoriété et une légitimité sur la scène locale et, en tant qu’association à but non lucratif, ils donnent aux donateurs la possibilité de déduire leurs dons de leurs impôts. »
Dans le cadre de ses cocktails hebdomadaires au Boheme Cafe & Wine Bar, Fresh Arts organise avec Voila Lab, le jeudi 12 octobre, un cocktail d’information sur Art Night Houston. Une partie des bénéfices collectés durant l’happy hour (5pm-8pm) servira à financer le projet.
Le Salon de l'éducation bilingue est de retour à New York
Pour la quatrième fois, la Bilingual Fair organisée par French Morning va rassembler tous les acteurs de l’éducation bilingue à New York. Prenez vos billets dès maintenant!
Première nouveauté de cette édition 2017, qui se tiendra le 4 novembre: le lieu. Fordham University nous accueille dans son campus du Lincoln Center (Upper West Side), bâtiment tout neuf. Là vous retrouverez écoles, activités extra-scolaires, libraires et éditeurs tous dédiés à l’éducation bilingue avec toujours le même objectif: vous aider à vous y retrouver dans les offres de plus en plus nombreuses en matière d’éducation bilingue (liste des exposants ici). Une dizaine de langues sont représentées. Côté français, toutes les écoles de la région de New York seront là, publiques ou privées. L’occasion de poser toutes ses questions en un seul lieu, avant de s’embarquer dans la tournée des “open houses”.
L’autre nouveauté est un grand concours d’essais sur le bilinguisme, ouvert aux élèves de middle school et high school, bilingues en toute langue. Le concours est ouvert à tous les élèves qu’ils soient ou non scolarisés dans un programme bilingue, et quelle que soit leur école (privée, publique, charter). Les essais sont soumis en anglais uniquement et doivent répondre à la question:“How does being bilingual make you different, shape you or define who you are?”. La cérémonie de remise de prix aura lieu durant le Salon. Les vainqueurs recevront un chèque pour eux (jusqu’à $800 en catégorie High School) mais aussi pour leur école. (Plus d’information et remise des essais avant le 22 octobre ici).
Tout au long de la journée, auront lieu des conférences pour mieux comprendre l’éducation bilingue avec, en invitée d’honneur, la deputy chancellor du département de l’éducation de NYC, Milady Baez, à 10 am. Parmi les autres conférences: Bilingual Education: is there a “right model”, par Dr Christine Helot; The Bilingual Revolution, entretien avec Fabrice Jaumont; A Bilingual Life, panel modéré par Sean Lynch, proviseur du Lycée Français; L’école des loisirs; Challenges of Bilingual Education, par Anne-Sophie Gueguen (French American Academy); Business and bilingualism, avec Dr Kathleen Stein-Smith.
Le Salon de l’éducation bilingue est soutenu par le Lycée Français de New York, ainsi que l’Ecole Internationale de New York, la French American School of New York, le Lyceum Kennedy, les Services culturels de l’Ambassade de France, la Délégation Générale du Québec et le département de français de Fordham University.
Prenez vos billets dès maintenant au tarif “early bird”:
Happy Couple, le SAV de Tinder qui veut renforcer les couples
« L’amour inconditionnel, donner sans avoir besoin de recevoir, est très rare. Avec Happy Couple, on essaye de le renforcer ». Assis dans un fauteuil de l’incubateur Launchpad Digital Health de San Francisco, Julien Robert, le co-fondateur de l’application dédiée aux couples, disserte sur la maladie d’amour. « C’est toujours la même chose, quand on commence une relation, tout est génial car on évite toutes les discussions de fond. Et un beau matin, on se réveille et on remet tout en question ».
Partant de ce constat – et d’une bonne dose de vécu -, le Français de 38 ans a décidé de créer « un outil pour aider les couples de manière ludique ». Chaque jour, l’application pose cinq questions aux deux partenaires, telles que : « Ce soir, vous voulez sortir en solo avec des amis, sa réaction ? » Concoctées par une psychologue, les questions sont réparties en six catégories différentes (sexualité, communication, émotions, loisirs…). À la fin de la journée, Happy Couple compare les réponses et donne la possibilité aux deux amoureux de commenter les résultats.
« L’application s’adapte à tous les profils d’utilisateurs entre 17 et 97 ans », souligne Julien Robert pour qui ces échanges virtuels « ne remplacent en rien » les discussions de la vraie vie. « À partir de questions plutôt simples, Happy Couple réveille des sujets assez fous. » Le but n’est pas de « former des couples mais de les rapprocher. On est un peu le SAV des sites de rencontre. On arrive après Tinder et avant les séances chez le psy », sourit le startuper qui révèle avoir reçu un coup de fil de l’assistante personnelle du PDG de Tinder au début de l’année, après avoir atterri en page d’accueil de la plateforme de découverte Product Hunt.
Le « coup de foudre » d’un Happy Couple
L’aventure Happy Couple est née d’« un coup de foudre » sur Tinder en novembre 2013. À l’époque, Julien Robert vient de plaquer sa vie parisienne pour mettre le cap sur San Francisco. « Au bout de quelques semaines, je rencontre Erin Johnson, designeuse chez Google. On a emmenagé ensemble du jour au lendemain », retrace l’ingénieur de formation.
Avec elle, il commence à travailler sur les premières interfaces d’Happy Couple. Très vite, le duo est rejoint par Arnaud Le Mérour, un ami entrepreneur basé en France et la très renommée psychologue et sexologue américaine Lonnie Barbach. Après quelques mois de test auprès d’une communauté de 400 bêta-testeurs, Happy Couple est officiellement lancé en novembre 2015.
En deux ans, l’application a été téléchargée plus de 400.000 fois. « On a dépassé les 100 millions de réponses à nos questions », s’enthousiasme Julien Robert qui annonce le lancement d’une campagne d’equity crowdfunding en octobre. Pour l’entrepreneur, l’application a fait son effet : depuis le 20 octobre 2016, Erin Johnson s’appelle madame Robert. « Happy Couple nous a aidé à dompter nos différences et à se poser les bonnes questions pour sortir du fossé culturel ». Comme on dit, ils vécurent heureux…
L’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley, un modèle unique de bilinguisme
(Article partenaire) Lorsqu’on visite l’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley (FASSV) située à Sunnyvale, on remarque tout de suite les emplois du temps affichés aux portes des classes. Ils montrent une répartition des demi-journées enseignées en français et en anglais.
L’école a la particularité d’offrir un modèle d’immersion bilingue unique dans la Baie, puisque dès l’âge de 2 ans, les enfants bénéficient du même nombre d’heures d’enseignement dans les deux langues. Ce choix pédagogique fort, qui permet de renforcer les acquis de la langue maternelle de l’enfant tout en introduisant la langue seconde, crée les conditions optimales pour un bilinguisme réussi.
Les neuropsychologues considèrent que la maîtrise de deux langages renforce les capacités du système cognitif, responsable des processus impliquant la concentration, la sélection d’informations, les capacités d’adaptation face au changement ou encore l’inhibition.
“L’apprentissage simultané de deux langues dès le plus jeune âge est un véritable atout pour les capacités intellectuelles de l’enfant, sur le plan culturel d’abord, mais également d’un point de vue cognitif”, confirme Pierre-Ludovic Perrot, le directeur de l’école. “Ce que l’on observe dans les classes de maternelle, c’est le passage de cette gymnastique mentale constante liée au changement de langue et à la traduction consécutive à l’utilisation instantanée et naturelle de la deuxième langue. Cela permet de traduire un énoncé dans sa langue maternelle, formuler une réponse et y répondre dans la langue sollicitée.”
En effet, si la langue maternelle prend normalement l’ascendant sur la langue seconde au début de la scolarisation, un transfert de compétences s’opère petit à petit entre les deux langues à un âge où les structures du cerveau sont les plus flexibles.
“L’acquisition d’un vocabulaire plus riche et des automatismes de syntaxe, de grammaire et de conjugaison se mettent en place, et ce dès la petite section de maternelle”, explique Martine Trusz, la directrice des programmes. “Ce sont les bénéfices d’une exposition simultanée et durable à une seconde langue, ce qu’on appelle le bilinguisme précoce“.
Pour en savoir plus sur l’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley et sur les avantages du bilinguisme, venez visitez l’école en compagnie de vos enfants lors de la matinée portes ouvertes le samedi 4 novembre de 10am à midi. Inscrivez-vous ici
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Participez à un clip du collectif de Matthieu Chedid à New York
L’équipe de production du clip “Solidarité”, oeuvre du collectif de musiciens Lamomali créé par Matthieu Chedid, cherche des figurants pour participer au tournage de la partie new-yorkaise de la vidéo le dimanche 15 octobre. Votre mission si vous l’acceptez: danser en compagnie de dizaines d’autres personnes sur un rooftop (l’adresse sera communiquée aux participants).
Le clip est tourné dans le monde entier (New York, Beyrout, Rio, Bamako, Paris), villes qui représentent les nationalités des membres de ce collectif où l’on trouve notamment Toumani & Sidiki Diabaté, Seu Jorge, Youssou N’Dour et Ibrahim Maalouf. Les musiciens ne seront pas présents pendant le tournage, réalisé par Stéphane de Freitas (A voix haute – La force de la parole) car le clip veut mettre en avant des anonymes qui font la fête aux quatre coins du monde.
Ecrire à [email protected] pour confirmer votre participation en envoyant votre nom, prénom et une photo. Participation à titre gracieuse, petits en-cas prévus sur place pour tous les participants. Toutes les communautés sont les bienvenues.
Bilingual Nest, nouveau repaire pour petits bilingues à Harlem
Jamais deux sans trois. Vanessa Handal-Ghenania suit l’adage à la lettre. La fondatrice des crèches-maternelles bilingues Petits Poussins et Petits Poussins Too vient d’ouvrir sa troisième école à Harlem.
À la fois crèche et maternelle (petite et moyenne section), Bilingual Nest offre deux filières: espagnol et français. C’est la première fois que Vanessa Handal-Ghenania, à qui l’on doit également la maternelle français-anglais Arc-en-ciel dans l’Upper East Side, développe un programme hispanophone. “Dans un monde aussi international, les enfants naissent bilingues. Pouvoir ajouter une langue et parler à une communauté plus ample était mon rêve. C’était l’occasion de tester le concept“.
La directrice a décidé de se lancer dans ce nouveau projet peu de temps après avoir ouvert Petits Poussins Too, en 2016. Le local de Bilingual Nest, situé au sous-sol d’un bâtiment au coin de la 113ème rue et Manhattan Avenue, en face de Morningside Park, était occupé par une autre maternelle, Sheltering Arms, qui a fermé en décembre.
L’ambition initiale de Vanessa Handal-Ghenania était de lancer un programme d’espagnol uniquement, mais face au manque de places dans ses autres écoles, qui affichent “complet”, la fondatrice a décidé d’ouvrir des classes de français aussi pour répondre à la demande. Chaque filière dispose de six places pour les 3 mois-1 an (infants), dix places pour les 1-2 ans (toddlers). La petite et moyenne section d’espagnol peut accueillir 12 enfants tandis que la française doit être créée prochainement.
Pour ce nouvel établissement, qui cible les familles du voisinage de Columbia University et de l’Upper West Side, Vanessa Handal-Ghenania utilise la même recette qui a fait le succès de ses autres affaires: un curriculum académique “rigoureux” basé notamment sur les activités créatives avec “des objectifs spécifiques par catégories d’âges“. Les enfants sont encadrés par dix enseignants principaux francophones et hispanophones. “En tant que résidente d’Harlem, je commence à comprendre notre communauté. Nous avons beaucoup de familles internationales, européennes, d’Afrique francophone et d’Amérique latine, dit-elle. Ça fait un beau mélange“.
Dans le nord de la Californie, des Français en proie aux incendies
« J’ai connu des tremblements de terre, des tornades mais le feu comme ça, c’est une première ». Depuis dimanche soir, de violents incendies ravagent les régions viticoles de Sonoma, Napa et Mendocino, situées à 60 km au nord de San Francisco. Les autorités locales dénombrent au moins 21 morts et près de 150 personnes disparues. Plus de 25 000 personnes ont été évacuées. Parmi eux, de nombreux Français, comme Jérôme Eckert-Nathan, installé depuis dix-sept ans dans le comté de Sonoma.
« On s’est réveillé lundi matin avec cette couleur orange au dessus des collines, beaucoup de fumée et des cendres qui tombaient du ciel, poursuit-il. Avant même de recevoir l’ordre officiel d’évacuation, on a pris deux trois trucs et on a quitté la maison lundi matin. Il n’y a qu’une seule route, on avait peur de se retrouver coincé. »
Hébergé par des amis à Sebastopol, une ville située à l’ouest de Santa Rosa, Jérôme Eckert-Nathan n’a quasiment aucune information sur la progression des feux autour de sa zone d’habitation. « C’est frustrant, on ne peut rien faire à part attendre. On sait qu’en vivant ici, il y a un risque de feu, mais c’est arrivé avec une telle force… c’est choquant ».
Mardi après-midi, les pompiers comptaient 17 foyers d’incendies différents dans le nord de la Californie. Marion Bonnin a, elle, fui la ville de Sonoma. « Lundi matin, j’ai remarqué qu’il y avait une incendie en haut de la montagne en face de chez moi mais je suis tout de même allée au travail : il n’y avait personne », raconte la Française de 24 ans venue en Californie pour la saison des vendanges. « Quand je suis retournée chez moi, j’ai compris que c’était grave ».
Marion Bonnin a passé la journée de lundi dans l’attente d’un ordre d’évacuation. « Je vis avec deux Américains. On a fermé toutes les fenêtres car l’odeur de la fumée était très forte. De ma maison, je voyais les flammes ». À la nuit tombée, malgré « le son incessant des sirènes et le défilée des camions de pompiers », la jeune femme a décidé de rester chez elle.
« Dans la nuit, on voyait les flammes embraser toute la montagne, c’était impressionnant et super proche de nous ». Avant de tenter de fermer l’oeil, la Française a programmé « des alarmes toutes les deux heures ». En se levant mardi matin, elle constate que la situation a empiré. « L’ambiance était hyper morbide. On était dans la fumée, on ne voyait rien, l’air était encore plus étouffant que la veille alors nous sommes partis ».
Réfugiée à Tahoe, Marion Bonnin est encore sous le choc. « C’est un cauchemar. Je suis venue en Californie pour quelques mois, ce n’est pas vraiment l’expérience à laquelle je m’attendais ».
Du côté de Napa, mardi en fin de journée, Alexandre Remy était en route pour récupérer des affaires à son domicile situé aux portes du Skyline Wilderness Park. « Je vois une énorme barrière de nuages blancs devant moi », décrit le Breton. Réfugié à Walnut Creek, depuis lundi matin, avec sa femme et ses deux jeunes enfants, Alexandre Remy a décidé de retourner chez lui avant que les vents ne tournent.
« Près de Skyline Park, tout est en train de brûler. Le feu est juste à côté de ma maison. Là il fait encore jour, c’est le moment où jamais. Mais je reste une heure pas plus puis je repars », lance-t-il au bout du fil, tout roulant en direction de Napa sur « une route complètement déserte ».
Même si 80 % des vendanges ont déjà été effectuées, selon la Napa Valley Grapegrowers, ce n’est pas le cas du Cabernet. « C’est ce qui a le plus de valeur à Napa et c’est ce qui reste sur les vignes », souligne celui qui est aussi le general manager d’Atlas Wine Company. Alors qu’il s’engouffre dans la ville enfumée et que le réseau téléphonique commence à manquer, il ajoute « mais pour le moment, le raisin qui reste sur les vignes, c’est le dernier de nos soucis ! »
Vin et fromage pour soutenir l'association FIPA le 3 novembre
FIPA a besoin de vous. L’association, qui opère les programmes “International Studies” (IS) franco-américains dans cinq écoles publiques de Miami, organise sa traditionnelle soirée “Parents Night Out” le 3 novembre à Pinecrest. Comme son nom l’indique, seul les adultes sont admis pendant la soirée.
Au programme des réjouissances: vins, fromages, tombola… 250 personnes y assistent chaque années. Les fonds récoltés permettront de financer les filières de FIPA, qui mélange les contenus pédagogiques des programmes français et américains. Ces programmes, qui existent depuis plus de 25 ans, sont financés par FIPA et le comté de Miami-Dade.
L'Olympique de Marseille a désormais son club de supporters à Miami
Même à plus de 7.000 kilomètres du Stade Vélodrome, les supporters marseillais de Miami pourront désormais vibrer et chanter à tue-tête afin de soutenir leur équipe.
OM Fan Club Miami, le premier fan club officiel de l’Olympique de Marseille à l’international, vient d’ouvrir ses portes grâce à Michael Athéa, le gérant d’Urban Soccer Five, un complexe de terrains de football en salle à Miami. Il diffusera la rencontre face à Strasbourg le dimanche 15 octobre.
« Toute ma famille est de Marseille et je suis un fan inconditionnel de l’OM depuis mon plus jeune âge », raconte Michael Athéa qui organise depuis plus de dix ans de nombreuses soirées dans son complexe sportif afin de retransmettre les matches de son club de coeur. « J’ai fini par me faire repérer par les dirigeants du club phocéen qui m’ont eux-mêmes approché, ajoute fièrement le quadragénaire. Ils ont été interpellés par une photo de mon centre de foot postée sur les réseaux sociaux et montrant l’un des murs décoré par une reproduction du tifo réalisé par les supporters de l’OM avant le choc face au PSG en 2015 ».
Cette reproduction du fameux tifo, qui recouvrait alors trois des quatre tribunes du Stade Vélodrome avec deux logos du club et un immense “OM” surmonté d’une étoile symbolisant la victoire en Ligue des champions, a également séduit Basile Boli, l’auteur du but décisif de cette finale en 1993, qui a accepté d’être l’un des parrains du fan club, tout comme Éric Di Meco, qui évoluait au poste d’arrière gauche, ou encore Mamadou Niang, l’un des meilleurs buteurs de l’histoire du club phocéen. « C’est un véritable rêve qui se réalise et une immense fierté d’être épaulé par ces légendes du football, j’en suis encore très ému », insiste Michael Athéa.
OM Fan Club Miami offre désormais à tous les supporters de l’Olympique de Marseille un lieu pour se réunir et partager la passion du football, mais pas seulement. « C’est la première pierre à l’édifice car nous allons maintenant pouvoir organiser de nombreux événements en partenariat avec le club, mais également ouvrir prochainement une boutique officielle de l’OM pour vendre des produits de la marque », indique Michael Athéa qui travaille par ailleurs en collaboration avec le club à la création d’une école de football. « Ce ne sera pas un centre de formation, mais il y aura des camps ludiques pour les jeunes afin de pouvoir s’amuser tout en propageant l’image de Marseille ».