Le film culte “La Haine” (“Hate”) de Mathieu Kassovitz sera projeté le mercredi 4 novembre à 6pm au SPUR à San Francisco, dans le cadre du San Francisco Urban film fest.
Le film “La Haine”, sorti en 1995, a obtenu le prix de la mise en scène à Cannes et le César du meilleur film. Le scenario nous plonge dans l’univers de la banlieue parisienne des années 90. Trois copains, Vinz (Vincent Cassel), Hubert et Saïd, de la cité des muguets à Chantelou-les-Vignes, voient leur vie basculer en une journée lorsque des affrontements éclatent entre les jeunes de la cité et la police après une bavure d’un policier.
La projection sera suivie d’un débat sur l’urbanisme et l’égalité des chances, avec deux professeurs de l’Université de San Francisco.
Le festival, qui s’organise pour la seconde édition, a pour objectif de relancer le débat sur la créativité urbaine. L’objectif est de projeter des films qui puissent inspirer de nouveaux projets urbains pour améliorer les villes.
Projection et débat autour de "La Haine" à San Francisco
Halloween : huit fêtes pour enfants à New York
Cette année, impossible d’éviter Halloween, qui tombe un samedi. Où vos enfants pourront-ils remplir leur seau de bonbons, visiter des maisons hantées ou écouter des histoires qui font peur ? Voici notre sélection de festivités, quartiers par quartiers. Le déguisement n’est pas une option.
1– Upper West : jazz et Frankenstein au Lincoln Center
Pendant deux heures, les enfants auront la possibilité de cavaler dans les différents espaces du Lincoln Center en quête de bonbons. Au David Rubinstein Atrium, ils pourront participer à diverses activités manuelles. A midi, une parade avec un groupe de musiciens jazz live sera organisée. Pour terminer, une projection gratuite du film “Frankestein” est proposée à 1pm (à partir de huit ans, quand même). Une séance de lecture est aussi au programme. Samedi de 11am à 1pm. Lincoln Center. Plus d’infos ici.
2- Upper West : trick or treat au Musée d’histoire naturelle
Le musée préféré des enfants organise une grande fête pour Halloween. Les enfants auront la possibilité de récolter des bonbons, d’assister à un spectacle de magie ou à des performances d’acrobates du Big Apple Circus, et de serrer la pince à des personnages comme Curious George ou Peter Rabbit. Samedi, de 2pm à 5pm. 14$ par personne. Central Park West, angle 79th. Plus d’infos ici.
3- Upper East : block party sur 92th
L’Upper East Side a aussi sa block party d’Halloween sur East 92th (une partie de la rue est fermée à la circulation), baptisée Spooktacular. Attendez-vous à des maisons spécialement préparées pour le trick or treat, des jeux, des stands de boissons… Le clou de la fête : un concours où l’on élira le meilleur déguisement de bébé, d’enfant (différentes catégories), de chien, et la famille la mieux costumée. Samedi de 4pm à 5:30pm. East 92th, entre Park et Madison. Plus d’infos ici.
4- TriBeCa : concours de déguisements dans l’Hudson River Park
Le Hudson River Park vous prépare une petite fête d’Halloween efficace : spectacle de magie, lectures, face-painting, barbes à papa et concours de déguisement. Les activités, en plein air, sont ciblées pour des enfants de 2 à 8 ans. Samedi, de midi à 5pm. Gratuit. Hudson River Park, Pier 26. Plus d’infos ici.
5- Financial District : Halloween Party à Brookfield Place
Le centre commercial chic Brookfield Place organise une fête d’Halloween au chaud dans son “jardin d’hiver”. Au programme, un concert des Deedle Deedle Dees, des lectures d’histoires qui font peur, des ateliers scientifiques, un spectacle de magie, une session de pumpkin carving, du face-painting, et un défilé de costumes terrifiants. Samedi, de 12pm à 3pm. Gratuit. Brookfield Place Winter Garden, 200 Vesey St. Plus d’infos ici.
6- Park Slope : maison hantée et Star Wars
Activités manuelles (fabrication de pâte à modeler, déco de sacs et face-painting), visite de personnages de Star-Wars, concert, jeux collectifs, chateau gonflable, et une mini maison hantée : voilà ce que propose Puppetry Arts au First Street Recreation Center ce samedi. Les 200 premiers enfants gagneront un sac de bonbons. Samedi, de 11am à 3pm. Admission gratuite, activités payantes (entre 2 et 5 dollars). First Street Recreation Center, 1st Street between 3rd & 4th Avenues, Park Slope. Plus d’infos ici.
7- Park Slope : une grande parade pour enfants, parents et chiens
La parade familiale de Park Slope est organisée par le Park Slope Civic Council depuis 29 ans. Le départ est prévu à 6:30 pm (14th street et 7th avenue). Il y aura des tas de bonbons à récolter sur le chemin. Le thème de cette année : wild wild life. Une mini-parade est organisée de 4pm à 5pm pour les enfants les plus jeunes, autour du Byrne playground. Plus tôt dans la journée, des animations diverses auront lieu à la Old Stone House. Ainsi, à midi, vous pourrez assister à un défilé d’animaux déguisés. L’association Park Slope Parents organise quant à elle un concours de déguisements d’enfants à 2pm. Samedi, à partir de 11am et jusqu’à 9pm. Lieux divers. Plus d’infos ici.
8- Bronx : parade et citrouilles géantes au Botanical Garden
Le jardin botanique sort le grand jeu pour Halloween, et célèbre en même temps le “Dia de los muertos” mexicain. Outre les parades (à midi et 2pm), les enfants pourront entrer dans une maison-citrouille, voir une exposition de citrouilles sculptées géantes, participer à des activités manuelles à partir de graines de citrouilles ou de feuilles mortes… Samedi, 20$ pour les adultes, 8$ pour les enfants (tarifs de l’entrée au jardin). 2900 Southern Blvd, Bronx. Plus d’infos ici.
Salon Houston Expat Pro le 13 novembre
C’est déjà le troisième Salon des Entrepreneurs créatifs de Houston et il a lieu le vendredi 13 novembre, de 9h à 14h.
On vous a déjà souvent parlé de Houston Expat Pro, très dynamique réseau de “conjoints d’Expat”, qui sont aussi entrepreneurs et se regroupent pour s’entraider et faire connaître les produits et services qu’ils et elles proposent.
L’évènement est à la fois l’occasion de découvrir les créations de ces entrepreneurs, de faire ses courses de Noël et d’échanger entre “femmes et maris d’expats” actifs et entreprenants.
La matinée s’ouvrira par une présentation de Magdalena Zilveti-Chaland, auteure du livre « Réussir sa vie d’expat ».
Happy French Gang, les tissus gagnants d'une Française de San Francisco
Des rouleaux de tissus qui attendent le premier coup de ciseaux, des étagères remplies de coussins et de couvertures pour bébé pastel… L’univers de Sandra Dejanovic pétille dans son atelier baigné de soleil, situé dans le quartier de Bayview, à San Francisco.
Depuis deux ans, cette Française créée des produits textiles sous la marque Happy French Gang. Diplômée en ingénierie des systèmes industriels, elle a travaillé pour la RATP et la Sagem avant de s’expatrier avec son mari à San Francisco en 2010. Après la naissance de son fils en 2011, elle cherche des postes dans son domaine de compétence, sans succès, et lance son entreprise, un rêve qu’elle caressait depuis longtemps.
Le tissu s’impose comme une évidence. “Ma mère avait une entreprise de lingerie féminine, installée dans notre maison. Je me cachais derrière les tissus, je voyais les mannequins défiler”, raconte Sandra Dejanovic. “Pourtant je n’ai rien appris du métier avec ma mère.”
Elle commence par emprunter la machine à coudre d’une amie, et apprend la couture à force de persévérance. Son premier produit, le Zipillow, est composé de quatre coussins que l’on peut moduler en pouf, canapé, lit, banc, en les reliant par des fermetures éclair. En plus du Zipillow, Sandra Dejanovic fabriquait déjà quelques couvertures. Devant le succès rencontré par celles-ci et l’afflux de pré-commandes, elle décide de se concentrer sur le linge de maison.
“Aujourd’hui, Zipillow fait toujours partie de ma collection, mais j’ai surtout développé une ligne de jetés de lit, couvertures pour bébés et pour adultes, des coussins, des rideaux”, explique Sandra Dejanovic. En septembre, Happy French Gang a lancé sa collection de linge de table.
Le style des produits Happy French Gang est facilement reconnaissable: des couleurs pastel travaillées en tie-dye (teinture non uniforme obtenue en nouant le tissu, popularisée dans les années 60), des coutures flashy, et de la texture. “Je choisis mes tissus en touchant les matières. Si je trouve un tissu qui a une texture intéressante, et qu’il est disponible en grande quantité, je l’achète !” Trouver les fournisseurs d’une matière première de qualité reste la préoccupation principale de la créatrice.
Pour sa collection emblématique baptisée Cloudy, Sandra Dejanovic se fournit en coton naturel d’Inde, tissé à la main. Les couvertures pour nouveaux-nés sont en coton biologique. Chaque pièce est unique, et le temps passé à la créer justifie des prix variant de 30 dollars pour les serviettes de table à 450 dollars pour un tapis entièrement noué à la main. “Je fais tout toute seule: je coupe mon tissu, je le plie, le teins, le lave, puis je le sèche, et enfin je le couds, sans oublier la petite étiquette Happy French Gang pour la touche finale.”
Avec une moyenne de cinquante articles vendus par mois en ligne, dans les “crafts fairs” et sur commande, Happy French Gang a surtout du succès auprès d’une clientèle américaine éprise de produits locaux, bio et faits maison. “Je fabrique des produits différents d’autres créateurs, qui plaisent à ceux qui s’intéressent au design et à l’aspect manuel de la création”, explique Sandra Dejanovic.
Grâce aux réseaux sociaux, en particulier Instagram, Happy French Gang voyage au delà de la Californie. “J’envoie des couvertures et mes coussins dans l’Oregon, le Texas, le Colorado, l’état de Washington…”
Sandra Dejanovic tient à continuer la vente directe en plus de la vente en gros à certaines enseignes : “Je veux rester au contact direct du client, tout en grossissant mon portefeuille de magasins.” Happy French Gang est distribué dans une vingtaine de magasins et de spas. A San Francisco, on trouve ses créations chez Rare Device, Tug Tug, et Paxton Gate, ainsi qu’au magasin West Elm de Mill Valley. En ligne, outre sa propre boutique, on peut trouver Happy French Gang sur Of a Kind.
Les créations Happy French Gang seront aussi vendues à diverses “crafts fairs” de fin d’année à San Francisco : les 7-8 novembre, à la Urban Epic Fest, les 14-15, à la West Coast Craft, et les 21-22, à la Renegade Craft Fair.
La créatrice caresse l’espoir de traverser l’océan et faire découvrir son univers poétique et coloré à la France.
Whisk Crêpes, un coup de fouet pour la crêperie à Dallas
“Il y avait une niche à prendre: très peu de crêperies à Dallas”: après un premier séjour comme expat dans les années 2000, Julien Eelsen est revenu l’an dernier au Texas avec la ferme intention d’y devenir entrepreneur. Et restaurateur.
« Un de mes frères possède un hôtel et deux restaurants en Normandie, je me suis toujours intéressé à ce qu’il faisait, raconte-il. Et avant de partir pour les Etats-Unis, j’ai fait beaucoup de dîners undergrounds avec des potes avec qui on cuisinait, parfois pour dix, parfois pour cinquante personnes, juste pour le fun ! »
Quinze mois plus tard, Whisk Crêpes a ouvert, au début du mois, dans le nouveau quartier de Sylvan Thirty situé dans l’Ouest de Dallas, le long de l’autoroute n°30 desservant la metroplex de Dallas-Fort Worth, à un pont du centre-ville. « Il y a des appartements, mais aussi un quartier résidentiel juste à côté, donc les gens viennent voir et pour l’instant, tout se passe très bien. Le chiffre d’affaires augmente chaque semaine,et surtout les clients reviennent. » La communication du développeur de Sylvan Thirty, les ouvertures continues de restaurants dans le voisinage et Facebook contribuent à faire connaître l’établissement.
La mission de Julien Eelsen a dès lors été de faire comprendre que non, les crêpes n’étaient pas forcément sucrées, ni fabriquées à base de farine de blé. Après avoir observé leur préparation dans une cuisine ouverte sur la salle de restaurant, on peut consommer de véritables galettes jambon-fromage, chèvre-miel ou… au porc fumé chez Whisk Crêpes, et la farine de sarrasin étonne parfois. « On doit expliquer, mettre en avant le sucré autant que le salé, y compris par une décoration plutôt contemporaine, avec des banquettes en bois et métal et du carrelage de type métro parisien. Mais il y a aussi des obsédés de crêpes », s’exclame le jeune patron, qui a investi environ 200,000 dollars puisés dans ses économies personnelles, auprès de membres de sa famille et auprès de deux banques.
Le message selon lequel les crêpes sont bonnes pour le petit-déjeuner, le déjeuner, le goûter comme le dîner passe aussi par des horaires étendus. Whisk Crêpes est ouvert de 7h à 22h du mardi au vendredi et de 9h à 22h le week-end. « Nous sommes -pour l’instant- fermés le lundi », indique Julien Eelsen, qui espère embaucher un responsable d’établissement dans les six mois afin d’ouvrir en continu, voire de créer d’autres crêperies dans Dallas.
« Avec ce premier restaurant, qui se veut une crêperie de quartier, le but est de tester le concept et de voir comment on peut le décliner, même si c’est peut-être pas à la même échelle », indique l’entrepreneur. « Les gens sortent beaucoup à Dallas, et c’est une ville en pleine expansion », souligne le Français, qui croit au potentiel de l’agglomération.
Julien Eelsen a beau avoir également séjourné deux ans à Miami dans le cadre de son ancienne activité, son futur est texan. « C’est un choix entrepreneurial, mais aussi un choix de vie que j’ai fait en m’installant ici », confie le Français.
Non-voyant, je cours le marathon de New York (3/4)
750 kilomètres d’entrainement, une dizaine d’ampoules, deux paires de chaussures, une épouse patiente, il en a fallu de la détermination pour en arriver là.
J’ai encore du mal à croire que dans trois jours je serai a Staten Island pour prendre le départ de mon premier marathon ! Je sais que cela peut sembler curieux, mais dans mon esprit le plus dur est derrière moi, il ne me reste plus qu’à profiter de cette expérience incroyable.
Voilà le mot clef, « expérience ». A chaque fois que je demande à mes amis de me raconter leurs meilleurs souvenirs du marathon, ils me répondent toujours avec une voix pensive : « Ah New York, c’est indescriptible, il faut le courir pour comprendre ». Survient alors une admiration mêlée de jalousie, ils sont avec de glorieux fantômes, je veux les rejoindre ! J’y trouve une certaine motivation, j’espère que cela m’aidera lorsque je serais confronté au fameux mur des 30 kilomètres.
Pour le moment j’essaye de bien dormir, de bien manger, et de ne pas trop penser à mes objectifs chronométriques. Mon rêve serait de terminer en moins de 3h30, mais je sais que pour une première, c’est pratiquement impossible. Je me suis donc résigné à viser 3h40. Ah pardon, j’avais promis de ne pas parler du chrono.
Je vais m’élancer à 9h50, je devrais donc terminer autour de 13h30, c’est fou de ce dire que je vais courir pendant tout ce temps ! A l’entraînement, je n’ai jamais fait plus de 30 kilomètres d’une traite, c’est trop mauvais pour l’organisme. Oui, je sais, ça en dit long sur les conséquences d’un marathon.
Cette course sera un périple vers l’inconnu, je suis vraiment curieux de savoir comment mon corps va réagir, je crois qu’il sera surpris le pauvre. Je ne sais pas à quoi je vais me raccrocher, ma famille en France, mes proches au bord de la route, l’argent que j’ai levé via ce marathon pour Surgeons of Hope, les pas du coureur devant moi, au fond peu importe, je m’engage publiquement, je finirai coûte que coûte !
Ce matin je me suis promené à Central Park, c’était formidable. On sentait que toutes les forces se concentrent pour le grand jour, comme à la veille d’une grande bataille. Il y avait des coureurs du monde entier, j’entendais du russe, de l’allemand, ils semblaient heureux, curieusement optimistes. Peu importe ce qu’ils disaient, j’avais envie de les croire.
Je me suis dirigé vers Columbus Circle, la ligne d’arrivée sera juste là, devant moi. Je voulais m’imprégner des lieux, comme pour profiter du moment qui, je le sais, sera trop court Dimanche. J’entendais presque le speaker, la foule, je pouvais deviner la douleur des milliers de coureurs qui ont foulé ce bitume, je les enviais. Je m’imaginais franchissant la ligne, souriant, main dans la main avec mes guides, mais au fond, je sais combien c’était absurde. La vérité sera probablement laborieuse, peut-être même hideuse, mais non moins glorieuse.
A Los Angeles, concert gratuit avec du Ravel et du Debussy
Après avoir dirigé des orchestres à travers le monde, le chef d’orchestre français Emmanuel Villaume dirigera l’American Youth symphony au Royce Hall de l’université UCLA le 17 novembre.
Emmanuel Villaume a commencé son parcourt au conservatoire de Strasbourg, avant d’entamer une carrière internationale. Il a dirigé des orchestres aux quatre coins du globe et notamment l’orchestre de l’Opéra National de Chine pendant les jeux Olympiques de 2008.
Au États-Unis, il a multiplié ses représentations, de Chicago à New York en passant par Dallas (il a été directeur musical de l’opéra de Dallas).
Au programme : La mer de Claude Debussy, Menuet antique de Ravel et Poème de Lazarof. Le pianiste Andrew Von Oeyen rejoindra l’orchestre pour le concerto de piano de Ravel en G major et la Seconde Rhapsody de Gershwin.
Le concert est gratuit, et pouvez réserver vos places ici.
Des oeuvres de Sophie Calle exposées à San Francisco
Les oeuvres de Sophie Calle provoquent fascination et l’étonnement. La célèbre artiste française multiforme, qui met en scène sa vie dans son art, exposera plusieurs de ses réalisations du 29 octobre au 24 décembre à la galerie Fraenkel de San Francisco.
L’exposition se centre sur ses oeuvres qui abordent des thèmes divers : la nature, l’amour, la violence, les secrets, la mort. L’artiste utilise différents supports tels que les textes, les photographies, les vidéos pour mettre en scène son intimité.
Dans l’exposition sera présentée sa série “Secrets”, où elle met en en scène des coffres-forts dans lesquels elle a stocké les secrets de couples. Elle a fait écrire séparément à l’homme et la femme leurs secrets. Elle les a placés dans deux coffres différents chez eux, en prenant soin de garder pour elle les codes secrets. Ainsi, « les amants devront vivre avec leurs secrets respectifs sous la main, mais sans pouvoir y accéder ».
L’artiste s’adonne aussi aux photographies décalées. Seront présentées des photographies de sa série “Cash machine”, pour laquelle elle a utilisé des extraits de vidéos venant des caméras de surveillance de distributeurs automatiques.
Mais aussi “Collateral damage, targets”, une série composée de portraits de criminels pris par la police lors de leurs arrestations.
Quels films voir au festival France cinéma Floride?
Venez prendre votre dose de cinéma français lors du 10ème festival France cinéma Floride du vendredi 6 au dimanche 8 novembre. Le festival s’annonce riche cette année avec une belle programmation composée de 8 films français inédits.
Pour l’ouverture, Boomerang arrive pour sa première aux USA, vendredi 6 novembre à 7pm. Antoine (Laurent Lafitte) et sa soeur Agathe (Mélanie Laurent) reviennent sur l’île de Noirmoutier où ils ont grandis. Là-bas tel un boomerang tous les souvenirs, secrets de famille, non-dits ressortent, qui vont bousculer la vie d’Antoine. Un drame familial aux allures de thriller.
Vous pourrez aussi découvrir pour la première américaine Pourquoi j’ai pas mangé mon père, le film d’animation de Jamel Debbouze, samedi 7 novembre à 2:15pm. Dans une tribu pré-humaine, Edouard, fils ainé du roi des Simiens, considéré comme trop chétif est rejeté par sa tribu. Il grandi en dehors des Simiens et découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne et même l’amour et veut en faire partager son peuple.
En présence de Kev Adams, la première américaine Les nouvelles aventures d’Aladin, le dimanche 8 novembre à 1:30pm et à 3:40pm. Un film qui revisite d’une manière moderne le célèbre conte d’Aladin.
Enfin, petit clin d’oeil à la Floride pour le film de clôture, ce sera Floride. C’est l’histoire de Claude Lherminier (Jean Rochefort), 80 ans, il n’a rien perdu de son allure mais commence à avoir des passages à vide, des confusions. Sa fille Carole (Sandrine Kiberlain) fait en sorte qu’il ne se retrouve jamais seul. Mais un jour son père décide soudainement de partir vers la Floride. Qu’y a-t-il derrière ce voyage ?
Le programme complet:
Vendredi 6 novembre | ||
6.45pm | Ouverture | |
7:00pm | Boomerang | Tickets |
Samedi 7 novembre | ||
2:15pm | Pourquoi j’ai pas mangé mon père (90mins) | Tickets |
4:00pm | On voulait tout casser Suivi par by Q&A avec Jeff Cayrey et Yoann Guillouzouic |
Tickets |
6:00pm | Une famille à louer | Tickets |
7.50pm | En équilibre | Tickets |
SUNDAY November 8 | ||
1:30pm | Les nouvelles aventures d’Aladin Suivi par Q&A avec Kev Adams and William Lebghil (20mins) |
Tickets |
3:40pm | Les nouvelles aventures d’Aladin Suivi par Q&A avec Kev Adams and William Lebghil (20mins) |
Tickets |
6:00pm | Soirée de clôture | |
6:10pm | Floride |
Plus d’informations ici.
Droit, fiscalité, immobilier: une soirée pour les expatriés à Los Angeles
Règle numéro un d’une implantation américaine réussie : bien connaître les spécificités juridiques et fiscales américaines.
Pour vous aider, French Morning Los Angeles, avec le soutien du French Accelerator, organise jeudi 5 novembre la première “soirée privée” des entrepreneurs et cadres dirigeants français de Los Angeles, dans une sympathique villa de Beverly Hills.
Des experts reconnus prendront la parole, et répondront aux questions que vous vous posez sur l’implantation ou le développement d’une activité aux Etats-Unis.
Parmi ces experts, Marie Azam, juriste et fondatrice d’EMAW Group, une entreprise spécialisée dans la fiscalité internationale. Sera également présent Laurent Vonderweidt, avocat aux barreaux de Paris et de Californie, dont le cabinet d’affaires est spécialisé dans la représentation des entreprises et des investisseurs étrangers aux Etats-Unis. Enfin, Jean-Baptiste Rugiero, en charge de la clientèle internationale chez Barnes à Berverly Hills, vous apportera son expertise en matière d’immobilier.
L’événement est gratuit, mais il est nécessaire de s’inscrire pour y participer.
Le Pain Quotidien: secrets d'une réussite américaine
Alain Coumont n’a pas tout à fait le look d’un patron. Cheveux mi-longs, visage bronzé, chemise beige portée par dessus un t-shirt : ce Belge de 54 ans affiche sa décontraction et tutoie d’emblée. Au Pain Quotidien, on ne fait pas de chichis, on partage la table commune et le pot de confiture avec des inconnus.
Avec cette recette, le fondateur du Pain Quotidien a réussi, avec son PDG Vincent Herbert, à créer un empire de la tartine rustique-chic, qui fête ce mois-ci ses 25 ans. Un empire que l’on reconnait au premier coup d’oeil, avec ses chaises campagnardes et ses étagères en bois remplies de pains au levain ou de pâtes à tartiner aux speculoos.
Les Etats-Unis constituent le premier marché du Pain Quotidien, par ailleurs présent dans 18 pays. L’entreprise y compte 90 boutiques en gestion directe (sur 240 au total dans le monde) qui cartonnent. Le chiffre d’affaires du Pain Quotidien aux USA devrait atteindre 254 millions de dollars en 2015, en croissance de 12% sur un an, et le groupe emploie 3 000 personnes sur le territoire.
A Manhattan, où se situe le siège du Pain Quotidien, on trouve pas moins de 34 enseignes, et 2 à Brooklyn. “Et elles sont toutes rentables”, précise Alain Coumont, qui résume ainsi son concept : “offrir un bout de campagne bio dans des villes hyper-actives”. Ainsi, 70% des ingrédients utilisés sont organic : “on est l’un des plus gros consommateurs de produits bio à New York”, glisse-t-il.
A New York, Le Pain Quotidien a réussi à décrocher des emplacements de choix. Celui de Central Park, rare endroit où prendre un café au milieu du parc, enregistre des records de ventes. “Il y a des week-ends de fous. On peut faire 35 000 dollars en un jour… Mais à côté de ça, les lundis où il fait moche, on peut faire moins de 200 dollars. C’est difficile à gérer en termes de ressources humaines. Soit on a trop de monde, soit c’est désert. Dans d’autres Pains Quotidiens, c’est l’horloge suisse.” Un nouvel emplacement à ouvert dans Central Park cet été.
L’un de ses défis, dit-il, est d’arriver à maintenir une qualité constante. Il s’y emploie en allant, lors de ses passages mensuels à New York, faire quelques tests.“J’y vais et je goûte un peu de tout. Si besoin, j’envoie un petit texto pour dire que le kale a été coupé trop fin, que le cuisinier a été un peu cheap sur la vinaigrette ou que le croque-monsieur aurait pu être plus chaud.”
La concurrence ne semble pas lui faire de mal, pas même Kayser, qui a réussi une percée éclair à New York avec un concept similaire de restaurants-boulangeries. “A Flatiron, ils ont ouvert dans le même bloc. Le premier jour on a fait -2%, et un an après, la boutique était en croissance de 7%. Avec Kayser, on n’est pas exactement sur le même créneau. Nous, on propose de la pâtisserie paysanne, bio, l’ambiance n’est pas la même. Kayser, c’est un peu plus raffiné. Ils sont Versailles, on est le Petit Trianon.”
Les projets du Pain Quotidien se résument principalement à l’ouverture de nouveaux emplacements. En 2015, l’entreprise a inauguré 11 restaurants aux Etats-Unis, et le rythme devrait se poursuivre en 2016. Sa formule marche : Alain Coumont ne voit pas de raisons de la changer. Faire évoluer le menu ? Instaurer la livraison ? “On va pas commencer à faire des pizzas… Et pour la livraison, on fait 6 à 7 % de croissance par an à New York, on n’a pas besoin de ça”, répond-t-il.
Alain Coumont ne souhaite pas non plus développer davantage l’aspect boulangerie, qui plait aux expatriés français chez Kayser. “Les Américains mangent de moins en moins de pain”, assène-t-il. En revanche, les machines à café continuent de tourner sans relâche. “A Soho, on a eu à un moment un type qui venait chercher son café en robe de chambre tous les matins. Et il remontait chez lui. Pour lui, c’était plus simple que d’appuyer sur le bouton de son percolateur. On vit dans un monde de fou !”
Un monde bien différent de celui dans lequel Alain Coumont évolue au quotidien. Installé près de Montpellier depuis plusieurs années, propriétaire de vignes, il fabrique son vin bio – 15 000 bouteilles par an (Opi d’Aqui). Ce père de deux enfants de 7 et 12 ans a aussi récolté cette année, pour la première fois, “un hectare de blé ancien”, qu’il réserve à son entourage ou à ses employés qui viennent en séminaire chez lui.
Les 25 années du Pain Quotidien n’ont pas été pour lui un chemin pavé de roses. Si le premier Pain Quotidien a ouvert en 1990, Alain Coumont, endetté, a dû céder ses boulangeries cinq ans plus tard à l’un de ses actionnaires, le groupe belge Van de Kerkhove. Il a simplement obtenu le droit de les relancer en franchise aux Etats-Unis, ce qu’il fait en janvier 1997, sur Madison Avenue. Cela a tellement bien marché qu’en 2003, il rachète la marque Le Pain Quotidien à Van de Kerkhove, et s’associe au banquier Vincent Herbert. Outre Alain Coumont et Vincent Herbert, l’entreprise est également dans les mains d’une poignée d’actionnaires belges.
L’année dernière, le Pain Quotidien a été approché par Starbucks, qui a proposé de le racheter. Pour combien ? “Pas assez”, répond Alain Coumont. “Heureusement qu’Howard Schultz [le patron de Starbucks] a été radin, car sinon, ils nous auraient peut-être fermé”, lance le patron, faisant allusion au sort de la chaine La Boulange à San Francisco, rachetée puis liquidée par Starbucks.
Entrer en bourse ? Pour le moment, le sujet n’est pas sur la table. “La bourse, c’est pas très organic”, sourit Alain Coumont. Les financiers, il préfère les nourrir. En novembre, Le Pain Quotidien va inaugurer un restaurant sur Broad Street, au coeur du Financial Disctrict.