Quand on dit le nom “Morgan”, on pense tout de suite à J.P (John Pierpont), fondateur de la célèbre banque. Moins à sa fille Anne. Présidente du Comité américain pour des régions dévastées (CARD), elle a participé à l’effort de reconstruction de la France pendant l’Entre-deux-guerres, emmenant un groupe de femmes américaines en Picardie pour prêter main forte à la population locale et reconstruire la région dévastée par la guerre.
Alan Govenar, co-auteur avec Mary Niles Maack d’une biographie sur cette force de la nature (Anne Morgan: Photography, Philanthropy & Advocacy), viendra parler d’Anne Morgan et de son action lors d’une conférence le 11 février au National Arts Club.
La discussion est organisée en partenariat avec les Amis américains de Blérancourt, éditeurs du livre sorti en janvier 2016. Une dédicace de livres suivra la présentation. Entrée libre et gratuite.
Une conférence sur Anne Morgan à New York
Expatrié par erreur
Samedi 1er août. L’aéroport new-yorkais JFK. Rémy est assis par terre, le visage enfoui entre ses mains, et se demande, « mais comment en suis-je arrivé là ? » Après deux années passées à New York, il rentre à Paris, rapatrié par sa compagnie. Un échec qu’il a encore du mal à assumer même si, au final, il ne s’est jamais senti aussi seul et misérable qu’aux États-Unis, un pays dont la mentalité qu’il juge avant tout égoïste, hypocrite et cruelle, est à l’opposé de ses principes de vie.
Ah, mais qu’il y a cru à ce départ aux Amériques ! À 34 ans, Rémy n’avait plus goût à grand-chose et avait perdu toute confiance en lui. Il avait beau être sorti de Sciences-Po avec les honneurs, habiter à Saint-Germain-des-Près, s’être fiancé avec la jolie Alice ou bénéficier du support inconditionnel de Catherine sa patronne, rien ni personne ne parvenait à lui apporter la sérénité qui lui manquait tant. Quand une place de chef de service s’était libérée dans les bureaux new-yorkais, il s’était de suite porté volontaire. « Partir loin de la France avec ma Alice, voilà la solution à mon malaise ! », s’était-il exclamé le coeur battant.
Catherine, peu encline à voir le poulain sur qui elle avait tant misé tomber en dépression, s’était même empressée d’ajouter, « très bonne idée, voir un monde nouveau vous fera un bien fou ». Elle aurait mieux fait de se taire. En deux ans de vie new-yorkaise, et en dépit d’une incontestable réussite professionnelle, Rémy est devenu de plus en plus terne, de plus en plus gris, de plus en plus triste. Catherine a été prompte à corriger le tir, « quelle bêtise de vous avoir envoyé là-bas, notre pays vous manque trop, revenez travailler à mes côtés ! » Alice, quant à elle, souhaitant accélérer leur retour, a pris les devants en rentrant précipitamment à Paris. Aujourd’hui, Rémy, qui fait le pied de grue près de la porte d’embarquement numéro 46, attend l’heure de décollage de son avion avec autant d’espoir que de regrets.
Leurs premiers mois à Manhattan se sont pourtant bien passés. Alice, aussi enthousiaste à l’idée d’apprendre l’anglais que de découvrir The Big Apple, s’occupait avec diligence de leur vie sociale pendant que Rémy, à fond dans son travail, clamait haut et fort qu’il allait de mieux en mieux.
Tout se déroulait à la perfection jusqu’à ce jeudi du mois de février où, lors d’un repas d’affaires avec ses collègues américains, Rémy s’était rendu compte qu’il vivait avec un masque. « Ce gars qu’ils admirent, ce n’est pas moi. Je joue depuis le début le rôle d’un guignol grande gueule, ambitieux, politicard et fêtard, bref mon idée de ce que doit être un New-Yorkais pur et dur, et ça me détruit, je n’en peux plus. Au secours ! » À trop vouloir faire comme les autres, à trop espérer qu’un changement de travail, de culture ou d’endroit allait être la solution à son mal-être, Rémy s’est non seulement perdu, mais trahi. Il s’est contenté de rapports amicaux futiles. Il a rigolé à des blagues pas drôles. Il a supporté sans broncher l’emploi immodéré du superlatif, « wow, this is the most amazing sandwich in the all world ! » Il a enduré le manque de finesse intellectuelle de ses pairs, l’éternelle insatisfaction des yuppies de l’Upper East Side, les balades prétendument super-amazing sur la High-Line et les cocktails ultra-coincés d’une communauté française qui ne lui ressemble pas. En bon petit soldat, Rémy n’a jamais fait de lui sa priorité (qu’est-ce que j’aime ? Qu’est-ce qui me plaît ?), satisfait, rassuré même, de vivre à travers le regard souvent épaté des autres, « je suis le roi des abrutis ! » Cette soudaine réalisation l’a alors plongé dans un marasme dont les causes étaient si profondes qu’il ne pouvait s’en sortir seul. Faire appel à une aide extérieure pour se défaire de ce poids lui écrasant les épaules fut une décision courageuse.
« Si vous êtes si mal, pourquoi ne pas rentrer en France dès maintenant ? » Cette question si simple fut la première d’une longue série, Rémy avait besoin de parler de lui, rien que de lui. « Téléphoner à Catherine et déposer les armes, à peine un an après avoir débarqué à New York, quelle honte ! » Se sentir honteux d’une situation que l’on ne contrôle pas témoignait d’un conflit interne entre son vouloir et son devoir. Il n’avait pas fallu longtemps à Rémy pour admettre qu’il avait toujours été en lutte avec ce qu’il devait faire, dans son cas, « je me suis engagé auprès de ma compagnie, je dois aller au bout de ma mission », et ce qu’il voulait vraiment, c’est-à-dire reconnaitre son erreur, s’avouer que la vie d’expatrié à New York, aussi glamour qu’elle puisse être, est incompatible avec la vie qu’il désire et dès lors, rentrer en France au plus vite. Ce n’est qu’après un long travail introspectif pour se re-équilibrer et ainsi oser être lui, qualités et défauts compris, qu’il a réalisé qu’il était parti outre-Atlantique pour les mauvaises raisons, non pas parce qu’il le voulait, mais parce qu’il le devait. « J’ai dû m’enfuir d’un monde qui s’écroulait autour de moi, alors qu’en fin de compte, c’était moi qui m’écroulais autour de ce monde. Je n’ai pas voulu le voir. J’ai payé le prix cher, mais la leçon est retenue. S’enfuir nous rattrape toujours un jour ou l’autre ».
« Allo, chéri ? » Alice est à l’autre bout du fil et Rémy, sur le point d’embarquer, a enfin le sourire. Elle a pensé à l’appeler pour lui souhaiter bon voyage et surtout, lui dire d’envisager son atterrissage dans quelques heures à l’aéroport CDG comme une re-invention, « un accouchement sur asphalte, même ! » Elle a bien raison. Les soucis new-yorkais de Rémy sont du passé puisqu’il a fait la paix avec qui il est véritablement. Son avenir est en France, retravailler avec Catherine le motive et la perspective de se marier avec celle qui l’a toujours soutenu le rend plus que joyeux. Être expat est un choix. Si c’est une obligation, attention au retour de bâton.
A Los Angeles, Fleur Pellerin fait la promotion des tournages en France
La Ministre de la culture l’assure : Les équipes étrangères qui viennent tourner des films dans l’hexagone sont « très satisfaites du travail des techniciens français». C’est un des retours formulés par les professionnels du cinéma qu’elle a rencontrés pendant ses quatre jours à Los Angeles.
Pourtant Fleur Pellerin constate que « de plus en plus de tournages échappent à la France pour être réalisés dans d’autres pays», notamment la Belgique ou certains pays d’Europe de l’est. C’est pour cette raison qu’elle a décidé de relever le crédit d’impôts destinés à la réalisation de films et de séries télévisées. Depuis le début de cette année le taux du crédit d’impôt pour les productions étrangères est ainsi passé de 20 à 30% et le plafond de 20 à 30 millions d’euros.
Du 3 au 6 février, la ministre était à Los Angeles pour faire la promotion de cette nouvelle mesure incitative auprès des studios de cinéma. « Je veux que le marché français soit concurrentiel, et puisse attirer les films à gros budget, a-t-elle expliqué. L’idée est aussi de comprendre la demande et connaître les besoins des studios de sorte que ce soit plus simple pour eux de tourner en France.»
Fleur Pellerin s’est tout de même félicitée du tournage prochain de plusieurs films en France, comme “Dunkirk”, le long métrage du réalisateur Christopher Nolan (que la ministre a rencontré), ou encore le “prequel” de “Fifty Shades of Grey” – même si la décision de tournage est sans doute antérieure aux mesures de la ministre. Un ou deux projets du studio Disney pourraient également être relocalisés en France.
L’intérêt d’attirer les tournages en France est avant tout d’ordre financier. Fleur Pellerin a fait le calcul et d’après elle « chaque euro de dépense de crédit d’impôt génère trois euros de rentrées fiscales et sociales pour le pays».
Fleur Pellerin n’est pas venue à L.A que pour le business. Elle a aussi visité les universités USC et UCLA. « Dans ces facultés, on forme au métier de scénariste, en particulier pour les séries télé. Je voudrais créer des cours d’écriture créative en France, il y a de place pour des formations ambitieuses », a-t-elle souligné.
Car si la ministre cherche à attirer les grosses productions américaines en France, elle souhaite aussi consolider l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel dans l’hexagone. « Je veux vraiment travailler sur la formation, comment garder en France le savoir-faire des techniciens dans un contexte de forte concurrence ». En clair, ne pas voir les meilleurs professionnels du cinéma partir travailler dans des studios ici, à Los Angeles.
Muriel Barbery présente son nouveau livre à New York
La vie des Elfes, le nouveau roman de Muriel Barbery sera présenté le 10 février à Book Culture Columbus et le 12 à la librairie Albertine par l’auteure en personne.
L’écrivaine française propose une œuvre poétique qui s’articule autour de deux fillettes : Maria et Clara. La première vit dans un petit village en Bourgogne, la seconde à Rome. Elles sont pourtant toutes les deux reliées par un lien secret, celui de pouvoir communiquer avec le monde des Elfes. Mais ce monde magique est soudainement menacé par un elfe maléfique. Ensemble, les deux jeunes filles vont mener un long combat pour déjouer les plans de ce nouvel ennemi.
Muriel Barbery n’en est pas à son coup d’essai. Elle est aussi l’auteure du best-seller L‘élégance du hérisson, adapté au cinéma avec Josiane Balasko dans le rôle principal.
Dans la South Bay, Benoît Hervé et sa machine à baguettes
Rencontre entre Français, dans un pub de San José. Sourire aux lèvres et poignée de main franche, Benoît Hervé, tout juste arrivé, salue chacun par son prénom avant de s’asseoir.
« Je viens de tomber par hasard sur le maire de San José ! lance-t-il. Je lui ai fait un elevator pitch. Il était emballé : il veut une de mes machines à pain pour sa mairie !», raconte-t-il, selfie à l’appui, avec un pointe d’humour et un enthousiasme sincère.
Il y a six mois, Benoît Hervé, 48 ans, lançait son entreprise : Le Bread Xpress. Son idée : pouvoir vendre un pain de qualité, frais et chaud, 24h sur 24, « un besoin non satisfait aujourd’hui», dans une région où la French baguette a pourtant la cote. Le Bread Xpress se propose donc d’installer, chez les commerçants intéressés, de grands frigos-fours-distributeurs de 3 mètres sur 2 qui stockent, cuisent et fournissent des baguettes chaudes in-situ et à la demande, à la manière des distributeurs de boissons.
« Le pain est un produit fascinant », s’enthousiasme Benoît Hervé, qui a pourtant fait « toute (sa) carrière dans la tech, en particulier l’industrie des semi-conducteurs à des postes variés : jusqu’à être VP marketing pour des start-up, américaine et irlandaise. » Arrivé aux Etats-Unis en 1997 par l’Arizona, alors qu’il travaillait pour Motorola, désormais père de deux adolescents, il a vécu au Texas avant de poser bagages en Californie, en 2008.
Amoureux du « mode de vie » start-up, le rachat par Intel de celle où il était alors employé lui apparaît comme « l’occasion de monter mon propre business ».
L’idée lui vient fin 2014 de commercialiser aux Etats-Unis un distributeur de pain, inventé par un Français et alors tout juste primé au concours Lépine. Depuis, Benoît Hervé est au four et au moulin : étudier le marché, établir un plan de financement, lever 200.000 dollars de seed funding « grâce à (son) expérience en marketing et en levée de fond », proposer le partenariat à l’inventeur, mais aussi obtenir la certification des machines auprès des autorités américaines et se former, auprès de leur fabricant, au Portugal, à la maintenance.
«Comme pour toute boîte early stage, résume-t-il en s’excusant du “franglish” qui lui échappe, il faut savoir porter beaucoup de chapeau ». Celui de serial-networker lui est naturel. C’est comme cela qu’il s’est fait connaître et a trouvé son fournisseur de baguettes, Petits Pains, à Burlingame.
Deux premières machines, livrées fin 2015 dans l’usine du fournisseur Petits pains, devraient être installées prochainement dans des villes de la South Bay, « Mountain View, Saragota ou San José », lâche-t-il, en évoquant, prudent, des contacts avec « une grande chaîne de supermarché de luxe ». En parallèle, Le Bread Xpress compte ouvrir une boutique de type sandwicherie, qui ferait office de démonstrateur pour la machine, « probablement associé à une épicerie fine » de produits tricolores.
Le Nantais se donne deux mois pour aviser, mais l’objectif est d’installer une dizaine de machines en 2016 et une cinquantaine d’ici à 2019. Le prochain défi pour Benoît Hervé, c’est de recruter : un technicien de maintenance, un responsable de magasin et un business développeur. « Pas facile dans cette zone de quasi plein emploi ». Mais il le faudra bien, si Le Bread Xpress veut faire définitivement oublier à la Bay Area la baguette élastique du supermarché.
Les Métalliers Champenois sont de retour aux Etats-Unis
(Article partenaire) Quelques mois après que leur ancienne filiale américaine LMC Corp. (indépendante depuis 2007) ait fait faillite, Les Métalliers Champenois vient de racheter les actifs de LMC Corp., acquis leurs ateliers de Paterson (New Jersey) et est en train de recruter du personnel en France et aux Etats-Unis pour reconstruire une équipe. La société rémoise de Ferronnerie d’Art et de Métallerie Décorative est connue aux Etats-Unis pour avoir travaillé sur la restauration de la Statue de la Liberté.
« On veut une équipe de Métalliers passionnés et motivés par le projet, glisse Jérôme Bourly, président des Métalliers Champenois, lors d’un récent passage à New York. On ne rachète pas juste une marque. Il y a une vraie volonté de s’implanter, de construire quelque chose. On voulait maintenir ce savoir-faire et cette quête d’excellence sur New York.»
Ce savoir-faire, c’est celui d’une entreprise créée en 1978 en Champagne par Jean Bourly (père de Jérôme) avec une équipe issue de la formation des Compagnons du Devoir. Spécialisée dans la ferronnerie, la métallerie décorative et le bronze d’architecture, elle travaille depuis sa création sur de nombreux projets de référence tant en restauration du patrimoine (La Place Stanislas à Nancy, les grilles du Grand Louvre …) qu’en création. Ils comptent aujourd’hui de nombreuses réalisations pour des palaces, des enseignes de luxe et des résidences d’exception à travers le Monde.
Outre sa filiale américaine LMC Corp., lancée en 1986 à Paterson suite au projet de restauration de la torche de « Lady Liberty », l’entreprise est présente aux Etats-Unis à travers Horus Bronze. Cette filiale, créée en 2002, est spécialisée dans les menuiseries intérieures et extérieures en bronze d’architecture grâce aux différentes lignes de profilés conçues et développées par l’entreprise.
Son atelier américain établi à Red Hook (Brooklyn), dont les réalisations apparaissent dans des résidences classiques et contemporaines aux quatre coins du pays, est passé de deux employés en 2009 à « une vingtaine » aujourd’hui. Ils sont désormais également sollicités pour des travaux de métallerie décorative comme des rampes, des agencements décoratifs, du mobilier…
Le portefeuille de clients d’Horus Bronze comprend les plus grands noms de la décoration, des architectes de renom et également des artistes contemporains. « Tous les bâtiments marquants aux Etats-Unis utilisent du bronze. Son usage s’est répandu au début du XXème siècle. On en trouve tout au long de la 5ème Avenue à New York, sur la New York Public Library par exemple » selon Samuel Bonnet, Responsable d’Horus Bronze aux Etats Unis. « C’est dans cette tradition que nous investissons depuis de nombreuses années dans le développement et l’amélioration de nos lignes de produits adaptées aux nouvelles exigences esthétiques et techniques ».
Avec Horus Bronze et LMC, Les Métalliers Champenois proposent à leurs clients américains « une nouvelle offre d’excellence autour du métal ». Confiant dans ce projet, Jérôme Bourly précise qu’ils auront très vite aux Etats-Unis « un outil aussi attrayant et performant » que celui qu’ils ont déjà en France.
Plus d’informations:
Le site des Métalliers Champenois
Le site d’Horus Bronze
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Tu sais que tu as passé trop de temps à New York quand…
Si vous voyez dans l’image ci-dessus des piqûres de bed bugs, c’est le moment de faire vos valises (au passage, c’est la Ceinture d’Orion). Pour vous aider à vous rendre compte qu’il est peut-être l’heure de laisser la place aux autres, on vous a préparé cette petite sélection de signes qui montrent que vous êtes ici depuis trop longtemps. Tu sais que tu as passé trop de temps à New York quand…
35. Tu trouves les échafaudages jolis
34. Sortir avec quelqu’un qui habite à plus de 40 minutes de chez toi est impensable pour toi
33. Tu ne sais plus ce qu’est le cash
32. Tu ne jures que par Susan Miller et son horoscope. Elle te connait mieux que ta famille
31. Tu te sens investi d’une mission parce que tu as un compte sur Yelp
30. Tu te sens obligé de devenir un salaud parce que tu as un compte sur Tinder
29. Tout le monde en France te prend pour égocentrique car tu leur parles en anglais sans le savoir
28. Tu penses qu’un ami qui te propose de rester chez lui va te faire payer
27. Parce que toi, tu fais payer ton morceau de sofa pourri à prix d’or
26. Tu vas faire tes courses à minuit et tu trouves que c’est ton droit le plus alimentaire élémentaire
25. Tu ne supportes pas Donald Trump, mais tu es quand même fier de l’avoir vu démonter en direct Ted Cruz sur les “valeurs new-yorkaises”
24. Tu as marché la fois de trop dans une flaque de neige fondue
23. Tu as envie de trucider les touristes qui ne marcheront jamais aussi rapidement que toi
22. Tu acceptes de faire trois heures de queue pour tester le dernier truc à la mode
21. Et tu considères qu’il est tout à fait normal d’attendre une heure dans le froid pour entrer en boîte
20. Tu sais ce que veut dire “FOMO”
19. Tu trouves normal qu’on ne te remercie pas quand tu tiens la porte pour quelqu’un
18. Tu as déjà menacé un peu trop de personnes de poursuites judiciaires
17. Tu refuses d’aller dans le New Jersey
16. Tu te fiches des consignes de sécurité pendant les blizzards
15. Tu as développé des talents d’acrobates surprenants pour enjamber les flaques d’eau
14. Tu te réjouis de vivre dans un placard pour 2.000 dollars par mois
13. Tu considères que tu as de la chance quand une compagnie de construction fait la moitié du chantier que tu avais demandé
12. Tu es surpris de ne pas avoir croisé de cafard dans ta cuisine au bout de trois mois
11. Ou de voir un mec se balader avec un serpent sur le dos à Times Square (quand tu t’y retrouves par erreur)
10. Tu as abandonné l’idée de toute interaction avec tes colocataires
9. Tu es heureux d’avoir mis 1.000 dollars de côté au bout d’un an
8. Tu ne te souviens pas du prénom de ton “date” du jour
7. Ni de ton “date” d’hier
6. Ni du pot de départ auquel tu es allé la semaine dernière
5. Tu as décidé de ne plus te faire d’amis car de toute manière tout le monde va partir un jour
4. Tu trouves normal de ne plus donner de nouvelles aux mecs/filles que tu rencontres en ligne
3. Tu dors avec ton hoverboard
2. Tu te plains parce qu’on t’a bousculé alors que tu es planté devant la porte de la rame de subway
1. Tu vas souvent (ok, tous les jours) t’acheter une baguette pour faire le plein. Oui, il est temps de partir.
Eric Kayser: "Demain, on ira dans le Bronx"
Ne vous fiez pas à la croix autour du cou d’Eric Kayser: il n’est pas croyant. “Je l’ai achetée au Liban, et je ne l’ai jamais quittée” .
Il n’est peut-être pas croyant, mais le boulanger lorrain a des allures de prêcheur. Prêcheur pour le bon pain et la bonne bouffe dans un pays, les Etats-Unis, qui connait “un regain d’intérêt autour des bons produits” . Cette croyance l’a poussé, un jour, à dire “gentiment” à une employée de Panera Bread, la chaine américaine de produits boulangers, tout le bien qu’il pensait de son café de mauvaise qualité. “J’ai voulu voir le manager pour lui demander comment ils pouvaient servir un tel café! Une honte!”
A défaut de changer le café de Panera Bread, Eric Kayser se concentre déjà sur le sien et son petit empire à lui. Il vient d’ouvrir sa neuvième boulangerie-restaurant, à Brooklyn. Son prochain, à Union Square, doit voir le jour cette année. Et pour lui, il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin. “On veut ouvrir dans le grand New York. Demain, le Bronx et d’autres régions. On fait un produit de luxe et on veut qu’il soit accessible au plus grand nombre”, lance-t-il.
Hyperactif
Interviewer Eric Kayser, c’est un peu Noël avant l’heure. Ce jeudi matin, au lendemain de l’inauguration de sa boulangerie brooklynite, il nous reçoit entre deux autres journalistes dans sa boulangerie du Flatiron avec deux grands sacs remplis de pâtisseries et de pains. Des barquettes de croissants et de pains au chocolat attendent sagement sur la table.
Il ne faut pas cinq minutes pour se rendre compte que l’homme est hyperactif. Attablé au fond de la salle bondée, il picore activement son chocolat aux amandes, tout en regardant ses e-mails. Vif, il taquine son attachée de presse, vanne le serveur et répond à nos questions. “Vous ne buvez pas votre chocolat chaud?” s’inquiète-il, comme s’il ne comprenait qu’on ne puisse pas prendre des notes, poser des questions et tenir une tasse en même temps. “Je suis capable de faire beaucoup de choses, dit-il. J’admire les gens qui ont de grandes capacités de méthodologie et d’organisation. La vie, c’est une question d’organisation. ”
Le PDG-boulanger se lève tous les jours à 5h30 du matin “pile” (il dort cinq heures par nuit), regarde ses e-mails, part courir ou promener son chien. Ses modèles dans les affaires ne sont pas forcément des boulangers. Il dit admirer Bill Gates dans l’informatique, ou Bernard Arnault, le patron de LVMH. “Je regarde le business de l’excellence. Il faut toujours regarder le meilleur, regarder vers le haut. Si on se met à regarder en bas, on ne s’améliore pas. Il faut toujours apprendre. C’est le plus compliqué. L’homme a toujours tendance à penser qu’il sait tout“.
Business “prospère”
Eric Kayser sait qu’il ne sait pas tout, certes, mais il sait qu’il sait une chose. Il a toujours voulu être boulanger. Toujours. “J’avais trois ans. Je faisais une fièvre comme en ont souvent les gamins. J’ai rêvé que je devenais boulanger et que j’ouvrais des boulangeries partout dans le monde” confie-t-il.
Son salut intervient en 1994 quand il met au point avec le boulanger Patrick Castagna, une machine infernale nommée Fermentolevain, dans laquelle il fabrique un levain liquide prêt-à-l’emploi. Eric Kayser ouvre sa première boulangerie Rue Monge à Paris, et part à la conquête du monde. L’Asie, l’Afrique, l’Europe… Il est présent dans 22 pays sans compter la France, de Singapour à l’Arabie Saoudite en passant par la République démocratique du Congo.
Il est venu aux Etats-Unis relativement tard. “On n’était pas prêt” raconte-t-il. Eric Kayser n’aime pas parler business aux journalistes – “les gens mélangent les chiffres, je préfère parler de passion” . Il renvoie toutes ces questions-là à Louis-Jean Egasse, qui dirige Maison Kayser USA avec Lou Ramirez, un ancien du Pain Quotidien. Lui aussi refuse de commenter les chiffres et l’identité des investisseurs derrière l’aventure américaine d’Eric Kayser et se contente de dire que les boulangeries américaines de la chaine de 800 employés “prospèrent” . La marque peut en tout cas compter sur le soutien d’un actionnaire discret mais puissant: le fonds d’investissement de Charles Heilbronn, membre de la famille Wertheimer, actionnaires historiques de Chanel, comme French Morning le révélait en 2013. Louis-Jean Egasse se refuse aussi à dire où sera le premier Kayser en dehors de New York. “Il y a un véritable engouement pour la gastronomie aux Etats-Unis, et pas seulement à New York, qui nous ouvre des perspectives de développement intéressantes” .
Eric Kayser, lui, a toujours la tête à New York, et dans son chocolat aux amandes. “On devrait en ouvrir une autre à Brooklyn, souffle-t-il. On ira où le vent nous portera. The sky is the limit.”
Soirée "Find the French" à San Francisco
Non, “Find the French 2016” n’est pas une partie de cache-cache géante dans la résidence de la Consule Générale de France à San Francisco.
Jeudi 11 février, la soirée Find the French 2016 est une grande dégustation à l’aveugle. Vos papilles devront se débrouiller pour déterminer quels vins, parmi ceux que vous goûterez, sont des vins français.
Le vainqueur remportera un prix mystère. D’autres jeux seront organisés dans la soirée, autour du thème de la Saint Valentin.
Les bénéfices seront reversés à la French American Cultural Society, qui organise la soirée. Ces sommes serviront à financer des programmes éducatifs.
Un docu sur l'immigration à "Kino and Vino" à Chelsea
Le Chelsea Film Festival propose une deuxième soirée Kino & Vino le lundi 8 février à 7pm. Au programme: du vin bien sûr, mais aussi le documentaire « For you were once strangers », déjà plébiscité par le Chelsea Film Festival en 2015.
Dans cette réalisation poignante, le téléspectateur suit Naka, une jeune Soudanaise de 15 ans qui s’est installée six ans plus tôt en Israël pour fuir les guerres sanglantes de son pays. Avant d’arriver en Israël, elle et sa famille s’étaient rendu en Egypte à pieds.
Malheureusement, son nouveau pays d’accueil n’est pas la terre promise qu’elle espérait. La population locale se déchire dans un débat sans fin : faut-il accueillir ces réfugiés venus d’Afrique ou les renvoyer dans leurs pays ? La réalisatrice Ruth Berdah-Canet, a étudié la sociologie à l’université et travaille en partenariat avec des organisations qui militent pour l’égalité des droits. Elle a vécu en France, au Japon et est désormais installée à New York. Les spectateurs auront l’occasion de discuter avec la réalisatrice lors d’une séance de questions/réponses à l’issue de la projection.
https://vimeo.com/68222570
French Tech Meetup San Francisco reçoit l' "Uber des trajets d'aéroports"
Le French Tech Meetup San Francisco reçoit les trois fondateurs de la start-up Wingz, le vendredi 5 février, pour une discussion sur leur fulgurante ascension.
Geoff Mathieux, Jérémie Romand et Christof Baumbach décident de créer Tickengo, une société de d’auto-partage uniquement destinée à transporter les voyageurs vers les aéroports. Mais face aux difficultés du co-voiturage aux Etats-Unis, l’entreprise se rebaptise Wingz pour se repositionner comme l’ « Uber des trajets d’aéroports » en proposant au voyageur de réserver plusieurs semaines à l’avance son chauffeur dans 18 aéroports des Etats-Unis. L’équipe a levé deux millions de dollars en 2015 et onze millions plus récemment auprès d’investisseurs connus comme Marc Benioff, le co-fondateur et PDG de Salesforce.com et Expedia, leader mondial des agences de voyage en ligne.
La discussion sera animée par Jean-Baptiste Su, journaliste chez Forbes. Elle sera précédée par des pitches de jeunes pousses et suivie d’un networking et d’un buffet français.
Le groupe de jazz Alex Grenier Trio à Austin et Fort Worth
Le groupe de jazz français Alex Grenier Trio se produira aux Etats-Unis, notamment Fort Worth et Austin à partir du mardi 9 février.
Alex Grenier est le guitariste et fondateur du trio qu’il forme avec Franck Durand et Hervé Moquet. Après avoir fait le tour du monde et sorti ses albums « Boomerang » et « Bubble Wrap », Alex Grenier rencontre ses deux acolytes à Angers en 2012.
Sur le modèle guitare-basse-batterie, le groupe puise dans différents genres, du jazz au blues en passant par le gospel. Il gagne le premier prix tremplin de « Jazz en Baie » en 2013, celui de la SACEM au « Nice Jazz Festival » et le premier prix du jury à « Jazz à Sète » en 2014. Après la tournée, le trio rentrera à Paris pour l’enregistrement d’un nouvel opus.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=VOE3tY3Cy04&w=560&h=315]