Le cidre fait son retour aux Etats-Unis. Vous avez bien lu: oui, le cidre, cette boisson qui n’a pas forcément une image très chic en France et que l’on boit avec sa galette oeuf-fromage.
Aux Etats-Unis, les ventes de cidre ont augmenté de 78% en 2013, selon une étude d’Impact Databank, qui mentionne aussi que le nombre de cidreries dans l’Etat de New York est passé de cinq à vingt-neuf en trois ans. D’autres études font état d’un doublement des ventes de cidre tous les ans. Son côté artisanal, local, naturel et sans gluten (contrairement à la bière) seraient à la source de ce renouveau, tandis que de multiples initiatives, comme la Cider Week de New York, ont aidé à développer la production et la consommation depuis quatre ans.
Dans ce contexte, l’ouverture d’un premier “bar à cidre” n’étonne point. Situé sur Orchard Street (Lower East Side), Wassail a pour ambition de faire découvrir aux clients les meilleures cidres du monde. Au total, le bar propose environ 80 références.
“Le cidre n’est pas très connu aux Etats-Unis, mais suscite une vraie curiosité. La plupart du temps, lorsqu’on dit ‘cider’ , les Américains pensent à un jus de pomme sucré, et pas à la boisson alcoolisée”, explique Jennifer Lim, la co-propriétaire, qui nous apprend que le cidre était très répandu aux Etats-Unis au XIXème siècle, avant de disparaitre peu à peu avec la prohibition, et se transformer en jus de pomme, parfois consommé chaud.
L’intérieur de Wassail ressemble à un pub classique, avec un beau parquet sombre et de grandes tables entourées de banquettes. La carte offre des cidres américains, espagnols, et beaucoup de cidres de Bretagne et de Normandie : Domaine Cecillon, Eric Bordelet, Cidre du Père Jules… Au total, une vingtaine de cidres français sont proposés, dont quelques poirés, et des cidres du Pays Basque. Les plus aventureux pourront commander un verre de Pommeau de Normandie (trois références) ou de Calvados (cinq références).
Attention, tout cela n’est pas donné : une bouteille de cidre Manoir du Kinkiz, Cornouaille AOP (l’un des préférés de la patronne) est facturée 36 dollars. Certaines bouteilles dépassent les soixante dollars. D’autres types de cidres moins chers sont servis au verre ou à la pression.
Pour accompagner tout cela, Wassail propose aussi divers plats végétariens censés se marier aux saveurs de la pomme: betteraves rôties avec pistaches et fromage de chèvre, burrata, choux-fleurs servis avec des noix de cajous et de la mâche, risotto, poireaux revenus au beurre de truffe… A faire passer avec un “trou normand”, avant d’attaquer le gâteau au chocolat ou les pommes pochées.
Jennifer Lim et son mari Ben Sandler, les propriétaires de Wassail, sont tombés dans le cidre en 2011. Cette année-là, ils ont ouvert Kickshaw, un restaurant à Astoria, dans le Queens. Le couple a participé à l’événement Cider Week et a commencé à se passionner pour cet alcool, jusqu’à faire un voyage en Normandie et en Bretagne pour découvrir des cidreries.
Ils ont proposé quelques références dans leur restaurant: les clients ont aimé, la sélection s’est agrandie. Les ventes de cidres représentaient un tiers de leurs ventes d’alcool. De quoi leur donner envie d’ouvrir un second lieu entièrement consacré au cidre, cette fois-ci dans le Lower East Side. Espérant ainsi que le cidre devienne la nouvelle boisson hipster. A New York, tout est possible.
Le premier bar à cidre ouvre dans le Lower East Side
Mika va faire bouger New York
Mika a un emploi du temps chargé. Il officie comme juge dans l’émission The Voice. Il a récemment annoncé une nouvelle tournée pour la sortie de son quatrième album “No place in heaven” le 15 juin. Et surtout il chantera au Webster Hall de New York le lundi 4 mai à 9pm.
L’artiste libano-britannique s’est fait connaître du grand public avec le titre « Relax, take it easy » en 2006, suivi d’un premier album à succès, “Life in cartoon motion”. A New York, il interprétera certains titres de son dernier album, dont “Talk about”, et “Last party”. Le chanteur a dévoilé le clip de « Last party » début avril, où il apparaît en noir et blanc devant l’objectif du célèbre photographe de mode Peter Lindbergh.
Marc Maurice, un "redresseur" d'écoles pour diriger NYFACS
“J’ai toujours au moins travaillé 60 heures par semaine” . NYFACS (New York French American Charter School) a un nouveau proviseur et il n’a pas peur de mouiller la chemise.
L’élégant Marc Maurice (costard-cravate lors de notre visite) est entré en fonction début avril à la tête de l’établissement bilingue d’Harlem. Avec trois heures de trajet tous les jours entre Harlem et le New Jersey, où il vit, il ne ménage pas sa peine. Qu’importe. Pour cet Haïtien qui parle français, créole et anglais, diriger un établissement “multiculturel” de 80 nationalités “est un poste idéal” . “Je suis sûr que je peux transformer l’école. En regardant le programme, on peut construire une école où tout le monde veut inscrire ses enfants” , dit-il autour d’un “jerk chicken” dans un restaurant voisin.
C’est le premier poste de Marc Maurice à New York. Ce natif de Port-au-Prince, qui a vécu à Montréal, a fait la majeure partie de sa carrière à Trenton, dans le New Jersey, où il a redressé plusieurs établissements en difficulté. Son dernier poste de proviseur fut à la Trenton High School, un lycée de 1.900 élèves qui connaissait un absentéisme important. M. Maurice y a lancé de nouveaux programmes sportifs et artistiques pour motiver les élèves et mobilisé parents, enseignants et responsables d’organisations locales pour lutter contre la violence des gangs et sécuriser l’environnement scolaire. “J’ai dit aux parents: ‘Je ne suis pas un psychologue’ . Il faut être flexible, mais il ne faut pas se laisser casser. Il faut constamment négocier en gardant un point très fort: l’intérêt de l’enfant, de l’école, dit-il. Ma philosophie est: si l’enfant est avec moi, il aura envie d’étudier” .
NYFACS a connu un passé agité. L’école a enregistré des résultats moyens à son ouverture et connu une mise sous probation pesante par le Département de l’Education new-yorkais, qui a obéré sa capacité à lever des fonds. En outre, des tensions ont parfois vu le jour en dehors de la salle de classe au sein d’une communauté d’enseignants, d’administrateurs et de parents africains, afro-américains et blancs, à l’image de la diversité croissante de Harlem.
Sous le précédent proviseur Edith Boncompain, arrivée en 2012 à la tête de l’établissement de 200 élèves, l’école a connu la levée de sa probation et son appréciation est passée de C à B sur le “Progress Report” du Département de l’Education.
Pour Marc Maurice, qui a visité NYFACS “6-7 fois” avant de prendre sa décision pour s’assurer que “le mariage serait durable” , l’école est mobilisée. “Il y a différentes nationalités, mais en arrivant à NYFACS, je n’ai vu qu’une famille, réunie autour du français” , dit-il. Jugeant l’école “sûre” , il veut revoir les méthodes d’enseignement. “Sur le plan pédagogique, il manquait de la structure à cause des changements de direction. Les professeurs faisaient leur travail mais ils étaient barricadés” .
Pour l’heure, NYFACS ne propose des cours qu’au 5th Grade et devra amender sa charte pour s’étendre au lycée. “Nous allons grandir, promet Marc Maurice. Nous allons changer la façon d’enseigner et améliorer les résultats et après nous ajouterons des niveaux” .
Parmi les chantiers qu’il veut lancer: l’enseignement différencié, en ayant recours à Study Island, un programme d’évaluation de chaque élève qui offre des pistes pour améliorer leurs résultats. Une méthode qu’il a éprouvée à Trenton. “La méthode de nos jours est de faire des évaluations et de créer des groupes de niveaux différents au sein d’une même classe pour faire le suivi” .
Droit franco-américain: terrain miné!
(Article Partenaire) Le 21 mars dernier, une équipe pluridisciplinaire est intervenue dans les locaux de l’Alliance Française à San Francisco sur le thème : « Français résidant en Californie : l’opportunité de faire le point sur votre situation juridique et fiscale ».
L’objectif était d’attirer l’attention des Français résidant en Californie sur les particularités juridiques et fiscales résultant de leur situation.
Les législations française et américaine s’articulent parfois assez difficilement et une solution conseillée dans l’un des deux pays peut avoir des conséquences dramatiques dans l’autre pays.
Il est par conséquent important, dans ce type de cas, d’avoir une approche qui ne soit pas uniquement française ou américaine mais franco-américaine.
Les choix juridiques et fiscaux doivent être effectués tant au regard des règles américaines que des règles françaises.
Les trusts sont régulièrement cités comme l’exemple d’une articulation difficile entre les règles françaises et américaines. Le trust est utilisé aux Etats-Unis pour préparer une succession. Le choix de cet instrument y est dans bien des cas parfaitement justifié et efficace pour prévoir précisément les conséquences d’un décès dans ce pays. Pourtant, le trust américain peut avoir des conséquences inopportunes en France imposant dans certains cas des déclarations à l’administration française et une taxation successorale pouvant aller jusqu’à 60% des actifs transmis à travers le trust.
Le conseil français doit également prendre garde à l’application des règles américaines dans les dossiers franco-américains. Nous prendrons ici l’exemple d’une donation en nue-propriété qui est très efficace en France pour diminuer l’imposition due lors de la succession. Ce mécanisme de transmission en nue propriété ne produit pas les mêmes avantages fiscaux aux Etats-Unis et il est important que le client en soit averti.
Outre ces points particuliers, de nombreuses questions ont été traitées :
– Le régime matrimonial applicable est-il un régime français ou américain ? Est-ce un régime de communauté ou de séparation ? Le contrat de mariage signé dans un pays est-il valable dans l’autre pays ? Le régime matrimonial est-il conforme aux intérêts du couple ?
– Les dévolutions successorales en France et en Californie coïncident-elles avec les souhaits du client ? Le testament rédigé dans un pays est-il valable dans l’autre pays ? Dans quels cas les règles relatives à la réserve héréditaire française sont-elles applicables ?
– Est-il possible d’optimiser fiscalement la succession ? Les conséquences de l’éventuelle anticipation successorale ont-t-elles bien été appréhendées dans les deux pays ?
– La fiscalité relative à la détention et à la cession d’un bien situé en France est-elle connue du client résidant aux Etats-Unis ?
Ces thèmes ont été développés, sous le patronage de Madame Pauline CARMONA, Consule Générale de France à San Francisco, par Madame Marjorie DEVISME, docteur en droit, Maître Denis-Pierre SIMON, notaire à Lyon, Monsieur Olivier SUREAU, expert-comptable, Maître Paul TOUR-SARKISSIAN, avocat au barreau de Californie et de New-York, Maître Olivier COMBE, notaire à Paris et Madame Rachel BRASSO, vice président and trust office manager à la Bank of the West.
Le nombre maximum d’inscriptions a rapidement été atteint, L’équipe étudie la possibilité de renouveler l’évènement dans d’autres villes des Etats-Unis.
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Note: les “articles partenaires” sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Une conférence sur la parentalité à Dallas
Parents, si vous n’avez jamais eu le courage de terminer les livres de Laurence Pernoud ou d’autres psychologues pour enfants, cette conférence est faite pour vous. La psychologue française Isabelle Filliozat , auteur et fervent défenseur de la “parentalité positive”, donnera une conférence sur la parentalité à la Dallas International School, le samedi 25 avril à 5 pm.
Spécialisée dans l’intelligence émotionnelle, Isabelle Filliozat a conseillé individus et groupes pendant plus de 20 ans. Elle est notamment l’auteur de seize livres de psychologie et leader de la parentalité positive en France, qu’elle enseigne dans les Ateliers de parents Filliozat. La conférence (en anglais) sera suivie d’une séance de dédicaces et d’un cocktail.
Gagnez des places pour le chef d'oeuvre "Jeux interdits"
French Morning et Rialto Pictures vous proposent de gagner une paire de tickets pour “Jeux interdits” (“Forbidden Games”), qui sort le vendredi 24 avril au Film Forum pour deux semaines. Remplissez le formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
Le film de 1952, signé René Clément, raconte l’amitié profonde que nouent deux enfants (Brigitte Fossey et Georges Poujouly) dans la France de 1940, sous occupation allemande. Elle (Paulette) a 5 ans et vient de perdre ses parents dans une fusillade. Et lui (Michel) 11. Ils se rencontrent lorsque la jeune fille va enterrer son chien et vont alors devenir inséparable, dans un environnement où la mort est omniprésente.
Ce petit bijou, basé sur un roman de François Boyer Les Jeux inconnus, a été couvert de récompenses à sa sortie, recevant notamment l’Oscar du meilleur film étranger en 1952 et un Lion d’Or.
Projections tous les jours (sauf les 26 et 27 avril et 3 et 4 mai) à 12:30pm, 2:20, 4:10, 6:00, 7:50 & 9:40; Dimanche 26 avril et 3 mai: 1:30pm, 3:20, 5:10, 7:00 & 8:50; Lundi 27 avril et 4 mai: 12:30pm, 2:20, 4:10 & 6:00.
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Bouge ton corps pendant la Bay Area Dance Week
Avec l’arrivée des beaux jours, vos cours de zumba vous font moins envie ? Rassurez-vous, la Bay Area Dance Week est là pour prendre le relais, et vous faire découvrir d’autres danses.
Du vendredi 24 avril au dimanche 3 mai, ce grand festival de danse organise plus de 500 événements gratuits dont des démonstrations, cours, conférences, et répétitions en plein air ou en salle dans San Francisco.
Le festival, qui avait rassemblé plus de 22 000 participants en 2014, est particulièrement populaire à San Francisco. L’événement “On dance” donnera le coup d’envoi du festival, avec un grand cours à Union Square Park, vendredi 24 avril à 12 pm.
Durant ces 10 jours, plus d’une douzaine de danses seront enseignées : classique, hip-hop, tango, samba, moderne, claquettes, danse du ventre, salsa et bien d’autres. Les cours sont adaptés à tous les niveaux et tous les âges.
"Incendies", un beau film sur le conflit libanais à San Francisco
En ne nommant pas le Liban, ni le conflit qui a rongé le pays de 1975 à 1990, le libanais Wajdi Mouawad avait livré un texte puissant et incendiaire dans sa pièce “Incendies” (écrite en 2003), donnant une dimension quasi mythologique à cet affrontement.
Le Canadien Denis Villeneuve raconte à son tour le conflit libanais en faisant de la pièce un film. “Incendies” (sorti en 2010) sera projeté le mardi 28 avril par l’Alliance Française de San Francisco, à 7:00 pm.
Respectant les volontés posthumes de leur mère, Nawal, les jumeaux Jeanne et Simon quittent Montréal pour retrouver quelque part au Moyen-Orient leur père et frères présumés. En renouant ainsi avec leur terre d’origine, ils ne tardent pas à comprendre que le destin de leur mère était directement lié à la guerre civile qui frappe le pays. Un film de guerre tragique, et captivant.
Avec sa nouvelle boulangerie, Dominique Ansel veut sortir du Cronut
Le Cronut a toujours un succès délirant. Deux ans après son lancement, la création hybride du chef français Dominique Ansel suscite toujours un engouement déconcertant à New York.
“Chaque matin, il y a entre 100 et 150 personnes qui font la queue. Cela ne s’essouffle pas”, constate Dominique Ansel, qui entretient le buzz en ne produisant chaque jour qu’une quantité limitée de Cronuts, et en créant un nouveau parfum tous les mois. Ses 400 Cronuts quotidiens sont écoulés chaque jour avant 10 heures.
Et pourtant, il n’y aura pas un seul Cronut à la Dominique Ansel Kitchen, la nouvelle boulangerie-pâtisserie-café que le chef français va ouvrir le 29 avril dans le West Village, sur la 7ème avenue south. Dominique Ansel veut se renouveler.
Le concept est en plein dans l’air du temps. “DAK” (le surnom officiel de Dominique Ansel Kitchen) comportera 25 places assises à l’intérieur et 25 à l’extérieur – et un large trottoir pour faire la queue. L’espace sera organisé “comme un amphithéâtre”, avec au milieu une grande cuisine où les clients pourront voir leur mousse au chocolat “en train de se faire” et leurs desserts commandés “cuits à la minute”. “L’idée, c’est de laisser entrer les gens dans la cuisine, qu’ils fassent partie du spectacle”, nous explique Dominique Ansel. Entre six et dix pâtissiers seront à la manoeuvre, préparant une tarte au citron, ou donnant la touche finale à un millefeuille.
Que pourra-t-on y manger ? La carte se veut originale. Dominique Ansel proposera une mousse au chocolat légère, “où l’on pourra choisir la quantité de chocolat”. Il y aura aussi une nouvelle version du kouign-amann, un brownie chaud aux feuilles de sauge, des beignets au matcha, un croissant aux amandes avec une touche de lavande, un croissant jambon-boursin-prosciutto, un egg-sandwich à l’encre de sèche, un croque-monsieur cuit au four…
Le chef a aussi imaginé une recette de pain au chocolat rond, ouvert, avec plus de chocolat et un beurre à l’orange. “Les gens se plaignent toujours qu’il n’y a pas assez de chocolat dans le pain au chocolat”, justifie-t-il.
D.A Kitchen comportera aussi un espace de type restaurant sur réservation, avec un menu de dégustation de huit desserts, dont le thème changera deux fois par an.
Mais s’il n’y aura pas de Cronut chez D.A Kitchen, il y en aura beaucoup dans la nouvelle boulangerie que Dominique Ansel va ouvrir à Tokyo le mois prochain. Il s’apprête à y passer un mois, pour former l’équipe. “Les Japonais sont très friands de pâtisserie française, et on anticipe un gros succès”, raconte le pâtissier français. Seront-ils aussi nombreux dans la file ?
Yasmina Reza jouée à New York
Jouée à Londres, Paris et New York, elle raconte l’histoire de trois amis qui se prennent le chou après que l’un d’eux a acheté un énorme tableau complètement blanc. Les étudiants ont rencontré l’auteure de la pièce lors de son passage au 92 Y et à la librairie Albertine en février pour la sortie de la traduction anglaise de son livre Heureux les Heureux.
La performance, gratuite, est en français.
"Le Sang du Poète" de Cocteau à Austin
Jean Cocteau s’invite à Austin ce mardi 28 avril. L’Austin Film Society projette “Le Sang du Poète” (“Blood of a Poet”), son chef d’œuvre expérimental.
Le film de 1932 raconte l’histoire d’un artiste confronté à l’une de ses statues qui prend vie. Pour le moins déconcertant. Enrique Rivero joue le poète et Lee Miller la statue dans ce film qui laisse entrevoir les futures œuvres de Cocteau, comme Orphée ou Le Testament d’Orphée. Les spectateurs apprécieront notamment les costumes réalisés par une certaine Coco Chanel.
Le film dure 49 minutes.
Nuit de la Philosophie: y aller ou ne pas y aller?
Léger vent de panique chez les Services culturels de l’Ambassade de France. La page Facebook de la “Nuit de la Philosophie” new-yorkaise affiche plus de 13.700 “joined”, synonyme de personnes qui ont l’intention de venir à l’évènement. Si tout le monde vient, la réflexion risque de devenir une sérieuse prise de tête. “On peaufine les détails, mais nous sommes prêts” assure Mériam Korichi, curatrice de cette nuit philosophique.
De la philosophie “à profusion”, rythmée par des performances artistiques accessibles au grand public durant une nuit entière. Tel est le concept qu’a imaginé et mis en oeuvre la philosophe et dramaturge française Mériam Korichi, sur demande de l’Ecole Normale Supérieure en 2010. Le pari était original, mais risqué. Pourtant, depuis cinq ans, “La Nuit de la Philosophie” – dont les trois premières éditions ont eu lieu à Paris, Londres (en 2012 et 2013) et Berlin – réunit chaque année plusieurs milliers de noctambules, et fait intervenir prés de 60 philosophes contemporains, avec de nombreuses performances artistiques, des chansons, des comédiens, des vidéastes et des DJ. Pour sa cinquième édition, l’événement se tiendra à New York, dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 avril de 7pm à 7am.
“Ce n’est ni un colloque, ni un festival, c’est les deux à la fois” explique la fondatrice de l’évènement, qui souhaitait allier dès le départ “le sérieux de la conférence au ludique de l’art” .
“La nuit de la philosophie”, dont le succès s’est répandu “principalement par bouche à oreille” , est organisé cette année par les services culturels de l’Ambassade de France et l’Ukrainian Institute. Pour l’occasion, les organisateurs, qui se trouvent au coin de la 79eme rue et de la 5eme Avenue, ouvriront leurs portes au grand public, tout comme la librairie Albertine Books, la librairie de l’Ambassade.
Le choix de New York ne s’est pas fait par hasard. “D’une part, nous avons été sollicités très tôt par les services culturels de l’ambassade, raconte Mériam Korichi, et c’est surtout une ville d’artistes où le concept de rapping, de visibilité de la parole, est très fort” .
“A chaque fois, l’évènement ressemble à la ville où il se déroule, et s’adapte à la culture, à la langue de la population” ajoute-elle. Cette année donc, “La nuit de la philosophie” se déroulera intégralement en anglais. Mais le principe, lui, reste le même : enseigner et divertir avec 62 intervenants dont 30 venus de France, des conférences d’une vingtaine de minutes, et des performances artistiques “libres et libertaires” , dont l’une durera 12 heures. Parmi les intervenants, on retrouve les philosophes français Barbara Cassin, Jean-Pierre Dupuy, Bruno Karsenti, Francis Wolff “et forcément beaucoup d’intellectuels new-yorkais” .
Faisant fi des protestations contre la conférence programmée de l’intellectuelle Monique Canto-Sperber – accusée par un groupe d’universitaires dans Mediapart d’avoir fait oeuvre de censure contre “les Palestiniens et les critiques des politiques de l’Etat israélien” en 2011 -Mériam Korichi rappelle que la liste des invités a été composée très librement par “les 56 départements universitaires américains spécialisés en philosophie” .
Parmi les thèmes abordés, on citera : “La vie intellectuelle doit-elle être ennuyeuse?” , “La direction du temps” , “Cela en vaudra-t-il la peine ?” , ou encore “Une aventure dans les plaines” . Dans les prestations notamment, quatre acteurs feront une lecture de “La philosophie dans le boudoir” du Marquis de Sade, dans un vrai boudoir de l’Ukraine Institute. La discussion “Pouvons-nous rationellement préférer notre non-existence? Les réflexions de Rousseau sur la logique du nihilisme et du suicide” à 3:30 du matin ou “En défense du scientisme” à 2:50 risquent d’avoir du mal à passer. Il y aura heureusement du café et des croissants.