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Macron veut donner "envie" aux Français de l'étranger de revenir en France

Emmanuel Macron semble bien décidé à faire revenir les Français de l’étranger en France. Devant l’Assemblée des Français de l’étranger, composée de représentants de Français établis hors de France, le président de la République a exposé, lundi 2 octobre, “la série de transformations” qu’il veut mettre en oeuvre pour redonner la “fierté” de la France à sa diaspora.
Je ne veux plus que la France, on en parle à l’étranger, simplement en expliquant pourquoi on l’a quittée ; je veux que les Françaises et les Français qui vivent à l’étranger expliquent pourquoi ils ont envie d’y revenir, pourquoi ils sont fiers de leur pays et en quoi ils portent sur le domaine du numérique et de l’environnement une excellence française qui se regardera partout avec envie !“, a-t-il expliqué.
La vidéo:

La déclaration s’inscrit dans la lignée de son discours devant la communauté française de New York, en septembre, pendant lequel il avait lancé un “revenez !” qui avait fait sourire dans la salle. Il avait toutefois compensé cet exhortation en ajoutant que le gouvernement ferait le nécessaire pour soutenir l’éducation française à l’étranger pour ceux “qui veulent rester là“.
C’est une vision étriquée. Je ne me reconnais pas dans cela. Beaucoup de Français de l’étranger ne s’y reconnaissent pas“, a critiqué Yan Chantrel (PS), conseiller AFE à Montréal.
C’est une logique très franco-française. Il y a chez lui malgré tout l’idée qu’il n’y a pas de raison de ne pas vivre hors de France. Mais ce n’est pas uniquement le cas de Macron. Tous les politiques français le disent aussi“, tempère le conseiller AFE Olivier Piton (LR).
L’intervention du président, la première d’un locataire de l’Elysée en personne au siège de l’AFE, intervenait dans un contexte d’inquiétude autour de l’annulation de crédits budgétaires affectant les missions du Quai d’Orsay et la suppression de la réserve parlementaire, poumon financier pour de nombreuses associations en dehors de France. Plusieurs groupes politiques ont d’ailleurs interpellé Emmanuel Macron en lui posant des questions par l’intermédiaire du président de l’AFE, Marc Villard, avant son discours.
Voici les points à retenir de son discours:

  • Vote par Internet: suspendu pour les élections législatives de 2017 par le précédent gouvernement pour des raisons de sécurité du vote, le vote électronique est un sujet sur lequel Emmanuel Macron est attendu. “Si nous ne sommes pas en capacité pour les prochaines élections de nous organiser pour avoir un système de vote étanche à toute attaque, ça ne s’appelle plus la France, notre pays !“, a-t-il dit. Il a souhaité qu’une “solution parfaitement sécurisée” soit mise en place pour les prochaines élections consulaires de 2020, “et sur cette base, toutes les améliorations qui seraient indispensables puissent être conduites pour que lors des législatives de 2022, il n’y ait plus aucun débat”.

 

  • Annulation de crédits: La décision de Matignon d’annuler des crédits relatifs aux Français de l’étranger pendant l’été a suscité une levée de boucliers chez plusieurs élus des Français de l’étranger, inquiets des répercussions de ces coupes sur les bourses scolaires et les moyens de promotion culturelle de la France à l’étranger. Le président s’est montré ferme, parlant de “schizophrénie française“: “Alors je sais que toutes les coupes budgétaires font toujours grincer des dents mais toujours pour réduire des dépenses, je suis sûr qu’il y a une majorité d’entre vous qui étiez durant cette campagne pour baisser les dépenses publiques mais on n’est jamais pour les baisser quand ça nous concerne, c’est la schizophrénie française, mais on va devoir un peu le faire collectivement parce que nous avons 10 points de produit intérieur brut supérieurs à la moyenne de l’Union européenne et de la zone euro !
  • Suppression de la réserve parlementaire: le président a pris ses distances avec cette mesure – “c’était un choix du Parlement“. Il a appelé à la mise en place d’un “dispositif permettant d’accompagner le tissu associatif des Français de l’étranger”. “Nous devons avoir là un principe de justice, je sais que pour beaucoup d’associations que vous souteniez et que les parlementaires accompagnaient, la réserve était un élément important et donc nous devons regarder là-dessus comment créer avec le Quai un dispositif comparable et que les ministres puissent instruire cela en lien avec vous-même et les parlementaires“.
  • Développement de l’éducation française: le locataire de l’Elysée veut être dans “une stratégie de conquête de l’enseignement du français” à l’étranger. Les crédits de l’AEFE (Agence de l’Enseignement du Français à l’étranger) “seront préservés à partir de 2018“. “Nous devons massivement au travers du réseau des écoles et des alliances aider à développer l’enseignement du français par tous les moyens, y compris le digital – et le ministère s’est engagé dans un très gros travail sur ce sujet et je souhaite que les MOOC puissent être développés et viennent en appui des méthodes pédagogique“.
  • Make The Planet Great Again: après l’annonce de Donald Trump de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat, Emmanuel Macron avait lancé un appel aux scientifiques américains à venir en France pour “Make the Planet Great Again”, allusion au slogan de campagne de Donald Trump “Make America Great Again”. Devant l’AFE, il a affirmé que cet appel fonctionnait. “Je peux vous dire que cet appel fonctionne et nous allons redevenir dans les prochains mois, les prochaines années, un pays qui, sur ce sujet, rayonnera, attirera les meilleurs talents, sera un exemple et que cet exemple doit être promu“.

Olivier Piton a salué un “discours encourageant, positif. Il a montré son intérêt pour les Français de l’étranger et leur représentant“, mais il aurait voulu le voir s’adresser aux Français hors de France plus tôt. “Il a fallu attendre son discours à Athènes en septembre, rappelle-t-il. On a sans doute attendu longtemps“.
Pour Yan Chantrel, c’est “une bonne chose” que le président ait pu s’adresser à l’AFE, mais l’élu de gauche, ancien candidat à la législative en Amérique du Nord, fustige notamment ses déclarations sur les coupes budgétaires. “Il assume une politique d’austérité que nous combattons, dit-il. Il y a deux poids deux mesures entre son discours sur la France qui a vocation à rayonner et les coupes dans les moyens“.

Comment optimiser l’imposition des revenus fonciers en France des non-résidents

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(Article Partenaire) Comme tous les non-résidents détenant des biens immobiliers en France, vous êtes soumis à l’impôt en France sur vos revenus fonciers net au taux minimum de 20% auxquels s’ajoutent les fameux 15,5% de prélèvements sociaux.

Ainsi, votre taux d’imposition global en France est au minimum égal à 35.5% sur vos revenus fonciers nets.

La charge fiscale est donc très élevée pour les propriétaires fonciers non-résidents fiscalement en France !

Savez-vous qu’il est possible de réduire voir effacer complètement son imposition en France sur vos revenus fonciers ?

Comment ?

Lorsque vous avez un bien en France que vous souhaitez donner en location, vous avez 2 possibilités :

  1. Le louer nu
  2. Le louer meublé

Quelle différence y a-t-il, en termes de fiscalité, à louer son bien meublé par rapport à une location nue ?

La réponse est simple :

Contrairement à une location nue, où le propriétaire ne peut déduire de sa base imposable que les charges habituelles (charges de copropriété, taxe foncière, cotisation d’assurance, frais de gestion et intérêts d’emprunt), la location meublée permet également de déduire une charge supplémentaire, fictive, qui n’existe pas, qui s’appelle l’amortissement.

En fait, le simple fait de louer son appartement ou sa maison en meublé permet à son propriétaire d’amortir fiscalement son bien et ainsi réduire sa base imposable.

Généralement, le bien immobilier loué meublé peut être amorti sur une période de temps plus ou moins courte dépendant d’un nombre important de paramètres.

Pour simplifier le raisonnement, nous considèrerons dans l’exemple ci-dessous que l’amortissement pratiqué se fait sur 80% de la valeur du bien et sur une période de 25 ans.

Un exemple chiffré ne peut être que plus parlant:

Vous êtes propriétaire d’un petit 2 pièces de 35 m 2 à Paris.
Valeur en 2016 : 300 000€
Amortissement sur 25 ans : 9600€
Loyer (charges comprises) : 1500€/mois soit 18000€/an
Charges de copropriété : 2000€/an
Taxe foncière : 1000€/an
Autres charges déductibles : 1000€/an
Intérêts d’emprunt : 2000€/an

Calcul de l’impôt si le bien est loué nu :

Base imposable = Revenus bruts – charges globales déductibles
= 18000€ – 6000€
= 12 000€
Taux d’imposition minimum du non-résident (20%+15.5%) = 35.5%
Impôt à payer = 12 000€ *35.5%
= 4260€/an

Calcul de l’impôt si le bien est loué meublé:

Base imposable = Revenus brut – charges globales déductibles -Amortissement
= 18000€ – 6000€ – 9600€
= 2 400€
Taux d’imposition minimum du non-résident (20%+15.5%) = 35.5%
Impôt à payer = 2 400€ *35.5%
= 852€/an

Ainsi, en louant simplement son appartement parisien en meublé et non en nu, le non-résident a pu réduire fortement son imposition.

Les données de l’exemple sont tout à fait ordinaires et vous êtes invité à faire ces calculs avec vos propres données. Vous pourrez ainsi constater la beauté de louer son bien meublé par rapport à une simple location nue.

Cette stratégie d’optimisation n’en demeure qu’une parmi tant d’autres et il existe plusieurs voies d’optimisation pour limiter au mieux votre charge fiscale en France. C’est le métier des fiscalistes du cabinet Honoré Patrimoine.

Si vous aussi vous souhaitez optimiser votre fiscalité immobilière en France et ainsi bénéficier des options fiscales qui vous avantagent le mieux, les fiscalistes du cabinet Honoré Patrimoine prennent  en charge l’établissement de vos déclarations d’impôt en France pour limiter au mieux l’impact de l’impôt.

Plus d’information: [email protected]

www.honorepatrimoine.fr

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

La loterie de la carte verte 2019 ouvre le 3 octobre 2017

Mise à jour: à la suite de problème techniques, de nouvelles dates ont été annoncées
C’est le moment que vous attendez depuis que vous avez échoué à la précédente loterie de la carte verte. La “loterie de la diversité” ouvre le mardi 3 octobre à midi (heure de la côte est). À la clef: 50.000 cartes vertes.
Attention, comme toujours, aux risques d’escroquerie. La participation à la loterie est gratuite. Le seul site qui permet de s’y inscrire est celui du Bureau des affaires consulaires du Département d’Etat. La loterie sera ouverte jusqu’au 7 novembre midi (heure de la côte Est). Les résultats seront connus sur ce même site au printemps 2018.
Un petit rappel: gagner la loterie ne signifie pas que vous aurez automatiquement la carte verte. L’administration doit traiter les dossiers sélectionnés au cours de l’année fiscale, qui se termine le 30 septembre 2018. Autrement, il faudra tout recommencer. Selon les statistiques du Department of Homeland Security (DHS), 314 Français ont obtenu la carte verte via la DV-Lottery pendant l’année fiscale 2015 (1er octobre 2014-30 septembre 2015). Plus de 55.000 Français y ont participé.

Un concert sur Martin Luther (le musicien) à l'Ambassade de France

Il était l’une des grandes figures du protestantisme. L’Eglise protestante francophone de Washington organise un concert autour de Martin Luther, le 13 octobre à la Maison française.
Martin Luther était aussi un musicien qui a influencé des titans de la musique classique comme Bach et Brahms. Lukasz Szyrner (violoncelle) et Maciej Szyrner (piano) joueront du Brahms, Schumann et Bach sous la conduite du chef d’orchestre Julien Benichou du Mid-Atlantic Symphony Orchestra.
Une exposition intitulée “Luther et les 500 ans de la Réformation” sera également visible.
 

Ariane Daguin parle foie gras à l'Alliance française de Westchester

On la surnomme “la reine du foie gras aux Etats-Unis”.
Le mardi 10 octobre à 7pm, Ariane Daguin, fondatrice et PDG de D’Artagnan, sera l’invitée de l’Alliance française de Westchester. Au programme, une conférence sur le foie gras, mais également une démonstration, une dégustation et une signature de livre. Les participants pourront repartir avec des produits à prix réduits.
Originaire de Gascogne, Ariane Daguin a fondé D’Artagnan, un des distributeurs les plus célèbres de mets gourmets et de viandes aux Etats-Unis.

J'ai gagné la carte verte

C’est une « grande enveloppe » envoyée de la côte Est qui a apporté la bonne nouvelle à Martine Jardel en 1993. À l’époque, la Française vient s’installer à San Francisco pour étudier au Art Institute. « Les étudiants étrangers avaient des casiers, se souvient la peintre aujourd’hui âgée de 72 ans. Un jour, j’ai reçu un dépliant me proposant de participer à la loterie de la green card ». Même si elle n’y « croit absolument pas », Martine Jardel laisse son mari remplir le formulaire d’inscription. « Il fallait ensuite le renvoyer timbré à Philadelphie ».

Quelques mois plus tard, alors qu’elle prend un cours du soir, Martine Jardel voit son mari « débarquer en agitant une grande enveloppe ». Nul besoin de la décacheter pour comprendre qu’elle vient de gagner la carte verte. « J’étais hilare. Comme nous étions mariés, mon époux l’a eue et il s’est occupé de toute la paperasse ». Pas évident sans mail ni ordinateur.

C’était il y a 24 ans, mais le souvenir de ce moment est resté gravé dans la mémoire de l’artiste-peintre. Cette émotion, des milliers de Français espèrent la vivre alors que la fameuse loterie de la carte verte pour 2019 s’ouvre, ce mardi 3 octobre. Les places sont chères. Cinquante mille visas seront attribués cette année encore, mais plusieurs millions de personnes jouent chaque année (9,4 millions en 2015). Et le nombre de Français chanceux est peu élevé: 314 pour l’année fiscale 2015 selon le Department of Homeland Security (DHS).

De surcroît, remporter la loterie ne donne pas automatiquement lieu à une carte verte. Il faut ensuite que les dossiers retenus soit traités avant la fin de l’année fiscale (30 septembre de l’année suivant la loterie). Autrement, il faut tout recommencer depuis le début. “Ils sélectionnent 100.000 personnes lors de la loterie mais il n’y a que 50.000 personnes retenues au final. Ils en choisissent plus car il y a ceux qui abandonnent ou qui la refusent“, explique Géraldine Boisnard, une entrepreneuse française basée à Fort Myers et auteure d’un ouvrage, Notre rêve américain, sur la loterie.

Elle et son mari ont joué à la DV Lottery en 2013 sur un coup de tête et l’ont remporté du premier coup. Elle met en garde les participants contre les coûts, souvent sous-estimés, associés à la procédure. “Il faut débourser des frais de visas, d’immigration, de visite médicale. Pour nous, cela a été multiplié par quatre car nous avons deux enfants. Après, il faut réfléchir au coût de la vie sur place, trouver un travail… Les Etats-Unis, ça coûte cher“.

Pour ceux qui passent sous les fourches caudines du système, c’est le début d’une nouvelle vie. « Ça a changé mon existence, s’exclame Martine Jardel. Au début, la green card m’a permis de réduire mes frais de scolarité et de faire des jobs étudiants ». Elle a obtenu la double nationalité il y a cinq ans et vit toujours à North Beach, le quartier des Beatniks de San Francisco.

Pour Sophie Goubet, remporter la carte verte a été synonyme de reconversion. Avec le document en poche, elle a quitté en 2015 un bon poste à la Haute autorité de santé pour travailler en tant que pâtissière à Pitchoun Bakery à Los Angeles. “Je voulais vivre aux Etats-Unis depuis longtemps, c’était un rêve de jeune fille”, confie celle qui y venait en vacances depuis ses 16 ans. Mais, c’est après un congé sabbatique de trois mois, utilisé pour perfectionner son anglais à UCLA (Los Angeles), que le déclic opère. Sophie Goubet postule à la loterie pendant trois ans, sans relâche. Et en juin 2014, alors qu’elle candidate avec son conjoint, elle est finalement sélectionnée. « Le processus est tellement long que nous avons réagi modérément, même si nous étions très contents. » Le rendez-vous à l’ambassade est fixé en novembre de la même année.

Entre temps, elle entame les démarches : remplir le dossier recensant toutes les adresses où elle a vécu, sa carrière, l’examen médical… Et elle décide d’en profiter pour changer de voie professionnelle. « J’avais envie de faire quelque chose de manuel ». Dès sa sélection à la loterie, elle s’inscrit en CAP pâtisserie.
Les démarches se déroulent sans embûche, excepté un épisode. « Nous avons dû retourner à l’ambassade une seconde fois car l’enregistrement de notre dossier a été retardé à cause d’un bug informatique », raconte la Parisienne, qui a reçu son visa temporaire, nécessaire pour récupérer la carte verte aux Etats-Unis, en décembre. En fin d’année 2015, soit plus d’un an après le début des démarches, Sophie Goubet et son mari débarquent à Los Angeles.
D’autres font durer le plaisir. Cléo Desgagny a décidé de “suspendre” sa carte verte. Arrivée aux Etats-Unis en mai 2014 pour un volontariat international (VI) à l’ambassade de France, elle ne connait alors même pas l’existence de la loterie. Après quelques mois à Washington, le pays lui plaisant, elle décide de s’inscrire. Presque par hasard. « J’en avais entendu parler comme du meilleur moyen de rester aux Etats-Unis, et à ce moment, j’avais bien envie de vivre à New York », raconte-t-elle.
Contre toute attente, elle est sélectionnée. Consciente de sa chance, elle remplit le dossier même si elle n’est pas sûre de vouloir rester dans le pays à l’issue de son VI. En février 2017, l’aventurière s’envole pour le Mexique. Décidée à parcourir le monde, elle enchaîne ensuite sur l’Amérique du sud, les îles du Pacifique et, depuis une semaine, l’Australie. Oublié le rêve américain ? Pas tout à fait. « En payant environ 400 dollars, on m’a donné une autorisation d’absence de deux ans, ce qui me permet de garder ma carte verte », explique-t-elle via Skype, installée dans un hamac sur une plage australienne.
Munie d’un visa vacances-travail, elle compte rester quelques mois au pays des kangourous pour renflouer son portefeuille avant de reprendre son sac à dos. Vers l’Amérique ? Sur la côte ouest qu’elle regarde avec envie ? Peut-être, mais un prolongement de son voyage en Asie semble plus probable dans un premier temps. « Mon billet retour pour la France est en février, mais je pense que je vais le repousser un peu. La seule chose dont je suis sûre c’est qu’en août 2018, je reviens aux Etats-Unis pour le mariage de mon ancienne coloc’. D’ici là, j’ai le temps de voir. »
Par Klervi Drouglazet (san Francisco), Sandra Cazenave (Los Angeles), Rémi Gaggioli (Washington) et Alexis Buisson (New York)

Léna, "l'esprit basque" dans le Lower East Side

Lorsque Pierre Gaona a ouvert son premier café Léna, près de NYU, en 2014, il avait mis la barre assez haut: “J’avais dit à l’époque que j’en ouvrirai cinq en cinq ans, ou peut-être que je rentrerai en France dans les six mois“, sourit-il. Aujourd’hui, le restaurateur de Ciboure est toujours à New York et vient d’ouvrir son deuxième établissement, sur Eldridge Street dans le Lower East Side. “J’avais prévu dès mon arrivée à New York d’ouvrir un autre Léna. La vie est tellement chère ici qu’on n’a pas le choix. Même si la première affaire marche, il faut prendre des risques“.
Contrairement à son premier espace – un café qui vendait initialement les “macarons de Louis XIV” de Maison Adam–  le deuxième Léna est davantage un restaurant-bar à vins dans “l’esprit basque“. Il comporte une vingtaine de places assises, un sofa confortable qui accueille les clients dans l’entrée et une petite cuisine au fond de la salle où sont préparés des pinchos (sorte de tapas), des plats basques et des assiettes de fromages et de charcuterie. “Je voulais faire un endroit comme ceux qu’on trouve au Pays Basque, où l’on peut venir le matin pour boire un chocolat chaud, déjeuner sur le pouce et revenir le soir pour dîner, boire un verre de vin“, explique-t-il.
Il n’est pas le seul dans l’affaire. Son épouse Jenny s’en occupe aussi et vous pourriez bien y croiser leur fille Léna, 6 ans, qui a donné son nom au restaurant. Ils ont recruté Laure Ohayon, ancienne responsable des événements à Ladurée SoHo, pour s’occuper de l’événementiel. Outre des anniversaires et les fêtes de mariage, Léna veut également accueillir des expositions sur ses murs de brique rouge. “C’est un quartier qui a du potentiel. Il change. C’est le nouveau Chelsea, assure Pierre Gaona. Les gens cherchent des quartiers plus abordables. La vie nocturne est animée mais pas trop sur Eldrige. Cette rue est complètement morte alors qu’il y a des bouches de métro partout“.
Ancien rugbyman, Pierre Gaona transforme donc l’essai dans la restauration à New York avec cette deuxième adresse. C’est un autre sport qui l’aide à affronter ses journées bien remplies: le judo. “J’en ai fait pendant 20 ans. Comme la boxe, on peut avoir le meilleur entraineur mais on reste seul sur le ring au moment du combat. Il n’y a pas de rattrapage“.

Pourquoi l'été indien s'appelle-t-il "indien" ?

« C’était l’automne, un automne où il faisait beau. Une saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique ». Ah l’été indien… et sa météo ensoleillée qui donne envie d’aller « où tu voudras quand tu voudras ». Mais au fait, pourquoi est-il indien ce soi-disant été ? C’est la question bête de la semaine.
Dans les pages du glossaire de l’American Meteorological Society, l’été indien est décrit comme « une période, au milieu ou à la fin de l’automne, au climat exceptionnellement chaud, avec un ciel dégagé, des journées ensoleillées mais brumeuses et des nuits fraîches ». Même si l’été indien ne se produit pas uniquement en Amérique du Nord – sans vouloir offenser Joe Dassin -, l’expression « indian summer » prend racine dans l’histoire américaine.
Selon l’ouvrage The Term Indian Summer, rédigé en 1902 par d’Albert Matthews, un auteur originaire de Boston, l’expression est née à LeBoeuf Township, dans le comté d’Erié, en Pennsylvanie. « Météo agréable. L’été indien ici. Nuits fraîches », aurait écrit le commandant Ebenezer Denny dans ses notes du 13 octobre 1794. Mais un rapport datant de 1996 remet cette théorie en question.
Pour William R. Deedler, historien au National Weather Service de Detroit, dans le Michigan, l’origine de ce terme est plus ancienne. Et tenez-vous bien, le papa de cette expression serait français. Dans une lettre du 17 janvier 1778, envoyée de German Flatts (le village de l’Etat de New York s’appelle Herkimer désormais), un certain Michel Guillaume Jean de Crèvecoeur, dit J. Hector St John raconte : « (…) après la pluie, il arrive un intervalle de calme et de chaleur, appelé l’été sauvage ». Le terme « sauvage » était autrefois employé par les colons européens pour désigner les Amérindiens. Selon l’historien, l’« été sauvage » aurait donc été détourné en « indian summer » par les Américains.
Oui, mais quel rapport avec les Indiens ? William R. Deedler explique qu’un « temps doux et brumeux », comme l’été indien, « incite les animaux à sortir » et permet « aux chasseurs de capturer leur proie sans être vus ». Il ajoute : « les Indiens mettaient le feu aux prairies pour accentuer le nuage de brume », et ainsi chasser plus facilement.
L’historien évoque une autre hypothèse, celle avancée par H.E. Ware. Selon cet auteur, l’expression a un rapport avec la mer des Indes : « les cargos traversaient souvent l’océan indien pendant cette période. Certains navires ont les initiales “I.S.” – (comme Indian Summer, NdlR) – inscrites sur la coque au niveau de la cale de chargement »
La New York Historical Society mentionne une troisième explication, celle de Joseph Doddridge. Dans son livre de 1824 intitulé Notes on the settlement and Indian wars of the western parts of Virginia and Pennsylvania, ce révérend de Virginie écrit : « après les premiers signes de l’hiver, le temps se réchauffait (…) c’était l’été indien, car cela donnait aux Indiens une nouvelle occasion de faire la guerre aux colonies ».

Pour ses 40 ans, l'Ecole bilingue de Berkeley accueille un nouveau directeur

Dans la cour de l’Ecole bilingue de Berkeley, au milieu des jeux et des poules en liberté, quelques-uns des 465 élèves se préparent à afficher leurs plus beaux sourires pour la photo de classe. Cette année, l’établissement fête son quarantième anniversaire, qui coïncide, à un an près, avec l’âge du nouveau directeur Mehdi Lazar. « L’école est à un moment très important. On va clore le chapitre des quarante premières années et on va regarder vers l’avenir ».
Né à Paris, ce passionné d’éducation multilingue a partagé son enfance entre la France et l’Algérie, terre natale de son père. « J’ai vécu à Blida, à 40 km au sud d’Alger, là où l’Orangina a été inventé ». Puis, Biscarosse à l’adolescence – « les Landes, c’est le paradis quand on est petit ! » – avant de retourner à Paris.
Le jeune directeur dévoile son parcours : licence d’histoire-géo, maîtrise et DEA de géopolitique. Après un poste de chargé d’étude au ministère de la Défense, Mehdi Lazar se tourne vers l’enseignement. « J’adore l’éducation. C’est un milieu fascinant – d’autant plus à l’étranger – toujours en renouvellement où on travaille sur de l’humain mais aussi autour d’idées ».
De Boston à San Francisco
San Francisco est loin d’être une première américaine pour Mehdi Lazar. En 2006, c’est à l’école internationale de Boston qu’il commence sa carrière américaine. Pendant trois ans, il enseigne à différents niveaux : CM1/CM2 puis l’histoire-géo et l’EPS au collège. « Aux USA, la pédagogie est innovante et extrêmement hétérogène ce qui permet de puiser dans différents horizons ». L’expatrié met ensuite son aventure américaine entre parenthèses et retourne en France finir sa thèse sur « l’histoire des universités dans le monde ». Il se lance alors dans une année de prépa ENA et décroche le concours d’inspecteur de l’éducation nationale.
En 2012, Mehdi Lazar retraverse l’Atlantique, direction la Californie. Directeur du campus de West Valley puis du primaire au Lycée internationale de Los Angeles, il devient ensuite chef du primaire à l’Ecole internationale de Dallas, siège de la Mission laïque française en Amérique du Nord, avant de mettre le cap sur San Francisco en juin dernier. « La région de la baie est vraiment belle. Nous sommes gâtés au quotidien par un paysage sublime », complimente le père de deux jumelles.
Avec l’Ecole bilingue de Berkeley, c’est « un bon match », lance celui qui salue la relation privilégiée entre les professeurs et les parents d’élèves issus d’une cinquantaine de nationalités différentes. « Nous avons une communauté internationale ancrée localement ». Pour l’année à venir, le directeur souhaite « mettre en place un plan stratégique en faisant participer tout le monde » et « célébrer l’histoire de l’école et de son héritage bilingue ».

Camille O'Sullivan chante Brel à New York

Elle est Franco-Irlandaise, elle chante avec talent. Camille O’Sullivan sera en concert à l’Irish Arts Center du 18 au 22 octobre. Un spectacle consacré aux chansons de Jacques Brel, auquel la chanteuse a consacré son dernier album, “Camille O’Sullivan Sings Brel Live at Wilton’s Music Hall”. C’est le chanteur qui a lui a donné envie de se lancer dans la chanson après une carrière dans l’architecture.
Les spectacles de Camille O’Sullivan mêlent cabaret, théâtre et music-hall. Elle a joué sur scène dans “La Clique”, “Le Viol de Lucrèce” et “Sweeney Todd”. Au cours de sa carrière, elle a chanté avec les plus grandes voix, de Patti Smith à Jarvis Cocker en passant par Martha Wainwright.

 

The Roxy Hotel, notre héros des bandes de cinés

Le Roxy Hotel, c’est typiquement le genre d’endroit qui nous rappelle Ô combien nos amis Américains sont créatifs pour mixer les concepts et créer des ambiances de dingue.
Carton plein là-bas, il y en a pour tous les (bons) goûts! Un Oyster bar à la déco léchée, des chesterfields hyper confortables pour écouter des lives jazzy au Roxy bar, un salon de coiffure Blackstones so(ho) trendy et bien sûr un célèbre club de jazz privé -THE DJANGO- aménagé comme le veut la tradition, à la cave…
A priori il ne manquait rien au tableau pour rendre ce boutique hôtel art-déco complètement irrésistible! Ah si… Peut-être une salle de cinéma à l’ancienne, en sous-sol, avec ouvreuse, pop-corn, bonbons, esquimaux et chocolats glacés?
Bingo.
Vous en rêviez? Ils l’ont fait! Légèrement régressif et complètement jouissif. Ils proposent une programmation éclectique de films plus ou moins cultes mais rien que pour passer un moment calme, hors du temps, on vous recommande le Roxy Hotel Cinema, les yeux ouverts!
DEMANDEZ L’PROGRAMME!
Les séances de ciné : The Roxy Hotel Cinema
Le club de Jazz : The Django
Le salon de coiffure : Blackstones
UN PETIT CREUX?
Si cette ambiance jazzy n’est pas vraiment votre truc, après le ciné, filez donc boire un dernier drink au Tiny’s, un mini bar très sympa, à deux pas de là.
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Experience New York, c’est un endroit à découvrir par semaine. C’est tout.

Elon Musk imagine un Paris-New York en 30 minutes dans sa "Big Fucking Rocket"

De la part d’Elon Musk, plus rien ne surprend. Le PDG et fondateur de SpaceX, qui rêve de conquérir l’espace, veut lancer des vols entre Paris et New York à bord de son futur BFR (ou “Big Fucking Rocket”).
Cette “fusée” de cent places, que l’homme d’affaires a dévoilée vendredi 29 septembre en Australie, est conçue pour rallier la lune et Mars. Mais il entend également l’utiliser pour des vols terrestres. “Si nous construisons ce truc pour aller sur la lune ou Mars, pourquoi ne pas aller ailleurs aussi ?“, a-t-il demandé au public.
À bord de BFR, un Paris-New York durerait seulement 30 minutes, un New York-Shanghai 39, un LA-Toronto 24 et un LA-New York seulement 25 minutes. “La plupart des vols longue distance aujourd’hui dureront moins de 30 minutes“, a-t-il ajouté. Attachez vos ceintures.