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Brel, Aznavour et Piaf en mode rock à New York

Prenez des classiques de Jacques Brel, Charles Aznavour ou Edith Piaf, ajoutez-y un air de rock, et une joyeuse ambiance de cabaret,  vous obtiendrez un show d’Adrienne Hann. La chanteuse, d’origine allemande, vous fera redécouvrir la chanson française à sa manière, lors de “Rock Le Cabaret!”, le samedi 18 avril, au Cutting Room de New York.
Avec un répertoire varié allant de la chanson de variété au jazz en passant par le blues, et le klezmer, Adrienne Haan fait vivre, durant ses shows, sa passion pour les musiques des années 30.  Des  grandes salles de concerts aux petits théâtres de cabaret, la chanteuse s’est produite sur de nombreuses scènes internationales, et a chanté avec le Cologne Philharmonic, Northwest German Philharmonic, la Frankfurt Symphony, ou encore Vince Giordano & The Nighthawks notamment.
Durant son nouveau show  “Rock Le Cabaret!”, consacré à la chanson française, vous aurez l’occasion de découvrir sa version rock du classique de Jacques Brel, “Le Port d’Amsterdam”.
 

Visas H-1B 2016: une chance sur trois

Le nombre de candidats à un visa H-1B pour 2016 a atteint un record.
Au total, 233 000 étrangers ont postulé à ce sésame entre le 1er avril (date de l’ouverture des candidatures) et le 7 avril 2015, ont annoncé les services américains de l’immigration, mardi 13 avril.
Les places seront chères : comme l’année passée, les Etats-Unis vont délivrer 85 000 visas H-1B (dont 20 000 obligatoirement attribués à des diplômés de masters ou doctorats américains).
L’administration américaine a tiré au sort le 13 avril les dossiers qui seront étudiés. Les autres se verront rembourser leurs frais de dossiers. Globalement, les postulants ont donc environ une chance sur trois de voir leur requête aboutir.
Le nombre de candidats aux visas H-1B n’a fait qu’augmenter ces dernières années, alors que le quota est resté le même. En 2014, les services de l’immigration ont reçu 172 500 demandes. Et en 2013, le chiffre était de 124 000. A l’époque, les demandeurs avaient une chance sur deux de décrocher leur autorisation de travail sur le territoire américain.
De nombreuses voix s’élèvent pour demander au Congrès de relever le plafond de H-1B. A plusieurs reprises, des propositions de loi ont tenté de relever ce quota. Le I-Squared Act 2015 propose ainsi d’augmenter le nombre de H-1B jusqu’à 195 000 par an.
Le texte répond à l’inquiétude des entreprises et des start-ups (en particulier de la Silicon Valley), qui regrettent ne pas pouvoir embaucher davantage d’étrangers à des fonctions très recherchées (ingénieurs, développeurs etc.). A l’inverse, les défenseurs du quota arguent que cette mesure protège le marché du travail américain, et évite de tirer les salaires vers le bas.
Le visa H-1B, dont la demande est réalisée avec un employeur, est aujourd’hui le principal visa pour des étrangers qualifiés qui veulent s’installer aux Etats-Unis. Fin 2014, Barack Obama a présenté une série de mesures exécutives visant à réformer l’immigration. Mais l’augmentation du quota de H-1B ne figurait pas parmi celles-ci.

Réforme territoriale: la "petite Alsace" du Texas s'en mêle

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La « petite Alsace » du Texas n’a pas perdu son lien avec sa région d’origine. Castroville, petite ville à l’Ouest de San Antonio, a été fondée par des colons alsaciens menés par un représentant du Texas en France (Henri Castro) en 1844. Elle est jumelée avec deux villes alsaciennes et accueille de nombreux visiteurs d’Alsace, dont bientôt un groupe d’écoliers qui viendra jouer au base-ball.
Alors quand son maire Bob Lee a reçu une pétition de la fédération démocratique alsacienne Alsace retrouve ta voix dénoncant la fusion de l’Alsace et de la Lorraine voulue par le gouvernement, il n’a pas hésité à la signer. « Je l’ai amenée au conseil municipal et lui ai parlé du risque de voir disparaître l’identité alsacienne si on intégrait l’Alsace dans une nouvelle méga-région. A la suite de cela, nous l’avons traduite en anglais pour la diffuser auprès de la population. »
Résultat : sur les plus de 100.000 signatures présentées à Sélestat (Bas-Rhin) par le collectif pour demander « une consultation de ses électeurs » et « que l’Alsace soit respectée comme la Bretagne », 225 proviennent de Castroville, qui affichait 2.680 habitants au dernier recensement. « Nous les avons réunies en seulement dix jours », souligne Bob Lee, qui « ne veut pas se mêler de la vie politique française », mais juge « important que l’Alsace conserve son identité » pour que Castroville reste la « petite Alsace » du Texas.
« Le nom Alsace est reconnu dans le monde entier du fait de son histoire, sa culture, son vin et ses habitants fiers et déterminés », a écrit l’édile dans le courrier accompagnant les signatures. « Pour les citoyens de Castroville, il est vital que l’Alsace reste comme elle est pour que nous puissions continuer de nous identifier comme la petite Alsace du Texas » et « le conseil municipal de Castroville pense que le peuple d’Alsace devrait être en mesure de déterminer son propre destin ».
« Un peu comme la France, l’Alsace a une longue et difficile histoire de tiraillements entre différents pays, et a vu beaucoup de batailles, d’effusions de sang et de destructions, poursuit-il. Nous sommes très étonnés que le gouvernement français envisage de faire disparaître son identité. La France permettrait-elle qu’on lui prenne son identité ? »
L’Union alsacienne de New York s’est elle aussi mobilisée en organisant un rassemblement à Times Square en novembre dernier.

Un motel fantôme embaumé par un plasticien français

C’est une bien drôle de mue que s’apprête à vivre le vieux Sunset Pacific Motel du quartier de Silverlake, à Los Angeles.
D’ici quelques jours, ce bâtiment abandonné, voué prochainement à la destruction, sera entièrement recouvert de chaux blanche par le plasticien français Vincent Lamouroux, dans le cadre d’une installation artistique baptisée “Projection”.
J’ai repéré ce motel il y a quatorze ans en me baladant dans le quartier en vélo. C’est une manière souvent intéressante de découvrir des aspects cachés de cette ville, qui passent totalement inaperçus lorsque l’on est en voiture” explique l’artiste parisien, qui a vécu et travaillé par le passé à Silverlake.
Cet hôtel fantôme, désaffecté depuis de nombreuses années, est baptisé par certains “Bates Motel”, en raison de son emplacement, à l’angle de Sunset Boulevard et de Bates Avenue. Mais c’est aussi une référence hitchcockienne au héros inquiétant de “Psychose”, Norman Bates, lui-même gérant, dans le film, d’un motel du même nom.
“C’est un bâtiment emblématique, qui incarne à mes yeux l’histoire de la ville de Los Angeles. Le motel, c’est la contraction d’hôtel et de moteur: ce type de bâtiment a été conçu à l’époque où la mobilité est devenue une caractéristique essentielle de cette ville”, explique Vincent Lamouroux. Il poursuit : “en plus du motel, nous allons recouvrir d’autres éléments qui se trouvent dans son champ: un billboard et plusieurs palmiers”. Un ensemble typique du paysage urbain de Los Angeles.
Métaphore de l’évolution de la ville et des changements qui modifient jour après jour son visage, l’installation se veut accessible au plus grand nombre, passionnés d’art comme simples passants.
“C’est une oeuvre visible depuis la rue, qui peut donc toucher un très large public” explique Nicolas Libert, co-fondateur de la galerie d’art et concept store “Please Do Not Enter”, l’un des partenaires du projet. “Notre boutique, qui comprend des oeuvres d’art, des vêtements et d’autres articles plus accessibles vise de la même manière à faire découvrir l’art à des publics non-initiés, souvent venus à la base pour autre chose. Nous avons cela en commun avec Vincent, artiste avec lequel nous avions déjà travaillé.” 
Parmi les plus fervents supporters du projet, figure d’ailleurs le propriétaire du Bates Hotel lui-même ! “C’est quelqu’un au départ qui n’est pas du tout familier du monde de l’art, mais qui petit à petit a été séduit par l’installation. Aujourd’hui, il nourrit une vraie fascination pour le projet et attend sa réalisation avec impatience. Il se l’est complètement approprié !”, raconte Nicolas Libert.
Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, grand amateur d’art contemporain, soutient le projet de Vincent Lamouroux depuis le début. Plusieurs établissements scolaires des environs (une école publique américaine, une école juive et le Lycée International de Los Angeles) ont aussi été associés au projet et participent à des ateliers animés par Vincent Lamouroux.
“La peinture blanche créé une sorte d’écran neutre sur lequel chacun peut facilement projeter ses propres désirs. C’est aussi une manière de geler l’espace et le temps, de révéler le changement, d’accepter le temps qui passe”, explique Vincent Lamouroux.
La réalisation du projet, assurée par une équipe de peintres armés de pistolets à peinture et d’une petite lance à incendie, durera une dizaine de jours, jusqu’à l’inauguration de l’installation dimanche 26 avril. Près de 3000 m2 seront recouverts.
Mais l’artiste refuse de réduire son oeuvre à un spectacle. “Je veux éviter d’impressionner avec des chiffres, de quantifier tout ça. Mon but n’est pas de faire du sensationnel. Je ne veux pas donner de dates concernant le début de la réalisation: j’aime assez l’idée d’un surgissement, d’une apparition.”  Avant que le motel immaculé ne disparaisse pour de bon.

Soirée cocktail pour les 25 ans d'Accueil New York

Accueil New York fête son quart de siècle ! Pour souffler sa 25ème bougie, l’association des Français expatriés à New York vous convie à sa Coktail Party, le vendredi 1 er mai à 7:30 pm, dans Midtown Manhattan (l’adresse sera envoyée aux participants).
Les membres de l’association et leurs amis sont les bienvenus lors de cette soirée avec champagne, DJ et lotterie.
Créée en 1998, Accueil New York accueille, informe, et aide à s’installer les expatriés français et francophones à New York. Depuis cette date, l’association organise chaque année de nombreux évènements : en plus d’une permanence tous les jeudis matins dans les locaux du Consulat de France à New York pour les nouveaux arrivants, les bénévoles d’ANY proposent régulièrement cafés, “happy hours”, soirées ou activités sportives et culturelles pour ceux qui souhaitent se retrouver et échanger. L’association publie également le Guide d’Accueil New York avec de bonnes adresses et des tuyaux pour s’installer.
 

Le docu "Dior and I" sur les coulisses de Dior sort à Dallas

Le documentaire de Frédéric Cheng “Dior and I” , dans les coulisses de la Maison Dior, sort au Angelika Film Center de Dallas le 24 avril.
Le film nous plonge dans le quotidien de Raf Simons, bombardé responsable de la haute-couture de Dior seulement huit semaines avant le grand défilé automne-hiver 2012 en lieu et place de John Galliano, viré pour avoir tenu des propos antisémites. Pour le rien arranger, Simons, un Belge qui a commencé comme designer dans le meuble, n’avait pas évolué jusqu’alors dans la haute-couture.
Le réalisateur français, qui a co-produit “Valentino: le dernier empereur” et co-réalisé “The Eye Has to Travel” sur l’ancienne rédactrice-en-chef de Vogue Diana Vreeland, a glané plus de 270 heures d’images. Depuis le moment où il rencontre son équipe dans les ateliers de Dior, on voit le designer en pleine préparation du show, entre moments de stress et de doutes et des instants de légèreté. Le documentaire a été applaudi par la critique. C’est le premier film que Frédéric Cheng réalise seul.

Poulenc et Satie au prochain Salon de Musiques

Mozart, Poulenc, Hahn, Duparc, Satie and Leo Smit : voilà les compositeurs européens qui seront au programme du prochain concert du Salon de Musiques, le dimanche 19 avril à Los Angeles.
Leurs oeuvres seront interprétées par un orchestre de musique de chambre, avec huit musiciens.
Le musicologue Julius Reder Carlson fera une petite introduction. Après le concert, une séance de questions-réponses avec le public sera organisée. Ensuite, direction le buffet pour des petits-fours et du champagne (inclus dans le prix).
Le Salon de Musiques est un cycle de concerts et de rencontres réguliers, qui vise à faire découvrir des artistes et des compositeurs de musique classique européenne. Les organisateurs veulent créer une ambiance intime et chaleureuse, à l’image des salons de musique du 18ème siècle.

Levez le coude à VeritageMiami

L’alcool va couler à flots du 15 au 18 avril à Miami et autour. VeritageMiami (ex-United Way Miami Wine & Food Festival) prend ses quartiers avec plus de 3.000 marques de vins, bières, spiritueux, accompagnées de plats.
Au programme: trois jours de dégustations d’alcool divers, de compétitions et d’enchères. Plusieurs grands sommeliers, caves à vins, producteurs de vins et de bières, accompagnés de chefs floridiens feront le déplacement pour ce grand rendez-vous, qui vise à soutenir United Way of Miami-Dade, une association qui dispense des programmes de soutien aux seniors, familles et enfants dans le besoin.

Avant le Barça, les supporters du PSG à New York se chauffent

Après une qualification épique contre Chelsea en mars, le Paris Saint-Germain est condamné à l’exploit face au Barça, mercredi, en quarts de finale de la Ligue des Champions. L’équipe peut compter sur ses supporters partout dans le monde, y compris à New York où le PSG Club NYC se prépare.
« Cela va être très difficile mais j’ai confiance. Je pense que l’on peut se qualifier de la même manière que lors des huitièmes avec deux matches nuls. Mais le mieux serait quand même de l’emporter au Parc des Princes mercredi », espère le cofondateur du groupe Pierre Watiez. Qui table sur « un 2-1 à l’aller », car « Messi va forcément marquer ».
Écharpe sur le cou et maillot floqué à son nom sur le dos, Pierre Watiez est le « capo » du PSG Club New York, co-lancé en 2006 avec Julian Stein. C’est lui qui, comme dans les tribunes « d’Ultras », met l’ambiance. A 54 ans, il donne l’impression d’en avoir 20 de moins lorsqu’il enflamme avec son mégaphone le Legends Bar,  point de ralliement situé au pied de l’Empire State Building.
Malgré son poste de direction au Crédit Agricole et un emploi du temps serré, Pierre Watiez ne manque aucune rencontre de Paris. « J’arrive à me libérer, je m’arrange avec mes collègues. » Et il n’est pas le seul. Martin, commercial dans le vin et membre du club depuis trois ans, fait en sorte de ne pas avoir de rendez-vous à l’heure des matches. D’autres vont jusqu’à « poser » des demi-journées de congés. Les moins chanceux suivent les rencontres « en écoutant RMC ». C’est le cas de Victor, nouveau dans son entreprise, il « n’ose pas demander » une journée de liberté.

Mercredi, il seront nombreux à soutenir, en chantant et tambour battant, les hommes de Laurent Blanc.  Tous les supporters sont évidemment les bienvenus – les seules conditions pour en faire partie sont de résider à New York et payer une cotisation de 20 dollars. Appartenir au club permet d’obtenir des réductions sur les boissons au Legends et sur les accessoires (écharpes et t-shirt). Si le PSG Club NYC compte aujourd’hui plus d’une cinquantaine de membres, Julian Stein se remémore une toute autre époque, lorsque Facebook n’en était qu’à ses balbutiements : « pour réunir du monde j’utilisais Yahoo groups et des chaînes de mails ».
Comme le reconnait David Sebban, chargé des photos et vidéos, « on ne refusera jamais la carte de membre à quelqu’un mais on préfère un mec qui ne vient pas que pour les gros matches contre Marseille, Chelsea ou Barcelone. Etre un vrai supporter, c’est aussi regarder les Guingamp – PSG, même si c’est un dimanche à 7h du matin,  comme cela s’est passé pour le trophée des champions qui s’est joué cette saison en Chine. Et, il faut le dire, c’est un trophée en bois, mais on était quand même là ».

Cocktail-networking européen à Miami

La soirée sera européenne ou sera européenne. Les chambres de commerce européennes de Miami unissent leurs forces pour faire la fête et réseauter. Rendez-vous au Blue Martini le 16 avril.
Le cocktail-networking est organisé par la chambre de commerce franco-américaine et ses homologues espagnole, italienne, allemande et britannique. Elle est ouverte aux membres et aux non membres (20 dollars). Prière de s’inscrire avant le 15 avril.
 

Gérard Louis-Dreyfus, le riche ami français d'Harlem

De l’extérieur, le bâtiment ne paie pas de mine. Perdu dans une petite commune du Westchester, au nord de New York, l’entrepôt abritait jusqu’il y a peu un fournisseur de matériel électrique.
Désormais, c’est autre chose. Au total, plus de 3.000 oeuvres d’art appartenant à Gérard Louis-Dreyfus sont rassemblées dans cette galerie d’une dizaine de pièces. Parmi elles, 600 sont accrochées aux murs immaculés : toiles figuratives ou abstraites, sculptures, la plupart réalisées dans la seconde moitié du XXème siècle.
On y trouve pêle-mêle des oeuvres de Giacometti, Fernand Léger, George Grosz, Yves Tanguy, Leonardo Cremonini, Jean-Baptiste Sécheret, Helen Frankenthaler, Bill Traylor… D’autres sont stockées dans de grands panneaux coulissants.
La plupart de ces oeuvres n’appartiendront bientôt plus à Gérard Louis-Dreyfus : il vient de faire cadeau de l’essentiel de sa collection à Harlem Children’s Zone, une association qui va les vendre afin de financer ses activités – une école et divers programmes de soutien aux jeunes du quartier.
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“C’est difficile de savoir quelle est la valeur de cette collection, je dirais que cela peut aller jusqu’à 50 millions de dollars”, estime Gérard Louis-Dreyfus, 82 ans, assis dans la cuisine attenante à la galerie. Il n’a plus beaucoup d’occasions de parler français, et appréhende un peu à l’idée de devoir employer sa langue maternelle, mais il suffit de quelques minutes pour le remettre dans le bain.
Vêtu d’un pantalon de flanelle et d’une fourrure polaire siglée au nom de son entreprise, il déambule entre ses oeuvres, peu loquace mais incollable sur l’auteur de chacune. “Je connais personnellement beaucoup de ces artistes”, affirme celui qui continue de suivre le marché de l’art et d’en acheter à l’occasion. “J’essaie de m’arrêter, mais c’est difficile.”
Héritier de cette famille bien connue dans le monde des affaires français (son grand-père, Léopold, a fondé l’entreprise Louis-Dreyfus, basée à Paris), Gérard Louis-Dreyfus est arrivé aux Etats-Unis à 8 ans, avec sa mère. Il a suivi ses études à Duke, puis travaillé comme avocat. A 37 ans, il a pris la direction du groupe familial, un mastodonte spécialisé dans les transports maritimes, l’immobilier, l’énergie, qui emploie aujourd’hui 22.000 personnes partout dans le monde.
“Quand je travaillais, j’allais en France presque une fois par mois. Maintenant, je n’ai plus beaucoup d’occasions d’y retourner”, confesse-t-il. Sa vie, il l’a construite aux Etats-Unis, et même anglicisé son prénom – ici, on l’appelle William. “Mais si Dieu me demande où je veux aller après ma mort, je lui répondrai la France, dit-il. La France a tout. C’est un pays très attirant, et très agréable à vivre.”
A la tête d’une fortune estimée par Forbes à 3,4 milliards en 2006 (l’année de sa retraite), Gérard Louis-Dreyfus a acheté de multiples oeuvres d’art dès les années 60, arpentant les foires comme la FIAC, à Paris. Une collection avec des styles “très divers” reconnait-il, avec quelques grands noms, et d’autres artistes peu connus.
Il a acheté ce bâtiment en 2009, et y a rassemblé ses oeuvres, dont beaucoup étaient exposées dans les locaux du groupe, où dans des hôtels de luxe que le groupe avait fait construire.
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En donnant ses oeuvres à une association charitable, Gérard Louis-Dreyfus y a sans doute un intérêt fiscal, mais sa volonté de soutenir la communauté noire d’Harlem n’en est pas moins sincère.
“Ma volonté, c’est d’aider ces enfants, pour qu’ils puissent faire des études et réussir, explique-t-il. Depuis longtemps, ce pays n’a pas bien traité la population noire. J’ai pendant plusieurs années attribué des bourses à des étudiants noirs, afin de financer leur scolarité dans des universités. Ce qui m’intéresse avec Harlem Children Zone, c’est qu’ils agissent très tôt, dès la petite enfance, afin de combler les inégalités”, affirme-t-il.
Ses enfants ont bien réagi à cette nouvelle, assure-t-il. Sa fille ainée, Julia Louis-Dreyfus – l’actrice de “Veep”, et de “Seinfeld” –  vient de sortir un documentaire, “The Generosity of Eye”, sur la décision de son père d’attribuer ses oeuvres aux enfants d’Harlem.
“Mes deux autres filles, qui travaillent dans le social, étaient aussi très en faveur de cela”, assure Gérard Louis-Dreyfus, qui habite tout près de sa galerie. Quant aux autres membres de la famille Louis-Dreyfus, il n’en dit mot. “Je suppose qu’ils approuvent aussi, mais s’ils n’étaient pas contents, je ne pense pas qu’ils le diraient”, glisse-t-il.
En attendant leur vente progressive au bénéfice d’Harlem Children’s Zone, les oeuvres vont rester dans cette galerie, qu’il est possible de visiter sur rendez-vous, en petits groupes, le mardi ou mercredi. Des groupes d’enfants de Harlem sont déjà venus à plusieurs reprises visiter “leur” collection.

Dansez toutes les semaines à Bryant Park

Avec l’arrivée des beaux jours, les cours habituels de zumba dance en salle vous font beaucoup moins envie. Rassurez-vous, vous allez pouvoir vous déhancher en plein air et en musique sur les pelouses de Bryant Park.
Du mercredi 6 mai au mercredi 24 juin, des cours de salsa, swing, ou encore tango sont organisés chaque mercredi de 6pm à 8.30 pm près de la fontaine du parc dans le cadre de “Dancing in Bryant Park”.
Ces rendez-vous dansants pour tous les âges et niveaux sont organisés et animés par la danseuse professionnelle péruvienne Talia Castro-Pozo, qui enseigne la danse à New York. Elle a participé à des reprensations de ballet dans le monde entier et dansé sur Broadway.