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Vie d’Expat : J’ai honte de mon anglais

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le récit de Fabrice, frustré de ne pas maîtriser l’anglais.

« La scène s’est déroulée plusieurs fois : j’entre dans n’importe quel café et, au moment où je commande mon « oat latte », le ou la barista me demande avec un sourire gêné :  « sorry… what ? » J’essaye alors plusieurs approches, plusieurs accents jusqu’à ce que ce même barista finisse par hurler « Aaaaaah… Oat latte ! » Ce n’est pas exactement ce que je viens de dire ?

Apparemment pas, me dit ma fille qui essaye, en vain, de me corriger en faisant toutes sortes de contorsions avec sa bouche : « oat… » « Désolé ma chérie, je ne fais pas la différence. » « C’est pas difficile, pourtant ! »

Donc, non, je n’ai pas le don des langues. Petit, je n’ai pas accompagné mes parents à travers le monde et les cultures, voyages qui m’auraient peut-être formé l’oreille. À l’école, je n’ai pas particulièrement brillé dans l’apprentissage de l’anglais ni, d’ailleurs, de l’espagnol dont je ne garde presque aucun souvenir. Alors imaginez le challenge lorsque nous avons décidé d’accepter la mutation de ma femme à Miami. Ma femme qui, bien sûr, parle plusieurs langues, elle. 

Bon, OK, je fais un peu ma victime. Mon anglais n’est pas si catastrophique. J’arrive à me faire comprendre – sauf quand je commande un latte – et je comprends à peu près ce qu’on me dit. Disons 80%. Mais j’ai honte, en fait. Un grand garçon comme moi, incapable de développer une idée un peu intéressante. Je veux dire en anglais. Heureusement que je n’ai personne à séduire. Elle me prendrait pour l’idiot du village. Le gars gentil qui sourit tout le temps, à défaut de dire un truc intelligent, faute de mots. 

On m’avait dit que les Américains adoraient l’accent français et c’est vrai. On m’avait dit que tout le monde, ou presque, parlait avec un accent et donc, qu’il fallait se lancer sans chercher à bien parler. Mais c’est faux. J’ai essayé. Dans mon cas, ça n’a pas marché. Et moins ça marche, plus je panique. Et plus je panique, moins je parle… 

Donc, ma question, French Morning, c’est : est-ce qu’il existe un moyen pour éviter que je me tape la honte à chaque fois que j’ouvre la bouche ? (Et ne me renvoyez pas vers un cours d’anglais s’il vous plaît !) »

La réponse de French Morning

De toute évidence, Fabrice, vous éprouvez de la honte. Nous ne pouvons pas vous apprendre l’anglais, mais peut-être vous apprendre à gérer votre honte ? Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la honte que vous ressentez.

Qu’est-ce que la honte ?

La honte est une émotion mixte. Elle est la version sociale de la culpabilité. Nous n’éprouvons jamais de honte lorsque nous sommes seul, face à nous-même. La honte est un sentiment qui est toujours vécu « devant » les autres, à cause de leur jugement réel ou virtuel. La honte survient lorsque nous sommes vu dans un aspect de nous que nous jugeons très négativement. Elle est composée d’une réaction d’humiliation devant le jugement de l’autre ainsi que du jugement négatif que nous portons nous-même sur cet aspect. De plus, lorsque la honte concerne notre comportement, elle s’accompagne souvent de culpabilité.

À quoi sert la honte ?

Elle nous oblige à constater que nous n’assumons pas ce qui nous fait honte. Elle permet aussi d’identifier le jugement que nous portons nous-même sur le sujet, ce jugement qui nous rend justement difficile d’assumer l’objet de la honte. Enfin, elle nous informe de l’importance qu’ont pour nous les personnes devant lesquelles nous avons honte.
Il faut un certain courage pour s’exposer au jugement de l’autre et consentir à éprouver de l’humiliation. Si je considère comme puérile ma peur de parler en public, il est normal que je craigne que d’autres portent le même jugement que moi. En m’exposant à leur critique, je prends le risque d’être humilié. Par contre, si je ne m’expose pas dans ce que je suis, je perds une occasion de m’assumer. Or, il est particulièrement important, pour croître, de me confronter aux raisons de ma honte. C’est de cette façon que je peux éventuellement la dépasser. »

Choisir sa vie - Tal Ben Shahar
Choisir sa vie – Tal Ben Shahar

Peut-être êtes-vous trop dur avec vous-même, Fabrice, et que vous progressez, lentement, mais vous progressez. Le pire serait de ne plus parler du tout, ne plus rien tenter pour ne pas se tromper. C’est ce dont parle Tal Ben-Shahar dans son livre Choisir sa vie.

« Quand on parle d’une personne qui a brillamment réussi, on ne mentionne généralement que ses exploits – il est rare qu’on énumère les nombreux fiascos et autres échecs qui ont jalonné sa route. Et pourtant, à travers l’Histoire, les gens qui ont été couronnés de succès sont aussi ceux qui ont subi le plus de revers. Et cela n’a rien d’une coïncidence. Les gens qui accomplissent des prouesses, dans quelque domaine que ce soit, savent que l’échec n’est pas un obstacle rédhibitoire, mais au contraire un tremplin sur le chemin de la réussite. Pas de succès sans risques, donc sans ratés. Et si cette évidence nous échappe souvent, c’est que le résultat final est plus visible que le processus et ses multiples embûches. Si je m’avoue que pour réaliser mon potentiel je dois être prêt à trouver l’échec sur ma route, je ne fuis plus le risque, le pari. Le choix est alors simple : apprendre à échouer, ou échouer à apprendre. »

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

À Miami, Lionel Messi comme vous ne l’avez jamais vu

La Messi mania n’en finit pas. Moins d’un an après avoir rejoint l’Inter Miami, le club de David Beckham qui évolue en Major League Soccer (MLS), Lionel Messi sera bientôt au cœur d’une exposition immersive dans la métropole floridienne. Modestement baptisée « The Messi Experience: A Dream Come True », elle s’installera du jeudi 25 avril au dimanche 30 juin 2024 au Hangar at Regatta Harbour dans le quartier de Coconut Grove.

À travers neuf pièces thématiques, cette exposition immersive plongera les fans de l’octuple Ballon d’Or dans les coulisses de sa vie et de sa carrière. Cocréé par la société montréalaise Moment Factory, qui surfe sur la nouvelle vague numérique, ce parcours interactif revient sur ses premiers pas de footballeur dans sa ville natale de Rosario en Argentine, ses années passées sous le maillot du FC Barcelone, puis celui du PSG, sans oublier son sacre lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Et plus surprenant encore, vous pourrez discuter virtuellement avec la Pulga grâce à l’intelligence artificielle.

Publié le 20 février 2024. Mis à jour le 17 avril 2024.

French Premiere : « Le procès Goldman » projeté à San Francisco

Printemps 1976 : le deuxième procès de Pierre Goldman commence. Condamné en 1974 à la perpétuité pour un double meurtre qu’il a toujours nié, il est renvoyé devant la justice par la Cour de Cassation. Cédric Kahn en a tiré un film magistral qui tient le spectateur en haleine pendant que Pierre Goldman et son avocat Georges Kiejman démontent point par point les maigres preuves qui ont conduit à son emprisonnement. French Premiere diffusera ce film le jeudi 25 avril au 4 Star Theater de San Francisco. Ce sera l’unique séance prévue dans la Bay Area. Arieh Worthalter, qui incarne Pierre Goldman, a reçu le César du meilleur acteur pour son interprétation.

Pendant tout le film, le spectateur oscille entre la sympathie qu’on peut éprouver pour l’opprimé accusé à tort, et un doute insidieux : et s’il était coupable ? Pierre Goldman est né en juin 1944 à Lyon dans une famille juive polonaise, très active dans la Résistance. Elève insoumis, il se rallie aux mouvements d’extrême-gauche pendant ses études, part à Cuba, puis au Venezuela pour renverser la dictature en place. Rentré en France, il commet plusieurs braquages à main armée. Il envisage même d’enlever le célèbre psychanalyste Jacques Lacan, mais renonce au dernier moment. En décembre 1969, deux pharmaciennes sont tuées lors d’un braquage qui tourne mal. Pierre Goldman est suspecté, puis condamné à perpétuité. Pendant son emprisonnement, il écrit un livre qui démontre que les preuves accumulées contre lui ne sont que du vent. Il rencontre un succès surprenant avec 60 000 exemplaires vendus.

Acquitté lors de son deuxième procès, Pierre Goldman est mystérieusement assassiné en plein Paris en septembre 1979. Le meurtre est aussitôt revendiqué par une mystérieuse organisation d’extrême droite appelée Honneur de la police. Il restera non élucidé, et Jean-Jacques Goldman, demi-frère de Pierre Goldman, se montrera toujours très discret sur ce drame familial.

L’Opéra comique de retour à DC le 4 mai

L’Opéra Comique de Washington, créé par le musicien Simon Charette, a annoncé son prochain événement, « The Life of Spring », une soirée de chansons artistiques françaises qui se déroulera au Pen Arts Building à Washington DC le samedi 4 mai à 7pm. En octobre dernier, French Morning faisait le portrait de Simon Charette et de sa passion pour l’opéra. En août 2023, il avait décide de lancer une nouvelle association : L’Opéra comique de Washington. Après des mois de répétitions, le voilà prêt à présenter son deuxième spectacle.

Dirigé par la soprano Victoria McGrath et accompagné de Simon Charette au piano, « The Life of Spring » explore le cycle de vie du printemps à travers une sélection de chansons françaises. Des thèmes tels que la nature sacrée, le nouvel amour, la renaissance et les promesses de l’avenir seront abordés à travers des morceaux populaires comme « Après un rêve », « Chanson triste » et « Morgen ! », des œuvres moins connues des compositeurs Gabriel Fauré et Amy Beach.

Après le récital, les spectateurs sont invités à rester et partager un verre dans le cadre magnifique du Pen Arts Building.

Sézane : La marque parisienne débarque à Washington

Après Los Angeles, Boston et Austin en mars (lire notre article ici), c’est au tour de la capitale américaine d’accueillir un pop-up store Sézane. La boutique éphémère ouvrira le vendredi 3 mai prochain pour quelques mois. Créée par Morgane Sézalory en 2013, la griffe a su, en une décennie, se faire une place dans le cœur des Françaises. Ce sont aujourd’hui les femmes du monde entier qui ont adopté le style Sézane, cette touche d’élégance et de décontraction qui fait le charme de la marque parisienne.

En parallèle de ses boutiques permanentes de New York et San Francisco, Sézane s’est lancé dans une tournée des métropoles américaines, avec l’ouverture de concept stores éphémères appelés « L’Appartement Sézane ». Dans un communiqué de presse, la fondatrice explique la connexion particulière de la marque avec Washington DC : « Lors de nos visites, l’équipe et moi avons été immédiatement séduites et inspirées par les charmantes rues de Georgetown et le mélange d’architectures de la ville. Nous avons hâte de partager nos nouvelles collections et nos essentiels français dans le cadre de cette ville dynamique imprégnée d’histoire ».

Au cœur de Georgetown

Situé au 1211 Wisconsin Avenue, à la place de l’ancienne boutique Tory Burch, L’Appartement Sézane offrira à ses clientes une expérience de shopping sur 325 m2. En plein cœur du quartier, le plus en vue de la ville, dans un immeuble historique au charme d’antan, transformé pour l’occasion en appartement parisien, les clientes pourront retrouver les articles qui ont fait le succès de la marque.

L’occasion pour les Américaines de découvrir la marque, et pour les Françaises, de retrouver les produits iconiques qui ont fait le succès de Sézane : blouses, denim, chaussures, maroquinerie, sans oublier l’iconique bar à maille et sa mélodie de couleurs. Au programme, les collections permanentes créées à Paris, mais aussi des lancements en exclusivité. L’Appartement ne sera pas qu’un magasin : Sézane promet d’apporter un peu de Paris au cœur de Georgetown. La marque a déjà annoncé des « surprises à la française » pour son week-end inaugurale (les 3, 4 et 5 mai) et pour la fête des Mères (dimanche 12 mai) avec la participation d’artisans, fleuristes et artistes locaux.

Et qui sait ? Si le succès est au rendez-vous, le magasin connaîtra peut-être le même destin que celui de San Francisco, lancé en 2022 pour quelques mois, et devenu depuis, une adresse permanente de Sézane sur la côte Ouest.

Onze écrivains francophones à Bonjour Books DC le 21 avril

Pour célébrer la littérature, la ville de Kensington, dans le Maryland, organise une journée autour du livre le dimanche 21 avril. La librairie française Bonjour Books DC a donc décidé de réunir 11 auteures et auteurs de la région de Washington DC qui ont publié en français ou qui abordent le thème de la francophonie ou de la France.

De 11am à 4pm, vous pourrez rencontrer Victor Dixen, un auteur français qui a percé aux États-Unis avec son livre Vampyria, la journaliste franco-libanaise Pauline Mouhanna Karroum, l’auteure de livres policiers Carole Geneix, l’écrivain togolais Kevin Alex, mais également l’Américaine Leigh Rauseo, professeure de français et auteure de livres jeunesse, le spécialiste du continent africain Sébastien Hervieu, l’avocate et auteure de livres jeunesse Rumu Sarkar, la Franco-italienne Olga Waters qui a raconté son parcours d’immigration de son livre Migrant Journey, l’auteur Pierre Messali, l’historienne spécialiste de la Shoah Diana Afoumado, et l’auteure bilingue de livres jeunesse Alice C. Kitterman.

Le Kensington Day of the Book est un festival en plein air, parfait pour une journée en famille, qui se déroule près de Howard Avenue, au cœur du quartier historique de Kensington. Au menu : des conférenciers invités spécialement pour l’événement, des lectures de poésie, des présentations de livres de recettes et des activités pour enfants.

Que faire pour la Journée de la Terre à DC ?

Le lundi 22 avril, la capitale se met au vert pour célébrer la Journée mondiale de la Terre. Au programme : concerts, activités scientifiques et manifestations. French Morning fait le tour des événements à ne pas manquer à Washington en avril. 

« Terre Mère et moi » au Discovery Theater

Le théâtre pour les enfants à programmer plus d'une dizaine de shows sur le mois d'avril. © Discovery Theater
Le théâtre pour les enfants à programmer plus d’une dizaine de shows sur le mois d’avril. (© Discovery Theater)

Dans une mise en scène originale et interactive au Discovery Theatre, des acteurs explorent les origines de notre planète, le cycle de l’eau et l’importance du rôle de l’Homme dans la préservation de l’écosystème. Le spectacle donne des idées concrètes pour agir positivement sur l’environnement. L’événement est parfait pour les enfants âgés entre 5 ans et 10 ans. Rendez-vous au Dillon Ripley Center sur le National Mall, entre le mardi 9 avril et le vendred 26 avril. Comptez entre 6$ et 9$ par personne. Billet à reserver ici.

Une journée familiale au National Portrait Gallery 

Le National Portrait Gallery organise plusieurs ateliers autour de l’environnement pour sensibiliser les enfants. (© NPS / Claire Hassler)

La National Portrait Gallery organisera des activités sur le thème de la nature et un stand de maquillage pour les enfants âgés de 12 ans et moins. Une chasse au trésor dans les galeries est également proposée pour explorer des œuvres qui mettent en lumière les merveilles naturelles de la Terre et l’impact des artistes dans sa préservation. Rendez-vous de 11:30am à 3pm le samedi 20 avril pour le « Earth Day Family Festival ». Billet gratuit à réserver ici.

Conférences et activités avec la Nasa

Chaque année, la Nasa organise des démonstrations et des conférence autour de la Journée de la Terre. (© Nasa)

Avec ses bureaux basées à DC, la Nasa a préparé une série d’événements pour les Washingtoniens passionnés par la science et l’environnement. Dans le hall de son bâtiment, la célèbre agence fédérale organise plusieurs conférences avec leurs scientifiques ainsi que des ateliers pour les plus jeunes les jeudi 18 et vendredi 19 avril. Rendez-vous à l’adresse de son siège social : Mary W. Jackson NASA HQ, East Lobby/ 300E. St SW. Plus d’informations sur leur site ici.

Manifestation et concerts sur le National Mall

white concrete building under gray clouds during daytime
Pour parler de l’écologie, deux organisations prévoient de faire du bruit. (Photo by Colin Lloyd on Unsplash)

Comme chaque année, le National Mall accueille des dizaines de milliers de personnes pour célébrer Earth Day. Tout d’abord, le dimanche 14 avril à 12pm, une manifestation de Climate Forests Campaign sera organisée entre la Maison Blanche et le Washington Monument, avec une performance de la drag queen et écologiste Pattie Gonia. Les organisateurs encouragent les participants à s’habiller en vert pour l’événement. Plus d’informations ici. Puis le samedi 20 avril, de 4pm à 7pm, l’organisation Action Network a programmé une série de concerts avec des groupes locaux pour encourager l’utilisation des énergies renouvelables. Plus d’informations ici.

Rencontrer la militante écologiste Heather Noreen

À Savannah, Heather Noreen a animé un atelier Fresque du Climat. (© Climate Tours)

Dans un article publié récemment dans French Morning, Heather Noreen raconte son parcours aux États-Unis pour sensibiliser les Américains au changement climatique. Accompagnée de son fils, l’écologiste prévoit de faire 5353 km à vélo entre Miami à Montréal avec un arrêt prévu à Washington DC entre les samedi 20 et mercredi 24 avril. Au programme : une discussion autour du changement climatique à Bonjour Books DC le samedi 20 avril à 5:30pm, un quiz sur l’environnement devant la Maison Blanche le dimanche 21 avril à 10am et une conférence à la Maison française organisée par Washington Accueil le mardi 23 avril à 10am. 

Avec « La Route », Manu Larcenet dessine une Amérique apocalyptique

Il a visité une Amérique un peu spéciale avec ses crayons. L’auteur français de bandes dessinées Manu Larcenet, très souvent primé dans les festivals internationaux prestigieux (Angoulême, Genève, Naples), vient d’adapter un des romans majeurs de l’écrivain américain Cormac McCarthy (mort l’an dernier à l’âge de 89 ans), La Route (The Road, 2006, prix Pulitzer 2007, BD publiée chez Dargaud).

Pourquoi cet auteur français, réputé pour ses créations alliant humour et imagination débridée, a-t-il plongé son nez et ses crayons dans cette histoire post-apocalyptique mettant en scène un père et son fils en quête d’un paradis perdus ? « J’aime les histoires noires et j’ai aimé la Route pour l’ambiance sombre qui s’en dégage, répond-il. Sans doute aussi parce que j’aime dessiner la neige, le vent froid, l’humidité, la rouille, les arbres morts, mais aussi la violence et la tendresse. En le lisant, je n’ai eu d’autre envie que dessiner les mots de McCarthy. »

Le feu vert de Cormac McCarthy

Les deux auteurs ont échangé au début du travail de Manu Larcenet. Cormac McCarthy a donné son accord après avoir vu les premières planches, mais s’est éteint en plein processus créatif de son alter ego français. Les 150 pages de la BD, qui rassemblent 1400 images, livrent un récit très sombre.

Pendant un an et demi, Manu Larcenet a travaillé, sur sa tablette numérique, des dessins plus réalistes que ses précédents ouvrages. Il s’est entouré pour cela des gravures de Dürer et Gustave Doré, dont il disposait les ouvrages ouverts autour de lui, ainsi que des livres d’anatomie pour reproduire au plus juste les expressions corporelles. Il a aussi dû adapter un roman de peu de dialogues. « Ce qui est magique, dans le métier de dessinateur, c’est que chaque trait est, lui aussi, un mot : un mot silencieux, éclaire-t-il. J’ai lu et relu La Route et j’ai voulu mettre mes traits sous les mots de ce roman pour en illustrer les silences. »

Le roman, très sombre, met en scène la survie d’un père et son fils dans un monde post-apocalyptique. © Dargaud

À l’origine, le roman était censé illustrer les doutes d’un Cormac McCarthy devenu père à un âge avancé (73 ans). Manu Larcenet a creusé le sillon, y a également mis un peu de lui (l’auteur français s’est énormément confié sur ses troubles bipolaires), et a essayé de raconter l’Amérique. « Bien sûr, les références et le décor de cette histoire font de l’Amérique le cadre de ce roman, mais il est beaucoup plus universel, prévient-il toutefois. C’est d’abord, dans un monde post-apocalyptique, une histoire poignante de paternité silencieuse. Un père qui essaye de transmettre à son fils le souvenir d’un monde disparu. Qui essaye de le préparer à sa disparition, de lui enseigner à survivre mais aussi peut-être à mourir. »

Un roman « silencieux »

Le roman connaît un succès phénoménal depuis sa sortie le 29 mars en France (20 000 ventes au bout d’une semaine, réimpression déjà programmée). Douze pays ont acheté les droits et le livre paraîtra à l’automne aux États-Unis (chez Abrams), avec les mêmes dessins et des dialogues traduits en anglais.

« C’est un roman très silencieux, avec peu de dialogues, développe son éditeur Claude de Saint Vincent, Directeur de Dargaud. Presque tous ces dialogues sont ceux du roman et donc reprennent les mots de McCarthy. C’est l’exploit de l’auteur de cet album que de l’avoir illustré d’une façon aussi personnelle et originale et pourtant totalement fidèle au roman de Cormac McCarthy. »

Ce n’est pas le premier album de Manu Larcenet qui paraît aux États-Unis. Ordinary Victories (Le Combat Ordinaire) avait été publié par NBM en 2008.

Yves Benchimol (WeWard) : « C’est important pour un CEO d’être sur place, on s’adapte plus rapidement »

« If I can make it here, I’ll make it anywhere ». Pour les entrepreneurs de la tech française, on pourrait renverser l’adage : si tu veux réussir, tu dois réussir ton implantation américaine. Comment les fondateurs français de start-up s’installent-ils aux États-Unis ? Comment se passe le transfert et comment gérer des équipes sur deux continents ? Nous interrogeons des entrepreneurs et entrepreneuses venus conquérir l’Amérique. Cette semaine : Yves Benchimol, CEO et cofondateur de WeWard.

Polytechnicien et diplômé de l’University of California à Berkeley, Yves Benchimol crée sa première entreprise en 2015, une B2B spécialisée dans l’analyse de données pour la grande distribution. « Pour ma deuxième entreprise, j’ai voulu faire quelque chose de plus grand public, et avec un impact positif sur le monde », C’est ainsi que naît WeWard en 2019, une app qui récompense le nombre de pas effectués chaque jour. L’application a été téléchargée par plus de 20 millions d’utilisateurs, qui gagnent en moyenne 100$ par an… en marchant. La société a calculé que ses utilisateurs voient leur nombre de pas augmenter de 25%. La substitution de la marche à pied à d’autres modes de transport se serait soldée, selon elle, par une économie de 600 000 tonnes de CO2.

WeWard, qui gagne de l’argent grâce à la publicité, les deals qu’elle promeut et le cashback, est rentable depuis un peu plus de deux ans, et fait « plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires par an », assure Yves Benchimol. Forte de son succès en France, elle a commencé à s’exporter il y a deux ans, d’abord en Europe mais avec en ligne de mire les États-Unis, un pays « où la sédentarité et l’inactivité représentent un problème majeur ». Le dirigeant français traverse finalement l’Atlantique fin 2022, et compte, un an plus tard, un demi-million de téléchargements outre-Atlantique.

1/ Le CEO en tête de pont

« À partir du moment où nous avons décidé d’attaquer les États-Unis, il était important que le CEO vienne sur place. C’est un signal fort, à la fois en interne et en externe, que les États-Unis sont désormais un des focus de l’entreprise », assure Yves Benchimol de son bureau de Midtown, à New York.

Avoir le CEO sur place, c’est d’abord et peut être surtout important pour recruter. Difficile pour une petite entreprise peu connue d’attirer les meilleurs talents, et recruter prend du temps. « Dans mes entretiens, je privilégie une approche humaine. Les candidats m’expliquent qu’ils ont travaillé là et là… Je leur demande de me dire plutôt qui ils sont. Ça les change et ça leur plaît. Nous offrons aussi à nos employés américains les mêmes conditions en termes de congés payés qu’à nos employés français, cela nous rend plus attractif. »

Autre bénéfice important pour les salariés de WeWard : la possibilité de travailler jusqu’à deux semaines par an dans le bureau parisien. Avis aux fans d’« Emily in Paris » !

2/ S’adapter au consommateur américain

Pour le CEO, être sur place permet aussi de mieux appréhender les subtilités du marché américain, et de modifier le produit plus rapidement pour s’adapter aux différences de comportement.

« Nous avons constaté qu’aux États-Unis, le potentiel de gagner beaucoup d’argent était très important, et nous avons donc ajouté des loteries. Nous avons aussi découvert la puissance du milieu associatif, et l’option de donner ses gains à une association caritative est beaucoup plus importante ici qu’en Europe ». Le mois dernier, WeWard a versé 100 000 dollars à des associations, un record pour l’entreprise. Au global, 30% des points gagnés par les utilisateurs sont donnés à des associations.

Sur place, Yves Benchimol adapte également sa stratégie marketing : « Nous avons d’abord travaillé avec des influenceurs, mais cela n’a pas été très concluant, et nous privilégions désormais la publicité sur les réseaux sociaux, TikTok, Snapchat, Reddit. Nous nouons également des partenariats avec des entreprises locales, des associations ou des organisations au sein d’universités ». Cerise sur le gâteau, WeWard recrute actuellement une célébrité qui deviendrait ambassadeur de la marque aux États-Unis. De jolis noms circulent, affaire à suivre…

3/ « Zodiacs européens » versus « Paquebot américain »

Aujourd’hui, aux États-Unis, Yves Benchimol se concentre sur la croissance, « la monétisation viendra après ». L’équipe compte deux responsables marketing et deux responsables produit. « Nous n’avons pas de vendeur B2B pour l’instant, ce n’est pas la priorité ».

« Un de mes mentors a partagé avec moi une métaphore que je trouve très juste : En Europe, chaque pays est un zodiac – il démarre très vite mais atteint rapidement sa vitesse de croisière –, les États-Unis sont plus comme un paquebot – on avance lentement mais sûrement, et une fois que ça démarre, the sky is the limit !  ». Le paquebot américain aidera-t-il WeWard à atteindre son objectif affiché de 50 millions d’utilisateurs par jour sur l’app dans 5 ans, chacun marchant 50% de plus qu’avant ? On lui souhaite.

Brèves new-yorkaises : 1,5 million de dollars pour un Petit déjeuner chez Tiffany

Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

? Les expulsions ont augmenté de près de 200% cette année et les revenus des propriétaires de plus de 10%. 

?️ Heureux habitants de maisons à New York : vous devrez bientôt acheter des bacs spéciaux pour le ramassage des poubelles à un peu moins de 45$. Les 3,4 millions de poubelles nécessaires devraient être fabriquées d’ici novembre 2024. 

? Comme ni Bernard Arnault, ni Elon Musk ni Jeff Bezos n’habitent New York, heureusement que la ville abrite Michael Bloomberg. Avec une fortune évaluée à 106 milliards de dollars, l’ancien maire de la ville fait partie du top 100 des hommes les plus riches au monde selon la récente publication de Forbes. 

? Avec 23 décès de cyclistes, 2023 a été l’année enregistrant le plus d’accidents mortels à vélo depuis 1990 à New York. Il s’agit principalement de vélos électriques. 

? 150 bâtiments ont signalé des dégâts légers après le tremblement de terre. 

? Après l’interdiction envisagée des pièges à colle contre les rats, plusieurs associations voudraient interdire l’emploi du poison dont le hibou Flaco a été une victime collatérale. Un rat peut donner naissance à 15.000 congénères en un an. Une nouvelle initiative du conseil municipal prévoit de déployer des pellets stérilisants dans deux quartiers de la ville pour tester l’efficacité de ce programme pilote.

?  Le département des véhicules à moteur de l’État de New York a déclaré que des milliers de permis de conduire ont été suspendus pour ne pas s’être soumis à un test de vision.

?️ Lunettes, toujours, vous pouvez déposer les paires que vous avez utilisées pour regarder l’éclipse chez Warby Parker afin de les recycler.

? Un exemplaire du livre Breakfast at Tiffany’s (Petit déjeuner chez Tiffany) de Truman Capote, couvert de 1 035 diamants et d’un saphir, est présenté à la vente aux enchères pour 1,5 million de dollars à New York.

??‍⚖️ La ville de New York a accepté de payer 28 millions de dollars pour régler un procès intenté par la famille d’un détenu de Rikers Island qui a subi de graves lésions cérébrales après avoir tenté de se pendre sans recevoir l’aide des agents pénitentiaires. 

??‍⚖️ À New York, Jacob Wohl et Jack Burkman ont été reconnus responsables d’avoir tenté de décourager les New-Yorkais noirs de voter aux élections de 2020 en utilisant des appels automatisés. Les deux conspirationnistes d’extrême droite sont condamnés à payer 1,25 million de dollars d’amende. 

⚽️ L’autorisation pour construire le premier stade de foot à New York a été donnée. Le bâtiment de 780 millions de dollars sera construit dans le Queens.  

? Vous ne vous êtes pas remis de la mort du hibou Flaco ? Vous pouvez vous le faire tatouer pour 150$. 

? 90.000 colis déposés devant le porche sont volés tous les jours à NYC. 

? Douze minutes après le tremblement de terre, un commerçant de l’Upper West proposait des t-shirts « I survive the NYC Earthquake ». Il en a vendu mille en un week-end. 

?️ Le Sansan Chicken, un restaurant de l’East Village a remplacé sa caissière par une employée en direct sur Zoom depuis les Philippines pour réduire les coûts. L’employée philippine prend les commandes à distance, travaillant de nuit grâce au décalage horaire de douze heures. Bien sûr même à distance, elle vous demande de tiper

?️ Hermeus, une startup américaine basée à Atlanta, travaille sur un avion hypersonique pouvant voler à Mach 5 (environ 6.174 km/h) pour relier Paris à New York en une heure. 

? Le conseil municipal de New York a approuvé jeudi un projet de loi exigeant que le FDNY fournisse des gilets pare-balles aux ambulanciers (ce qui est quand même beaucoup plus simple que d’interdire les armes).

Les camps d’été en français à New York et sa région

C’est le traditionnel casse-tête des parents : la fin de l’année scolaire approche à grands pas, et avec elle le besoin d’occuper les enfants pendant les deux mois d’été. Pour vous aider à faire votre choix, French Morning vous a préparé une sélection des Summer camps en français à New York et dans la région. Ne tardez pas à réserver car ils se remplissent rapidement.

Début d’été

Lycée Français de New York (Manhattan)

Du lundi 24 juin au vendredi 12 juillet. Apprendre le français tout en s’amusant, c’est la promesse des Summer camps du Lycée français. Répartis en quatre tranches d’âges (camp d’éveil pour les enfants de 3 ans, camp découverte pour les enfants de 4 à 5 ans, camp d’exploration pour les enfants de 6 à 7 ans et camp théâtre et multi-sports pour les 8-9 ans), les programmes de l’établissement privé de l’Upper East Side proposent de nombreuses activités dont la cuisine, l’art, la pétanque et bien sûr les jeux. Attention, il n’a lieu que sur trois semaines : celles du 20 juin, du 27 juin et du 3 juillet, entre 9am et 3pm, avec possibilité d’étendre à 8.30am et 4pm. Le tarif est de 1.100 dollars la semaine. Lycée Français de New York, 505 E 75th St., NY. Plus d’infos et inscriptions ici.

The Ecole (Manhattan) 

Du lundi 24 juin au vendredi 12 juillet. Ce Summer camp proposé par l’école bilingue de Gramercy pour les 3-10 ans se déroulera sur deux campus, celui de la maternelle (3-5 ans) et celui de l’élémentaire (6-10 ans). Prévu de 9.30am à 4.15pm (de 8.15am à 4.30pm pour l’élémentaire), le camp veut offrir aux enfants francophones, anglophones et autres, une expérience d’immersion bilingue par le biais d’activités artistiques et sportives, comme la natation, la couture ou le parkour pour l’élémentaire, l’éveil théâtral, l’exploration scientifique ou la gymnastique pour les plus petits. Des excursions, comme une séance cinéma au FIAF et un pique-nique à Madison Square Park, sont aussi prévus. Prix à la demi-journée de 9am à 11:45am ou de 1pm à 4:15pm : 120$; journée : 190$; la semaine: 810$ (650$ la semaine du 4 juillet). The Ecole (Maternelle), 206 Fifth Avenue, NY – et élémentaire, 111 East 22nd Street, NY. Plus d’infos ici.

Spence School

Le campus de Spence School dans l’Upper East Side propose un programme d’immersion en français pour les élèves de 5e à 8e Grade, où ils seront confrontés à des expériences de la vie réelle et pratiques, différentes des apprentissages de la salle de classe. Tous les cours se font en français et les professeurs aident les enfants à comprendre grâce à des techniques variées comme des visuels, le langage corporel, la répétition et le jeu. Ils essaient le plus possible de sortir avec eux dans différents endroits de New York où ils pourront cuisiner, chanter, parler, créer de l’art ou jouer au sport dans la langue de Molière. Le camp a lieu du jeudi 20 au vendredi 28 juin (sur 7 jours), de 9am à 3pm, et coûte 1.500 dollars. Spence School, 22 East 91st Street, NY. Plus d’infos ici

Immersion culturelle et artistique

FIAF (Manhattan et Montclair, New Jersey)

Du lundi 17 juin au vendredi 9 août, le FIAF propose un camp de vacances sur le thème des Jeux Olympiques cette année, les « Summer Games », sur les campus de Manhattan et Montclair. Chaque semaine, une ville qui a hébergé les Jeux Olympiques sera mise à l’honneur, avec des leçons de géographie et de culture sur le pays, une discipline, des athlètes connus et d’autres thèmes comme la nourriture, les formes et couleurs, animaux, architecture, musique etc. De leur création à Athènes aux prochains Jeux à Los Angeles, les enfants voyageront en Grèce, au Mexique, en Australie, en Chine, au Brésil, au Japon, en France et aux États-Unis. Ils apprendront aussi à collaborer par équipes.

Le camp « les Petits champions » s’adresse aux 3 à 5 ans, qu’ils soient débutants en français ou francophones. 665 dollars par semaine de 8.30am à 3.30pm, et 425 dollars pour la demi-journée (8.30am-12.30pm).

Le camp « Les champions » réunira les enfants de 5 à 11 ans. Le prix est de 799 dollars par semaine de 9am à 4pm, avec une possibilité de sortie tardive à 5.30pm (30 dollars par jour, 125 dollars par semaine)

Pour les plus grands, le camp de découverte culturelle pour les adolescents se déroulera l’après-midi (1:30pm-4:30pm) avec des sorties dans la ville pour explorer chaque thématique comme l’aile grecque du Met et la fabrication de tzatziki, un concours de Tour Eiffel et des dégustations de fromage pour la France etc. Le tarif est de 499$ par semaine.

Les cours d’été d’immersion en français pour les adolescents (12-17 ans) auront lieu du 17 juin au 26 août, de 9:45am à 12:45pm, en présentiel et en ligne. Une approche multidisciplinaire qui encourage les interactions en français à travers des jeux de rôle pour stimuler l’intérêt et l’imagination des jeunes. Le camp se focalise sur la communication orale, mais aussi donne des bases solides pour lire et écrire en français, avec 4 classes de niveaux. Ce programme prépare aussi aux examens du DELF JUNIOR. Le prix est de 399$ par semaine.

En parallèle, du 20 juin au 30 août, les cours de français de l’été ont lieu une fois par semaine (45 à 90 minutes) sur 5 et 10 semaines, sont destinés à l’apprentissage du français pour les enfants, qu’ils soient débutants ou non. Plus d’infos ici.

Bleu Blanc Rouge (Manhattan)

À Manhattan, le Summer camp Bleu Blanc Rouge, qui existe depuis 2010, est un camp multidisciplinaire en français de 3 à 11 ans, dont la valeur principale est la protection de l’environnement. Du 22 juin au 28 août, les enfants apprendront le français, couplé à des activités amusantes comme le théâtre, l’art, le chant, danse, sport, la cuisine, des visites de musées. Une activité thématique est prévue chaque semaine. Les camps sont répartis par tranche d’âge : 2-4 ans et 5-11 ans. Des histoires et comptines en français sont organisées pour les 4-24 mois, du lundi au vendredi de 3.30pm à 5.30pm, pour un prix de 65 dollars.

Le camp aura lieu à East Village, sur 15th street et 2nd Avenue, du lundi au vendredi de 9am à 3.30pm, avec possibilité de journée étendue et de demi-journée pour les plus petits (75 dollars de 9am à 11.45am). Le prix est de 595 dollars par semaine, ou 165 dollars la semaine si vous réservez au moins deux semaines. Plus d’infos ici.

Pour le plus jeune âge

Les Petits Poussins Too (Harlem)

La preschool bilingue de Harlem, qui est en pleine expansion avec six adresses à West Harlem, Downtown Brooklyn et Upper East Side, organise aussi un camp d’été du 1er juillet au 16 août. Ici, les enfants sont répartis en classes d’âges de nourrissons (3-12 mois), tout-petits (12-24 mois), toute petite section (2 ans), petite section (2,5-3,5 ans) et grande section (3,5-5 ans), passeront beaucoup de temps en extérieur. Il propose une grande flexibilité, avec plusieurs programmes (selon les disponibilités) de cinq jours, trois jours (lundi, mercredi, vendredi) ou deux jours (mardi, jeudi) de 8am a 3pm ou bien la journée complète. Les Petits Poussins suit son propre curriculum inspiré du système français et américain, avec des thématiques et un focus sur l’art et le jeu. Les thèmes seront estivaux avec beaucoup de joyeux moments dehors ! Plus d’infos ici.

La Petite Ecole (Manhattan)

Située à la fois dans l’Upper West Side et à Greenwich Village, la Petite École propose un camp d’été pour les enfants en preschool (de 2 ans et demi à 5 ans). Du 17 juin au 12 juillet, ils pourront participer à des cours de cuisine, prendre des cours de chant et de danse, faire des jeux d’eau ou encore s’amuser à Central Park (pour les inscrits dans l’Upper West Side) ou dans Washington Square Park (à Greenwich Village). Comptez 760$ pour une semaine (620$ pour la semaine du 4 juillet), 1.520 dollars pour deux semaines, 2.280 dollars pour trois semaines et 2.900 dollars pour quatre semaines. Du lundi au vendredi de 9am à 3pm. Il est conseillé de s’inscrire au minimum pour 2 semaines pour les plus petits, pour l’adaptation. Plus d’infos ici.

Smith Street Maternelle (Brooklyn)

L’école maternelle, qui compte trois campus à Carroll Gardens (607 Henry Street), Gowanus (388 Carroll Street) et Brooklyn Heights (80 Clinton Street), ouvre ses portes pour l’été avec des camps à la semaine en français, où les enfants sont immergés en français à travers les jeux, l’art, la musique, les histoires et des expériences scientifiques. Les classes sont ouvertes à tous les niveaux, et l’objectif affiché est de s’amuser au maximum, tout en absorbant de nouveaux mots de vocabulaire, de nouveaux concepts et formes d’expression créative. Les sessions sont menées par des éducateurs bilingues. Le programme, qui se déroule du lundi 24 juin au vendredi 2 août, se compose de semaines thématiques, et les enfants peuvent venir de 1 à 6 semaines. Le camp demi-journée des 2-4 ans (9am à 11.30am) coûte 550$ par semaine, la journée complète (9am-2:30pm) coûte 735$. Il faut compter un supplément pour étendre jusqu’à 4pm et pour déposer ses enfants à 8.30am. Plus d’infos ici.

Mini-camps à Clinton Hill (Brooklyn)

La Française Anne-Sophie Devouassoux, ancienne professeure à l’ISB de Brooklyn, propose des mini-camps en français dans le quartier de Clinton Hill, où les enfants auront la possibilité d’explorer, créer et même cuisiner, tout en profitant d’activités en extérieur. Les camps ont lieu les semaines de 9am à 4:30pm. La semaine coûte 600$ (360$ pour celle du 5 juillet), et la journée 130$, et des réductions sont appliquées pour la fratrie. Le camp a lieu au 970 Kent Avenue, contacter [email protected].

Pour les sportifs 

PSG Academy (Long Island)

Un stage intensif pour les footballeurs et footballeuses en herbe, fans du PSG (ou pas). Du lundi 15 au vendredi 19 juillet à Long Island University à Greenvale, Long Island. Les enfants, entourés des coachs officiels du club, pourront améliorer leurs performances footballistiques. À l’issue du camp, ils repartiront avec un ou plusieurs prix et l’équipement complet de la PSG Academy. Du lundi au vendredi de 9am à 3pm, la semaine s’élève à 599$. Plus d’infos ici.

Pour des expériences insolites

Bonjour New York (Manhattan)

Des balades à poney, du trampoline géant, des ateliers de bougie aux cours de batterie. Bonjour New York propose des summer camps riches en activités très diverses pour les enfants de 3 ans et demi à 11 ans, le tout en français bien sûr. L’objectif est de prendre confiance et de s’amuser dans la langue de Molière, quel que soit son niveau. Les camps sont situés dans trois campus : Downtown Brooklyn (A. Fantis School, 195 State Street) et Upper West Side (Beit Rabban school, 270 W 89th Street).

Les enfants passent deux tiers de leur temps dans des activités extérieures, avec des jeux d’eau, natation, du jardinage, de l’exploration et des randonnées, de la zumba, de la peinture, des ateliers de fabrication de bougie, des expériences scientifiques, de la cuisine etc. Une sortie est organisé par semaine. Bonjour NY enseigne aussi l’importance de l’écologie avec l’utilisation de matériaux recyclés. Vous pouvez ajouter des activités payantes, comme STEM ou le football. Les Summer camps sont organisés du lundi 24 juin au vendredi 29 août, la semaine coûte 745$, avec un tarif dégressif pour plusieurs semaines. Plus d’infos ici.

Pour la nature

The Language and Laughter Studio (Brooklyn)

Depuis 17 ans, the Language and Laughter Studio accueille les enfants de 3 ans et demi à 7 ans, pour un camp totalement immergé dans la nature. Du lundi 17 juin au vendredi 26 juillet, les enfants vont développer leur capacité à gérer leur environnement en résolvant des problèmes et en construisant leur confiance en eux. Le programme a pour vocation de les aider à devenir des étudiants résilients, créatifs et indépendants. Le camp a lieu exclusivement en extérieur (sauf en cas de mauvais temps, il sera rapatrié dans l’adresse de Nevins Street) de 9.30am à 2.30pm, et le français est enseigné dans cet environnement immersif, à travers des activités artistiques. Il coûte 700$ par semaine.

Pour les plus petits, le French Summer Mini Camp accueille les enfants de 3 mois à 3 ans, avec la participation d’un adulte. Il a lieu tous les jours, de 10:30am à 12pm, et vous pouvez venir entre 1 et 5 jours. Aucun niveau de français n’est requis mais il est seulement demandé de venir avec un esprit ouvert ! Le camp a lieu dans le centre de Boerum Hill, les enfants y seront immergés en musique, chants, rythme, poésie et art, et connecteront avec des éléments de la nature avec leurs cinq sens, tout cela en français. Ils commenceront aussi à explorer les thèmes de la maternelle comme les couleurs, formes, tailles et animaux. Minimum de 8 enfants par semaine. The Language and Laughter Studio, 139 Nevins Street Brooklyn. Plus d’infos ici.

Pour participer aux JO

French American Academy (New Jersey)

Cette école propose dans ses locaux son Summer camp bilingue sur son campus de Jersey City, pour les enfants de 3 à 10 ans. Le camp se déroulera du lundi 24 juin au vendredi 16 août à Jersey City. Les activités de langues sont thématiques et en français tandis que les sports, l’art et les classes spéciales (STEM, cuisine, musique) sont en anglais ou en français. Cette année, le thème est celui des « Jeux Olympiques », les enfants pourront découvrir une variété de thèmes autour des JO, comme certains sports ou pays participants, ou encore sur la ville de Paris où sont organisés les jeux de 2024. Les débutants sont les bienvenus. 625$ pour les enfants extérieurs à FAA, 520$ pour les élèves de l’école, réductions pour plusieurs semaines et les frères et sœurs. French American Academy, 209 Third Street, Jersey City. Plus d’infos ici

Multilinguisme

Tessa International School (New Jersey)

Ayant pour vocation l’apprentissage des langues étrangères (espagnol, français et mandarin), les camps d’été « fun, friends and discoveries » de Tessa ont pour but d’immerger les jeunes de 2 à 10 ans dans une culture différente à travers des programmes ludiques dans la langue de leur choix. Au programme : des activités de plein air, travaux manuels, chansons et jeux seront de la partie, avec un nouveau thème chaque semaine. Ces camps s’étaleront du lundi 24 juin au vendredi 23 août. Les journées vont de 8:30am à 4pm. Sont également disponibles des options d’une demi-journée de 8:30am à 12pm et un after care jusqu’à 6pm. L’inscription se fait par semaine : de 619$ pour une journée complète pour 1 enfant, 1.176$ pour 2 enfants, prix dégressif jusqu’à 9 semaines, et vous avez aussi l’option demi-journée pour 648$ pour 1 enfant, pour un minimum de 2 semaines. Tessa International School, 720 Monroe Street Suites E105-106 Hoboken. Plus d’infos ici.

Pour les plus grands, loin de New York

Tekakwitha (Maine)

Un camp de vacances dans le Maine, et qui a l’avantage de se situer au bord du lac Androscoggin. Cela permet d’offrir des activités nombreuses aux enfants de 8 à 17 ans, séparés en 5 classes d’âge : les Campeurs pour les 8-10 ans et 11-12 ans, les Explorateurs de 13 ans, les Pionniers de 14 à 17 ans, et les Apprentis à 17 ans. Les 8-10 ans qui viennent entre 2 semaines et 1 mois, ils pourront bénéficier d’activités comme baignades, kayak récréatif, escalade, tir à l’arc, des jeux thématiques, arts et artisanats. Sans parler des olympiades, tournois de soccer et une initiation au camping. Du samedi 24 juin au samedi 17 août, comptez 2.060$ pour 13-14 jours et 3.540$ pour 27 jours.

Pour les 11-12 ans, le camp de 27 jours propose aux enfants des « défis à leur mesure », pour repousser leurs limites, et l’accent est mis sur le développement des amitiés. Outre ces activités, les 13 ans ont aussi l’opportunité de participer à un « rallye-défi » sur 24 heures, avec des défis, énigmes et missions spéciales. Ils partent aussi pour une expédition de 4 jours en montagne afin de s’initier au trekking sur les pistes Appalaches. Le séjour des 14-17 ans est axé sur la préparation et la réalisation d’une expédition en montagne de 8 à 17 jours, selon le groupe d’âge. Chaque groupe de 10 est accompagné par deux animateurs-guides. Enfin, pour les jeunes adultes (17+), le programme des Apprentis vise à fournir une expérience pour celles et ceux qui souhaitent devenir guides à leur tour, en mettant l’accent sur l’indépendance, le sens des responsabilités, le leadership, l’éthique de travail et la débrouillardise. 3.770$ pour 27 jours. Camp Tekakwitha, 67 Camp Tekakwitha Rd, Leeds. Plus d’infos ici.

John Tousignant : Préserver l’héritage franco-américain du New Hampshire

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La grande migration des Canadiens francophones vers le nord des États-Unis du milieu du XIXe siècle a marqué l’héritage culturel d’États américains comme le New Hampshire. C’est particulièrement palpable dans la région de la ville de Manchester, riche d’une histoire francophone mais qui fait face à des défis pour maintenir son patrimoine linguistique et culturel.

Au cœur de ces efforts se trouve le Centre Franco-Américain du New Hampshire, une institution dédiée à la préservation et à la promotion de la langue, de la culture et de l’héritage français. Fondé en 1990, le Centre est le reflet vibrant de la communauté franco-américaine de la région, offrant une variété de programmes éducatifs, d’activités culturelles et d’événements sociaux destinés à célébrer la richesse de l’héritage des communautés françaises.

Le Centre a récemment accueilli un nouveau directeur exécutif, John Tousignant, qui n’a commencé à parler le français chez lui qu’à l’âge de 14 ans, de sa propre initiative : il voulait cultiver son héritage. En tant que dirigeant d’entreprise bilingue expérimenté, il se consacre à la mise en œuvre de programmes éducatifs et culturels innovants.

John Tousignant est aujourd’hui l’invité de Fabrice Jaumont dans Révolution Bilingue, où il partage sa vision et son enthousiasme pour le développement du Centre Franco-Américain du New Hampshire. Cet entretien offre un aperçu précieux des efforts déployés pour préserver la « joie de vivre » française dans le New Hampshire.