Une file s’est formée dans Turk street, devant le local de la Fraternité Notre Dame. Comme toujours à cette heure-ci, des religieuses françaises y servent gratuitement des repas préparés par leurs soins.
En plein Tenderloin, vitrine vivante des inégalités san-franciscaines, se côtoient tech workers et sans-abris, magasins de luxe et supérettes décaties. Coincée entre un liquor store et un hôtel, la devanture modeste du local des sœurs de la Fraternité Notre Dame est devenue tristement célèbre ces dernières semaines : les sœurs françaises sont menacées d’expulsion.
Depuis huit ans, elles servent environ 300 personnes à chaque repas, assurent trois déjeuners par semaine dans ce local et deux dîners dans d’autres quartiers de la ville.
En janvier, le propriétaire du local -où elles habitent également- leur annonce par courrier une hausse de loyer de 60 %. Deux options : payer ou partir. Les donations et les pâtisseries qu’elles préparent et vendent sur les marchés sont le seul revenu des sœurs. « Nous payons déjà 3 465 dollars. On nous demande maintenant 5 500 dollars mensuels », résument des panneaux accrochés côté rue, sur les fenêtres en aluminium de leur Mary of Nazareth Soup Kitchen. « Battez-vous pour nous, priez pour nous. »
Le combat des sœurs Marie-Bénédicte, Marie-Valérie et Marie of the Angels, d’abord raconté par le San Francisco Chronicle, a été relayé dans la presse locale, puis nationale. Au carrefour de deux défis majeurs de San Francisco – la hausse sans fin des loyers et la question des sans abris – leur histoire a ému.
Depuis ces premiers reportages, une campagne de financement participatif a été lancée, qui a récolté à ce jour plus de 20 000 dollars sur un objectif de 25 000 – l’équivalent de la hausse de loyer sur un an.
Aidées gracieusement par un avocat, les sœurs ont rapidement obtenu la suspension de la menace d’expulsion, avant qu’un généreux donateur ne frappe à leur porte : Tony Robbins. Coach en développement personnel, auteur charismatique, philanthrope et star médiatique, Tony Robbins leur propose, vendredi 22 février, un chèque de 25 000 dollars – de quoi tenir un an.
Il évoque un second chèque similaire d’ici un an pour les aider à trouver un nouveau local où leur avenir sera assuré – si besoin, avec l’appui de ses amis bien placés, selon des propos rapportés par le Chronicle.
La proposition de Tony Robbins a permis de trouver une voie de consensus avec le propriétaire, jugée satisfaisante par ce dernier. Un accord entre les trois parties devrait être finalisé dans les prochaines semaines. « Le propriétaire de cet immeuble est un homme d’affaires, c’est son business, ça, je le comprend, explique Tony Robbins dans les colonnes du Chronicle. Pour éviter le conflit, il fallait lui proposer une porte de sortie. [Avec cette proposition], tout le monde y gagne », se félicite-t-il.
Malgré ce répit, les soeurs françaises restent laconiques : “rien n’est finalisé ; ce qui sera intéressant, ce sera quand on aura trouvé la solution.”
Répit provisoire pour les soeurs françaises du Tenderloin
Tu n'es pas un vrai New-Yorkais tant que…
C’est le moment de vérité: êtes-vous un vrai New-Yorkais ou non? French Morning pose la question qui fâche en vous aidant à déterminer votre degré de “new-yorkitude” à partir de ces critères tout à fait objectifs. C’est parti: Tu n’es pas vraiment new-yorkais…
52. … tant que tu n’as pas aidé un pauvre touriste égaré
51. … si tu ne traverses pas en permanence au rouge. D’ailleurs, les feux de circulation, c’est secondaire.
50. … tant que tu n’as pas rencontré dans un bar un acteur qui a joué un cadavre dans “Law and Order”
49. … ou que tu n’as pas été toi-même dans “Law and Order”
48. … si tu n’as pas des écouteurs aux oreilles en toute circonstance
47. … si tu as encore pitié pour le livreur, que tu fais venir quand il pleut des cordes
46. … si, metrocard illimitée en poche, tu ne trouves pas toujours une bonne raison de prendre…
45. … si tu attends pas la B trois plombes le week-end, qui de toute façon ne fonctionne pas
44. … tant que tu ne sais pas exactement où se trouve l’est et l’ouest, le nord et sud en sortant du métro
43. … tant que tu n’as pas fait la queue une heure
42. … dans le froid
41. … pour bruncher, où tu paies 14 dollars pour un bloody mary, ce que tu trouves bon marché car tu es New-Yorkais
40. … tant que tu ne t’es pas engueulé au téléphone en pleine rue
39. … tant que tu ne soupires pas d’exaspération quand tu entends les mots “It’s showtime” dans le subway
38. … tu ne commences pas toutes tes conversations en soirée par “combien tu payes de loyer” et “tu es à New York depuis combien de temps”
37. … tant que tu n’as pas déjà tout vu
36. … tant que tu ne t’es pas engueulé avec un chauffeur de taxi car tu connais une meilleure route que celle qu’il a prise
35. … tant que tu as encore du cash dans ton porte-feuille
34. … si tu ne traces pas dans la rue comme si tu étais un fugitif
33. … si ta commande à Starbucks ne fait pas au moins 25 mots, dont la moitié incompréhensibles
32. … si tu n’as pas une histoire horrible de bed bug
31. … si tu ne sais pas pourquoi l’Empire State Building est illuminé d’une certaine couleur un jour donné
30. … tant que tu n’as pas vomi dans un taxi en quittant le Meatpacking
29. … tant que tu n’as pas balancé sur le New Jersey
28. … tant que tu n’as pas fait la queue au Trader Joe’s d’Union Square
27. … tant que tu n’as pas texté ton date du lendemain pendant ton date du soir
26. … si tu n’as pas dit que tu détestais le New York Post mais que tu trouves ses Unes très marrantes
25. … si tu n’es pas sorti en plein blizzard contre l’avis des autorités
24. … tant que tu ne sais pas si les Mets sont une équipe de base-ball ou de football
23. … si tu continues à aller à Times Square
22. … ou à la Statue de la Liberté
21. … ou que tu continues à recommander le 230 5th à tes amis venus de France
20. … tant que tu n’as pas regretté d’avoir pris la F qui ne vient pas en sortant de soirée à 3h du matin
19. … tant que tu n’as pas regardé un cafard dans les yeux
18. … tant que tu ne parviens pas à sortir de Central Park les yeux fermés
17. … tant que tu n’as pas croisé la même personne sur Tinder, Ok Cupid ou Happn
16. … tant que tu n’as pas fait le poireau deux heures pour t’enthousiasmer pour le Manhattanhendge
15. … tant que tu ne parviens pas à marcher, texter, éviter les flaques d’eau en même temps
14. … si tu n’as jamais tapé la discute avec un inconnu dans le subway
13. … mais ne t’es pas levé pour laisser ta place à une femme enceinte (parce que tu étais perdu dans ton portable)
12. … si tu ne sais pas ce que “Dude, stop the spread please” veut dire
11. … ou “Park Slope Food Coop”
10. … ou “Gentrification”
9. … si tu n’as pas déjà eu au moins un landlord casse-c******
8. … tu n’es pas un vrai New-Yorkais tant que tu n’as pas prononcé les mots suivants: “If you see something, say something”
8. … ou dit “vivement l’hiver” en été
7. … ou “vivement l’été” en hiver
6. … tant que tu ne sais pas situer City Island sur un plan
5. … ou que le vrai Chinatown de New York ne se trouve pas à Manhattan
4. … ou que le vrai Little Italy est dans le Bronx
3. OK, ces deux derniers points, c’est surtout parce que tu lis French Morning
2. … finalement, tu dis que tu vas partir de New York
1. … mais tu n’y arrives pas
Glas, un nouveau festival de films d'animation à Berkeley
Pour sa première édition, le Glas Animation Festival a sélectionné 65 films. Parmi eux, de nombreuses productions françaises, mais aussi belges et des québécoises. Ces films sont à découvrir du jeudi 3 au dimanche 6 mars à Berkeley.
Dans la catégorie « narrative », on retrouve cinq films français : « Peripheria » de David Coquard Dassault, « Waves 98 » d’Ely Dagher, « Leftover » de Sarolta Szabo et Tibor Banoczki, « Yúl et Le Serpent » de Gabriel Harel et « La Chair de ma Chère » de Calvin Antoine Blandin.
Figurent aussi le film franco-belge « Oripeaux » de Sonia Gerbeaud et Mathias de Panafieu ainsi que le film franco-italien « Haircut » réalisé par Virginia Mori. Les Québécois sont aussi représentés avec « Mynarski Death Plummet » de Matthew Rankin.
Deux films français sont également dans la catégorie « non-narrative » : « Sunday Lunch » de Celine Devaux et « Rhizome » de Boris Labbé. La Belge Jeanne Boukraa est en lice pour son film « With Joy and Merriness ».
Dans la catégorie « graduate competition selections », qui récompense des étudiants en master, l’école parisienne des Gobelins défendra ses couleurs grâce à deux projets : « Que Dalle » réalisé par Hugo de Faucompret, Eva Lusbaronian, Carolines Cherrier, Johan Ravit et Arthus Pilorget ; et« Wildfire » de Hugues Opter, Pierre Pinon, Nicole Stafford, Valentin Stoll, Arnaud Tribout, Shang Zhang. L’école canadienne RCA présentera le film « Loop Ring Chop Drink » réalisé par Nicolas Menard.
Enfin, dans la catégorie « undergraduate », qui récompense le travail d’un étudiant en licence, un seul film est réalisé par des francophones : « Made in China » de Vincent Tsui, lui aussi de l’école des Gobelins.
Les festivaliers auront aussi l’occasion de découvrir une rétrospective consacrée au réalisateur français Jérémy Clapin le dimanche 6 mars à 11:30am.
Plusieurs de ses œuvres seront projetées : des courts métrages, des publicités et des clips vidéos. Le réalisateur sera présent pour une séance de questions/réponses.
"Les neiges du Kilimandjaro" s'abattent sur Dallas
“Les neiges du Kilimandjaro”, grand classique de Robert Guédiguian, sera projeté le jeudi 10 mars à Richland College avec l’Alliance française de Dallas.
Ce film de 2011 qui rassemble Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride, Pierre Niney et Anaïs Demoustier notamment, raconte l’histoire d’un couple heureux, Michel et Marie-Claire, comblé malgré le licenciement de Michel, victime d’un braquage lors d’une soirée en famille. Leur quotidien va alors voler en éclats. Le film, inspiré du poème de Victor Hugo Les pauvres gens, a reçu plusieurs récompenses, dont le Prix Lumiéres 2012 pour “meilleur scénario”.
Projection gratuite mais RSVP obligatoire.
Avec Et voilà théâtre, Marie-Hélène Chatelain sort le grand jeu
Un couple de Français moyens, dégagé de certaines contraintes inhérentes à la vie de couple (enfants au loin, parents en maison de retraite) prend conscience de son ennui profond. Pour y remédier, une solution miracle : s’acheter un couple d’amis, qu’on tire de son placard avant usage pour l’y remiser une fois la consommation de moments agréables passée. Trouvés en solde au supermarché du coin, tenus à un enthousiasme forcé, peu chers, et sans revendication, ces amis sur commande vont servir de révélateur implacable à une vie sans saveur.
Tel est le pitch des Amis du Placard, une pièce de 2010 signée Gabor Rassov que jouera la troupe francophone Et Voilà Théâtre. Derrière les comédiens qui monteront sur scène du 27 février au 12 mars, on trouve Marie-Hélène Chatelain. La Française signe là sa première mise en scène. “Le théâtre me fascine depuis le collège, j’ai été actrice amateur dans une troupe, en province, avant de venir à Houston en 2012. J’ai été la représentante des membres d’Et Voilà Théâtre pendant quelque temps et secrétaire ensuite. Mettre en scène était une étape logique pour moi” dit-elle.
La pièce Dis à ma fille que je suis partie en voyage montée en 2012 par EVT l’avait bouleversée et avait fait germer en elle l’intention de se mesurer à la mise en scène. “Le théâtre est un univers extraordinaire, avec le décor qu’on fait exister par peu d’accessoires et avec un jeu et une direction d’acteurs bien pensés. Cette émulation autour d’un projet collectif est exaltante, comme une aventure d’une rare intensité.”
Cette passionnée de théâtre est une assidue depuis longtemps. D’ailleurs, partie perfectionner son anglais le temps d’une année scolaire dans le sud de l’Angleterre quelques années après ses études, elle avait rejoint une troupe en tant que souffleuse. Avant cette expatriation à Houston, elle a été assistante de direction en région parisienne puis professeure d’anglais en province dans le primaire. Membre d’une troupe de théâtre amateur pendant un peu plus de quatre ans, elle avait goûté au travail collaboratif théâtral à cette époque déjà.
EVT propose des ateliers ouverts à tous, autour d’une pièce choisie collectivement, généralement contemporaine. “La direction d’acteurs est un apprentissage autant pour les acteurs que pour le metteur en scène, explique Marie-Hélène Chatelain. On est à la fois grisé et au bord du gouffre, on laisse les acteurs nous donner une autre perception des personnages et du texte . Cela devient un travail d’équipe en perpétuelle évolution, et la communication entre nous permet à chacun de s’impliquer à fond.”
Une exposition de peintures et photographies se tiendra également dans le lobby du Talento Bilingüe, avec les oeuvres de Laurent Butré, Michael Szymanski et Elisabeth Caucheteux, qui a notamment réalisé le tableau ayant servi à l’affiche. Marie-Héléne Chatelain est également la curatrice de cette exposition pour la seconde année consécutive. “Le projet théâtral est très prenant. L’atelier peut s’ouvrir sur un projet commun, mais reste une préparation libre au jeu d’acteurs. On s’investit. On rencontre des joies et des moments de réajustements. C’est une vraie famille. Et une expérience des plus enrichissantes.“
Grand concours de la FAVA à Austin: votez pour le meilleur chanteur
Ils sont dix! Dix jeunes chanteurs participeront samedi 27 février à la finale du Grand concours vocal de la FAVA (Franco-American Vocal Academy).
La finale de cette compétition qui rassemble des jeunes talents internationaux (18-25 ans) qui chantent de l’opéra et des opérettes français se déroulera au sein de la Butler School of Music de l’Université du Texas à Austin. Elle est ouverte au public.
Comme chaque année, le public est appelé à voter en ligne pour son candidat favori. Ce vote par internet servira à départager les éventuels ex-aequos au terme des performances qui prendront place devant un jury. Les votants ont jusqu’au 26 février minuit pour faire le bon choix. Le vainqueur de la finale remportera 4.000 dollars.
Capital-risque et Chine chez French Founders
French Founders, un réseau de patrons et cadres dirigeants français aux Etats-Unis, organise un apéro networking mardi 1er mars à New York.
Autour de verres de vins, on y parlera beaucoup de la Chine, de son économie et de la manière de s’y développer.
L’invité d’honneur de cette soirée sera en effet le Chinois Ming-Po Cai, co-fondateur et président de Cathay Capital Private Equity, qui a vécu plusieurs années en France. Le Monde l’a décrit comme l’homme “au coeur des relations économiques franco-chinoises”.
Son fonds d’investissement, qui possède des bureaux en Asie, à New York et à Paris, gère plus d’un milliard d’actifs, et a investi dans 44 entreprises dans le monde.
Ming-Po Cai évoquera son expérience dans le domaine du capital-risque, son expertise du marché chinois et livrera quelques conseils, en particulier pour des entreprises internationales qui veulent s’implanter dans ce pays.
Les personnes qui souhaitent participer à cette soirée “mix and mingle” doivent faire une demande à French Founders.
L’ostéopathie “à la française” séduit le New Jersey
(Article partenaire) En France, l’ostéopathie est en plein boom depuis sa reconnaissance légale en 2002. Aux Etats-Unis, c’est une affaire plus compliquée.
Près d’un Français sur deux a déjà consulté un ostéopathe, “alors qu’aux Etats-Unis, l’ostéopathie est beaucoup moins connue, explique Katia Ghazi-Dahan, ostéopathe installée à Montclair (New Jersey). Ici, l’ostéopathie est en fait pratiquée par des médecins, “qui prescrivent des médicaments et n’utilisent en général que quelques techniques d’ostéopathie en complément”. Contrairement à la France, l’ostéopathie n’est pas une profession à part entière, réglementée en tant que telle.
Lorsqu’elle est arrivée de France en 2011, pour suivre son mari, Katia Ghazi-Dahan a donc découvert un paysage médical qu’elle ignorait. “Ici il n’y a pas l’équivalent du diplôme d’ostéopathe que j’avais obtenu en France après six années d’études”. Reprendre des études de médecine de zéro n’étant pas une option, elle passe donc une licence de “massage thérapeutique”.
Désormais installée dans un “centre de bien être” (“New Jersey Center for Healthy Living”, à Montclair), Katia reçoit “beaucoup de ce qu’on appelle les“challenging cases”, des gens qui ont tout essayé sans résultat et m’arrivent au bout de dix ans après que quelqu’un leur ait dit: “tu devrais essayer l’ostéopathie”.En France, le succès fulgurant de l’ostéopathie, ces dix dernières années, fait que les “patients viennent beaucoup plus tôt”.
“Parmi les patients que j’ai eu récemment, raconte Katia Ghazi-Dahan, il y a par exemple quelqu’un qui a été opéré du dos il y a quelques années, certaines de ses vertèbres lombaires avaient dues être fusionnées. Il souffrait de douleurs en permanence”. Le régime de médicament anti-douleur et les séances de kiné prescrites par son médecin n’y ont rien changé, les douleurs persistaient. “Grâce à l’approche ostéopathique, ses douleurs se sont estompées progressivement jusqu’à disparaître totalement!”.
Migraines récurrentes, douleurs vertébrales persistantes, troubles digestifs, dysfonctions musculo-squelettiques, sont les troubles les plus fréquents des patients. Grâce au bouche à oreille, Katia Ghazi a constitué une solide clientèle de patients, souvent venus de New York, composée à la fois d’Américains “qui ont tout essayé” et de Français ravis de retrouver ici ces soins qu’ils avaient découvert en France.
Fidèle à la philosophie qui l’a séduite lorsqu’elle a découvert l’ostéopathie en première année de médecine à Paris, elle fait désormais partager de ce côté ci de l’Atlantique “cette approche fascinante qui consiste à envisager le corps humain dans sa totalité et les interactions entre les différentes structures anatomiques”. En des séances de 45 minutes à une heure pour les adultes et 30 minutes pour les bébés, elle s’applique, par des “manipulations douces”, à parvenir au but ultime de l’ostéopathie: “remédier aux blocages mécaniques pour restaurer les incroyables capacités d’auto-guérison du corps”.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Socially Relevant Film Festival 2016: le programme
Pour sa troisième édition, le Socially Relevant Film Festival (SR) s’installe au Bow Tie Cinemas de Chelsea du lundi 14 au dimanche 20 mars. « L’objectif est de donner une plateforme pour les réalisateurs qui choisissent de raconter des histoires avec un intérêt humain et sur des thématiques socialement responsables » , rappelle l’actrice et réalisatrice Nora Armani, qui a lancé le festival avec le soutien d’une petite équipe de passionnés.
Cette année encore, le festival propose donc un large éventail de productions internationales dont l’ambition est d’éveiller la conscience sociale des spectateurs. Des films (longs et courts), des documentaires et des conférences (rassemblant Marc Lévy, mais aussi des producteurs et réalisateurs) sont au programme.
En lice dans la catégorie documentaire, le production française de Fabrice Hourlier « Aile contre Aile » retrace l’histoire de Jacqueline Cochran et Jacqueline Auriol, une Américaine et une Française qui se sont livrées à un duel à distance pour franchir le mur du son dans les années 50 et 60.
On trouve aussi un documentaire suédois “The Sex Temple” sur deux personnes qui tentent de relancer un vieux théâtre avec des spectacles LGBT inspirés du Moulin Rouge, ou encore “Before the Spring” , un film inspiré de cinq bloggeurs-militants ayant participé à la révolution égyptienne de 2011. Les films projetés mettront aussi en scène une jeune Iranienne forcée de vivre illégalement à Amsterdam, ou d’une Américaine qui part sur les traces de ses deux filleules pour découvrir l’univers du trafic humain.
Une “alternative” à la violence de Hollywood
Marquée par un drame familial, Nora Armani dédie l’événement à son oncle et cousin tués au Caire en 2004 dans un crime religieux. Fille de parents arméniens née en Egypte, polyglotte, elle met ainsi un point d’honneur à refuser les films à caractère violent dans son festival. « L’influence d’Hollywood est puissante, les réalisateurs d’aujourd’hui font des films sur le crime, la drogue etc. Ce qu’on voit sur les écrans en terme de violence affecte notre quotidien. J’en avais assez, j’ai voulu offrir une alternative » explique-t-elle.
Parmi les quelques 400 envoyés pour la sélection, entre 40 et 45 films ont été retenus. Un jury récompensera les meilleures productions dans différentes catégories (long-métrage, documentaires, court-métrage et scénarios). Certaines sont montrées pour la première fois aux Etats-Unis et en Amérique du nord. “Who Killed the Armenians?”, un documentaire arabe sur le génocide arménien, fera lui sa première mondiale.
Elisez la meilleure baguette de Miami
C’est le moment de montrer à votre boulanger que vous l’aimez. Après une première édition new-yorkaise couronnée de succès, la Baguette Battle de French Morning arrive à Miami.
Comment ça marche?
1/ Vous (les lecteurs de French Morning), nominez vos baguettes préférées (jusqu’à trois choix possibles par votant) ainsi que votre e-mail. Il n’y a aucune restriction: les chaînes, les épiceries et les petites boulangeries de quartier sont admises. Le concours est ouvert à tout le sud-est de la Floride (Miami-Dade, Broward, Palm Beach and Monroe counties).
2/ De cette consultation émergera une liste de baguettes, parmi lesquelles un jury d’experts et d’amateurs éclairés désignera la meilleure, une fois pour toute, lors d’une grande cérémonie le 14 avril au National Hotel. Cet événement, dont les tickets seront mis en vente prochainement, sera ouvert au public et rassemblera les boulangers que vous aurez sélectionnés.
A vous de jouer (vous pouvez proposer une boulangerie au minimum et jusqu’à trois, dans l’ordre de préférence):
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Et l'Alain Juppé américain est…
Revue de presse. Alain Juppé a un double américain, selon le magazine de relations internationales Foreign Policy. C’est John Kasich, actuellement candidat aux primaires républicaines.
D’après l’auteur, Robert Zaretsky, l’ancien premier ministre français et le gouverneur de l’Ohio ont le point commun d’être des voix modérées au sein de partis qui penchent vers leur droite, dans la rhétorique du moins. En ce moment, “Nicolas Sarkozy ressemble plus que jamais à un hybride gaulois de Ted Kruz / Donald Trump, faisant campagne à travers le pays avec une superbe femme au bras en s’emportant sur des questions de sécurité nationale et en se présentant comme le seul recours pour une nation assiégée par une marée d’immigrés qui ‘menace notre façon de vivre’.” La seule différence entre Trump et Sarkozy, selon l’auteur: “La stratégie de recherche des extrêmes de Sarkozy s’avère moins payante que pour Trump.”
Au lieu de faire comme les conservateurs américains, la droite française “s’est tournée vers la modération” croit savoir Foreign Policy, citant les bons scores d’Alain Juppé dans les sondages pour les primaires (mais en oubliant tout de même le score élevé du Front national). “Plutôt que la démagogie, ils ont cherché une approche moins passionnée – et plus compatissante – aux défis économiques et sociaux français. En se tournant en masse vers Alain Juppé, c’est comme si les conservateurs se rassemblaient autour de leur propre version de John Kasich.”
Foreign Policy voit d’autres points communs entre les deux hommes. Chacun a, dans son fief électoral (Bordeaux pour Juppé et l’Ohio pour Kasich), su séduire au-delà de son camp. “Juppé a toujours tenu sa base conservatrice à Bordeaux, tout en l’étendant au centre et même à la gauche. Kasich a fait la même chose dans l’Ohio après son élection comme gouverneur. Aux élections municipales de 2014, Juppé a écrasé le candidat socialiste avec un peu plus de 60% des votes, juste en dessous des 64% de Kasich lors des élections gouvernatoriales la même année.”
“Une différence majeure”
Cependant, Foreign Policy n’oublie rien du parcours d’Alain Juppé, les grèves, son intransigeance, sa traversée du désert. “Il y a un peu plus d’une décennie, Juppé incarnait pour la plupart de ses compatriotes le technocrate froid et calculateur.” Mais “aujourd’hui, il est vu comme un vieux sage de la politique française: avunculaire, humain et capable d’unifier, plutôt que de diviser.”
Robert Zaretsky termine toutefois son article sur une “différence majeure” entre Kasich et Juppé: “Kasich (…) semble prêt à être relégué aux marges du parti républicain au fur-et-à-mesure que les primaires se poursuivent. Juppé, en revanche, a de fortes chances de devenir le prochain président de la France.“
Erik Chol, nouveau roi de la nuit à Downtown L.A
Surgissant du côté cour et traversant la scène surplombée par les balcons centenaires, Erik Chol a délaissé son pantalon de chantier pour le costume-cravate.
Contrairement aux apparences, le nouveau propriétaire du Globe Theater à Downtown n’est pas dans la représentation, mais dans l’action.
Pour reprendre et réinventer un lieu tel que le Globe, ce Parisien de 49 ans a mis la main à la pâte. “Je me suis fait cette cicatrice en peignant le plafond“, s’amuse-t-il à dire en nous montrant sa main de bricoleur. “Je ne suis pas né avec une cuillère en argent dans la bouche”, ajoute cet autodidacte qui s’est investi sans relâche dans ce projet gargantuesque.
L’hiver dernier, le Globe, nom conservé en référence au théâtre de Shakespeare, renaissait de ses cendres pour devenir “un théâtre du XXIe siècle”. Une nouvelle salle dédiée à des concerts, des soirées et autres manifestations.
Un coup de foudre
L’histoire entre Erick Chol et le Globe a débuté en 2013. “En arrivant à Los Angeles, j’ai cherché un business. En deux ans, j’ai visité une cinquantaine d’affaires.” Exigeant, il tombe sous le charme du Globe, ce théâtre construit en 1913 qui a vécu plusieurs vies, puisqu’il fut tour à tour le siège d’un journal, un squat et une boîte de nuit.
Erik Chol signe le contrat de location en 2013. “Downtown sortait à peine de l’ombre. J’y ai cru car c’est l’âme de LA. Aujourd’hui le quartier explose”, lâche-t-il.
Les démarches administratives sont longues, ce lieu étant classé au patrimoine historique. Plusieurs mois de travaux ont été nécéssaires, ainsi que plusieurs millions de dollars.”Nous voulions polir et lustrer ce joyau.” L’entrée d’origine a été reconstruite, revêtant les mosaïques originales; la scène, les peintures, les moulures rénovées.
“Ce lieu a un siècle d’histoire. J’aime ce qui est authentique et qui a une âme. Rendez-vous compte, Charlie Chaplin, était assis à l’un des balcons lors d’une représentation“, raconte-t-il.
Le Globe répondait aux ambitions d’Erik Chol. “Je cherchais un endroit sans limites, où l’on puisse aussi bien organiser des concerts, des spectacles, des fêtes privées, des défilés, des mariages. Ce lieu a la configuration pour être spectaculaire“, avoue celui qui refuse d’assimiler le Globe à une boîte de nuit. “C’est un complexe événementiel.”
Erik Chol a mis toute sa fougue dans ce concept qu’il décrit comme “européen et novateur“. Le lieu propose une programmation éclectique, mélangeant dans une même soirée un spectacle de cabaret et un DJ pointu en deuxième partie.
“Je faisais la même chose en France. J’aime faire les choses de manière décalée“, avoue cet avant-gardiste. Le succès est au rendez-vous, l’anniversaire d’un label ayant rassemblé jusqu’à 2 500 personnes.
Un western à la sauce californienne
Erik Chol n’est pas un novice dans le milieu de la nuit. Il peut se targuer d’avoir 32 années d’expérience, en particulier dans les bars et clubs de la région parisienne. On peut même dire qu’il est tombé dans la marmite quand il était tout petit, ses parents ayant tenu un “dancing” dans le Nord-Pas-de-Calais.
Las de la vie parisienne, il a décidé de tout quitter avec sa famille, en 2007. “Nous avons voyagé en Asie, en Europe, dans les îles, avant de poser nos valises à Los Angeles en 2010. On s’y sent chez nous”, affirme-t-il. “Ce n’est pas un pays pour timides, mais pour les businessmen. Le rêve américain est accessible, mais en travaillant 18 heures par jour, 7 jours sur sept.”
Erik Chol pense déjà à revenir sous les feux de la rampe avec un nouveau projet: un boutique-hôtel de 110 chambres, dans l’immeuble au-dessus du Globe.
Son défi : trouver un investisseur. Pas le temps d’épiloguer sur le sujet, il est attendu pour une réunion. L’entracte est terminée. Erik Chol se retire, mais cette fois côté jardin.