« Je ne suis pas un personnage, je suis Sophie, une artiste qui a décidé de faire une œuvre ». Si la Française Sophie Calle nous précise son statut, c’est parce qu’elle est presque systématiquement le sujet de son propre travail. Voir une exposition de Sophie Calle c’est donc aller à sa rencontre, découvrir son sens de la formule parfois décapant, se laisser mener dans des narrations dont elle seule décide du tempo, décrypter les objets qu’elle fabrique, toujours avec son style, celui « d’associer le texte et l’image ». Aller à sa rencontre sera un jeu d’enfant en 2025 et 2026, puisqu’elle renoue avec les États-Unis, le lieu même où, il y a 45 ans, elle devenait artiste, presqu’à son propre étonnement. Pour la voir, ou la revoir, en Californie ou à New York, un seul mode d’emploi : aimer les histoires et les images.
« Overshare », sa première rétrospective américaine, a eu lieu l’hiver dernier au Walker Art Center de Minneapolis. Elle voyagera en Californie, à l’Orange County Museum of Art de Costa Mesa du 23 janvier au 24 mai 2026. D’ici là, New York déroule deux expositions denses : « Behind the Curtain » à la galerie Perrotin et « On the Hunt » à la Paul...