Les Etats-Unis, Pierre Bensusan connaît bien. «Cela fait 39 ans que je tourne ici, c’est comme ma deuxième maison » , dit-il. Et comme pour rendre à son public américain l’affection qui lui a été témoignée dès ses débuts, le guitariste franco-algérien vient célèbrer 40 ans de carrière avec une tournée dans plusieurs grandes villes des Etats-Unis, dont New York le mardi 21 avril.
Cette fois, la tournée aura un goût d’inédit pour cet habitué des routes américaines. Le Français s’apprête à jouer à l’Iridium Jazz Club sur Broadway, «un club de jazz mythique pour les guitaristes », notamment connu pour avoir été la «seconde maison» du grand guitariste américain Les Paul à la fin de sa carrière.
Pierre Bensusan y présentera son triple album «Encore», qui retrace 40 ans de tournées internationales, avec 35 de ses plus grandes prestations live. «Le live, c’est vraiment ça qui m’a fabriqué et qui me définit, surtout aux Etats-Unis », affirme le guitariste.
C’est également aux Etats-Unis que l’artiste a démarré sa carrière internationale en 1975. Aujourd’hui, le musicien globe-trotter comptabilise près de 3000 concerts dans le monde, et a été récompensé de l’Independent Music Award pour ses prestations live en 2014. Après New York, le guitariste jouera à Trumansburg, Charlottesville, Charlotte, et Decatur, respectivement les 23, 28, 29 et 30 avril.
Pierre Bensusan célèbre 40 ans de carrière à New York
Soirée Benjamin Millepied au festival Dance Camera West
Vous avez déjà aperçu Benjamin Millepied en danseur gracile dans “Black Swan”, qu’il a chorégraphié. Et sur le tapis rouge, aux côtés de son épouse, la ravissante Nathalie Portman. Le danseur français, nommé directeur de l’Opéra de Paris en 2014, a une longue carrière derrière lui en France et outre-Atlantique.
Le Dance Camera West Festival de Los Angeles lui fait honneur cette année, avec la présentation du film de Louis Wallecan “Dancing is living : Benjamin Millepied”, lors de la soirée d’ouverture du festival, jeudi 30 avril à 7:30 pm.
Le documentaire de Louis Wallecan nous plonge dans le quotidien de Benjamin Millepied, lorsque, dans une période charnière de sa carrière, le chorégraphe décide de lancer sa propre compagnie “L.A. Dance Project” à Los Angeles.
Une réception avec cocktails sera donnée peu avant la projection, à 6:30 pm, et une discussion aura lieu avec le réalisateur après la séance, à 8:30 pm.
Bolloré veut lancer "Autolib" à Los Angeles
Et si l’une des solutions au pire cauchemar des Angelenos, à savoir les embouteillages, résidait dans les voitures en libre-service ? Après le succès d’Autolib, le service lancé en 2011 à par la Mairie de Paris avec Bolloré, le groupe songe très sérieusement à la Cité des Anges comme nouveau marché pour implanter ses petites voitures électrique.
Le principe ? Comme les vélos en libre-service, les Bluecars de Bolloré s’empruntent pour des courtes durées. On prend un véhicule à un endroit, et on les ramène à un autre, dans des parkings dédiés. Le paiement s’effectue via son mobile, sur abonnement et en fonction de la durée de l’emprunt.
“Los Angeles me paraît une très bonne cible pour ce genre de technologie. D’une part parce que la Californie est certainement l’état le plus en pointe et le plus réceptif dans le domaine de l’environnement et du recours à l’électrique. Mais aussi parce que la ville possède des réseaux gravement congestionnés, et qu’il y a donc un fort besoin de nouveaux transports partagés” explique Hervé Muller, vice-président de la division Blue Solutions chez Bolloré.
Le maire de Los Angeles Eric Garcetti a présenté la semaine dernière le premier plan de développement durable pour sa ville, qui met notamment l’accent sur l’auto-partage. “Ce qui est plutôt une bonne nouvelle” souligne Hervé Muller.
Bolloré était aussi présent il y a quelques semaines à la conférence Live. Ride. Share organisée à L.A sur la mobilité et de l’auto-partage, en présence de nombreux acteurs et représentants de la ville. Mais Bolloré n’a encore rien signé avec la municipalité, reconnait Hervé Muller, aussi président de BlueIndy, qui regroupe les activités d’auto-partage de Bolloré aux Etats-Unis.
Mais les choses vont peut-être changer si le démarrage à Indianapolis se transforme en succès. Le lancement commercial des Bluecars à Indianapolis, la première ville américaine à tester ce service, est prévu cet été. Bolloré a investi 35 millions de dollars dans ce projet.
“Pour le moment, nous nous concentrons sur Indianapolis, la vitrine de la Bluecar outre-Atlantique. Nous voulons montrer aux Américains que cela fonctionne, et leur donner envie de développer ce système dans d’autres villes du pays”, affirme Hervé Muller. “Certaines municipalités nous ont d’ailleurs déjà approchés.”
A Indianapolis, BlueIndy comprendra au départ 500 voitures pour 1 000 bornes électriques, avec l’ambition d’augmenter au fur et à mesure le nombre de véhicules, comme à Paris qui a commencé fin 2011 avec 250 voitures et en compte aujourd’hui 2 900.
Plusieurs modèles sont actuellement en démonstration à Indianapolis, et rencontreraient l’enthousiasme de la population. “On nous demande sans arrêt : alors ça commence quand ?” raconte Hervé Muller. Comme Los Angeles, Indianapolis connaît actuellement un véritable renouveau de son centre-ville, qui attire de plus en plus de jeunes et d’étudiants qui ont besoin de nouveaux moyens de transports.
“Le projet d’Indianapolis a décollé grâce au maire Greg Ballard, fervent supporter des voitures électriques, qui a entendu parler du succès de l’Autolib’ à Paris. Pour que l’auto-partage fonctionne, surtout à grande échelle, la volonté des pouvoirs publics est indispensable. Sans l’action de Bertrand Delanoë, je ne suis pas sûr qu’Autolib aurait vu le jour à Paris” ajoute Hervé Muller.
Bolloré devra aussi faire face à la concurrence d’autres opérateurs de plus en plus nombreux sur le marché de l’auto-partage aux Etats-Unis. C’est notamment le cas de Drive Now, DASH ou encore de Car2Go.
Après Indianapolis cet été, la Bluecar devrait se pencher sur de nouveaux marchés d’ici la fin de l’année, avec l’ambition de conquérir “une à deux villes par an” à l’international. Outre Los Angeles, Chicago et Singapour figurent aussi dans leur radar.
Une nuit de littérature française à voix haute à Los Angeles
Pendant toute une soirée, on parlera littérature française à Los Angeles le 29 avril. Et le tout à voix haute. L’idée de cette Nuit Littéraire, organisée par l’Alliance Française, est de faire entrer le livre dans le monde de l’oral, montrer les vertus de la lecture publique et des livres audio.
Présentée par l’écrivain et journaliste Christophe Rioux, et montée par les associations La Plume de Paon et Slow Littérature, la soirée sera organisée autour de lectures, de discussions, et d’une table-ronde. Les lectures seront réalisées par des acteurs.
Parmi les participants, figurent l’acteur Hugo Becker, l’écrivain Laura Weissbecker, le réalisateur Fabien Martorell, la directrice de FLAX (France Los Angeles Exchange) Elisabeth Forney, ou encore le journaliste Guillaume Serina, créateur de France USA Media
D'étranges soirées autour du ciné noir et blanc à LA
De Cocteau à Godart, en passant par Truffaut et les autres, le cinéma français regorge de bijoux en noir et blanc. Les soirées “La Collectionneuse” proposent de revisiter une fois par mois ces grands classiques français, le temps d’une soirée, et d’y ajouter des performances et diverses animations. Le premier de ces rendez-vous aura lieu le vendredi 24 avril au Cinefamily de Los Angeles.
Au programme : film, présentations artistiques, cabine de photomaton vintage, boissons et nourriture, DJ, projection de quelques court-métrages… Dress code: noir et blanc ! Pour cette première édition, La Collectionneuse fera une présentation spéciale du film “Le sang d’un poète” (49 minutes) de Jean Cocteau.
Si de Jean Cocteau, on connait son splendide “La Belle et la bête”, le poète s’était fait connaître comme réalisateur avant, avec un long-métrage plus personnel, “Le sang d’un poète”, réalisé en 1930. Le film, qui s’inscrit dans le mouvement surréaliste, met en scène les fantasmes et obsessions d’un artiste, avec une poésie et une réflexion sur l’art.
Streaming, e-commerce, café et boites sexy au Prix FAEA 2015
Un coup de pouce de 10.000 dollars, des bureaux gratuits à New York pour six mois et autres petits bonus. Les start-up Afineur et StreamRoot ne sont pas reparties les mains vides du 7eme Prix de l’Entreprenariat franco-américain (FAEA), lundi à New York. Elles ont toutes les deux remporté le prix décerné par le Club 600, convoité par un nombre record de jeunes pousses françaises ou franco-américaines cette année (45 contre 31 en 2014).
“C’est vraiment gratifiant d’être reconnu par la communauté entrepreneuriale à New York. Cela va nous permettre d’avoir des bureaux ici, où tous les grands medias se trouvent” , s’exclame Pierre-Louis Théron, 26 ans, un des co-fondateurs de StreamRoot.
Cette start-up, sortie de l’accélérateur ultra-sélectif Techstars à Boston et du Camping à Paris, propose aux fournisseurs de vidéos en ligne une solution technologique qui facilite le streaming, alors que la consommation de ce type de contenus explose. La start-up travail a été fondée en 2014 par trois amis (Axel Delmas, Nikolay Rodionov, Pierre Louis Théron), qui se sont rencontrés sur les bancs de Centrale. Elle assure être “en phase d’intégration avec de gros diffuseurs en France et aux Etats-Unis“, en déclinant de préciser lesquels. Elle compte aujourd’hui treize employés en France et aux Etats-Unis.
L’autre grand gagnant de la soirée, Afineur, projette lui aussi de s’étendre aux Etats-Unis. Lancée par Camille Delebecque et Sophie Deterre, la start-up vend des aliments durables dont la qualité a été améliorée par un processus de fermentation. En mai, elle lancera son premier produit: un café “de haute qualité, que certains disent proche du thé”, glisse Camille Delebecque, un biologiste-startupeur de 28 ans qui a fait Harvard. « On est au milieu de la révolution du café aux Etats-Unis. Il y a une ruée vers le café de haute qualité et l’industrie n’utilise pas assez la fermentation pour en améliorer la qualité” , croit l’entrepreneur.
Les gagnants ont été sélectionnés par un jury de 15 personnes issues pour l’essentiel du monde des affaires. Deux autres start-up finalistes ont été distinguées pendant la cérémonie, qui s’est tenue au Sofitel de Times Square en présence de Fabrice Sergent (Bandsintown Group), Frédéric Montagnon (Secret Media Inc) et Ilan Abehassera (Insensi), invités à poser des questions aux finalistes:
– Your Lovebox, qui vend des boites coquines à des hôtels en France et aux Etats-Unis. Elle a remporté le Prix du public. French Morning avait consacré un article à ses deux fondatrices, Charlotte Oge et Lauriane Ackermann, en février;
– Content Square (Jonathan Cherki) propose une solution de suivi des parcours clients sur les sites d’e-commerce afin d’améliorer leurs ventes.
Un Français reçoit le Prix Pulitzer
Les prix Pulitzer 2015, tant désirés des journalistes américains, ont été annoncés ce lundi. Et parmi les heureux vainqueurs, se niche un Français du Wall Street Journal, John Carreyrou.
C’est un travail d’équipe que récompense le jury: 8 articles publiés sur plusieurs mois, signés par 7 journalistes, consacrés aux abus de Medicare (l’assurance santé publique qui couvre les Américains de plus de 65 ans). John Carreyrou était, avec le rédacteur en chef “investigations” du quotidien, Michael Siconolfi, le leader du groupe. Pour le Wall Street Journal, l’honneur est de taille: depuis le rachat par Rupert Murdoch, en 2007, la rédaction n’avait plus jamais décroché de Pulitzer (contrairement aux pages éditoriales, séparées de la rédaction et distinguées, elles, à deux reprises).
Au Wall Street Journal depuis 1999, John Carreyrou y est affecté au service investigation, après avoir notamment été correspondant au bureau de Paris. Il est le fils de Gérard Carreyrou, ancien journaliste vedette d’Europe 1 puis Directeur de l’information de TF1. De mère américaine, John Carreyrou a grandi en France, avant de venir faire ses études supérieures à Duke University.
Le prix récompense un effort de longue haleine qui a commencé en 2009. “Cette année-là, en plein débat sur la réforme du système de santé américain, nous avons voulu accéder à ces énormes données de Medicare pour contribuer au débat”, explique John Carreyrou. Mais il faudra plus d’un an d’intenses négociations avec l’administration pour obtenir une publication seulement partielle de ces données. Le Journal publie une première série d’articles qui lui vaut une place de finaliste en 2011 avant de se lancer dans un procès pour obtenir un plus large accès aux données de Medicare. Il obtiendra finalement gain de cause en 2013 avec la publication de la totalité des données de 2012 qui nourriront la série d’articles récompensée par ce Pulitzer. Les articles ont permis de mettre en lumière les abus de certains médecins et laboratoires qui ont organisé des fraudes à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars.
Un des articles signés de John Carreyrou s’intéresse par exemple à un laboratoire d’analyses créé en 2008 et qui moins de 5 ans plus tard réalisait quelque 380 millions de dollars de chiffre d’affaires. “Cette croissance était suspecte et en enquêtant il est apparu que le laboratoire reversait des commissions occultes à des médecins à travers tout le pays pour qu’ils y envoient des échantillons de sang, sur lesquels ils réalisaient des tests sytématiques sans aucun rapport avec les besoins du patient. Le tout aux frais de Medicare, donc du contribuable américain”. La publication de l’article avait conduit, en décembre, à la démission de la PDG de l’entreprise, puis le mois dernier à un accord avec le Département de la justice américain contraignant le laboratoire à rembourser 50 millions de dollars.
Le Wall Street Journal partage le prix du journalisme d’investigation avec le New York Times pour une série d’articles d’Eric Lipton sur l’explosion du lobbying auprès des “Attorney General” des Etats américains. Le prix le plus prestigieux, celui du “Service public” va à la petite rédaction du Post and Courier de Charleston (Caroline du Sud), pour une série sur les violences contre les femmes dans l’Etat. La liste complète des lauréats, en journalisme (14 prix en tout), en littérature et en musique est ici.
Pourquoi y-a-t-il autant de cireurs de chaussures aux Etats-Unis?
Vous rappelez-vous de cette matinée mouvementée où, à quelques minutes d’un rendez-vous professionnel, vous avez cherché dans les rues de Paris une solution pour pouvoir faire briller vos chaussures ? En vain. Une telle mésaventure ne se serait jamais produite à New York ou ailleurs aux Etats-Unis, où les cireurs de chaussures sont légion dans les rues, les supermarchés ou à l’aéroport. Pourquoi? C’est la question bête de la semaine.
Un petit peu d’histoire pour commencer: les stands de cirage de chaussures ont fait leur apparition au XIXeme siècle aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, en pleine révolution industrielle. Dans l’histoire de la chaussure, cette période a correspondu à une explosion du marché. L’augmentation du nombre de chaussures en circulation, conjuguée au développement des produits de cirage, a mécaniquement conduit à une prolifération des cireurs de rue, notamment dans les grands bastions industriels qu’étaient Chicago et New York à l’époque.
L’éditorialiste du New York Times Roger Cohen s’est demandé pourquoi la mayonnaise du cirage de rue avait pris aux Etats-Unis et pas en France. Tandis qu’en France, se faire « cirer les pompes » reste, à en croire l’expression, particulièrement mal vu, la pratique est monnaie courante aux Etats-Unis. Un détail fondamental selon le journaliste, pour qui « il existe deux types de sociétés : celles où vous pouvez vous faire cirer les chaussures, et celles où vous ne le pouvez pas ».
Dans un article intitulé «The politics of the shoe shine », le journaliste rappelle l’importance d’une telle distinction. «Si vous ne trouvez pas de cireur de chaussures, vous vous trouvez probablement dans une société ayant un fort sens de l’égalitarisme et de la solidarité sociale, avec un Etat fort, un filet de sécurité, un haut taux d’imposition, et de chômage ». Comprenez, « une société européenne, comme la France où l’Allemagne ».
Inversement, Roger Cohen estime qu’une ville où il est possible de faire cirer ses chaussures correspond à une société avec « peu de chômage et de sécurité sociale, une société où le capitalisme est plus cruel et plus vital. » Une société, en bref, « semblable à l’Amérique ».
La pratique ne collerait pas avec le discours d’égalité porté par l’Hexagone. « L’idée de voir quelqu’un prostré aux pieds d’un client heurte l’esprit égalitaire français, cela ne colle simplement pas aux idées de 1789 » affirme le journaliste. Aux Etats-Unis, le cirage de chaussures porte, au contraire, un message «de libre-entreprise et d’opportunisme marchand » qui rassure l’esprit américain.
On peut aussi trouver une réponse dans l’ouvrage La logique de l’honneur du chercheur français Philippe d’Iribarne. L’auteur explique que le système économique américain trouve directement son origine dans « l’histoire des Etats Unis et notamment dans la création d’une société de marchands mués par la religion des Pères fondateurs ». Ainsi, les cireurs de chaussures font directement écho à une « société héritée des marchands puritains du XVIIIème siècle » et pour laquelle le contrat « est un engagement moral ».
Inversement, le système français repose, selon l’auteur, sur une logique d’honneur, où “la relation au travail est donc affective, emprunte de fierté et d’amour propre.” D’où notamment, cette distinction très française, entre les métiers dits “intellectuels” et “manuels” , et dont le “cirage de chaussures” représente l’un des échelons les plus bas.
TechMeAbroad, le site qui donne un job et un visa
Décrocher un job dans la tech aux Etats-Unis ? Pas trop difficile en ce moment. Mais lorsqu’il s’agit de trouver le visa qui va avec, c’est une autre paire de manches, et beaucoup d’entreprises refusent tout net d’entrer dans les démarches coûteuses du sponsoring.
Ce n’est pas le cas de celles qui postent leurs offres sur TechMeAbroad, un site d’annonces d’emplois dans la “tech” (ingénieurs, développeurs…), créé il y a un mois à San Francisco par deux développeurs français, Julien Barbier et Sylvain Kalache.
“Aucun autre site d’emploi ne cible spécifiquement les entreprises prêtes à sponsoriser un visa. Or, cela répond à un vrai besoin, notamment parce qu’en France, les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à vouloir s’expatrier”, assure Julien Barbier.
Il faut dire que pour ces derniers, les perspectives sont souvent meilleures qu’en France. “Un jeune ingénieur francais peut trouver dans la Silicon Valley un poste à 100.000 dollars par an. Avec cinq ans d’expérience, cela monte à 130.000. Mais attention, la vie est bien plus chère qu’à Paris, il faut prévoir sa retraite, sa couverture sociale… Je dis souvent que pour comparer, il faut diviser le salaire en dollars par deux. En niveau de vie, un salaire de 100.000 dollars à San Francisco correspond à 50.000 euros à Paris.”
Au vu de la pénurie d’ingénieurs aux Etats-Unis, Julien Barbier est persuadé que de plus en plus d’entreprises vont chercher à attirer des étrangers. “Elles apprécient aussi d’avoir de la diversité culturelle dans leurs équipes. Dans la Silicon Valley, les Français sont très appréciés, car ils sont généralement bien formés et restent plus longtemps dans leur entreprise” observe Julien Barbier. “Certes, le sponsoring de visa, c’est coûteux, en général environ 8.000 dollars. Mais les cabinets de chasseurs de tête sont souvent plus chers que cela.” Et les étrangers, liés à leur entreprises via leur visa, sont moins enclins à claquer la porte sur un coup de tête.
Le problème, c’est que l’obtention du visa n’est pas garantie. Le quota de visa H-1B 2016, destinés aux travailleurs étrangers qualifiés, est bien inférieur au nombre de demandes. “Mais il y a d’autres solutions possible, comme le visa J1, et d’autres moins connus, comme le E2, ou le O1 dans certaines conditions” , glisse Julien Barbier.
En quatre semaines, le site a rassemblé 250 annonces. Au début, beaucoup étaient issues d’entreprises américaines, mais petit à petit, le cercle s’est élargi, et diverses start-up partout dans le monde ont posté des offres d’emplois.
Julien Barbier, 34 ans, est en train de quitter son job chez Docker pour se consacrer à plein temps à la plateforme. Quant à Sylvain Kalache, 28 ans, il a cessé ses fonctions chez SlideShare la semaine dernière pour se consacrer à plein temps à ce projet, lever de l’argent et mettre en place un business model – peut-être en faisant à terme payer les entreprises.
Ce qui est sûr, c’est que les ingénieurs français qui débarqueront, peut-être grâce à TechMeAbroad, aux Etats-Unis, ne seront pas seuls. Les deux associés sont aussi à l’origine de While42, un réseau de développeurs et d’ingénieurs français présent dans 40 villes du monde. Les membres organisent des soirées de networking, s’entraident via différents forums et mailing-lists… San Francisco et New York, les deux plus grosses villes américaines de While42, rassemblent respectivement 450 et 200 ingénieurs français.
Photos: l'Hermione lève l'ancre pour les Etats-Unis
Si seulement La Fayette pouvait voir ça. Deux cent trente-cinq ans après que l’Hermione du jeune marquis a traversé l’Atlantique pour l’amener aux côtés des révolutionnaires américains, sa réplique a mis le cap vers les Etats-Unis, où elle doit marquer une série d’arrêts. Elle doit notamment passer devant la Statue de la Liberté le 4 juillet.
La frégate, qui était en construction depuis 18 ans en Poitou-Charentes, est partie samedi soir de son mouillage sur l’île d’Aix, où le président François Hollande et la ministre de l’écologie Ségolène Royal sont venus lui souhaiter “bon vent” . Après une visite à bord, le chef de l’Etat a salué une journée “historique” . Barack Obama a pour sa part souhaité, dans une lettre, “bon voyage” en français à l’équipage de l’Hermione. Plusieurs dizaines de milliers de curieux, rassemblés à Fouras sous la pluie, l’ont vu s’élancer dans l’Atlantique peu après 22h heure locale.
Photos: Bernard Patrick/ABACAUSA.COM
Maison Harlem rouvre le lundi 20 avril
C’est le moment qu’attendaient tous les Français (affamés) de Harlem. Maison Harlem, le restaurant gaulois qui a dû fermer boutique pour cause d’incendie, rouvre ses portes ce lundi 20 avril.
Les propriétaires de Maison Harlem, Samuel Thiam et Romain Bonnans, étaient à pied d’œuvre depuis plus d’un mois pour réaménager leur bébé, dont la salle à manger et la cuisine ont été endommagées dans l’incendie. Celui-ci s’est déclaré ailleurs dans le bâtiment et n’a fait aucune victime. Début avril, Samuel Thiam indiquait que le restaurant allait être refait à l’identique.
Dans un message posté sur Facebook, les propriétaires encouragent les clients à réserver dès maintenant sur Open Table.