Abd Al Malik est bien loin de la France et de ses polémiques, en ce vendredi après-midi. On retrouve le rappeur-slameur-écrivain-réalisateur sur les marches de l’université Fordham (Manhattan), où il vient parler de son film, “Qu’Allah bénisse la France”, qui retrace son enfance en banlieue entre études brillantes le jour et délinquance le soir, rap et islam. “Je viens dire aux Etats-Unis, voilà la situation de votre amie la France. En tant qu’amie, on a besoin de votre aide” .
On ne peut s’empêcher de penser qu’Abd Al Malik serait plus heureux aux Etats-Unis qu’en France. Raillé dans l’Hexagone pour être “bien-pensant”, ce défenseur des différences et des communautés a déclenché une tempête médiatique en déclarant récemment dans Télérama que Charlie Hebdo n’aurait pas dû multiplier les caricatures du Prophète en raison du contexte de “pression extrême sur les musulmans” . Cette sortie n’aurait choqué personne aux Etats-Unis. Certains grands medias ont d’ailleurs appliqué à la lettre cette philosophie, quand ils ont décidé de ne republier la “Une” du “numéro des survivants” de Charlie Hebdo.
Il plaide aussi pour l’enseignement du “fait religieux” à l’école et décrit comme “merveilleux” le fait que Bill de Blasio ait décidé que deux fêtes musulmanes seraient jours fériés dans les écoles publiques new-yorkaises. “Je suis admiratif de la mentalité d’une ville comme New York. Evidemment, c’est une histoire différente de l’histoire française. Mais il y a un dynamisme ici, une volonté de relever ce qui est pour moi le défi du XXIème siècle: le vivre-ensemble. Il ne s’agit pas de reproduire ce système en France, mais les Américains sont venus il y a quelques siècles en France pour s’inspirer des idéaux démocratiques, l’inverse doit se produire aujourd’hui” .
L’artiste l’admet lui-même: il connait peu les Etats-Unis, qu’il a visités pour le travail uniquement. Il les considère cependant comme “une grande civilisation, dont la France doit s’inspirer. Comme Alexis de Tocqueville nous a encouragés à le faire” . Les Américains, eux, le découvrent. Il a fait l’objet d’un portrait en 2012 dans le New York Times. Le quotidien était intrigué par l’ascension de ce rappeur d’origine congolaise, musulman mais élevé dans une famille catho, admirateur de Camus, qui “pousse pour créer une nouvelle identité française” . “Je suis au carrefour de plusieurs identités, la banlieue, l’école, le savoir, la religion…, aime répéter Abd Al Malik. Je peux mettre des mots sur les maux. ”
Le 11-Septembre, origine des “confusions entre islamisme et islam” , a donné une autre dimension à son message. En 2006, il sort “12 septembre 2001” , dans son album “Gibraltar”, dans lequel il raconte la difficulté d’être musulman après les attentats. Une chanson qu’il aurait très bien pu écrire en 2015? “Oui, sauf que, corrige-t-il, j’ai le sentiment que les choses se sont dégradées. Une partie de la communauté nationale est rejetée en France de manière systémique, dit-il. On vit une époque dangereuse. Si on ne fait pas attention, on peut être au bord de quelque chose qui pourrait donner une guerre civile.”
Film à New York
Alors, pour répondre à cette France qui “a peur” , il écrit. Des chansons, mais aussi des livres. Son petit dernier, Place de la République, publié chez l’éditeur d’ Indignez-vous! de Stéphane Hessel, accuse la république de ne pas traiter tous les Français de manière égale. D’interview en interview, il critique une classe politique et médiatique “irresponsable et incompétente” , “pas à la hauteur de l’Histoire et du patrimoine de la France” , qui nourrit le Front national. Il dénonce une “crise des valeurs” . Et plaide pour promouvoir l’éducation comme rempart à la division. “Je n’ai aucune volonté politique, je suis là pour faire du lien, pour témoigner” .
Abd Al Malik utilise maintenant l’image pour faire passer son message. Son premier film, “Qu’Allah bénisse la France”, est basé sur son autobiographie du même nom sortie en 2004. Dans ce film en noir et blanc, similaire à “La Haine”, il décrit son enfance dans la cité strasbourgeoise Neuhof, entouré d’une fresque de figures attachantes comme son frère, sa mère, sa future femme et une enseignante qui l’encourage à aller de l’avant. “Les réalisateurs sont les romanciers du XXIème siècle” , dit-il, pour expliquer son choix de se lancer dans le 7eme Art.
Peu après son interview à French Morning, Abd Al Malik s’est retrouvé devant des étudiants de Fordham, les élèves du French Heritage Language Program et quelques curieux, venus l’écouter parler de son engagement lors d’une masterclass. “Etre humaniste, c’est pas un trip. C’est vital” , leur a-t-il dit, en les exhortant à “changer le monde” . “Vous le devez! ”
Il repartira en France après la présentation, dimanche 8 mars, de son film au festival Rendez vous with French Cinema d’uniFrance, mais reviendra le 30 pour une discussion a Albertine et pour participer au festival Focus on French Cinema à Greenwich. Il retrouvera New York cet été pour tourner son deuxième film, qui est actuellement en cours d’écriture. “Ça sera un grand roman social mis en image” entre la France et New York, souffle-t-il, sans en dire plus. “Moi j’aime la France, j’aime mon pays. Mais j’aime un pays idéal, qui n’existe pas encore” .
Abd Al Malik, chez lui à New York
Des soirées de ciné francophone à l'Alliance française de LA
Dans le cadre du mois de la francophonie, l’Alliance Française de Los Angeles organise un festival de découverte de films francophones. Tous les films seront suivis d’une discussion avec la salle, et d’une réception.
– Louis Cyr, l’homme le plus fort du monde (Québec) – Jeudi 12 mars à 7pm
Un biopic sur l’histoire de l’homme le plus fort du monde, à la fin du XIXème siècle, et son combat pour garder ce titre.
– Pas son genre (Belgique) – Jeudi 19 mars à 7pm
Dans ce film de Lucas Belvaux, un jeune prof de philo tombe amoureux d’une coiffeuse un peu vulgaire.
– Guillaume et les garçons, à table ! (France) – Jeudi 26 mars à 7pm
Comédie autobiographique signée Guillaume Gallienne, acteur de la Comédie française. Elle raconte, avec beaucoup d’humour, l’histoire d’un jeune garçon à la recherche de son identité, et sa relation complexe avec sa mère.
Pourquoi les Américains adorent-ils le brunch ?
Comment y échapper ? Le brunch, à New York en particulier, est la norme du repas de fin de semaine. Le samedi et le dimanche, la carte habituelle des restaurants fait place à une sélection de plats à base d’oeufs, de pancakes et de bacon. Le dimanche à midi, il n’est pas rare de devoir patienter quarante minutes dans certains restaurants avant d’obtenir une table.
Si la France s’est aussi mise à l’heure du brunch depuis une dizaine d’années, rien à voir avec l’ampleur que ce repas a pris aux Etats-Unis. Pourquoi ?
Première raison: l’ancienneté du phénomène. Les Etats-Unis se sont mis au brunch depuis plus d’un siècle. Au départ, le brunch n’est pas américain, mais anglais. Il a été inventé dans certaines familles aisées, qui attendaient que les hommes soient revenus de leur partie de chasse matinale pour se rassasier avec le gibier en milieu de matinée. Aux Etats-Unis, où il est importé à la fin du XIXème siècle, le brunch est d’abord introduit dans la haute société, dans les clubs et les fraternités étudiantes. Repas transgressif et regressif, qui mélange sucré et salé et sans horaire fixe, il devient une manière insolite d’affirmer sa distinction sociale.
Dans ces milieux bourgeois, le brunch est aussi une “manière socialement acceptable de boire de l’alcool pendant la journée, notamment pendant l’époque de la prohibition”, constate Farha Ternikar, auteure du livre Brunch, a history. C’est dans ce cadre que sont inventés des cocktails de brunch, comme le bloody mary ou le mimosa.
Puis, comme de nombreuses habitudes bourgeoises, le brunch commence à se diffuser dans l’ensemble de la classe moyenne à partir des années 30. “Le brunch est entré dans les foyers américains parce que c’était pratique, économique, que cela permettait de préparer un repas le dimanche au lieu de deux, et donc de passer moins de temps à cuisiner, explique-t-elle. Le brunch marche moins en France car ce pays possède une forte culture gastronomique. Les Français envisagent moins la cuisine comme une perte de temps, ou quelque chose de très compliqué. Ils aiment aller au marché le dimanche matin. Aux Etats-Unis, on veut tout faire rapidement.”
Dans les années 50 et 60, le brunch accompagne l’essor de la “convenience food” : mélanges tout faits pour pancakes ou cookies, boites de conserve, arrivent dans les supermarchés. “Le brunch était présenté comme le repas des femmes modernes, qui ne veulent plus s’embêter à faire la cuisine”, poursuit l’experte.
Enfin, le succès actuel du brunch aux Etats-Unis est à chercher du côté de ce qu’il représente. Adopté, depuis la fin des années 90, par les restaurants des quartiers branchés, il est le repas de la “classe supérieure et créative blanche”. “Il incarne la norme hipster”, explique Farha Ternikar, au point qu’il est devenu “le symbole de la gentrification de certains quartiers”.
Pas étonnant qu’il soit l’objet de detestation. Dès 2000, dans Kitchen Confidential, le chef Antony Bourdain évoque la face cachée du brunch. “Les cuisiniers détestent le brunch. Le brunch est la punition pour l’équipe B de cuisiniers, le moment où des jeunes qui font la plonge commencent à aiguiser leurs couteaux”, écrit-il. Il raille le côté machine à cash de ces plats, réalisés à partir d’ingrédients bon marché, réutilisant les restes de la veille, et pas vraiment de bon goût.
Dans le récent The Trouble with Brunch, l’universitaire Shawn Micallef en rajoute une couche, et explique que le brunch est devenu l’opposé de ce qu’il veut être : un moment relaxant entre amis. La réalité ressemble davantage à une file d’attente, des salles remplies, un service expéditif, et un mauvais rapport qualité/prix…
Plus récemment, dans la suite des événements de Ferguson, plusieurs manifestations intitulées “Black Brunch” ont éclos dans divers endroits aux Etats-Unis, prenant pour cible le brunch, afin de dénoncer la situation raciale aux Etats-Unis. Comme quoi, des oeufs bénédictes peuvent signifier beaucoup de choses.
Socially Relevant Film Festival: le ciné contre la violence
Mettre des “histoires humaines et thèmes sociaux forts” en avant, c’est le défi que s’est lancé l’actrice et réalisatrice égyptienne Nora Armani, depuis le lancement du Socially Relevant Film Festival l’an dernier.
Cette année, le festival de cinéma engagé tient sa deuxième édition à New York du 16 au 22 mars. Plus de 50 films d’une vingtaine de pays différents seront ainsi diffusés par les Tribeca Cinemas à Tribeca, Maysles Cinema à Harlem et The School of Visual Arts SocDoc à Chelsea, avec une soirée d’ouverture et de fermeture données au Botequim restaurant et The Fourth.
Qu’on ne s’y trompe pas, “cinéma engagé ne veut pas dire documentaire ennuyeux” rappelle la fondatrice de l’évènement, dont l’objectif premier est de raconter de belles histoires pour lutter contre la “banalisation de la violence autour de nous”. “Nous somme exposés à tellement de violence aujourd’hui, qu’il s’agisse des histoires qu’on nous raconte, des images qu’on diffuse, ou de la manière dont on fait les films. Ma plus grande peur est que l’on y devienne insensibles au point de ne plus la voir” explique-t-elle.
Pour cette productrice engagée et plusieurs fois récompensée, le cinema et “les écrans” constituent, à l’ère du digital, le meilleur antidote contre cette “menace permanente“. “Nous vivons dans une période où nous regardons constamment nos écrans, à tel point qu’ils sont devenus le moyen le plus puissant de parler aux gens. Si on les utilise d’une manière intelligente pour attirer l’attention sur certains problèmes sociaux, ils peuvent devenir des outils formidables et générer des changements très positifs” raconte-elle.
Une belle manière de sensibiliser le public sur certains problèmes sociaux, tout en révélant certains talents du cinéma. “Je veux donner la chance aux réalisateurs engagés d’être vus même si leurs films ne sont pas commerciaux, explique-t-elle en rappelant son lien avec la France dans la mission qu’elle s’est attribuée. Nous présenterons beaucoup de films français au festival, car beaucoup d’organismes français aident à co-produire des films engagés à l’étranger”. C’est, entre autres, le cas des associations Périphérie et Commune image, qui ont aidé à produire le film “We will leave somewhere else” de Nicolas Karolszyk, l’un des “coups de coeur” de Nora Armani, diffusé pendant le festival. Cette année, le programme est riche et varié, avec 5 films français.
“Come to my Voice” (Hϋseyin Karabey) – lundi 16 mars, 7 pm au CUNY Graduate Center
Le bilinguisme précoce, rempart contre le racisme
Apprendre une langue très jeune rend plus ouvert et tolérant: voici la conclusion d’une étude dirigée par Krista Byers-Heinlein, chercheuse à l’université Concordia, à Montréal, parue dans l’édition de mars 2015 de la revue Developmental Science.
La chercheuse a mené une expérience auprès de 48 enfants, bilingues et monolingues, âgés de cinq ans. “Nous leur avons raconté l’histoire suivante : Benjamin est né de parents chinois, mais a été adopté immédiatement par des Anglais. Quelle langue va-t-il parler, anglais ou chinois ? Les bilingues tendent à penser qu’il va parler anglais. Tandis que la majorité des monolingues répondent qu’il va parler chinois.”
Ensuite, la chercheuse a posé aux enfants une autre question : Benjamin est un petit hibou, né de parents hibous. Il a été adopté par une famille de chiens. Va-t-il courir ou voler ? Et va-t-il aboyer ? Cette fois-ci, les enfants monolingues ont pensé, en majorité, que le petit hibou allait voler… Tandis que les bilingues, et en particulier les “bilingues séquentiels” (ceux qui ont appris une seconde langue dans un deuxième temps, à partir de 3 ans), ont eu tendance à répondre que ce petit hibou allait courir, comme un chien. En bref : les enfants bilingues ont tendance à penser que tout est acquis, rien n’est inné.
Selon la chercheuse, ce mode de pensée les prédispose à une forme de tolérance et d’ouverture à la différence. “Les stéréotypes, les préjugés, le racisme des adultes dérivent d’une forme de pensée essentialiste très ancrée, explique la chercheuse. Nous montrons que l’apprentissage d’une seconde langue très tôt dans la vie change la manière dont les enfants perçoivent leur environnement, et modifie leur façon de penser. L’apprentissage d’une seconde langue permet de faire comprendre aux enfants très jeunes que certaines choses sont acquises, et non innées.”
L’étude est partie d’un constat, dressé par divers travaux de recherche : les jeunes enfants ont tendance à penser que les traits caractéristiques des individus, leurs goûts, leurs préférences alimentaires ou vestimentaires sont “innés”. Bref, qu’ils sont déterminés dès la naissance plutôt qu’acquis en fonction du milieu environnant.
Les enfants bilingues sont moins enclins à ces raisonnements “essentialistes”, montre la chercheuse en psychologie. “Grâce à notre découverte, selon laquelle le bilinguisme atténue les croyances essentialistes, nous sommes portés à croire que l’apprentissage d’une seconde langue durant l’enfance pourrait favoriser l’acceptation de la diversité sociale et physique chez les humains.”
La petite fille de Paul Rosenberg ouvre une galerie à New York
Marianne Rosenberg, petite-fille du célèbre marchand d’art français Paul Rosenberg, dont les toiles ont été pillées par les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale, ouvre sa propre galerie d’art le 7 mars dans l’Upper East Side.
En 1940, Paul Rosenberg, l’un des plus grands collectionneurs et marchands d’art moderne de son époque, est contraint de fermer sa galerie parisienne et de fuir la France avant l’arrivée des nazis. Il laisse derrière lui, cachées dans un coffre, des centaines de toiles de maître signées Picasso, que le collectionneur a représenté pendant deux décennies, Matisse ou encore Braque, des tableaux dont les nazis ne tardent pas à s’emparer, 400 au total. Exilé à New York, Paul Rosenberg décide de poursuivre ses activités et d’y ouvrir une nouvelle galerie d’art. Soixante-quinze ans plus tard, sa petite-fille Marianne Rosenberg choisit de perpétrer l’héritage artistique familial en ouvrant à son tour une galerie au 19 East 66th, située à une dizaine de blocs de celle de son grand-père, reprise par son père et fermée à la mort de celui-ci en 1987.
Dans la famille Rosenberg, c’est une autre petite fille du collectionneur qui est connue du grand public: Anne Sinclair, cousine de Marianne (Paul Rosenberg a eu deux enfants, Micheline, mère d’Anne Sinclair, et Alexandre, père de Marianne). La journaliste et ex-épouse de Dominique Strauss-Kahn a raconté dans un livre l’histoire de son grand-père. En septembre dernier, lors de la sortie de l’ouvrage aux Etats-Unis, elle expliquait à French Morning comment elle avait “retrouvé des correspondances entre Paul Rosenberg et ses peintres, exhumé des “papiers de famille”, interrogé des proches et retourné sur les traces de sa famille”.

Sur ce livre, Marianne Rosenberg ne souhaite pas s’exprimer et note simplement qu’il s’agit des souvenirs de sa cousine. “Ayant vécu au dessus de la galerie, ayant vécu l’art au quotidien, mes souvenirs sont différents”, précise la collectionneuse. Son père, Alexandre, s’associa à Paul après la guerre et ensemble, père et fils se lancèrent dans une grande quête pour récupérer les toiles volées par les nazis. Ensuite, “ma mère, ma soeur et moi avons travaillé à la recherche des toiles de façon très active, explique Marianne Rosenberg. Pour Anne [Sinclair], c’est plus récent mais elle est engagée avec nous au quotidien.” Au fil des années et des décennies, quelque 340 oeuvres sur les 400 volées, ont pu être récuperées.
La galerie Rosenberg & Co perpétuera la tradition artistique familiale en exposant des toiles impressionnistes, d’art Moderne, à travers les cubistes notamment, mais aussi d’artistes contemporains. La première exposition “Inspired by History” (du 7 mars au 25 avril) présentera des peintures, des sculptures et des dessins d’artistes de la fin du XIXe et du XXe siècles promus par Paul Rosenberg et son frère Léonce qui avait lui aussi une galerie à Paris. Vous pourrez ainsi admirer des oeuvres de Pierre Bonnard, Georges Braque, Henri Hayden, Peter Kinley ou encore Pablo Picasso dont un dessin/aquarelle invitant à venir visiter la galerie parisienne de son ami Paul Rosenberg. Parmi les oeuvres exposées, qui appartiennent toutes à Marianne Rosenberg, beaucoup seront en vente.
Avocate internationale jusqu’en juin dernier, Marianne Rosenberg a décidé de ranger la robe pour consacrer son temps à cette galerie dont elle avait le projet depuis de très nombreuses années.”Il s’agit pour moi de concrétiser mon amour pour l’art et de rendre hommage à mes aïeux qui m’ont inspiré, m’ont fait découvrir l’art et me l’ont fait vivre au quotidien”. Née au milieu des toiles, au premier étage de la galerie new-yorkaise de son grand-père, reprise ensuite par son père, l’héritière a été bercée par l’art toute sa vie.
Un point gratuit sur votre situation juridique et fiscale à San Francisco
Mariage, succession, donation, cession de biens en France: ces questions peuvent devenir un véritable casse-tête pour les expatriés français aux Etats-Unis, tiraillés entre deux systèmes juridiques.
Pour faire le point sur la situation juridique et fiscale des Français de la Baie, l’Alliance française de San Francisco accueille, le samedi 21 mars (2pm), un groupe d’avocats et de notaires spécialisés dans les dossiers franco-américains. Une séance de questions-réponses aura lieu à 5pm. Et un cocktail à 5:30pm pour finir en beauté.
L’événement est gratuit.
Les intervenants:
– Marjorie Devisme, directrice du Centre national de Droit européen
– Maitre Denis-Pierre Simon, notaire, président du Centre notarial de Droit européen;
– Olivier Sureau, expert-comptable spécialisé dans les dossiers franco-américains;
– Maitre Paul Tour-Sarkissian, avocat au barreau de Californie et de New York ;
– Maitre Oliver Combe, notaire à Paris, spécialisé en gestion de patrimoine et en droit international ;
– Rache Brasso, vice president, trust office manager, Bank of the West
Pilotez votre projet immobilier depuis les Etats-Unis avec My Expat
(Article partenaire) Vous souhaitez investir dans un appartement ? Vous êtes à l’affut d’une opportunité? Vous êtes réticent à gérer vos travaux depuis l’étranger ? L’équipe de My Expat vous propose une solution clé en main à l’image de sa dernière création.
My Expat est parti du constat que les meilleures affaires sont souvent des appartements à rénover, car le prix d’achat est plus attractif, et ils présentent également l’avantage de pouvoir repenser un espace ou de l’optimiser (qui plus est pour des petites surfaces).
A partir de ce constat, Laurent B, un client expatrié de l’agence à Singapour avait pour objectif d’investir dans un T2 à Paris pour le mettre en location. Il possédait un budget global de 350.000€ et était ouvert à d’éventuels travaux. My Expat lui a donc proposé la stratégie suivante : cibler des biens aux alentours de 300.000€ (tout en conservant ses critères de base : beau quartier, en étage, deux pièces) et attribuer le reste du budget à la réalisation des travaux.
Démarrage du projet
Après quelques visites, My Expat a identifié un appartement situé rue des Dames dans le 17eme arrondissement qui possédait un bon potentiel de rentabilité notamment grâce à sa localisation. Son prix, 320.000€, en revanche semblait au dessus du marché et My Expat a conseillé Laurent sur le niveau de l’offre à soumettre.
Après quelques négociations avec le vendeur, une offre à 280.000€ a finalement été acceptée et le chantier a pu commencer.
Le client souhaitait un appartement de standing afin de pouvoir le mettre en location institutionnelle (location à des sociétés pour le compte de leurs expatriés). Cette formule à l’avantage minimiser le risque locatif tout en améliorant nettement la rentabilité.
Organisation des travaux
L’appartement était entièrement à refaire et initialement vide. Après avoir validé les détails des travaux à effectuer avec Laurent, My Expat a démarré les travaux en organisant l’intégralité du projet à la place de l’acquéreur : coordination, proposition, suivi et réception pour arriver au résultat final en quelques mois.
My Expat a proposé à l’acquéreur une solution de réaménagement clé en main: repenser totalement l’appartement afin d’optimiser l’espace et le rendre attractif. La salle de bain a donc été totalement détruite, pour avoir des toilettes séparées et une entrée salle de bain dans la chambre.
My Expat a également préconisé d’ouvrir la cuisine pour donner de l’espace au séjour et gagner en luminosité.
Durant toute la durée du projet, l’agence a fourni des rapports hebdomadaires au investisseur qui, même expatrié à Singapour, a pu suivre l’évolution de son projet immobilier à Paris en temps réel.
Durée : 2 mois
Cout : 40 000€
Ameublement et décoration
La location institutionnelle étant meublée, My Expat a également organisé l’ameublement. Il a fallu 1 mois pour meubler et décorer entièrement l’appartement. Le choix s’est porté sur une décoration sobre, élégante et épurée afin de convenir au maximum de personnes.
Durée : 1 mois
Cout : 11 000€
Résultat après trois mois de travail: un appartement de 30m2 refait à neuf et loué 1400€/mois pour une rentabilité d’envions 5% (voir photo ci-dessus).
Contactez MyExpat pour étudier votre projet
Le site de MyExpat
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Education française Austin chausse ses baskets pour le français
Les enfants pourront se déguiser, mais attention à toujours pouvoir courir! L’EFA a aussi prévu des jeux collectifs (basket et volley) et une compétition de ballons crevés avec à la clef des places de cinéma. Une aire de jeux sécurisée sera aussi à disposition pour les plus petits.
Les Frenchies en force à SxSW
Pour sa deuxième édition, le French Tech Club, organisé en marge de South by Southwest a élu domicile dans les jardins de l’ancienne représentation diplomatique française auprès de la République du Texas : la Légation française.
Plutôt timides jusqu’alors dans la partie “interactive” du festival, les Français ont commencé à se réveiller l’an dernier. Le French Tech Club, initié par l’agence AF83, avait accueilli plus de 3.300 personnes en 3 jours. Cette année, les organisateurs voient encore plus grand. Le nouvel espace permet au French Tech Club et à son partenaire angevin, l’association Austin Angers Créative (créée pour regrouper tous les acteurs de la gastronomie, de la musique, du numérique et du cinéma angevins intéressés par le marché américain), d’ouvrir, en plus d’une scène et d’un espace d’exposition, un double espace de restauration. A côté du food truck qui assurera l’essentiel de la restauration sur place, un véritable restaurant éphémère, le French Bistro, va ainsi voir le jour pour seulement six jours et une cinquantaine de repas gastronomiques à chaque service.
La scène du French Tech Club accueillera des projections de films français en avant-première, en plus des conférences, pitchs de startups et concerts. « Il s’agit de faire vivre un lieu dédié à la culture française de façon générale » explique le co-fondateur Louis Montagne, le patron d’AF83. « Une tranche de culture française, fraîche, osée et révolutionnaire, posée dans un écrin de verdure à la française »… et susceptible d’attirer partenaires et investisseurs.
Une rencontre avec les organisateurs du festival bien en amont de la deuxième édition du French Tech Club (et la 27e de South by Southwest) a permis de multiplier les interventions de Français dans le programme officiel (à retrouver sur le site du French Tech Club), et devrait, avec le pavillon français situé dans l’espace d’exposition du festival, démultiplier les chances de faire des touches.
Il faut un badge pour assister à tous les évènements inscrits au programme officiel de South by Southwest. En revanche, l’ensemble des concerts et présentations qui auront lieu au French Tech Club, et en particulier la rencontre géante d’entrepreneurs et la présentation de l’écosystème d’Austin du dimanche 15 mars, et les deux après-midis de concerts du mercredi 18 mars (concerts Austin Angers) et du vendredi 20 mars (concert France Rocks) sont entièrement gratuits et ouverts au public.
Marc Levy présente son nouveau livre chez Albertine
Marc Levy a rendez-vous chez Albertine le mardi 10 mars (7pm). L’écrivain présentera à ses fans son nouveau roman Elle et lui, une comédie romantique dans laquelle figurent des personnages célèbres issus de son premier succès Et si c’était vrai…
Paul, personnage secondaire dans le pemier roman de Marc Levy, est aujourd’hui un écrivain qui vit à Paris. Il rencontre Mia, une actrice célèbre en Angleterre, avec qui il se lie d’amitié. En tombera-t-il amoureux? Elle et lui est le seizième roman de Marc Levy. Après 33 millions d’exemplaires traduits dans plus de 40 langues, Marc Levy vit désormais à New York avec son épouse et son fils.
If Only It were True, la traduction de Et si c’était vrai, s’est vendu à plus d’un demi-million d’exemplaires aux Etats-Unis et a été adapté au cinéma. La rencontre, en français, est gratuite et ouverte au public.
Le Quai Branly amène les Indiens au Met
C’est une première pour le Met. L’exposition « Indiens des plaines », présentée dans le musée de New York du lundi 9 mars au 10 mai, est le fruit d’une longue collaboration entre les deux institutions. Avec plus de 140 objets et œuvres d’art puisés dans 500 ans de civilisation amérindienne, « Indiens des plaines » révèle l’évolution artistique des Indiens d’Amérique du nord avant leur confrontation avec les premiers Européens au XVI eme siècle jusqu’à nos jours.
« C’est un immense honneur pour nous de pouvoir accueillir des pièces aussi anciennes et rares, souvent conservées par les musées européens » se réjouit Thomas P. Campbell, directeur du célèbre musée d’art new-yorkais.
A travers sept parties dont certaines recouvrent plusieurs centaines d’années, on y découvre les richesses d’une terre qui a vu défiler les peuples et les traditions : entre l’ouest du Mississipi et les montagnes Rocheuses, mais aussi le Canada et le Golfe du Mexique, plusieurs dizaines de tribus ont habité, évolué puis migré. De l’arrivée des premiers groupes nomades de chasseurs de bisons, à l’installation de tribus en bordure des rivières, jusqu’aux changements provoqués par l’arrivée des premiers Européens – dont l’utilisation progressive du cheval et les premières maladies – tout est minutieusement reconstitué.
Les tribus sont nombreuses : Sioux, Apaches, Cheyennes, Kiowa … Les créations sont riches, diverses, et retranscrivent de façon surprenante les bouleversements à l’œuvre au sein des populations. Coiffes et parures de plumes ayant appartenu au chef indien Lakota (1822-1909), vêtements et sacs en peau de bison, premières sculptures et représentations de chevaux sont délicatement exposés et placés par ordre chronologique.
La plupart des pièces ont été prêtées par le musée du Quai Branly à Paris, qui « incarne un nouveau modèle davantage ouvert aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, selon son directeur, Stéphane Martin, en visite à New York pour présenter l’exposition. La particularité du musée du Quai Branly c’est que nous essayons de faire tourner le plus possible nos expositions, de diffuser nos œuvres à l’étranger. Le discours de notre musée est celui d’une ouverture à l’international» explique-t-il. Le musée ouvrira prochainement une exposition sur « les masques du monde » au Japon, et sur la Nouvelle-Guinée à Berlin.