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Un week-end de cinéma français à Austin en juin

New French Cinema Weekend, 2e clap. Pour la deuxième année consécutive, l’Austin Film Society (AFS) s’associe à Premiers Plans, un festival de cinéma qui a lieu chaque année à Angers, pour présenter au public d’Austin des pépites du cinéma francophone indépendant.

Au programme, du 3 au 5 juin: quatre films primés dans différents festivals européens, des programmes courts et un débat en présence des réalisateurs. Les films sont tous en français sous-titrés en anglais.

Le coup d’envoi du festival sera donné à 6pm avec une soirée pour les membres de l’AFS, suivie de la projection de “Two birds, one stone” (“D’une pierre, deux coups”) à 8pm en présence de la réalisatrice Fejria Deliba. Les liens entre un frère et d’une soeur issus d’une famille franco-algérienne sont mis à rude épreuve lorsque leur mère de 75 ans s’embarque dans un périple inattendu.

Le samedi 4 juin à 8pm, rendez-vous avec “Keeper” en présence de Guillaume Senez, vainqueur du Prix du Jury de Locarno et de  Premiers Plans. Un couple de deux adolescents franco-suisses de 15 ans apprend la grossesse accidentelle de la jeune fille, et sont prêts à garder leur bébé.

Le dimanche 5 juin à 2pm, place aux programmes courts. Venez découvrir les films de grands réalisateurs français réalisés au cours de leurs études à la Fémis, la prestigieuse école publique française de cinéma ouverte en 1944. Elle a formé les plus grands noms du cinéma français (Alain Resnais, Claire Denis, Louis Malle…). Les directeurs de l’école ont également sélectionné pour vous leurs nouveaux films chouchous.

Puis, à 4:30pm, le public assistera à la projection de “The Good Life” (“La belle vie”) de Jean Denizot, vainqueur des Venice Days 2013. Deux frères sont élevés au fin fond de la campagne française par un père pauvre et ascète. Quand la police vient sonner à leur portes, ils sont confrontés à des choix cruciaux sur leur avenir.

Le festival se terminera par la projection de “Next year” (“L’année prochaine”), de Vania Leturcq à 7pm. Clotilde et Aude sont meilleures amies, vivant leur dernière année de lycée au sein d’un petit village français. Quand Paris leur tend les bras après le bac, elles décident de conquérir ensemble la capitale. Mais elles se rendent vite compte qu’elles sont inégalement préparées face à cette grande étape.

A ce programme de projections s’ajoute une table-ronde, le samedi 4 juin à 2pm, avec les réalisateurs Feijria Deliba (“Two birds, one stone”), Jean Denizot (“The Good Life”) et Guillaume Saez (“Keeper”).

"Le plus grand problème en France, c'est la sinistrose"

Jean-Benoît Nadeau et son épouse Julie Barlow avaient déjà écrit deux livres sur les Français (60 Million Frenchmen Can’t Be Wrong et The Story of French). Ils récidivent avec un nouvel ouvrage: The Bonjour Effect.
En plus de deux cent pages, ces deux journalistes québécois qui ont vécu à plusieurs reprises en France auscultent ces êtres bizarres qu’on appelle “Français” et donnent les clefs pour exceller dans l’art de la conversation à la française. Une sorte de mode d’emploi culturel qui mélange recherches de fond et anecdotes sur des sujets légers (l’importance du bonjour, la signification du “non”, l’usage de l’anglais, le tabou autour de l’argent ou de l’échec…) et plus lourds (la laïcité, l’identité, les rapports hommes-femmes…)
Ecrire un livre sur un peuple et sa culture sans tomber dans les clichés est forcément un exercice casse-gueule, mais selon Jean-Benoît Nadeau, il ne s’agit pas de dresser “un portrait robot des Français. Nous faisons beaucoup de nuances. Il y a des Français qui critiquent les vacances par exemple ou qui n’ont aucun problème à parler d’argent quand on les connaît, explique-t-il. Nous voulions faire un livre pour aller au-delà des clichés.
Pour écrire le livre, les deux auteurs ont soigneusement consigné des notes au gré de leurs dîners en ville, de leurs sorties au supermarché, de leurs trajets en bus ou de leurs reportages. “Nos pages de notes faisaient la longueur du livre. Je tenais deux journaux: l’un sur mes expériences personnelles et l’autre sur mes lectures. On en faisait beaucoup. C’est un voyage culturel mais nous l’avons abordé de manière journalistique” , poursuit Jean-Benoît Nadeau, qui a prêté sa plume au New York Times, L’Actualité et le Wall Street Journal notamment.
Le résultat: un livre à la fois sérieux et drôle, où l’on ne peut s’empêcher de sourire quand, par exemple, les auteurs décrivent la réaction de l’agent du bus auquel ils ne disent pas “bonjour” . Si la cible principale reste les Américains qui viennent visiter ou habiter en France, les lecteurs français y trouveront aussi quelques informations intéressantes. Sur les racines intellectuelles du pessimisme français notamment ou sur des thèmes plus anecdotiques, comme le poids de l’Académie française. En effet, les deux auteurs ont le mérite d’écrire noir sur blanc que l’aréopage des Immortels, sur lequel fantasme les médias américains, n’a aucun pouvoir réel. “C’est un club d’écrivains perçu comme le symbole universel de la langue française. C’est hallucinant. L’académie royale espagnole à Madrid est plus compétente mais on en parle beaucoup moins.” C’est dit.
Pourquoi le titre “Bonjour Effect” ? “Bonjour est un symbole en France. C’est un mot qui n’est pas un mot. En France, bonjour et au revoir sont des codes qui permettent d’entrer et de sortir de la bulle privée de quelqu’un d’autre. C’est le code d’une société dense, où les gens sont les uns sur les autres. On aurait pu appeler le livre Bonjour ou Be Damned.”
Les auteurs n’ignorent rien des tensions politiques en France, accentuées par les attentats de janvier et de novembre. “Il y a un raidissement identitaire en France. Voter pour le FN, c’est jouer avec le feu. Mais la France n’est pas monolithe. Elle bouge constamment, pas toujours en bien mais pas toujours en mal non plus. Nous avons été témoins en France de nombreuses réformes. Le plus grand problème en France, c’est la sinistrose. L’attitude qui consiste à dire que tout va mal. C’est bizarre, les Français sont optimistes pour eux-mêmes mais pas pour la société. C’est très curieux.” Décidément, ces Français sont surprenants.
 

Foot: un petit Colombie-Haïti à Miami

C’est un match amical qui s’annonce particulièrement enjoué. Les équipes de Haïti et de Colombie se retrouveront à Marlins Park le dimanche 29 mai à 5pm.
C’est la cinquième fois que les deux formations se rencontrent. Lors de leur dernière rencontre, en 2009, les Colombiens avaient gagné 2-0. Même si ce match est amical, l’équipe colombienne, révélation du dernier mondial, pourra compter sur ses meilleurs joueurs, dont James Rodriguez (Real Madrid), Juan Cuadrado, Carlos Bacca et l’excellent gardien de but David Ospina. Côté haïtien, Mechack Jerome, Johny Placide, Jeff Louis, Donald Guerrier et Kervens Fils Belfort seront de la partie.
Les tickets sont en vente depuis le 31 mars.

Des créatures hors-normes à l'Exploratorium Pier de San Francisco

Science et technologie se rencontrent à l’Exploratorium Pier de San Francisco. L’exposition de l’artiste néerlandais Theo Jansen y sera présentée du vendredi 27 mai au lundi 5 septembre. Nom du concept “Strandbeest: The Dream Machines of Theo Jansen”.
Il s’agira d’une représentation d’animaux gigantesques en mouvement sur le sable. Depuis 1990, l’artiste se passionne pour les nouvelles formes de vie, d’art et de sculpture. Ses travaux sont au croisement de la machine et de l’animal, de l’art et de la science.
Durant cette exposition, il sera possible de rencontrer l’artiste, visionner films et démonstrations de son oeuvre et même créer et partager son propre “beest”.

Le chef d'oeuvre "La maman et la Putain" à Coral Gables

Il est considéré comme l’un des meilleurs films français de tous les temps et il est au Coral Gables Art Cinema le jeudi 26 mai.
The Mother and the Whore” (“La maman et la Putain”), réalisé par Jean Eustache, a reçu le Grand Prix au festival de Cannes en 1973 ainsi que le Prix de la Fédération de la presse cinématographique internationale. Il a comptabilisé 340.000 entrées au moment de sa sortie et a été décrit comme un véritable chef d’oeuvre.
L’histoire se déroule à Paris-Rive gauche au début des années 1970 et met en scène un triangle amoureux. Alexandre (Jean-Pierre Léaud) l’intellectuel vit au crochet de sa maîtresse Marie (Bernadette Lafont). Veronica (Françoise Lebrun), une infirmière et ancienne amante d’Alexandre, se raccroche à eux. Une relation va doucement s’installer entre eux engendrant des rapports de force et de jalousie entre les deux femmes. Sorti dans le contexte de la France post-Mai 68, il est devenu le symbole de la génération de la libération sexuelle.

Les start-ups ArtList et Biomodex remportent le FAEA 2016

Avant, j’ai créé une start-up de cours de musique à domicile. Puis, je me suis lancé dans le médical car je cherchais un domaine intellectuellement challenging. Je n’y connaissais rien” . Thomas Marchand est tout sourire en ce lundi soir.
Le jeune homme, fondateur de la start-up d’impression 3D dans le secteur médical Biomodex, vient de décrocher la 1ere place du French-American Entrepreneurship Award (FAEA) au Sofitel de New York, synonyme de bureaux offerts, de coaching gratuit et d’un beau chèque de 10.000 dollars.
Pour la start-up du Nancéen, c’est une bonne nouvelle de plus, après une coquette levée de fonds de 3,6 millions de dollars en avril. Soutenue par la BPI en France, Biomodex conçoit des maquettes de simulation chirurgicale imprimées en 3D à partir de l’imagerie médicale. Concrètement, la technologie développée par la start-up “fabrique” un organe à partir des données transmises par le chirurgien. Ce dernier peut ainsi s’entraîner avant de passer au bloc opératoire, réduisant les risques d’erreur et le recours controversé aux organes humains. “En terme de timing, ce Prix tombe bien car cela nous permet d’avoir un peu de notoriété avant d’ouvrir la filiale à Boston, que je vais diriger. Nous avons gagné une dizaine de Prix en France. C’est notre premier Prix américain” , se réjouit le jeune fondateur.
Autre star de la soirée: ArtList, arrivée en 2e position (avec 5.000 dollars de récompense). Lancée il y a un an-et-demi par Kenneth Schlenker, à qui l’on doit aussi les salons artistiques Gertrude, la jeune pousse veut révolutionner le marché de l’art en mettant les acheteurs et les vendeurs directement en relation sur une plateforme, en dehors du marché traditionnel des enchères dominé par les grandes maisons type Christie’s. “Quand on est propriétaire d’un tableau ou d’une sculpture et qu’on veut le revendre, c’est très difficile et ça coûte cher. On voulait leur offrir une solution très simple” , explique Kenneth Schlenker, un diplômé de Sciences Po passé par Google. Avec ce coup de pouce financier du FAEA, le patron voudrait offrir de nouveaux ordinateurs à ses cinq employés ainsi qu’un week-end de team-building. Et après? “On veut capturer dix pour cent du marché de l’art, qui pèse 60 milliards de dollars en transactions annuelles.
La finale du FAEA, 8e du nom, rassemblait également deux autres start-ups: Keenobby (plateforme d’expériences) et Adotmob (optimisation des campagnes publicitaires sur mobile). Au total, 73 dossiers ont été soumis cette année au concours organisé par le Club 600. Un record. Les gagnants ont été sélectionnés par les 200 membres du public présents ce soir-là, à l’issue du pitch de chaque start-up.
Propos recueillis par Nathalie Bhoyrub et Alexis Buisson

La start-up de lingerie Adore Me ouvre une première boutique à New York

Cela ressemble à une boutique, sauf qu’elle est située au 16ème étage d’un immeuble de bureaux de Manhattan, et que chez Adore Me, on dit “showroom”.
Peu importe, le résultat est le même : chacun peut y essayer et acheter, à l’improviste ou sur rendez-vous, un push-up, une nuisette ou un bikini créé par Adore Me, une start-up de lingerie en ligne fondée par un Français de New York. Lancée en 2012, la marque connaît une croissance fulgurante : son chiffre d’affaires atteignait l’année dernière 45 millions de dollars, et Adore Me emploie désormais 100 personnes, entre les bureaux de New York, les entrepôts du New Jersey et la Roumanie, où est basée l’équipe technique.
Cette première boutique, ouverte début mai, est avant tout, pour le fondateur, un coup d’essai. “On veut comprendre les economics d’un magasin brick and mortar, explique Morgan Hermand-Waiche, qui s’est lancé dans le business de la petite culotte à la sortie de son MBA à Harvard. “C’est un test, on verra ce que cela donne de gérer une boutique. En tout cas, il est sûr que si on se lance vraiment, on ne le fera pas de manière traditionnelle”, poursuit-il.
Le showroom est situé dans un espace fermé, à l’entrée des locaux d’Adore Me. Derrière, on aperçoit l’open-space où travaille, entre culottes et soutien-gorges, une équipe franco-américaine. Camille Kress, jeune diplômée de l’Essec, supervise le showroom. “C’est une bonne chose de venir essayer car, en ligne, la plupart des gens n’achètent pas la meilleure taille pour eux”, commente-t-elle. Une vendeuse prend vos mesures, on paie avec une tablette, et on se fait livrer chez soi. “Et puis, avoir une boutique nous permettra d’organiser des évènements, des bachelorette parties par exemple, et de créer un lien particulier avec certaines clientes”, poursuit Camille Kress.
Des clientes qui, en venant chez Adore Me, ont l’impression de pénétrer dans le secret des dieux. “C’est marrant parce qu’elles viennent souvent passer une tête dans les bureaux ! Les gens sont curieux de voir à quoi cela ressemble”, glisse Romain Liot, le COO d’Adore Me.
Adore Me 2
Ce vendredi, le showroom était aussi la salle de réunion improvisée de l’équipe. Chacun fait son discours,  les chiffres sont bons, on applaudit, on accueille une nouvelle recrue, un anniversaire sera fêté juste après. “I am really looking forward to another amazing year. Voilà !”, conclut Morgan Hermand-Waiche.
Il a de quoi se réjouir : Adore Me a réussi à se hisser à la 4ème place du secteur de la lingerie aux Etats-Unis, selon lui. Ses recettes ? Des collections nombreuses, renouvelées en permanence, des éventails de tailles très larges, des prix moins chers que Victoria’s Secret, et beaucoup de dépenses en pub et en marketing  – “on y consacre deux à trois fois plus d’argent que d’autres boîtes de la même taille”, estime Morgan Hermand-Waiche, qui a aussi lancé, cette année, une campagne à la télévision. “Pour toucher la masse, c’est un moyen extraordinaire”, dit cet ancien consultant chez McKinsey.
Dès le départ, il a nommé sa cible : le géant de la lingerie américaine Victoria’s Secret. Le colosse commence d’ailleurs à vaciller de son trône. La CEO a quitté ses fonctions en février dernier. Début mai, Victoria’s Secret a annoncé l’arrêt de ses collections de maillots de bain. Une aubaine pour Adore Me. “On a plein de fournisseurs de Victoria’s Secret qui nous ont appelés dans la foulée pour savoir si on voulait travailler avec eux. On est vraiment identifié comme l’alternative.” Et puis, les maillots, ce n’est pas rien. “En saison, cela doit bien représenter 20% de nos ventes”, affirme le patron. L’été s’annonce chaud.

Speak Easy vous retrouve à la Maison d'Art à Harlem le 6 juin

Comme pour prouver son utilité, Speak Easy vous donne rendez-vous dans un quartier dont la plupart des Français ne peuvent pas prononcer le nom: Harlem.
Notre prochaine session de speed speaking franco-américain aura lieu le lundi 6 juin à la galerie Maison d’Art sur la 132e rue. Les inscriptions sont ouvertes.
Petit rappel du concept: nous formons des tandems d’anglophones et de francophones pour parler sept minutes en français, puis sept minutes en anglais. Les participants changent cinq fois de partenaire. Un verre de vin et des hors d’oeuvres sont servis.

Le patron de FIAT Olivier François distingué par Sciences Po à New York

Après le patron français de Best Buy Hubert Joly, la Sciences Po US Foundation rend hommage à une autre figure française de « Corporate America » : Olivier François,patron de la marque FIAT et responsable du marketing du groupe Chrysler (qui compte quatre marques).
Ancien étudiant de Sciences-Po, décrit par leDetroit News comme le « Renaissance Man » de FIAT Chrysler, l’homme d’affaires recevra l’ Alumni Award de la fondation lors d’unesoirée-cocktail le mercredi 1er juin à iHeart (Midtown West). Le directeur de l’établissement de la rue Saint-Guillaume, Frédéric Mion, fera le déplacement pour l’occasion.

"Mon visa O-1, c'est une porte d'entrée avec conditions"

Quand deux Français se rencontrent en soirée, ils parlent souvent de leur visa. C’est justement l’objet de notre nouvelle rubrique “Histoires de visas” dans laquelle nous voulons raconter les belles et les moins belles histoires derrière tous les visas, même ceux dont vous n’avez jamais entendu parler – qui a déjà rencontré un visa P-1A par exemple ?
Pour essuyer les plâtres, nous racontons l’histoire du O-1B d’Ilinca Kiss, une jeune Marseillaise qui poursuit une carrière d’actrice à New York. Ce visa est attribué à des personnalités des arts et du divertissement (contrairement aux O-1A qui reviennent aux scientifiques, aux éducateurs ou aux sportifs) considérées comme ayant une “aptitude extraordinaire” (“extraordinary ability”) par l’immigration américaine. Non, cela ne signifie pas savoir voler ou devenir invisible, mais presque. “Quand tu expliques que ton visa est basé sur des Extraordinary Abilities, on me répond ‘so you’re extroardinary’. Il y a aussi des gens impressionnés car le visa reflète tes réussites concrètes. Moi, j’aime bien l’idée des pouvoirs magiques. Quand tu es artiste, tu as besoin d’y croire, de sentir que tu as des ailes. 
Pour prouver qu’ils ont des aptitudes extraordinaires, les candidats au O-1B doivent rassembler une série de preuves qui montrent qu’ils se sont distingués dans leur discipline: des lettres de recommandation, des programmes de spectacles, des affiches, des articles de presse, des prix, des preuves d’un “succès commercial” (shows complets, ventes de CD…) Pour Ilinca Kiss, ce travail a pris “quatre mois” en 2013. “C’est quasiment un job à temps plein. Car en plus tu dois continuer à travailler à côté pour que l’argent rentre. 
Malgré ce processus éprouvant – “une bataille psychologique” – , l’actrice avait tout de même un bon portfolio de pièces et de comédies musicales à mettre en avant. Son plus gros atout: un rôle d’employé du Sofitel dans le sulfureux “Welcome to New York” d’Abel Ferrara sur l’affaire DSK, décroché lorsqu’elle était encore sous OPT en sortant d’une école de théâtre new-yorkaise. Dans le film, elle partage une scène avec Gérard Depardieu. “Je ne savais pas que j’allais avoir une scène avec lui. Jouer avec Depardieu en sortant de l’école de théâtre dans mon premier long métrage… En France, je ne sais pas si j’aurais eu la même opportunité.
Le plus dur dans le processus, explique-t-elle, fut d’établir un “deal memo” , sorte de feuille de route qui montre que le demandeur aura du travail sur les trois années à venir. “C’est hyper dur en tant qu’artiste mais l’avantage est que ça te force à chercher du travail”, glisse-t-elle. Elle décroche un travail à The Ride, la compagnie de bus-théâtres de New York, et obtient des lettres de la part de contacts dans le théâtre. “Tu n’es pas mariée aux personnes qui t’écrivent des lettres de deal memos. Si le projet n’aboutit pas, l’immigration ne va pas faire la police. La seule personne à laquelle tu es liée, c’est ton sponsor, en l’occurence mon manager.” Et puis, il y a les frais d’avocats – 3.000 dollars dans son cas – sans compter les frais divers. Coût total du précieux document: 3.825 dollars. Elle l’obtient le 17 août 2013 pour une durée de trois ans, soit le maximum.
Avantages du O-1: il n’est pas limité en nombre annuel comme le H-1B et l’immigration américaine se montre relativement ouverte sur l’interprétation de la notion d’ “extraordinary ability”. L’USCIS a récemment publié un mémo assouplissant les possibilités de pièces à inclure dans le dossier de candidature si le demandeur parvient à prouver que les documents requis ne s’appliquent pas à lui (“comparable evidence” ).
Si le visa O-1 a ouvert à Ilinca Kiss les portes de l’Amérique, elle reconnait que ce n’est pas la panacée. “Avec un O-1, c’est beaucoup plus difficile de percer dans les séries TV par exemple et de faire partie de certains syndicats qui protègent les acteurs américains, explique-t-elle. En télé, le temps entre le casting et le shooting est très court. Ils n’ont pas le temps d’envoyer les papiers nécessaires à l’immigration et préfèrent donc employer des green cards. En revanche, tu peux faire des films, des pub, du théâtre non-union…
Le O-1, c’est une porte d’entrée avec conditions” , résume donc l’actrice, qui part jouer Lady Macbeth en France prochainement. Aujourd’hui, elle attend une réponse pour une carte verte. Un sésame qui pourra lui entrouvrir l’univers des séries TV américaines. “Le O-1 est une première étape vers la carte verte. Si tu ne t’appelles pas Marion Cotillard, c’est difficile de l’avoir directement.
 

Clément Leclerc, nouveau Consul général à Miami

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Après trois ans à Miami, Philippe Létrilliart quitte comme prévu ses fonctions. Il est remplacé par Clément Leclerc, dont la nomination a été annoncée au Journal Officiel ce vendredi.
Le diplomate de 40 ans arrive du Mexique, où il était numéro deux de l’ambassade depuis quatre ans. Il avait auparavant travaillé à la cellule afrique de l’Elysée, de 2009 à 2012, sous la direction d’André Parant, le “Monsieur Afrique” de Nicolas Sarkozy pendant trois ans. Clément Leclerc était en charge de l’Afrique sub-saharienne.
L’énarque (promotion René Cassin, 2003) connait déjà les Etats-Unis: il a vécu à New York de 2006 à 2009 où il était premier secrétaire au sein de la Mission française auprès des Nations Unies, chargé là-aussi des dossiers africains.
Clément Leclerc, qui est marié, arrivera à Miami dans le courant de l’été pour prendre ses fonctions.

Expatriés : investir en France malgré le FATCA

(Article partenaire) Si vous êtes résidents aux Etats-Unis, vous avez sans doute déjà entendu parler du FATCA. Cet article du code fiscal américain oblige désormais les banques françaises à transmettre au fisc américain des renseignements sur vos comptes.
Quelles sont les conséquences pour les expatriés français aux USA ? Est-ce un frein pour ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier locatif en France ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le FATCA.
Qu’est-ce-que le FATCA ?
Le « Foreign Account Tax Compliance Act » est un dispositif de lois américaines qui visent à lutter contre l’évasion fiscale et à accroître la transparence vis-à- vis de l’Administration américaine chargée de la collecte des impôts (IRS). Entré en vigueur au 1er juillet 2014, il oblige les institutions financières étrangères à transmettre aux autorités américaines des informations sur les comptes bancaires détenus par les contribuables américains. Après la signature d’une convention entre la France et les Etats-Unis, le texte de l’accord FATCA a été publié au Journal Officiel le 2 janvier 2015.
Qui est concerné par le FATCA ?
Le FATCA concerne toutes les personnes considérées par l’administration fiscale américaine comme répondant aux critères des « US Person ». Ce terme désigne notamment :

  • Les citoyens américains même s’ils résident à l’étranger ;
  • Les personnes qui résident aux Etats-Unis, y compris les détenteurs de la carte verte;
  • Certaines personnes qui passent plus de 183 jours par an aux Etats-Unis (sous certaines conditions);
  • Les sociétés, partenariats et trusts américains ;

Vous l’aurez compris, les expatriés français résidant aux Etats-Unis sont donc concernés par ce dispositif. Si vous détenez des comptes ou produits bancaires en France, votre banque est désormais tenue de fournir annuellement des renseignements sur vous et vos comptes à l’administration française qui les transmettra ensuite à l’IRS (si le solde de votre compte est supérieur à 50.000 dollars).
Quelles conséquences pour les résidents américains de nationalité française ? 
Principale conséquence de ce dispositif : certaines banques françaises, prétextant des coûts trop importants, ont préféré fermer les comptes de leurs clients répondant aux critères “US Person” plutôt que de se mettre en conformité avec les obligations entrainées par le FATCA. Mais d’autres établissements, mieux armés et conscients de la valeur de leurs clients « américains », ont mis en place les procédures nécessaires pour répondre aux demandes de l’IRS.
Si c’est le cas de votre banque, celle-ci vous a sans doute demandé de remplir un formulaire fiscal américain ou une déclaration sur l’honneur attestant de votre statut au regard du FATCA et a transmis les informations liées à votre compte à l’administration fiscale française.
Il est important de noter que la législation FATCA ne remplace pas les règles fiscales existantes. Lors de votre déclaration d’impôts aux Etats-Unis, n’oubliez pas de déclarer vos revenus perçus en dehors du territoire américain et vos comptes détenus à l’étranger (aux valeurs totales supérieures à 10 000 dollars). Dans le « Foreign Bank Account Reporting », indiquez le nom et l’adresse de la banque ainsi que le numéro de compte et la valeur créditrice de celui-ci. Des accords entre la France et les Etats-Unis vous protègent contre la double-imposition mais vous devez quand même déclarer ces revenus à l’IRS afin de ne pas risquer de lourdes pénalités. Mais quoi qu’il arrive, vos revenus fonciers tirés de la location d’un appartement situé en France seront imposés en France, et non pas aux Etats-Unis.

Si vous résidez aux USA et que vous souhaitez réaliser un investissement locatif en France, ne vous inquiétez pas. Il est toujours possible, en étant bien accompagné, de trouver une banque partenaire en France tout en respectant les règles imposées par l’administration fiscale américaine. Notre société My expat, spécialiste des investissements immobiliers en France pour les expatriés, entretient des relations privilégiées avec certains établissements financiers et vous aide à réaliser votre projet à distance, sans même avoir à vous déplacer.

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