La French Touch Conference s’est refermée sur des sourires, jeudi à New York. Ceux de l’équipe organisatrice, emmenée par l’entrepreneur Gaël Duval, qui promet d’être de retour l’an prochain.
Et ceux des fondateurs de deux start-ups qui ont remporté le concours de pitches organisé jeudi après-midi dans l’auditorium de l’Axa Center.
Ambitions aux US
Le trophée “French Touch” pour “une start up basée à New York avec au moins un fondateur français” a été attribué par le jury unanime à ReBagg, une plateforme qui permet à chacune de revendre son sac à main haut-de-gamme. La start-up, fondée par un ancien de la Harvard Business School, Charles-Albert Gorra, et Erwan Delacroix, a déjà fait parler d’elle sur les sites de tech et de mode. Elle compte le millionnaire Fabrice Grinda parmi ses investisseurs.
Autre jeune pousse distinguée, basée à Paris cette fois-ci: Evercontact, une start-up qui a développé une technologie qui met à jour automatiquement vos listes de contact. Fondée en 2009 par Philippe Laval, Fred Meunier et Gaëlle Recourcé, elle vient de finir un séjour au sein de l’accélérateur ubi i/o à San Francisco où elle vient d’ouvrir un bureau pour se développer aux Etats-Unis.
Deux start-ups distinguées à la French Touch Conference
Le Dîner en Blanc à New York, c'est le 28 juillet
On ne connait bien sûr pas le lieu, mais on a désormais la date. Le prochain Dîner en Blanc new-yorkais, 5eme du nom, aura lieu le 28 juillet quelque part dans New York.
Cinq mille personnes sont attendues pour ce diner éphémère, dont le lieu est tenu secret jusqu’à la dernière minute. L’an dernier, il avait eu lieu dans un parc de Battery Park City, au bord de l’Hudson. Pour cette nouvelle édition, le chef Todd English a été recruté pour proposer un menu aux convives qui, pour rappel, doivent être habillés en blanc avec si possible un accoutrement extravagant.
Les inscriptions pour les membres de l’an dernier seront ouvertes le 30 juin. L’inscription comporte plusieurs phases. Pour voir à quel moment vous inscrire, consulter le calendrier.
Aux Etats-Unis, de plus en plus VC français veulent leur part du gâteau
« On veut cracker les US. » Jean-David Chamboredon, président du fonds d’investissement parisien Isai, vient d’ouvrir un bureau à New York, et veut y aller à fond. « Il y a pas mal de boites créées aux Etats-Unis qui ont un ADN français. Notre but, c’est de faire partie de leurs investisseurs. Tant qu’il n’y aura pas d’angle français, on n’investira pas, car c’est là dessus qu’on va baser notre légitimité », raconte-t-il.
Isai n’est pas le seul fonds à vouloir traverser l’Atlantique. A la French Touch Conférence de New York, on pouvait rencontrer des tas d’investisseurs français intéressés par ces start-ups franco-américaines, ou qui souhaitent, avec une implantation américaine, mieux aider des start-ups françaises à s’implanter ici.
Nicolas Celier, l’un des VC de Alven Capital, à Paris, va monter prochainement son propre fonds dans cette optique. Jean-Pierre Chessé, un business angel français, a emménagé il y a neuf mois à New York, et est en train de monter sa structure. Marie Ekeland, VC française du fonds Daphni, songe sérieusement à s’implanter à New York.
Pourquoi veulent-ils tous venir aux Etats-Unis maintenant ? Pour ces VC, c’est le sens de l’histoire. « Il faut savoir que 70% de l’argent du capital-risque est ici, de même que les places boursières les plus intéressantes, ainsi que tous les acquéreurs stratégiques », répond Marie Ekeland.
« Il y a deux ans, quand ont voyait des start-ups, ont leur disait de commencer leur internationalisation par le marché européen, l’Allemagne, l’Angleterre Maintenant, on leur dit d’aller directement aux US, car les habitudes de consommation de la tech sont énormes », affirme Nicolas Celier.
Bref, pour eux, la question semble claire : une start-up francaise qui veut réussir doit faire le saut vers les Etats-Unis. « C’est là que les standards se font, que les nouvelles technologies sont adoptées et validées. Et il y a eu de vrais succès ces dernières années, comme Criteo, ou Neolane, racheté par Adobe », pointe Jean-David Chamboredon.
Mais attention à la casse. « Pour les start-up B to C, c’est beaucoup plus difficile de réussir une implantation aux US. Imposer une marque, cela coûte bien plus cher qu’en France. Et il y a de vrais gaps culturels. La consommatrice du Minessota ne se comporte pas pareil que l’Européenne. En revanche, dans les boites, les pratiques s’uniformisent », estime-t-il.
Dans tous les cas, pour les entrepreneurs français basés aux Etats-Unis, l’arrivée de ce type d’investisseurs avec un pied de chaque côté de l’Atlantique est une bonne nouvelle. Aymeric Vigneras, fondateur, à Boston, de la start-up de partages de photos Sharalike, y voit la possibilité de combler l’écart entre ses investisseurs parisiens et américains, et atténuer les différences entre des Américains très preneurs de risques, et des Français plus prudents. « Il y a un certain choc culturel. Par exemple, à ce stade, nos investisseurs américains se fichent complètement de la monétisation ou du business plan, alors qu’en France, c’est une question importante. Des investisseurs français basés aux Etats-Unis permettraient de faire le lien entre les deux cultures », souligne-t-il.
« Surtout, cela nous permettrait de nous ouvrir les portes d’autres VC américains. Les VC sont très liés et se recommandent entre eux, et j’imagine qu’un VC français basé à New York serait un très bon relais pour rencontrer des fonds américains », renchérit son associé Etienne Leroy.
En revanche, même avec un bureau à New York, ces VC français ne souhaitent pas investir dans des start-ups purement américaines. En tout cas pour le moment. « Pourquoi s’intéresseraient-elles à un fond français ? De l’argent, il y en a beaucoup ici, alors nous n’aurions que des seconds choix », balaie d’un revers Marie Ekeland.
Toutefois, le but de ces investisseurs n’est pas de rester entre Français à la table du conseil d’administration, mais bien d’amener à leurs côtés d’autres fonds américains. Un défi – surtout si la société a été créée en France, avec une structure administrative ou fiscale qui peut rebuter certains. D’ailleurs, beaucoup de ces investisseurs américains demandent de domicilier la société aux Etats-Unis, et à au moins d’un des fondateurs de venir sur place.
Autant de points qui font remonter des différences culturelles, et peuvent créer des « frictions », reconnait Jean-David Chamboredon. « Mais les boites françaises ont beaucoup à offrir aux investisseurs américains. Elles ont des valorisations bien moins élevées et dépensent beaucoup moins d’argent que les start-ups américaines pour le même résultat, donc leur croissance coûte moins cher. » La voilà, la french touch.
Le 10 juillet, Angélique Kidjo portée par le San Francisco Symphony
On a du mal à trouver des défauts à Angélique Kidjo. De sa voix magnifique à ses engagements humanitaires en passant par son classement dans The Guardian parmi les 100 femmes les plus influentes au monde, la chanteuse porte bien son prénom.
Originaire du Bénin, la chanteuse que nous avions interviewée en octobre, chantera le 10 juillet avec l’orchestre symphonique de San Francisco sous la direction d’Edwin Outwater.
Surnommée “Africa’s premier diva” par le “Time Magazine”, la chanteuse est surtout connue pour ses instrumentations uniques mixant Afropop, gospel, jazz et chants traditionnels africains.
Le vendredi 10 juillet à 7:30pm, elle chantera accompagnée de l’orchestre symphonique de San Francisco, donnant même à entendre des extraits de son nouvel album “Angélique Kidjo Sings”.
Coeur de Pirate chante à San Francisco en septembre
Prenez vos tickets pour voir Coeur de Pirate le 24 septembre au Bimbo’s 365 Club.
Fille de pianiste, Béatrice Martin a connu la célébrité immédiate, presque par hasard, après avoir mis en ligne quelques titres sur MySpace en 2008. Face à l’engouement, elle compose un album éponyme qui sera distribué en 2009 par le label Disques Barclay en France. Elle a alors 19 ans et sort à peine de l’adolescence, période chargée émotionnellement qui lui sert d’inspiration pour ses textes. Elle remporte une Victoire de la Musique en 2010.
Depuis, elle en a fait du chemin. Son album Cœur de Pirate est certifié «platine» au Canada et en Belgique, disque d’or en Suisse et triple-platine en France, ce qui représente plus de 600.000 copies vendues dans le monde. En avril, elle a sorti un nouveau single, “Oublie-moi”.
A l'école bilingue de Berkeley, une éducation bilingue de qualité
(Article Partenaire) Fondée en 1977, l’Ecole Bilingue de Berkeley offre une éducation bilingue de grande qualité, des niveaux petite section de maternelle au collège (niveau 4è), en intégrant le meilleur des deux systèmes scolaires, français et américains.
Le français est la langue d’instruction à 80% dans les petits niveaux (maternelle, CP et CE1), puis à 50% du CE2 jusqu’en quatrième. L’effectif des classes est de 16 à 18 élèves par classe en maternelle et primaire, 20 à 22 élèves par classe en secondaire. Toutes les salles de classe aux niveaux maternelle on un(e) enseignant(e) et un(e) assistant(e). L’école offre un soutien supplémentaire dans chaque langue,si nécessaire.
EB (L’Ecole Bilingue de Berkeley) est homologuée par le ministère de l’Education Nationale de France, la WASC (Western Association of Schools and Colleges) et la CAIS (California Association of Independent Schools).
A chaque niveau, les programmes sont harmonisés de telle sorte que les enseignements prodigués en francais et en anglais se complètent. Un large choix d’activités enrichit l’expérience scolaire des élèves. Voyages, sorties et service communautaire leur permettent une ouverture sur le monde et les préparent à devenir des adultes confiants et responsables dans leur environment naturel et social.
La communauté d’EB est chaleureuse, dynamique et très diverse. Plus de cinquante nationalités sont représentées parmi les familles et le personnel de l’école. EB est fière du succès de ses collégiens qui, chaque année, sont acceptés dans les meilleurs lycées de la baie.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Nos cinq plages préférées à New York
Ambiance île abandonnée, plages des Landes ou station balnéaire russe, il y a une plage pour tout le monde, ou presque, à New York. Voici nos recommandations.
5. Long Beach (Long Island)
C’est l’une des nombreuses plages du Long Island. Située à une heure de Penn Station en Long Island Railroad, on vous conseille de prendre la voiture si vous le pouvez. S’il n’est pas bondé à l’aller, le train peut se remplir vite au retour et il n’est pas rare de voir des passagers debout, l’ombrelle sous le bras. Lors de notre visite, fin mai, il faisait encore un peu frisquet pour faire trempette, et le vent soufflait fort. Il n’y avait pas grand monde sur le sable. C’est aussi la conséquence des prix: l’accès à Long Beach est payant (12 dollars pour les +13 ans). La plage est propre. Les chiens ne sont pas acceptés. Après la plage, laissez-vous tenter par l’un des bars-restaurants du centre-ville, près de la gare. Nous nous sommes allés à Fresco Crêperie & Café. A la différence du décor, les crêpes servies dans ce petit établissement était réussies.
Y aller: Long Island Railroad jusqu’à Long Beach
4. Coney Island
Coney Island, c’est LA plage new-yorkaise par excellence. On l’a vue des centaines de fois dans les films, on en a lu des descriptions dans les livres et pourtant, quand on y arrive, elle surprend encore. Ses vastes bandes de sable, sa promenade, son gigantesque parc d’attraction juste dans notre dos… Investie par les immigrants russes après la Seconde Guerre mondiale, la plage de Coney Island doit beaucoup de sa popularité à ce “nouveau Luna Park”, rouvert en 2010, et au fait qu’elle est accessible en subway. Un paysage d’artifice qui contraste avec le calme de l’océan qui lui fait face. En vous fondant dans la masse de cette plage populaire, ne manquez pas de faire un tour chez Nathan’s, le mythique vendeur de hot-dogs. La plage (et l’eau) n’est pas réputée très propre et elle se remplit vite le week-end. Mais ce lieu hors du temps vaut le détour.
Y aller : en métro (lignes D, F, N, Q, Coney Island).
3. Sandy Hook (New Jersey)
Nous l’avions déjà consacrée “coup de cœur de French Morning” en 2013 et cela n’a pas changé. Sandy Hook est une presqu’île dans le New Jersey qui offre trois plages aux baigneurs, dont une nudiste (Gunnison Beach). Mais la principale et la plus fréquentée s’appelle poétiquement « Lot E ». Pourquoi on l’aime? Tout simplement car elle est grande, propre et sauvage. C’est en bateau que l’on rejoint “Sandy”. Le trajet depuis Manhattan est magnifique : embarquez à bord d’un ferry (45 dollars l’aller-retour pour les adultes) à Wall Street ou au bout de la 35ème rue, et admirez la vue sur la skyline. Vous passerez sous les ponts de Brooklyn, Manhattan et du Verrazzano. Il faudra payer 5 dollars de plus pour embarquer votre bicyclette. Une fois sur l’île, un bus vous emmène aux plages mais vous pouvez aussi y aller à vélo ou à pied. Il y a quelques snacks et food-trucks sur place mais on vous conseille de prendre votre pique-nique.
Y aller : ferry Seastreak à prendre au sud de Wall Street ou au niveau de la 35th Street et de l’East River. 45$ A/R pour les adultes.
2.Beach 98 (New York, Queens)
Il y a beaucoup de plages dans les Rockaways. Nous sommes allés à Beach 98. Accessible en train, la plage est complètement gratuite. Et c’est son grand avantage. On vous conseille de vous y rendre tôt. Lors de notre visite un dimanche après-midi, elle s’est remplie à partir de 1pm et on s’est rapidement retrouvés cernés. La plage, plutôt propre d’après ce que nous avons vu, est encadrée par plusieurs sauveteurs. Elle est bordée par plusieurs snacks qui se partagent une grande terrasse. Le seul et unique distributeur d’argent ne marchait pas le jour de notre visite. Nous vous conseillons donc de venir avec du liquide si vous ne souhaitez pas marcher quelques blocs pour refaire le plein. Sur le chemin du retour vers le métro, on vous conseille de vous rendre à Playland Motel, dont le backyard spacieux et le menu appétissant (et pas cher) vous permettront de finir la journée en beauté.
Y aller : Ligne A jusqu’au terminus Rockaway Park Beach – 116th St. Puis shuttle jusqu’à B 98. On peut aussi y aller en bus avec OvRride.
1. Fire Island
Fire Island est réputée pour être un paradis de sportifs (balade à vélos, randonnée, surf, beach-volley, kayak, tennis ou encore bateau à voile) et un repaire de la communauté LGBT. Les voitures sont interdites. Des restaurants, des bars et des boutiques se mêlent aux habitations coquettes, cachées derrière les dunes. Certains coins sont très beaux, très sauvages. On vous conseille de prendre vos victuailles car tout est cher. Pour une bonne bière et faire des rencontres, direction le Casino Cafe Fire Island. Lors de notre visite, nous avions eu la chance de croiser un excellent groupe de rock, qui a repris les tubes des Seventies. Face à l’océan, on en oublierait presque qu’il faut rentrer.
Y aller : prendre le Long Island Railroad jusqu’à Bayshore, Patchogue ou Sayville puis prendre un ferry.
Autres plages:
– Fort Tilden (Queens)
– Jacob Riis Park Beach (Queens)
– Jones Beach (Long Island)
– Montauk (Long Island)
Avec Jessica Gourdon et Clawdia Prolongeau
L'Hermione à New York: le programme
L’Hermione arrive, c’est l’heure de se préparer. La réplique du navire de La Fayette sera à New York du 1er au 4 juillet. Des manifestation sont prévues en marge de cette escale très attendue.
Mercredi 1er juillet
De 10am à 12pm, une cérémonie d’accueil pour l’arrivée du bateau est prévue en présence de la ministre de l’Écologie Ségolène Royal et du maire de Rochefort Hervé Blanché au South Street Seaport, Pier 15, où l’Hermione passera tranquillement son séjour new-yorkais.
Pendant cette journée, l’Hermione sera fermée au public (désolé!). Celui-ci aura néanmoins accès de 9am à 7pm à un “Heritage Village” où plusieurs activités l’attendent (reconstitutions historiques, musique, dialogue avec des acteurs-marins…), ainsi qu’une exposition photographique sur la reconstruction de l’Hermione et le rôle de La Fayette pendant la révolution américaine. Ce “village” sera ouvert pendant les 2 et 3 juillet aussi.
Jeudi 2 juillet
De 9am à 4pm, l’Hermione ouvrira ses portes au public (premiers arrivés, premiers servis). Aucune réservation n’est possible. La première heure, la priorité sera donnée aux groupes scolaires. Le bateau sera accessible le vendredi aussi pendant les mêmes horaires.
À 8pm, un spectacle de musique et de danse préparé par l’Orchestre des Champs-Élysées et le Centre Chorégraphique National de La Rochelle (CCN) combinera danse hip-hop et musique de Mozart. Onze danseurs de hip hop, emmenés par le chorégraphe Kader Attou, directeur du CCN, accompagneront les dix musiciens de l’orchestre jouant le Requiem de Mozart et Don Juan au Rumsey Playfield de Central Park (entrée 69eme rue et 5eme Avenue). Cette création a connu un véritable succès lors sa première au Festival des Nuits Romanes en août 2014.
Vendredi 3 juillet
A 11am, une parade organisée par le Lower Manhattan Historical Society partira de Pier 16 avec les drapeaux français et américains transportés par l’Hermione durant son voyage transatlantique. Direction Bowling Green, en passant par Wall Street et Broadway. Une cérémonie de levée de drapeau aura lieu à midi à l’Alexander Hamilton U.S Custom House à Bowling Green.
À 8:30pm, le film de Jacques Demy “Les Demoiselles de Rochefort” sera projeté gratuitement sur grand écran au Castle Clinton Plaza de Battery Park, dans le cadre du festival Films on the Green. “Les Demoiselles de Rochefort” est une comédie musicale datant de 1967 dans laquelle on retrouve les célèbres Catherine Deneuve et Gene Kelly. Elle raconte l’histoire de sœurs jumelles à Rochefort qui cherchent absolument à rencontrer l’homme de leur vie.
De 8pm à 10pm, vous pourrez passer une soirée entière à bord du bateau. Buffet, musique de l’époque révolutionnaire et discussions sont au programme. Il faudra débourser 250$ par personne et se dépêcher de réserver : les places sont limitées.
Samedi 4 juillet
Entre 9am à 3pm, temps fort de son escale new-yorkaise, l’Hermione passera devant la Statue de la Liberté, accompagnée d’environ 300 embarcations, dans le cadre de la traditionnelle Parade of Ships. Le point de départ de la parade est le sud du Verrazano Bridge. Elle ira jusqu’à l’Intrepid Museum avant de faire demi-tour. L’Hermione ira s’amarrer au Yankee Pier de Governors Island.
À 11am, une exposition revenant sur les vies des soldats et civils new-yorkais durant la période révolutionnaire sera lancée à Nolan Park sur Governors Island. Cette exposition restera visible dans la Maison 18 tous les samedis et les dimanches jusqu’au 27 septembre.
Emmanuel Macron aime la French Tech, pas la NSA
Venu aux Etats-Unis parler de l’attractivité de la France, Emmanuel Macron s’est retrouvé, mercredi soir, à réagir aux révélations de WikiLeaks sur la mise sur écoute par la NSA des trois derniers présidents français, François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac.
“Il ne s’agit pas ici d’arriver à une rupture des relations diplomatiques ou de conduire à une décision définitive de la sorte. Il faut une réaction exigeante et proportionnée” , a déclaré le ministre de l’économie devant la presse au consulat de France à New York.
Il s’est refusé à faire tout commentaire sur le tweet de l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, qui disait que “Tout diplomate vit avec la certitude que ses communications sont écoutées et pas par un seul pays. Monde réel” . “Il appartiendra à Laurent Fabius non pas de commenter mais de tirer les conclusions des actions et réactions de ses ambassadeurs” , a réagi le ministre.
Emmanuel Macron devait assister un peu plus tôt à la clôture de la première journée de la French Touch Conference, mais un retard d’avion l’a forcé à se rendre directement au consulat où une foule dense d’entrepreneurs français l’attendait. Il doit cependant s’y rendre jeudi matin.
Foule des grands jours au consulat de France pour accueillir @EmmanuelMacron , dont l’avion était en retard #nyc pic.twitter.com/qihf0JkrJd
— French Morning (@FrenchMorningNY) June 25, 2015
Devant eux, le patron de Bercy a vanté les mesures “économiques et culturelles” prises par le gouvernement pour soutenir l’entrepreneuriat en France et “retourner l’économie française” .
“La France baignait dans le paradoxe: échouer était une maladie grave et réussir un défaut dont on avait du mal à s’accommoder. Ça rend la vie assez compliquée. Et donc réussir doit être un exemple” .
“Le mot ‘entrepreneur’ est français. Nous ne l’avons pas volé, nous l’avons abandonné, a-t-il poursuivi. J’ai besoin de votre ambition, de votre énergie et volonté de faire, furieusement, parce qu’elle est ce qui inspire notre combat au quotidien. ”
Un “French Tech Hub” à New York
Un peu plus tôt dans la journée, l’autre représentant du gouvernement présent à New York, la secrétaire d’Etat au Numérique Axelle Lemaire a elle aussi assuré la “French Tech” new-yorkaise de son soutien en annonçant le lancement d’un French Tech Hub New York, nommé French Tech New York, pour accompagner les jeunes pousses françaises qui veulent se lancer sur le marché américain. Un site regroupant les programmes d’accompagnement, les mentors et les acteurs de la “French Tech” a été lancé. San Francisco et Boston accueillent déjà un French Tech Hub.
Jeudi, Emmanuel Macron doit, pour sa part, petit-déjeuner avec l’Economic Club de New York et des VC (venture capitalists) français et américains, avant d’enregistrer une interview avec Fareed Zakaria sur CNN.
L’après-midi, il se rendra à Boston pour visiter notamment le Harvard Innovation Lab et s’entretenir avec des professionnels de la biotech. Vendredi, son programme comprend une rencontre avec son homologue Jack Lew et David Lipton, le premier directeur adjoint du FMI.
A New York, la French Tech tiraillée entre France et Etats-Unis
Axelle Lemaire (ci-dessous), secrétaire d’Etat chargée du Numérique, y a annoncé le lancement de la plateforme du French Tech Ticket, avec différentes offres et services pour des start-ups étrangères qui voudraient s’implanter en France (bureaux, facilité pour les démarches d’immigration, aide de 12.500 euros etc.).
Vendre la France
« Mon but, c’est de promouvoir l’attractivité du pays, a-t-elle déclaré. Je rentre de San Francisco. Il reste encore un certain travail, mais il y a un vrai intérêt pour la France, qui avait disparu. La France est prise avec beaucoup plus de sérieux, de crédibilité », a dit la Secrétaire d’état, qui citait le récent investissement de Fred Wilson, rock star dans le monde des VC américains, dans La Ruche Qui Dit Oui. L’une des forces de la France, selon Axelle Lemaire, serait d’ailleurs la puissance de sa sharing economy. « C’est un atout au niveau international et le gouvernement veut s’appuyer là-dessus. »
Peu d’Américains dans le public
Ca y est, @FrenchTouchConf #lftconf2015 commence! Environ 200 personnes dans la salle de l’Axa center pic.twitter.com/AYe1qjnP95
— French Morning (@FrenchMorningNY) June 24, 2015
Autour du buffet ou dans les couloirs, on croisait avant tout des entrepreneurs français basés à New York, ou des Français songeant à l’expatriation, comme Olivier Chouraki, fondateur de la start-up d’adtech Madgic. « Cela aurait du sens pour moi de venir aux US, car nous y faisons déjà une bonne partie de notre chiffre d’affaires. Je réfléchis donc à venir, même s’il y a de nombreux obstacles, en particulier celui de faire venir ma famille », dit-il.
« Depuis deux ans, de plus en plus de start-ups françaises se font aspirer par les US, et les accélérateurs comme TechStars et Y Combinator sont des machines à américaniser les start-ups étrangères », constate Nicolas Celier, un VC français de chez Alven Capital, qui va lancer prochainement son propre fonds.
“Nous n’investissons pas en France”
« Avant, quand on voyait des boites prometteuses, on leur disait de commencer leur internationalisation par le Royaume-Uni et l’Allemagne. Maintenant, on leur dit de venir directement aux US, et assez vite. Il faut aller aux Etats-Unis, l’écosystème y est bien supérieur à celui que l’on trouve en Europe, et quand on a un bon service, il peut se diffuser très vite ».
Eric Hippeau, l’un des investisseurs français les plus connus à New York, ne semblait pas non plus nostalgique de la France. « Nous n’investissons pas en France, les structures juridiques et administratives sont trop compliquées, nous aimons les choses simples », a-t-il lancé lors d’un panel, tout en faisant la promotion de l’écosystème new-yorkais pour créer une entreprise.
Il a aussi évoqué #Reviens Léon, son initiative lancée il y a un mois, qui vise à aider des ingénieurs expatriés qui souhaiteraient revenir en France, vantant le nouveau dynamisme des start-ups françaises, l’éducation des enfants et les frais de santé peu chers et de qualité.
« Je ne suis pas dans une logique de dire que c’est mieux en France, mais il ne faut pas croire qu’il n’y a rien en France, dit-il. Beaucoup de gens, aux Etats-Unis, ne se sont pas rendus compte du changement qu’il y a eu au cours de ces dernières années ».
A Miami, le nouveau départ du papa de Point Cadres
L’ancien homme d’affaires Thierry Dufloo, installé à Miami, sort un livre au titre lourd de sens, Le Tout Nouveau Testament.
Dans ce livre auto-financé, sorti le mois dernier, l’ancien patron et fondateur de l’enseigne d’encadrement Point Cadres raconte son “histoire” , revenant notamment sur les déboires de son entreprise, leader du secteur en France au début des années 2000. “Mon histoire n’est pas très amusante mais ma vie l’est, j’ai donc choisi le ton humoristique pour ce livre” , raconte t-il.
Avant de quitter Saint-Tropez pour Miami, le Dunkerquois était un patron à succès. Inspiré de créer une marque de “prêt-à-accrocher” après avoir vendu des aquarelles dans la rue, ce “self made entrepreneur” lance Point Cadres.
En 1999, un magazine spécialisé dans la consommation racontait la success story de ce “cancre avéré et artiste mal compris” qui a triplé sa classe de 3eme et est passé brièvement par les Beaux-Arts. A l’époque, Point Cadres comptait 80 magasins en France et à l’étranger et tablait sur une croissance forte : + 69 % en 1999, soit un chiffre d’affaires prévisionnel de 110 millions de francs.
Après un développement fulgurant, six sociétés du groupe ont été placées en redressement judiciaire en 2003 par le tribunal de commerce de Dunkerque. Conséquence du recul du marché et d’un redressement financier, comme le rapportaient les Echos à ce moment-là.
En racontant dans son livre son parcours plutôt atypique, ses impressions à son arrivée à Miami avec sa famille il y a quatre ans et son expérience d’entrepreneur, Thierry Dufloo fait un constat plutôt amer sur la France.
Avec ce premier essai, il espère secrètement que « ce livre pourra faire changer les choses concernant les banques et leur tout puissants dirigeants » , qu’il tient pour responsable de sa chute à la tête de Point Cadres.
Entre la boutique de souvenirs de Miami Beach qu’il gère avec son fils et l’écriture, il a choisi. Après le Tout Nouveau Testament, il a rapidement repris l’écriture et travaille d’arrache-pied sur un roman d’amour et sur une politique-fiction. Pour lui, c’est un “exutoire” .