Les résultats en déconcerteront plus d’un. Selon un sondage exclusif French Morning, 74% des Français aux Etats-Unis voteraient pour Donald Trump si l’élection présidentielle avait lieu demain.
Hillary Clinton récupère, elle, 23% des intentions de vote (3% ne se prononcent pas), un score très faible qui montre que la campagne de la candidate peine à décoller parmi les Français expatriés. “C‘est surprenant car les Français sont plutôt démocrates“, note Sam Biller de l’institut OPAC, qui a effectué l’enquête pour French Morning auprès d’un échantillon représentatif de 1.254 Français installés aux Etats-Unis.
Pour l’expert, Donald Trump profite “d’une vague de mécontentement importante au sein de la communauté française qu’Obama a tenté de priver de mimolette en 2013, mais qu’il a aussi essayé de convertir au socialisme alors que les Français d’ici pensaient y avoir échappé.”
Plusieurs interviews avec des Français expatriés laissent penser que le malaise est profond. “Je ne fais plus confiance à la classe politique, lance tout-de-go Didier, 42 ans, dont quinze à Miami. Hillary est une politicarde de la première heure. Il ne faut pas compter sur elle pour changer quoi que ce soit à Washington.”
Patricia, une Française de Houston, soutient ouvertement The Donald: “On dit que Donald Trump n’aime pas les immigrés. C’est faux. L’autre jour, je suis allé au Trump Hotel de Las Vegas pour jouer à la roulette russe. Et personne ne m’a demandé mes papiers. Tout le monde est le bienvenu chez Trump“.
“Le vrai changement, c’est maintenant”
Jean-Jacques, banquier installé à New York, se décrit comme “un homme en colère.” “Pendant ses huit ans de mandat, Obama n’a pas été fichu de faire voter des réformes pour que les Français s’y retrouvent au supermarché américain. Où sont les bonnes baguettes? Où est le Justin Bridou?, demande-t-il visiblement remonté de ne pas avoir été entendu. Hillary ne fera pas mieux. J’ai voulu croire au changement en 2008 et en 2012, mais cette-fois-ci, le vrai changement, c’est maintenant!”
Tous les Français ne sont pas d’accord avec cette analyse. Anthony Doudet, fondateur du groupe French for Hillary, s’est dit “alarmé” par ses résultats de l’enquête, qui montrent selon lui que les Français des Etats-Unis “ont perdu la raison” .”Comment peut-on penser que cet escroc puisse diriger le pays? J’en appelle au bon sens de mes compatriotes.” Mais il reconnait avoir vu le vent tourner ces derniers mois. “Dans les diners en ville, les after works sur des rooftops, les brunches à Brooklyn, j’ai senti que de plus en plus de Français étaient décomplexés par rapport à Trump. J’ai vu deux Français en venir aux mains un soir car l’un d’entre eux avait insulté la femme de l’autre. Lors d’un brunch, j’ai même vu des bloody mary voler, témoigne-t-il. Il va falloir se remonter les manches pour reconquérir ces Français désillusionnés.”
Donald Trump a réagi à ce sondage à travers un communiqué. “Je suis honoré d’être adulé par un peuple qui aime tant de bonnes choses comme Brigitte Bardot, le camembert, le vin et Jean-Jacques Goldman, commente le favori républicain. Je demande aux Français des US qui le peuvent de voter pour moi. Après cela, on leur demandera de retourner dans leur pays parce qu’ils ne sont pas les bienvenus ici et que nous voulons enfin construire un grand mur transatlantique que nous ferons payer par les Européens.”
Jade, qui tient un restaurant à San Francisco, ne se fait pas trop de souci par rapport à tout ça. “Et si tout le monde se trumpait sur cette histoire? Les gens gobent n’importe quoi ces jours-ci. “
Sondage exclusif: les Français des Etats-Unis votent Trump
Un Français lance un incubateur "social" à Austin
« Faire du business, tout en faisant du bien à la société américaine » . C’est avec cette philosophie que Nicolas Hazard, fondateur du Comptoir de l’Innovation à Paris et de Calso à San Francisco, a décidé de lancer le programme « Tarmac TX » à Austin.
« Tarmac » est un incubateur de start-ups qui ont un projet social ou environnemental. « Aux États-Unis, on se lève le matin pour faire du profit et le soir, on se rend à des galas pour faire de la philanthropie. C’est un système binaire alors qu’en Europe, les deux concepts sont beaucoup plus liés au travers des entreprises sociales. L’idée de Calso était de garder ce savoir-faire européen et de l’amener outre-Atlantique » , explique Nicolas Hazard.
Calso arrive au Texas avec quelques success stories dans la poche. Avec la non profit JobTrain, l’entreprise a monté une “joint venture” nommée Wise SV, financée notamment par Google et Ebay. L’initiative a permis de développer Rendez Vous, un restaurant traiteur qui “emploie 85 personnes qui ont eu des problèmes, souvent des personnes qui sortent de prison ou qui ont des problèmes de santé. On les a recrutés, on les a formés aux métiers de la restauration. Ils sont payés et en même temps on vend nos produits et nos services ». Aujourd’hui, Rendez Vous est le traiteur officiel des évènements de Hillary Clinton en Californie. « On a démontré qu’il était possible d’avoir des business soutenables économiquement et qui en même temps aidaient des personnes en difficulté ».
L’ouverture d’un incubateur au Texas correspond à une volonté d’être « dans les points aux US où il y a de l’innovation et Austin est extrêmement intéressante. Il s’y passe plein de choses, il y a un vrai dynamisme, on a l’impression qu’une partie de l’innovation californienne part s’installer là-bas. Google y a même installé un bureau ».
Même s’il existe déjà plusieurs incubateurs et accélérateurs dans la capitale texane, Calso y apporte sa French Touch. « On est les premiers à faire de l’entrepreneuriat social. Aussi, notre programme d’incubation est plus long. Il dure neuf mois alors que les accélérateurs américains proposent des programmes entre trois et six mois. Ils travaillent beaucoup plus sur l’aspect financier alors que nous voulons faire un travail de fond. On pense qu’il est très difficile d’avoir un impact social et de créer un business en seulement trois mois ».
L’aventure “Tarmac” ne s’arrêtera pas au Texas, d’autres projets sont déjà en cours. « On a deux projets en ce moment. Un à Oakland qui reste dans la Baie. Le second à la Nouvelle-Orléans. La Louisiane est très ouverte à la culture française et la situation économique de l’État se prête bien à l’entrepreneuriat social. C’est eux qui nous ont contactés pour lancer un projet là bas. Il y a une vraie urgence à répondre aux problématiques locales et on va essayer d’y travailler de manière innovante ».
Les inscriptions pour cette première édition du programme “Tarmac” au Texas se clôturent le 8 avril. Sept start-ups seront sélectionnées pour un programme qui durera du 1er mai 2016 au 31 janvier 2017. Pendant cette période, les participants auront accès gratuitement à un espace de co-working, seront parrainés par des professionnels, participeront à des événements et à des ateliers et pourront faire des rencontres professionnelles dans des espaces de networking.
Vidéo: les aventures d'Augustin à Brooklyn (sans Michel)
French Morning lance une toute nouvelle “web video series”: PAR-NY and CO, consacrée à ces nouveaux aventuriers de la globalisation, qui vivent ou travaillent des deux côtés de l’Atlantique.
Chaque mois vous retrouverez un des ces “commuters transatlantiques”. Nous commençons avec Augustin Paluel-Marmont. Il est la moitié des désormais fameux “Michel & Augustin”, la marque de biscuits qui cartonne en France. Augustin est arrivé en septembre dernier à Brooklyn avec femme et enfants (cinq):
(Vidéo par Anne-Cécile Genre)
A Sausalito, un couple de Français bichonne ses vieilles cylindrées
Des chromes rutilants, banquettes en skai coloré, un V8 vrombissant…Quand Gwenaëlle et Didier Bernard arrivent à Sausalito au volant de leur pick-up Chevrolet rouge de 1965 ou de leur Impala turquoise de 1960, ils sont sûrs d’attirer les regards.
Les curieux s’arrêtent pour une photo, certains engagent la conversation dès qu’ils aperçoivent le logo qui orne les portières: “Rental Vintage Cars. Experience American Legends”.
Lancée il y a quelques mois à peine, l’entreprise de location de voitures anciennes créée par ce couple de Français commence à se faire connaitre dans la région de San Francisco. Actuellement, Rental Vintage dispose de quatre véhicules, dénichés sur Craigslist: Sweet Sue, une Chevrolet Impala 1960, Retro, un Chevy Wagon 1957, Beasty, une Ford Mustang 1966, et Crusty le fameux pickup rouge et blanc, auquel on peut attacher un camper-trailer, sorte de mini caravane pour deux avec cuisine intégrée datant des années 50.
La clientèle de Rental Vintage est variée, allant de touristes en quête d’authenticité aux Américains nostalgiques qui partent pour le week-end dans la Napa Valley au volant de la voiture de leur rêves, ou qui louent les voitures pour un mariage ou une séance photos. Une malle à accessoires, avec chapeaux de cowboys, lunettes de soleil et fausses barbes viendra bientôt enrichir l’expérience.
De la chambre d’hôtes aux vieilles américaines
Jusqu’en décembre 2014, Gwenaëlle et Didier Bernard étaient les heureux propriétaires de deux maisons et tables d’hôtes haut de gamme près de Lyon et au Maroc. “Lors de vacances dans l’Ouest américain il y a trois ans, nous sommes tombés amoureux de la Californie et de San Francisco en particulier, explique Gwenaëlle Bernard. Pendant un an, nous avons mûri le projet de s’expatrier. Nous avons tout vendu ce que nous possédions en France, avec l’idée d’ouvrir un restaurant”. Mais l’achat du restaurant n’aboutit pas, et les époux Bernard doivent vite chercher une autre idée pour réaliser leur rêve américain. “Nous avons acheté un vieux pick-up truck Chevrolet pour circuler ici. Devant l’intérêt qu’il suscitait, on s’est dit que la location de vieilles voitures américaines pourrait trouver son public, et voilà comment Rental Vintage a commencé” , raconte Didier Bernard.
Leur première année d’expatriation est consacrée à la mise en place du projet et à l’obtention des visas nécessaires pour pouvoir lancer leur entreprise. Les craintes initiales – tout investir sans garantie de réussite – ont vite été balayées par l’enthousiasme avec lequel leur projet a été reçu: “Les Américains sont très fiers de leur patrimoine. On se fait souvent interpelés aux feux rouges par des passionnés qui veulent savoir de quelle année date notre pick-up par exemple. Toute cette énergie positive est très motivante et nous invite à poursuivre notre rêve.”
La saison touristique qui commence devrait permettre à Gwenaëlle et Didier Bernard se savoir où le marché est le plus porteur. A court terme, ils espèrent réinvestir dans l’achat de nouvelles voitures, en particulier des décapotables. Forts de leur expérience, Didier et Gwenaëlle Bernard aimeraient aussi aider d’autres candidats à l’expatriation à développer un concept similaire au leur dans d’autres villes des Etats-Unis: “Nous aimerions les aider à définir leur business plan, à trouver les voitures.” Ils soulignent que les voitures se perdent pas de valeur, voire en gagnent, ce qui minimise les risques liés à l’investissement initial.
Et si Rental Vintage ne marche pas? “On ne jettera pas l’éponge, affirme Gwenaëlle Bernard. Il n’est pas question pour nous de rentrer en France. Si ce projet ne fonctionne pas, on cherchera une autre idée“.
Nathalie Baye: "Le cinéma français mérite de voyager"
Nathalie Baye a découvert New York comme baby-sitter quand elle était adolescente. Elle y revient comme ambassadrice du cinéma français.
L’actrice aux quatre César est la marraine de Focus on French Cinema, qui s’ouvre le 1er avril. Le festival de films français a voulu rendre hommage à sa longue et riche carrière, débutée à l’âge de 14 ans et à laquelle elle n’est pas prête de mettre un terme. Elle sera cette année à l’affiche de “Juste la fin du monde” , le nouveau film de Xavier Dolan, “le réalisateur avec lequel tous les acteurs et actrices rêvent de jouer”. Et le casting ne la contredit pas: Gaspard Ulliel, Marion Cotillard, Vincent Cassel et Léa Seydoux joueront à ses côtés.
“Le cinéma français mérite de voyager, notamment aux Etats-Unis, qui est un grand pays de cinéma“, dit-elle. A l’occasion de Focus on French Cinema, le film “La Volante”, réalisé en 2015 par Christophe Ali et Nicolas Bonilauri, dont Nathalie Baye tient le premier rôle, fera ses débuts aux Etats-Unis. Il sera projeté le 5 avril au FIAF (French Institute Alliance Française) pour la clôture du festival. Glaçante, l’actrice incarne dans ce thriller Marie-France, la mère d’un jeune homme qui se fait renverser par Thomas, en route vers la maternité avec sa femme. Marie-France, qui ne se remettra jamais du décès de son fils, parvient, neuf ans plus tard, à s’immiscer dans la vie de Thomas dans le but de la détruire.
“Je n’avais jamais fait de vrai thriller, raconte Nathalie Baye, le scénario était assez dingue, ça m’amusait beaucoup et ces deux jeunes réalisateurs, avec lesquels j’avais déjà tourné, me plaisaient vraiment.” A la question de savoir comment se mettre dans la peau d’un tel personnage, la Française explique qu’”en tant qu’actrice, ou acteur, on apprend à faire des aller-retour entre le réel et la fiction. On ne devient pas le personnage, et heureusement!“ (rires). “Le soir j’arrive à bien dormir, je ne suis pas hantée par Marie-France!”
Des propositions aux Etats-Unis
Son lien avec les Etats-Unis, Nathalie Baye a commencé à le tisser à 17 ans, quand elle est venue étudier la danse la danse à New York pendant une année. “J’en garde un très bon souvenir, sourit l’actrice, et pourtant ce n’était pas si simple car à cette époque, on ne partait pas aussi facilement. Mes parents m’ont fait confiance, ils m’ont appris la liberté, l’indépendance et la responsabilité. Parce que j’étais fauchée, je faisais notamment du baby-sitting pour une famille avec laquelle j’ai gardé un très bon contact, nous avons d’ailleurs déjeuné ensemble ce midi.”
Trente-sept ans plus tard, l’ancienne baby-sitter sera choisie par Steven Spielberg pour jouer dans Arrête-moi si tu peux en 2002. Depuis, l’actrice française a reçu d’autres propositions américaines mais aucune d’elles n’a su la séduire. Néanmoins, elle ne dirait pas non si Steven Spielberg la contactait à nouveau.
Au cours de sa brillante et éclectique carrière entre le cinéma, la télévision et le théâtre, Nathalie Baye a été couronnée de deux César de la meilleure actrice et deux autres dans la catégorie meilleure actrice dans un second rôle. Elle joue dans des registres extrêmement variés, de la comédie aux drames en passant par les films d’auteur. “Pour garder le désir, il faut varier les plaisirs! Je ne veux pas m’enterrer dans un registre, m’enfermer dans un personnage et perdre le plaisir de jouer. Je suis une grand claustrophobe, peut-être que ça a un rapport avec cela! J’ai toujours voulu faire des choses très différentes, travailler avec des réalisateurs différents, précise-t-elle. La variété, c’est ce qui nous nourrit le plus.” Et malgré ses 44 années d’expérience devant la caméra, l’actrice ne se défait pas d’une certaine appréhension : “Même encore maintenant, avant de commencer un tournage, j’ai toujours peur, j’ai le trac. C’est pourquoi le premier jour d’un tournage est toujours un moment fort.”
Nathalie Baye a également joué son propre rôle à la télévision dans une série de Cédric Klapisch, Dix pour Cent, diffusée sur France 2 depuis octobre 2015. L’actrice a alors partagé le petit écran avec sa fille Laura Smet. Elle débutera son prochain tournage le 25 avril entre Paris et la côté d’Azur pour le film Albi.com et rejouera également avec Xavier Beauvois, le réalisateur du “Petit Lieutenant”, film pour lequel elle avait décroché le César de la meilleure actrice en 2006.
Lire aussi: Le programme complet de Focus on French Cinema
Deux responsables de Wendel parlent investissement à New York
Le club finance de l’Association des amis des Grandes Ecoles de France (AAGEF) organise une conférence intitulée “opportunités pour investisseurs de long-terme lors de temps incertains” , le mardi 12 avril à l’hôtel Pierre.
La conférence rassemblera deux responsables de la société d’investissement française Wendel: Frédéric Lemoine, président du directoire (ci-dessus), et David Darmon, PDG de Wendel Amérique du Nord. Leur présentation commencera à 6:30pm. Le club finance de l’AAEGF organise régulièrement des rendez-vous rassemblant des leaders dans le domaine de la finance internationale autour de thématiques d’intérêt pour les professionnels franco-américains du secteur. Le rendez-vous du 12 avril est organisé en partenariat avec Essec Tuesdays.
L’entrée est à 60 dollars.
Pour son 20ème anniversaire, un ColCoa entre rire et polémique
Soixante-dix films et séries françaises seront projetés du 18 au 26 avril prochain au plus grand festival de films français, ColCoa (City of Lights, City of Angels), qui se tient chaque année à Los Angeles.
« Ca n’arrive pas tous les ans, mais cette année j’ai dû réellement sacrifier des films dans mes choix», avoue François Truffard le directeur du festival, qui annonce « une trentaine de films d’un très haut niveau» dans sa sélection.
En ouverture du festival, il a choisi Chocolat, de Roschdy Zem. L’histoire vraie du premier clown noir à se produire sur une scène française à la fin du XIXeme siècle. C’est Omar Sy, qui vit à Los Angeles et joue désormais dans des films américains (X-men, Jurassic Park) qui y tient le rôle principal. Le film arrive à Los Angeles quelques semaines seulement après la cérémonie des Oscars, où l’absence de Noirs dans la liste des artistes nominés avait été fortement critiquée.
Deux autres films polémique sont également à l’affiche. Made in France de Nicolas Boukhrief, un thriller sur l’embrigadement de djihadistes déprogrammé deux fois en France pour causes d’attaque terroriste. Il a finalement été édité en VOD et sera projeté pour la toute première fois en salle à Los Angeles.
Much loved, film marocain sur la prostitution et interdit de sortie Maroc est également programmé. L’actrice principale, victime d’une agression, a dû quitter son pays. Elle vit actuellement à Paris.
Mais on peut aussi sourire au ColCoa : Un homme à la hauteur, comédie romantique avec Jean Dujardin et Virginie Effira clôturera le festival. Et chaque jour ou presque le festival proposera d’autres comédies (Encore heureux, avec Sandrine Kiberlain et Edouard Baer, Un moment d’égarement, avec François Cluzet et Vincent Cassel).
A ne pas rater non plus le César du meilleur film 2015 Fatima, portrait sensible d’une femme marocaine et ses deux filles signé Philippe Faucon, et le César du meilleur documentaire Demain, sur l’avenir de notre planète, réalisé par Cédric Dion et Mélanie Laurent.
Mais ColCoa ne s’arrête pas au grand écran : 9 films de télévision seront en compétition pour le COLCOA TELEVISION Awards, et 7 d’entre eux seront projetés gratuitement au Melville theater entre le 19 et le 25 avril.
Côté people, Roschdy Zem et Omar Sy sont attendus pour la soirée d’ouverture, puis d’autres suivront, comme Claude Lelouch, Elsa Zylberstein, Nicolas Boukhrief et Zita Hanrot (César 2015 du meilleur espoir féminin)…
Par ailleurs une soirée sera consacrée au réalisateur Jean-Paul Rappeneau en présence de l’intéressé. Au menu : La vie de château avec Catherine Deneuve et Philippe Noiret, et son dernier film Belles familles.
D’autres personnalités sont attendues mais « ce n’est pas encore confirmé » rajoute François Truffard. Programmé dans le film de Claude Lelouch Un + Une et celui de Laurent Tirard « Un homme à la hauteur », Jean Dujardin aurait en tout cas deux bonnes raisons de revenir dans la ville qui l’a oscarisé en 2012.
Comment va-t-on au Carnegie Hall ?
(Article Partenaire) On peut être un lieu de légende et ne pas se prendre -trop- au sérieux. Pour fêter les 125 ans de la prestigieuse salle de concert new-yorkaise, les responsables du Carnegie Hall ont décidé de s’amuser.
Au départ, il y a une blague célèbre -usée pour tout dire. Elle commence par “Comment va-t-on au Carnegie Hall?”, ce à quoi il ne faut pas répondre “ligne F jusqu’à la 57ème rue”. La bonne réponse: “travail, travail, travail”…
Aucun nom n’exprime mieux le prestige que “Carnegie Hall”, deux mots qui évoquent immédiatement un siècle de talents musicaux, et des audiences captivées. Le nom est connu à travers le monde et continue de faire la fierté des New-Yorkais, pour ses spectacles mais aussi un incessant travail d’éducation à destination de la jeunesse de la ville.
La vidéo produite par le Carnegie Hall s’en amuse: les New Yorkais connaissent leur géographie. Et leurs classiques. C’est comme ça qu’on arrive tout en haut de l’affiche…
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Isabelle Mourtada répand le macaron à Miami
Isabelle Mourtada a ouvert sa première boutique de macarons en mai 2015 à Coconut Grove. Moins d’un an plus tard, elle récidive avec le même concept, mais à Key Biscayne cette fois.
Cette ancienne infirmière de bloc opératoire a décidé de changer de vie à l’aube de la cinquantaine en découvrant la franchise tricolore Le macaron French pastries, déjà très bien implantée en Floride.
« Je venais en vacances avec mes enfants à Aventura depuis 2011. Le dynamisme local et les perspectives d’avenir pour mes garçons aux USA m’ont séduit. Mon mari est chirurgien. Lui et moi avions envie de donner un tournant à notre vie professionnelle. » En juin 2014, à la recherche d’une bonne idée d’investissement, elle tombe par hasard sur la franchise lancée en 2009 par Rosalie Guillem et sa fille Audrey à Sarasota. Actuellement, Le macaron French pastries compte plus de 30 boutiques. L’affaire est vite entendue. « J’ai toujours cuisiné pour ma famille et les macarons, chocolats et viennoiseries me parlaient. J’aime l’idée qu’ils soient faits à la main avec des produits naturels. »
Reste à trouver le lieu d’implantation. Des franchises sont déjà présentes là où elle vit. Ce sera donc Miami. Isabelle Mourtada signe d’abord à Key Biscayne mais les lenteurs administratives retardent l’ouverture jusqu’à il y a quelques semaines. Finalement, la boutique de Cocowalk dans le Grove est la première à ouvrir. « J’ai obtenu mon visa d’investisseur en deux mois. Tout est allé très vite », explique-t-elle.
Aujourd’hui, elle travaille tous les jours de la semaine en partageant son temps entre ses deux enseignes. « Nous avons à faire à deux clientèles très différentes. Les gens flânent à Coconut Grove. Le cinéma de Cocowalk draine du monde. Il y a pas mal de touristes. En revanche à Key Biscayne, ils se déplacent en voiture pour se rendre à un endroit précis. J’ai davantage d’efforts à réaliser pour faire connaitre notre magasin. »
La très dynamique propriétaire se transforme en créatrice d’évènements et étoffe la gamme de ses boutiques. « La franchise est assez souple tant que l’on cadre avec l’esprit Le macaron. Je fais venir mes glaces à base de fruits de Montpellier. J’ai une gamme de produits sans sucre pour les diabétiques, une autre casher. Cela veut aussi dire pas de nourriture salée, mais rien ne m’empêche de proposer à mes clients du champagne, à condition d’obtenir la licence pour le vendre… » Isabelle Mourtada a déjà fait son choix, ce sera du Pierre Mignon (le champagne servi à l’Elysée) et elle n’attend plus que le feu vert administratif pour lancer ses happy hours champagne macarons de 4 à 6pm chaque jour à Key Biscayne. Les retours de la plage pourraient avoir un tout autre attrait d’ici peu.
La Petite Ecole fait son fundraiser de printemps à Austin
Cuisine, enchères et musique française. La Petite Ecole Internationale organise sa “soirée de printemps” annuelle le 19 avril au restaurant Justine’s Brasserie.
Cette soirée, appelée “Ombre et lumière” , sert à lever des fonds pour l’établissement fondé en 2000 qui propose un enseignement d’immersion en français pour les 2-5 ans et un camp d’été. Les fonds seront reversés à la Petite Ecole Internationale Preschool Scholarship Fund. Les tickets sont disponibles en ligne via PayPal ou auprès de l’école. Prix des tickets: 85 dollars.
Le H-1B dans la tourmente de la présidentielle
Alors que les dossiers de demande sont en passe d’être soumis, le H-1B fait parler les candidats à la primaire, dans une campagne présidentielle où les questions d’immigration occupent une place centrale.
Tous les candidats, sauf Hillary Clinton et le républicain John Kasich, ont pris position sur le sujet. Tous proposent des pistes pour réformer un programme qui est utilisé, selon eux, au détriment des travailleurs américains. Côté républicain, Trump a dit qu’il “changeait” d’avis sur le sujet, défendant début mars l’idée de faire venir des travailleurs qualifiés aux Etats-Unis avant de dire une semaine plus tard que le programme H-1B, qu’il a utilisé comme patron, était “très, très mauvais pour les travailleurs.” Ted Cruz, auteur en 2015 d’une proposition de loi dont le nom (“American Jobs First”) dit tout, veut faire adopter de nouveaux règlements pour protéger les travailleurs américains et sanctionner plus lourdement les employeurs soupçonnés d’abus. Côté démocrate, Bernie Sanders soutient lui l’augmentation des salaires pour les travailleurs sous H-1B.
Créé pour permettre aux Etats-Unis de recruter des travailleurs étrangers qualifiés dans des domaines spécifiques (ingénierie, médecine, tech, finances), le visa est très demandé. Chaque année, le tirage au sort limité à 65.000 entrées (pour le H-1B régulier) fait le plein de candidats en quelques jours. Il est vu comme une aubaine par les grandes entreprises (de la tech surtout) désireuses de s’offrir les services de nouveaux cerveaux. A l’inverse, ses détracteurs le considèrent comme un levier pour recruter une main d’oeuvre étrangère à moindre prix. Une étude de 2005 du Center for Immigration Studies a trouvé qu’en dépit de l’obligation pour les employeurs de payer les employés H-1B au niveau de salaire en vigueur, ils touchaient en moyenne 13.000 dollars de moins que leurs collègues américains dans le domaine informatique, secteur de prédilection des H-1B.
“A la fin des années 90, l’offshoring était en train de décoller. Il y avait une forte demande pour des travailleurs étrangers dans le domaine de la tech car il était difficile de recruter. Cela a continué jusqu’à l’éclatement de la bulle internet et a repris après avec des programmes supplémentaires comme l’OPT ou les visas L, explique Hal Salzman, professeur à Rutgers University et spécialiste du H-1B. Il n’y a aucune preuve que le H-1B profite aux travailleurs américains. Il permet aux entreprises de faire des profits sans investir dans leurs travailleurs car elles ont la possibilité de piocher sans cesse dans un grand pool de travailleurs étrangers alors qu’il y a une main d’oeuvre qualifiée aux Etats-Unis. Dans l’histoire, l’investissement dans la main d’oeuvre a aidé les nations. Mais les entreprises de la tech ne voient pas les choses de la même manière. Personne ne les critique. Elles n’investissent pas dans l’avenir” , regrette-t-il.
Le H-1B contient des provisions pour “protéger” les travailleurs américains, mais certaines d’entre elles sont reconnues comme inefficaces. Selon le Washington Post, qui consacrait mi-mars un long article de “fact checking” sur le sujet, le H-1B contient bien des obligations de recrutement et de “non-remplacement” visant à prévenir toute discrimination contre les travailleurs américains. Mais celles-ci ne s’appliquent qu’aux compagnies “H-1B dependent” où les travailleurs sous H-1B représentent une part relativement importante de la force salariale. Les employeurs qui “remplacent” un travailleur américain par un travailleur H-1B encourent des sanctions financières, “mais cela ne s’applique pas si le travailleur étranger est payé au moins 60.000 dollars par an, ou possède un master ou un diplôme supérieur. La plupart des H-1B correspondent à ce profil, ce qui rend cette mesure inopérante” , souligne le quotidien. Surtout, le respect des démarches de recrutement et de non-discrimination reposent sur “la bonne foi” des employeurs, selon le Department of Labor.
“Aux Etats-Unis, il n’est pas possible de discriminer sur la base de l’âge, de l’ethnicité, du sexe. Par contre, il est possible de discriminer sur la base de la citoyenneté. Il n’y a rien pour le prévenir” , résume Hal Salzman.
Plusieurs pistes de réformes existent, comme obliger les employeurs à augmenter les salaires des travailleurs sous H-1B. Mais malgré les débats récents, et des poursuites judiciaires entamées par des travailleurs américains licenciés contre Disney et d’autres, rien ne devrait changer avant les élections de novembre. Mais après ?
Exposition Edgar Degas au MoMA
Le musée d’art moderne de New York consacre une exposition au célèbre et talentueux Edgar Degas. A découvrir jusqu’au 24 juillet.
Né en juillet 1834 à Paris et décédé en 1917, l’artiste est reconnu pour son travail sur des supports variés et novateurs. Que ce soit par le biais de la peinture, de la gravure, de la sculpture, de la photographie ou encore par ses propos parfois osés, Edgar Degas a laissé son empreinte sur le monde de l’art.
Bien que Degas soit considéré comme un représentant important du courant impressionniste, son travail ne correspond pas tout à fait aux caractéristiques du mouvement artistique qui lui est attribué. L’artiste s’intéressait peu aux paysages et se fascinait surtout pour des thèmes urbains et contemporains tels que les courses de chevaux ou les positions du corps humain. Il se rendait d’ailleurs régulièrement à des discussions avec d’autres jeunes artistes avant-gardistes de l’époque.
L’exposition « A Strange New Beauty » du MoMa regroupe les œuvres les plus modernes d’Edgar Degas. Plus de 100 monotypes rares sont à découvrir au musée, ainsi qu’environ 60 peintures, dessins, pastels, esquisses et imprimés de l’artiste.