Dans l’année à New York, il y a deux moments qu’on attend avec impatience. La fin de l’hiver et le retour de Films on the Green (et peut-être un peu Noël). Le festival de films français et francophones en plein air vient de dévoiler sa programmation 2015. Dix films gratuits, en français avec des sous-titres anglais, sont au menu de cette édition centrée sur le cinéma du pourtour méditerranéen.
Comme chaque année, ils seront projetés dans différents parcs de New York, chaque vendredi pendant tout l’été au coucher du soleil (Central Park, Riverside Park, Tompkins Square Park, Washington Square Park, Columbia University et Transmitter Park). Début des festivités: le 29 mai.
Tous les films commencent à 8:30pm, sauf le film de clôture qui débutera à 7:30pm.
29 mai: Central Park (79th street et Fifth Avenue): “…And God Created Women” (“Et Dieu créa la femme”) par Roger Vadim
5 juin: Washington Square Park: “Caramel” par Nadine Labaki
12 juin: Washington Square Park: “Pépé le Moko” par Julien Duvivier avec Jean Gabin
19 juin: Tompkins Square Park: “Priceless” (“Hors de prix”) par Pierre Salvadori avec Audrey Tautou et Gad Elmaleh
26 juin: Tompkins Square Park: “Zarafa” par Rémi Bezançon & Jean-Christophe Lie
10 juillet: Riverside Park, Pier I (70th Street): “Goha” par Jacques Baratier avec Omar Sharif
17 juillet: Riverside Park, Pier I (70th Street): “Queen to Play” (“Joueuse”) par Caroline Bottaro avec Sandrine Bonnaire
24 juillet: Transmitter Park (Greenpoint, Brooklyn): “La Dérive” par Paula Delsol
31 juillet: Transmitter Park (Greenpoint, Brooklyn): “La Collectionneuse” par Eric Rohmer
10 septembre: Columbia University (116th St): “The Rabbi’s Cat” (“Le Chat du rabbin”) par Joann Sfar & Antoine Delesvaux
Films on the Green 2015: un programme très méditerranéen
Le festival de films d'Angers Premiers plans s'invite à Austin
Les Français Abdellatif Kechiche et Arnaud Desplechin, le Turc Nuri Bilge Ceylan, ou encore l’Allemand Fatih Akin, tous sont passés par là. Chaque année depuis 1989, le Festival Premiers Plans d’Angers révèle les créations de cinéastes européens débutants. Pour sa 27eme édition, l’évènement s’exporte au Texas avec le New French Cinema Weekend qui présentera en avant-première trois des films français du festival, du vendredi 1er au dimanche 3 mai à Austin, dans le cadre du jumelage entre les deux villes.
Trois réalisateurs français sont ainsi mis à l’honneur : le réalisateur Ioanis Nuguet viendra présenter “Spartacus et Cassandra” , Marianne Tardieu parlera d'”Insecure” , et “Tonnerre” de Guillaume Brac clôturera le week-end. Une discussion aura lieu le 2 mai avec les réalisateurs et les programmateurs du Festival Premiers Plan et du Festival de Cannes.
Le programme :
“Spartacus & Cassandra” (2014) – le vendredi 1er mai à 8pm au Marchesa
Avec Cassandra Dumitru, Spartacus Ursu et Camille Brisson. Le réalisateur Ioanis Nuguet présentera le documentaire pour sa projection en avant-première à Austin. Spartacus et Cassandra, deux jeunes enfants roms sont recueillis et éduqués par Camille, une jeune trapéziste qui vit dans un “chapiteau-squat”. Mais les enfants sont tiraillés entre la vie confortable qui leur est promise, et l’appel de leurs parents, restés dans un campement de fortune.
Vive French Cinema – Discussion aver les cinéastes et programmateurs sur l’industrie du cinéma – Le samedi 2 mai à 3pm au Austin Studios
Avec les réalisateurs Ioanis Nuguet (Spartacus & Cassandra), Marianne Tardieu (Insecure), Xavier Massé (programmateur du Festival Premiers Plans d’Angers ), Arnaud Gourmelen (programmateur du Festival de Cannes et du Festival Premiers plans d’Angers). Une discussion aura lieu sur le film français indépendant lors d’une réception avec le caviste français Bouvet Ladubay.
“Insecure” (2014) – le dimanche 3 mai à 2pm , au Marchesa
Drame social réalisé par Marianne Tardieu, avec Adele Exarchopoulos et Reda Kateb. Marianne Tardieu viendra présenter son premier film. Shérif, étudiant en situation précaire, prépare le concours d’infirmier le jour, et travaille comme vigil la nuit. Mais une nuit, alors qu’il est pris pour cible par une bande de jeunes désoeuvrés, sa vie bascule.
Insecure / Qui vive (2014) – Trailer English Subs by unifrance
“Tonnerre” (2013) – le dimanche 3 mai à 5pm au Marchesa.
Réalisé par Guillaume Brac, avec Vincent Macaigne, Solène Rigot. Un musicien sentimental et désoeuvré décide de passer l’hiver dans sa famille, à Tonnerre en Bourgogne. Il y fait la rencontre de la jeune Mélodie dont il tombe amoureux. Et s’aperçoit alors que les joies de l’amour sont éphémères.
Soirée expo et baby-sitting au musée De Young de San Francisco
Baby-sitting, verres de vin et visite du musée : en voilà donc une bonne idée. C’est ce que propose le musée De Young de San Francisco, en début de soirée vendredi 29 mai. Attention, il faut vite réserver.
Les parents pourront visiter le musée tranquillement, pendant qu’une équipe de choc proposera des animations artistiques aux enfants de 4 à 12 ans.
La soirée est organisée en partenariat avec le site pour parents Red Tricycle.
Le tarif de 40$ par famille (2 adultes, 2 enfants) comprend l’entrée aux collections permanentes et à l’expo “Botticelli to Braque : Masters from the National Gallery of Scotland”, le baby-sitting et deux verres de vin.
A San Francisco, voir Roméo danser avec Juliette
Si on peut apprécier du Shakespeare en livre, au théâtre ou à l’écran, on peut l’apprécier en ballet aussi. Le directeur artistique et chorégraphe du San Francisco Ballet Helgi Tomasson y présentera le ballet “Roméo et Juliette” du vendredi 1er au dimanche 10 mai.
D’un côté la passion amoureuse qui lie Roméo et Juliette, de l’autre, la haine qui anime les Capulet et les Montaigu, les deux familles les plus puissantes de Vérone auxquelles appartiennent les deux amants.
Helgi Tomasson redonne vie au classique de Shakespeare à travers les nombreuses chorégraphies de ses danseurs, organisées en trois actes. Helgi Tomasson, qui fête cette année son 30ème anniversaire en tant que directeur artistique et chorégraphe du San Francisco Ballet, a également adapté et chorégraphié “Le lac des cygnes”, “La belle au bois dormant”, “Roméo et Juliette”, “Giselle”, “Don Quichote” et “Nutcracker” .
Bienvenue au nouveau site bilingue "Silk and Souls"
On est particulièrement fier de vous annoncer le lancement de “Silk and Souls” . Et pour cause, ce tout nouveau site de photos et de reportages en français et en anglais a été créé par notre contributrice Manon Lemoine!
Comme la rédaction de French Morning ne sélectionne que la crème de la crème, attendez-vous au meilleur en naviguant sur “Silk and Souls” . La partie “Silk” porte sur la mode à New York. On y trouve des “shootings” photo de rue et des clichés de New-Yorkais tout beaux pris au gré des quartiers de la ville. Les textes qui les accompagnent sont en français et en anglais. La partie “Souls”, en français, propose des reportages, des portraits et des analyses ayant pour fil conducteur les femmes dans le monde entier. Les lecteurs de “Silk and Souls” peuvent ainsi découvrir en ce moment le portrait de l’avocate irakienne Suaad Allami qui aide les femmes irakiennes déplacées à se reconstruire à travers son ONG Women for Progress. Longue vie à “Silk and Souls” et bon courage à notre consœur Manon Lemoine pour cette nouvelle aventure!
Qu'est-ce que je risque à utiliser une fausse ID à New York?
Si vous avez un coup de chaud à chaque fois que vous entrez dans un bar ou que allez acheter de l’alcool sans avoir l’âge requis, cet article est pour vous. L’utilisation d’une “fake ID” est sévèrement punie aux Etats-Unis. Voici ce que vous risquez.
Fausse “New York ID” ou faux permis de conduire
Pris en flagrant délit par le videur, vous risquez au mieux de vous voir refuser l’entrée et confisquer le faux document. “Dans le meilleur des cas, celui-ci sera simplement détruit”, explique Jacob Sirotkin, avocat new-yorkais et co-fondateur de la société Sirotkin Varacalli & Hamra. Mais il se peut aussi que l’établissement vous demande une autre pièce qui prouverait votre identité et appelle la police si vous ne pouvez pas leur en fournir une.” Si vous êtes surpris par la police avec une fausse carte d’identité, les conséquences sont variables “selon les circonstances, mais les peines peuvent être très sévères”, poursuit l’avocat new-yorkais.
A New York, vous seriez accusé de possession criminelle d’un document falsifié, ce qui peut-être puni d’une peine maximale d’un an de prison. “Néanmoins, les personnes qui sont accusées pour la première fois d’un délit de la sorte sont rarement condamnées à de la prison”, souligne Jacob Sirotkin. Dans ce cas, il pourrait s’agir d’autres condamnations telles qu’une amende, une liberté conditionnelle et/ou une très courte peine de prison. L’amende peut atteindre les 1.000$, et venir s’ajouter à l’une des sentences énoncées plus haut.
Si la fausse pièce d’identité est un permis de conduire, la sentence la plus sévère est de sept ans de prison. « Il s’agit là encore de la peine maximum, note Jacob Sirotkin. Cela ne veut pas dire que des jeunes de 17 ans qui utilisent un faux permis de conduire pour entrer dans un bar sont souvent condamnés à une telle peine de prison. »
Certains étrangers tentent de contourner la loi en utilisant des photocopies de cartes d’identités françaises ou de passeports retouchés. En théorie, le commerçant ou le videur ne peut l’accepter.
Faux passeport et fausse carte verte
De toutes les pièces d’identité, la possession d’un faux passeport est le délit le plus durement puni. Une personne utilisant un faux passeport encourt jusqu’à 10 ans de prison, 15 ans en cas de double récidive. La peine peut atteindre 25 ans de prison si ce faux passeport est utilisé pour commettre ou faciliter un attentat terroriste. “Une fois que la peine de prison a été effectuée, l’étranger sera exclu du territoire”, explique Sophie Raven, avocate franco-américaine spécialisée dans les questions d’immigration. Toute déportation l’empêche bien entendu de revenir aux Etats-Unis dans le futur. Sophie Raven ajoute que “cette règle s’étend non seulement aux étrangers qui sont aux Etats-Unis avec des visas temporaires, mais aussi aux détenteurs de carte verte.“
L’utilisation d’une fausse carte verte entraîne les mêmes conséquences que l’utilisation d’un faux passeport “car tous deux sont considérés comme des ‘CIMT’ (crime involving moral turpitude)”, précise Sophie Raven, faisant référence à des actes bas, vil ou pervers, contraires à la moralité selon la loi américaine.
L'Hermione en mer, les Etats-Unis se préparent
A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’Hermione est quelque part entre la France et les Canaries, où elle doit marquer une escale avant de s’élancer vers les Etats-Unis.
A New York, le président de l’association des Amis de l’Hermione La Fayette aux Etats-Unis, est sur le pont. “L’Hermione, souffle Miles Young, prend tout mon temps libre” . Mercredi, tout juste de retour de Suisse, il avait un rendez-vous téléphonique avec la US Navy, qui envisage d’accueillir l’Hermione en envoyant l’un de ses vaisseaux la rencontrer lors de son escale à Annapolis, ville de l’Académie navale. “Nous avons leur appui sur tous les ports du voyage, se réjouit Miles Young. De manière générale, le climat est positif” .
Alors que la réplique de la frégate de La Fayette vogue tranquillement sur l’Atlantique, les préparatifs vont bon train aux Etats-Unis. L’Hermione et son équipage de 79 personnes (dont un tiers de femmes) doivent arriver le 5 juin à Yorktown, haut-lieu de la révolution américaine, avant de progresser vers le nord. Un voyage hautement symbolique 235 ans après que l’Hermione originale a transporté le jeune marquis vers les Etats-Unis pour aider à battre les Anglais.
Pour ajouter à la pression, le départ de la nouvelle Hermione de l’île d’Aix, mi-avril, en présence de François Hollande et de Ségolène Royal, a suscité un vif intérêt médiatique. “Même les grands journaux britanniques en ont parlé!” s’exclame Miles Young (qui est anglais), “agréablement surpris” par l’ampleur de la couverture. Barack Obama s’en est mêlé, souhaitant “bon vent” à l’équipage dans une lettre.
Aux Etats-Unis, on s’assure que l’Hermione est accueillie sans vagues. Dans chaque ville-escale, un comité local constitué de bénévoles s’active pour organiser des expositions, des conférences, des performances et des visites du navire. Tous les ports dans lesquels le vaisseau doit jeter l’ancre ont confirmé leur participation. Tous sauf New York, où le South Street Seaport “est confirmé à 95%” , cautionne Miles Young. “Cela a été très, très dur. Il n’y a pas une seule agence qui prend ce genre de décision. On nous a offert plusieurs options qui n’étaient pas satisfaisantes pour des raisons techniques. Il n’était pas clair qu’un emplacement au South Street Seaport serait disponible. Nous avons perdu beaucoup de temps mais je pense que le plus dur est derrière nous” .
Photos: le départ de l’Hermione
Côté financements, les levées de fonds successives ont permis à l’association d’ “arriver là où nous devions arriver” , précise Miles Young sans donner de chiffre. Deux galas en Floride, où l’Hermione n’ira pourtant pas, ont permis de lever à eux-seuls 200.000 dollars. La levée de fonds continuera même lorsque l’Hermione sera à quai. Les organisateurs comptent notamment sur quelques grandes entreprises pour louer le navire (5.000 à 25.000 dollars en fonction du moment de la journée). L’argent levé doit permettre de couvrir l’organisation d’expositions et de projets divers dans les différentes villes hôtes de l’Hermione, mais aussi le drainage de certains ports, le paiement des frais portuaires et la sécurité aux abords du bateau.
Les festivités ont déjà commencé avec, fin avril, une pièce de théâtre sur La Fayette et son épouse Adrienne au FIAF à New York et le coup d’envoi d’une exposition sur le marquis et l’Hermione à Washington. A Yorktown, une cérémonie d’accueil en présence de l’ex-présidente de Poitou-Charentes (lieu de naissance de la nouvelle Hermione) Ségolène Royal et le gouverneur de Virginie est actuellement en cours de préparation. A Philadelphie et Greenport, l’Hermione retrouvera la flotte des grands voiliers de la célèbre association Tall Ships of America. Le déjeûner de La Fayette de 1781 avec les membres du Congrès à bord du navire sera rejoué à Philadelphie.
A New York le 1er juillet, l’Hermione pourrait être accueillie par le maire de New York Bill de Blasio, qui n’a pas confirmé. Le 4, entre 10h et midi, elle passera devant la Statue de la Liberté, en tête d’un cortège de 300 bateaux petits et grands. Dans toutes les villes, le navire sera ouvert au public. A Alexandria, près de Washington, l’Hermione pourrait bien recevoir la visite d’un haut dignitaire américain. Les services de sécurité y ont fait du repérage, confient les organisateurs. “Peut-être Joe Biden” murmure-t-on, ou, qui sait, Barack Obama.
Le monde de 2025 débattu à Miami les 7 et 8 mai
Il est encore temps de s’inscrire au grand symposium des Conseillers du commerce extérieur (CCE), qui se tiendra les 7 et 8 mai à Miami. Ce grand rassemblement, ouvert aux chefs d’entreprises et aux décideurs économiques français du monde entier, a pour thème “Vision 2025” .
Au cours des deux journées de symposium, une série de conférences tentera de peindre l’économie mondiale de 2025 en s’interrogeant sur les tendances d’aujourd’hui. Plusieurs poids lourds du monde du business et de la politique sont attendus pour cette exercice de prospective, où plusieurs centaines de personnes sont attendues: l’ancien directeur général de l’OMC Pascal Lamy, le fondateur de Fedex Fred Smith, le PDG français de Best Buy Hubert Joly, l’ancien directeur de la CIA David Petraeus et la président de GE France Clara Gaymard… Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius participera aux festivités.
Parmi les sujets au programme: “les tendances mondiales à l’horizon 2025” , le big data, les tendances dans la tech, “l’internet des objets” et la diplomatique économique.
Panels en anglais pour l’essentiel.
A Hollywood, Nicolas Neidhardt sur les traces d'Alexandre Desplat
Installé à Los Angeles depuis deux ans, Nicolas Neidhardt est à Hollywood ce qu’il n’a jamais pu être dans l’Hexagone : un compositeur de musiques de films qui compte. Connaitra-t-il le même succès qu’Alexandre Desplat, le Français qui a remporté un Oscar cette année, et raflé de multiples prix en France et aux Etats-Unis ?
En France, Nicolas Neidhardt avait seulement signé la musique d’ « Absolument Fabuleux » et « Titeuf, le film ». A Hollywood, ce musicien en est déjà à une demi-douzaine de bandes originales, dont celles des récents « Killer Elite » avec Robert De Niro et Jason Statham, « Last Knights » avec Morgan Freeman et Clive Owen et « Kidnapping Mr Heineken » avec Anthony Hopkins, film pour lequel il a écrit des chansons d’après-guerre en allemand.
« Tout nouveau mec qui arrive à L.A. pourrait être la prochaine megastar en son domaine, explique-t-il, et c’est ce que se disent les Américains. Face à n’importe quel inconnu, ils sont donc hyper-enthousiastes. Mais attention, ici, on n’a qu’une chance. Si tu ne la saisis pas, tu dégages. En France, avant de t’engager, les gens veulent savoir d’où tu viens, qui tu es et ce que tu as fait. Et une fois que tu es en vitesse de croisière, plus personne ne se demande si tu fais toujours de la qualité », raconte-t-il.
Selon lui, les Américains sont plus exigeants. « Et plus lisibles, aussi, surtout dans la pub. Ils expriment clairement ce qu’ils veulent. L’approche est plus pragmatique, alors qu’en France, elle est plus artistique. Mon atout, c’est d’amener aux Etats-Unis une créativité européenne. Et à l’inverse, j’exporte le savoir-faire hollywoodien puisque je continue à travailler pour la France et l’Allemagne. Je viens d’ailleurs de recevoir une commande pour une grosse série de quarante-sept épisodes qui sera diffusée par France 2. »
Allemand par son père et Français par sa mère, Nicolas Neidhardt a commencé le piano à six ans, et se rend compte, pendant son adolescence, que « musicien, c’est vraiment cool pour plaire aux filles ». Après le bac et le conservatoire, il entre au CIM, école de jazz parisienne quasi-jumelle du Berklee College of Music. Dans la foulée, il est joue dans des pianos bars, enseigne les gammes à des petits, et se met à la composition. « J’adorais déjà les musiques de films, et d’abord celles de Morricone, mais je n’avais pas de connections avec ce monde. » Comme il est friand de pop et de variété, il se lance dans cette voie.
En tant qu’arrangeur et réalisateur, il s’est frotté à Desireless, Michel Jonasz, Catherine Lara, Patricia Kaas, et fait des dizaines de remixes avec Dimitri From Paris. A la fin des années 80, il fait partie des musiciens qui accompagnent Les Nuls sur Canal +, puis contribue à lancer la carrière d’Ophélie Winter. « J’ai co-composé ‘Dieu m’a donné la foi’ et quelques autres titres. Puis j’ai notamment bossé sur les premiers albums de Jenifer et Nolwenn Leroy, et produit Link Up, le boys band issu de l’émission ‘Pop Stars’. J’ai aussi fait beaucoup de pubs et créé la musique de ‘La Crim’, la série de France 2. »
En 2004, Nicolas intègre le cercle professionnel de Véronique Sanson et la suit à Los Angeles pour l’enregistrement de nouvelles chansons. « J’étais déjà venu ici en touriste, mais là, je me suis pris une grosse claque. Je suis scotché par le professionnalisme des musiciens et des studios, ainsi que par les moyens mis en œuvre. Aux Etats-Unis, la musique est un art et les musiciens, véritablement reconnus. En France, on les voit comme des mecs plutôt foireux qui ne vont peut-être pas payer leur loyer. »
Il part ensuite un an en tournée avec Véronique Sanson puis conçoit les deux albums de Gérard Darmon, l’acteur des Nuls. Mais il sent le vent tourner. « On était en 2006, les gens commençaient à télécharger et les ordinateurs à faire la loi dans les studios. Le mien, à Montmartre, a vite souffert de cette évolution, et le monde de la pub m’a fait comprendre qu’à plus de quarante ans, je n’étais plus dans le coup. Quant aux compositeurs de musiques de films français, ils me disaient qu’un variétomane n’aurait jamais sa place dans leur sérail. »
En 2008, il sort un album de piano solo et joue à New York, et décide alors de donner un tournant américain à sa carrière. « J’ai donné cinq concerts à New York, alors qu’en France, j’ai péniblement réussi à en faire un. Dans ce cadre, j’ai croisé un producteur qui m’a dit que pour les musiques de films, il fallait aller à Los Angeles. En 2010, j’ai passé quelques semaines à Marina Del Rey avec un copain compositeur. En 2011 et 2012, j’étais tous les deux mois à Los Angeles, et début 2013, je m’y suis installé définitivement avec ma femme Stéphanie et notre fils Sacha. »
A Los Angeles, Nicolas et sa petite famille tentent de se mélanger à la population cosmopolite de la ville. « Avec les Américains, j’aimerais parfois avoir des conversations un peu plus engagées, philosophiques et critiques. En même temps, ça me déprimerait de n’avoir à faire qu’à des gens sérieux. » On ne peut jamais tout avoir…
Jean-Philippe Darquenne
Houston Expat Pro fait son show de printemps
C’est l’occasion de faire le plein de cadeaux. Le réseau de conjoints d’expatriés de Houston, Houston Expat Pro, organise un “Spring show” le vendredi 1er mai.
Seize exposants participent à l’opération, vitrine du savoir-faire des membres de l’association dans un large éventail de domaines (photographies, vêtements femmes et enfants, accessoires faits main, objets peints à la main, livres, sacs en cuir, bijoux, cadeaux de naissance, plaisirs culinaires, illustrations originales, tapisseries en siège…). Un « personal shopper » sera aussi sur place.
Chun-Mee Chaline, Vice-Consule de France à Houston, ouvrira l’événement à 9:15 am.
Les Arts Florissants jouent à Los Angeles
Depuis la création de l’ensemble Les Arts Florissants en 1979, le claveciniste et chef d’orchestre franco-américain William Christie continue de faire revivre la musique baroque à travers le monde. C’est au Walt Disney Concert Hall de Los Angeles que l’ensemble, basé à Caen en Basse-Normandie, s’apprête rejouer certains classiques des grands musiciens du XVIIème siècle lors du concert “Baroque variations”, le mercredi 6 mai à 8:00 pm.
Avec les instruments d’époque (flûtes, hautbois, violons) et un petit corps de vocalistes, la troupe – qui tire son nom d’un opéra du compositeur baroque Marc-Antoine Charpentier – revisite les oeuvres des grands compositeurs du XVIIème siècle, dont Lully, Charpentier, ou encore Rameau, à travers le riche répertoire de la musique de cour française.
A Los Angeles, l’ensemble musical rejouera les créations de Michel Lambert, François Couperin, Joseph Chabanceau de la Barre, Honoré d’Embruns et bien évidemment Marc-Antoine Charpentier.
A Los Angeles, un documentaire sur la vie avec Alzheimer
Alors que sa mère, Flore, est diagnostiquée atteinte d’Alzheimer, Jean-Albert Lièvre filme chaque jour l’évolution de la maladie à la demande du neurologue en charge du traitement.
A partir de ces vidéos, il a réalisé un film-documentaire, « Flore », qui sera présenté à la USC School of Cinematic Arts, le jeudi 30 avril à 7 pm.
Le film avait reçu le prix du meilleur documentaire au festival de films Colcoa de Los Angeles en 2014.
Dans « Flore », Jean-Albert Lièvre approche la maladie de près, la filme jour après jour. « Dans quelques mois tu ne marcheras plus, tu ne parleras plus, et tu t’enfermeras dans ton monde », l’entend-on dire dans l’une des séquences. Pourtant, contre l’avis général, il décide de la sortir des institutions pour la ramener chez elle, en Corse. Là, au contact de ses proches et de la nature, il filme sa mère, et peu à peu, sa renaissance.