Caffe Vivaldi se met à l’heure du classique français. Dès le 26 juillet, et tous les dimanches de 4 à 5:30pm jusqu’au 30 août, le pianiste Emir Gamsizoglu et son petit orchestre “Classical for all” se produiront dans le légendaire café de Greenwich. Entre les murs de briques recouverts de photos anciennes, cette série de concerts, “Chopin and Frenchies”, reprendra des oeuvres de Chopin, Debussy, Saint-Saens, Eric Satie, Ravel, Faure et Rameau.
Le pianiste compositeur classique turque est venu finir ses études de musique au City College of New York (CUNY) en 2009 avant de s’y installer définitivement. Il s’est déjà produit au Caffe Vivaldi en 2014 en y démarrant une série de concerts de musique de chambre intitulée “Schubertiades”.
Chopin, Debussy, Satie et d'autres ont rendez-vous à Caffe Vivaldi
Les lauréats de la Bourse Serge Bellanger dévoilés
Dix mille dollars, c’est le montant offert chaque année aux grands gagnants de la bourse Serge Bellanger, nommée ainsi en l’honneur de l’ancien président de la French American Chamber of Commerce (FACC) de New York.
La bourse franco-américaine de la French-American Chamber of Commerce Foundation est accordée à des étudiants américains acceptés en MBA (Master Business Administration) en France ou des étudiants français acceptés dans le même master aux Etats-Unis.
Cette année, ils sont dix, dont quatre Américains (Ryan Bates, Michael Ellis, Priyanka Mathew et Michael Thomson) et six Français (Clément Bellec, Sofia Berrada, Stéphane Fisch, Melanie Merlet, Gilles Oubuih et Louis Westphalen).
Les étudiants américains iront à l’école de commerce HEC. Les six étudiants français se rendront quant à eux dans différents grandes universités (Harvard Business School, Cornell University, Stanford, MIT et Wharton notamment).
Speak Easy à Flute le 27 juillet
Les soirées Speak Easy, lancées par French Morning au printemps, n’en finissent pas de grandir. La prochaine est à Flute Gramercy le 27 juillet. Et pour la première fois avec un tarif “moins de 30 ans”.
Le principe est simple: la moitié des participants est de langue maternelle française, l’autre moitié “English native speakers”.
Chaque francophone discute pour 14 minutes avec un anglophone: les sept premières minutes de conversation se passent en anglais, les sept suivantes en français. Puis on change de partenaire. Au total, cinq sessions de quatorze minutes se succèdent.
Et tout ça en buveant et mangeant (le prix du ticket inclus un cocktail et des hors d’oeuvre). Inscrivez-vous vite:
La musique de Versailles s'invite à San Francisco
La France de Louis XIV vous manque (ou pas)? A partir du 7 août, The American Bach Soloists (ABS), un orchestre dédié à la promotion de l’oeuvre de Johann Sebastian Bach, présente le festival “Versailles and the Parisian baroque” , au Conservatoire de Musique de San Francisco, sur la musique et le mode de vie de la cour.
L’orchestre sera conduit par le directeur musical de l’American Bach Soloists Jeffrey Thomas. Il jouera notamment des œuvres de Bach, Couperin, Rameau, Rebel et Marin Marais notamment. Durant le festival, il y aura aussi des conférences et des masterclasses portant sur Versailles et divers instruments de musique de l’époque (clavecin, violon…). Le festival dure jusqu’au 16 août.
Les salons de coiffure Camille Albane, de la Rive gauche au Texas
Camille Albane débarque au Texas. La chaîne de salons de coiffure et de beauté de la Rive gauche de la Seine vient de lancer officiellement un premier salon de 1 400 pieds carrés à Addison, dans l’agglomération de Dallas-Fort Worth.
Ce faisant, ce n’est rien de moins que « la beauté et le style sans effort à la française » qui ont fait leur entrée au Texas, selon la promotion de la marque, qui appartient au groupe Dessange. « Avec ses collections bi-annuelles de produits capillaires et de maquillage, Camille Albane offre quelque chose d’assez unique, qui est nouveau aux Etats-Unis », insiste Premila Vishwanath, la femme d’affaires d’Allen qui a investi dans la franchise.
L’inauguration officielle, fin juin, a réuni quelque 150 personnes, selon l’entreprise, mais aussi l’ensemble des quinze membres de l’équipe, qui ont tous été formés aux techniques et procédures de Camille Albane avant de commencer à y travailler. « Nous avons recruté un personnel expérimenté, et après la formation par l’équipe spécialement envoyée par le siège parisien, ce personnel est désormais de stature internationale », estime David West, le responsable, passé par Toni & Guy, Salon 330 et Eleven11. « Les Français de Dallas-Fort Worth ont déjà adopté le salon et ils en parlent à leurs amis », raconte-t-il.
Le premier d’une longue série ?
Ces démarches, Camille Albane pourrait rapidement les refaire. Par le biais de la franchise, « la marque prévoit d’ouvrir 300 salons dans les cinq prochaines années aux Etats-Unis » (contre trois à Boston, dans le Minnesota et au Texas, donc, depuis deux ans), révèle Premila Vishwanath, qui s’est engagée à ouvrir cinq salons Camille Albane dans l’agglomération de Dallas-Fort Worth dans le cadre du contrat de franchise.
Par ailleurs, si le groupe Dessange, déjà implanté dans onze pays au travers de quelque 250 salons, et déjà présent au Texas par le biais de salons Jacques Dessange à Houston et Austin, la marque Camille Albane ne figurait pas encore dans le paysage texan. L’investisseuse, qui exploite déjà quatre antennes Pizza Hut figurant parmi les plus performantes du pays, se dit donc « ouverte au développement d’autres marchés ».
Start-up: 33entrepreneurs lance un concours de pitches à Austin
Envie de faire connaitre votre start-up? C’est le moment de briller. L’accélérateur bordelais 33entrepreneurs, qui traverse actuellement les Etats-Unis à la recherche de perles rares à soutenir, garera son grand bus le mardi 21 juillet au Tech Ranch d’Austin pour organiser un concours de pitches.
Sont concernées: les start-up qui évoluent dans les secteurs du vin, de l’alimentation ou du tourisme. Les jeunes pousses auront ainsi l’occasion de présenter leur concept (dans les temps s’il vous plait) à un jury de professionnels de la tech.
Les vainqueurs iront présenter leur produit, au côté des sélectionnés des autres villes-escales de 33entrepreneurs, en octobre au salon Bon Appétech dédié au “Food and wine” et en novembre au salon du tourisme Phocuswright en Floride. Les meilleures d’entre elles rejoindront 33entrepreneurs à Bordeaux pour bénéficier d’une accélération basée sur le modèle de Techstars aux Etats-Unis.
Participez à un concours de start-up à San Francisco
Envie de faire connaitre votre start-up? C’est le moment de briller. L’accélérateur bordelais 33entrepreneurs, qui traverse actuellement les Etats-Unis à la recherche de perles rares à soutenir, garera son grand bus le 30 juillet à l’Atelier BNP French Tech de San Francisco pour organiser un concours de pitches.
Sont concernées: les start-up qui évoluent dans les secteurs du vin, de l’alimentation ou du tourisme. Les jeunes pousses auront ainsi l’occasion de présenter leur concept (dans les temps s’il vous plait) à un jury de professionnels de la tech.
Les vainqueurs iront présenter leur produit, au côté des sélectionnés des autres villes-escales de 33 entrepreneurs, lors du salon Bon Appétech dédié au “Food and wine” et au salon du tourisme Phocuswright à Miami. Les meilleures d’entre elles rejoindront 33entrepreneurs à Bordeaux pour bénéficier d’une accélération basée sur le modèle de Techstars aux Etats-Unis.
Mélodies françaises en plein air à Austin
Apportez vos nappes à carreaux, votre pique-nique et vos chaises ! “Mélodies sous les chênes”, un programme de mélodies françaises et d’extraits d’opéra, aura lieu le dimanche 2 août sur la pelouse du French Legation Museum.
Les opéras seront joués par les membres de Spotlight, une organisation de chanteurs amateurs, professionnels et semi-professionnels âgés de 15 ans et plus. Ce concert est gratuit mais sert à récolter des fonds pour le musée. Donation suggérée: 10$.
Comprendre l'immobilier aux Etats-Unis
Besoin de vous loger à New York, à San Francisco ou à Miami? Envie d’investir dans l’immobilier aux Etats-Unis? Quelle que soit la raison de votre intérêt pour le “real estate” américain vous aller devoir apprendre de nouveaux mots. Pour vous aider, French Morning vous a concocté cet abécédaire qui vous permettra de hocher la tête savemment quand votre agent immobilier tentera de vous expliquer les finesses du marché local.
Se loger, mais où?
Townhouse : Comme son nom l’indique, il s’agit d’une maison de ville, de trois à quatre étages, en général attachée à d’autres, mais pas nécessairement. Généralement pleine de charme, elle dispose d’un petit jardin, de cheminées, de parquet, de moulures et se vend aujourd’hui souvent à la découpe, par appartement. Plutôt cher.
Brownstone : Un brownstone est une townhouse mais qui en plus a la particularité de posséder une façade de couleur brune provenant du grès, d’où son nom (alors que la façade de la townhouse peut être en briques ou en bois, par exemple). Les brownstones sont une spécialité new-yorkaise mais on en trouve aussi à Boston ou à Chicago.
High Rise : Bâti dans les années 40, cet immeuble a au moins dix étages, sans être pour autant un gratte-ciel. Depuis le début des années 80, ces high-rise font entre 20 et 40 étages et peuvent proposer un doorman, une conciergerie, un voiturier, un club de sport et une piscine.
Walk-Up Building : Cette expression désigne les bâtiments de quatre à cinq étages sans ascenseur. Parmi les moins onéreux.
Pre-War Buildings : Cela renvoie aux constructions d’avant-guerre (la Seconde guerre mondiale).
Detached single family home : C’est une maison individuelle, entourée d’un jardin.
Attached single family home : C’est une maison individuelle accolée à une autre.
Coop ou condo?
Co-op : Cette « Cooperative Housing Corporation » ou société coopérative d’habitation est une des principales façons d’être propriétaire aux Etats-Unis, et, la plus courante à New York puisqu’elle concerne plus des trois quart du parc immobilier. Le principe en est simple : l’immeuble est détenu et géré par une société d’actionnaires propriétaires. Chacun d’eux possède des parts dans la Co-op au prorata de la surface de son appartement. Au quotidien, c’est un board, élu et tout puissant, qui rédige le règlement intérieur, prend toutes les décisions concernant la vie de l’immeuble ( possibilité de louer son appartement, de loger de la famille à long terme, de recevoir, de rénover l’intérieur….) et décide après examen d’un dossier et entretien, de l’arrivée ou non d’un acquéreur. Impossible d’acheter si le board vous refuse. Ces restrictions expliquent que le prix soit plus attractif que celui d’un Condo.
Condominium : S’offrir un Condo revient à être entièrement propriétaire du bien, comme c’est le cas en France. L’acquéreur possède une part des parties communes en fonction de la taille de son appartement et paie des charges en conséquence. Et si le board ici aussi gère la vie de l’immeuble, chacun est libre de faire ce qu’il veut chez lui. Revers de la médaille : ces habitations sont sensiblement plus chères.
La recherche
ITIN : Ce numéro d’identification fiscale du contribuable est attribué aux étrangers dépourvus du fameux numéro de sécurité sociale us qui sert à identifier les Américains. C’est l’IRS, l’équivalent du fisc français, qui le délivre ou un comptable agrée par l’IRS.
REBNY : Cet acronyme signifie Real Estate Board of New York et correspond peu ou prou à une chambre immobilière. Son rôle est cependant très précis. Dés qu’un broker rentre un bien à la vente elle en est informée et diffuse l’annonce auprès de tous les agents immobiliers. Ce qui explique que quelle que soit l’agence contactée, toutes disposent exactement des mêmes produits. L’équivalent de cette chambre existe un peu partout dans les autres Etats.
MLS : Le Multiple Listings Service est un fichier qui regroupe toutes les annonces immobilières d’une ville, centralise les informations sur la disponibilité, les conditions d’achat, les détails des propriétés à vendre ou à louer. Tous les agents immobiliers travaillent sur cette même et unique source. Il n’est donc pas utile de faire le tour des agences.
Pre-approval : Par cette lettre, une banque confirme s’engager à prêter une certaine somme à son client. Ce document est généralement requis par l’agent immobilier AVANT qu’il ne fasse visiter un bien. Cela permet de cerner le budget et donc de gagner du temps.
Buyer’s Agreement : Par ce contrat, l’acquéreur donne à l’agent immobilier pouvoir pour le représenter quand, par exemple, il recherche un bien pour lui. En échange, ce dernier s’engage à défendre son client au meilleur de ses intérêts.
Open house : “Maison ouverte”. En clair, on peut visiter librement durant quelques heures, souvent le dimanche. Il suffit de pousser la porte. Le meilleur moyen de se faire une idée du marché.
Foreclosure : Ces saisies immobilières par une banque, la ville ou l’Etat, pour impayés restent très nombreuses. On en comptait encore 1.5 millions aux Etats-Unis en 2014. Si les prix à l’achat de ces biens sont en général de 20 % inférieurs à ceux du marché, ces acquisitions demeurent extrêmement risquées car assorties de conditions draconiennes. Ainsi, souvent le bien n’est pas visitable avant la mise aux enchères, son état – de délabrement – demeure inconnu, le propriétaire peut décider de rester dans les lieux….. De plus, certains bâtiments doivent être obligatoirement rénovés six mois ou un an après la vente, sous peine d’être à nouveau saisis. Pire, dans certains Etats comme la Floride, acheter un appartement dans un immeuble vide oblige à régler les charges communes… de tout le building jusqu’à l’arrivée d’autres propriétaires contributeurs.
Short sales : Se dit d’une vente dont le produit ne couvre pas l’argent dû sur les prêts par le propriétaire. Elle est donc liée à l’acceptation de la transaction par la ou les banques prêteuses. La multiplication des “short sales” signale une crise, comme ce fut le cas entre 2008 et 2013 avec la crise des “subprimes”.
Le financement:
Appraisal : Avant d’accorder un emprunt, la banque demande une estimation à un organisme indépendant afin de déterminer si le prix d’achat correspond à la valeur marchande du bien. La raison ? Ne pas perdre d’argent. Car si le crédit n’est pas remboursé, c’est à la banque de trouver un nouvel acquéreur.
Mortgage : C’est l’emprunt. Mieux vaut essayer d’en obtenir un en France, car si les banques américaines se montrent déjà très regardantes avec leur propres citoyens à qui elles ne prêtent de l’argent qu’en fonction de leur « credit score » et « credit history », à fortiori avec des étrangers qui ne possèdent pas ce type d’informations. Aussi, lorsque, malgré tout, elles acceptent une demande de prêt, elles l’accompagnent de conditions drastiques : un apport personnel qui peut aller jusqu’à 50 % du prix du bien et une hypothèque.
Credit score : Voilà une vraie particularité anglo-saxonne. Elle consiste à attribuer une note à une personne afin d’indiquer sa capacité à obtenir et à rembourser un crédit. En fonction d’informations collectées par des sociétés spécialisées auprès des banques, des instituts de prêts ou des compagnies d’assurances, un individu se retrouve donc classé en très bon ( au-delà de 720), bon ( 660 à 720), moyen ( de 620 à 659) ou mauvais ( en dessous de 620) payeur. Plus le score est élevé, plus décrocher un crédit, même à la consommation, est facile. A l’inverse, un mauvais score se traduit pour un emprunteur potentiel par des taux d’intérêts très hauts et donc de très gros remboursements. Avoir une bonne note dépend, entre autre, de la régularité avec laquelle les factures sont payées, du dépassement ou pas du découvert autorisé par la banque, de l’historique bancaire….
Credit history : Il correspond à l’historique de votre endettement et vise à montrer qu’une personne paie en temps et en heure, rembourse ce qu’elle doit, bref que c’est un client fiable. Du credit history dépend, en partie aussi, le credit score.
L’achat:
Contract : C’est l’équivalent de la promesse de vente, elle s’accompagne toujours d’un premier versement : environ 10 % pour un condo, un peu plus pour une co-op. Cette somme mise sous séquestre sur un compte de l’avocat du vendeur est restituable uniquement si le prêt est refusé. Et encore, à condition qu’une clause suspensive le précise dans le contrat de vente. Ce qui est de moins en moins le cas sur des marchés tendus où les vendeurs préfèrent céder leur bien à des personnes qui n’ont pas recours au crédit.
Maintenance fees : Il ne faut jamais oublier ces charges communes à l’immeuble que ce soit dans une Co-op ou un Condo car elles peuvent correspondre parfois à un loyer, ou presque. Elles comprennent entre autres le chauffage, l’eau, l’ascenseur, le portier…. Et tout ce qui fait le standing du building.
Downpayment : C’est l’apport personnel, il sert à contribuer à l’achat d’un bien mais aussi de garantie au prêteur, manière de prouver que l’acheteur aura les moyens de rembourser. Il est en général de 10 à 25 % du prix d’achat. Pour les non-résidents, le downpayment exigé peut-être plus élevé.
Lorsque le downpayment est jugé trop faible, il n’est pas rare de devoir en plus s’acquitter d’une prime d’assurance, appelée “mortgage insurance”.
Closing : Ce moment correspond à la signature de l’acte définitif de vente. Il se déroule en présence des avocats des deux parties, de la banque et, éventuellement de l’acheteur et du vendeur, bien qu’ils aient la possibilité d’être représentés par les hommes de loi. Les agents immobiliers sont également présents. C’est ce jour-là que le paiement du solde s’effectue, tout comme le règlement de tous les frais annexes et que les clés sont remises au nouveau propriétaire.
Les impôts:
Capital gain : Il s’agit de la plus-value réalisée au moment de la vente d’un bien. Ce gain peut être imposé ou bénéficier d’exonérations en fonction du statut matrimonial et fiscal du vendeur, du nombre d’années durant lequel le bien a été détenu ou du statut de la résidence, principale ou secondaire…. Seule certitude, la taxation de la plus-value est déductible des impôts en France en application du traité franco-américain du 31 aout 1994.
Real estate tax : Appelée aussi « Property tax », elle dépend de l’État et des collectivités locales dans lequel le bien se situe.
FIRPTA : Le Foreign Investment in Real Property Tax Act renvoie à la loi de 1980 sur l’impôt foncier et touche les investissements immobiliers des étrangers. Ce texte autorise les différentes autorités américaines dont le fisc à prélever des impôts lorsqu’un non-Américain vend, donne, transfert…. un bien.
Immobilier à New York : faut-il acheter ou louer?
Face aux prix exorbitants de l’immobilier à New York vous ne savez pas s’il est préférable d’acheter ou de louer votre futur appartement? Voici quelques éléments d’explication qui vous aideront à y voir plus clair.
Etat des lieux
Les prix de l’immobilier à New York continuent de battre des records, à la fois en terme de prix au mètre carré et de transactions, avec notamment la vente cette année d’un bien à 100 millions de dollars. “La tendance est à la hausse pour les condominiums (+10%) et les co-ops (+5%), ce qui fait une augmentation moyenne de 7% en un an sur les appartements à Manhattan”, témoigne Christophe Bourreau, directeur du bureau new-yorkais de l’agence Barnes. “L’économie est repartie et les vendeurs veulent profiter de la situation”, ajoute-t-il. L’agent français nous explique qu’il y a un peu plus de biens disponibles en raison de nombreux développements immobilier que l’on voit apparaître sur Manhattan et à Brooklyn, mais cela reste du haut de gamme. Si l’acheteur au portefeuille bien garni à un peu plus de choix et peut jouer sur la concurrence, ses marges de manoeuvre restent très limitées car les “agents immobilier négocient très peu, que ce soit sur les prix ou sur les conditions d’achat”, souligne Christophe Bourreau.
Les prix restent donc très élevés mais si vous envisagez d’investir dans l’immobilier à New York c’est le moment de vous décider car la demande étant toujours plus importante que l’offre, “on s’attend à ce que la hausse se poursuive”, prévoit Christophe Bourreau. De plus, l’économie américaine étant à nouveau florissante, “les taux d’intérêts vont repartir à la hausse dans les semaines à venir”, prévoit l’agent de Barnes. Maintenant, s’il fallait choisir entre la location et l’achat, la décision se prend en fonction de la logique de l’intéressé, si celui-ci souhaite investir ou non, et pour combien de temps.
Sur une longue durée
“Si la personne compte rester plus de trois ans, il semble plus intéressant d’acheter”, affirme Christophe Bourreau. En effet, “les conditions pour acheter sont toujours intéressantes d’un point de vue du marché car les prix vont continuer à augmenter, et d’un point de vue de l’emprunt puisque les taux sont historiquement bas”, explique l’agent immobilier. Et puis il y a la perspective de pouvoir mettre l’appartement en location en cas de départ: “le marché locatif peut d’emblée le rassurer car le loyer couvrira largement les charges et les taxes foncières”, assure l’expert en immobilier. Selon ses chiffres, les charges mensuelles moyennes pour un condominium de 100m2 sont de 2200$, pour un loyer qui peut atteindre entre 5000 et 10000$ selon l’emplacement et le type d’appartement. Considérons un condominium de qualité, la rentabilité locative serait de 2 à 4%.
L’économie de la location
La location semble avoir un intérêt sur le court terme car, depuis que le marché à repris du dynamisme, les prix d’achat ont augmenté plus vite que les loyers. “Le marché locatif est très dynamique car il y a toujours des gens qui cherchent à louer”, souligne Christophe Bourreau. De plus, les frais associés à l’achat d’un bien immobilier étant multiples, la location peut s’avérer plus économique. Pour vous aider à choisir l’option la plus rentable, le New York Times à mis au point un calculateur prenant en compte les frais divers liés à l’achat et à la location d’un bien équivalent, et en fonction d’une période donnée.
Sont ainsi pris en compte lors de l’achat d’un appartement ou d’une maison le remboursement de l’emprunt immobilier, les charges liées à l’entretien de l’immeuble, les frais de rénovation, les taxes d’habitation et l’assurance habitation. Les frais pris en compte pour la location d’un logement sont le loyer mensuel et l’assurance habitation. En plus de toutes ces charges le calculateur ajoute le montant que vous auriez pu gagner si vous aviez investi votre argent au lieu de le dépenser dans l’achat ou la location de votre logement.
Considérons un investissement sur 15 ans : si vous cherchez à acheter un bien à hauteur de 500 000$ cet investissement sera bénéfique si vous dépensez plus de 1504$ de loyer par mois pour un bien similaire, selon le calculateur. Pour un appartement d’1 million$, l’achat est rentable si le loyer pour un bien similaire est supérieur à 2935$ par mois. Pour un logement d’1,5 millions $, il est plus intéressant de louer si le loyer est inférieur à 4832$ par mois.
Dans quel quartier investir?
Christophe Bourreau l’assure, « tous les quartiers de New York sont intéressants » en terme d’investissement immobilier, il faut donc prendre en compte la logique de l’acheteur. S’il s’agit d’un premier placement que l’on veut sécurisé, les acheteurs se tournent souvent vers des quartiers et des adresses porteurs d’une image de prestige comme l’Upper East Side, la 5e Avenue, les environs de Central Park. L’Upper East Side, comme l’Upper West Side, sont sollicités par les familles qui prennent en compte la proximité d’écoles et du parc. Le Financial District, où les tours commerciales se transforment en tours résidentielles, attire également de plus en plus de familles qui sont séduites par Battery Park, les boutiques qui fleurissent dans le quartier et sa facilité d’accès (relié aux cinq quartiers de New York). La High Line et Chelsea où les nouvelles constructions haute gamme se vendent à 3000$ le pied carré attirent de plus en plus d’acheteurs locaux et étrangers.
Mais Brooklyn n’est pas en reste. « Le quartier, qui aujourd’hui n’est plus le dortoir de Manhattan, abrite des lieux bien plus attrayants et attractifs que Manhattan, comme Dumbo ou Boerum Hill qui ont connu une belle embellie et où les constructions poussent dans tous les sens », témoigne Christophe Bourreau. Celui-ci n’oublie pas de mentionner Harlem, quartier en devenir, qui vit aujourd’hui une profonde mutation, mais une mutation qui prend du temps.
Visionnez la conférence en ligne “Acheter ou louer à New York”
Les quartiers les moins chers de New York
Si vous cherchez un appartement à New York mais que votre budget est serré, notre article sur les quartiers les moins chers de la ville devrait vous aider à y voir plus clair. Suivez le guide!
Brooklyn
Notre premier conseil serait de commencer par chercher à Brooklyn, loin dans Brooklyn, car les quartiers bordant l’East River sont devenus aussi chers, voire plus chers que Manhattan. Visez donc des quartiers comme Ocean Hill, au delà de Bedford Stuyvesant, où le loyer moyen pour un appartement une pièce est de 1380$ selon le site d’immobilier Zumper. Comptez environ 1430$ à Maspeth, au delà de Williamsburg et 1530$ à Flatbush, situé au sud de Prospect Park. Vous trouverez à Flatbush un patchwork de populations afro-américaines, caribéennes et d’Amérique du sud. Townhouses, immeubles en briques et maisons victoriennes offrent à ce quartier à la fois résidentiel et animé par ses rues commerçantes un large choix de logements.
Mais si Flatbush vous semble trop éloigné de Manhattan, ne vous en faites pas, il existe d’autres options plus proches et presque “bon marché” : les loyers ont baissé à Bedford Stuyvesant (-6.69% ), à Greenpoint (-7,69%) et à Bushwick (-1,53%) alors que la plupart des quartiers de Brooklyn ont vu leurs prix grimper en un an, selon le Brooklyn Rental Market Report. Aujourd’hui, les quartiers les plus abordables sont Prospect Lefferts Gardens, Crown Heights, Bedford Stuyvesant et Bushwick.
Crown Heights voit arriver de plus en plus de résidents de Brooklyn qui ne peuvent faire face à l’envolée des prix dans des quartiers comme Williamsburg, Park Slope ou Fort Greene. Dans ce quartier résidentiel vous pourrez trouver un studio à louer pour 1529$ par mois, un appartement avec une chambre pour 1788$ ou un deux chambres pour 2360$.
A Bedford Stuyvesant, rajouter une centaine de dollars aux prix de Crown Heights, excepté pour les plus grands appartements qui sont légèrement moins chers. Dans le quartier arty de Bushwick, élu le 7e quartier le plus cool du monde par Vogue, la gentrification se paye : comptez 1900$ pour un studio et 2000$ pour une location avec une chambre. Les prix s’élèvent dans le quartier familial de Greenpoint (2400$ pour un appartement avec une chambre). De même pour Cobble Hill, devenu très à la mode et donc déjà plus la bonne affaire qu’il fut.
Manhattan
Les budgets serrés qui souhaitent habiter sur Manhattan devraient orienter leurs recherches du côté de Washington Heights et Harlem. Quartiers animés et hétéroclites, ils attirent tous deux par leurs logements “bon marché”. Etudiants de Columbia, familles dominicaines et portoricaines, artistes et jeunes professionnels cohabitent dans Washington Heights avec les habitants plus fortunés de Riverside Drive qui peuvent s’offrir une vue sur l’Hudson River. Dans Harlem, les familles d’expats se mélangent aux Afro-Américains qui font vivre les rues du quartier jusque tard dans la soirée. Le prix moyen d’un studio est de 1429$ par mois à Washington Heights et de 1516$ dans Harlem, selon Citi Habitats. Pour un appartement une chambre comptez 1647$ à Washington Heights et 2064$ à Harlem. Vous pourriez espérer trouver un trois chambres pour 2342$ à Washington Heights ou pour 3071$ dans Harlem. Notez qu’à East Harlem et Central Harlem les loyers sont un peu moins élevés que dans West Harlem où vous payez pour la tranquillité du quartier.
Si vous souhaitez absolument vivre dans le sud de Manhattan, optez pour le bouillant Lower East Side où le prix moyen pour la location d’un appartement avec une seule chambre est de 2604$, selon Citi Habitat. Comptez 2,295$ pour un studio, 3398$ pour deux chambres et 4250$ pour trois chambres. Si vous aimez les sorties nocturnes vous ne saurez plus où donner de la tête face à un tel choix de restaurants, bars ou encore salles de concert. Ici, l’atmosphère est jeune et détendue et le quartier est directement connecté à Williamsburg.
Mais n’oubliez pas l’Upper East Side qui, contrairement à l’image luxueuse qui lui est toujours associée, est devenu “le bon plan” de Manhattan. Avec des loyers qui comptent parmi les plus bas de l’île, le quartier commence à attirer familles, étudiants et artistes qui viennent peupler les hautes tours des 3rd, 2nd et 1st Avenues où restaurants, bars et autres commerces se multiplient pour réveiller un quartier huppé longtemps endormi. Si l’annonce de la construction d’une nouvelle ligne de métro sur la 2nd Avenue y a attiré nombre d’investisseurs, aujourd’hui la nuisance des travaux sans fin fait fuir les résidents qui laissent leur place à des locataires moins exigeants. Vous pourriez donc y dénicher un studio pour 2067$ par mois, encore moins cher que le Lower East Side, selon les données de Citi Habitats. Pour un logement avec une chambre, le loyer moyen est de 2586$. Comptez 3223$ pour deux chambres et 5325$ pour trois chambres. Pour des grands appartements, concentrez-vous sur Murray Hill (4584$ pour un trois chambres) et l’East Village (4661$).
Queens
Un autre quartier considéré comme très bon marché compte tenu de sa proximité avec Manhattan (15 minutes en métro de Midtown) est Sunnyside. Jeunes professionnels et familles sont séduits par ce quartier calme, sûr et hétéroclite en terme de population. Vous n’y trouverez pas l’énergie nocturne du Meatpacking mais c’est sans doute cette tranquillité qui y est tant appréciée. Ici, les gratte-ciel de verre laissent la place à des bâtiments bien plus modestes de quelques étages datant des années 20 et 30, aux murs de briques, aux jardins communautaires et aux écoles de quartier. Comptez environ 1700$ pour une location avec une chambre et 2000$ pour deux chambres.
Bronx
Bien que les prix commencent à grimper également dans le Bronx (le sud en particulier), vous pourrez encore y trouver des appartements avec une ou deux chambres entre 1500$ et 2000$ par mois. Dans ce quartier encore considéré comme dangereux il y a quelques années, rénovations et nouvelles tours d’habitations se multiplient. Selon votre localisation dans le Bronx, vous pourrez y profiter du Zoo du Bronx, du New York Botanical Garden, du Yankee Stadium, de nombreux parcs, de plages ou encore du quartier italien. L’ouest du Bronx est particulièrement vivant et bien relié par le métro.
Staten Island
Staten Island, l’éternelle oubliée de New York, accueille des communautés aux origines diverses. Vous y cohabiterez ainsi avec de nombreux Sri Lankais, des Mexicains ou encore des Italiens. Beaucoup de familles y sont installées et profitent des très nombreuses écoles qu’offre l’île. Certains habitants n’éprouvent jamais le besoin de quitter leur île, alors que d’autres prennent le ferry tous les jours pour aller travailler à Manhattan. Côté loyers, les prix sont très variables. Vous pourrez y trouvez une location avec une chambre autour de 1000$, ou un logement avec deux chambres entre 1700$ et 2400$.
Ces chiffres sont des moyennes, la qualité, la taille du logement et les éventuels services proposés par l’immeuble sont donc variables d’un appartement à un autre.