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Chez les entrepreneurs français, l'euro ne fait pas que des heureux

Quand on parle à Thierry Sparfel de la baisse de l’euro face au dollar, il ne peut s’empêcher de rire jaune.
Fin 2013, sa société, TechnoSystems, filiale américaine d’une société française d’équipements audiovisuels, a décroché un beau contrat: construire la régie télé du futur Harmony of the Seas, un bateau de croisière construit en France pour un lancement en 2016. Après avoir initialement négocié le contrat en dollars, alors que l’euro était à son plus fort, son client décide “au moment de signer” de le faire en euros. En 2015, l’achat du matériel commence enfin mais la monnaie unique chute. Thierry Sparfel, qui doit être payé en euros, fait la moue. “Ça s’est cassé la gueule en un mois et demi. En gros, j’ai perdu ma marge. ” Il en est réduit à viser l’équilibre.
Au symposium mondial des conseillers du commerce extérieur, un grand rassemblement de chefs d’entreprises français qui se tenait jeudi et vendredi à Miami, les fluctuations du change euro-dollar créent son lot de gagnants et de perdants. Beaucoup des entreprises présentes lors du rassemblement commercent avec la zone euro. D’autres, des françaises, exportent vers ou envisagent de se développer aux Etats-Unis sur fond d’euro relativement bas face au billet vert. Après avoir frôlé la parité, la monnaie unique remonte légèrement pour avoisiner les 1,12 dollar en ce début mai.
Robin Calot, manager de l’application de feedback MyFeelBack, fait partie de ceux à qui l’euro a joué des tours. Sa société s’est récemment installée à New York, mais avait fait au préalable une levée de fonds… en euros. “On a perdu 100.000 euros à cause de la baisse, raconte-t-il. Notre budget était fait avec un euro à 1,26 dollar” . Il regarde le change “tous les jours“. “Quand on transfère une certaine somme d’argent en euro vers les Etats-Unis, on se demande combien on va recevoir à l’arrivée!
Cette réalité du change impacte les stratégies d’implantation des entreprises françaises aux Etats-Unis. Elle peut avoir pour effet de favoriser les compagnies qui enregistrent des marges importantes, comme dans le luxe par exemple. C’est l’avis d’Etienne Lamairesse qui, en tant que conseiller du commerce extérieur pour le nord-est des Etats-Unis, guide les sociétés françaises qui veulent se lancer aux Etats-Unis. “Pour limiter, les risques liés au change, il faut avoir pouvoir produire localement aussi rapidement que possible et avoir une réserve de marge pour trois ans. L’entreprise doit avoir des avantages compétitifs majeurs pour se constituer ces réserves de marges. Si ça n’est pas le cas, il faut se poser la question fondamentale de rester aux Etats-Unis ou pas” .
Mais, poursuit-il, le taux de change ne devrait pas entrer dans la décision de s’implanter aux Etats-Unis ou non.  “Le taux de change est un handicap passager. La chose essentielle est d’avoir une valeur ajoutée, des éléments de compétitivité majeurs” .
Toutes les entreprises ne sont pas affectées négativement par la baisse de l’euro, un phénomène qui, mécaniquement, favorise les exportations. Pour Alban Muller, le fondateur d’une société française du même nom spécialisée dans la fabrication de produits cosmétiques, la baisse de l’euro est une aubaine “historique” . Grâce au change, il envisage de se développer aux Etats-Unis (20% des ventes) en recrutant du personnel et trouver de nouveaux clients. “La baisse de l’euro est la bienvenue. On veut en profiter pour y aller plus fort sur les Etats-Unis. Surtout que l’économie stagne en Europe et que la reprise est très forte aux Etats-Unis” .
Venez! ” dit pour sa part Pascal Gicquel, conseiller du commerce extérieur à New York,  aux entreprises françaises qui veulent se lancer. “Il faut venir avant que le dollar soit encore plus fort, comme il le sera probablement en 2016-2017. C’est le moment de venir. Le jeu en vaut la chandelle.

4 PME françaises que vous pourrez bientôt voir aux Etats-Unis

Au Symposium des Conseillers du commerce extérieur à Miami, on croise des grandes entreprises, mais aussi des petites, qui rêvent d’Amérique. En voici quatre dont vous pourrez entendre parler bientôt de ce côté-ci de l’Atlantique.
Springwave, l’eau bienfaisante qui fait sensation en France
Quand le Nancéen Hugo Lercher (ci-dessous) et ses associés ont lancé cette boisson à base de micro-algues en France en 2015, l’accueil a été enthousiaste. Springwave est l’une des premières boissons à démocratiser la spiruline, un type de micro-algue avec des vertus nourrissantes. Autre vertu de ce “super aliment”: il plait aux investisseurs. Les jeunes entrepreneurs ont levé 500.000 euros en France et ambitionnent d’en empocher 300.000 de plus au moyen de la plateforme de crowdfunding Anaxago. « Notre objectif sur deux ans est d’avoir 5 millions d’euros », précise Hugo Lercher, premier associé de la start-up Algama, fondée par trois amis (Alvyn Severien, Gaétan Gohin, Mathieu Gonçalves), qui commercialise la boisson. Les Etats-Unis, où l’alimentation durable et saine est de plus en plus en vogue, sont la prochaine étape pour le développement de Springwave. Marchés possibles : Los Angeles, San Francisco, Chicago ou New York, où l’entreprise va effectuer des études de marchés.

Now’s Home, la déco en famille 
La PME Now’s Home (une vingtaine d’employés) appartient au groupe de décoration de la table Lebrun, fondé en 1922. Lancé il y a dix ans, Now’s Home se spécialise dans la décoration d’intérieur et d’extérieur, avec des produits stylisés fabriqués à partir de matières traditionnelles. “Contemporain chic avec aspect retour aux sources“, comme l’explique sa fondatrice Nathalie Levisse, qui descend elle-même de la famille Lebrun. Now’s Home réalise 60% de ses ventes à l’export mais veut se développer en Chine, à Dubaï et aux Etats-Unis.

Sea for you, l’app des passionnés de la mer
Laurent Guézou a lancé Sea for you en juillet 2014. Elle compte 2.000 utilisateurs, un chiffre que l’entrepreneur ambitionne de faire passer à 20.000 cette année. L’app permet aux navigateurs, “une communauté solidaire” , de partager en temps réel des informations sur les conditions de navigation, mais aussi “des coups de gueule et des coups de coeur sur des zones dénaturées par exemple” . Il cherche à présent à s’étendre aux Etats-Unis, un marché porteur. “Il y a une augmentation des activités liées à la mer, dit-il. L’app suivra cette évolution“.

Aerophile et son “bar volant”
Vous ne connaissez pas Aerophile. En revanche, vous avez déjà vu ses montgolfières. Ses ballons captifs (reliés au sol par un câble) sont présents au Parc André Citroën à Paris, au nouveau Parc du Petit Prince et au Disneyland d’Orlando notamment. « On est la seule entreprise française à  avoir une attraction chez Disney aux Etats-Unis » se félicite son co-fondateur Jérôme Giacomoni, un passionné de montgolfière. L’entreprise, fondée en 1993, a aussi lancé un surprenant « bar volant », plutôt un « bar ascenseur » qui s’élève dans le ciel pour laisser ses convives les pieds dans le vide. Gare au verre de trop. Jérôme Giacomoni entend bien exporter ce bar en apesanteur (“Aerobar” de son petit nom) aux Etats-Unis. Le Futuroscope de Poitiers en a déjà acquis un.
 

Charles Rivkin: "les négociations du Traité transatlantique sont les plus transparentes de l'histoire"

Ancien ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Rivkin est maintenant adjoint du Secrétaire d’Etat John Kerry, en charge des affaires économiques.
Face aux critiques des deux côtés de l’Atlantique contre les négociations en cours pour le future traité de libre échange entre l’Europe et les Etats-Unis (TTIP, Transatlantic Trade and Investment Partnership – en français TAFTA), le diplomate assure que “le traité ne permettra pas aux Américains d’imposer le diabète et le sur-poids en Europe!”. Interview exclusive pour French Morning, à l’occasion du 2ème Symposium mondial des Conseillers du Commerce Extérieur à Miami.

Interview d'un robot

Dans les allées du Symposium des Conseillers du Commerce Extérieur à Miami on croise des grands patrons, des entrepreneurs, des ambassadeurs. Et un robot. Interview exclusive…

"Dans 10 ans, 2 milliards de consommateurs en plus"

Vidéo. Le deuxième symposium mondial des Conseillers du Commerce Extérieur se tient à Miami les 7 et 8 mai. Pour sa première interview de ces deux jours, French Morning a reçu dans son studio sur place Richard Dobbs, le directeur de McKinsey Global Institute, pour parler avenir de la consommation mondiale. Une grosse dose d’optimisme!

Une Française dans le business du fondant au chocolat

Tout est dans le coeur, qui doit rester coulant. Chloé Sabatier le sait bien. Cette Française de 25 ans, installée depuis deux ans à Detroit, a fait du fondant au chocolat un business, et une passion.
Le “story-telling” est parfait : la jeune Parisienne “du XIVème” faisait un stage de marketing à New York lorsqu’elle tombe amoureuse d’un Américain, originaire de Detroit. Elle rentre en France terminer son école de commerce (Léonard de Vinci, à La Défense), et après plusieurs aller-retour, décide de s’installer à Detroit pour de bon avec son cher et tendre.
C’est là que les fondants entrent en scène. “J’avais toujours fait des fondants pour mes amis et ma famille, avec une recette de ma grand-mère. Aux Etats-Unis, lorsque j’en faisais, les gens étaient très enthousiastes, et plusieurs personnes m’ont conseillé de lancer mon entreprise. C’est parti d’un délire, et puis finalement j’ai essayé”, raconte-t-elle.
Une histoire similaire à celle de Céline Legros, qui a lancé à New York sa société spécialisée dans les cannelés. Et qui rappelle aussi celle de tous ces entrepreneurs francais qui veulent conquérir les palais américains avec leurs choux, leurs éclairsleurs gougères, leurs merveilleux ou leurs macarons.
Le fondant était un terrain encore peu exploré. D’ailleurs, aux Etats-Unis, on ne dit pas fondant, mais “lava cake”. “On en trouve aux Etats-Unis, dans les restaurants en particulier, mais ils ne sont pas aussi bons qu’en France, explique Chloé Sabatier. Déjà, il est difficile de trouver du bon chocolat pour pâtisserie – le nôtre est importé de Belgique. Ensuite, les lava cakes d’ici sont souvent écoeurants, trop sucrés, et sans vraie différence entre l’extérieur et l’intérieur.” Bref, des gâteaux assez éloignés de “la” recette de fondant au chocolat de Michel Bras (que l’on peut consulter ici), le chef français inventeur officiel de ce gâteau au début des années 80.
Chloé Sabatier, qui a créé sa structure, Chez Chloé, en octobre 2013, estime que Detroit est une ville propice à ce genre de business. “Il y a une grande énergie pour reconstruire la ville, avec plein de jeunes, et un climat très propice à l’entrepreneuriat.” Et les loyers sont moins élevés qu’ailleurs.
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La Parisienne a commencé par vendre ses fondants dans les marchés. Elle s’est ensuite vue proposer des partenariats avec des cafés et des restaurants, s’attirant les bonnes grâces de ses clients avec son accent frenchy, gage de qualité dans la pâtisserie. “J’ai de plus en plus de commandes, je vois mon chiffre d’affaires augmenter de mois en mois.  Je travaille aussi beaucoup pour des mariages, des événements”, explique-t-elle.
La Française embauche aujourd’hui deux personnes, et produit environ 800 fondants individuels par semaine dans sa cuisine de location. Elle dispose aussi d’un “corner” dans le magasin Treat Dreams, à Ferndale, où elle vend ses gâteaux.
Tout récemment, Chloé Sabatier a signé son premier gros “deal”: Air France lui achète 400 mini-fondants toutes les semaines, pour la classe affaire de la ligne Paris-Detroit. Elle est aussi bien partie pour placer ses fondants dans des Whole Foods de la région, et pense mettre en place, dans les six mois, de la vente en ligne aux Etats-Unis. “Je suis en train d’étudier comment les envoyer. Ce sont des gâteaux qui se congèlent bien. On peut aussi les envoyer sous vide” . Les Etats-Unis fondent déjà.

Le jeune touriste français disparu à New York a été retrouvé

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Arthur Astié, le Francais de 22 ans qui avait été porté disparu depuis lundi 4 mai, a été retrouvé dans un hôpital du Bronx. Il aurait été agressé.
Le jeune français, surnommé Ubu, était venu passer quelques jours à New York avec sa famille. Lundi dans la soirée, le jeune homme avait quitté son groupe d’amis rappeurs vers 8.30 pm, à Brooklyn, en évoquant son vol de retour en France, programmé tôt le lendemain matin.
Alors qu’il prend le métro pour rejoindre sa location à Harlem située près de l’arrêt Lenox & 125th Street, celui-ci envoie un message à sa famille prévenant qu’il a loupé la station, et se trouve déjà dans le Bronx. Son dernier message remonte à 10pm, alors qu’il essayait de prendre le bon train. Ses proches ont émis un avis de recherche, en précisant qu’il parlait très mal anglais et qu’il connaissait peu New York.
Sa famille a indiqué dans un tweet, vendredi, qu’il avait été agressé, sans donner plus de détails.

The Dø multiplie les dates aux Etats-Unis

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Elle est franco-finnoise, lui est français. The Dø, formé de Dan Levy et Olivia Merilahti, entame une tournée américaine avec des dates à San Francisco, New York, Los Angeles mais aussi Boston, Philadelphie ou Détroit.
Leur premier album pop-folk (A Mouthful, 2008), chanté en anglais, a été un carton, non seulement en France mais aussi en Europe. Peut-être vous souvenez-vous de son titre phare, “On my shoulders”.
Leurs albums suivant les ont confirmés comme l’un des groupes “indie” les plus en vue en France.

Cinq activités inattendues dans le Golden Gate Park

Océan de verdure au cœur de San Francisco, le Golden Gate Park regorge d’activités. Certaines sont des passages obligés : le musée De Young, l’académie des Sciences, ou encore le jardin japonais. Nous avons choisi de vous parler des moins connues. En voici cinq à tester.
5- Prendre un cours d’art
Si vous rêvez de créer vos propres bijoux, d’apprendre à peindre comme Picasso ou de fabriquer vos tasses à café, rendez-vous au Sharon Art Studio. Situé à l’extrémité Est du Golden Gate Park, l’atelier est le plus grand centre d’art public de San Francisco. Il propose une multitude de cours pour adultes et enfants. Au choix: peinture, poterie, dessin, verrerie ou encore art des métaux. Les plus petits pourront apprendre à dessiner animaux, pirates et sirènes.
Toutes les information ici
4- Danser, faire du yoga ou de la pétanque
Tous les sportifs trouveront leur bonheur dans le Golden Gate Park. Ceux qui aiment les sports collectifs pourront profiter de terrain de tennis, de volley, de football et d’un stade de baseball. Par ailleurs, des cours de swing et de yoga gratuits sont donnés chaque week-end. Pour ceux qui préfèrent être en solo, il existe dans le parc une aire de tire a l’arc et un parcours de golf. Il est également possible de monter à cheval.
Cours de yoga tous les samedi matin à 11h champs baseball. Cours de danse swing tous les dimanches à 12h30. J.F Kennedy Drive, entre la 8ème et 10ème avenue.
Liste de tous les sports
3- Retomber en enfance 
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Il n’y pas d’âge pour faire un tour de manège, particulièrement lorsque celui-ci est centenaire ! Lors de l’ouverture du Golden Gate Park à la fin du 19ème siècle, trois manèges de chevaux en bois coexistaient à travers le parc, aujourd’hui un seul à survécu. Son état est quasiment intact, la structure en bois demeure et les animaux scintillent de milles couleurs. Il se trouve à l’est du parc, juste à côté d’une grand aire de jeu pour enfant. Pour parfaire votre plongée en enfance, rendez-vous chez Twirl and Dip, un vendeur de glace biologique à l’italienne. Situé à l’intersection de Martin Luther King Drive and Music Concourse Drive, ce camion à glace sert de véritables merveilles. A ne pas rater : la glace à la vanille recouverte d’une couche de chocolat noir chaud saupoudrer de cristaux de sel.
Trouver le carroussel
 
2- Grimper sur une île
L’océan à perte de vue, le Golden Gate Bridge, ou encore les gratte-ciels du centre ville… Depuis le sommet de Strawberry Hill, vous aurez une vue de San Francisco à couper le souffle. Pour accéder à cette île au milieu du Stow Lake, il suffit de repérer l’un des deux ponts situés autour du lac. Emprunter celui de votre choix et commencer par faire un tour de la petite île. En chemin vous passerez devant un pavillon chinois et une cascade. Sur le côté droit de cette dernière vous trouverez une série de marches qui vous emmèneront au somment de Strawberry Hill.
Informations ici
1- Observer des bisons
Ils sont surement les habitants les plus inattendus du Golden Gate Park. Un groupe d’une dizaine de bisons et de buffles vit dans une prairie à l’ouest du parc. Leur présence servirait à perpétuer l’histoire du Grand Ouest. Pour les trouver, suivez J.F Kennedy Drive en direction de l’océan. L’enclos se trouve juste après l’intersection avec la 36ème avenue. Profitez de cette escapade pour observer les moulins à vent, à dix minutes de marche du troupeau de bison. Optez pour le Dutch Mill au nord du parc, adjacent à un joli jardin de tulipes. Si ces aventures vous ont ouvert l’appétit, faites une pause Beach Chalet, une brasserie située face à l’océan pacifique (1000 Great Highway, San Francisco.)
Histoire des bisons dans le parc

Trois Molière sur les planches fin mai

Les pièces de théâtre de Molière vous évoquent sans doute des souvenirs de cours de français de 4ème. Mais quatre siècles plus tard, l’auteur mille fois joué reste d’une surprenante actualité, et son comique intemporel.
L’Atelier Théâtre et Diffractions, compagnies de théâtre francophones basées à New York, entendent le prouver. Leurs troupes présenteront trois oeuvres de Molière, jouées en français avec des sur-titres en anglais.
“Les Précieuses Ridicules” (mise en scène: Roxane Revon et Vanessa Da Gema) est une comédie satirique qui se moque des travers des salons mondains, et qui parodie l’excessive préciosité des nobles et bourgeois de l’époque. La fille et la nièce d’un bourgeois, qui rêvent de devenir des mondaines, se font duper par deux jeunes hommes qu’elles avaient éconduit.
“Le Malade Imaginaire” (mise en scène: Laura Lassy), également l’une des comédies les plus célèbres de Molière, est une pièce qui s’amuse des croyances et des dogmes, en mettant en scène un malade aveuglé par ses principes. Son entourage tente de déjouer ses plans, ce qui donne lieu à de nombreux épisodes comiques.
Enfin, “La Comtesse d’Escarbagnas ou l’amour provincial” (mise en scène: Samantha Grassian) est une comédie-ballet sur une provinciale entichée des bonnes manières qu’on lui a apprises à Paris.

Charlie Hebdo en Amérique: c'est dur d'être aimé par des cons

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Dans leurs costumes noirs avec cravates assorties, ils n’ont pas l’air très à l’aise. Sur le tapis rouge non plus. Invités à recevoir le prix du Courage et de la liberté d’expression au nom de Charlie Hebdo, Gérard Biard, rédacteur en chef, et Jean-Baptiste Thouset, critique de cinéma, ne semblent guère dans leur élément au gala du PEN, association internationale d’écrivains. Mais ils ont fait l’effort.
Ils sont arrivés à New York précédés d’une polémique qui a agité le monde littéraro-politique local; ils sont repartis ragaillardis par une “standing ovation” reçue lorsque Gérard Biard est venu à la tribune dire que “être choqué fait partie du débat démocratique, pas se faire tirer dessus” (“Being shocked is part of democratic debate. Being shot is not”).
Sous la baleine géante du Museum d’histoire naturelle où se déroulait le gala, “les Charlie” n’ont semble-t-il que des amis. Salman Rushdie, qui a quelque expertise en matière de courage et de liberté d’expression, était sans pitié pour les accusateurs de Charlie Hebdo.
Le dessinateur Art Spiegelman est là aussi, convoqué à la dernière minute pour présider une table après le désistement des six écrivains (dont l’Australien Peter Carey et le Canadien Michael Ondaatje) qui ont déclenché la polémique, soutenus depuis par plus de 200 signataires de la pétition. “D’habitude je dis toujours non à ce type de choses, les dîners en smoking ça n’est pas mon truc, mais là il fallait réagir tant les arguments de ces “moralistes” n’ont pas de sens”, dit-il.
Ces arguments, ce sont ceux déployés dans la lettre dans laquelle les écrivains dénoncent la remise du prix à l’hebdomadaire, accusé de “valoriser un contenu offensant : un contenu qui attise les sentiments anti-islam, anti-Maghreb, anti-arabe qui sont déjà courants dans le monde occidental”.
Depuis l’attentat de janvier, Charlie Hebdo est fréquemment accusé de racisme aux Etats-Unis. Le gala du PEN aura été l’occasion de réfuter ces accusations. Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, est venu de Paris pour dire que “Charlie Hebdo a été de tous nos combats (…) il ne faut pas tuer une seconde fois ceux qui sont morts le 7 janvier”. L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou, installé aux Etats-Unis depuis de nombreuses années, lui a remis le prix.
En véritable tournée américaine d’explication, Biard et Thouset ont eu à coeur d’expliquer leurs positions au public américain. Invité le matin de la cérémonie par le “comité éditorial” du New York Times, puis à une conférence à la New York University, les deux hommes ont expliqué “la longue tradition satirique française” dans laquelle s’inscrit le journal.
“Il ne s’agit pas d’offenser mais de remettre en question, rappelle Gérard Biard à NYU. Charlie Hebdo s’est toujours battu contre le racisme, les discriminations envers les minorités, les faibles, les pauvres. Nous ne nous battons pas contre les religions mais contre l’usage politique des religions.”
Mais ils sont vite rattrapés par l’actualité, en l’espèce la tentative d’attentat à Garland au Texas contre un groupe “anti-islamiste” organisateur d’un “concours de caricatures de Mahomet”. L’affaire a immédiatement suscité des comparaisons dans la presse américaine entre le groupe American Freedom Defense Initiative présidé par Pamela Geller et Charlie Hebdo.
Une comparaison qui énerve évidemment Gérard Biard. “La différence fondamentale entre eux et nous, c’est que nous, nous ne souhaitons pas l’extinction de l’islam”, a-t-il expliqué. “Quand Geller se lève le matin, elle se demande probablement comment elle va bien pouvoir défier ces gens, moi je me demande simplement où est mon café !”
C’est dur d’être aimé par des cons !
Emmanuel Saint-Martin et Emmanuelle Drouineau

Houston se prépare pour son premier Dîner en blanc

Mise à jour: le Dîner en blanc aura lieu le 14 juin
Quel est le point commun entre Philadelphie, New York, Miami, Los Angeles? Elles ont toutes leur dîner en blanc. Houston fera bientôt partie du club. Le 30 mai, elle accueillera son premier dîner, monté par une équipe d’organisateurs d’évènements active depuis plus de 10 ans, constituée de Tracey Burrell et Geiá Carter sous le label “Fire & Desire” .
Le Dîner en blanc, c’est un diner éphémère qui rassemble plusieurs centaines de personnes, habillées en blanc, dans un lieu tenu secret jusqu’à la dernière minute. Le premier dîner a été créé par François Pasquier il y a plus de 25 ans à Paris. Il a fait des émules dans le monde entier depuis.
Beaucoup de Français de Houston connaissent les dîners en blanc et la ville, avec son potentiel et ses quartiers si distincts, est un formidable terrain d’expérimentation” , souligne Tracey Burrell.
L’équipe derrière l’agence “Fire & Desire” travaille depuis plus d’un an à l’élaboration de cet évènement très attendu par la communauté française et par les Américains attirés par la culture et le raffinement français.
Pour Geiá Carter, « c’est une opportunité fantastique de faire se rencontrer les cultures parisienne et houstonienne dans le paysage urbain unique de Houston, et d’apporter à la ville ‘oil and gas’ quelque chose de nouveau, d’excitant et de rafraîchissant, d’un peu mystérieux aussi. Ce côté secret est garant du succès bien sûr, on l’a bien observé depuis des années. Je ne peux même pas dévoiler combien de personnes sont attendues ce 30 mai, ni le lieu bien entendu. »
Le buzz autour du lancement à Houston sur les réseaux sociaux a surpris les organisatrices et cela montre, selon Tracey Burrell « à quel point cet évènement manquait à Houston et au Texas. Nous bénéficions de l’expérience des autres villes, et faisons de la promotion et du marketing croisés. Plusieurs organisateurs de DEB dans d’autres villes (Montréal, New York) seront présents ici à Houston. Et quel honneur pour nous !»