Il était ému, il est désormais en colère. Après la polémique suscitée par son email intitulé « AUJOURD’HUI, je suis juif », envoyé après la tuerie de Toulouse, il a fait parvenir à French Morning un communiqué (ici) affirmant qu’il n’accepterait pas « les polémiques politiciennes et abjectes ».
Pourtant, le secrétaire d’Etat et candidat aux législatives d’Amérique du Nord ne revient pas sur ce qui était au coeur de la polémique: son oubli d’une partie des victimes de Mohammed Merah, puisqu’il ne mentionnait à aucun moment les trois soldats tués (deux musulmans et un catholique) et « demandait pardon à la communauté juive« . Dès jeudi dans French Morning, son adversaire socialiste Corinne Narassiguin s’indignait qu’on « puisse faire le tri entre les victimes ». Elle récidive ce vendredi dans le Nouvel Obs en accusant Frédéric Lefebvre d’avoir écrit un texte « dégoulinant d’émotion ».
Le candidat UMP revient dans ce même communiqué sur « l’affaire » Zadig & Voltaire (où il avait lors d’une salon du livre affirmé que la marque « Zadig & Voltaire » était son livre de chevet). Ces « soupçons infondés sur ma supposée méconnaissance de Voltaire, étaient de l’artifice et de la mauvaise foi, alors même que le titre de mon premier ouvrage était un clin d’œil à une des phrases de Voltaire. Ces attaques constantes si faciles étaient des plus grossières. J’ai laissé dire.«
Mais là, dit-il, pas question de laisser dire. Frédéric Lefebvre revendique l’émotion, la « peine sincère pour cette veuve, ces familles ». « Oui, ajoute-t-il, je voulais crier ma colère. Et vite. Par mail ou tous moyens. Oui je voulais faire entendre mon chagrin ». Criant « Honte à cette polémique », il répète son adresse à la communauté juive: « Chers amis de la communauté juive, à laquelle je n’appartiens pas, je suis avec vous ».