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Humour américain vs humour français: la peur du bide

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L’humour est-il traduisible? Quand on pose la question au jeune humoriste français Michael Sehn, qui vit à New York, sa réponse est tranchée. “Je ne veux pas être tout noir, tout blanc mais si je devais répondre je dirais ‘non’, ce n’est pas traduisible. C’est avant tout culturel.”
Si Michael Sehn est aussi catégorique, c’est qu’il en a fait les frais à ses débuts : “Quand je suis arrivé, j’étais déjà comédien à Paris et j’ai débarqué ici avec mes meilleures vannes françaises en me disant si ça marche en France, ça marchera ici. Donc je les prends, je les traduis, je monte sur scène et là… le bide.”
Un comédien français qui joue en anglais ou un comédien américain qui joue en français peuvent-ils faire rire de la même manière que s’ils jouaient devant un public de leur nationalité? De mémoire de Français des Etats-Unis, aucun comédien français de renom n’est parvenu à percer sur la scène comique américaine. Gad Elmaleh sera peut-être le premier, en jouant son premier show 100% en anglais dans plusieurs villes des Etats-Unis. Il commence par New York ce vendredi 25 septembre.
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Pour affiner ses blagues, il peut compter sur son amitié avec Jerry Seinfeld mais aussi sur les conseils de l’Américain Dan Naturman. Dans le domaine de l’humour franco-américain de 45 ans, ce dernier sait de quoi il parle.
Ce showman new-yorkais a appris le français et fait des spectacles dans la langue de Molière en France et au Québec. Il raconte dans ses sketches que lorsqu’il invite une fille dans un restaurant français aux Etats-Unis, il commande ses plats en français pour impressionner sa cavalière. Il demande aussi au serveur de ne pas lui servir l’assiette qu’elle demande si celle-ci dépasse les 20 dollars. Et de mettre du GHB dans son verre…
De petites choses
Selon lui, toutes les blagues ne peuvent pas être traduites : “Il y a des jeux de mots que l’on ne peut pas traduire. Il y a des références culturelles que l’on ne peut pas traduire. Si je parle, par exemple, d’une célébrité américaine qui n’est pas connue en France, je ne peux pas traduire la blague. Ou alors, il me faut changer de célébrité et adapter mon discours. Je parlerais de Gérard Depardieu au lieu de Ben Affleck.”
Pour faire de l’humour en anglais, il faut bien connaitre la mentalité américaine. Pour Pascal Escriout, ancien rugbyman reconverti en restaurateur et en comique, il est essentiel de savoir à qui on s’adresse et de quoi on parle pour faire rire en anglais.
Parfois, il ne suffit pas de grand chose. “Si tu prends une blague belge, les Américains ne vont pas rire. En revanche, si tu fais la même avec des Porto-ricains… La base de la joke est la même mais il faut changer des petits trucs”.
Pour Michael Sehn, “les Américains sont vachement plus 1er degré et, en France, on est vachement plus 2nd degré. On est plus dans l’ironie et eux pas du tout.”
Ironie
Pascal Escriout s’est fait la même réflexion. “Les Américain avalent tout ce qu’on leur dit. Je raconte des blagues plus grosses que moi et ils ne comprennent pas. Ils sont très premier degré. Plus tu racontes des conneries énormes, plus ils te croient”. Selon lui, ils sont aussi très amateurs de clichés : “Le french lover, le Français avec son béret… moi je croise plein de Mexicains, j’en ai pas vu un seul avec un sombrero”. 
Simplifier les blagues, mais aussi simplifier les personnages. “Quand tu commences à faire deux personnages sur scène, ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas mais ils ne sont pas habitués” , avance Michael Sehn. A son arrivée à New York, le jeune homme est allé travailler avec une coach dans un groupe d’humoristes : “On se racontait nos vannes trouvées la veille. Quand c’était les Américains, tout le monde rigolait et moi, seul Français, je ne trouvais ça pas drôle. Et vice versa, je faisais des blagues qu’ils ne trouvaient pas drôles du tout… de grands moments de solitude.”
Sexe
Selon lui, il y a heureusement des sujets qui sont fédérateurs à l’international. Le sexe, par exemple: “Ici on a l’avantage d’être étranger, alors si tu dis des trucs de cul, il sont moins choqués parce ce qu’on est français, ça nous donne une certaine légitimité.”


Pascal Escriout est plus modéré concernant les blagues grivoises. Pour lui, c’est un sujet qui marche mais il faut faire très attention à ce qu’on dit : “Le cul oui, mais c’est compliqué par rapport aux femmes… Il ne faut pas être trop goujat car les Américains se vexent vite.” Sa solution du coup? Il teste ses blagues avec une professionnelle qui n’hésite pas à lui dire s’il va trop loin. Mais parfois même avec la plus sophistiquée des blagues, il y a des ratés. C’est comme ça que les humoristes s’améliorent. 
 
 

Mode enfant: le groupe Zannier mise sur l'Amérique

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(Article Partenaire) Catimini, Lili Gaufrette, Jean Bourget, Junior Gaultier, Paul Smith Junior, Absorba, Chipie, 3 Pommes, Kenzo Kids… Le groupe Zannier, qui regroupe quinze marques de vêtement pour enfants, veut développer sa présence aux Etats-Unis.
Ce poids lourd du monde de la mode junior  (430 millions d’euros de chiffres d’affaires, 900 magasins, 3 500 salariés), mise sur sa french touch pour séduire les parents américains. Entretien avec Rémy Baume, le Directeur Général du Groupe.
Que représentent les Etats-Unis pour le groupe Zannier ?
Nous y sommes présents depuis longtemps. Jean Bourget a été la première de nos marques développée aux Etats-Unis, dès les années 1970. Aujourd’hui, nous avons une filiale qui emploie douze personnes à New York et deux à Los Angeles. Nos marques sont présentes chez les  détaillants, dans des grands magasins et nous sommes également dans le retail avec quinze boutiques Catimini de LA à Las Vegas en passant par Miami, développées avec un partenaire. Nous travaillons efficacement avec les Big 6 (Saks, Bergdorf, Neiman, Bloomingdales et Barneys et plus récemment avec Nordstrom). Mais nous ne faisons pas encore 5% de notre chiffre d’affaires aux Etats-Unis, et donc je pense qu’il y a un gros potentiel de croissance pour nos marques.
Comment comptez-vous vous distinguer sur le marché américain ?
3-Pommes_300C’est un marché très concurrentiel avec une forte culture lifestyle et casual. Si la propension à consommer des parents américains est forte, ce n’est pas complètement dans leurs habitudes d’investir dans des tenues à la mode européenne pour leurs enfants.
Ce que nous proposons est différent et complementaire de ce qui se trouve généralement aux Etats-Unis: nos collections sont plus ancrées dans la mode que le lifestyle. Nous nous distinguons aussi par notre philosophie, qui est de protéger le temps de l’enfance. S’habiller n’est pas un acte anodin: c’est déjà forger sa personnalité par ce que l’on veut projeter de soi. Nous ne voulons pas habiller les enfants comme des mini-adultes, par exemple de manière trop sexuée avant l’âge. Nous souhaitons leur apporter des vêtements bien à eux
Nous avons la chance de beneficier d’une bonne cote d’amour aupres de nos clients. L’approche Mode, le petit plus de Paris que beaucoup d’Américains connaissent, et même en creux l’idée de l’éducation “à la française”, la femme et la mère française sont des atouts.
Quelles sont les marques sur lesquelles vous misez en particulier ?
Nous avons la chance d’avoir un partenaire engagé qui développe les boutiques Catimini avec nous aux Etats-Unis. Catimini est une marque très creative qui exprime avec beaucoup de poesie et d’originalite le rêve et le voyage . C’est une marque fortemment identifiable qui ne laisse pas indifférent ! Tartine et Chocolat a aussi un très beau potentiel, c’est une marque très chic, très appréciée ici, tout comme Jean Bourget, qui a un côté plus classique mais avec un twist parisien de couleur et de douceur. 3 Pommes bénéficie d’un capital sympathie indéniable et s’adresse à tous avec sa bonne humeur et son look plus casual. La marque par excellence du back to school. Enfin, nous avons aussi des marques de créateurs reconnues comme Gaultier Junior,ou Kenzo Kids, qui ont le vent en poupe. Ivy Blue la fille de Beyonce porte Catimini et Tartine et North West ( la fille de Kim Kardashian ) Kenzo !
Quels sont vos projets pour 2016 ?
Kenzo_250Nous allons poursuivre nos ouvertures de nouvelles boutiques Catimini sur les côtes est et ouest. Le marché américain est délicat, il faut avancer progressivement. Notre intention est egalement de réouvrir une boutique a New York. Mon objectif, c’est de croitre, à un rythme raisonnable donc durable.
Et déjà de venir le weekend prochain a New York pour l’incroyable pop-up event de Best of France ( 26 et 27 septembre a Times Square ) qui nous permettra de présenter 7 de nos marques avec des petits mannequins de 6 ans sur le runway du Pavillon Mode !
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Manu Dibango, les Nubians et Ben L'Oncle Soul à l'Apollo

Ben L’Oncle Soul, les Nubians, Manu Dibango: il y aura du beau monde le 5 décembre à l’Apollo.
Ces stars francophones se retrouveront dans la mythique salle de concert de Harlem pour une grande soirée “soul”. Nom du rendez-vous: “Je suis soul” (il fallait y penser!). Ce concert vise à célébrer les racines africaines de la soul et ses manifestations en France et dans les Amériques.
Sur scène, on retrouve donc le saxophoniste camerounais Manu Dibango, la jeune star Ben L’Oncle Soul accompagnée du groupe de retro-soul Monophonics, et les sœurs Faussart du duo Nubians, nominées aux Grammy. Une soirée soul pas du tout saoulante.

UniqueSound décroche le million pour court-circuiter la musique

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Rendre le marché plus transparent, court-circuiter les intermédiaires : ces principes en plein dans l’air du temps, Romain Cochet a voulu les appliquer au marché de la musique. Pas la musique que l’on écoute tous les jours, mais toutes ces musiques utilisées pour des habillages sonores, des publicités, des jeux vidéos, des app’, des films promotionnels…
Ce jeune Français a créé il y a un an UniqueSound, une plateforme permettant aux compositeurs de se créer une page où ils présentent des extraits de leurs créations, et d’être directement contactés par des marques, des agences, des boites de production ou studios. Ce 22 septembre, la start-up, basée à New York, annonce sa première levée de fonds d’un million de dollars auprès de trois fonds d’investissements (Felix Capital, Foundry Group Angels, ISAI) et quelques business angels, comme Frédéric Montagnon et Denis Hennequin.
“A Paris, j’avais monté mon agence de création de contenus pour les marques, et on nous demandait souvent de trouver des musiques. J’avais créé mon petit répertoire de compositeurs moi-même, et je me suis demandé comment on pouvait mieux organiser ce marché, qui est en pleine croissance. C’est un marché qui accompagne l’essor de la vidéo sur internet, qui s’est énormément démocratisée et dont les coûts ont beaucoup baissé”, raconte Romain Cochet, qui est diplômé de l’école de commerce Audencia, à Nantes.
Son booster, il l’a eu à Paris en septembre 2014, lorsque son projet de start-up a été accepté par l’incubateur Le Camping. Trois mois plus tard, en janvier 2015, c’est le prestigieux accélérateur de start-ups TechStars, à New York, qui lui ouvre ses portes. Il part alors, avec ces co-fondateurs, aux Etats-Unis. Et a décidé d’y rester.
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UniqueSound est donc désormais installé à New York. Selon le schéma classique, la partie développement technique et informatique de son entreprise restera basée à Paris, où les ingénieurs sont moins rares et moins chers.
UniqueSound revendique aujourd’hui 1.000 compositeurs enregistrés sur le site, issus de 49 pays. “On les a trouvés un à un. On effectue une sélection, on les contacte et discute avec eux”, explique-t-il. Charles Caste, un compositeur français basé à Los Angeles, a ainsi été repéré par UniqueSound, et a décidé de créer un profil sur la plateforme, “comme 92% de ceux qu’on a contactés”, précise Romain Cochet. Depuis, Charles Caste affirme avoir eu “plusieurs contacts avec des agences ou de marques, comme Verizon” pour des commandes. “Le modèle d’UniqueSound est unique et vraiment nouveau. Je crois que cela peut être très utile pour un compositeur qui n’est pas encore très connu. Cette branche de la musique est relativement confidentielle, c’est un des derniers bastions où les compositeurs peuvent gagner pas mal d’argent”, observe Charles Caste.
Sur chaque transaction, la start-up prélève une commission. “Il y a rarement des deals où les intermédiaires ne prennent pas 50% de commission. Nous, on est deux fois moins chers, on prend entre 20 et 35%”, affirme Romain Cochet, estimant à près de 100 le nombre de transactions réalisées par UniqueSound depuis le lancement, dont certaines pour de grandes marques (Vice, Mc Donald’s…)
Alors que les prix des morceaux sont fixés par l’artiste et qu’UniqueSound ne détient pas les droits d’auteur, le principal risque est que le site ne fonctionne que comme un catalogue, et que les “deals” se concluent en dehors. Romain Cochet en est conscient, et c’est pourquoi il travaille à développer une série d’outils pour faciliter la collaboration entre un musicien et une agence (ou un annonceur) sur un projet musical, et rendre sa plateforme indispensable.
Il parie aussi sur la forte croissance des besoins de musiques, chez des acteurs parfois petits, n’ayant pas de contacts dans ce milieu. “Le marché de la musique pour les productions vidéos, hors films, est estimé entre 5 et 12 milliards de dollars”, affirme-t-il. Espérons qu’UniqueSound y trouve sa place.

Les oiseaux à l'honneur à Coral Gables

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Amateurs, amatrices d’oiseaux tenez-vous prêts, le 6e festival des oiseaux de Miami aura lieu du 1er au 4 octobre au Fairchild Tropical Botanic garden. Une multitude d’activités sera organisée pour l’occasion, pour les petits et les grands enfants.
Lors des deux premiers jours du festival, plusieurs tours seront organisés par la Société Audubon tropicale, qui rassemble des spécialistes en ornithologie. Au programme : différentes promenades dans des parcs naturels de la Floride du sud pour observer des oiseaux tropicaux tels que des perroquets ainsi que plusieurs types d’oiseaux aquatiques.
Le week-end, le festival se déroulera au jardin botanique “Fairchild”. Plusieurs conférences d’experts en ornithologie sont prévus. Ils parleront des migrations des oiseaux mais aussi des plantes qui les attirent et du commerce des oiseaux.

"Une nouvelle amie" de François Ozon: un modèle du genre aux US

“Une nouvelle amie” (“The New Girlfriend”), de François Ozon, sort aux Etats-Unis (voir les villes et les dates ci-contre). Ce film, sorti en novembre 2014 en France, va vous surprendre.
Après “Jeune et jolie”, le cinéaste revient sur la quête de l’identité sexuelle en abordant les questions de genres et de travestissement.
Le pitch? C’est l’histoire de Claire (Anaïs Demoustier) dont la meilleure amie, Laura, décède prématurément. Elle promet de veiller sur sa fille et son mari, David (Romain Duris). Par accident, elle découvre que ce dernier se travestit en femme. A la fois troublée et séduite par cette découverte, Claire va s’installer dans une relation complexe avec David, brouillant les frontières entre les genres.
La performance de Romain Duris est remarquable. Travesti en femme pour l’occasion, il laisse s’échapper une part de féminité qui lui va bien. Anaïs Demoustier est pour sa part très touchante dans le rôle de Claire, cette femme déstabilisée par la mort de sa meilleure amie, troublée par cette révélation qui va réveiller des sentiments paradoxaux en elle.
Le film est original. Mêlant l’humour au drame, il montre les multiples visages de l’identité. On en ressort bousculé.

Gad Elmaleh fait ses débuts en anglais à New York

Il l’avait annoncé en primeur sur French Morning: Gad Elmaleh fait ses grands débuts en anglais à Joe’s Pub à New York ce vendredi 25 septembre. Venez avec vos amis américains!
Celui que l’on surnomme ici le “Ben Stiller français” (sans que l’intéressé ne comprenne trop pourquoi) vient jouer presque tous les soirs jusqu’au mercredi 7 octobre. Les performances auront lieu soit à 7pm soit à 9:30pm. A croire le site de Joe’s Pub, une date a été ajoutée le 6 décembre.
L’acteur-humoriste, qui joue à guichets fermés en France, a justifié dans nos colonnes le choix de se lancer en anglais par l’envie de se “mettre en danger” . « Il ne s’agit pas tant de réussir aux Etats-Unis que de se sentir vivant. Je voulais être excité par un nouveau projet. A un moment, on se dit qu’on a fait le tour. Je suis très reconnaissant envers le public qui vient par milliers en France, mais l’idée pour moi, c’est de me mettre en danger  » , avait-il dit en mai.

On a visité le Broad Museum de Los Angeles, et on a aimé

Voilà cinq ans que les Angelenos trépignent d’impatience à l’idée de pénétrer dans ce nouveau temple de l’art contemporain. Vendredi, lors de la cérémonie d’inauguration du Broad, French Morning comptait parmi les premiers visiteurs, avant l’ouverture officielle dimanche 20 septembre, qui a attiré 100 000 personnes.

Nous voilà donc partis à la découverte de ce monstre de 11 000 m2, dont la construction a nécessité 16 000 tonnes de béton et coûté 140 millions de dollars à son fondateur, le milliardaire américain, Eli Broad.

Avec sa femme Edythe, ce philanthrope a souhaité rendre gratuitement accessible au public leur collection de plus de 2000 oeuvres d’art, réalisées par près de 250 artistes: d’Andy Warhol à Jeff Koons en passant par Jean-Michel Basquiat. Couvrant près d’un demi-siècle d’art contemporain, le trésor des Broad est unique au monde.IMG_0240

De l’extérieur, l’énorme mastodonte intrigue: parcourue de trous, son étrange coque fait penser à un nid d’abeilles ou à une râpe à fromage. L’architecte Elizabeth Diller explique que l’enveloppe extérieure a été conçue “comme un voile protégeant le coffre fort”, le coeur du musée où sont concentrées les 2000 oeuvres de la collection. Le “squelette poreux” recouvrant le bâtiment “permet d’amener la lumière naturelle à l’intérieur des galeries”.

Voyage au pays du pop-art

En entrant, le visiteur est pourtant surpris de pénétrer dans un hall sombre, à l’aspect caverneux, dont l’atmosphère rappelle celle d’un film de science-fiction. Happé par un long escalator, nous voilà recrachés vers la lumière 35 mètres plus haut, propulsés au coeur d’une galerie très “pop-art”, éclatante de couleurs: ici, les tulipes géantes de Jeff Koons côtoient un portrait technicolor de Marilyn Monroe signé Andy Warhol, ainsi qu’une salle entière d’oeuvres cultes de Roy Liechtenstein.

Un peu plus loin, le visiteur pourra se prendre pour Alice au Pays des Merveilles en se promenant librement sous la table et les chaises géantes de Robert Therrien. Ou bien scruter le mouton macabre flottant dans du formol, sacrifié par l’artiste britannique Damien Hirst.   

En redescendant, deux choix s’offrent à vous : l’ascenseur-tube transparent au petit côté futuriste ou les escaliers, où vous attend une surprise. Dans un clin d’oeil au public, l’architecte a imaginé une lucarne permettant de jeter un coup d’oeil indiscret à la salle des réserves, d’ordinaire fermée au public. Une manière de faire saliver le visiteur en lui dévoilant de loin, quelques-unes des prochaines oeuvres à venir.

Ludique et pédagogique

Certains puristes et autres esprits grincheux reprochent déjà au musée son manque d’avant-gardisme et d’audace. Son côté “gadget pour touristes”. La collection d’Eli et Edythe Broad fait certes la part belle à des oeuvres anciennes, connues et reconnues.

Mais le musée du Broad a au moins le mérite de chercher à démocratiser l’art contemporain, en le rendant compréhensible au plus grand nombre, de manière ludique et pédagogique: dans chaque salle, des pistes d’interprétations énoncées avec clarté et simplicité sont par exemple proposées aux non-initiés.

Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, à l'intérieur de l'installation de Yayoi Kusama
Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, à l’intérieur de l’installation de Yayoi Kusama

Quant aux connaisseurs, ils trouveront sûrement leur bonheur dans la galerie du rez-de-chaussée, consacrée à des artistes plus contemporains: comme le japonais Takashi Murakami et ses champignons colorés, le vidéographe islandais Ragnar Kjartansson et son film musical projeté en simultané sur 9 écrans différents, ou la japonaise Yayoi Kusama et ses miroirs poétiques aux lumières infinies.

Vidéo: Best of France recrute des mannequins en herbe

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Best of France approche. Deux défilés-enfants auront lieu les 26 et 27 septembre dans le cadre de cette grande vitrine du savoir-faire français. Objectif: promouvoir des marques françaises (3 pommes, Junior Gaultier, Lili Gaufrette, Maison Jean Bourget, Kenzo Kids, Catimini et Tartine et chocolat).
Les mannequins en herbe ont été séléctionnés samedi 12 septembre. Alors que certains étaient trop timides pour défiler, d’autres étaient dans leur élément, marchant avec élégance et le sourire aux lèvres. Au final, trente petits mannequins  de 5 à 7 ans ont été retenus.
« Je fais ça depuis que j’ai 5 ans (…) j’adore le mannequinat », confie la petite Zoé, 7 ans. Lilou, elle, fait ses débuts sur scène et nous raconte qu’elle a hâte de défiler malgré un peu de stress.

Pour Anne Mousson-Lestang, la directrice de groupe Zannier USA et organisatrice du casting (les marques montrées appartiennent au groupe), « cela ne sert à rien si ce n’est pas pour s’amuser. On est là pour qu’ils passent un bon moment ».
Les enfants feront deux défilés chaque jour. Ils pourront garder un article porté et recevront des photos de leurs débuts sur scène.

10 raisons d'aller en Colombie avec Terra Colombia

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Article partenaire. La Colombie accueille un nombre grandissant de touristes, attirés par ses montagnes, ses plages, sa culture et ses couleurs. Partez découvrir ce pays méconnu avec Terra Colombia, spécialiste du voyage sur mesure en Colombie.
1. Notre savoir-faire
Terra Colombia est membre de TERRA GROUP dont l’expérience et l’expertise sont reconnues tant auprès de tant des voyageurs individuels que des professionnels du tourisme.
2. Notre connaissance du pays
Notre présence sur le terrain nous permet de vous apporter des conseils concrets et actualisés sur les régions à visiter, qu’il s’agisse de sites incontournables ou d’étapes hors des sentiers battus.

3. Un voyage 100 % personnalisé
Tous nos voyages sont conçus sur mesure, en fonction de vos attentes (étapes, centres d’intérêt, durée, budget, hébergement, prestations… ).
4. Sécurité
Garantir votre sécurité comme celle des équipes de terrain (guides, chauffeurs, accompagnateurs …) est, plus que notre responsabilité, notre priorité.
5. Qualité
Les hébergements, restaurants, excursions … que nous proposons sont sélectionnés avec le plus grand soin, et régulièrement testés par nous-mêmes.
6. Réactivité et flexibilité
Nous sommes votre unique interlocuteur, francophone. Joignables par e-mail, téléphone ou skype pendant toute la conception de votre voyage, nous sommes également disponibles 24h/24 pendant votre séjour.
7. Prix concurrentiels
Nous tâchons d’opérer le plus souvent possible nous-mêmes nos services, sans intermédiaires ; nos devis sont basés sur les prix négociés directement auprès des prestataires (guides, transporteurs, hôtels …) avec lesquels nous travaillons dans le respect, la fidélité, la transparence et la durée.
8. Engagement éthique
Parce que nous sommes soucieux de l’impact de notre activité sur les territoires qui nous accueillent, nous nous engageons à observer certains principes dans l’exercice quotidien de notre profession en termes de respect, d’équité et de durabilité.
9. Confort et gain de temps
Itinéraire bien ficelé, fiches techniques avant votre départ, accueil privé dès votre arrivée, remise d’un carnet de voyages complet et notre réactivité en cas d’imprévu sur place : votre voyage est ainsi optimisé.
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Vous pourrez choisir entre un règlement par virement sur notre compte professionnel en Colombie ou par carte bancaire sur notre plateforme sécurisée (frais bancaires à votre charge).
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Maison Close, des dessous sexy pour taquiner New York

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Maison Close, une marque de lingerie française lancée en 2006, n’avait jusqu’ici aucune boutique à elle, et vendait ses collections en ligne, chez des détaillants ou dans des grands magasins. Ce mois-ci, elle ouvre sa première enseigne, non pas à Paris mais à New York, dans le quartier de SoHo.
Une décision loin d’être évidente pour Nicolas Busnel, le fondateur de la marque, qui est aussi le designer de toutes les collections. “Au début, je ne voyais pas Maison Close aux USA. Je ne fais pas les tailles américaines, j’ai un style bien différent de ce qui se fait ici. Mais les collections se vendent très bien ici, on a eu beaucoup de presse, alors j’ai fini par ouvrir un bureau à Miami, puis à New York, en 2010. Vu les prix des loyers, je trouvais dommage de ne pas profiter de ces bureaux pour faire une boutique, donc on a lancé ce projet.” 
Nicolas Busnel
Bracelet en cuir, chemise noire ouverte et verre de Sancerre à la main, cet ancien graphiste de 45 ans n’a pas le profil classique de l’entrepreneur. Pas très à l’aise pour parler de lui, il dit d’emblée qu’il n’est pas fan des interviews. C’est d’ailleurs pour éviter d’être trop exposé qu’il se cache derrière le nom “Monsieur le Français”, sur les réseaux sociaux ou sur le site de Maison Close.
Dans cette nouvelle boutique, on trouvera ainsi ses collections de soutien-gorges, combinaisons, strings, guêpières, nuisettes et porte-jaretelles, dans une ambiance de boudoir (lustre et tapisseries érotiques). Beaucoup de noir, de dentelle, de tulle et de cuir, avec des collections qui font référence aux années 20, au monde de l’équitation, de l’automobile rétro, du burlesque… Un univers proche de celui de la marque Kiki de Montparnasse, qui possède aussi une boutique à SoHo. Avec des prix raisonnables.
Nicolas Busnel mise beaucoup sur son côté “français” (entendez : sophistiqué, complexe et sexy)  pour plaire aux clientes américaines. “Mes pièces sont fantasmagoriques et très visuelles. Sans doute parce que je suis un homme, je suis très sensible au toucher, j’aime les matières délicates, mais aussi les formes issues de l’univers masculin, comme la ceinture, le shorty, le plastron de smoking”, confie Nicolas Busnel, qui fait lui-même les photos de toutes ses collections. “Maison Close, ce n’est pas de l’underwear. Ce sont des pièces qui se suffisent à elle-mêmes. J’aimerais que les femmes choisissent d’abord leurs dessous, et ensuite leurs dessus. Que leur lingerie soit quelque chose qui leur donne de la force, un peu comme une armure.” 
Nicolas Busnel semble le premier surpris du succès de Maison Close, qui a démarré comme un “side business” à côté de Lovely Planet, son entreprise qui emploie 35 personnes à Marseille et commercialise des sex toys. “Mais je veux séparer ces deux entités, ce sont deux histoires différentes. Au départ, Maison Close, c’était une démarche inconsciente, je voulais dessiner des modèles sexys et pas trop chers. Ca a marché, et l’histoire m’a absorbée malgré moi”, raconte ce  père de deux enfants, par ailleurs passionné de moto et par les “sports mécaniques” en général.
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Les collections de Maison Close, qui emploie sept personnes et a réalisé 2,5 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2014, ont emporté un prix au UK Lingerie Awards de 2013, et sont très régulièrement montrées dans les magazines féminins.
Si la boutique de New York prend bien, Nicolas Busnel réfléchira à en ouvrir une à Paris. Il aimerait aussi développer des “mini-séries” plus “risquées et complexes”, et mettre en place un service de création de pièces sur-mesure. Adaptées aux fantasmes de chacun.

Frenchy Coffee: un café avec plein de fans, mais sans adresse

En quatre mois, le Frenchy Coffee de New York a accumulé 2.600 fans sur sa page Facebook, et possède 2.800 followers sur Instagram. Pas mal pour un coffee-shop sans adresse, ni site internet. Ce café n’est encore que le projet de deux Francais de Thonon-Les-Bains, qui se sont installés à New York avec leur fille en septembre 2014.
Leur rêve : ouvrir en 2016 un petit café avec quelques tables et des pâtisseries françaises faites sur place, dans le quartier de Washington Square. Ce vendredi 18 septembre, Aurélien et Perrine Darroman, 26 ans tous les deux, commencent leur campagne de crowdfunding sur Kiss Kiss Bank Bank, avec pour objectif de récolter 25.000 dollars.
Si leur projet de café français n’est pas, à New York, follement original, la communauté qu’ils ont réussi à rassembler sur les réseaux sociaux avant même leur ouverture l’est davantage. Ce petit succès, ils le doivent à leur manière de raconter leur aventure pas à pas, avec sincérité, voire une certaine naïveté. Et aux foodies d’Instagram.
“On voulait partager notre rêve”
Tout est en effet parti d’Instagram, où Aurélien Darroman a commencé à photographier et référencer ses essais de croissants, tartes aux fruits et brioches, réalisés dans la cuisine de leur appartement d’East Harlem. “Ca a pris très vite, les followers arrivaient tout seuls grâce aux hashtags”, affirme Aurélien Darroman.
Sur leur page Facebook, où ils s’expriment en français, ils racontent à leurs fans les étapes de leurs aventures administratives, postent des photos de leurs pâtisseries ou de Lily-Rose, leur fille de 2 ans qui les suit partout…“On aime raconter notre vie, on voulait partager notre rêve et faire participer les gens. C’est aussi une manière de se faire connaitre gratuitement, car on aura pas les moyens de faire de la pub”, affirme Perrine Darroman.
Plusieurs blogs et journaux ont déjà raconté leur aventure. Ils sont également suivis par une équipe télévision pendant toute l’année qui vient, pour une émission de TF1. “On vit sur un nuage. On est très surpris de l’engouement, on recoit plein de messages d’encouragement, plein de commentaires.”
Beaucoup de leurs “followers” s’identifient à eux, ou sont touchés par leur histoire. “On incarne un peu le rêve que certaines personnes n’ont pas osé faire”, lâche Perrine Darroman. En 2011, Perrine et Aurélien, qui s’était rencontrés peu avant “dans un train”, partent en vacances à New York. Ils ont le coup de foudre pour la ville. Trois ans plus tard, Aurélien Darroman quitte son travail dans une société de chauffage, Perrine lâche son contrat de vendeuse à la Fnac. Ils déménagent à New York avec leur petite fille de un an, un visa d’étudiant et une inscription dans un établissement de cours d’anglais.
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Ils ne connaissaient personne à New York. Sur leur compte en banque, figuraient les 60.000 euros d’économies accumulées au cours des trois dernières années. “On avait de bons salaires, car on travaillait à Lausanne, en Suisse, et on habitait en France”, explique Aurélien Darroman.
A New York, ils comprennent rapidement qu’ils n’arriveront pas à trouver de travail sur place, et décident, début 2015, de se focaliser sur un nouveau projet : ouvrir un café avec des pâtisseries maison. Aurélien Darroman n’avait pourtant jamais fait de pâtisserie de sa vie. “J’ai commencé à m’entrainer, et je me suis pris au jeu”, affirme-t-il.
Dans le même temps, la mayonnaise prend aussi bien sur Instagram que sur Facebook. Leur petite notoriété en ligne leur permet de rencontrer la communauté française. On leur propose des mini stages de formation chez des boulangers et pâtissiers français de New York. “On recoit beaucoup d’aide, il y a beaucoup de solidarité entre les Français dans ce milieu”, constate Aurélien Darroman.
Les réseaux sociaux leur ont aussi permis aussi de trouver de potentiels investisseurs. “On a déjà plusieurs personnes intéressées par mettre de l’argent dans notre café, qui nous ont contactées sur Facebook”, poursuit-il. “Mais on va attendre de finir notre campagne de crowdfunding pour discuter.” Leur business plan, en tout cas, est prêt. Ne manque plus qu’à trouver l’argent, et l’endroit.