Alyson Waters et Nora Scott remportent le prix de la traduction

Alyson Waters et Nora Scott remportent le prix de la traduction

Par Astrid Ribois-Verlinde / Le 6 juin 2013 / Actualité

Alyson Waters et Nora Scott ont remporté le prix de la traduction. Il leur a été remis le 5 juin à la Century Association.

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Nora Scott- Photo: Astrid Ribois-Verlinde

Cette 26e cérémonie était organisée par la French-American Foundation et la Florence Gould Foundation. Mme Waters (ci-dessus) a été récompensée du prix de la meilleure traduction du français vers l’anglais pour une fiction, PréhistoirePrehistoric Times, un roman de l’écrivain Eric Chevillard publié en 1994 en France. « J’ai voulu le traduire car on m’avait dit que le livre était intraduisable », a déclaré l’Américaine, émue en recevant son prix.
« Je voulais traduire ce livre depuis longtemps, depuis presque 20 ans, a-t-elle confié par la suite. Cette récompense est une porte qui s’ouvre…mais davantage pour l’auteur que pour moi », plaisante-t-elle.
Nora Scott a quant à elle reçu le prix pour une non-fiction, Les métamorphoses de la parenté – The Metamorphoses of  Kinship, une œuvre écrite par l’anthropologue français Maurice Godelier. « Je ne pensais pas recevoir le prix,  je croyais que c’était un canular, a-t-elle affirmé après la cérémonie. Ce prix est un encouragement. J’ai travaillé seule pendant un an et demi pour traduire ce livre ».
« La difficulté de ce travail est de donner une voix à l’auteur, qui n’est pas la nôtre. Il ne faut pas s’approprier l’œuvre car l’auteur doit se reconnaître dans la traduction. Le traducteur ne doit jamais se prendre pour l’auteur : il est à son service », poursuit-elle.
Elle a profité de sa récompense pour rappeler les difficultés financières que rencontrent les traducteurs. «Ce n’est pas facile de vivre de ce métier à cause des prix de l’édition qui dégringolent. Beaucoup de traducteurs se retrouvent obligés d’enseigner ». C’est notamment le cas d’Alyson Waters, qui est professeure de traduction littéraire à Yale, à New York University et à Columbia. « C’est tout bonnement impossible de vivre de la traduction ».

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