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Un "Bastille Day" de pétanque à Bar Tabac et Cercle Rouge

A New York, “Bastille Day” est devenu synonyme de pétanque et Georges Forgeois n’y est pas pour rien: depuis 13 ans, le restaurateur organise à Bar Tabac, son restaurant de Cobble Hill à Brooklyn, un tournoi géant qui attire 20.000 personnes.
Cette année l’évènement a lieu le dimanche 12 juillet. Soixante-douze triplettes seront au rendez-vous à partir de midi. Ambiance guinguette, pastis et charcuterie garantie, ave l’assent en prime. French Morning sera aussi au rendez-vous de cette street fair frenchy, venez nous voir!
Pour les puristes, le groupe Forgeois remet ça le jour J, le 14 juillet, à Tribeca cette fois. Cercle Rouge accueille un autre tournoi qui a lui aussi bien grandi: 40 équipes et quelques 5000 spectateurs sur un bloc de West Broadway, fermé pour l’occasion.
(Retrouvez jeudi notre article complet sur toutes les festivités du 14 juillet à New York).

L'émission de visas US de retour à la normale en France

L’Ambassade des Etats-Unis en France a indiqué lundi que le consulat américain à Paris avait repris l’émission normale de visas, après qu’une panne informatique a affecté, le 9 juin, le système de délivrance de visas américains à travers le monde.
Nous sommes de retour à des temps de traitements normaux, rapporte un porte-parole.  Il peut y avoir des délais, mais ceux-ci sont liés à la période de l’année: en été, nous avons plus de demandes de visas” .
La panne informatique a touché le système de traitement biométrique des demandes de visas, entrainant des retards de délivrance et des reports de voyages. Cinquante mille demandes de visas sont formulées chaque jour auprès des 300 ambassades, consulats et représentations diplomatiques américaines. Les Etats-Unis ont le premier réseau diplomatique au monde.
Ce n’est pas la première fois que la délivrance de visas pour les Etats-Unis est affectée par un problème technique. En 2014, un bug avait causé une réduction de moitié du nombre de visas de séjour temporaire imprimés dans le monde.

Voyez le PSG, Chelsea, Manchester et le Barça aux US en juillet

Plus besoin d’aller en Europe pour voir les grandes équipes; elles viennent vous voir aux Etats-Unis en juillet. Le FC Barcelone, Chelsea, la Fiorentina, le PSG et Manchester United participeront du 11 juillet au 5 août à l’International Champion’s Cup North America, une compétition de foot qui rassemble des équipes américaines et européennes.
Les matches auront lieu à Harrison (New Jersey), San Jose, Carson (CA), Seattle, Toronto, Pasadena, East Hartford (CT), Charlotte, Landover (Maryland), Mexico City, Chicago mais aussi à Florence en Italie et Londres en Angleterre.
Voici les matches qui auront lieu près de chez vous (les heures sont données en heure locale):
Carson, CA: 
– LA Galaxy vs Club America (le samedi 11 juillet, 8:30pm)
San Jose, CA:
– San Jose Earthquakes vs Club America (le mardi 14 juillet, 7:30pm)
Seattle, WA
– Club America vs Manchester United (le vendredi 17 juillet, 8pm)
Toronto, Canada
– Benfica vs PSG (le samedi 18 juillet, 8:30pm)
Harrison, NJ
– PSG vs Fiorentina (le mardi 21 juillet, 8:30pm)
– New York Red Bulls vs Chelsea (le mercredi 22 juillet, 8pm)
– Benfica vs New York Red Bulls (le dimanche 25 juillet, 7:30pm)
Pasadena, CA
– FC Barcelone vs LA Galaxy (le mardi 21 juillet, 8pm)
Berkeley, CA
– Manchester United vs San Jose Earthquakes (le mardi 21 juillet, 8pm)
East Hartford, CT
– Benfica vs Fiorentina (le vendredi 24 juillet, 8pm)
Santa Clara, CA
– FC Barcelone vs Manchester United (le samedi 25 juillet, 1pm)
Charlotte, NC
– PSG vs Chelsea (le samedi 25 juillet, 6pm)
Landover, MD
– Chelsea vs FC Barcelone (le mardi 28 juillet, 8pm)
Mexico City, Mexique
– Club America vs Benfica (le mardi 28 juillet, 9pm)
Chicago, IL
– PSG vs Manchester (le mercredi 29 juillet, 8pm)
Florence, Italie
– Fiorentina vs FC Barcelone (le 2 août, 9pm)
Londres, Angleterre
– Chelsea vs Fiorentina (le 5 août, 8pm)
 

A San Francisco, Reviens Léon drague des ingénieurs expat'

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La question d’un retour en France ? Oui, ils se la posent souvent. Romain Nervil, 29 ans, se la pose même « tous les jours ».
Cet ingénieur à la tête bien faite est arrivé à à San Francisco pour son stage de fin d’étude. Il y travaille maintenant depuis sept ans, et il est actuellement content director chez Venture Beat. « Je n’ai jamais pris la décision de passer ma vie ici aux Etats-Unis. La France me manque. Ici j’ai toujours l’impression d’être dans une série : la culture, le mode de vie, la nourriture… Mais les années passent, et ce n’est jamais le bon moment pour rentrer. Cela me parait souvent compliqué, et je n’ai pas d’urgence. Si je rentre, il faut que les bonnes conditions soient réunies.»
Comme Romain Nervil, soixante-dix personnes étaient venues vendredi soir à l’invitation de Reviens Léon, un programme pour inciter les expatriés à regagner la France, qui vante l’attractivité des start-ups tricolores. Réunis dans les locaux de SmartRecruiters, à San Francisco, les expatriés ont échangé avec cinq représentants du programme, dont son initiateur, le patron de la société de co-voiturage Blablacar, Frédéric Mazzella.
Parmi les invités, beaucoup sont venus par simple curiosité. Agés entre 25 et 45 ans, la plupart étaient titulaires d’un bac+4 à bac+ 6 et expatriés aux Etats-Unis depuis plusieurs années : le cœur de cible pour des start-up françaises en pleine croissance qui peinent à recruter.
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« J’ai l’impression que les choses bougent en France et c’est excitant, ça me donne envie de rentrer, remarque Romain Nervil. Le programme Reviens Léon est très bien. Il y a beaucoup d’expatriés qui se posent la question de rentrer et de comment faire. Et c’est exactement ce que l’on a envie de voir : une liste d’entreprises qui disent : on sait ce que vous cherchez, c’est nous, envoyez vos CV et on parle. »
Benjamin Vallat aussi salue cette initiative. A 35 ans, ce COO chez Zeepro, une start-up d’impression 3D, a posé ses valises en Californie il y a quatre ans. « Quand on bosse à l’étranger,  on a peu de visibilité sur ce qui se passe en France et ce qu’il est possible de faire. Reviens Léon est un superbe programme, c’est un bon relai sur l’activité française. » 
Quant à rentrer au pays, ce père de deux enfants, marié à une Française, l’envisage. « D’abord pour des raisons personnelles car j’ai encore toute ma famille là-bas. Mais aussi pour le futur, pour mes enfants de 8 et 4 ans. Il y a la question de leur éducation et du coût que cela engendre ici, cela rentre forcément dans l’équation. Ensuite, professionnellement, on sent que les mentalités changent en France et on regarde ça de beaucoup plus près. Je suis parti en 2008 et à l’époque c’était plutôt une ambiance post-crise, fuyons le pays. » 
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Tout l’enjeu pour Reviens-Léon est d’ailleurs de faire changer cette image d’une France vieillissante, enlisée dans la crise économique – et de rassurer les expatriés. Car un éventuel retour en France s’accompagne aussi de beaucoup d’appréhension. Au moment de poser des questions au panel du programme, celle des salaires était sur toutes les lèvres, mais aussi celle des opportunités et des profils recherchés.
« Si je rentre en France, qu’est-ce que je fais ? » s’interroge Antoine Gourdin, chercheur et développeur en intelligence artificielle dans une start-up. « Ici les profils techniques sont assez valorisés, ce qui n’est pas forcément le cas en France. Quand tu as passé 10 ans dans la technique, qu’est-ce que tu retrouves quand tu rentres ? »
C’est à ces inquiétudes que Reviens Léon doit se confronter aujourd’hui. Le programme n’en est qu’à ses débuts et n’a pas encore eu de potentiels « Léons » à raccompagner en France.
Mais Frédéric Mazzella est optimiste : « Nous sommes une plateforme de recrutement, mais on prévoit aussi un programme d’accompagnement pour les expatriés qui souhaitent regagner l’Hexagone. Depuis le lancement, on a déjà eu 130 candidatures pour nos 70 offres d’emploi en ligne. On veut que le programme soit une source facilitée et filtrée de jobs pour les expatriés qui se posent la question du retour en France. »
L’opération séduction va se poursuivre. Après New-York et San Francisco, Reviens Léon donne rendez-vous aux expatriés à Londres le 2 juillet prochain.

Charlie Hebdo reçoit le prestigieux Prix Daniel Pearl à Los Angeles

La salle est debout. Le crépitement des flashs se mêle au tonnerre d’applaudissements. Dimanche soir, sous les lustres et les dorures du luxueux Millenium Biltmore Hotel de Los Angeles, le journaliste Antonio Fischetti vient de recevoir, au nom de l’équipe de Charlie Hebdo, le Prix Daniel Pearl du courage et de l’intégrité en journalisme.
Décerné par Judea Pearl, père du journaliste décapité par Al Qaïda au Pakistan en 2002, le prix est remis chaque année, en partenariat avec le Los Angeles Press Club, l’association des journalistes de la cité des anges, qui organisait dimanche sa 57e soirée annuelle.
“C’est un honneur de recevoir ce prix. Merci de la part de toute l’équipe de Charlie Hebdo, les survivants tout comme ceux qui ont perdu la vie le 7 janvier dernier”, a lancé Antonio Fischetti, très emu.
Ce journaliste de 54 ans, auteur de chroniques scientifiques au sein de l’hebdomadaire, a expliqué qu’il avait “échappé à l’attentat” car il se trouvait au moment du drame “à l’enterrement de sa tante”. Lors d’un précédent voyage à Lima, au Pérou, il avait d’ailleurs affirmé à la presse “éprouver un sentiment de culpabilité”, à être encore en vie.
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“Quelques clarifications”
“Je voudrais établir quelques clarifications” a-t-il déclaré devant la salle. “Charlie Hebdo a toujours fait la différence entre musulmans et terroristes, entre la critique de toutes les religions, un droit garanti par la loi française, et le racisme, que notre journal a toujours combattu”, a-t-il tenu à rappeler.
“J’ai voulu re-préciser les choses parce que l’idée que Charlie Hebdo est raciste est quelque chose que l’on entend fréquemment, y compris dans le monde journalistique, auprès de gens pourtant très instruits”, a raconté Antonio Fischetti à French Morning, après la cérémonie.
Une allusion au pataquès du PEN American Center de New York : au printemps dernier, des écrivains américains ont boycotté le gala littéraire du PEN, après que ce dernier avait annoncé la remise d’un prix à Charlie Hebdo. “Ce genre de propos nous met hors de nous, car cela porte atteinte à l’essence même de Charlie Hebdo qui s’est toujours battu contre le racisme”, poursuit Antonio Fischetti.
“Si tout s’arrêtait, ils seraient morts pour rien”
Interrogé sur le moral de l’équipe actuelle, Antonio Fischetti a confié à French Morning que Charlie Hebdo continuait, même si ce n’est pas facile tous les jours. “Nous réagissons tous de façons très différentes, en fonction de ce que nous avons vécu. Certains veulent prendre leurs distances. D’autres, au contraire, s’investissent encore plus. C’est mon cas”, explique le journaliste.
“Je travaillais auparavant à mi-temps à Charlie Hebdo pour pouvoir me consacrer à d’autres activités. Aujourd’hui, je suis à plein temps. Après ce qui s’est passé, j’ai envie de me donner au maximum pour ce journal. Car si tout s’arrêtait aujourd’hui, cela voudrait dire qu’ils sont finalement morts pour rien.”
En plus du ghota journalistique américain présent dimanche, plusieurs personnalités francophones avaient fait le déplacement, comme le dessinateur de presse suisse Patrick Chappatte. Une cérémonie pleine d’émotion, mais aussi sous très haute surveillance policière, afin d’empêcher toute nouvelle tentative d’attentat.

Immobilier: Elipsis veut être une référence pour les investisseurs francophones

(Article partenaire) Elipsis a des ambitions. L’agence immobilière de Miami, dirigée par le Français Yoann Dorat, veut conquérir les grands marchés américains (New York, San Francisco, Los Angeles ou Atlanta) et, d’ici cinq ans, l’international. Elle cherche des brokers francophones certifiés afin de développer de nouveaux bureaux.
Objectif: construire une structure unique pour servir d’interlocuteur privilégié aux investisseurs francophones, en réunissant les agents qui s’adressent à cette cible.
Elipsis Properties met à disposition de ses clients des expertises multiples mais réunies dans une offre de services articulée autour d’un interlocuteur unique. Elle dispose d’un réseau mondial de professionnels de l’immobilier qui lui permet de proposer aux clients une liste de biens immobiliers partout dans le monde.
La société est spécialisée dans:

– L’achat et la vente de logements (programmes neufs, reventes, foreclosure, shortsale); L’immobilier haut de gamme (A partir de 1M$ sous enseigne Elipsis Collection);

– L’investissement immobilier (A partir de 60k$, 8 à 12% de rentabilité);

– L’immobilier d’entreprises (Bureaux, locaux commerciaux, fonds de commerces);

– Les services aux expatriés (Business plan, recherche de fonds de commerces, montage de dossiers);

– La gestion locative (recherche de locataire, suivi administratif comptable et fiscal);

– Le suivi de travaux (consultation et suivi de travaux, uniquement pour les clients acquéreurs ou sous mandat de gestion)

Pour assurer une parfaite qualité de services, le groupe Elipsis s’est entouré d’une équipe de professionnels reconnus (avocats, comptables, banquiers, architectes, entreprises de travaux…), assurant la pérennité de votre investissement.

Contacter Elipsis Properties
skype: elipsis-us

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

 

Nicki Minaj et son mec font danser Miami

Après avoir beaucoup fait parler d’elle – et de son “Twerk” désormais légendaire – avec la sortie du clip d’ “Anaconda” en novembre, la chanteuse monte sur la scène de Bayfront Park, où elle interprétera ses derniers titres, avec son fiancé et chanteur de hip-hop Meek Mill, le lundi 20 juillet à 7pm.
Reconnue comme l’une des “femmes noires les plus influentes” aux côtés de Michelle Obama par le New York Times en 2013, la rappeuse américaine a collaboré avec Lil Wayne, Mariah Carey, Christina Aguilera et plus récemment Rihanna, avec qui elle a enregistré “Duo Fly”. Son dernier album, “The Pinkprint”, est sorti en décembre, suivi du “Pinkprint Tour” en mars.
 
 
 
 
 

Alain Sinturel, le parrain du pâté

On me pose souvent la question et je ne sais pas trop” . Quand on demande à Alain Sinturel comment son entreprise les Trois Petits Cochons est parvenue à atteindre 40 ans, il sèche.
Pourtant, beaucoup aimeraient savoir. La société qu’il a co-fondée avec le Français Jean-Pierre Pradié et l’Américain Harvey Millstein est un rare exemple de longévité dans un secteur difficile, très réglementé. A 40 ans, la petite entreprise qui fabrique et distribue du pâté et d’autres produits de charcuterie se porte bien. Etablie à Sunset Park (Booklyn), elle emploie une cinquantaine de personnes (parfois depuis des décennies) et est présente aux quatre coins des Etats-Unis. Elle s’apprête à dévoiler de nouveaux pâtés, organiques, au Fancy Food Show fin juin.
On a fait partie des premières entreprises à proposer une couverture médicale, dentaire et des vacances. On voulait retenir les employésC’est notre côté français! ” , se félicite le patron.
L’histoire des Trois Petits Cochons trouve racine dans des endroits très différents: Londres, New York et… un cargo voguant sur l’Océan indien.
Sur un cargo pour Madagascar
Londres, c’est là où se rencontrent Alain Sinturel et Jean-Pierre Pradié. Tous deux travaillent dans le même restaurant. “Un jour, on a voulu traverser l’Afrique, du nord au sud” , glisse Alain Sinturel, un ancien de l’école hôtelière de Lausanne passé par l’Intercontinental à Paris. “On a acheté une voiture à côté de Londres et on l’a revendue à Madagascar… 30.000 bornes! C’était génial!
Quelque part entre le continent et l’île, à bord d’un cargo où ils ont dormi à la belle étoile, ils font la connaissance d’un Américain, Harvey Millstein, qui sera important pour le reste de l’histoire.
La bonne idée mais pas d’argent
En 1975, les trois hommes se retrouvent “par hasard” dans les rues de New York – Alain Sinturel s’y était installé après avoir travaillé comme chef dans un restaurant grec de Milwaukee. Ensemble, ils décident de lancer un établissement: les Trois Petits Cochons (référence aux trois fondateurs) voit le jour sur la 13eme rue, à l’emplacement actuel de la Maison du Croque-Monsieur près d’Union Square.

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Jean-Pierre Pradié, Joel Nogier et Alain Sinturel

On a décidé de faire de la cuisine française à emporter. Ca n’existait pas à l’époque” , se souvient-il. Au menu: des pâtés bien sûr (pâté de campagne, pâté de foie, terrine normande), mais aussi des quiches, des salades et des desserts (la mousse au chocolat était à $0.85).
“On bossait comme des malades”
Ouvrir un business dans le New York des années 70 était “complètement rock’n’roll” , s’amuse Alain Sinturel. Lui qui vivait dans un appartement à “120 dollars le mois” à SoHo affirme avoir lancé les Trois Petits Cochons avec un investissement de “moins de 20.000 dollars” . “On a acheté tout le matos d’occasion, cabossé. L’argent était en grande partie emprunté. On n’avait pas un rond” .
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Leur concept de charcutier-traiteur français, unique à New York, attire. Le New York Magazine, et sa légendaire critique Mimi Sheraton, leur consacre une page. “Ça a été incroyable. On a été obligé de faire tourner la cuisine 24h sur 24. Jean-Pierre et moi bossions comme des malades.
“Ils nous ont ligotés”
Mais la presse n’attire pas que de bons clients. Un matin, les deux Français font l’objet d’un braquage – “comme tout le monde à l’époque” – qui fait sourire Alain Sinturel aujourd’hui:

Très vite, la marque se retrouve sur la côte Ouest. Ses produits (à l’exception des cornichons, des mini-toasts et de certains alcools importés de France) sont fabriqués aux Etats-Unis, dans son usine en Pennsylvanie. Elle commercialise des mousses, pâtés, terrines, saucissons et d’autres pièces de charcuterie.
Alain Sinturel, seul co-fondateur toujours en activité depuis le décès de Jean-Pierre Pradié et le départ de Harvey Millstein, reste muet sur son chiffre d’affaires, mais assure que ses ventes sont en croissance, portées par le nouvel engouement des Américains pour la cuisine. “Le nombre de restaurants a augmenté. Les Américains veulent faire la cuisine de plus en plus. Ils dépensent de l’argent dans du matériel de cuisine professionnel” .
C’est vrai qu’on fait attention à la qualité. Nous goûtons tout, poursuit-il. Nous ne vendons pas quelque chose s’il n’est satisfaisant qu’à 95%” . Voilà peut-être pourquoi les Trois Petits Cochons vivra encore longtemps.
 

Le luxe français à la chasse aux millionnaires américains

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Pour le luxe français, lorsque le soleil se couche en Asie, il se lève en Amérique. Le marché américain connait un vrai regain d’intérêt pour les marques hexagonales, qui y ouvrent des boutiques à tour de bras depuis deux ans.
Dans le Design District, nouvelle Mecque du luxe à Miami, Louboutin et Cartier, Berlutti, Hermès et Céline ont ouvert ces deux dernières années. Givenchy, Vuitton, Zadig et Voltaire y ont levé le rideau en mars ou avril 2015. Dior est aussi annoncé pour cette année.
Miami n’est pas la seule ville américaine à voir déferler, depuis deux ans, les marques de luxe françaises. Des boutiques ouvrent à Dallas, Phoenix, Aspen, Las Vegas… A Atlanta, le nouveau quartier Buckhead, ouvert en septembre 2014 et dédié au luxe, héberge déjà des boutiques Hermès, Diptyque, Louboutin. Un projet similaire, porté par les même développeurs, est en cours à Houston, au Texas.
A New York, Hudson Yards, un méga centre commercial prévu pour 2018, à Chelsea, promet d’être un nouvel épicentre du shopping haut-de-gamme, avec l’ouverture d’un Neiman Marcus et de nombreux magasins de luxe. Hermès et la marque de maillots Villebrequin font ouvrir prochainement à Brookfield Place, nouveau centre commercial de luxe proche du World Trade Center.
Les Etats-Unis ont toujours été un marché important pour le luxe français. Mais le pays l’est encore plus depuis deux ans, alors que les performances en Chine, à Hong-Kong, en Russie ou au Brésil sont bien moins spectaculaires qu’il y a dix ans, voire négatives. Et que le marché japonais approcherait la saturation.
Quand le marché américain va, tout va
Ainsi, si le marché mondial du luxe continue son essor (+ 5% en 2015, selon une étude de référence du secteur, signée Bain et AltaGamma), c’est en grande partie à cause des grandes fortunes américaines. Les Etats-Unis « portent » à eux seuls un quart du marché mondial du luxe, c’est à dire la somme des ventes de Chine, du Japon et de la France réunis.
Les Etats-Unis ont un gros potentiel de croissance, beaucoup de marques sont aujourd’hui à l’affût d’opportunités pour développer leurs implantations“, affirme Elizabeth Ponsolle Des Portes, déléguée générale du Comité Colbert, qui rassemble des maisons de luxe françaises. 
Illustration ? Chez LVMH, le chiffre d’affaires aux Etats-Unis (environ un quart des ventes du groupe) s’est accru de 8% en 2014, quand il n’a augmenté que de 3% en Europe, et a même reculé de 1% en Asie, indique le dernier rapport annuel. Avec quelques nuances : ainsi, le marché du champagne et des spiritueux est en recul (-3%), contrairement à la mode ou la maroquinerie. Globalement, le secteur homme sur-performe par rapport aux autres secteurs, portés, selon l’étude de Bain, par de nouveaux modèles dans le mode et la musique.
Chez Hermès, la croissance des ventes sur le continent américain était de 14% en 2014 (contre 9% en Asie et -2% en France). La tendance est la même au Comité Colbert : les USA représentent en moyenne 20% des exportations des maisons de luxe membres, avec une croissance moyenne de 6 à 8 % par an.
De plus en plus de millionaires
Si le luxe cartonne aux Etats-Unis, c’est d’abord à cause de la croissance du nombre de gens très riches. Le nombre de millionnaires aux Etats-Unis n’a jamais été aussi élevé. Une étude du cabinet Spectrem Group, rapportée par CNBC, affirme que 10,1 millions de foyers américains peuvent être qualifiés de millionnaires (le calcul ne prend pas en compte la résidence principale), soit 500.000 de plus qu’il y a un an. Une croissance record. Toujours d’après cette étude, il y aurait ainsi deux fois plus de millionnaires aujourd’hui qu’en 1996.
Et ces millionnaires consomment du luxe. Contrairement à la France, le marché du luxe américain n’est pas complètement dépendant des flux touristiques, mais est principalement alimenté par la consommation locale. « Aux US, on a des consommateurs de 2e ou 3e génération, il y a une vraie maturité, et ce qui se passe aux US est scruté dans le monde entier. Quand on réussit à New York, on réussit presque partout », affirme Laurent Guerrier, fondateur du cabinet de recrutement Luxe Avenue, basé à New York.
Les villes secondaires prennent le relais
Et la tendance devrait continuer ainsi dans les années à venir, notamment en raison des réserves de croissance dans les villes secondaires – hors du trio New York, Miami, Los Angeles. « Les Etats-Unis apparaissent comme le marché le plus prometteur pour le secteur du luxe au cours de la décennie à venir. Les marques européennes restent pour l’instant sous-représentées et concentrées dans quelques grandes villes », peut-on lire dans le dernier rapport annuel de Kering, qui a augmenté son chiffre d’affaires de 5% aux Etats-Unis en 2014 (la meilleure performance mondiale, hors Japon).
Laurent Claquin, patron de Kering Americas, a expliqué à French Morning la place des Etats-Unis dans la stratégie de la société (suite de l’article sous la vidéo):
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=Gw1Z9oNEIAE]
« On conseille à nos clients qui débutent sur le marché américain d’aller à Houston ou à Chicago, où il y a une vraie demande, et il est souvent plus facile de s’y installer. Et même Phoenix. Les sociétés françaises ont tendance à sous-estimer le pouvoir d’achat dans ces villes », remarque Isabelle Raux, qui aide, chez Business France, des entreprises françaises du luxe à s’implanter aux Etats-Unis.
Le marché américain du luxe est aussi dopé par la croissance du nombre de touristes chinois, gros consommateurs de luxe aux Etats-Unis. Les touristes chinois étaient 1,8 million en 2013, ayant dépensé 21 milliards de dollars. L’année dernière, Barack Obama a annoncé un assouplissement des règles de visas touristiques pour les Chinois. Leur nombre devrait s’accroitre de 15 et 25%, avec une projection de 4,9 millions de touristes chinois par an en 2019 aux USA (au détriment de destinations européennes), selon l’organisme China Luxury Advisor.
Contexte monétaire
Si les Etats-Unis ont le vent en poupe, c’est aussi à cause de la situation monétaire. La baisse de l’euro face au dollar est un coup de pouce pour ces marques, qui accélèrent leurs plans de développement. « La baisse de l’euro a vraiment changé les choses. On a de plus en plus de demandes spontanées d’entreprises qui veulent s’installer aux Etats-Unis. Avant, il fallait aller les chercher », reconnaît Elizabeth Hirshon, spécialisée dans le luxe chez Business France. Le futur accord de libre-échange entre l’Amérique et l’Europe accélèrera aussi le secteur.
Quand le glamour tourne au vinaigre
Mais dans ce marché en bonne santé, tous ne réussissent pas. Certaines marques viennent, puis repartent, fermant boutique puis tarissant leurs relations avec leurs distributeurs. A New York, les loyers de Madison Avenue atteignent des sommets, et certaines se font étrangler par des loyers de plus en plus délirants. La marque de prêt-à-porter Catimini a ainsi dû fermer ses portes après que le propriétaire a décidé de tripler son loyer. Le groupe Zannier, qui la possède, cherche un nouvel emplacement au loyer plus raisonnable.
A se promener sur Madison Avenue, les boutiques sont souvent vides de clients. Mais pas de vendeurs, qui sont parfois trois ou quatre à assurer la garde – souvent pour des questions liées aux assurances. Certaines de ces boutiques tiennent plus lieu du show-room, ou servent à organiser des événements. Mieux vaut donc avoir les reins solides si les ventes ne suivent pas.
« Au vu des prix de l’immobilier à SoHo ou sur Madison, ouvrir une boutique à Manhattan, c’est un gros pari. Sans business wholesale, une marque qui n’est pas appuyée par un gros groupe peut rapidement être dans le rouge », constate Laurent Guerrier, consultant spécialisé dans le secteur du luxe.
« C’est pour cela que sur Madison, il y a pas mal d’espaces à louer. Certaines marques de luxe ne peuvent pas se payer Madison, alors elles se mettent à côté, mais c’est très risqué, car elles passent inaperçues. Il y a un gros turnover de petites marques qui se cassent les dents, ainsi que de managers, qui se font remercier à cause de leurs mauvaises performances ».

Deux start-ups distinguées à la French Touch Conference

La French Touch Conference s’est refermée sur des sourires, jeudi à New York. Ceux de l’équipe organisatrice, emmenée par l’entrepreneur Gaël Duval, qui promet d’être de retour l’an prochain.
Et ceux des fondateurs de deux start-ups qui ont remporté le concours de pitches organisé jeudi après-midi dans l’auditorium de l’Axa Center.
Ambitions aux US
Le trophée “French Touch” pour “une start up basée à New York avec au moins un fondateur français” a été attribué par le jury unanime à ReBagg, une plateforme qui permet à chacune de revendre son sac à main haut-de-gamme. La start-up, fondée par un ancien de la Harvard Business School, Charles-Albert Gorra, et Erwan Delacroix, a déjà fait parler d’elle sur les sites de tech et de mode. Elle compte le millionnaire Fabrice Grinda parmi ses investisseurs.
Autre jeune pousse distinguée, basée à Paris cette fois-ci: Evercontact, une start-up qui a développé une technologie qui met à jour automatiquement vos listes de contact. Fondée en 2009 par Philippe Laval, Fred Meunier et Gaëlle Recourcé, elle vient de finir un séjour au sein de l’accélérateur ubi i/o à San Francisco où elle vient d’ouvrir un bureau pour se développer aux Etats-Unis.

Le Dîner en Blanc à New York, c'est le 28 juillet

On ne connait bien sûr pas le lieu, mais on a désormais la date. Le prochain Dîner en Blanc new-yorkais, 5eme du nom, aura lieu le 28 juillet quelque part dans New York.
Cinq mille personnes sont attendues pour ce diner éphémère, dont le lieu est tenu secret jusqu’à la dernière minute. L’an dernier, il avait eu lieu dans un parc de Battery Park City, au bord de l’Hudson. Pour cette nouvelle édition, le chef Todd English a été recruté pour proposer un menu aux convives qui, pour rappel, doivent être habillés en blanc avec si possible un accoutrement extravagant.
Les inscriptions pour les membres de l’an dernier seront ouvertes le 30 juin. L’inscription comporte plusieurs phases. Pour voir à quel moment vous inscrire, consulter le calendrier.

Aux Etats-Unis, de plus en plus VC français veulent leur part du gâteau

« On veut cracker les US. » Jean-David Chamboredon, président du fonds d’investissement parisien Isai, vient d’ouvrir un bureau à New York, et veut y aller à fond. « Il y a pas mal de boites créées aux Etats-Unis qui ont un ADN français. Notre but, c’est de faire partie de leurs investisseurs. Tant qu’il n’y aura pas d’angle français, on n’investira pas, car c’est là dessus qu’on va baser notre légitimité », raconte-t-il.
Isai n’est pas le seul fonds à vouloir traverser l’Atlantique. A la French Touch Conférence de New York, on pouvait rencontrer des tas d’investisseurs français intéressés par ces start-ups franco-américaines, ou qui souhaitent, avec une implantation américaine, mieux aider des start-ups françaises à s’implanter ici.
Nicolas Celier, l’un des VC de Alven Capital, à Paris, va monter prochainement son propre fonds dans cette optique. Jean-Pierre Chessé, un business angel français, a emménagé il y a neuf mois à New York, et est en train de monter sa structure. Marie Ekeland, VC française du fonds Daphni, songe sérieusement à s’implanter à New York.

Jean-David Chamboredon
Jean-David Chamboredon

Pourquoi veulent-ils tous venir aux Etats-Unis maintenant ? Pour ces VC, c’est le sens de l’histoire. « Il faut savoir que 70% de l’argent du capital-risque est ici, de même que les places boursières les plus intéressantes, ainsi que tous les acquéreurs stratégiques », répond Marie Ekeland.
« Il y a deux ans, quand ont voyait des start-ups, ont leur disait de commencer leur internationalisation par le marché européen, l’Allemagne, l’Angleterre  Maintenant, on leur dit d’aller directement aux US, car les habitudes de consommation de la tech sont énormes », affirme Nicolas Celier.
Bref, pour eux, la question semble claire : une start-up francaise qui veut réussir doit faire le saut vers les Etats-Unis. « C’est là que les standards se font, que les nouvelles technologies sont adoptées et validées. Et il y a eu de vrais succès ces dernières années, comme Criteo, ou Neolane, racheté par Adobe », pointe Jean-David Chamboredon.
Mais attention à la casse. « Pour les start-up B to C, c’est beaucoup plus difficile de réussir une implantation aux US. Imposer une marque, cela coûte bien plus cher qu’en France. Et il y a de vrais gaps culturels. La consommatrice du Minessota ne se comporte pas pareil que l’Européenne. En revanche, dans les boites, les pratiques s’uniformisent », estime-t-il.
Nicolas Celier
Nicolas Celier

Dans tous les cas, pour les entrepreneurs français basés aux Etats-Unis, l’arrivée de ce type d’investisseurs avec un pied de chaque côté de l’Atlantique est une bonne nouvelle. Aymeric Vigneras, fondateur, à Boston, de la start-up de partages de photos Sharalike, y voit la possibilité de combler l’écart entre ses investisseurs parisiens et américains, et atténuer les différences entre des Américains très preneurs de risques, et des Français plus prudents.  « Il y a un certain choc culturel. Par exemple, à ce stade, nos investisseurs américains se fichent complètement de la monétisation ou du business plan, alors qu’en France, c’est une question importante. Des investisseurs français basés aux Etats-Unis permettraient de faire le lien entre les deux cultures », souligne-t-il.
« Surtout, cela nous permettrait de nous ouvrir les portes d’autres VC américains. Les VC sont très liés et se recommandent entre eux, et j’imagine qu’un VC français basé à New York serait un très bon relais pour rencontrer des fonds américains », renchérit son associé Etienne Leroy.
En revanche, même avec un bureau à New York, ces VC français ne souhaitent pas investir dans des start-ups purement américaines. En tout cas pour le moment. « Pourquoi s’intéresseraient-elles à un fond français ? De l’argent, il y en a beaucoup ici, alors nous n’aurions que des seconds choix », balaie d’un revers Marie Ekeland.
Toutefois, le but de ces investisseurs n’est pas de rester entre Français à la table du conseil d’administration, mais bien d’amener à leurs côtés d’autres fonds américains. Un défi – surtout si la société a été créée en France, avec une structure administrative ou fiscale qui peut rebuter certains. D’ailleurs, beaucoup de ces investisseurs américains demandent de domicilier la société aux Etats-Unis, et à au moins d’un des fondateurs de venir sur place.
Autant de points qui font remonter des différences culturelles, et peuvent créer des « frictions », reconnait Jean-David Chamboredon. « Mais les boites françaises ont beaucoup à offrir aux investisseurs américains. Elles ont des valorisations bien moins élevées et dépensent beaucoup moins d’argent que les start-ups américaines pour le même résultat, donc leur croissance coûte moins cher. » La voilà, la french touch.