En 2010, un arrêt de la Cour Suprême établissait que « Money is Speech », signifiant que l’exercice de la démocratie pouvait passer par un financement quasi-illimité du candidat ou du parti de son choix. Cette décision devait augmenter encore le poids de l’argent dans la politique américaine, déjà bien plus massif que dans les autres démocraties occidentales.
Avec 350 millions de dollars de donations en 2024, surtout au profit des Républicains, le secteur de la santé est le premier contributeur des campagnes politiques aux États-Unis. Ces contributions majeures ne visent qu’à une seule chose : empêcher toute « socialisation » de la santé aux Etats-Unis, c’est-à-dire de doter le pays d’une assurance santé basée sur la solidarité nationale et non sur les assurances privées.
Des coûts de santé exorbitants
Une étude récente, reprise par Le Monde, a montré la dégradation de la santé des enfants américains contre ceux des pays développés, illustration d’un problème plus large de santé publique dans le pays. Si la santé représente 18% du PIB aux États-Unis contre 11% pour la moyenne des pays de l’OCDE, l’espérance de vie y est de 78 ans contre 82 ans pour l’OCDE, ...