Alors qu’elle travaille dans une entreprise internationale à l’âge de vingt ans, Marine Plantier fait un constat difficile. Son niveau d’anglais n’est pas du tout à la hauteur et si elle veut recevoir cette promotion dont elle rêve tant, il est très urgent d’y remédier. Alors Marine prend sa décision : pour apprendre une langue étrangère, il faut la parler au quotidien, c’est décidé, elle deviendra jeune fille au pair.
On est en 1999, elle en parle avec des collègues et l’une d’entre elles la met en contact avec sa meilleure amie, une médecin française basée dans les banlieues chics de New York qui cherche justement une au pair pour sa famille. Après une rencontre à Paris, c’est acté et Marine prépare son grand départ.
Une fois sur place, Marine doit jongler avec un nouveau travail, la garde d’enfants, l’apprentissage de la conduite locale et la maîtrise de l’anglais. Malgré ces défis, elle trouve une certaine liberté et une énergie électrisante à New York, elle découvre le melting-pot culturel de la ville et la chaleur de ses habitants. Bref, ça lui plaît.
Mais ce n’est pas tout. Si sa situation reste précaire et lui impose de nombreux allers-retours en France, c’est surtout sa situation amoureuse qui dictera la suite de son séjour et la forcera à se poser des questions sur la compatibilité sociale entre elle et son petit ami, mais aussi à propos de sa maturité émotionnelle. Des questions pas évidentes à se poser quand on a à peine 20 ans. L’histoire d’amour de Marine et de son petit ami américain se terminera finalement quelques années plus tard en France après de très nombreux rebondissements que Marine va nous raconter aujourd’hui.
Le récit de Marine Plantier offre un aperçu très honnête et révélateur des défis et des triomphes de l’expatriation, des relations interculturelles et des choix de vie complexes. Le tout enveloppé dans l’optimisme et l’humour de Marine à chaque étape de son parcours.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
Avis aux amateurs des plus grandes maisons de Bourgogne, vous avez l’occasion de venir déguster les millésimes des maisons les plus réputées de la région aux côtés de sommeliers d’exception et au bénéfice d’une belle cause.
Le lundi 6 mai, Amayès Aouli, le directeur mondial des Vins et Spiritueux dans la maison de ventes aux enchères Bonham’s, et Marie Keep, la directrice des Vins pour l’Amérique chez Bonhams, organisent un événement de dégustation au siège de la prestigieuse maison Bonham’s sur Madison Avenue. La dégustation sera menée par Jancis Robinson, MW (Master of Wine), critique et écrivain de littérature œnophile, et a pour but de lever des fonds pour la fondation Gérard Basset, du nom de l’un des plus grands sommeliers français de l’histoire de l’œnologie.
Gérard Basset était la seule personne au monde à détenir à la fois un MBA en business du vin, une maîtrise en sciences de l’OIV et les titres de Master of Wine, de Master Sommelier et de meilleur sommelier du monde. Il a cofondé la chaîne hôtelière Hôtel du Vin au Royaume-Uni avant de succomber à un cancer en 2019, à l’âge de 61 ans. Avant cela, il avait créé cette fondation pour promouvoir la diversité, l’équité et l’inclusion dans la profession du vin, des spiritueux et de l’hôtellerie en finançant l’éducation, des programmes d’apprentissage et de développement de carrière pour les jeunes générations.
Cet événement, le premier organisé par la fondation aux États-Unis depuis sa création, est réservé à seulement 60 convives, et le prix – 1500 dollars par billet – ira au financement des programmes de la fondation.
Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.
Aujourd’hui, le récit de Fabrice, frustré de ne pas maîtriser l’anglais.
« La scène s’est déroulée plusieurs fois : j’entre dans n’importe quel café et, au moment où je commande mon « oat latte », le ou la barista me demande avec un sourire gêné : « sorry… what ? » J’essaye alors plusieurs approches, plusieurs accents jusqu’à ce que ce même barista finisse par hurler « Aaaaaah… Oat latte ! » Ce n’est pas exactement ce que je viens de dire ?
Apparemment pas, me dit ma fille qui essaye, en vain, de me corriger en faisant toutes sortes de contorsions avec sa bouche : « oat… » « Désolé ma chérie, je ne fais pas la différence. » « C’est pas difficile, pourtant ! »
Donc, non, je n’ai pas le don des langues. Petit, je n’ai pas accompagné mes parents à travers le monde et les cultures, voyages qui m’auraient peut-être formé l’oreille. À l’école, je n’ai pas particulièrement brillé dans l’apprentissage de l’anglais ni, d’ailleurs, de l’espagnol dont je ne garde presque aucun souvenir. Alors imaginez le challenge lorsque nous avons décidé d’accepter la mutation de ma femme à Miami. Ma femme qui, bien sûr, parle plusieurs langues, elle.
Bon, OK, je fais un peu ma victime. Mon anglais n’est pas si catastrophique. J’arrive à me faire comprendre – sauf quand je commande un latte – et je comprends à peu près ce qu’on me dit. Disons 80%. Mais j’ai honte, en fait. Un grand garçon comme moi, incapable de développer une idée un peu intéressante. Je veux dire en anglais. Heureusement que je n’ai personne à séduire. Elle me prendrait pour l’idiot du village. Le gars gentil qui sourit tout le temps, à défaut de dire un truc intelligent, faute de mots.
On m’avait dit que les Américains adoraient l’accent français et c’est vrai. On m’avait dit que tout le monde, ou presque, parlait avec un accent et donc, qu’il fallait se lancer sans chercher à bien parler. Mais c’est faux. J’ai essayé. Dans mon cas, ça n’a pas marché. Et moins ça marche, plus je panique. Et plus je panique, moins je parle…
Donc, ma question, French Morning, c’est : est-ce qu’il existe un moyen pour éviter que je me tape la honte à chaque fois que j’ouvre la bouche ? (Et ne me renvoyez pas vers un cours d’anglais s’il vous plaît !) »
La réponse de French Morning
De toute évidence, Fabrice, vous éprouvez de la honte. Nous ne pouvons pas vous apprendre l’anglais, mais peut-être vous apprendre à gérer votre honte ? Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la honte que vous ressentez.
Qu’est-ce que la honte ?
La honte est une émotion mixte. Elle est la version sociale de la culpabilité. Nous n’éprouvons jamais de honte lorsque nous sommes seul, face à nous-même. La honte est un sentiment qui est toujours vécu « devant » les autres, à cause de leur jugement réel ou virtuel. La honte survient lorsque nous sommes vu dans un aspect de nous que nous jugeons très négativement. Elle est composée d’une réaction d’humiliation devant le jugement de l’autre ainsi que du jugement négatif que nous portons nous-même sur cet aspect. De plus, lorsque la honte concerne notre comportement, elle s’accompagne souvent de culpabilité.
À quoi sert la honte ?
Elle nous oblige à constater que nous n’assumons pas ce qui nous fait honte. Elle permet aussi d’identifier le jugement que nous portons nous-même sur le sujet, ce jugement qui nous rend justement difficile d’assumer l’objet de la honte. Enfin, elle nous informe de l’importance qu’ont pour nous les personnes devant lesquelles nous avons honte. Il faut un certain courage pour s’exposer au jugement de l’autre et consentir à éprouver de l’humiliation. Si je considère comme puérile ma peur de parler en public, il est normal que je craigne que d’autres portent le même jugement que moi. En m’exposant à leur critique, je prends le risque d’être humilié. Par contre, si je ne m’expose pas dans ce que je suis, je perds une occasion de m’assumer. Or, il est particulièrement important, pour croître, de me confronter aux raisons de ma honte. C’est de cette façon que je peux éventuellement la dépasser. »
Choisir sa vie – Tal Ben Shahar
Peut-être êtes-vous trop dur avec vous-même, Fabrice, et que vous progressez, lentement, mais vous progressez. Le pire serait de ne plus parler du tout, ne plus rien tenter pour ne pas se tromper. C’est ce dont parle Tal Ben-Shahar dans son livre Choisir sa vie.
« Quand on parle d’une personne qui a brillamment réussi, on ne mentionne généralement que ses exploits – il est rare qu’on énumère les nombreux fiascos et autres échecs qui ont jalonné sa route. Et pourtant, à travers l’Histoire, les gens qui ont été couronnés de succès sont aussi ceux qui ont subi le plus de revers. Et cela n’a rien d’une coïncidence. Les gens qui accomplissent des prouesses, dans quelque domaine que ce soit, savent que l’échec n’est pas un obstacle rédhibitoire, mais au contraire un tremplin sur le chemin de la réussite. Pas de succès sans risques, donc sans ratés. Et si cette évidence nous échappe souvent, c’est que le résultat final est plus visible que le processus et ses multiples embûches. Si je m’avoue que pour réaliser mon potentiel je dois être prêt à trouver l’échec sur ma route, je ne fuis plus le risque, le pari. Le choix est alors simple : apprendre à échouer, ou échouer à apprendre. »
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La Messi mania n’en finit pas. Moins d’un an après avoir rejoint l’Inter Miami, le club de David Beckham qui évolue en Major League Soccer (MLS), Lionel Messi sera bientôt au cœur d’une exposition immersive dans la métropole floridienne. Modestement baptisée « The Messi Experience: A Dream Come True », elle s’installera du jeudi 25 avril au dimanche 30 juin 2024 au Hangar at Regatta Harbour dans le quartier de Coconut Grove.
À travers neuf pièces thématiques, cette exposition immersive plongera les fans de l’octuple Ballon d’Or dans les coulisses de sa vie et de sa carrière. Cocréé par la société montréalaise Moment Factory, qui surfe sur la nouvelle vague numérique, ce parcours interactif revient sur ses premiers pas de footballeur dans sa ville natale de Rosario en Argentine, ses années passées sous le maillot du FC Barcelone, puis celui du PSG, sans oublier son sacre lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Et plus surprenant encore, vous pourrez discuter virtuellement avec la Pulga grâce à l’intelligence artificielle.
Publié le 20 février 2024. Mis à jour le 17 avril 2024.
Printemps 1976 : le deuxième procès de Pierre Goldman commence. Condamné en 1974 à la perpétuité pour un double meurtre qu’il a toujours nié, il est renvoyé devant la justice par la Cour de Cassation. Cédric Kahn en a tiré un film magistral qui tient le spectateur en haleine pendant que Pierre Goldman et son avocat Georges Kiejman démontent point par point les maigres preuves qui ont conduit à son emprisonnement. French Premiere diffusera ce film le jeudi 25 avril au 4 Star Theater de San Francisco. Ce sera l’unique séance prévue dans la Bay Area. Arieh Worthalter, qui incarne Pierre Goldman, a reçu le César du meilleur acteur pour son interprétation.
Pendant tout le film, le spectateur oscille entre la sympathie qu’on peut éprouver pour l’opprimé accusé à tort, et un doute insidieux : et s’il était coupable ? Pierre Goldman est né en juin 1944 à Lyon dans une famille juive polonaise, très active dans la Résistance. Elève insoumis, il se rallie aux mouvements d’extrême-gauche pendant ses études, part à Cuba, puis au Venezuela pour renverser la dictature en place. Rentré en France, il commet plusieurs braquages à main armée. Il envisage même d’enlever le célèbre psychanalyste Jacques Lacan, mais renonce au dernier moment. En décembre 1969, deux pharmaciennes sont tuées lors d’un braquage qui tourne mal. Pierre Goldman est suspecté, puis condamné à perpétuité. Pendant son emprisonnement, il écrit un livre qui démontre que les preuves accumulées contre lui ne sont que du vent. Il rencontre un succès surprenant avec 60 000 exemplaires vendus.
Acquitté lors de son deuxième procès, Pierre Goldman est mystérieusement assassiné en plein Paris en septembre 1979. Le meurtre est aussitôt revendiqué par une mystérieuse organisation d’extrême droite appelée Honneur de la police. Il restera non élucidé, et Jean-Jacques Goldman, demi-frère de Pierre Goldman, se montrera toujours très discret sur ce drame familial.
L’Opéra Comique de Washington, créé par le musicien Simon Charette, a annoncé son prochain événement, « The Life of Spring », une soirée de chansons artistiques françaises qui se déroulera au Pen Arts Building à Washington DC le samedi 4 mai à 7pm. En octobre dernier, French Morning faisait le portrait de Simon Charette et de sa passion pour l’opéra. En août 2023, il avait décide de lancer une nouvelle association : L’Opéra comique de Washington. Après des mois de répétitions, le voilà prêt à présenter son deuxième spectacle.
Dirigé par la soprano Victoria McGrath et accompagné de Simon Charette au piano, « The Life of Spring » explore le cycle de vie du printemps à travers une sélection de chansons françaises. Des thèmes tels que la nature sacrée, le nouvel amour, la renaissance et les promesses de l’avenir seront abordés à travers des morceaux populaires comme « Après un rêve », « Chanson triste » et « Morgen ! », des œuvres moins connues des compositeurs Gabriel Fauré et Amy Beach.
Après le récital, les spectateurs sont invités à rester et partager un verre dans le cadre magnifique du Pen Arts Building.
Après Los Angeles, Boston et Austin en mars (lire notre article ici), c’est au tour de la capitale américaine d’accueillir un pop-up store Sézane. La boutique éphémère ouvrira le vendredi 3 mai prochain pour quelques mois. Créée par Morgane Sézalory en 2013, la griffe a su, en une décennie, se faire une place dans le cœur des Françaises. Ce sont aujourd’hui les femmes du monde entier qui ont adopté le style Sézane, cette touche d’élégance et de décontraction qui fait le charme de la marque parisienne.
En parallèle de ses boutiques permanentes de New York et San Francisco, Sézane s’est lancé dans une tournée des métropoles américaines, avec l’ouverture de concept stores éphémères appelés « L’Appartement Sézane ». Dans un communiqué de presse, la fondatrice explique la connexion particulière de la marque avec Washington DC : « Lors de nos visites, l’équipe et moi avons été immédiatement séduites et inspirées par les charmantes rues de Georgetown et le mélange d’architectures de la ville. Nous avons hâte de partager nos nouvelles collections et nos essentiels français dans le cadre de cette ville dynamique imprégnée d’histoire ».
Au cœur de Georgetown
Situé au 1211 Wisconsin Avenue, à la place de l’ancienne boutique Tory Burch, L’Appartement Sézane offrira à ses clientes une expérience de shopping sur 325 m2. En plein cœur du quartier, le plus en vue de la ville, dans un immeuble historique au charme d’antan, transformé pour l’occasion en appartement parisien, les clientes pourront retrouver les articles qui ont fait le succès de la marque.
L’occasion pour les Américaines de découvrir la marque, et pour les Françaises, de retrouver les produits iconiques qui ont fait le succès de Sézane : blouses, denim, chaussures, maroquinerie, sans oublier l’iconique bar à maille et sa mélodie de couleurs. Au programme, les collections permanentes créées à Paris, mais aussi des lancements en exclusivité. L’Appartement ne sera pas qu’un magasin : Sézane promet d’apporter un peu de Paris au cœur de Georgetown. La marque a déjà annoncé des « surprises à la française » pour son week-end inaugurale (les 3, 4 et 5 mai) et pour la fête des Mères (dimanche 12 mai) avec la participation d’artisans, fleuristes et artistes locaux.
Et qui sait ? Si le succès est au rendez-vous, le magasin connaîtra peut-être le même destin que celui de San Francisco, lancé en 2022 pour quelques mois, et devenu depuis, une adresse permanente de Sézane sur la côte Ouest.
Pour célébrer la littérature, la ville de Kensington, dans le Maryland, organise une journée autour du livre le dimanche 21 avril. La librairie française Bonjour Books DC a donc décidé de réunir 11 auteures et auteurs de la région de Washington DC qui ont publié en français ou qui abordent le thème de la francophonie ou de la France.
De 11am à 4pm, vous pourrez rencontrer Victor Dixen, un auteur français qui a percé aux États-Unis avec son livre Vampyria, la journaliste franco-libanaise Pauline Mouhanna Karroum, l’auteure de livres policiers Carole Geneix, l’écrivain togolais Kevin Alex, mais également l’Américaine Leigh Rauseo, professeure de français et auteure de livres jeunesse, le spécialiste du continent africain Sébastien Hervieu, l’avocate et auteure de livres jeunesse Rumu Sarkar, la Franco-italienne Olga Waters qui a raconté son parcours d’immigration de son livre Migrant Journey, l’auteur Pierre Messali, l’historienne spécialiste de la Shoah Diana Afoumado, et l’auteure bilingue de livres jeunesse Alice C. Kitterman.
Le Kensington Day of the Book est un festival en plein air, parfait pour une journée en famille, qui se déroule près de Howard Avenue, au cœur du quartier historique de Kensington. Au menu : des conférenciers invités spécialement pour l’événement, des lectures de poésie, des présentations de livres de recettes et des activités pour enfants.
Le lundi 22 avril, la capitale se met au vert pour célébrer la Journée mondiale de la Terre. Au programme : concerts, activités scientifiques et manifestations. French Morning fait le tour des événements à ne pas manquer à Washington en avril.
Dans une mise en scène originale et interactive au Discovery Theatre, des acteurs explorent les origines de notre planète, le cycle de l’eau et l’importance du rôle de l’Homme dans la préservation de l’écosystème. Le spectacle donne des idées concrètes pour agir positivement sur l’environnement. L’événement est parfait pour les enfants âgés entre 5 ans et 10 ans. Rendez-vous au Dillon Ripley Center sur le National Mall, entre le mardi 9 avril et le vendred 26 avril. Comptez entre 6$ et 9$ par personne. Billet à reserver ici.
Une journée familiale au National Portrait Gallery
La National Portrait Gallery organisera des activités sur le thème de la nature et un stand de maquillage pour les enfants âgés de 12 ans et moins. Une chasse au trésor dans les galeries est également proposée pour explorer des œuvres qui mettent en lumière les merveilles naturelles de la Terre et l’impact des artistes dans sa préservation. Rendez-vous de 11:30am à 3pm le samedi 20 avril pour le « Earth Day Family Festival ». Billet gratuit à réserver ici.
Avec ses bureaux basées à DC, la Nasa a préparé une série d’événements pour les Washingtoniens passionnés par la science et l’environnement. Dans le hall de son bâtiment, la célèbre agence fédérale organise plusieurs conférences avec leurs scientifiques ainsi que des ateliers pour les plus jeunes les jeudi 18 et vendredi 19 avril. Rendez-vous à l’adresse de son siège social : Mary W. Jackson NASA HQ, East Lobby/ 300E. St SW. Plus d’informations sur leur site ici.
Manifestation et concerts sur le National Mall
Pour parler de l’écologie, deux organisations prévoient de faire du bruit. (Photo by Colin Lloyd on Unsplash)
Comme chaque année, le National Mall accueille des dizaines de milliers de personnes pour célébrer Earth Day. Tout d’abord, le dimanche 14 avril à 12pm, une manifestation de Climate Forests Campaignsera organisée entre la Maison Blanche et le Washington Monument, avec une performance de la drag queen et écologiste Pattie Gonia. Les organisateurs encouragent les participants à s’habiller en vert pour l’événement. Plus d’informations ici. Puis le samedi 20 avril, de 4pm à 7pm, l’organisation Action Networka programmé une série de concerts avec des groupes locaux pour encourager l’utilisation des énergies renouvelables. Plus d’informations ici.
Dans un article publié récemment dans French Morning, Heather Noreen raconte son parcours aux États-Unis pour sensibiliser les Américains au changement climatique. Accompagnée de son fils, l’écologiste prévoit de faire 5353 km à vélo entre Miami à Montréal avec un arrêt prévu à Washington DC entre les samedi 20 et mercredi 24 avril. Au programme : une discussion autour du changement climatique à Bonjour Books DC le samedi 20 avril à 5:30pm, un quiz sur l’environnement devant la Maison Blanche le dimanche 21 avril à 10am et une conférence à la Maison française organisée par Washington Accueil le mardi 23 avril à 10am.
Il a visité une Amérique un peu spéciale avec ses crayons. L’auteur français de bandes dessinées Manu Larcenet, très souvent primé dans les festivals internationaux prestigieux (Angoulême, Genève, Naples), vient d’adapter un des romans majeurs de l’écrivain américain Cormac McCarthy (mort l’an dernier à l’âge de 89 ans), La Route (The Road, 2006, prix Pulitzer 2007, BD publiée chez Dargaud).
Pourquoi cet auteur français, réputé pour ses créations alliant humour et imagination débridée, a-t-il plongé son nez et ses crayons dans cette histoire post-apocalyptique mettant en scène un père et son fils en quête d’un paradis perdus ? « J’aime les histoires noires et j’ai aimé la Route pour l’ambiance sombre qui s’en dégage, répond-il. Sans doute aussi parce que j’aime dessiner la neige, le vent froid, l’humidité, la rouille, les arbres morts, mais aussi la violence et la tendresse. En le lisant, je n’ai eu d’autre envie que dessiner les mots de McCarthy. »
Le feu vert de Cormac McCarthy
Les deux auteurs ont échangé au début du travail de Manu Larcenet. Cormac McCarthy a donné son accord après avoir vu les premières planches, mais s’est éteint en plein processus créatif de son alter ego français. Les 150 pages de la BD, qui rassemblent 1400 images, livrent un récit très sombre.
Pendant un an et demi, Manu Larcenet a travaillé, sur sa tablette numérique, des dessins plus réalistes que ses précédents ouvrages. Il s’est entouré pour cela des gravures de Dürer et Gustave Doré, dont il disposait les ouvrages ouverts autour de lui, ainsi que des livres d’anatomie pour reproduire au plus juste les expressions corporelles. Il a aussi dû adapter un roman de peu de dialogues. « Ce qui est magique, dans le métier de dessinateur, c’est que chaque trait est, lui aussi, un mot : un mot silencieux, éclaire-t-il. J’ai lu et relu La Route et j’ai voulu mettre mes traits sous les mots de ce roman pour en illustrer les silences. »
À l’origine, le roman était censé illustrer les doutes d’un Cormac McCarthy devenu père à un âge avancé (73 ans). Manu Larcenet a creusé le sillon, y a également mis un peu de lui (l’auteur français s’est énormément confié sur ses troubles bipolaires), et a essayé de raconter l’Amérique. « Bien sûr, les références et le décor de cette histoire font de l’Amérique le cadre de ce roman, mais il est beaucoup plus universel, prévient-il toutefois. C’est d’abord, dans un monde post-apocalyptique, une histoire poignante de paternité silencieuse. Un père qui essaye de transmettre à son fils le souvenir d’un monde disparu. Qui essaye de le préparer à sa disparition, de lui enseigner à survivre mais aussi peut-être à mourir. »
Un roman « silencieux »
Le roman connaît un succès phénoménal depuis sa sortie le 29 mars en France (20 000 ventes au bout d’une semaine, réimpression déjà programmée). Douze pays ont acheté les droits et le livre paraîtra à l’automne aux États-Unis (chez Abrams), avec les mêmes dessins et des dialogues traduits en anglais.
« C’est un roman très silencieux, avec peu de dialogues, développe son éditeur Claude de Saint Vincent, Directeur de Dargaud. Presque tous ces dialogues sont ceux du roman et donc reprennent les mots de McCarthy. C’est l’exploit de l’auteur de cet album que de l’avoir illustré d’une façon aussi personnelle et originale et pourtant totalement fidèle au roman de Cormac McCarthy. »
Ce n’est pas le premier album de Manu Larcenet qui paraît aux États-Unis. Ordinary Victories (Le Combat Ordinaire) avait été publié par NBM en 2008.
« If I can make it here, I’ll make it anywhere ». Pour les entrepreneurs de la tech française, on pourrait renverser l’adage : si tu veux réussir, tu dois réussir ton implantation américaine. Comment les fondateurs français de start-up s’installent-ils aux États-Unis ? Comment se passe le transfert et comment gérer des équipes sur deux continents ? Nous interrogeons des entrepreneurs et entrepreneuses venus conquérir l’Amérique. Cette semaine : Yves Benchimol, CEO et cofondateur de WeWard.
Polytechnicien et diplômé de l’University of California à Berkeley, Yves Benchimol crée sa première entreprise en 2015, une B2B spécialisée dans l’analyse de données pour la grande distribution. « Pour ma deuxième entreprise, j’ai voulu faire quelque chose de plus grand public, et avec un impact positif sur le monde », C’est ainsi que naît WeWard en 2019, une app qui récompense le nombre de pas effectués chaque jour. L’application a été téléchargée par plus de 20 millions d’utilisateurs, qui gagnent en moyenne 100$ par an… en marchant. La société a calculé que ses utilisateurs voient leur nombre de pas augmenter de 25%. La substitution de la marche à pied à d’autres modes de transport se serait soldée, selon elle, par une économie de 600 000 tonnes de CO2.
WeWard, qui gagne de l’argent grâce à la publicité, les deals qu’elle promeut et le cashback, est rentable depuis un peu plus de deux ans, et fait « plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires par an », assure Yves Benchimol. Forte de son succès en France, elle a commencé à s’exporter il y a deux ans, d’abord en Europe mais avec en ligne de mire les États-Unis, un pays « où la sédentarité et l’inactivité représentent un problème majeur ». Le dirigeant français traverse finalement l’Atlantique fin 2022, et compte, un an plus tard, un demi-million de téléchargements outre-Atlantique.
1/ Le CEO en tête de pont
« À partir du moment où nous avons décidé d’attaquer les États-Unis, il était important que le CEO vienne sur place. C’est un signal fort, à la fois en interne et en externe, que les États-Unis sont désormais un des focus de l’entreprise », assure Yves Benchimol de son bureau de Midtown, à New York.
Avoir le CEO sur place, c’est d’abord et peut être surtout important pour recruter. Difficile pour une petite entreprise peu connue d’attirer les meilleurs talents, et recruter prend du temps. « Dans mes entretiens, je privilégie une approche humaine. Les candidats m’expliquent qu’ils ont travaillé là et là… Je leur demande de me dire plutôt qui ils sont. Ça les change et ça leur plaît. Nous offrons aussi à nos employés américains les mêmes conditions en termes de congés payés qu’à nos employés français, cela nous rend plus attractif. »
Autre bénéfice important pour les salariés de WeWard : la possibilité de travailler jusqu’à deux semaines par an dans le bureau parisien. Avis aux fans d’« Emily in Paris » !
2/ S’adapter au consommateur américain
Pour le CEO, être sur place permet aussi de mieux appréhender les subtilités du marché américain, et de modifier le produit plus rapidement pour s’adapter aux différences de comportement.
« Nous avons constaté qu’aux États-Unis, le potentiel de gagner beaucoup d’argent était très important, et nous avons donc ajouté des loteries. Nous avons aussi découvert la puissance du milieu associatif, et l’option de donner ses gains à une association caritative est beaucoup plus importante ici qu’en Europe ». Le mois dernier, WeWard a versé 100 000 dollars à des associations, un record pour l’entreprise. Au global, 30% des points gagnés par les utilisateurs sont donnés à des associations.
Sur place, Yves Benchimol adapte également sa stratégie marketing : « Nous avons d’abord travaillé avec des influenceurs, mais cela n’a pas été très concluant, et nous privilégions désormais la publicité sur les réseaux sociaux, TikTok, Snapchat, Reddit. Nous nouons également des partenariats avec des entreprises locales, des associations ou des organisations au sein d’universités ». Cerise sur le gâteau, WeWard recrute actuellement une célébrité qui deviendrait ambassadeur de la marque aux États-Unis. De jolis noms circulent, affaire à suivre…
3/ « Zodiacs européens » versus « Paquebot américain »
Aujourd’hui, aux États-Unis, Yves Benchimol se concentre sur la croissance, « la monétisation viendra après ». L’équipe compte deux responsables marketing et deux responsables produit. « Nous n’avons pas de vendeur B2B pour l’instant, ce n’est pas la priorité ».
« Un de mes mentors a partagé avec moi une métaphore que je trouve très juste :En Europe, chaque pays est un zodiac – il démarre très vite mais atteint rapidement sa vitesse de croisière –, les États-Unis sont plus comme un paquebot – on avance lentement mais sûrement, et une fois que ça démarre, the sky is the limit ! ». Le paquebot américain aidera-t-il WeWard à atteindre son objectif affiché de 50 millions d’utilisateurs par jour sur l’app dans 5 ans, chacun marchant 50% de plus qu’avant ? On lui souhaite.
Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.
? Les expulsions ont augmenté de près de 200% cette année et les revenus des propriétaires de plus de 10%.
?️ Heureux habitants de maisons à New York : vous devrez bientôt acheter des bacs spéciaux pour le ramassage des poubelles à un peu moins de 45$. Les 3,4 millions de poubelles nécessaires devraient être fabriquées d’ici novembre 2024.
? Comme ni Bernard Arnault, ni Elon Musk ni Jeff Bezos n’habitent New York, heureusement que la ville abrite Michael Bloomberg. Avec une fortune évaluée à 106 milliards de dollars, l’ancien maire de la ville fait partie du top 100 des hommes les plus riches au monde selon la récente publication de Forbes.
? Avec 23 décès de cyclistes, 2023 a été l’année enregistrant le plus d’accidents mortels à vélo depuis 1990 à New York. Il s’agit principalement de vélos électriques.
? 150 bâtiments ont signalé des dégâts légers après le tremblement de terre.
? Après l’interdiction envisagée des pièges à colle contre les rats, plusieurs associations voudraient interdire l’emploi du poison dont le hibou Flaco a été une victime collatérale. Un rat peut donner naissance à 15.000 congénères en un an. Une nouvelle initiative du conseil municipal prévoit de déployer des pellets stérilisants dans deux quartiers de la ville pour tester l’efficacité de ce programme pilote.
? Le département des véhicules à moteur de l’État de New York a déclaré que des milliers de permis de conduire ont été suspendus pour ne pas s’être soumis à un test de vision.
?️ Lunettes, toujours, vous pouvez déposer les paires que vous avez utilisées pour regarder l’éclipse chez Warby Parker afin de les recycler.
? Un exemplaire du livre Breakfast at Tiffany’s (Petit déjeuner chez Tiffany) de Truman Capote, couvert de 1 035 diamants et d’un saphir, est présenté à la vente aux enchères pour 1,5 million de dollars à New York.
??⚖️ La ville de New York a accepté de payer 28 millions de dollars pour régler un procès intenté par la famille d’un détenu de Rikers Island qui a subi de graves lésions cérébrales après avoir tenté de se pendre sans recevoir l’aide des agents pénitentiaires.
??⚖️ À New York, Jacob Wohl et Jack Burkman ont été reconnus responsables d’avoir tenté de décourager les New-Yorkais noirs de voter aux élections de 2020 en utilisant des appels automatisés. Les deux conspirationnistes d’extrême droite sont condamnés à payer 1,25 million de dollars d’amende.
⚽️ L’autorisation pour construire le premier stade de foot à New York a été donnée. Le bâtiment de 780 millions de dollars sera construit dans le Queens.
? Vous ne vous êtes pas remis de la mort du hibou Flaco ? Vous pouvez vous le faire tatouer pour 150$.
? 90.000 colis déposés devant le porche sont volés tous les jours à NYC.
? Douze minutes après le tremblement de terre, un commerçant de l’Upper West proposait des t-shirts « I survive the NYC Earthquake ». Il en a vendu mille en un week-end.
?️ Le Sansan Chicken, un restaurant de l’East Village a remplacé sa caissière par une employée en direct sur Zoom depuis les Philippines pour réduire les coûts. L’employée philippine prend les commandes à distance, travaillant de nuit grâce au décalage horaire de douze heures. Bien sûr même à distance, elle vous demande de tiper.
?️ Hermeus, une startup américaine basée à Atlanta, travaille sur un avion hypersonique pouvant voler à Mach 5 (environ 6.174 km/h) pour relier Paris à New York en une heure.
? Le conseil municipal de New York a approuvé jeudi un projet de loi exigeant que le FDNY fournisse des gilets pare-balles aux ambulanciers (ce qui est quand même beaucoup plus simple que d’interdire les armes).