De l'équipe de France de basket au business franco-américain à LA

De l'équipe de France de basket au business franco-américain à LA

Par Sandra Cazenave / Le 14 février 2018 / Actualité

Il y a plusieurs choses qui surprennent les interlocuteurs de Clarisse Berranger, la nouvelle directrice de la chambre de commerce franco-américaine de Los Angeles. Elle est une jeune femme de 24 ans, qui mesure 1,90 mètre. Aussi, elle a joué en équipe de France de basket…
Originaire des Vosges, Clarisse Berranger a le challenge dans la peau. « Je suis partie de chez moi à 13 ans pour un centre de formation à Annecy, puis j’ai été à Valenciennes », résume-t-elle, précisant avoir fait ensuite trois saisons à Bourges, et autant à Limoges, ainsi qu’en équipe de France jeune (de 16 à 18 ans).
Mais ses passes décisives vont l’amener plus loin. « J’étais consciente qu’il fallait étudier, que la ligue féminine de basket n’avait pas les moyens financiers », se souvient-elle. Après une licence en communication, direction la Caroline du Nord en 2015 pour un Master en politique internationale à Wake Forest University. « Aux Etats-Unis, c’est plus facile », clame celle qui partageait son temps entre les études et les terrains de basket. « A la différence de la France, les Américains comprennent les sacrifices des sportifs, les valorisent. Et ils aménagent votre emploi du temps. »
Et pourtant, une fois diplômée en mai 2017, la joueuse qui évoluait en position d’intérieur décide de ne pas faire carrière dans le basket. « Je n’avais pas envie de finir comme les autres basketteuses, alors que je vivais pour ça, avoue-t-elle. « Elles sont baladées d’un club à l’autre. Elles n’ont ni enfant, ni petit ami, ni carrière quand elles prennent leur retraite. »
Elle se met alors en mode attaque, et postule à tout va. Une tactique concluante puisqu’elle est recrutée à la FACC après quelques mois de recherche. Dans son poste actuel, qu’elle occupe en remplacement de Samuel Loy, elle aura à travailler avec une équipe plus grande que sur les parquets de basket. L’organisation de promotion des entreprises françaises à Los Angeles compte 150 membres, de la grande banque au petit salon de thé.
Aujourd’hui, Clarisse Berranger se sent comme un « agent de basket, mais pour les entrepreneurs ». « Il y a beaucoup de similarités entre le monde du sport et celui des affaires », fait-elle remarquer. « On est face à des challenges, de la compétition, et mon équipe est composée d’entrepreneurs français. J’aborde les événements que l’on organise comme des matches. »
Mais le basket ne l’a pas abandonnée : malgré son temps plein, Clarisse Berranger trouve le temps d’aller à sa salle de sport, tous les soirs, disputer des matches avec des joueurs rencontrés par hasard. « Je suis leur mascotte. »

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