Une BD pour comprendre à quoi sert l'ONU

Une BD pour comprendre à quoi sert l'ONU

Par Nastasia Peteuil / Le 11 octobre 2018 / Culture

« L’ONU a une vraie utilité, c’est le message de ma bande dessinée« , lance Karim Lebhour. Après avoit tourné la page de sa carrière journalistique, cet ancien correspondant à New York entre 2011 et 2015 revient sur son expérience à l’Organisation des Nations unies. Vous doutiez de l’intérêt de cette instance mondiale? Karim Lebhour, qui habite aujourd’hui à Washington D.C., explique qu’il est « facile de se moquer de l’ONU », mais c’est « un endroit où les pays peuvent parler« , ce qui est essentiel selon lui.
L’ancien journaliste a collaboré avec la dessinatrice Aude Massot pour écrire « Une saison à l’ONU«  des Editions Steinkis qui est sorti le 3 octobre dernier. On y suit Karim des territoires palestiniens à son bureau newyorkais au sein d’une des plus importantes institutions mondiales, le tout raconté dans le style très percutant du reportage dessiné.
A travers ses yeux et une certaine naïveté, épaulant la narration d’une histoire qui se veut aussi pédagogique, on découvre les coulisses de l’ONU. Le journaliste s’était aperçu que « les gens confondent souvent l’ONU avec le Conseil de sécurité » et espère que son histoire aidera à clarifier le fonctionnement de l’administration.
Karim Lebhour avait déjà utilisé ce médium pour expliquer comment la guerre en Syrie avait été traitée par l’ONU dans La Revue dessinée. « L’écriture de la bande dessinée permet de parler de choses d’une manière plus simple et accessible », souligne-t-il. 
Au départ, il veut créer un personnage fictif pour décrire son histoire, mais son éditeur insiste pour qu’il utilise son expérience et son « je« . Cela donne une aventure qui prend par la main le lecteur pour découvrir, avec humour et verve, une machine diplomatique souvent indescriptible.
Son personnage découvre les débats entre les « interventionistes » et les « suprémacistes », et l’explique facilement à travers le conflit syrien par exemple. « Je suis arrivé dans une période très active de l’ONU, entre 2011 et 2015, on a eu les printemps arabes et la Syrie« , se rappelle-t-il. « Mais aussi l’intervention en Côte d’Ivoire« , ajoute-il rapidemment.
En 2017, loin de son bureau à l’ONU, Karim Lebhour a vu arriver Donald Trump et sa politique unilatéralisme à la tribune d’une institution qui a été créée pour maintenir une entente multilatéraliste. « L’ONU a encore du poids dans la diplomatie, et on l’a vu avec les sanctions contre la Corée du Nord« , souligne-t-il.

L’auteur de « Une saison à l’ONU » tient à rassurer ses futurs lecteurs. « Rien n’a été inventé, l’ONU peut être ubuesque!« , en pensant à quelques scènes racontées, comme la sculpture de l’éléphant cachée dans le jardin de l’ONU car ses parties génitales y sont (trop?) largement représentées.

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