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Bons plans pour voir le "Cherry Blossom" à Washington

Températures relativement élevées obligent, le pic d’éclosion des “cherry blossoms” aura lieu un peu plus tôt que d’habitude cette année, entre le 18 et le 23 mars. A ce moment-là, 70% des cerisiers Yoshino plantés sur le Mall, cette grande esplanade de verdure au cœur de Washington, devraient être en fleurs. Comment éviter la foule pour vivre ce moment de poésie ? Nos conseils.

Le spot idéal

Le saint des saints, c’est le Tidal Basin, cette retenue d’eau coincée entre le mémorial dédié à Jefferson et celui pour Roosevelt. C’est là qu’ont été plantés les cerisiers offerts par le Japon en 1912. Mais c’est souvent bondé. « Pour un bon panorama, il faut monter tout au sommet du cimetière d’Arlington », conseille Stéphane, un Français installé à Washington. Vous pouvez aussi tenter votre chance dans un quartier comme Georgetown, qui a aussi son lot d’arbres en fleurs, les belles maisons en briques en plus.

Le timing parfait

Les “cherry blossoms”, c’est comme l’avenir, ils appartiennent à ceux qui se lèvent tôt, très tôt. Le mieux étant même d’être sur place pour assister tranquillement au lever du soleil, dès 6 heures si possible. « C’est vraiment à voir. La lumière varie rapidement et elle fait mieux ressortir le blanc des fleurs que le coucher de soleil », raconte Sophie qui en a pris plein les yeux l’année dernière. La semaine, c’est évidemment plus calme que le week-end.

A vélo ou en pédalo ?

Pour commencer, on oublie la voiture, impossible à garer. Le vélo, c’est une bonne idée parce que le Mall est très étendu. Faire à pied le tour du seul Tidal basin vous prendra déjà entre 1 et 2 heures. Mais il y a plus exotique : « Mon astuce, c’est de louer à l’avance un pédalo, c’est beaucoup plus calme sur l’eau! », confie Laetitia-Laure, qui est installée depuis 12 ans à Washington et qui a donc 12 ans d’expérience de “cherry blossoms”.

Seul ou accompagné ?

Avec de bonnes baskets et un peu de courage, vous pouvez partir avec un ranger qui vous fera découvrir les cerisiers… en courant. Plus poétique et plus reposant, venez à la nuit tombée avec une lampe de poche pour une balade « aux lanternes ». La visite gratuite est organisée elle aussi par le parc national.

La photo qui restera

Catherine va chaque année voir les cherry blossoms… et prendre la pose. « C’est très sympa pour faire des photos de famille tous les ans. On y va avec la même photographe et on voit grandir les enfants », glisse-t-elle. Le cadre idéal peut se trouver du côté de la statue de Martin Luther King. Ou sur le pont entre le mémorial dédié à Roosevelt et celui pour Jefferson pour voir la pointe du Washington Monument en arrière plan. Pour être sûr de ne pas rater le cliché, des photographes professionnels comme E. David Luria proposent des balades, appareil photo à la main, pour apprendre à immortaliser le meilleur des cerisiers en fleurs.

Dernier conseil : ne pas oublier de prendre un traitement contre les allergies si vous êtes sensible au printemps…

Délifrance élit le meilleur sandwich au monde

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(Article partenaire) Depuis 1999, Délifrance est l’organisateur de la Coupe du Monde du Sandwich, un concours destiné à valoriser le travail des professionnels du secteur et depuis 2011, celui des étudiants en hôtellerie restauration.

Jugés par des chefs de renommée internationale (Michel Rostang, Pierre Troisgros, Michel Roth…), les créations originales de chacune des éditions démontrent que le sandwich, au-delà d’un simple coupe-faim, peut être un repas complet alliant équilibre, saveurs et gourmandise.

Ce concours unique dans la profession a accueilli ces dix dernières éditions près de 100 professionnels et étudiants de différentes cultures. La notoriété grandissante du concours attire désormais des candidats de tous les continents et pays, de la Turquie au Japon.

Les créations se sont montrées de plus en plus audacieuses et sophistiquées à l’image des tendances de la restauration rapide.

Chez Délifrance, l’inspiration est un véritable moteur

Avec plus de 1.000 références en pain, viennoiseries, pâtisseries et produits traiteur, Délifrance est un des leaders européens de la boulangerie. Chaque jour, Délifrance s’engage pour servir et accompagner les acteurs de la restauration hors foyer et de la grande distribution, les boulangers, et ses partenaires franchisés. Créateur de solutions en boulangerie-pâtisserie depuis plus de 30 ans, Délifrance renouvelle les expériences gourmandes en mettant du goût et de l’inspiration dans les produits simples et essentiels de la boulangerie.

Grâce à leur réseau, les équipes de Délifrance connaissent les goûts locaux et adaptent leurs innovations pour satisfaire les consommateurs dans plus de 40 pays.

Mais pour innover, il faut s’ouvrir au monde, aux rencontres, aux tendances et s’en inspirer.

La coupe du monde Délifrance du Sandwich est un partage généreux avec les futurs chefs du monde entier et une source d’inspiration exceptionnelle pour tous les professionnels de la restauration et de la boulangerie.

La 11eme édition de la coupe du monde Délifrance du Sandwich

Le thème de la 11ème édition mettra à l’honneur la gastronomie de chacun des pays représentés par les étudiants en écoles hôtelières. A partir d’une sélection d’innovations Délifrance en pain et viennoiserie, les candidats revisiteront en sandwich un plat emblématique de leur cuisine locale.

La grande finale débutera officiellement le 14 mars dans les locaux de l’Ecole de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris où seront réunis les étudiants présélectionnés dans leurs pays respectifs.

Un jury composé de grands noms de la gastronomie française et internationale départagera les propositions sur la base de 4 critères : gastronomique,  conception rapide, nutrition et coût de revient.

La présidence de cette édition sera assurée par un duo de professionnels : Arnaud Donckele, chef 3 étoiles au Guide Michelin, et Sylvain Herviaux, boulanger Meilleur Ouvrier de France 2011.

A leurs côtés, des professionnels internationaux de la gastronomie tels que Dominique Geulin, MOF Boulanger exerçant aux Etats-Unis, Cristos Sokolis, Consultant culinaire grec et Martyn Leek, éditeur du British baker.

Le grand vainqueur du concours aura la chance de gagner un voyage inspiré à travers l’Europe pour découvrir et être formé à diverses cuisines locales.

Pour plus d’informations consultez la page Facebook  de Délifrance

Contacter Aurélie Négrier, manager export

anegrier@delifrance.com

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Coral Gables à la rame

Canaux paisibles, pontons en bout de jardins… Avouez que votre curiosité est piquée. La nôtre l’a été. Nous avons testé le canoë dans Coral Gables.
Le musée de la ville vous propose, chaque dernier dimanche du mois, de découvrir les canaux imaginés par George Merrick en 1920, à la rame pendant environ deux heures. La balade est accessible à tous. Pas besoin de vous préparer trois semaines avant sur le rameur poussiéreux au fond du garage. Le départ se fait en mini bus depuis le musée, jusqu’au croisement de Riviera Dr et US1. Là, vous vous glissez à deux dans un canoë, une rame chacun et c’est parti. Dès les premiers mètres, nous croisons le chemin paisible d’un couple de manatees. Quelques coups de rames plus loin, depuis les balcons ou jardins, les résidents nous saluent chaleureusement. Ces canaux ne sont parcourus que par les locaux qui vivent dans le quartier. La virée se fait dans une ambiance bon enfant.
Les guides prennent le temps d’évoquer l’histoire de certaines demeures. Notamment celle qui abritait le QG de la CIA pendant la crise des missiles de Cuba et aujourd’hui détenue par le PDG de Burger King. Vous croisez de vieilles et petites maisons mais aussi de véritables châteaux en devenir avec des yachts, voiliers et jet skis amarrés en bout de terrain en approchant de Cocoplum. La circulation est douce dans cette zone et les bateaux ralentissent sur votre passage. Levez la tête, de magnifiques iguanes verts et oranges prennent le soleil sur les branches d’arbres qui longent les canaux ou sur les pontons. Les tortues sont aussi de la partie, mais rassurez-vous, le crocodile du Biltmore n’a jamais été aperçu sur cet itinéraire. Il est réputé casanier.
Si le groupe est d’un niveau homogène, vous pouvez atteindre la baie de Biscayne. A votre retour au musée, vous avez la possibilité de visiter gratuitement les lieux. Votre ticket de canoë comprend ce pass, mais vous aurez peut-être davantage envie de vous jeter sur un brunch dans l’un des nombreux bons restaurants de Miracle Mile ou de filer sous la douche. La découverte des canaux se fait quelle que soit la météo et ramer entre 10am et midi peut s’avérer un brin sportif. A vous de voir !
La balade coûte 40$ par personne, c’est un peu cher, mais ça reste une idée de sortie très originale à Miami. Les rameurs doivent être âgés de plus de 9 ans. Un enfant de 6 ans peut également s’installer dans le canoë.

Soirée "Bande de filles" à l'Alliance française de Los Angeles

C’était l’un des films évènement en France en 2014, salué par la critique et présenté dans de nombreux festivals.
“Bande de filles”, réalisé par Céline Sciamma, sera projeté lors du Ciné club de l’Alliance française de Los Angeles, le mercredi 16 mars, à 7 pm.
Le film retrace les désillusions successives de Marieme, une jeune fille de 16 ans qui vit en Seine-Saint-Denis. Elle doit affronter une succession d’épreuves, telles que la censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies va tout changer. Avec elles, elle va découvrir l’insouciance, entre les soirées alcoolisés et les bagarres entre bandes.
Diffusé en français et sous-titré en anglais, ce film sera suivi d’une discussion dans les deux langues et d’un pot.

Trois soirées Julie Delpy à Los Angeles

Les Oscars et les Golden Globes sont terminés, mais le cinéma continue. Trois soirées seront consacrées à la filmographie de la cinéaste et actrice Julie Delpy, à l’Aéro théâtre de Santa Monica.

Installée à Los Angeles, la Française sera mise à l’honneur vendredi 18, dimanche 20 et lundi 21 mars 2016.

Co-présenté par le Consulat français de Los Angeles, l’événement “Julie Delpy on film” retracera une partie de la carrière de Julie Delpy, de ses débuts en tant qu’actrice dans les années 80 à son travail de réalisatrice, en passant par son ascension à Hollywood.

Les séances du 18 et 21 mars auront lieu en présence de la protagoniste, qui se prêtera au jeu des questions/réponses après la diffusion des long-métrages.
Le vendredi 18 mars, deux films seront projetés : “Two days in Paris” (2007), le film franco-allemand écrit et réalisé par Julie Delpy qui traite du fossé culturel d’un couple franco-américain; suivi de “Skylab” (2011) qui retrace une réunion de famille durant l’été 1979, à travers les yeux d’Albertine, 11 ans.
Le public pourra découvrir deux autres films, “La passion Béatrice” (1987) réalisé par Bernard Tavernier et “The voyager” (1991), de Volker Schlöndorff, le dimanche 20 avril.
La soirée du lundi 21 mars est exclusivement réservée aux membres de la Cinémathèque américaine. Ils découvriront le dernier film de Julie Delpy, “Lolo” (2015). Ce long-métrage raconte l’idylle d’une carriériste (interprétée par Julie Delpy) et d’un geek provincial, incarné par Dany Boon. Seule ombre au tableau: le fils de cette dernière, Lolo, qui ne l’entend pas de cette oreille.

Rodin s'invite à San Antonio

Rodin pose ses valises (et ses sculptures) à San Antonio du 5 mars au 29 mai. A l’occasion des cent ans de la mort du sculpteur français, le San Antonio Museum of Art accueille “Rodin: The Human Experience”.
L’exposition comporte des représentations de Balzac et de Victor Hugo, le fameux torse de “L’homme qui marche” conçu en 1899 et 1900, des autoportraits ainsi que des travaux inspirés de son chef d’oeuvre “La Porte de l’enfer”, visible au Musée Rodin à Paris. Toutes les pièces montrées lors de l’exposition sont issues de la collection d’Iris et Gerald Cantor, l’une des plus larges en dehors du Musée Rodin.

Le Miami Open 2016 commence le 21 mars

Djokovic, Serena et Venus Williams, Federer, Andy Murray: tous ont rendez-vous à Miami à partir du 21 mars. Et pas pour passer du temps à la plage.
Le Miami Open reprend ses droits du 21 mars au 3 avril au Crandon Park Tennis Center. Les inscriptions sont ouvertes. Tous les grands noms seront là pour faire le spectacle, certainement sans la Russe Maria Sharapova, suspendue après avoir annoncé avoir fait l’objet d’un contrôle anti-dopage positif lors de l’Open d’Australie en janvier. Une belle brochette de Français seront de la partie. Chez les hommes, on retrouve Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga, Gael Monfils, Benoit Paire, Adrian Mannarino, Nicolas Mahut et Paul Henri-Mathieu.
Chez les femmes, Kristina Mladenovic, Alizé Cornet et Caroline Garcia seront dans les courts. Pour l’occasion, le groupe Duran Duran se produira non loin du stade, au Bayfront Amphitheater, le 1er avril. Ca sera la veille de la finale femmes et l’avant-veille de la finale hommes.
 

Les Foulées: courez pour l'éducation bilingue à Austin le 17 avril

Les Foulées, le fundraiser sportif d’Education française Austin (EFA), aura lieu le 17 avril au parc de Brushy Creek de 10:30 am à 1:30pm.
Les Foulées, ce sont plusieurs courses bon enfant pour différents groupes d’âges (4-6 ans, 7-9 ans, 10-12 ans, 13 ans et plus, et adultes). Tous les francophones et francophiles d’Austin sont invités moyennant une participation de 10 dollars par coureur, réglables sur place le jour du rendez-vous. Les revenus profiteront à l’association fondée en 2011 par des parents désireux de développer des options d’enseignement français-anglais extra-scolaires.
Les participants sont invités à venir déguisés en animal – le thème de la course cette année est “animaux sauvages”. Stands de hot dogs, gateaux, compotes, boissons, bonbons seront disponibles.
 

Trois jours à: Savannah

Savannah, c’est le décor de “Forrest Gump” et de “Minuit dans le jardin du bien et du mal”. Vous situez ? Cette ville de Géorgie, un peu endormie sous sa végétation envahissante, est remplie de vieilles maisons coloniales, de bons restaurants et de vieux cimetières.
Ses 140.000 habitants semblent vivre doucement au bord des marais et rivières qui serpentent autour de la ville.
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Promenez-vous de places en places (le banc de Forrest Gump se situait sur le Chippewa Square), admirez les vieilles maisons et faites un tour dans le Colonial Park Cementery. Savannah est une ville qui se parcourt très bien à pied.
Le midi, tentez de dégoter un coin de table chez Mrs. Wilkes Dining Room (107 W Jones St). Cette table d’hôtes sert de la cuisine traditionnelle du sud façon grand-mère, avec un menu à prix fixe et des plats à partager, dans une maison de Jones Street (censée être la plus jolie rue de la ville).
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Pour le diner, voici notre meilleure adresse du week-end : The Wyld Dock Bar (2740 Livingston Ave), au sud du centre-ville. Un restaurant au bord de l’eau, avec une terrasse sur un ponton au milieu des marécages. La carte est assez originale (poissons locaux, tacos, caille, lapin, et plein de cocktails), et les prix sont raisonnables.
Day 2
Commencez la journée par un café au Foxy Loxy, un beau coffee-shop dans une maison victorienne. Allez ensuite vous balader dans le Forsyth Park, connu pour sa grande fontaine. Le samedi matin, un Farmer’s Market amène de l’animation. Les rues autour du parc sont bordées de maisons victoriennes magnifiques. Puis allez vous restaurer au Sentient Bean (13 E Park Ave), un café animé ambiance baba-cool, où l’on sert du café équitable, des salades, des tacos et des brunchs copieux.
L’après-midi, prenez le temps de visiter l’une des maisons historiques de la ville. Plusieurs sont ouvertes aux touristes. La plus connue est la Mercer-Williams House : elle appartenait au restaurateur d’art Jim Williams, l’un des personnages principaux de “Minuit dans le jardin du bien et du mal”.
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Terminez la journée avec un peu de shopping à la Savanah Bee Company (104 West Broughton St), magasin emblématique de Savannah entièrement dédié au miel. Il y en a de toutes les sortes. La boutique a aussi développé toute une gamme de produits de beauté au miel pour toute la famille, et même pour le chien. A côté, le Paris Market (36 West Broughton St), une boutique de déco ambiance brocante, est idéale pour trouver un cadeau, un souvenir ou un poster rétro.
Day 3
Le matin, allez vous promener le long des rues pavées du quartier qui borde Savannah River (Factor’s Walk), animé et touristique. Vous tomberez sans doute sur le Café M (128 E Bay St), un endroit à la déco rétro, ouvert à la rentrée 2015 par un couple de Français. Il servent du café, des croissants et des pâtisseries maison, dont une bonne tarte aux pêches.
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Pour déjeuner, on vous conseille Soho South Café (12 W Liberty St), installé dans un ancien hangar reconverti (hauts plafonds, beaucoup de plantes, déco rustique et post-industrielle). Le week-end, des musiciens jazz viennent animer la salle.
Si vous voyagez avec des enfants, allez donc faire un tour au Oatland Island Wildlife Center. Cette réserve naturelle présente la faune locale : alligators, renards, loups, chouettes… Un parcours en pleine nature, au milieu de la forêt ou sur des pontons en bois construits au dessus des marais.
Autre option : le Bonaventure Cementery, plus grand et majestueux que celui qui se situe au centre-ville, avec de vieilles sépultures et caveaux envahis par les plantes grimpantes.
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Artips, l'art pour gens pressés, se frotte à New York

L’histoire de l’art ne s’embarrasse pas des frontières. Artips non plus.
Cette jeune start-up parisienne, qui connait un succès croissant avec ses newsletters sur l’histoire de l’art, va se lancer aux Etats-Unis au cours du printemps.
Pour son développement aux US, Artips a recruté un rédacteur anglophone, et va installer à New York un VIE chargé de développer des partenariats avec des institutions culturelles et des entreprises. La fondatrice Coline Debayle promet de venir aux Etats-Unis une semaine par mois, dans un premier temps.
“Ce qui est intéressant, c’est qu’on a déjà 20% de nos abonnés qui sont hors de France, et dans cette part-là, une bonne partie est basée aux Etats-Unis”, explique Coline Debayle, qui a participé, l’automne dernier, à un “business trip” à New York, monté par les Services Culturels de l’ambassade de France.
Son concept, qui promet à ses abonnés une minute culturelle trois fois par semaine, a séduit 250.000 abonnés, selon les chiffres avancés par Artips. “On gagne pratiquement 30.000 nouveaux abonnés par mois”, se félicite Coline Debayle, jeune diplômée de Sciences Po et d’HEC de 26 ans, qui a monté Artips en 2013 à sa sortie d’école, avec son ami Jean Perret, 31 ans.
Le story-telling d’Artips est efficace : on y apprend en quelques lignes et photos l’histoire d’une oeuvre, d’un artiste ou d’un mythe, comme celui de l’inconnue de la Seine, une belle noyée qui a inspiré Man Ray et Aragon. Ou l’histoire de Suzon, la serveuse des Folies Bergères représentée dans le célèbre tableau de Manet…
En dehors de ses newsletters, Artips a développé une série de produits dérivés – livres, applications conférences, formations. Outre les deux fondateurs, elle emploie huit personnes depuis son QG du 10e arrondissement de Paris, et a tissé un réseau de 170 rédacteurs.
Depuis l’année dernière, Artips a déjà lancé une version test du site en anglais. “Mais on a vite vu que ce n’était suffisant. Pour se lancer aux Etats-Unis et toucher un public américain, il ne s’agit pas seulement de traduire. Il faut adapter le ton, le choix des oeuvres… Et être sur place. C’est ce qu’on veut faire dans les prochains mois”, relève Coline Debayle.
Comme pour la newsletter française, la version américaine d’Artips sera participative, avec des rédacteurs (payés) qui vont écrire les articles, passés ensuite en revue par un spécialiste. A voir si les Américains seront aussi friands de cette minute culturelle.

Pourquoi Spring Break ?

Le printemps, ses oiseaux qui chantent et ses jeunes qui boivent comme des trous. Une semaine de débauche attend les étudiants américains de début mars jusqu’à début avril : « Spring Break ». Mais d’où vient cette tradition ? C’est la question bête de la semaine.
En 1936, le coach de natation de Colgate University à Hamilton (New York) décide d’emmener son équipe s’entrainer pendant les vacances à Fort Lauderdale en Floride, car il y a une grande piscine olympique, la Casino Pool. En 1938, la ville renifle le filon marketing et décide d’accueillir le premier forum de natation universitaire. Dès la première année, plus de 300 étudiants s’inscrivent à cette compétition.
L’essor de Fort Lauderdale comme destination des “Spring Breakers” est facilité par les circonstances. Au début des années 40, les rumeurs sur la présence de sous-marins allemands au large des côtes américaines incitent les étudiants américains à se détourner de leur destination favorite de l’époque, Bermuda, et à rester sur le sol américain. Fort Lauderdale profite de ce mouvement. “On retrouve à Fort Lauderdale du soleil, des activités aquatiques et un contrôle parental inexistant. Il ne faut rien de plus pour attirer les jeunes” explique Nuno Ribeiro, professeur assistant au sein du Department of Recreation, Sport, and Tourism de l’Université de l’Illinois, qui a étudié le phénomène.
La situation dans la petite ville de Floride, pas adaptée à recevoir autant de nouveaux arrivants en si peu de temps, empire rapidement. En 1954, quelque 20.000 étudiants débarquent. Le chaos qui en résulte fait deux morts et entraine l’arrestation d’onze personnes. Fort Lauderdale fait les gros titres et inspire les écrivains. En 1959, Glendon Swarthout publie Where the boys are, un roman sur quatre étudiants qui explore leur sexualité pendant leur Spring Break à Fort Lauderdale. L’année suivante, un film du même nom sort.
En 1983, le film « Spring Break » montre les vacances de quatre jeunes dans la ville de Floride. Les concours de t-shirts mouillés, les litres de bière avalés et les autres activités illégales renforcent la réputation de la ville, si bien qu’en 1985, plus de 370.000 étudiants descendirent dans ce qu’ils avaient rebaptisé « Fort Liquordale ». Excédé, le maire déclare à la télévision que les étudiants ne sont désormais plus les bienvenue dans sa ville. Il renforce également le contrôle des ventes d’alcool et renforce les lois contre la consommation d’alcool en public. Avec succès. À la fin des années 80, les étudiants migrent vers des destinations encore plus ensoleillées du sud ou quittent carrément les États-Unis vers des pays plus tolérants en matière d’alcool.
Aujourd’hui, les “Spring Breakers” se retrouvent à Panama City (100.000 en 2015), Cancún au Mexique (43.000 en 2013), South Padre Island au Texas (au moins 80.000 par an) ou encore en Californie. La manne financière de Spring Break pour ces villes se chiffre en plusieurs millions de dollars – cela vaut bien quelques semaines de souffrance – et les opportunités pour les annonceurs (sociétés de cartes de crédit, marque d’alcool et même l’armée) sont nombreuses.
Mais selon le professeur Ribeiro de l’Université de l’Illinois, la réputation de débauche du Spring Break est surfaite. « Quand on étudie le comportement des étudiants sur les campus et durant le Spring Break, il est assez similaire: un étudiant qui fait beaucoup la fête sur son campus fera aussi beaucoup la fête lors du Spring Break. Ce n’est qu’une minorité d’étudiants qui va dans les excès. La plupart sont là pour profiter du beau temps, de la plage et pour s’amuser un peu. »
 
 
 
 
 

La binationalité aux États-Unis : comment ça marche ?

En France, le débat sur la déchéance de nationalité pour les binationaux accusés de terrorisme a fait beaucoup de bruit. Au point de se transformer dans un débat plus large sur la binationalité. Qu’en est-il aux Etats-Unis ?
Comme en France, il y a différentes manières de devenir américain. « Premièrement, si vous êtes nés aux États-Unis, peu importe qui sont vos parents, vous devenez automatiquement citoyen américain (droit du sol, ndlr). Deuxièmement, si vous êtes nés à l’étranger de parents américains vous serez également citoyen américain (droit du sang, ndlr). Enfin, vous pouvez devenir américain par naturalisation » , explique Catherine Lee, professeure de sociologie à Rutgers University et auteure du livre Family Reunification and the Meaning of Race and Nation in American Immigration.
« Il n’y a pas de chiffres précis quant au nombre d’Américains possédant une double nationalité, certaines agences estiment qu’il y en a un million, d’autres deux ou trois millions » poursuit-elle.
Concernant la naturalisation, il n’est pas imposé aux candidats d’abandonner leur première nationalité quand ils obtiennent la nationalité américaine. Ils doivent néanmoins prononcer le Oath of Allegiance (serment d’allégeance), une promesse de fidélité envers les États-Unis et la défense des intérêts américains. En revanche, un Américain qui fait la démarche active et volontaire d’acquérir une nationalité étrangère peut perdre sa nationalité américaine, comme le souligne le Département des affaires consulaires américain. “Le gouvernement américain reconnait que la double-nationalité existe mais ne l’encourage pas dans ses politiques en raison des problèmes qu’elle peut poser. L’appartenance à un autre pays de binationaux américains peut entrer en conflit avec la loi américaine (en matière fiscale ou militaire par exemple, ndlr), et la double nationalité peut limiter les efforts du gouvernement américain pour assister ses nationaux à l’étranger. Le pays où vit le binational fait généralement l’objet d’une allégeance plus forte“.
Aux Etats-Unis, certaines agences américaines, comme la CIA ou le State Department, refusent d’employer les binationaux pour protéger la sécurité de l’État et éviter les conflits d’intérêts. Certains postes délicats au sein du gouvernement (employés du président et du vice-président) exigent un “Yankee White Security Clearance”, une vérification des antécédents judiciaires du postulant. Il doit, entre autres, ne posséder que la nationalité américaine, ainsi que les membres de sa famille proche. En outre, seuls les rangs inférieurs de l’armée sont accessibles aux binationaux.
Pour les autres emplois, rien dans la loi n’autorise la discrimination en raison de la double nationalité.
Situation fragile
« Quand il y a des débats au sujet de l’immigration aux États-Unis, alors le sujet de la double nationalité viendra automatiquement sur le tapis. Certaines personnes se demandent où est l’allégeance des binationaux, s’ils peuvent vraiment être Américains quand ils ne veulent pas abandonner leur autre nationalité » , avertit Catherine Lee.
Il suffit de remonter dans le temps pour voir que ce genre de doute a fortement entaché l’histoire américaine. Entre 1942 et 1946, à la suite de l’attaque de Pearl Harbor, plus de 110.000 citoyens japonais vivant essentiellement sur la Côte Ouest des États-Unis, binationaux ou citoyens américains d’origine japonaise, ont été maintenus en captivité dans des camps d’internement.
Internement des Japonais
Les citoyens comparaissaient devant un conseil qui jugeait leur degré de loyauté envers le gouvernement américain. À l’issue de cet interrogatoire, ils étaient emmenés dans des camps situés dans des régions désertiques et inhospitalières, dont le niveau de sécurité variait en fonction du degré de loyauté. En 1980, une commission spéciale établit que cette décision s’expliquait par « le préjugé racial, l’hystérie de guerre et les ratés du leadership politique ». En 1988, le Congrès présenta ses excuses et dédommagea les survivants à hauteur de 20.000 $ chacun. « L’immigration suscite des craintes au niveau d’une société américaine changeante, aussi bien culturellement qu’ethniquement » , conclut Catherine Lee.