La saison des déclarations d’impôts est ouverte. On sait que cette activité est parfois synonyme de prise de tête et de calculs interminables. Mais le fisc américain n’aura aucun état d’âme si vous êtes en retard ou que vous décidez d’essayer de passer entre les mailles du filet. Comme le souligne Emmanuel Jaegle, responsable du cabinet de comptabilité Jade Associates, les services fiscaux américains sont « une machine très lente qui prend du temps pour vous retrouver et vous faire payer. Vous la voyez arriver de loin, elle ne vous écrase pas tout de suite, et si vous restez devant elle, cette machine va vous aplatir et vous déposséder. Et ça peut faire très mal quand ça vous passe dessus ».
Dois-je payer ?
« Que vous soyez citoyen américain, que vous possédez une carte verte ou que vous avez tout simplement vécu aux États-Unis plus de 183 jours durant les trois dernières années, vous êtes soumis à l’IRS, même si vous êtes déjà imposés en dehors des États-Unis », explique Patrick Bourbon, conseiller consulaire à Chicago et conseiller en gestion de patrimoine.
Il conseille aussi de déclarer vos revenus à l’IRS même si vous travaillez illégalement aux États-Unis. « L’IRS est beaucoup plus méchante que l’immigration et les deux agences ne communiquent pas spécialement entre elles », précise-t-il.
Que déclarer ?
Parmi les choses auxquelles les expatriés doivent penser : déclarer les revenus perçus en dehors des États-Unis ainsi que vos comptes à l’étranger.
En effet, si vous possédez des comptes hors des États-Unis (ou des mandats/procurations) aux valeurs totales supérieures à 10.000 $, vous devez les déclarer à l’IRS en précisant le nom et l’adresse de la banque, le numéro de compte et la valeur créditrice pour chacun des comptes : c’est le « Foreign Bank Account Reporting (FBAR) ». En outre, en vertu de la loi FATCA, mise en application en France en juillet 2014, votre établissement bancaire est, en outre, tenu de transmettre vos informations au fisc américain quand le solde de votre compte est supérieur à 50.000 dollars.
« Si vous oubliez de déclarer vos comptes en France, vous risquez très gros. Les pénalités en cas d’infraction sont extrêmement lourdes. Elles s’élèvent à 10.000 $ par an et par compte non déclaré. Ces pénalités sont non négociables et l’IRS peut vous prendre jusqu’à 50 % du plus haut montant de ces comptes lors des six dernières années », poursuit Patrick Bourbon.
Et si je suis en retard ?
La date butoir pour faire votre déclaration est le 18 avril. Selon Emmanuel Jaegle, de Jade Associates, vous risquez deux sortes de sanctions en cas de dépassement. « D’abord, les pénalités pour “late filing” seront appliquées dans le cas où vous avez rendu vos déclarations en retard. Vous devrez payer 5 % du montant de vos taxes par mois de retard, avec un plafond placé à 25 %. Ensuite, il y a les pénalités pour “late payment”. Si vous payez vos impôts en retard, vous serez pénalisés de 0,5 % par mois de retard. Ce pourcentage n’excédera pas 25 % du montant des taxes impayées. En plus de ces pénalités, il faut ajouter les intérêts dont les taux varient entre les États. Pour faire plus simple, en additionnant les pénalités et les intérêts, si vous recevez un redressement fiscal au bout d’un an de retard, il faudra payer une pénalité équivalente à 30 % de la somme, 50 % au bout de deux ans et 100 % au bout de trois. »
« Si les retards deviennent trop importants, l’IRS peut saisir sur le salaire, sur les comptes ou sur les biens », précise l’expert. Si vous n’avez pas les moyens de payer en une seule fois, il est possible d’étaler vos remboursements.
En général, les services fiscaux attendent un an avant de vous envoyer une piqûre de rappel. Mais il n’y a pas de délai de prescription. L’IRS peut très bien venir des années plus tard pour vous réclamer son dû. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à une cliente d’Emmanuel Jaegle. « Elle était venue faire un stage au milieu des années 90 à New York et elle était repartie sans déclarer ses impôts. Par le hasard des choses, elle est revenue aux USA au début des années 2000 pour travailler. Quand son nouvel employeur lui a payé son premier salaire, elle a reçu une notice de l’IRS indiquant l’impôt qu’elle devait sur son salaire de stagiaire reçu dix ans plus tôt, le tout accompagné des intérêts et des pénalités de retard. J’ai dû régulariser sa situation pour qu’elle puisse continuer à travailler et ça lui a couté trois ou quatre fois ce que ça aurait dû lui couter initialement ».
Qu'est-ce que je risque à ne pas payer mes impôts aux USA ?
Jouez la comme Messi au tournoi de foot de la FACC Floride
C’est l’heure d’impressionner vos collègues. La chambre de commerce franco-américaine de Miami (FACC) organise son tournoi de foot 2016 au Brickell Soccer Rooftop.
Les festivités footballistiques auront lieu de 2 à 5pm. Les inscriptions sont ouvertes. Il est possible de s’inscrire individuellement (35$) ou par équipe de 5 à 7 joueurs (175 dollars). Le tournoi est ouvert aux non-membres.
Les organisateurs invitent les joueurs à venir avec le maillot de leur équipe favorite. Et nous on vous conseille de vous arranger pour faire un passe décisive à votre patron si vous venez avec votre entreprise.
La Palme d'Or "Dheepan" au Miami International Film Festival
Le Miami International Film Festival est de retour avec une belle sélection de films français et francophones. Parmi eux, “Dheepan” de Jacques Audiard, auréolé de la Palme d’Or 2015 à Cannes.
Le film, montré pour la première fois en Floride, raconte le parcours de “Dheepan”, un tamoul qui trouve refuge en France, loin d’un Sri Lanka déchiré par la violence éthnique. Un ancien soldat, Dheepan tente de prendre un nouveau départ dans l’environnement hostile d’un complexe HLM miné par la drogue et la violence. Il sera montré les 5 et 13 mars.
Au total, dix autres films francophones se partageront l’affiche de ce festival de renom qui se déroulera du 4 au 13 mars.
– THE MEASURE OF A MAN / LA LOI DU MARCHÉ de Stéphane Brizé
– MY KING / MON ROI de Maïwenn
– STANDING TALL / LA TÊTE HAUTE d’Emmanuelle Bercot
– TWO FRIENDS / LES DEUX AMIS de Louis Garrel
– VILLE-MARIE de Guy Édoin
– SUMMERTIME / LA BELLE SAISON de Catherine Corsini
– DISORDER d’Alice Winocour
– THE LOBSTER de Yorgos Lanthimos
– OUR LOVED ONES / LES ÊTRES CHERS d’Anna Emond
– THE MAN OF MY LIFE : l’HOMME DE MA VIE de Melanie Delloye
Avatar version Cirque du Soleil à Miami
Le Cirque du Soleil sera à l’American Airlines Arena le 10 mars pour présenter son show “Toruk: the first flight”.
Ce spectacle est présenté comme “une immersion multimedia” qui donne vie sur scène à l’univers d’Avatar, le film d’animation-sensation de James Cameron qui avait obtenu à sa sortie en 2010 pas moins de trois oscars et deux Golden Globes.
Pour ce spectacle, qui retrace les aventures de deux jeunes hommes qui partent à la recherche de l’oiseau mythique Toruk plusieurs millénaires avant Avatar, les créateurs ont voulu mettre en valeur l’histoire plutôt que les acrobaties époustouflantes qui font la renommée de la troupe. “Il y aura des acrobaties, mais elles sont utilisées pour soutenir l’histoire. Nous insistons plus sur le voyage des artistes. Cela met en avant le storytelling. Vous irez dans ce show comme si vous alliez voir un film ou lisiez un livre“, a souligné son directeur artistique dans les colonnes de SouthFlorida.com.
Le spectacle est pour toute la famille.
Aretha Franklin à Jazz in the Gardens à Miami Gardens
Aretha Franklin fait partie des invités-stars de la 11ème édition du festival de musique Jazz in the Gardens, les samedi 19 et dimanche 20 mars au Sun Life Stadium. Elle jouera le 19 à une heure non déterminée pour le moment.
L’an dernier, Jazz in the Gardens a attiré 78.000 curieux, un record. Depuis sa création, le festival a programmé R. Kelly, Mary J. Blige, Charlie Wilson, Run DMC et Toni Braxton pour ne citer que quelques têtes (et voix) connues. L’édition 2016 est, une fois de plus, riche en artistes reconnus. Le 18, Kool and the Gang est attendu. Et le 19, Janelle Monae, Usher et Brian Culbertson notamment se succéderont sur la scène principale.
Bruel, Marceau, Ardant à "Five Funny French Films" à Houston
La série de comédies françaises “Five Funny French Films” fait son retour au Museum of Fine Arts de Houston pour la sixième fois, du vendredi 4 au dimanche 6 mars.
Au programme: un savoureux mélange films récents (pas plus vieux que 2014) en français sous titrés en anglais. La série débutera par “Tu veux . . . ou tu veux pas?” (2014) de Tonie Marshall avec Sophie Marceau et Patrick Bruel. Le premier joue le rôle d’un ancien pilote d’avion très dragueur reconverti en thérapiste de couple, qui doit recruter un nouvel associé (Sophie Marceau) dont il tombe amoureux (le 4 mars, 7pm). Il sera suivi à 9pm de “Papa ou Maman”, avec Laurent Lafitte et Marina Foïs. Il est là encore question d’un couple, mais qui se sépare cette fois-ci. Les deux, qui viennent d’obtenir un job à l’étranger chacun de leur côté, se livrent une compétition sans relâche pour partir avec les enfants.
Le samedi 5 mars (7pm), le public a rendez-vous avec Lorànt Deutsch qui, dans “Un village presque parfait”, campe le rôle d’un médecin accueilli en grande pompe dans un village qui manque de docteurs. Problème: le doc est recherché pour traffic de drogue. Puis, à 9pm, place à “L’élan”, comédie loufoque où un élan s’invite dans le quotidien d’une famille. La série 2016 se terminera le dimanche à 5pm avec “Chic”, une comédie où la patronne d’une maison de haute-couture tente de stimuler la créativité de sa couturière, Fanny Ardant, victime d’une rupture amoureuse.
Soirée "French Tech" chez VentureOut
Le 9 mars, sortez vos cartes de visite : VentureOut organise une soirée French Tech Connection, dans ses locaux situés dans le Financial District.
Cette soirée de networking, avec open bar et choses à grignoter, promet de “célébrer l’entrepreneuriat français aux Etats-Unis” et les patrons qui ont “kicked ass” (sic) sur ce marché.
L’événement, monté en partenariat avec la chambre de commerce franco-américaine de New York, est organisé dans le cadre du programme “France” de VentureOut. VentureOut reçoit, cette même semaine, une délégation des start-ups venues de France pour les connecter au marché américain, leur faire rencontrer des investisseurs, des start-ups et diverses institutions new-yorkaises.
Anne Morgan, la très francophile fille de JP Morgan
“Une femme avec une passion et une ambition énormes.” Alan Govenar n’a jamais connu Anne Morgan, mais il veut la faire connaitre. L’écrivain et documentariste de Dallas, fondateur de Documentary Arts, vient de sortir un livre, Anne Morgan Photography, Philanthropy & Advocacy, sur cette New-Yorkaise hors norme que seuls les férus d’histoire connaissent.
A travers cet ouvrage, écrit en français et en anglais, il entend notamment mettre en lumière son rôle essentiel dans la reconstruction de la France en lambeaux après la Première Guerre mondiale. Anne Morgan est à l’origine de CARD (Comité américain pour les régions dévastées), un réseau de femmes américaines francophiles qui s’est mobilisé pour venir en aide à la population ravagée par quatre ans de conflit. Les volontaires de CARD ont donné des cours, distribué de la nourriture, soigné les malades et les blessés… Un destin improbable pour Anne Morgan, née dans une famille fortunée, dominée par la figure de son père, un certain John Pierpont Morgan, ou “JP” Morgan. “Elle a vécu dans l’ombre de son père. Elle servait d’accompagnatrice pour sa maitresse, qui avait l’âge d’Anne. Puis, progressivement, elle s’est affirmée, découverte.”
La jeune femme au caractère bien trempé avait déjà annoncé la couleur. Enfant, elle avait déclaré lors d’un diner organisé par ses parents qu’elle souhaitait travailler et ne pas devenir “un riche imbécile” , causant une certaine gêne parmi les convives. A l’aube du XXème siècle, elle rejoint un nombre grandissant de femmes qui s’impliquent dans des causes diverses (droit de vote, lutte contre l’alcoolisme…). Elle milite dans le cadre de différents mouvements pour améliorer les conditions des femmes au travail, participe à la création d’un Fonds d’épargne-vacances pour permettre aux ouvrières de partir en vacances. Féministe, elle fonde le premier club pour femmes de New York, le Colony Club, qui existe toujours.
Mais c’est bien la France qui reste le grand combat de sa vie. Co-propriétaire avec deux amies américaines d’une villa près de Versailles, elle était en France lorsque la guerre entre l’Allemagne et la France a été déclarée. “Elle s’est retrouvée bloquée en France sans accès à sa richesse. Elle a entendu parler de la devastation de la Bataille de la Marne. Quand elle est retournée aux Etats-Unis, elle s’est dédiée à la France. Elle adorait ce pays, sa culture” , explique Alan Govenar.
Pendant et après la guerre, Anne Morgan et d’autres utilisent leur carnet d’adresses et leur fortune pour organiser des collectes de fonds, faciliter l’acheminent d’équipement et d’ambulances vers le front. En mars 1918, elle lance CARD, dont le quartier général se trouve au sein du Château de Blérancourt (Picardie), qui abrite aujourd’hui le musée franco-américain. Le groupe est infatigable: il recrute des infirmières et des professeurs d’éducation physique, plante des arbres, ouvre des bibliothèques publiques gratuites. Ces efforts valent à Anne Morgan d’être décorée par le Maréchal Pétain en 1924 de la Légion d’honneur, faisant d’elle la première Américaine à recevoir cette distinction.
Anne Morgan revient en France après la Deuxième Guerre mondiale pour aider à la reconstruction, mais meurt en 1952 à Mount Kisco, près de New York, laissant derrière elle une oeuvre méconnue jusqu’à ce jour. “C’était une femme extraordinaire . Elle faisait partie d’une génération de femmes militantes, mais dont l’engagement est peu connu” , constate Alan Govenar. Le livre que lui et sa co-auteure, l’enseignante de UCLA Mary Niles Maack, lui consacrent est abondamment illustré de photos tirées des archives de la Morgan Library, l’agence Corbis et d’autres sources. “Ce qui est le plus saisissant chez elle, poursuit l’auteur, c’est sa persévérance pour aider les gens autour d’elle, en France comme aux Etats-Unis, et pour améliorer le monde dans lequel elle vivait.”
Une conférence sur les retraites américaines à New York
Les retraites américaines sont-elles du chinois pour vous? L’Union des Française de l’étranger (UFE) de New York organise une conférence gratuite sur le sujet le mercredi 2 mars.
Deux experts participeront à ce rendez-vous: Dan Ohayon et John Wendel, respectivement consultant financier au sein du French desk d’Axa et vice-président régional au sein de la même banque. Ensemble, ils parleront des règles de base de la retraite américaine et de stratégies d’optimisation fiscale. La discussion sera suivie d’un cocktail.
Entrée libre, mais RSVP obligatoire. L’adresse sera communiquée aux participants.
Le camp Tekakwitha, une bouffée d’air frais en français
(Article partenaire) Situé au cœur du Maine, sur les rives du magnifique lac Androscoggin, Tekakwitha est un camp de vacances francophone proposant aux jeunes de 8 à 17 ans une expérience nature comme nulle part ailleurs.
En effet, que ce soit pour un séjour de deux ou quatre semaines, le camp se fait un point d’honneur de proposer aux jeunes des activités axées sur le développement personnel et sur la vie de groupe, grâce à un contact constant avec la nature.
Et avec plus de 250 acres comme terrain de jeu, ce n’est pas la nature qui manque. Il n’est pas rare d’y apercevoir un aigle pêcheur surplomber le lac, guettant son souper, ou un grand héron prendre son envol dans le marais avoisinant, ou encore un porc-épic se dandiner près des arbres.
Depuis maintenant 78 ans, le camp Tekakwitha sait tirer le meilleur parti de la nature environnante. À commencer par le lac et sa plage de sable, lieux privilégiés d’activités aquatiques diverses. Baignade, kayak, canot, voilier et tapis flottant sauront ravir les campeurs qui aimeraient ne jamais quitter leur maillot de bain.
La forêt, les sentiers et de nouvelles plateformes de tentes permettent également aux groupes de vivre une expérience de camping hors du commun. C’est l’occasion pour les jeunes de sortir du confort de leur routine et d’apprendre à apprivoiser la nature qui les entoure.
Et les sportifs ne sont pas en reste ! Basketball, football, escalade et volleyball viennent compléter l’offre déjà bien garnie d’activités que l’on peut pratiquer en plein air au camp Tekakwitha.
Mais si ces activités garnissent déjà admirablement les journées des campeurs, les activités spéciales donnent encore plus de saveur au camp Tekakwitha. Parmi celles-ci, notons des grands jeux thématiques, des olympiades et même une journée à la mer. Le tout orchestré par une équipe dynamique et compétente, composée en grande partie d’anciens campeurs.
Le camp Tekakwitha se démarque également par la qualité de son programme pour les adolescents de 14 à 16 ans, programme gravitant essentiellement autour d’un séjour de randonnée sur la piste des Appalaches. D’une durée de 8 à 17 jours, cette expérience de marche en nature est précédée d’une préparation rigoureuse. Au bout de trois étés, les adolescents « tékakwithiens » auront marché plus de 450 km à travers la nature sauvage du Maine.
Avec un tel éventail d’activités, il n’est pas étonnant que plus de 75 % des jeunes ayant séjourné au camp reviennent la saison suivante. Parce qu’ils savent que cette escapade nature leur permettra d’oublier le rythme effréné de la ville et qu’il faut parfois déconnecter pour mieux reconnecter.
Le site du camp Tekakwitha
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Start-ups : avoir recours à des investisseurs externes ou pas ?
Quand un entrepreneur me présente son projet, je lui pose toujours cette question : pourquoi êtes-vous à la recherche d’un financement externe ? Leur réponse est parfois surprenante.
Il me semble évident, en tant qu’investisseur, que la réponse devrait incorporer la notion de rachat de l’entreprise à un moment donné dans le futur, afin d’offrir un retour aux investisseurs.
Les jeunes entrepreneurs ne pensent pas toujours de cette manière.
Pour savoir si vous devez prendre un financement externe ou non, vous devez vous poser trois questions.
1. Êtes-vous prêts à renoncer à une part de capital en échange de liquidité immédiate ?
Ok, vous avez eu une idée de génie. Mais vous aurez besoin de développer le concept, construire des prototypes, tester le marché – et tout ce qui s’en suit pour créer votre entreprise.
Pour votre financement initial, vous pensez aux amis, à la famille et d’autres investisseurs peu sophistiqués. Vous pouvez aussi avoir recours à vos cartes de crédit, qui ne sont rien d’autre que des dettes à court-terme mais qui ont des taux d’intérêts très élevés.
Récemment, un certain nombre d’entrepreneurs ont connu du succès grâce au crowd-funding (financement participatif), pour obtenir de l’argent en échange d’un produit, de dettes ou de titres.
Vous pouvez aussi avoir recours aux fonds de venture capital ou aux business angels.
Ces sources de financement, à part les prêts, nécessitent de céder une partie du capital de l’entreprise. Êtes-vous prêts à accepter cela ?
2. Quelles sont les motivations derrière votre recherche de financement ?
La recherche de financement peut être très séduisante. Les entrepreneurs ont l’impression que leurs idées et leur dur labeur sont validés dès lors que des tiers marquent un intérêt pour le projet.
Mais il ne vaut pas oublier le point de vue des investisseurs: ceux-ci financent des entreprises pour obtenir un retour sur investissement.
Beaucoup de start-ups obtiennent leur premier financement de la part d’angel investors. Ces derniers partent d’un point de vue qu’il faut comprendre : 70% des entreprises dans lesquelles ils investissent échouent. Les autres 30% finissent par être rachetées.
Ainsi, les investisseurs cherchent à obtenir un rendement de dix fois leur mise, au minimum, sachant que seules trois entreprises sur dix réussiront.
Vos motivations dans la recherche d’un financement externe correspondent-elles a celles des investisseurs ?
3. Comprenez-vous la relation entrepreneur-investisseur ?
Si vous acceptez l’argent d’un investisseur, vous devrez créer un conseil d’administration.
L’ultime contrôle de l’entreprise restera entre les mains du conseil, qui sera en charge de prendre toutes les décisions importantes, y compris celle du salaire du PDG, la décision de vendre, etc. Acceptez-vous la responsabilité et les obligations envers vos investisseurs qui en découlent ?
La recherche de financement ou non trouve sa réponse dans vos objectifs, lors de la création de l’entreprise. Aviez-vous en tête un rôle particulier dans la direction de l’entreprise ? Vous voyez-vous travailler pour un patron ? Aviez-vous une idée révolutionnaire, et vouliez-vous résoudre un problème particulier ? Vouliez-vous créer le prochain Google ou Happy Baby ?
Peut-être souhaitez-vous créer une entreprise dont le seul but est de vous assurer un certain niveau de vie : un “lifestyle business”. Cet idéal est construit et géré par des des entrepreneurs, dans l’unique but d’être leur propre patron, de préserver leur liberté et garantir leur niveau de vie idéal, ni plus ni moins.
Finalement, cela revient à se demander une chose : quel est le style de vie que vous recherchez. Si vous n’avez pas la réponse à cette question, c’est justement sur ce point qu’il faut concentrer votre réflexion. Créer une entreprise flexible, selon vos règles, c’est peut être justement l’idéal qu’il faut conquérir…
J’ai moi-même fait l’erreur d’investir dans un « lifestyle business », une entreprise qui avait connu le succès espéré, à la satisfaction de l’entrepreneur mais qui n’avait aucune intention de vendre et d’obtenir une sortie pour ses investisseurs.
J’ai appris à mes dépends qu’il aurait fallu soit obtenir le contrôle du capital au moment de l’entrée d’investisseurs externes, ou tout du moins du conseil d’administration.
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Le French American Entrepreneurship Award annoncera sa première sélection d’entreprises le 14 mars. Plus d’informations ici.
Pourquoi vote-t-on le mardi aux Etats-Unis ?
Mardi, c’est “Super Tuesday”. Les électeurs de douze Etats (et un territoire fédéral) se rendront aux urnes pour choisir le candidat de leur parti à la présidentielle. Ce big bang politique, qui se produit tous les quatre ans, n’est pas le seul rendez-vous électoral qui a lieu le mardi aux Etats-Unis. Depuis près de deux siècles, les Américains élisent leur président, leurs parlementaires et leurs gouverneurs le mardi. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Aussi étrange que cela puisse paraitre, les Américains ont voté en rangs dispersés pendant plusieurs décennies. En 1787, la convention de Philadelphie s’est quittée sans s’accorder sur quand exactement les électeurs devaient se rendre aux urnes pour choisir leur leader. Il revenait aux Etats de fixer la date. Seule condition: le scrutin devait se tenir dans les 34 jours précédant le premier mercredi de décembre, date à laquelle les grands électeurs se réunissaient pour élire le président et le vice-président.
Pour des raisons pratiques et pour améliorer la sincérité du scrutin, le Congrès a décidé en 1845 de créer un système uniforme instituant, par une loi, le mardi suivant le premier lundi comme la date de vote pour la présidentielle. En 1875, il en fait de même pour les législatives et en 1914 pour les sénatoriales. Pourquoi le mardi? Cela ne pouvait pas être le dimanche, jour de culte, ou le mercredi, jour de marché, immanquable pour les fermiers. Le lundi aussi était hors de question car les électeurs auraient du sacrifier leur dimanche pour se rendre dans l’isoloir. A l’époque, les déplacements se faisaient à cheval et il fallait parfois une journée pour rallier le comté, où se déroulait le vote. Le mardi a donc été retenu. “Il y avait beaucoup d’enthousiasme, des parades… Des familles entières venaient des fermes en charriot et s’habillaient pour l’occasion”, selon l’historien Don Ritchie.
On pourrait se demander, au passage, pourquoi le mois de novembre a été retenu. “On pensait que des élections au printemps ou en été interféreraient avec la saison des cultures, et des élections à la fin de l’été ou au début de l’automne coïncideraient avec la moisson. La fin de l’automne et le mois de novembre, après les moissons et avant l’arrivée de l’hiver rude, était le meilleur choix” , peut-on lire sur le site de la chaine History. Autre interrogation: pourquoi le mardi suivant le premier lundi de novembre plutôt que le premier mardi du mois. Plusieurs théories existent à ce sujet, selon le site de décryptage des Etats-Unis The Bully Pulpit. L’une d’elles veut que le législateur ne voulait pas que l’élection tombe le jour de la Toussaint, le 1er novembre, qui était aussi le moment où les commerçants faisaient leurs comptes.
Le mardi est-il le meilleur jour pour voter? “Non” répondent certains, comme le groupe Why Tuesday?, qui milite pour un changement de jour. Il pointe l’abstention élevée aux Etats-Unis, et la participation plus forte dans les pays qui votent le week-end. Et, selon un sondage du très sérieux Pew, 35% des abstentionnistes aux midterms de 2014 ont cité “des conflits horaires avec le travail ou l’école” pour justifier leur non-participation.