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SoKo, rockeuse à fleur de peau

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SoKo est de retour. Son nouveau bébé “My dreams dictate my reality”, dans les bacs depuis le 1er mars, est à l’image de son nouveau look : moins sombre, plus rock et électrique. Même si sa mélancolie légendaire, palpable dans ses nouveaux textes, continue de lui coller aux baskets.
Dans son gilet jaune défraîchi, son jean large et sa casquette vissée sur des cheveux blonds peroxydés, la chanteuse aux multiples bagues et grigris, tutoie d’emblée. Stéphanie Sokolinski, alias SoKo, nous accueille dans les bureaux de son attachée de presse, sur Sunset Boulevard, avec un grand “hug” affectueux, à l’américaine.
L’ours en peluche géant qu’elle découvre quelques minutes plus tard dans la salle d’interview connaît immédiatement le même sort. “Je peux l’embarquer ?” demande-t-elle, d’une voix de petite fille.
Femme orchestre 
Après trois albums et onze films (dont Bye Bye Blondie de Virginie Despentes), cette artiste précoce et ultra-douée de 28 ans, n’est pas prête à sacrifier son âme d’enfant. “Je souffre du syndrome de Peter Pan” explique-t-elle. “Mon père est décédé quand j’avais 5 ans (ndlr: thème qu’elle évoque dans sa chanson Ocean of Tears), ce qui fait que je suis devenue adulte trop tôt. Il n’y a pas beaucoup d’enfants qui sont confrontés à la réalité de la mort aussi jeune. Ca te donne tout de suite une autre vision du monde”.
A 16 ans, elle quitte sa famille bordelaise, pour une carrière artistique à Paris. “A 25 ans, ça a été la crise. J’ai réalisé que je ne voulais pas être enfermée dans un monde d’adultes. Maintenant, je veux être dans le fun tout le temps. Descendre une rivière en bouée, comme on l’a fait avec des amis lors de ma dernière tournée.” 
En octobre dernier, lors d’un concert dans un centre de yoga de Brooklyn avec un rat sur l’épaule, elle n’avait pas hésité à jouer quelques chansons poitrine à l’air devant ses fans, qui avaient pour certains décidé de faire pareil.
Mais il ne faut pas se fier aux apparences. SoKo est capable aussi de “bosser comme une folle”. Emigrée à Los Angeles il y a quelques années, se décrit elle-même comme une “control-freakJe n’aime pas déléguer. Du coup, je fais tout de A à Z : j’écris, je compose, je joue, je réalise les vidéos clips, je dessine mes pochettes d’album. Parfois, c’est trop. Et j’ai envie de tout arrêter” confie-t-elle. En janvier dernier, sans label américain pour financer son nouvel album, SoKo, prête à donner de sa personne, a lancé une campagne de crowdfunding, proposant en échange divers “services” à ses fans : les inviter à une soirée pyjama (449 euros), leur cuisiner un dîner (1795 euros), voire même jouer les fausses mariées, pour 45 000 euros.
Tout aussi culotté : la chanteuse a elle-même contacté son idole, Robert Smith, le chanteur culte des Cure, pour qu’il produise son album. Finalement, c’est le producteur de ce dernier Ross Robinson à qui elle avait demandé de faire passer sa lettre à Smith, qui est tombé sous son charme.
Crises d’angoisses en studio
“Ca a été une rencontre incroyable. Ross m’a poussé à aller jusqu’au bout de mes émotions. Avant de commencer à enregistrer, il me faisait analyser mes textes, pour faire tomber les barrières. Parfois pour les nerfs, c’était très éprouvant. J’ai même fait de véritables crises d’angoisse, mais il était là pour me rassurer. Le disque du coup à une tonalité très vraie, très vulnérable. 
Même si SoKo continue d’y affronter ses démons,“My dreams dictate my reality” n’est pas pour autant un album ultra-sombre. “C’est un son plus proche de celui des années 80, des Cure, plus folk, rock, avec une sorte d’énergie punk. J’en avais assez du côté déprimant et triste des albums précédents”.
A Los Angeles, SoKo se sent mieux, plus libre. “A Paris, quand je reviens, je m’ennuie dans la journée. Tout le monde travaille de 9h à 17h. A L.A, je n’ai aucun ami qui a des horaires de bureau. Ici, ils ne s’enferment pas dans une routine. Les gens osent courir après leurs rêves”.

Le Goncourt Pierre Lemaître à NYU

Chaque mois, le journaliste Olivier Barrot reçoit un écrivain français pour une discussion agrémentée de lectures, dans le cadre de la série “French Literature in the Making”, à la Maison Française de NYU. Ce mois-ci, c’est au tour du prix Goncourt 2013, Pierre Lemaître, de révéler les dessous de ses nombreux romans. Discussion le lundi 23 mars à 7 pm.
Après s’être fait connaître dans le petit monde de la littérature par ses polars à la française, dont certains ont été récompensés (Cadres noirs, Alex), s’est avec un touchant roman sur l’amitié entre deux gueules cassées dans l’après-guerre, “Au revoir là-haut” (2013), que Pierre Lemaître entre dans le prestigieux cercle des Prix Goncourt. Certains de ses romans sont connus aux Etats-Unis, dont le thriller Alex (2012), traduit en anglais et récompensé du prix du meilleur roman par le CWA International Dagger.

Les "Variations" de l'art abstrait à Los Angeles

On peut y voir tout, ou rien, le glorifier ou y rester indifférent, l’art abstrait a cela de particulier qu’il est perçu de manière différente par chacun.
Venez tenter l’expérience au LACMA lors de l’exposition d’art abstrait “Variation”, qui présente du 16 au 22 mars les œuvres de différents artistes. En les présentant ensemble, dans une disposition particulière, l’exposition vise à mettre en valeur la singularité de chaque création, tout en faisant ressortir leurs ” variations”. Ces mouvements voulus “sous-contrôle” et “réfléchis” proviennent d’artistes qui se sont inspirés de nombreuses créations et images abstraites pour donner vie aux leurs.
Parmi les plus imposantes, figure la création de Mark Bradford, Shoot the Coin, faite de collages superposés, lissés et polis, donnant l’effet d’un graphisme savemment obscurci et ombré.

Ryanair annonce (encore) des vols transatlantiques à 15$

Ryanair sait faire parler d’elle. La compagnie aérienne low cost a fait savoir ce matin qu’elle allait se lancer sur le marché transatlantique et fait miroiter d’alléchants tickets à 15$.
Un conseil: ne comptez pas dessus si vous devez voyager dans les prochains mois. Ou les prochaines années… Cette annonce n’est pour l’instant qu’une annonce. La troisième au moins (nous vous avions parlé de la dernière en date en mars 2014).
La nouveauté cette fois: le Conseil d’administration de Ryanair a approuvé le plan d’expansion transatlantique, et lancé le processus d’acquisition des avions nécessaires. Le porte parole de la compagnie refuse de donner une date de lancement, se contentant d’assurer que des discussions sont déjà en cours pour l’acquisition des avions. Mais ce processus prend en général plusieurs années, particulièrement en ce moment où les carnets de commande de Boeing et d’Airbus sont pleins. L’annonce de Ryanair a d’ailleurs été faite dans le cadre d’un plan de croissance sur 5 ans.
Néanmoins la perspective -et la mauvaise nouvelle pour les compagnies traditionnelles pour lesquelles ces liaisons transatlantiques sont très rentables- se rapproche. Bien entendu, comme à son habitude, le prix d’appel de Ryanair n’inclut pas tout. A ces 15 $ il faudra ajouter les “frais” et autres “taxes”. Le Telegraph a calculé que cela porte l’aller-retour autour de 280 dollars, soit nettement moins que le coût des vols transatlantiques les moins chers actuellement.
 
 

A SxSW, la France vend son "story telling"

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Web-documentaires, plateformes pour créer des contenus multimédias, applications de second écrans, mini-séries web participatives… Au festival South by Southwest, la création numérique à la française tentait de défendre sa patte à l’international.
Plusieurs start-ups ou agences spécialisées avaient fait le voyage au Texas. “Je crois que ce domaine peut être un énorme levier d’influence francaise à l’étranger”, affirme Guillaume Duchemin, directeur du numérique à l’Institut Francais, qui a commandité un rapport sur ce sujet“Entre notre histoire du cinéma, nos auteurs, le rôle moteur que la France a joué dans le monde des CD-Roms dans les années 90, et nos ingénieurs que tout le monde s’arrache, la France a les ingrédients pour réussir”, juge Samuel Rousselier, fondateur de l’agence Cellules, qui a réalisé divers projets transmédias en France et à l’étranger.
Mais pour cela, la France fait face à plusieurs défis. Tout d’abord un sens de l’ergonomie et de “l’expérience utilisateur” moins poussé qu’aux Etats-Unis – même si ces start-ups entendent prouver le contraire. “Une des autres difficultés, c’est que les auteurs sont omniscients, et ne savent pas toujours travailler avec les développeurs et les graphistes. Alors qu’aux Etats-Unis, c’est le producteur qui a la main, et peut faire avancer plus facilement un projet dans la direction qu’il souhaite”, observe Samuel Rousselier.
Racontr
Start-up montante de ce domaine, Racontr avait gagné son ticket pour figurer sur le pavillon francais de South by Southwest, financé par BusinessFrance (ex Ubifrance). Sa plateforme permet de créer des contenus digitaux interactifs, afin de raconter une histoire avec du texte, des vidéos, des extraits de réseaux sociaux, des photos… “Notre public, ce sont les journalistes, graphistes, artistes, architectes, photographes, blogueurs, ou toute personne qui a envie de se lancer dans la création web. Ce qu’on offre, c’est une nouvelle manière de raconter une histoire”, explique Grégoire Sierra, le fondateur, qui a grandi entre Mexico, Houston et la France.
Racontr, basé sur un modèle freemium, compte 3 000 utilisateurs, dont quelques gros poissons comme France Télévisions. Grégoire Sierra aimerait profiter de sa venue à Austin pour trouver de nouveaux investisseurs, afin de financer l’ouverture d’un bureau aux Etats-Unis – “un marché très réceptif à ce que l’on fait”. Mais où la concurrence est rude. “Il y a peu de plateformes qui permettent autant de créativité que Racontr, souvent, les plateformes offrent des modèles trop figés, et tous les projets se ressemblent un peu dans leur forme”, argue le patron de Racontr, qui souhaite aussi lever des fonds pour “développer de nouvelles fonctionnalités, en particulier autour de la réalité virtuelle, et du deuxième écran”. 
Le deuxième écran, c’est ce qui est au coeur du projet de Slashe, une start-up également sélectionnée pour figurer sous le pavillon français. Mais qui s’est aussi payé le luxe d’avoir son propre stand à part – Slashe a levé un million d’euros il y a quelques semaines, et a signé des partenariats avec IBM ou BNP Paribas.
Cette agence prévoit de lancer le 30 juin sa plateforme de vidéos virales ciblant les “millenials”, la génération des 20-35 ans. Celles-ci (mini-séries, sketchs, clips, documentaires…) seront “enrichies” par des infos envoyées sur une application mobile, qui permettront par exemple, de localiser la scène sur une carte, acheter le produit, connaitre le titre de la musique utilisée, avoir des anecdotes ou des biographies des personnes évoquées, afin de prolonger l’expérience, explique Ambre Maillet, chargée de marketing chez Slashe. “On mise sur le fait que les millenials, qui ne sont plus réceptifs à la publicité traditionnelle, le seront avec ce type d’expériences de story-telling immersif et interactif.” Préparez-vous.
 

La réalité virtuelle au coeur de SxSW

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L’immersion complète dans les mondes virtuels est déjà une réalité à South by Southwest (SxSW).

Les amateurs de jeux vidéos ont beau avoir été déprimés par l’annonce que l’arrivée du très attendu casque de réalité virtuelle Oculus a encore été retardée, la VR (pour virtual reality) est partout. Pendant que les joueurs s’agitent à la Gaming exposition, les réalisateurs du film Interstellar proposent aux festivaliers d’expérimenter la sensation d’évoluer en apesanteur dans le décor du vaisseau du film provisoirement installé au centre-ville d’Austin. Tandis que ceux du film Divergent proposent de se soumettre à une série de tests visant à mesurer son degré de divergence comme le fait un personnage du film capturé par une faction de la trilogie.

Et la réalité virtuelle ou “VR” fait aussi l’objet de toutes les attentions des professionnels d’internet, du cinéma et de la musique qui ne veulent pas manquer les prochains tournants que prendront les effets spéciaux dans les films ou les concerts à “South by”.

Dans l’effervescence actuelle, les Français ne sont pas en reste. « Notre société a mis au point une technologie unique permettant d’extraire un fichier vidéo unique de notre caméra à 360° haute définition 360cam qui peut instantanément être lu dans un lecteur vidéo dédié compatible avec YouTube et Google Views », annonce par exemple Marian Le Calvez, responsable de la filiale américaine de la société lilloise Giroptic sur le pavillon de la French Tech à South by Southwest.

Daniel Duhaubout CTout près de lui, le patron de Catopsys, Daniel Duhaubout (photo), propose une solution permettant de projeter une image sur l’ensemble des parois d’une pièce après sa modélisation 3D, y compris le sol et le plafond, sans oublier une sonorisation interactive résultant en une véritable “stéréovision”, selon l’expression de l’entreprise. « Contrairement aux casques de réalité virtuelle qui isolent, Immersis permet de partager une expérience de réalité virtuelle avec ses proches depuis son canapé, comme on le ferait pour un film. Et il suffit de porter un marqueur pour pouvoir se déplacer dans cette réalité virtuelle », que ce soit un jeu vidéo, un film ou un nouveau format de média qui émergera de ces innovations, déjà en prévente par internet aux prix de 499$ et 1800€ respectivement.

De la simulation des risques industriels à la photographie de biens immobiliers mis en vente en passant par la formation et l’imagerie médicale, ces technologies made in France ont d’abord intéressé les professionnels. Mais par l’intermédiaire des éditeurs de jeux vidéo et des studios des cinémas, ces solutions devraient bientôt toucher le grand public. Et « nous répondrons à tous les marchés », assure Marian Le Calvez pour Giroptic, qui a développé des accessoires pour les professionnels du spectacle comme pour les particuliers qui voudraient surveiller leur domicile en leur absence en remplaçant une des ampoules de leur maison par une 360cam (pouvant donc être fixée sur une douille).

Même son de cloche chez Catopsys : « Nous travaillons depuis le départ avec les éditeurs de jeux vidéo, car les entreprises ayant recours à la réalité virtuelle pour former leurs salariés utilisent leurs moteurs. Et nous sommes contactés tous les jours par des sociétés imaginant de nouveaux usages. »

Pardon My French enterre Casimir

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Casimir avait fait son temps. Le bistrot français de l’East Village, bien connu des expatriés, a baissé le rideau il y a deux mois pour rouvrir le lundi 9 mars sous le nom de Pardon My French.
Nouvelle carte, nouveaux meubles, nouveau bar : les deux propriétaires, Mario Carta et Antonin Brune, ont voulu donner un coup de jeune à cette institution. “Les gens avaient un peu tendance à nous oublier”, reconnait Mario Carta, originaire de Metz, qui a repris Casimir il y a quatre ans. Le restaurant avait ouvert en 1999, pionnier du renouveau de l’East Village et de l’Avenue B.
Le lifting se voit tout d’abord dans le décor. Une grande table commune en carrelage – une “table d’hôte” – occupe une partie de la salle. On peut y manger de chaque côté, façon auberge. Derrière, les propriétaires ont changé quelques meubles, mais le décor reste de la même veine, dans un style de bistrot français. Une jolie terrasse, encore en chantier, permettra de prendre un brunch au soleil et au calme pendant les beaux jours.
Du côté de la carte, les escargots, le poulet rôti ou la soupe à l’oignon de Casimir ont disparu. Seule l’entrecôte, classique éternel, continue de figurer dans la liste. “L’idée, c’est de sortir du côté très classique français pour aller vers d’autres produits, d’autres plats plus exotique, plus modernes”, explique Antonin Brune, 25 ans, qui a commencé comme serveur chez Casimir avant de s’associer au patron.
L’essentiel est servi sous forme de petites assiettes de type tapas, à partager. Quelques exemples ? Canard à l’armagnac, chorizo et saucisse italienne sur polenta, acras de morue à la créole, os à moelle rôti au thym, tartare de boeuf. Nous n’avons pas encore pu goûter ces recettes signées par leur nouveau chef, un Brésilien qui travaillé plusieurs années dans divers restaurants français. Pardon My French propose aussi un “bottomless brunch” à 25 dollars, avec un Bloody-Mary maison infusé au raifort.
Enfin, l’ex salle annexe de Casimir a été dépoussiérée et transformée en joli bar à cocktail, où s’alignent les préparations et ingrédients colorés dans des bocaux de verre. Simon Sebbah, mixologiste de 24 ans, a composé la carte. Ce Français, qui travaillait lui aussi à Casimir, s’est formé aux cocktails à Londres, et vous servira ses spécialités.

L'angoisse du "pitch" à SxSW

French Morning est au festival South by Southwest (SxSW), à Austin pour y suivre les start ups françaises venues se faire une place dans l’un des plus grands rassemblements consacrés aux nouvelles technologies aux Etats-Unis.
Ce deuxième épisode de FM@SxSW s’intéresser au “pitch”, que toute startup qui se respecte doit maîtriser. Moins facile pour les Frenchies que pour les Américains…

Un gala pour l'Hermione à Palm Beach

Les Amis de l’Hermione en Floride remettent le couvert. Après deux évènements destinés à promouvoir le voyage de la réplique du navire de La Fayette mi-2015 aux Etats-Unis, le groupe organise un diner de gala à Palm Beach.
Le rendez-vous aura lieu le mardi 24 mars de 6pm à 10:30pm au Sailfish Club of Florida autour du thème de l’amour que Thomas Jefferson vouait à la France. Jefferson avait accueilli le Français lors de son retour aux Etats-Unis en 1824-1825. Les convives auront le droit à un diner au champagne préparé par le chef Rocco Patel, le chef du Sailfish Club. Des séjours en France et des objets de collectionneurs de vins seront mis aux enchères. Les donateurs pourront participer à une réception à bord du navire lors de son escale le 28 juin 2015 à Philadelphie.

La "réalité augmentée" française au festival SxSW

French Morning est au festival South by Southwest (SxSW), à Austin pour y suivre les start ups françaises venues se faire une place dans l’un des plus grands rassemblements consacrés aux nouvelles technologies aux Etats-Unis.
Ce premier épisode de FM@SxSW est consacré à deux sociétés: Augment, spécialiste de la “réalité augmentée”, et Adways, qui fait de la “vidéo augmentée”.

Un défilé de kimonos à Miami Beach

Vous avez des envies d’Asie sans avoir la chance de vous y rendre? Eh bien l’Asie viendra à vous ! Cette année le Miami Beach Botanical Garden et le le consulat du Japon s’associent dans le cadre de la 4 eme édition du Japanese Spring Festival pour présenter un grand défilé dédié à l’art du Kimono dans le jardin botanique, le dimanche 22 mars à 1 pm.
Lors de cette ode à la beauté japonaise, une douzaine d’ensembles traditionnels dessinés par le créateur Hiromi Asai seront presentés, après avoir été exposés dans les pages du magazine Vogue, et dans les défilés de la Fashion week. A cette occasion, le créateur japonais viendra s’exprimer pour présenter les différentes étoffes de kimonos, ainsi que leur histoire et méthodes de confection. Les invités se verront ainsi immergés le temps d’une journée dans une histoire exotique et traditionnelle, et auront aussi l’occasion d’admirer la beauté du jardin botanique de Miami Beach.

A SxSW, des start-ups françaises sur les traces de Deezer

Tous musiciens ? Les tablettes et téléphones, combinés à la richesse d’Internet, n’ont jamais rendu l’accès à la musique si facile et ludique, et c’est sur ce créneau que plusieurs start-ups françaises présentes à South by Southwest ont choisi de se placer. Chacune espérant réussir aussi bien que Deezer, le grand frère modèle.
 « Le monde des start-up liées à la musique est très européen. Deezer est français, Spotify suédois, SoundCloud allemand, Shazam anglais… Idem pour les fabricants de logiciels, et les grands DJs », explique Jean-Baptiste Hironde, 28 ans, rencontré sur le pavillon français.
Pour lui, pas de doute que la France a une carte à jouer dans ce secteur. Edjing, sa start-up, en est l’illustration : son application pour mixer et jouer au DJ sur son iPhone ou iPad fait un carton. « Nous avons 25 millions de téléchargements, et on devrait atteindre 100 millions à la fin 2015 », prédit ce DJ et ingénieur originaire de Versailles (« comme Daft Punk et Phoenix »), qui emploie 28 personnes à Boulogne. Ces chiffres conséquents permettent à la start-up d’être rentable, alors que ses utilisateurs payants ne représentent moins de 2% du total. Elle a levé 2,5 millions d’euros – parmi ses investisseurs, figure Daniel Marhely, fondateur de Deezer.
A SxSW, Jean-Baptiste Hironde était là pour créer des contacts en vue d’une prochaine installation de bureaux à New York : Edjing compte 40% de ses utilisateurs aux Etats-Unis. Il en a aussi profité pour présenter son Mixfader, sur le marché à l’été 2015, et premier pas de la start-up dans l’univers des objets connectés. Ce petit crossfader, relié en Bluetooth à l’application, permet de “scratcher” – une sensation et des mouvements qu’il était difficile de dématérialiser.
DSC00370Les objets connectés musicaux, c’est aussi le domaine de Phonotonic. Cette start-up parisienne vient de lancer ses petites balles en plastique colorées, dotées de capteurs et reliées à une application iPhone ou iPad. Celles-ci permettent de mixer de la musique électro au rythme de ses mouvements, d’ajouter des « beats », des effets qui varient selon l’amplitude de son geste… La demo de Nicolas Rasamimanana, le fondateur, a captivé le public.
Ses ventes, en France, ont décollé – même si elles restent à petite échelle. Pendant les trois premières semaines, il en a vendu 480, à 80 euros pièce. « C’était au-delà de nos espérances », confie Nicolas Rasamimanana. Il faut dire que question son, il s’y connaît : il a travaillé pendant 10 ans à l’Ircam, la Mecque de la création musicale en France. « J’utilisais ce type de technologie pour des musiciens professionnels, et l’idée, c’était de démocratiser tout cela », raconte celui qui emploie six personnes, et est en train de boucler sa première levée de fonds, et compte mettre son gadget musical sur le marché américain d’ici quelques mois.
Sur une table à coté, Bastien Sannac avait fait le voyage pour présenter Meludia, une application qui permet de développer l’oreille musicale avec différents exercices et jeux – une manière d’apprendre la musique de façon autonome. « C’est difficile pour les professeurs d’enseigner l’oreille. C’est un travail long, il faut le faire tous les jours… Pourtant, c’est quelque chose d’essentiel, et tous les musiciens qui s’éclatent ont une belle oreille », affirme-t-il.
Parmi ses clients – qui utilisent l’application sous forme gratuite ou payante – figurent des musiciens (des débutants aux experts), des écoles de musique, des universités, des conservatoires… Meludia, qui emploie 22 personnes a Paris et a levé 750 000 euros depuis sa création, vise aussi le marché américain – qui représente aujourd’hui 10% de ses utilisateurs. “On discute avec la maire de New York pour équiper les écoles de la ville”, confie-t-il.
Jellynote
 
Rendre la musique accessible à tous, c’est aussi le créneau de Jellynote. Son site, pensé en particulier pour des guitaristes autodidactes, fait défiler partitions, vous prévient si vous jouez faux, si vous n’êtes pas en rythme… Jellynote peut aussi synchroniser la partition avec une vidéo. La start-up revendique 1,3 million de visiteurs uniques mensuels sur son site.
L’année dernière, Jellynote gagné le French American Entrepreneurship Award, et depuis, Baptiste Poirier, l’un des co-fondateur, a déménagé aux Etats-Unis. Le reste de l’équipe est restée à Paris. « Au début, on était que web, et on vient de sortir les versions iPad, iphone et Android. On a eu 10 000 téléchargements sur chaque appli en 10 jours », se réjouit Adrien Cognée, 27 ans, co-fondateur. Il espère que cette montée en puissance aidera Jellynote à trouver des investisseurs américains. Qui risquent de beaucoup entendre, pendant ce salon, les mélodies des start-up françaises.