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Dans la South Bay, Benoît Hervé et sa machine à baguettes

Rencontre entre Français, dans un pub de San José. Sourire aux lèvres et poignée de main franche, Benoît Hervé, tout juste arrivé, salue chacun par son prénom avant de s’asseoir.
« Je viens de tomber par hasard sur le maire de San José ! lance-t-il. Je lui ai fait un elevator pitch. Il était emballé : il veut une de mes machines à pain pour sa mairie !», raconte-t-il, selfie à l’appui, avec un pointe d’humour et un enthousiasme sincère.
Il y a six mois, Benoît Hervé, 48 ans, lançait son entreprise : Le Bread Xpress. Son idée : pouvoir vendre un pain de qualité, frais et chaud, 24h sur 24, « un besoin non satisfait aujourd’hui», dans une région où la French baguette a pourtant la cote. Le Bread Xpress se propose donc d’installer, chez les commerçants intéressés, de grands frigos-fours-distributeurs de 3 mètres sur 2 qui stockent, cuisent et fournissent des baguettes chaudes in-situ et à la demande, à la manière des distributeurs de boissons.

La machine stocke des baguettes précuites dans une partie réfrigérée et cuites en fonction de la demande dans un autre compartiment. (Image Mahaut Launay)
La machine stocke des baguettes précuites dans une partie réfrigérée et les cuit en fonction de la demande dans un autre compartiment. (Image Mahaut Launay)

« Le pain est un produit fascinant », s’enthousiasme Benoît Hervé, qui a pourtant fait « toute (sa) carrière dans la tech, en particulier l’industrie des semi-conducteurs à des postes variés : jusqu’à être VP marketing pour des start-up, américaine et irlandaise. » Arrivé aux Etats-Unis en 1997 par l’Arizona, alors qu’il travaillait pour Motorola, désormais père de deux adolescents, il a vécu au Texas avant de poser bagages en Californie, en 2008.
Amoureux du « mode de vie » start-up, le rachat par Intel de celle où il était alors employé lui apparaît comme « l’occasion de monter mon propre business ».
L’idée lui vient fin 2014 de commercialiser aux Etats-Unis un distributeur de pain, inventé par un Français et alors tout juste primé au concours Lépine. Depuis, Benoît Hervé est au four et au moulin : étudier le marché, établir un plan de financement, lever 200.000 dollars de seed funding « grâce à (son) expérience en marketing et en levée de fond », proposer le partenariat à l’inventeur, mais aussi obtenir la certification des machines auprès des autorités américaines et se former, auprès de leur fabricant, au Portugal, à la maintenance.
L'intérieur de la machine à baguettes du Bread Xpress. (Image Mahaut Launay)
L’intérieur de la machine à baguettes du Bread Xpress. (Image Mahaut Launay)

«Comme pour toute boîte early stage, résume-t-il en s’excusant du “franglish” qui lui échappe, il faut savoir porter beaucoup de chapeau ». Celui de serial-networker lui est naturel. C’est comme cela qu’il s’est fait connaître et a trouvé son fournisseur de baguettes, Petits Pains, à Burlingame.
Deux premières machines, livrées fin 2015 dans l’usine du fournisseur Petits pains, devraient être installées prochainement dans des villes de la South Bay, « Mountain View, Saragota ou San José », lâche-t-il, en évoquant, prudent, des contacts avec « une grande chaîne de supermarché de luxe ». En parallèle, Le Bread Xpress compte ouvrir une boutique de type sandwicherie, qui ferait office de démonstrateur pour la machine, « probablement associé à une épicerie fine » de produits tricolores.
Le Nantais se donne deux mois pour aviser, mais l’objectif est d’installer une dizaine de machines en 2016 et une cinquantaine d’ici à 2019. Le prochain défi pour Benoît Hervé, c’est de recruter : un technicien de maintenance, un responsable de magasin et un business développeur. « Pas facile dans cette zone de quasi plein emploi ». Mais il le faudra bien, si Le Bread Xpress veut faire définitivement oublier à la Bay Area la baguette élastique du supermarché.

Les Métalliers Champenois sont de retour aux Etats-Unis

(Article partenaire) Quelques mois après que leur ancienne filiale américaine LMC Corp. (indépendante depuis 2007) ait fait faillite, Les Métalliers Champenois vient de racheter les actifs de LMC Corp., acquis leurs ateliers de Paterson (New Jersey) et est en train de recruter du personnel en France et aux Etats-Unis pour reconstruire une équipe. La  société rémoise de Ferronnerie d’Art et de Métallerie Décorative est connue aux Etats-Unis pour avoir travaillé sur la restauration de la Statue de la Liberté.
« On veut une équipe de Métalliers passionnés et motivés par le projet, glisse Jérôme Bourly, président des Métalliers Champenois, lors d’un récent passage à New York. On ne rachète pas juste une marque. Il y a une vraie volonté de s’implanter, de construire quelque chose. On voulait maintenir ce savoir-faire et cette quête d’excellence sur New York.»
Ce savoir-faire, c’est celui d’une entreprise créée en 1978 en Champagne par Jean Bourly (père de Jérôme) avec une équipe issue de la formation des Compagnons du Devoir. Spécialisée dans la ferronnerie, la métallerie décorative et le bronze d’architecture, elle travaille depuis sa création sur de nombreux projets de référence tant en restauration du patrimoine (La Place Stanislas à Nancy, les grilles du Grand Louvre …) qu’en création. Ils comptent aujourd’hui de nombreuses réalisations pour des palaces, des enseignes de luxe et des résidences d’exception à travers le Monde.
Outre sa filiale américaine LMC Corp., lancée en 1986 à Paterson suite au projet de restauration de la torche de « Lady Liberty », l’entreprise est présente aux Etats-Unis à travers Horus Bronze. Cette filiale, créée en 2002, est spécialisée dans les menuiseries intérieures et extérieures en bronze d’architecture grâce aux différentes lignes de profilés conçues et développées par l’entreprise.
Son atelier américain établi à Red Hook (Brooklyn), dont les réalisations apparaissent dans des résidences classiques et contemporaines aux quatre coins du pays, est passé de deux employés en 2009 à « une vingtaine » aujourd’hui. Ils sont désormais également sollicités pour des travaux de métallerie décorative comme des rampes, des agencements décoratifs, du mobilier…
Le portefeuille de clients d’Horus Bronze comprend les plus grands noms de la décoration, des architectes de renom et également des artistes contemporains.  « Tous les bâtiments marquants aux Etats-Unis utilisent du bronze. Son usage s’est répandu au début du XXème siècle. On en trouve tout au long de la 5ème Avenue à New York, sur la New York Public Library par exemple » selon Samuel Bonnet, Responsable d’Horus Bronze aux Etats Unis. « C’est dans cette tradition que nous investissons depuis de nombreuses années dans le développement et l’amélioration de nos lignes de produits  adaptées aux nouvelles exigences esthétiques et techniques ». 
Avec Horus Bronze et LMC, Les Métalliers Champenois proposent à leurs clients américains « une nouvelle offre d’excellence autour du métal ». Confiant dans ce projet, Jérôme Bourly précise qu’ils auront  très vite aux Etats-Unis « un outil aussi attrayant et performant »  que celui qu’ils ont déjà en France.
Plus d’informations:
Le site des Métalliers Champenois 
Le site d’Horus Bronze
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
 

Tu sais que tu as passé trop de temps à New York quand…

Si vous voyez dans l’image ci-dessus des piqûres de bed bugs, c’est le moment de faire vos valises (au passage, c’est la Ceinture d’Orion). Pour vous aider à vous rendre compte qu’il est peut-être l’heure de laisser la place aux autres, on vous a préparé cette petite sélection de signes qui montrent que vous êtes ici depuis trop longtemps. Tu sais que tu as passé trop de temps à New York quand…
35. Tu trouves les échafaudages jolis
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34. Sortir avec quelqu’un qui habite à plus de 40 minutes de chez toi est impensable pour toi
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33. Tu ne sais plus ce qu’est le cash
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32. Tu ne jures que par Susan Miller et son horoscope. Elle te connait mieux que ta famille
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31. Tu te sens investi d’une mission parce que tu as un compte sur Yelp
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30. Tu te sens obligé de devenir un salaud parce que tu as un compte sur Tinder
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29. Tout le monde en France te prend pour égocentrique car tu leur parles en anglais sans le savoir
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28. Tu penses qu’un ami qui te propose de rester chez lui va te faire payer
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27. Parce que toi, tu fais payer ton morceau de sofa pourri à prix d’or
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26. Tu vas faire tes courses à minuit et tu trouves que c’est ton droit le plus alimentaire élémentaire
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25. Tu ne supportes pas Donald Trump, mais tu es quand même fier de l’avoir vu démonter en direct Ted Cruz sur les “valeurs new-yorkaises”

24. Tu as marché la fois de trop dans une flaque de neige fondue
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23. Tu as envie de trucider les touristes qui ne marcheront jamais aussi rapidement que toi
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22. Tu acceptes de faire trois heures de queue pour tester le dernier truc à la mode
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21. Et tu considères qu’il est tout à fait normal d’attendre une heure dans le froid pour entrer en boîte
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20. Tu sais ce que veut dire “FOMO”
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19. Tu trouves normal qu’on ne te remercie pas quand tu tiens la porte pour quelqu’un
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18. Tu as déjà menacé un peu trop de personnes de poursuites judiciaires
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17. Tu refuses d’aller dans le New Jersey
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16. Tu te fiches des consignes de sécurité pendant les blizzards
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15. Tu as développé des talents d’acrobates surprenants pour enjamber les flaques d’eau

14. Tu te réjouis de vivre dans un placard pour 2.000 dollars par mois
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13. Tu considères que tu as de la chance quand une compagnie de construction fait la moitié du chantier que tu avais demandé
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12. Tu es surpris de ne pas avoir croisé de cafard dans ta cuisine au bout de trois mois
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11. Ou de voir un mec se balader avec un serpent sur le dos à Times Square (quand tu t’y retrouves par erreur)
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10. Tu as abandonné l’idée de toute interaction avec tes colocataires
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9. Tu es heureux d’avoir mis 1.000 dollars de côté au bout d’un an
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8. Tu ne te souviens pas du prénom de ton “date” du jour
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7. Ni de ton “date” d’hier
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6. Ni du pot de départ auquel tu es allé la semaine dernière
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5. Tu as décidé de ne plus te faire d’amis car de toute manière tout le monde va partir un jour
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4. Tu trouves normal de ne plus donner de nouvelles aux mecs/filles que tu rencontres en ligne
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3. Tu dors avec ton hoverboard
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2. Tu te plains parce qu’on t’a bousculé alors que tu es planté devant la porte de la rame de subway
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1. Tu vas souvent (ok, tous les jours) t’acheter une baguette pour faire le plein. Oui, il est temps de partir.
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Eric Kayser: "Demain, on ira dans le Bronx"

Ne vous fiez pas à la croix autour du cou d’Eric Kayser: il n’est pas croyant. “Je l’ai achetée au Liban, et je ne l’ai jamais quittée” .
Il n’est peut-être pas croyant, mais le boulanger lorrain a des allures de prêcheur. Prêcheur pour le bon pain et la bonne bouffe dans un pays, les Etats-Unis, qui connait “un regain d’intérêt autour des bons produits” . Cette croyance l’a poussé, un jour, à dire “gentiment” à une employée de Panera Bread, la chaine américaine de produits boulangers, tout le bien qu’il pensait de son café de mauvaise qualité. “J’ai voulu voir le manager pour lui demander comment ils pouvaient servir un tel café! Une honte!
A défaut de changer le café de Panera Bread, Eric Kayser se concentre déjà sur le sien et son petit empire à lui. Il vient d’ouvrir sa neuvième boulangerie-restaurant, à Brooklyn. Son prochain, à Union Square, doit voir le jour cette année. Et pour lui, il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin. “On veut ouvrir dans le grand New York. Demain, le Bronx et d’autres régions. On fait un produit de luxe et on veut qu’il soit accessible au plus grand nombre”, lance-t-il.

Hyperactif
Interviewer Eric Kayser, c’est un peu Noël avant l’heure. Ce jeudi matin, au lendemain de l’inauguration de sa boulangerie brooklynite, il nous reçoit entre deux autres journalistes dans sa boulangerie du Flatiron avec deux grands sacs remplis de pâtisseries et de pains. Des barquettes de croissants et de pains au chocolat attendent sagement sur la table.
Il ne faut pas cinq minutes pour se rendre compte que l’homme est hyperactif. Attablé au fond de la salle bondée, il picore activement son chocolat aux amandes, tout en regardant ses e-mails. Vif, il taquine son attachée de presse, vanne le serveur et répond à nos questions. “Vous ne buvez pas votre chocolat chaud?” s’inquiète-il, comme s’il ne comprenait qu’on ne puisse pas prendre des notes, poser des questions et tenir une tasse en même temps. “Je suis capable de faire beaucoup de choses, dit-il. J’admire les gens qui ont de grandes capacités de méthodologie et d’organisation. La vie, c’est une question d’organisation. 
Le PDG-boulanger se lève tous les jours à 5h30 du matin “pile” (il dort cinq heures par nuit), regarde ses e-mails, part courir ou promener son chien. Ses modèles dans les affaires ne sont pas forcément des boulangers. Il dit admirer Bill Gates dans l’informatique, ou Bernard Arnault, le patron de LVMH. “Je regarde le business de l’excellence. Il faut toujours regarder le meilleur, regarder vers le haut. Si on se met à regarder en bas, on ne s’améliore pas. Il faut toujours apprendre. C’est le plus compliqué. L’homme a toujours tendance à penser qu’il sait tout“.
Business “prospère”
Eric Kayser sait qu’il ne sait pas tout, certes, mais il sait qu’il sait une chose. Il a toujours voulu être boulanger. Toujours. “J’avais trois ans. Je faisais une fièvre comme en ont souvent les gamins. J’ai rêvé que je devenais boulanger et que j’ouvrais des boulangeries partout dans le monde” confie-t-il.
Son salut intervient en 1994 quand il met au point avec le boulanger Patrick Castagna, une machine infernale nommée Fermentolevain, dans laquelle il fabrique un levain liquide prêt-à-l’emploi. Eric Kayser ouvre sa première boulangerie Rue Monge à Paris, et part à la conquête du monde. L’Asie, l’Afrique, l’Europe… Il est présent dans 22 pays sans compter la France, de Singapour à l’Arabie Saoudite en passant par la République démocratique du Congo.
Il est venu aux Etats-Unis relativement tard. “On n’était pas prêt” raconte-t-il. Eric Kayser n’aime pas parler business aux journalistes – “les gens mélangent les chiffres, je préfère parler de passion” . Il renvoie toutes ces questions-là à Louis-Jean Egasse, qui dirige Maison Kayser USA avec Lou Ramirez, un ancien du Pain Quotidien. Lui aussi refuse de commenter les chiffres et l’identité des investisseurs derrière l’aventure américaine d’Eric Kayser et se contente de dire que les boulangeries américaines de la chaine de 800 employés “prospèrent” . La marque peut en tout cas compter sur le soutien d’un actionnaire discret mais puissant: le fonds d’investissement de Charles Heilbronn, membre de la famille Wertheimer, actionnaires historiques de Chanel, comme French Morning le révélait en 2013. Louis-Jean Egasse se refuse aussi à dire où sera le premier Kayser en dehors de New York. “Il y a un véritable engouement pour la gastronomie aux Etats-Unis, et pas seulement à New York, qui nous ouvre des perspectives de développement intéressantes” .
Eric Kayser, lui, a toujours la tête à New York, et dans son chocolat aux amandes. “On devrait en ouvrir une autre à Brooklyn, souffle-t-il. On ira où le vent nous portera. The sky is the limit.
 
 

Soirée "Find the French" à San Francisco

Non, “Find the French 2016” n’est pas une partie de cache-cache géante dans la résidence de la Consule Générale de France à San Francisco.
Jeudi 11 février, la soirée Find the French 2016 est une grande dégustation à l’aveugle. Vos papilles devront se débrouiller pour déterminer quels vins, parmi ceux que vous goûterez, sont des vins français.
Le vainqueur remportera un prix mystère. D’autres jeux seront organisés dans la soirée, autour du thème de la Saint Valentin.
Les bénéfices seront reversés à la French American Cultural Society, qui organise la soirée. Ces sommes serviront à financer des programmes éducatifs.

Un docu sur l'immigration à "Kino and Vino" à Chelsea

Le Chelsea Film Festival propose une deuxième soirée Kino & Vino le lundi 8 février à 7pm. Au programme: du vin bien sûr, mais aussi le documentaire « For you were once strangers », déjà plébiscité par le Chelsea Film Festival en 2015.
Dans cette réalisation poignante, le téléspectateur suit Naka, une jeune Soudanaise de 15 ans qui s’est installée six ans plus tôt en Israël pour fuir les guerres sanglantes de son pays. Avant d’arriver en Israël, elle et sa famille s’étaient rendu en Egypte à pieds.
Malheureusement, son nouveau pays d’accueil n’est pas la terre promise qu’elle espérait. La population locale se déchire dans un débat sans fin : faut-il accueillir ces réfugiés venus d’Afrique ou les renvoyer dans leurs pays ? La réalisatrice Ruth Berdah-Canet, a étudié la sociologie à l’université et travaille en partenariat avec des organisations qui militent pour l’égalité des droits. Elle a vécu en France, au Japon et est désormais installée à New York. Les spectateurs auront l’occasion de discuter avec la réalisatrice lors d’une séance de questions/réponses à l’issue de la projection.
https://vimeo.com/68222570
 

French Tech Meetup San Francisco reçoit l' "Uber des trajets d'aéroports"

Le French Tech Meetup San Francisco reçoit les trois fondateurs de la start-up Wingz, le vendredi 5 février, pour une discussion sur leur fulgurante ascension.
Geoff Mathieux, Jérémie Romand et Christof Baumbach décident de créer Tickengo, une société de d’auto-partage uniquement destinée à transporter les voyageurs vers les aéroports. Mais face aux difficultés du co-voiturage aux Etats-Unis, l’entreprise se rebaptise Wingz pour se repositionner comme l’ « Uber des trajets d’aéroports » en proposant au voyageur de réserver plusieurs semaines à l’avance son chauffeur dans 18 aéroports des Etats-Unis. L’équipe a levé deux millions de dollars en 2015 et onze millions plus récemment auprès d’investisseurs connus comme Marc Benioff, le co-fondateur et PDG de Salesforce.com et Expedia, leader mondial des agences de voyage en ligne.
La discussion sera animée par Jean-Baptiste Su, journaliste chez ForbesElle sera précédée par des pitches de jeunes pousses et suivie d’un networking et d’un buffet français.

Le groupe de jazz Alex Grenier Trio à Austin et Fort Worth

Le groupe de jazz français Alex Grenier Trio se produira aux Etats-Unis, notamment Fort Worth et Austin à partir du mardi 9 février.
Alex Grenier est le guitariste et fondateur du trio qu’il forme avec Franck Durand et Hervé Moquet. Après avoir fait le tour du monde et sorti ses albums « Boomerang » et « Bubble Wrap », Alex Grenier rencontre ses deux acolytes à Angers en 2012.
Sur le modèle guitare-basse-batterie, le groupe puise dans différents genres, du jazz au blues en passant par le gospel. Il gagne le premier prix tremplin de « Jazz en Baie » en 2013, celui de la SACEM au « Nice Jazz Festival » et le premier prix du jury à « Jazz à Sète » en 2014. Après la tournée, le trio rentrera à Paris pour l’enregistrement d’un nouvel opus.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=VOE3tY3Cy04&w=560&h=315]

Satie, Debussy et Ravel se retrouvent à San Francisco

C’est un concert de musique de chambre très français qui vous attend au Legion of Honor Museum ce samedi 6 février.
La Chamber Music Society of San Francisco reprendra, entre autres, les morceaux de trois compositeurs français : Claude Debussy, Erik Satie et Maurice Ravel.
Ces musiciens de la seconde moitié du XIXeme siècle s’inscrivent dans la mouvance impressionniste. Un style musical qui passe par des combinaisons de notes proches pour créer des ambiances et des impressions s’éloignant de la rigueur de la musique classique. A la manière du jazz, ils privilégient une grande variété rythmique qui, dans le cas de Maurice Ravel particulièrement, devient un moteur de sens avant la mélodie.
Le concert est gratuit, mais il faudra néanmoins acheter un billet d’entrée pour le musée (10$ pour les adultes).

Le cancer en question à Houston

La phase 4 du cancer est-elle guérissable ?” Tel est le thème du prochain Café européen des sciences, qui aura lieu le jeudi 11 février au Black Labrador de Houston.

La phase 4 désigne l’étape de la maladie où le cancer s’est propagé en dehors de la zone d’origine. Spécialiste de la chirurgie du foie, le cancérologue Jean-Nicolas Vauthey prendra pour exemple le cancer côlorectal, dont le traitement laisse entrevoir des possibilités de guérison au stade de métastase.

Organisé par les consulats des pays européens à Houston, le Café Européen des Sciences est gratuit et accessible à tous. Dr. Jean-Nicolas Vauthey est un professeur associé au département de chirurgies cancéreuses à l’Université du Texas MD Anderson Cancer Center. Ses travaux portent sur les méthodes visant à mesurer et à améliorer les résultats après une hépatectomie (ablation d’une partie du foie).

Par Excellence, pied-à-terre des artisans français à New York

C’est un espace aux allures de galerie en bordure de la High Line, rempli de surprenantes créations en paille, de fauteuils haut-de-gamme et de pièces colorées de passementerie (comprenez les cordes qui ornent les rideaux) suspendues au plafond.
Bienvenue à Par Excellence, un showroom qui a ouvert début janvier à Chelsea avec l’ambition de servir de vitrine new-yorkaise aux artisans français spécialisés dans le très haut-de-gamme. Ce sont les ateliers de tapisserie Charles Jouffre, implantés à New York depuis quinze ans, qui sont à l’origine du projet. “On s’est aperçu que beaucoup d’artisans français nous posaient des questions sur comment s’implanter à New York. Nous voulons profiter de ce showroom pour les aider à venir ici” , explique Charles Jouffre.
Outre le tapissier, Par Excellence rassemble actuellement les produits de trois artisans basés en France: le marqueteur de paille Lison de Caunes, les passementiers Declercq et les ébénistes Ludwig et Dominique. Tous sont labellisés Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Outre la présentation des produits auprès des “décorateurs, designers et architectes” de la ville, Par Excellence veut accompagner les entreprises membres en leur offrant plusieurs prestations payantes de communication, de marketing, de gestion des marchandises et conciergerie. L’espace peut aussi servir aux artisans de lieu de rendez-vous avec des clients potentiels lors de leur venue à New York.
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Les Américains ont besoin de toucher, de voir le produit, poursuit Charles Jouffre. Les artisans de Par Excellence croient au marché américain et considèrent les Etats-Unis comme leur avenir car elles se rendent compte que la clientèle en France est plus restreinte. Mais elles n’ont pas les moyens financiers et humains de monter une structure américaine. Ce showroom, c’est pour elles un premier pas aux Etats-Unis” .
Par Excellence veut rassembler “au moins sept” artisans pour rentrer dans ses frais, mais pas plus de dix au total pour faciliter leur accompagnement. “Plus les années passent, plus les Américains se rendent compte que les Français apportent un vrai savoir-faire, un service après-vente de qualité. Les Etats-Unis font beaucoup d’industrialisation, tandis que les artisans français font des pièces uniques, sur-mesure.
 
 
 
 

Pourquoi le football américain a-t-il du mal à s'exporter ?

De toutes les habitudes américaines, s’il y en a une que les Français ont du mal à comprendre, c’est bien le football américain.
Ils ne sont pas les seuls. Dans le monde entier, seuls 54 pays ont une équipe nationale de foot américain (contre 209 au sein de la FIFA pour le foot). Et quand ils sont opposés aux Etats-Unis, ils ont du mal à faire le poids,comme nos vaillants Bleus défaits l’an dernier 82-0 en demi-finale du championnat mondial IFAF. A l’approche du Super Bowl, nous nous demandons donc: pourquoi le football américain reste-t-il aussi peu joué à l’extérieur des Etats-Unis? C’est la question bête de la semaine.
Tout d’abord, avant d’être plaqués au sol par les fans français de football américain, notons que le sport séduit de plus en plus à l’étranger. “Presque tous les pays européen y jouent” rappelle Michel Daum, président de la FFFA (Fédération française de football américain). En France, le sport compte 22.000 licenciés aujourd’hui, contre 3.000 en 1988, ce qui place l’Hexagone en deuxième position en Europe derrière l’Allemagne. “Certains sont dans une meilleure situation, d’autres moins bonne” , poursuit le responsable de la fédé.
Michel Daum attribue cette position de tête de l’Allemagne à des raisons historiques. “Dans le cas de l’Allemagne, la présence de bases militaires américaines a permis de faire la promotion de ce sport de manière importante. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le rugby est faible en Allemagne. En France, on a le poids du rugby, incontournable dans le monde du ballon ovale” .
Certes les soldats américains étaient présents en France aussi – “et nous avons trouvé trace d’un match qui avait été joué au début du XXème siècle dans la rade de Toulon à bord d’un gros bateau” – mais cette passion américaine ne s’est pas répandue dans la population générale. “Les Américains jouaient entre eux” , affirme Michel Daum.
Le problème n’est pas que français. Ailleurs aussi, le football américain a du mal à s’implanter. La faute notamment à des barrières d’entrée trop coûteuses: alors que le foot ne nécessite qu’un ballon, jouer au foot américain nécessite d’investir dans un équipement coûteux et de jouer sur un terrain adapté. Pas moins de sept – sept! – arbitres surveillent les joueurs. Il faut aussi disposer d’un grand nombre de joueurs pour constituer une équipe viable, bien plus que les 11 qui sont sur le terrain en même temps à un moment donné.
Le site du magazine de politique internationale Foreign Policy va plus loin. Dans un long article de 2013 consacré à l’exportation du sport, il raconte que l’Europe et les autres continents n’ont pas l’infrastructure nécessaire pour former les futurs joueurs. “Aux Etats-Unis, les lycées et les universités servent d’incubateurs pour la NFL (National Football League), et le manque de telles infrastructures à l’étranger est l’une des raisons majeures pour lesquelles il y a si peu de joueurs non-formés aux Etats-Unis qui deviennent pro” .  Selon Foreign Policy, la NFL ne comptait en 2013 que 74 joueurs non-américains sur les 1.600 places disponibles dans l’ensemble des 32 équipes.
A cela s’ajoute la complexité perçue des règles. Selon cette tribune du journaliste Paul Foutch dans Dallas Morning News, le livre des règles de la NFL (National Football League) compte “120 pages, plus long que les instructions de l’IRS pour remplir le formulaire 1040” . L’auteur va plus loin: il dénonce non sans ironie un sport aux allures d’ “Etat policier” , archi-réglementé, où les interventions de personnes extérieures (arbitres, coach…) sont très fréquentes, trop sans doute pour apprécier le spectacle comme devant un match de foot. “Il y a une pénalité à chaque minute de jeu”  a-t-il calculé.
Pour Michel Daum, la complexité des règles n’est pas une raison valable “car ce n’est pas plus compliqué que le rugby” . “Pour beaucoup de personnes, le foot américain est un sport informe. On voit une compilation de joueurs et on se dit: ouh là là! Il y a des règles pointues, mais il faut apprendre à faire confiance aux arbitres pour expliquer les aspects techniques. En France, on a plutôt tendance à ne pas faire confiance aux arbitres.